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1.PRESENTATION
Domaine : Sciences et Technologies
Parcours : Licence de Biologie et Physiologie Animales (BPA)
Etablissement : FACULTE DES SCIENCES
Code et Intitulé de l’UE : BIO 350 Immunologie Générale
Crédits : 2
Public cible : Cette UE est destinée aux étudiants des parcours en Sciences de la Vie : Mention
Biologie et Physiologie Animales, Biochimie des Licences Professionnelle et Recherche
Semestre : 6
Pré-requis : Les Unités d’enseignement suivantes : BIO 110 (Biologie cellulaire) – BIO 238
(Bactériologie Générale) BIO 270 (Physiologie cellulaire générale) - BIO 217 (Milieu intérieur et
Hémostase)
Enseignant responsable de l’UE : GASSOU Amivi Kafui Epse TETE-BENISSAN,
Professeur Titulaire : Biologie cellulaire/Biochimie/Immunologie
E-mail : colette.gassou@gmail.com / ateteben@univ-lome.tg
Disponibilité : Vendredi 9 h15 -11h15, pour échanger avec les étudiants par RESCOUL
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UNITE D’ENSEIGNEMENT BIO 350 A.K. TETE-BENISSAN /FDS-UL
IMMUNOLOGIE GENERALE
SOMMAIRE
CHAPITRE IHISTORIQUE DE L’IMMUNOLOGIE……………………………………………………….…...….4
INTRODUCTION GENERALE…………………..………………………………………………………………...10
CHAPITRE II.LE SOI ET LE NON SOI………………………..………………………………………………….12
Le soi ………………………………………..………………………………………………………………………12
Les groupes sériques………………………………………………………………………………………………12
Les groupes sanguins……………………………………………………………………………………………...12
Les groupes tissulaires…………………………………………………………………………………………….14
Le non soi…………………………………………………………………………………………………………..16
Immunogènes et antigènes………………………………………………………………………………………..16
Conditions de l’immunogénicité………………………………………………………………………………..….17
Les sites antigéniques……………………………………………………………………………….…………..…18
La spécificité antigénique…………………………………………………………………………………………..19
Les antigènes cellulaires…………………………………………………………………………………………...20
Les antigènes solubles………………………………………………………………………………………….....23
LE SYSTEME IMMUNITAIRE…………………………………………………………………………………….24
Les organes de l’immunité…………………………………………………………………………………………24
Les cellules de l’immunité…………………………………………………………………….……………………32
Les molécules de l’immunité ………………………………………………………………..…………………….38
L’IMMUNITE NON SPECIFIQUE…………………………………………………………………………………43
Facteurs tissulaires………………………………………………………………………………..…………….….43
Facteurs cellulaires……………………………………………………………………………..…………………..44
Facteurs humoraux……………………………………………………………..…………………………………..49
L’interféron…………………………………………………………………………………………….……………..50
L’IMMUNITE SPECIFIQUE…………………………………………………...…………………………………...52
La réponse à médiation cellulaire ………………………………………….………………………………….….53
La réponse à médiation humorale ………………………………………………………………………………..58
La dualité entre les deux types de réponses……………………………………………………...……………...63
Les mécanismes de défense contre les principaux germes ………………………………….………………..64
Les différents types d’hypersensibilité………………...…………………………………………………………..65
TRAVAUX DIRIGES ET PRATIQUES..……………………………………………………………………….…69
LES CARACTERES GENERAUX DE LA REACTION AG-AC……………………………………………….69
APPLICATIONS DE LA REACTION AG-AC…………………………………………………………...…….…70
LES TESTS DE DIAGNOSTICS RAPIDES……………………………………………………………………...71
Principe du test rapide de la Malaria………………………………………………………………………….…..75
Test de grossesse en une étape …………………………………………………………...………………….….77
Intérêts diagnostics du test de l’hépatite B………………………………………………...………………….…78
Test rapide de l’hépatite C……………………………………………………………………………..……….….82
LES REACTIONS D’AGGLUTINATION ……………………………………………………………..…….……83
LES REACTIONS DE PRECIPITATION……………………………………………………….……...…………84
LES TECHNIQUES AVEC MARQUEURS ENZYMATIQUES……………………………..………………….85
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CHAPITRE I
HISTORIQUE DE L’IMMUNOLOGIE
Période empirique
Les plus anciens témoignages connus d’observations d’ordre immunologique datent de 430 avant
Jésus-Christ. À cette date, pendant l’épidémie de fièvre typhoïde qui sévit à Athènes durant la guerre
du Péloponnèse, l’historien Thucydide nota que seules les personnes ayant déjà supporté et survécu
à l’infection étaient aptes à s’occuper des malades.
L'observation séculaire, que l'Homme guéri de la variole était à l'abri d'une récidive de la maladie avait
permis aux Chinois, 10 siècles avant J.C. de réaliser par méthode de la variolisation (croûtes de varioleux
guéris implantées par scarification à des sujets sains) la 1ère immunisation artificielle.
Ce procédé se répandit à partir du XVe siècle, surtout en Chine, en Inde et en Turquie. Par
l’entremise de l’épouse de l’ambassadeur britannique à Constantinople, qui fit vacciner son fils de
cette manière, la variolisation s’est fait connaître en Angleterre vers 1722, puis s’est propagée dans
les années suivantes dans toute l’Europe.
Période pragmatique
Grâce à une observation méthodique et à une expérimentation rigoureuse avec la vaccine qui protège
l'Homme contre la variole humaine, Edward Jenner (Médecin Anglais 1749-1823) réalisa entre 1796-1799,
la 1ère vaccination en inoculant à un garçon de 8 ans le contenu d'une pustule de "cow pox"(variole
animale) portée par une vachère. Six semaines après, il inoculait le virus de la variole à son (patient). Le
jeune homme resta en parfaite santé. Par rapport à la variolisation, le procédé de Jenner offrait certains
avantages majeurs : les personnes vaccinées par la vaccine ne présentaient pas les boutons et les
cicatrices typiques induites par la variolisation; il n’y avait aucun risque de mortalité contrairement à la
variolisation; et les personnes vaccinées ne représentaient aucun risque de contagion. Le virus de
la vaccine est à l’origine des noms de «vaccin» et «vaccination». Ainsi, Edward Jenner est
considéré aujourd’hui comme le fondateur de l’immunologie. C'est la 1ère expérience conférant
l'immunité. La vaccination jennérienne se répandit en Europe. Négri améliora la technique (vaccine
conservée et inoculée à une génisse puis à l'homme). Vaccine de la génisse à l’homme : méthode utilisée
jusqu'à nos jours.
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Période expérimentale
Il a fallu attendre l’ère pasteurienne pour que l’immunologie s’appuie sur des bases scientifiques. En effet,
en 1879, Louis Pasteur (Chimiste et Biologiste Français 1822-1895) et ses collaborateurs Chamberland
et Roux en étudiant le choléra des poules découvrirent le principe des vaccinations préventives par
inoculation des microbes atténués (boîte de Pétri oubliée) dans leur virulence (protection +, pouvoir
pathogène -). L'année suivante ils réalisèrent le vaccin anticharbonneux à Melum en Mai 1881 chez le
mouton en utilisant une culture de bactéries vivantes, mais atténuée, dans leur célèbre expérience de
Pouilly-le-Fort (expérience avec les moutons dans un parc pendant 48h. 22/24 sont morts, les deux
restant sont à l'agonie. Pour les témoins, 24/24 sont vivants).
En 1881 Pasteur et Roux commencèrent leurs recherches sur la rage, qui aboutirent en 1885 à l'obtention
d'un vaccin qui a pu être appliqué à l'Homme après morsure par un animal atteint de la rage. En effet,
l’étape majeure dans le développement de l’immunologie est la conception d’un vaccin contre la rage
par Louis Pasteur. Le 6 juillet 1885, il vaccine Joseph Meister, un garçon de neuf ans qui avait été
mordu deux jours plus tôt par un chien enragé. Joseph Meister devint alors le premier être humain à
survivre à la rage dans l’histoire de la médecine. En une année, le vaccin fut administré à 350
personnes contaminées et aucune ne mourut de son infection rabique.
Koch Robert (1843-1910, Médecin Allemand) en 1882 met en évidence le bacille de la tuberculose et en
1891 il fut le 1er à constater que chez des animaux sensibilisés par le bacille de la tuberculose, une 2ème
injection de tuberculine 4 à 6 semaines plus tard provoque une réaction cutanée après 24h. Il observa une
ulcération nécrotique rapidement cicatrisée. Ce phénomène d'hypersensibilité retardée fut appelé :
phénomène de Koch (1890). Koch reçu le Prix Nobel de physiologie et de médecine en 1905. Les travaux
de Koch ont servi de base à ceux de Calmette et Guérin, qui ont décrit le bacille qui porte leur nom
(BCG pour bacille de Calmette et Guérin) et menant à la vaccination contre la tuberculose. Le vaccin
permettant de lutter contre les maladies infectieuses se développa à partir de cette époque.
Max Teiller reçu le prix Nobel de médecine en 1951 pour la mise au point d’un vaccin contre la fièvre
jaune.
Les travaux de Metchinikoff Elie (1845-1916 Zoologiste et Biologiste Russe) lui permirent de découvrir en
1882-1884 le mécanisme de la phagocytose. Il essaya d'expliquer le conflit qui s'engage entre les
microbes et les phagocytes, lors d'une maladie infectieuse et admet ainsi le rôle exclusif des leucocytes
dans l'immunité (mécanisme de défense des organismes contre les microbes). Il reçut le Prix Nobel de
physiologie et de médecine en 1908.
En 1890 Von Behring (1854-1917, Médecin et Bactériologiste Allemand) et Kitasato découvrirent la
notion d'Ac en constatant que le sérum d'animaux immunisés expérimentalement avait un pouvoir
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antitoxique spécifique contre la diphtérie et le tétanos. Ils reçurent le Prix Nobel de physiologie et de
médecine en 1901.
Leurs travaux ont permis à Roux et Yersin de créer la sérothérapie antidiphtérique en 1895.
Richard Pfeiffer (1858-1945 Médecin Allemand) décrit le phénomène de la lyse du vibrion cholérique
par le liquide péritonéale d'un cobaye immunisé contre le choléra.
Bordet Jules (biologiste et médecin Belge 1870-1961) reprit l'étude du phénomène décrit par Pfeiffer
(addition du sérum d’animal immunisé à une suspension de vibrions cholériques provoque l’agglutination
des germes) et élucida 1895 le mécanisme de la réaction de fixation du complément (due à deux
substances : le complément ou alexine thermolabile, existant dans les sérums d’animaux non immunisés et
les anticorps thermostables existant dans les sérums d'animaux vaccinés). Il découvre aussi qu'il est
possible qu'un organisme s'immunise vis à vis d'un élément non pathogène et non toxique (mais d'origine
étrangère). Bordet et Gengou reçurent le Prix Nobel de médecine en 1919.
En 1896, Widal grâce à une réaction de principe identique à celui de l’agglutination des germes, met au
point le sérodiagnostic de la fièvre typhoïde.
Quant à Paul Ehrlich (1854-1915 savant Allemand), ses travaux sur l'immunité antitoxique en 1897 font
de lui, le fondateur de la sérothérapie moderne. En 1895 il découvrit la liaison Ag- Ac. Il obtient le Prix
Nobel de médecine en 1908.
Landsteiner Karl (Biologiste Autrichien 1868-1943) découvre les groupes sanguins A, B, O en 1900 et le
facteur Rhésus en 1941. Il observe que le plasma de différents sujets agglutine les hématies de
nombreux autres sujets et, poursuivant ses études, il en déduit l'existence des groupes A, B et O (pour
ohne, sans). Un an plus tard, De Castello décrit un quatrième groupe : AB. Cependant, l'importance
de ces groupes sanguins pour les transfusions n'a été perçue que dix ans plus tard. C’est en 1910 que
les règles de la transfusion sanguine ont été édictées par Schultz et Ottenberg. En 1924, Bernstein
démontre la transmission héréditaire selon les lois de Mendel des facteurs de groupes sanguins. Les
travaux d'immunologie de Landsteiner portent sur l’action des auto Ac dans le mécanisme des
hémoglobinuries. Il créa le terme d'haptène pour désigner une substance qui se lie à l'Ac mais ne
déclenchant pas de réaction immunitaire à elle toute seule. Il reçut le Prix Nobel de physiologie et de
médecine en 1930. Avec M. Chase ils réalisèrent le transfert de l'hypersensibilité retardée en 1942.
P. Portier (1866-1962, Physiologiste Français) découvre avec C. Richet en 1902 l'anaphylaxie. Pour eux,
c’est un phénomène contraire de l'immunité. En voulant immuniser un chien contre l'actinocongestine
(extraits de tentacules d'actinies) ils constatèrent que chez des animaux ayant survécu à la 1ère injection,
une 2ème injection intraveineuse faite après un certain temps, entrainait des accidents immédiats, graves
parfois mortels.
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M.A.C : le 1er groupe leucocytaire décrit. Les travaux de Dausset trouvent rapidement leurs applications
directes dans les problèmes de greffe et de transplantation.
En 1958 Peter Brian Medawar (Biologiste Anglais, 1915) en recherchant les causes pour lesquelles les
homogreffes étaient constamment éliminées par le receveur, il parvint à préparer des animaux qui
pouvaient assimiler des greffes et démontra ainsi que l'intolérance immunitaire était de nature
immunologique en 1958. Il reçut le Prix Nobel de physiologie et médecine en 1960.
R. Poter établit la structure d'une immunoglobuline IgG en 1958. G.M. Edelman détermine les
séquences des acides aminés de l’IgG par méthode enzymatique en 1959. Poter et Edelman reçurent le
Prix Nobel de médecine en 1972.
En 1958 : M.F Burnet et Jerne découvrent le mode de formation des Ac et établissent la théorie de la
sélection clonale.
Gowans en 1959 découvre le rôle des lymphocytes.
Miller en 1962 découvre le rôle du thymus.
En 1963 B. Benacerraf et H. Mac Devitt ont réalisé des travaux qui ont permis d'admettre l'existence d'un
gène conditionnant la réponse immunitaire (cf adaptation d'un individu à l'environnement).
1963 : J. Oudin découvre l'idiotypie.
1967 : découverte de l'implication des IgE dans l'allergie par Ishizaka et Kimishiga.
1970 : origine des déficits immunitaires par Good.
J. Dausset - G.Snell - B. Benacerraf reçurent le prix Nobel de médecine en 1980.
R. Zinkernagel et Doherty découvrent en 1974 la restriction allogénique (restriction de la présentation
de l’antigène par les molécules du MHC), Prix Nobel 1996
C. Milstein et G. Kholer en 1975 mettent au point la technique d'hybridation cellulaire pour la production
des Ac. monoclonaux (maladie de Köhler). Prix Nobel de médecine 1984
En 1975 les gènes des Ac sont découverts par Togewana et Leder.
1976 : découverte de Il-2 par Gallo.
1983 : découverte du VHI par Montagner et Gallo.
La notion de tolérance induite par des lymphocytes fut pour la première fois évoquée en 1969 par
Nishizuka et Sokakura. Ils présentaient leurs résultats concernant une sous-population de
lymphocytes T suppresseurs capables d'empêcher une réaction de lymphocytes naïfs. Très
controversés, ces résultats seront oubliés jusqu'à la redécouverte du phénomène par Sakaguchi en
1982 sous le nom de T régulateur, sujet activement étudié actuellement.
1984 : découverte des gènes des récepteurs des lymphocytes T par Davis et Mak.
1985 Togewana identifie les gènes des Ig ➔ prix Nobel 1987
1985 Leroy Hood identifie les gènes du récepteur des cellules T.
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1986 : émergence du concept d’orientation de la réponse immunitaire. Basé sur le rôle des lymphocytes T
CD4+, il est développé par Robert R. Coffman et Tim Mosmann. Ce concept présente la dichotomie
entre une «Th1», réponse orientée contre des cellules d'une part, qui produira des lymphocytes
cytotoxiques spécifiques, comme dans le cas du cancer ou d'une infection intracellulaire; et une
réponse «Th2» contre un agent soluble, qui produira des anticorps spécifiques, comme dans le cas
d'une bactérie extracellulaire ou d'une toxine. La balance Th1/Th2 est toujours un intense champ de
recherche.
Depuis les années 1950, la théorie qui domine en immunologie est celle de la reconnaissance du «soi»
et du «non-soi» par le système immunitaire adaptatif. Cependant, ce modèle ne permet pas d'expliquer
de manière satisfaisante les phénomènes de tolérance, de rejet de greffe, ni la nécessité de la
présentation de l'antigène, et en 1989, Charles Janeway propose un modèle selon lequel ce serait
l'immunité innée qui serait la véritable gardienne des clefs du déclenchement d'une réponse
immunitaire. La décision de réagir ou non face à un agent étranger reposerait sur la reconnaissance
de motifs par des récepteurs putatifs qu'il nomme les récepteurs de reconnaissance de motifs
moléculaires. Ce modèle est approfondi à partir de 1994 par Polly Matzinger, qui développe la
théorie du danger. D'après Matzinger, le déclenchement de la réponse immunitaire se ferait sur la
base de motifs moléculaires associés aux pathogènes par les récepteurs de reconnaissance de
motifs moléculaires. Ce modèle fut validé expérimentalement depuis par l'identification de récepteurs
de signaux de dangers et de certains de leurs ligands.
1995 : les gènes de susceptibilité du diabète autoimmun sont découverts par Tood et al.
1996 : Gènes candidats de l’asthme atopique par Daniels et al.
De nos jours, la multiplication des cytokines, chimiokines, sous-types et marqueurs cellulaires rend
difficile d'avoir une vue d'ensemble du domaine.
L'immunologie évolue rapidement. Ses applications dans de nombreux domaines tels que la médecine, la
biologie, la recherche etc.. ne sont plus à démontrer.
*greffes et rejets de greffes,
*auto immunité,
*immunologie et cancer : immunothérapie, utilisation de l’interféron, vaccin protecteur, solution
d’avenir (utilisation d’Ag spécifiques comme marqueurs biologiques de cellules tumorales, fabrication d’Ac
spécifiques correspondant qui seront utilisés comme vecteurs de médiateurs de médicaments (cf anticorps
monoclonaux).
Science riche d'intérêt pour améliorer la santé de l'Homme.
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INTRODUCTION GENERALE
L’immunologie étudie les phénomènes de l’immunité qui désignait initialement la résistance d'un
organisme vis-à-vis d'un agent infectieux ou toxique. Cette définition s'est ensuite élargie à l'ensemble
des réactions tendant à éliminer des substances étrangères. L'immunité peut être définie comme
l'ensemble des mécanismes biologiques permettant à un organisme de reconnaître et de tolérer ce qui
lui appartient (le soi), de reconnaître et de rejeter ce qui lui est étranger (le non soi) : les substances
étrangères ou les agents infectieux auxquels il est exposé, mais aussi ses propres constituants altérés
(comme des cellules tumorales).
L’immunologie, c’est avant tout comprendre notre survie face à l’infini multitude des micro-organismes
qui peuplent notre environnement. Exploiter cette connaissance, c’est d’abord la vaccination, qui
marque la naissance et la plus belle victoire de l’immunologie. Mais, au-delà de la pathologie
infectieuse, bien peu de domaine de la médecine échappe à cette discipline fondamentale: allergie,
inflammation, immunité anti-tumorale, greffes..
L’immunologie étudie les moyens de lutte contre les agents infectieux, mais plus les phénomènes qui
permettent de faire la distinction entre le «soi» et le «non soi». Ceci implique le mécanisme et les
conséquences des modifications spécifiques produites dans un organisme vis-à-vis d’une substance
étrangère appelée Ag. La réactivité nouvelle et spécifique acquise par l’organisme au contact de la
substance étrangère (Ag) est appelée réaction immunitaire.
Le système immunitaire définit notre identité individuelle et la défend. Il participe au maintien de
l’intégrité physiologique de l’individu par l’élimination des substances étrangères, ou des agents
infectieux auxquels l’organisme est exposé. Le système immunitaire est aussi un sujet d’étude
fondamentale passionnant par sa richesse, mais aussi par sa difficulté. L’immunologie est souvent
initiatrice de concepts qui diffusent dans les autres spécialités : spécificité, apprentissage, mémoire,
reconnaissance du soi, communication et signaux intercellulaires. Le système immunitaire et le système
nerveux partagent des liens troublants que nous aimerions mieux comprendre.
Ainsi, l'immunité met en jeu deux processus apparus successivement au cours de l'évolution des
espèces et étroitement imbriqués entre eux chez les organismes supérieurs: l’immunité non
spécifique (répandue chez tous les organismes vivants pluricellulaires) et l’immunité spécifique qui
impliquent des cellules spécifiques.
L’immunité non spécifique est définie par son caractère spontané (non induit par l’agent infectieux),
par l’absence de mémoire, de plasticité et d’adaptation aux nouveaux agents pathogènes ; elle est
donc polyvalente. Elle fait intervenir les cellules phagocytaires
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Ainsi, le développement du SI des vertébrés supérieurs a été induit essentiellement par les micro-
organismes. Chez les invertébrés, outre la phagocytose et certaines cascades protéolytiques, il existe
des défensines préexistantes ou inductibles à l'introduction d'un micro-organisme et capables de le
reconnaître et de s’y lier. Ces agents antimicrobiens ne présentent aucune variabilité entre les individus.
Chez les mammifères, ces agents invariants se sont maintenus tels que : les défensines et les BPI,
bactericidal/permeability increasing protein, des granules Iaires des polynucléraires neutrophiles ou la
granulysine des lymphocytes T cytotoxiques (CTL) et des NK.
Certaines de ces défensines permettent aussi de signaler la présence des microorganismes au SI
pour le développement d’une réponse adaptative.
Les vertébrés, ont développé une autre stratégie, associant de façon synergique cette immunité dite
innée à l’immunité adaptative, produisant des cellules spécifiques des antigènes : les
lymphocytes.
L’immunité spécifique ou acquise, est induite par le premier contact d’un individu avec l’antigène et
implique une mémoire. Elle se développe en quelques jours et dépend de la reconnaissance
spécifique de la substance étrangère qui sera neutralisée et détruite; elle garde le souvenir (la
mémoire) de la rencontre.
Au cours de la réaction immunitaire, l’immunité non spécifique est la première à intervenir. Elle implique
les barrières naturelles (peau, muqueuses...), les processus de phagocytose et les réactions
inflammatoires. Elle constitue une barrière initiale de défense capable d’arrêter la plupart des agents
pathogènes avant que ne s’établisse une véritable infection. Lorsque ces premières défenses sont
dépassées, l’immunité spécifique prend le relais. Grâce à des moyens de protection dirigés spécifiquement
contre l’antigène, ce dernier sera éliminé par l’organisme dans la plupart des cas. De plus les mécanismes
de l’immunité spécifique garderont la mémoire de cette agression et l’apparition ultérieure d’une nouvelle
infection par le même antigène pourra être évitée le plus souvent.
Cependant, le système immunitaire peut présenter des déficits de réponse, une activité excessive
(hypersensibilité, maladie auto-immunes), ou une prolifération des cellules lymphoïdes
(lymphoprolifération). Ainsi, l’immunologie aborde aussi l’étude de ces dérèglements (immunopathologie)
dans le fonctionnement du système immunitaire.
L’immunologie reste une science en mouvement. Faut-il rappeler que les concepts fondateurs de
l’immunologie moderne, tels que la distinction soi/non soi, qui ont valu le prix Nobel à Burnett et Medawar
en 1960, sont aujourd’hui remis en question? Le moteur de la réponse immune pourrait être avant tout des
signaux de stress, de «danger», qu’il reste à mieux définir. Essayons de partager un instant la vie des
macrophages et des lymphocytes et de comprendre «l’esprit» fascinant de la réponse immune.
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CHAPITRE II
LE SOI ET LE NON-SOI
INTRODUCTION
Les individus qui peuplent notre planète peuvent être classés en groupes selon des critères ethniques,
géographiques, sociologiques ou biologiques.
Les caractères biologiques définissant les groupes sont identifiables; leur expression visible constitue le
phénotype et ils sont déterminés par des gènes répartis sur les chromosomes. L'ensemble des gènes
(le génome) qui gouverne l'expression du phénotype constitue le génotype.
Le phénotype est facilement perceptible ; Cependant, le génotype est plus difficile à analyser et requiert
des techniques de la "biologie moléculaire". Les gènes codant les marqueurs des groupes sont transmis
par les parents et leur expression phénotypique obéit aux lois de l'hérédité.
Ces marqueurs ou antigènes sont des molécules présentes dans le sérum, sur les globules rouges ou
sur les cellules des tissus et déterminent respectivement les groupes sériques, sanguins ou
tissulaires. Compte tenu de la multiplicité des groupes, il est pratiquement impossible de rencontrer un
sujet porteur des mêmes caractéristiques biologiques que soi. Ainsi, toutes les molécules définissant les
groupes et présentes chez un même individu sont les marqueurs du soi (self) et tout ce qui n'est pas
soi (antigènes exogènes) est le non-soi (non self). L'organisme défend l'intégrité du soi et rejette tout
ce qui est perçu comme non-soi (antigènes microbiens et parasitaires ; médicaments ; corps étrangers, antigènes
alimentaires ou inhalés..). S'il est en contact avec les marqueurs du soi d'un autre individu, il le reconnaît
comme étranger et développe une réaction immunitaire. Les molécules du soi, des cellules, sont
impliquées dans les réactions de destruction ou de rejet après transfusions ou greffes.
N.B. Les mécanismes de régulation et d'éducation empêchent les Ag du soi de déclencher une
réponse immune (alors qu'ils peuvent être immunogènes et provoquer des réactions de rejet s’ils sont
administrés à une espèce ou à un individu différent).
I. LE SOI
1.1. Les groupes sériques
Des variations de structure de certains composants du sérum déterminent des groupes sériques et ils
sont portés soit par des protéines telles que: haptoglobine, alpha 1 antitrypsine, transferrine, Ig; soit par
des enzymes…
1.2. Les groupes sanguins
La découverte en 1628 par Harvey de la circulation sanguine et plus tard de la voie intraveineuse a
apporté des progrès décisifs dans les techniques de la transfusion sanguine. Ainsi, de multiples essais
de transfusion ont permis de mettre en évidence plusieurs systèmes: ABO, Lewis, Rhésus etc .
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• Le système A B O
Les antigènes du système ABO : la spécificité de groupe est portée par l'extrémité de chaînes
glucidiques présentes à la surface des cellules. Concernant les phénotypes : la combinaison des
divers antigènes détermine 6 phénotypes principaux : A1, A2, B, O, A1B, A2B auxquels s'ajoutent les
phénotypes rares "A faibles" ou B" faibles". Les sujets rares de "phénotype Bombay" n'ont pas de
groupe ABO car il ne posséderait pas le gène codant la substance H. La répartition des groupes varie
selon les populations.
Génétiquement : la transmission héréditaire du groupe dans le système ABO est mendélienne et sur
chaque chromosome 9, trois gènes allèles sont possibles : A, B et O. O est un gène silencieux ; A et B
sont des gènes codominants.
• Le système Lewis
Les antigènes du système LEWIS sont des substances hydrosolubles présentes dans les sécrétions et
le plasma. Ils se se fixent sur les chaînes glucidiques qui portent les antigènes AB et H en leur ajoutant
de nouvelles spécificités Le(a) et Le(b).
• Le système Rhésus
Il a été découvert par Landsteiner en 1940 chez le du singe Macacus Rhesus. Les anticorps anti-
Rhésus provoquent une réaction d’agglutination avec les hématies. Ce groupe sanguin est indépendant
du système ABO et se transmet comme un caractère mendélien dominant.
Le 1er antigène Rhésus a été appelé D ou Rh1. Il est présent sur les hématies des sujets Rh+ et absent
chez les sujets Rh-. Il existe d’autres Ag : Ag C ou Rh2 ; Ag E ou Rh3 ; Ag c ou Rh4 ; Ag e ou Rh5.
Les anticorps anti-Rhésus sont des anticorps immuns, incomplets, de classe IgG. Il n'existe pas
d'anticorps naturels dans le système Rhésus. Les Ac anti D, C, E, c et e permettent de déterminer
plusieurs phénotypes Rhésus
Génétiquement, les Ag du système Rhésus sont codés par un complexe génique (un haplotype)
constitué de 3 loci très voisins (transmis en bloc) et présents sur le chromosome 1. Pour chaque locus,
il existe deux allèles possibles (D ou d au premier, C ou c au second, E ou e au troisième). Dans
chaque érythroblaste, il y a donc 6 gènes codant 5 antigènes de membrane (le gène d étant muet) ; les
allèles C et c ainsi que E et e sont codominants et sont exprimés conjointement chez les hétérozygotes;
le gène D se comporte comme un gène dominant.
• Autres systèmes
On dénombre actuellement une trentaine de systèmes de groupes sanguins. Parmi eux, on peut citer :
- le groupe Kell avec deux antigènes K et k. K est présent chez 10% des sujets (Kell +) tandis que k
est commun à tous.
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- le groupe Duffy avec les antigènes Fya et Fyb déterminant les phénotypes :Fy(a+b+) et Fy(a+b-) =
Duffy+ ; Fy(a-b+) et l'exceptionnel Fy(a-b-) = Duffy-
- le groupe Kidd avec deux antigènes : Jka (présent chez 75% des sujets, désignés "Kidd+") et Jkb.
- et bien d'autres (une trentaine au total).
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globules ; ainsi : un sujet A est anti B, un sujet B est anti A, un sujet O est anti A et anti B, un
sujet AB n'est ni anti A ni anti B. Ces Ac naturels sont des IgM,
agglutinants et agissant à froid : ce sont des anticorps complets.
*Le Système Rhésus : "Facteur Rh" == singe Rhésus
Il comprend plusieurs Ag dont D est le plus important. Un individu
possédant l'agglutinogène D est Rh +. Celui qui n'en possède pas est Rh
- et produit des Ac anti-D quand il reçoit des cellules D +.
Ex : cas de la maladie hémolytique du nouveau-né.
*Les autres systèmes
Le système Lewis : les Ag du système Lewis sont des substances
hydrosolubles présentes dans les sécrétions, le plasma et qui se fixent
sur les chaînes glucidiques qui portent les antigènes AB et H en leur ajoutant de nouvelles spécificités
Le(a) et Le(b). On distingue Le (a+b-) 20% ; Le (a-b+) 70% ; Le (a-b-) 10%.
On dénombre actuellement une trentaine de systèmes de groupes sanguins. Parmi eux, on peut citer :
- Le groupe Kell avec 2 Ag K et k. K est présent chez 10% des sujets
(Kell +); k est commun à tous.
-Le groupe Duffy avec les antigènes Fya et Fyb déterminant les phénotypes : Fy(a+b+) et Fy(a+b-) =
Duffy+ Fy(a-b+) et l'exceptionnel Fy(a-b-) = Duffy-
- Le groupe Kidd avec deux antigènes : Jka (présent chez 75% des sujets, désignés "Kidd+") et Jkb.
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les bactéries appartenant à une espèce (signification clinique et épidémiologique importante). Ce sont
donc des constituants superficiels, appartenant soit à la paroi, soit aux couches plus superficielles ou aux
flagelles. La structure de la paroi chez les bactéries étant fondamentalement différente suivant qu'il s'agit
d'une bactérie à G+ ou à G-. Il en sera de même des constituants antigéniqes de cette paroi. Les Ag les
plus importants sont ceux des entérobactéries : Ag H (flagellaire), Ag somatiques ou de paroi (O, Vi), Ag
de capsule ou d’enveloppe K etc..
Les Antigènes O sont thermostables constitués d’une fraction
protéinique qui rend le complexe antigénique, d’une fraction
polyosidique qui détermine la spécificité de l'Ag. Ils sont très
toxiques (1/20 de mg peut tuer une souris en 24h): Une fraction
lipidique qui, liée au polyoside, est responsable de la toxicité
(endotoxine). Injecté à l'homme ou à l'animal, l'antigène 0
provoque ➔ fièvre, leucopénie suivie de leucocytose avec
lymphopénie et éosinopénie (cf fièvre typhoïde et choc
endotoxinique.
Les Antigènes H protéique sont thermolabiles, (détruits par l'alcool
à 50 % et par les enzymes protéolytiques). Ils peuvent permettre
l'agglutination en présence d'un immunsérum spécifique.
L'étude des différents antigènes permet d'établir la fiche d'identité
antigénique de certains germes dont les Salmonella. Cette
subdivision de l'espèce en sérotypes se révèle d'un grand intérêt épidémiologique permettant ainsi
l'étude de la filiation des cas d'infections. Traçabilité dans une épidémie.
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CHAPITRE III
LE SYSTEME IMMUNITAIRE : CELLULES, MOLÉCULES ET
ORGANES DE L'IMMUNITÉ
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1.2. Le thymus : Organe lympho épithélial situé dans le médiastin antérieur en arrière du sternum. Il est le
1er organe lymphoïde de l'embryon et se forme vers l'âge de 6 semaines. Le thymus constitué de deux
lobes séparés par une cloison et entourés d'une capsule. Chaque lobe thymique est divisé en lobules
par des travées conjonctives. L'irrigation est assurée par des vaisseaux provenant des artères
thoraciques. Les cellules pro-Tmédullaires (ou prothymocytes) y stationnent et subissent une maturation
grâce aux hormones et facteurs de contact. La maturation s'effectue une seule fois et elle est définitive.
Chaque lobule thymique comprend deux zones : une zone périphérique, le cortex, peuplé de
"thymocytes corticaux" issus de la multiplication des prothymocytes de la moelle osseuse et une zone
médullaire qui contient, des lymphocytes T matures et différenciés.
Des cellules épithéliales, dendritiques et des macrophages sont retrouvés dans la corticale et la
médullaire. - Les cellules épithéliales produisent des hormones thymiques qui influencent la
maturation des thymocytes. D'autres cellules, dans la médullaire, forment des agrégats appelés
corpuscules de Hassal. - Les cellules dendritiques et les macrophages sont des cellules
présentatrices d'antigène (CPAg) et expriment les molécules du CMH de classe I et II.
En migrant du cortex vers la zone médullaire, le thymocyte cortical se différencie progressivement,
exprimant à chaque étape des protéines de surface (molécules CD) : * le thymocyte cortical exprime
CD1, CD4 et CD8. *Le thymocyte médullaire n'exprime plus CD1. Il possède un récepteur TCR
spécifique d'un déterminant antigénique, il exprime CD3 (associé au TCR) et, soit CD4, soit CD8.
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La sélection thymique
Les récepteurs TCR étant produits au hasard des recombinaisons génétiques, il existe un risque que
certains d'entre eux reconnaissent les Ag du soi comme étrangers. Ce qui aurait pour conséquence une
autodestruction des cellules de l'individu par son propre système immunitaire. Les thymocytes porteurs
de tels récepteurs doivent donc être éliminés : c'est la sélection des lymphocytes.
Le TCR des lymphocytes T doit reconnaître en même temps un épitope associé à une molécule CMH
de classe I ou II. La sélection des lymphocytes se fait donc en deux temps :
1° temps : une "sélection positive", dans le cortex, qui sélectionne les thymocytes corticaux
capables de reconnaître les molécules du CMH. Les cellules du thymus sont porteuses des molécules
du CMH et vont les présenter aux TCR des thymocytes : i) si le TCR ne reconnaît pas de molécule
CMH : il est éliminé par apoptose ;
ii) si le TCR reconnaît une molécule CMH : il est conservé.
La sélection des lymphocytes est
impressionnante : 5%des thymocytes sont
conservés : ceux qui ont reconnu une molécule
CMH de classe I deviendront des lymphocytes
CD8+, ceux qui ont reconnu une molécule de
classe II deviendront des lymphocytes CD4+
Les lymphocytes conservés migrent ensuite vers
la médullaire.
2° temps : une "sélection négative", dans la
médullaire, qui élimine par apoptose les
thymocytes reconnaissant les auto-antigènes du
soi associés à une molécule du CMH : i) si le
TCR reconnaît le complexe CMH + peptide du
soi, il est éliminé; ii) si le TCR ne reconnaît pas le complexe CMH + peptide du soi, il est conservé.
Les lymphocytes conservés sont des lymphocytes immunocompétents : ils peuvent quitter le thymus
pour aller coloniser les organes lymphoïdes périphériques.
Le thymus ne possède pas de circulation lymphatique, ainsi que les lymphocytes T qui en sont sortis
n'y reviennent jamais. Par ailleurs, il subit à partir de la puberté, une involution très progressive
mais ne disparaît jamais complètement
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-. les polynucléaires neutrophiles (phagocytes) possèdent des récepteurs pour les Ig (fragment Fc) et
pour le facteur C3b, du complément. Ils présentent soit des granulations : azurophiles I aires ou II aires
dispersées colorées par May Grümwald-Giemsa,
- . les polynucléaires éosinophiles (lutte anti parasitaire) et basophiles (réactions inflammatoires,
allergiques)
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l’intermédiaire de médiateurs ou cytokines. CD4 est utilisée par le VIH pour se fixer
sélectivement aux lymphocytes T4, 1ère étape de l’infection.
* Les lymphocytes T8 portant le marqueur CD8 reconnu par OKT8. Ils sont chargés
de l’élimination les cellules déviantes (infectées par un virus, tumorales, cellules de
greffe incompatible) qu’ils détruisent en se transformant en cellules cytotoxiques
spécifiques.
Les molécules CD4 et CD8 sont impliquées dans la reconnaissance des Ag HLA de
classe I et II. L'Ac monoclonal OKT3 reconnaît la molécule CD3 sur toutes les cellules
périphériques T.
Remarque : L’Ac anti-CD3 (Orthoclone OKT3) est utilisé pour prévenir les crises des
greffes. En se fixant sur la molécule CD3, il inactive l’ensemble des lymphocytes T.
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Les Ig ont une structure en "Y" dont les deux branches constituent les fragments Fab (fragment
antigen binding) et les extrémités sont les sites de fixation à l'antigène,
- le pied de l'Y est appelé fragment Fc (fragment cristallisable). Il porte la spécificité de classe de l'Ac,
support des fonctions effectrices spécifiques.
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CHAPITRE IV
L’IMMUNITE NON SPECIFIQUE
Elle existe avant tout contact avec l'agent infectieux : sa mise en oeuvre est immédiate (minutes,
heures): c’est une immunité innée, naturelle.
Quelque soit l'agent infectieux rencontré (virus,
bactérie, parasite), le mode d'action est le même :
c'est la phagocytose qui est initiée et entretenue par
la réaction inflammatoire. L’immunité non spécifique
est constituée par les moyens de défense spontanés :
facteurs tissulaires, cellulaires, humoraux etc.
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1.2. Les muqueuses s’opposent à l’introduction des substances exogènes par des moyens mécaniques,
chimiques et bactériens. Ceci entraîne l’élimination ou l’immobilisation des µorganismes.
- Moyens mécaniques : continuité du revêtement muqueux, cils vibratiles des épithéliums cilié,
écoulement des sécrétions (substances bactéricides).
-Moyens chimiques : les sécrétions (larmes, salive, mucus nasal et bronchique, suc gastrique acide,
bile) qui interviennent grâce à leur toxicité pour les micro-organismes (acidité, lysozyme, sels biliaires,
enzymes protéolytiques) ou parce que le mucus englue les micro-organismes. Lorsque le pH est modifié
l’individu est plus sensible à certains germes pathogènes (pH urinaire acide contre colibacilles).
-Processus enzymatiques d’origine bactérienne maintiennent des conditions défavorables au
développement de germes pathogènes au niveau des muqueuses des orifices naturels. La flore
commensale (gros intestin, bouche..) est à l’origine de ces processus enzymatiques (ex : streptocoques
viridans de la salive produit de l’eau oxygénée qui inhibe la croissance du bacille diphtérique.
Les enzymes présentes dans les sécrétions des muqueuses contribuent à l’élimination des agents
infectieux. Il s’agit surtout des lysozymes synthétisés par la rate, les ganglions lymphatiques, les
muqueuses respiratoires et gastro-intestinales et présents dans tous les liquides physiologiques (larmes,
sécrétions nasales, lait maternel sauf LCR, la sueur et l’urine). Les lysosymes sont bactéricides,
bactériostatiques et peuvent provoquer l’agglutination des germes.
-Substances bactéricides sont aussi présentes dans les tissus. Il s’agit de protéines basiques telles que
les protamines et les histones (cf lysine>) et de polyamines telles que la spermine et la spermidine (cf BK).
Tout obstacle à l'écoulement des sécrétions réalise un obstacle à l'évacuation des germes et peut être
source d'infections (sténose bronchique, stase dans les voies biliaires, stase urinaire, obstruction des
follicules pilo-sébacés) car il empêche l'accès des médiateurs de la réponse immunitaire.
Lorsque la barrière cutanéomuqueuse est franchie, une réaction inflammatoire locale va mobiliser sur le
site de l'agression une armée de cellules phagocytaires qui ont pour mission d'éliminer les intrus avec la
collaboration de facteurs humoraux.
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La réaction inflammatoire
*La réaction inflammatoire est une réponse à une agression d’origine
exogène (cause infectieuse, traumatique) ou endogène (cause
immunologique : réaction d’hypersensibilité, syndrome d’ischémie
etc). *Elle est une composante de la réponse immune et est
impliquée dans l’immunité naturelle en réponse à un signal de
danger. Elle favorise ainsi l’induction de la réponse immunitaire
spécifique ; c’est par ex : le rôle des adjuvants dans les vaccins
qui en créant une réaction inflammatoire favorisent les réponses
spécifiques.
La réaction inflammatoire est le plus souvent, une réponse
adaptée strictement contrôlée par de multiples systèmes
régulateurs. Elle est généralement protectrice en participant aux
processus de défense naturelle et à la réparation des tissus lésés. Si la réaction inflammatoire est
inadaptée ou mal contrôlée, elle peut devenir agressive. Ainsi les syndromes inflammatoires sont souvent
rencontrés en pratique clinique courantes (25% à 30% des patients consultants ou hospitalisés) et les
médecins doivent évaluer leur importance et en faire le diagnostic étiologique, car la réaction inflammatoire
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peut être associée à une grande variété de situations pathologiques (infection, maladie de système,
cancers, pathologie thrombo embolique. ) La réaction peut être aiguë, voire suraiguë (quelques mn à
quelques jours) ; chronique (semaines à année). Les maladies inflammatoires chroniques sont la 3ème
causes de mortalité après affections cardiovasculaires et les cancers ; et une des 1ères causes de
morbidité dans les pays développés (tissus cibles : articulations, tissus nerveux, muqueuses digestives,
respiratoire…).
Trois séquences d’évènements complexes et intriqués composent la réponse inflammatoire :
- une phase d’initiation qui fait suite à un signal de danger d’origine exogène ou endogène et qui met en
jeu des effecteurs 1aires. Il y a reconnaissance de l’agresseur par des récepteurs à la S² des cellules du
système immunitaire (macrophage, neutrophiles, cellules dendritiques). On observe une réaction
immédiate, locale et spécifique au niveau du tissu lésé ou infecté (production de médiateurs solubles).
Le contexte inflammatoire induit: (i) une modification de la microcirculation locale ; (ii) une activation du
complément ; (iii) une arrivée par chimiotactisme de cellules effectrices qui viennent renforcer les défenses
locales. La phase effectrice est due à l’activité du complément ; l’activation des phagocytes et des
polynucléaires (phagocytose et libération de métabolites toxiques de l’O2, dégranulation des métabolites
préformés, induction de la synthèse de médiateurs inflammatoires à activité toxique, vasodilatatrice et
chimiotactiques).
-Une phase d’amplification avec la mobilisation et l’activation d’effecteurs secondaires.
➔ des CPAg quittent le site inflammatoire vers les organes lymphoïdes 2aires où s’initie l’activation des
cellules impliquées dans la reconnaissance spécifique de l’Ag (lymphocyte B, T).
- Une phase de résolution et de réparation qui tend à restaurer l’intégrité du tissu agressé.
Ces trois phases mettent en action différents systèmes d’adaptation (le système immunitaire, le système
neuro endocrinien) et impliquent de multiples médiateurs. La nature du développement de chacune de ces
trois phases et la nature des effecteurs 1aires et 2aires impliqués (cellules résidentes et recrutées ;
médiateurs préformés et néoformés) conditionnent le profil d’expression clinique et biologique de la
réponse inflammatoire (aiguë ou chronique, locale ou systémique, protectrice ou délétère).
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antitrypsine, inter--trypsine inhibiteur, ect.) ainsi que la protéine C-réactive (CRP) qui se fixe sur les
groupements phosphorylcholine de nombreuses bactéries et levures. La fixation de la CRP entraîne
l’activation du complément.
L'interféron
C’est en 1957 q Isaacs et Lindenmann ont montré chez les invertébrés, que la plupart des cellules
infectées par un virus (A) produisent une substance, l'interféron, qui les rend incapables d'assurer
la multiplication d'un autre virus (B). Ce phénomène est appelé interférence virale. Le virus (A) est
l’inducteur de l’interférence et (B) est le virus révélateur d’interférence ou de l’état de résistance antivirale.
La production d’interféron peut être induit par : n'importe quel virus actif, des virus activés, d'autres
microorganismes, des acides nucléiques étrangers à la cellule, des polymères synthétiques, des
endotoxines bactériennes ou la phytohémagglutinine (PHA). Les interférons sont aussi doués de propriétés
antitumorales et sont secrétés par la plupart des cellules de notre organisme.
L’interféron est secrété à la suite d’une agression et, durant quelques heures à quelques jours, le système
est réfractaire à toute réintroduction. Cependant, il s'agit d'un mécanisme de défense non spécifique car
l'interféron obtenu n'est pas spécifique de l'agent inducteur sous l'influence duquel il a été produit. En
revanche, l'interféron possède une activité d'espèce relativement étroite. Son action protectrice s'exerce vis-
à-vis des cellules d'individus de même espèce ou d'espèce voisine (Homme et Singe), mais pas vis-à-vis
d'individus d'espèces différentes.
L’interféron paraît se lier à des récepteurs spécifiques de la membrane cellulaire. Il agit en inhibant la
multiplication de l’acide nucléique viral dans la cellule. On a pu montrer l’existence d’une relation inverse
entre la virulence d’un virus et la production d’interféron par les cellules qu’il est susceptible d’infecter.
Les différents types d’interféron sont différenciés sur la base de leurs propriétés physico-chimiques.
*Le type I comprend les interférons induits soit par des particules virales vivantes ou inactivées, virus et
ARN bicaténaires (INF viro-induits) ou par coculture avec des tumeurs des lignées lymphoblastoïdes
(INF tumeur-induit). Ils présentent une puissante activité antivirale. On distingue :
- l'interféron (IFN ou leucocytaire) produit par des cellules «nulles» non T, non B du sang, des
organes lymphoïdes et par les macrophages. Au moins 12 espèces moléculaires sont connues.
- l'interféron (IFN ou fibroblastique) produit surtout par les cellules non immunocompétentes infectées
par un virus. Deux espèces 1 et 2 ont été identifiées.
* Le type II (IFN ) ou interféron immun est produit par les lymphocytes B et T en collaboration avec les
macrophages, après induction par un Ag ou une substance mutagène. Son activité antitumorale est plus
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importante que celle des IFN de type I dont il potentialise l'activité. L’IFN apparaît comme une lymphokine
associée aux réponses immunologiques T-dépendantes
Propriétés biologiques de l’interféron
*Activité antivirale : elle est la 1ère décelée. L'interféron réalise au niveau cellulaire un ’’double
verrouillage’’ qui empêche la réplication virale en inhibant les synthèses protéiques par : i) activation d'une
protéine-kinase qui empêche l'initiation de la synthèse protéique, ii) activation d'une endonucléase qui
détruit les ARN messagers viraux.
*L'action antitumorale : elle est due surtout à l’action de INF qui a la capacité de stimuler l'activité
cytotoxique de cellules pré-NK en cellules NK si les cellules cibles sont tumorales ou infectées par un virus
et de réduire cette cytotoxicité si les cellules sont normales. Il peut aussi directement freiner ou inhiber la
croissance de cellules tumorales (applications thérapeutiques).
* Propriétés immunomodulantes
- Administré à fortes doses plusieurs heures avant l'introduction de l'Ag l'interféron diminue la production
des Ac. Administré à faibles doses, quelques heures avant le contact antigénique, il augmente
considérablement la synthèse des anticorps. Ainsi, selon la quantité et le schéma d’administration utilisé,
l'interféron est-il capable de freiner ou de stimuler la réponse immunitaire.
- INF amplifie l’expression des Ag du CMH de la surface membranaire et qui sont indispensables pour que
les cellules puissent se reconnaître entre elles et éventuellement coopérer. Par ce biais, il pourrait moduler
les échanges entre lymphocytes B et T entre lymphocytes et macrophages.
*Autres propriétés : l’interféron est capable d’agir contre des agents infectieux autres que les virus tels
que les chlamydiae, les toxoplasmoses, le plasmodium etc..
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CHAPITRE V
L’IMMUNITE SPECIFIQUE
LES REPONSES IMMUNITAIRES SPECIFIQUES
Les mécanismes effecteurs de l’immunité spécifique, mis en jeu par les Ac ou les lymphocytes T,
utilisent aussi les processus d’immunité non spécifique. Ainsi les anticorps exercent-ils leurs effets en
activant le système du complément par la voie classique ou voie du C1q, et en se liant à différents
récepteurs Fc de la membrane des cellules. Ils facilitent ainsi la phagocytose, induisent la production de
radicaux libres par les phagocytes, déclenchent la cytotoxicité des macrophages et des polynucléaires
éosinophiles dans les mécanismes de défense antiparasitaire, ou celle de lymphocytes K (cytotoxicité
réponse immunitaire. Enfin les lymphocytes T, cytotoxiques (Tc), ont la capacité de lyser par contact
direct des cellules cibles, infectées par un virus après interaction spécifique de leur récepteur avec des
Ag du virus à la surface de la cible.
La liaison Ag-site récepteur provoque des modifications chez le lymphocyte qui acquiert une
morphologie de "cellule souche": c'est la "transformation lymphoblastique" qui donne des
lymphoblastes appelés immunoblastes. Elle précède la multiplication par mitoses (prolifération
clonale) : les cellules filles (cellules activées : nouveaux lymphocytes ou plasmocytes spécifiques de
l'Aga) ont les mêmes sites récepteurs que la cellule mère du clone ; on distingue parmi elles les
"cellules effectrices" et les "cellules mémoire".
On décrit: la réaction à médiation cellulaire, transférable par les cellules et la réaction à médiation
humorale, transférable par le sérum d'individus immunisés. Les interactions cellulaires sont décrites
sous le terme de coopération cellulaire.
Remarque : La transformation lymphoblastique peut être obtenue in vitro par l'action d'autres agents
que l'antigène (c'est donc une activation non spécifique) en particulier : i) des lectines :
phytohémagglutinine, concanavaline A, pokeweed ii) certains produits bactériens : endotoxines.
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liaison (Peptide + CMH)/TCR. ; iii) -.un rapprochement de CD4 et de CD3 à la membrane de T, ce qui
permet à CD4 d’intervenir dans les signaux déclenchés par CD3
. LFA3/CD2 transmet un signal qui potentialise les précédents.
. ICAM-1/LFA-1 permet une stabilisation des contacts cellulaires
. B7/CD28 fournit un signal d’activation supplémentaire au T. En son absence, le contact avec l’Ag est
inefficace et peut induire une tolérance immunitaire efficace pour prolonger la survie des greffes
expérimentales.
Signaux à courte distance
Ils sont transmis par les interleukines (=T4 et macrophages)
l’IL-1 produite sous l’effet du contact avec l’Ag ou des toxines bactériennes. Elle stimule la production de
IL-2 par le T4 et l’acquisition de récepteurs pour IL-2 par les T4 et T8.
IL-2 par T4 pour son propre usage (effet autocrine) et pour T8 (coopération T4-T8). Elle a deux effets
principaux :
- d’une part, en induisant la prolifération des T, elle permet l’expansion des clones répondant à l’Ag,
et en même temps l’amorçage d’une boucle d’amplification de la réponse. Car chaque cellule fille
continue à produire IL-2. D’autre part, elle induit la production d’autres IL par les T4
- INF par les T4, agit sur les macrophages pour activer leurs
propriétés bactéricides et cytotoxiques et sur les T8 dont il
stimule la différenciation en cellules cytotoxiques.
- La présentation de l’Ag aux T4
La densité des molécules CMH II sur les macrophages est
augmentée par INF des T4 activés. Ce mécanisme amplifie la
capacité de réponse des T4 (meilleure présentation de l’Ag, +
de HLA II).
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2.1. Les acteurs: les lymphocytes B, T, les cytokines, les anticorps et le complément.
Rappel : Les 1ers Ac synthétisées par une cellule B fraîchement produite par la moelle osseuse sont de
type IgM. A ce stade, ils restent insérés dans la membrane plasmique, où ils servent de récepteurs à l’Ag.
l’agresseur: Il produira une Ig possédant les propriétés biologiques appropriées. La commutation de classe
est déclenchée par le signal fourni par la molécule CD40. L’orientation vers une classe donnée d’Ig est
dictée par les interleukines.(Ig E IL-4 inhibée par INF )
Remarque : Le grand plasmocyte état final de différenciation du B est capable de sécréter environ 2.000
molécules Ac/s. Cette spécialisation ultime lui interdit toute division ultérieure et ces cellules ont une durée
de vie de quelques jours (culture cellulaire B---> cancéreux donc survie cf Ac monoclonaux).
*Par ailleurs, certaines des cellules produites pendant la phase de multiplication deviennent des cellules
«mémoire», dont le nombre et la survie prolongée permettront une mise en route accélérée de la synthèse
d’Ac, en cas de nouvelle invasion par le même Ag.
* Plus rarement l’activation des cellules B survient de façon indépendante de T; c’est le cas des Ag T-
indépendants. Ces deniers peuvent induire une réponse Ac en l’absence de contact physique entre les T
et B. Ce sont en général de grosses molécules, ayant des déterminants Agniques répétés (polysac-
charides microbiens) pouvant se lier en plusieurs points aux molécules Ac de surface des B. Ces Ag
induisent seulement des IgM de faible affinité. La réponse diffère de celle à l’encontre des Ag T-dépendants
parce qu’il n’y a ni commutation de classe, ni mémoire immunitaire (une 2ème injection induit une réponse
de type Iaire). L’activation des T est indispensable pour obtenir une activation optimale des cellules B,
produire des B à mémoire ou changer de classe des Ac.
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Une fois lié, l’Ac permet la neutralisation de l’Ag ou son élimination par différents processus : le
complexe Ag-Ac peut subir la phagocytose, activer des systèmes lytiques (complément) ou encore activer
certaines cellules tueuses.
- La simple fixation de l’Ac peut suffire à modifier les propriétés de l’Ag (bactéries, virus, toxines).
Les mécanismes moléculaires en cause sont multiples : simple effet d’encombrement, masquage de
domaines fonctionnels ou «arrachage» de composés de surface du micro-organisme du fait de la forte
affinité des Ac. De plus, l’extrémité libre de l’Ac confère au complexe Ag-Ac des fonctions qui varie en selon
la classe de l’Ac. La plupart du temps, ces fonctions accélèrent la destruction de l’agent infectieux.
Cependant certains micro-organismes exploitent ces fonctions à leur avantage, pour être guidés vers leurs
cellules cibles (facilitation par les Ac).
- L’opsonisaton est une aide à la phagocytose. Les phagocytes possèdent des récepteurs Fc pour les
Ac. L’Ac opsonisant sert de pont entre le phagocyte et le micro-organisme, ce qui augmente
considérablement l’efficacité de la phagocytose.
- Le système du complément : protéines sériques agissant en cascade les unes sur les autres pour
aboutir à des produits toxiques. Cette réaction en chaîne qui combine polymérisation et protéolyses peut
être déclenchée par un assemblage d’Ac, réalisé lorsque ceux-ci recouvrent l’Ag (ex une bactérie).
- Des systèmes tueurs variés complètent l’arsenal. Les mêmes assemblages Ag-Ac sont détectés par les
cellules tueuses qui diffèrent selon la classe des Ac détectés ou la nature des toxines sécrétées; cellules K,
ADCC (cytotoxicité dépendant des Ac), dégranulation des mastocytes ou des polynucléaires basophiles
avec libération d’hstamine au contact des complexes formés d’IgE
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La combinaison des Ac avec les toxines et les virions les rendant inoffensifs pour l'hôte est appelée
neutralisation. Et le fait de sensibiliser les cellules microbiennes à la phagocytose en les recouvrant d'Ac
est appelé opsonisation qui est l'un des rôles les plus importants des Ac dans la défense de l'hôte.
Ac du foetus et du nouveau né
- Chez le foetus : acquisition passive et active
. Ac (IgG par le fragment Fc) acquis passivement par voie placentaire et ceci par pinocytose. Les IgG
apparaissent dès le 3ème ou 4ème mois dans la circulation foetale,
. Ac acquis activement : IgM et IgA et une certaine quantité IgG car n'ayant pas pu traverser le placenta. La
synthèse d'Ig commence dès la 20ème semaine de la vie intra utérine.
A la naissance :
Le % IgG > au % de la mère (variable si la mère est hyper ou hypogammaglobulinique),
IgM : varie 0 à 10% par rapport à celui de l’adulte,
IgA : variable environ 5% ; IgA + IgM à un % élevé serait dû à une infection (ex : toxoplasmose, rubéole,
syphilis etc..)
IgD : 0% mais il existe des récepteurs membranaires sur les lymphocytes du sang du cordon
IgE : 1 à 10%.
Chez l'homme, l'ingestion du colostrum et de lait maternel ne modifie pas de façon significative le % d'Ig.
Elle permet de recouvrir les muqueuses digestives d'Ig A sécrétoires, de protéger l'enfant contre les
infections à point de départ digestif et d'empêcher la pénétration des substances allergisantes, (intérêt de
l'allaitement maternel pour les enfants dont les parents sont allergiques).
Les Ig reçues de la mère dure au moins 30 jours. Pour les nouveaux Ac, leur apparition est gênée par les
Ac d'origine maternelle. Leur apparition est plus lente que chez adulte.
IgG : le % diminue puis augmente, on atteint 80% du % de l'adulte à l'âge de 1 an (cf IgG de la mère),
IgM : augmente progressivement pour atteindre 60 à 100% des valeurs de l'adulte à l’âge de un an
IgA atteint les valeurs de l'adulte <==> 5 et 10 ans
IgD apparition progressive.
IgE cf IgA
C'est l'Ag qui déclenche la synthèse des Ac.
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jouer un rôle au début de l’infection en agissant sur les particules virales et en empêchant leur pénétration
cellulaire. C’est le cas de la poliomyélite, des oreillons, de la rubéole, des hépatites B, A.
Les Ac ne sont efficaces que s’ils présents au moment du contact avec le virus : le sujet doit avoir été
correctement vacciné, ou recevoir des Ig spécifiques dans les 48 heures (Ex: pour l’hépatite B). Un cas
particulier pour les oreillons : du fait de l’incubation de 21 jours, une vaccination précoce peut être
protectrice.
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CHAPITRE VI
. LES DIFFERENTS TYPES D’HYPERSENSIBILITE
I. DEFINITION
La réaction allergique ou d’hypersensibilité est une réponse anormale, inappropriée de l’organisme à
l’introduction d’Ag exogènes (produit non toxique). Elle fait intervenir une réponse immunitaire excessive ou
inadaptée spécifique de ce produit, ne survenant que chez un nombre limité d’individus.
Il existe 4 types d’hypersensibilité selon Gell et Coombs:
- Hypersensibilité résultant de l’immunité à médiation humorale. Elles peuvent être transférées par le
sérum. Les réactions diffèrent selon qu’il s’agit des Ac IgE, IgG ou IgM.
- Hypersensibilité de type I ou HSI liées aux Ac IgE
-.Hypersensibilité de type II ou hypersensibilité cytotoxique dépendante des Ac (IgG et IgM) faisant
intervenir les cellules tueuses, phagocytaires ou le complément.
- .Hypersensibilité de type III ou hypersensibilité à complexes immuns. Le phénomène d’Arthus en est la
base expérimentale.
- Hypersensibilité de type IV (HSR) liée à l’immunité à médiation cellulaire.
II.- MECANISMES
2.1. Hypersensibilités résultant de l’I.M.H.
Type I ou HSI liée aux Ac IgE
Elle a deux caractéristiques : sa survenue immédiate lors de la réintroduction de l’Ag (allergène) et son
déclenchement possible par des doses extrêmement faibles d’allergène.
Les manifestations visibles sont provoquées par la libération immédiate de médiateurs amines vaso-actives
dont l’histamine (chez l’homme). Ces médiateurs sont responsables de contractions des muscles lisses
(notamment bronchiques), d’augmentation de la perméabilité vasculaire et de vasodilatation provoquant
l’érythème et pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique. D’autres médiateurs tels que les leucotriènes
sont en cause dans les bronchoconstrictions provoquant l’asthme (inefficacité des antihistaminiques, pb de
l’aspirine). La libération immédiate survient quelques minutes après la réintroduction de l’Ag allergène. Lors
de la 1ère exposition à l’Ag, l’organisme fabrique des Ac IgE spécifiques de l’allergène. Une grande partie
de ces derniers quittent le courant sanguin et se fixent sur les mastocytes tissulaires qui s’accumulent en
particulier dans les organes cibles des médiateurs chimiques comme les poumons. Le reste des IgE se fixe
sur les granulocytes basophiles. Lors de la 2ème ou la nième introduction des Ag allergènes, ces derniers
se fixent sur les IgE par leurs Fab. Ce qui déclenche le signal de libération des médiateurs par les
mastocytes dans lesquels se sont accumulées des granules préformées.
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La réaction d’HSI est une prédisposition individuelle à hyper production d’IgE qui peut être due à des
facteurs génétiques, environnementaux etc. Au cours des réactions d’hypers, les IgE activent souvent une
production excessive d’éosinophiles qui libèrent des médiateurs toxiques qui aggravent les manifestations
allergiques. L’hyperéosinophilie est déclenchée par une Il5 produite par les T des sujets allergiques.
HSI est responsable de réactions cutanéo-muqueuses telles que l’urticaire, l’eczéma, les stomatites etc.),
de rhinites, de conjonctivites de toux spasmodiques, d’asthme, d’oedèmes de Quincke et de chocs
anaphylactiques. Le traitement de HSI à base de corticoïdes a pour effet de diminuer la production d’IL5 et
chez l’asthmatique l’accumulation des éosinophiles dans les poumons. Les corticoïdes stimulent l’adénylate
cyclase (ex: la théophyline bloque la phosphodiestérase). L’expérience in vitro sur les muscles lisses
montre que la dégranulation dépend du taux de l’AMPc. Si la [AMPc] est très faible, il se produit une
dégranulation et l’effet contraire est observé lorsque la [AMPc] est élevée (effet des corticoïdes). L’allergène
bloque l’adénylatecyclase ou active la phosphodiestérase
adénylatecyclase phosphodiestérase
ATP-----------------------------------------------> AMPc------------------------------------------------->AMP
La réaction allergique peut être inhibée en bloquant : l’effet de l’histamine sur ses récepteurs
(antihitaminiques H1), la libération des médiateurs (cromones), la transmission du signal d’activation par le
récepteur pour le Fc des IgE. Les méthodes de désensibilisation spécifique reposent sur des doses
initialement < puis croissantes de l’AG, permettent de diminuer la production des IgE spécifiques. Elles
réorientent la réponse immunitaire vers les AC IgG par une modification des cyotokines par les T
Hypersensibilité de type II
Elle est caractérisée par une cytotoxicité déclenchée par la fixation des Ac sur une quelconque cible
cellulaire de l’orga-nisme. La cytotoxicité peut être induite par le complément ou par les cellules tueuses.
Intrervention du complément : l’ensemble C5b-9 s’insère dans les membranes phospholipidiques et y crée
des lésions. Cellules cibles : hématies, plaquettes, leucocytes, bactéries, virus dans son enveloppe
lipoprotéique. Intervention de cellules tueuses : après la formation du complexe cellule cible-IgG, le Fc libre
peut se fixer sur un macrophage, un polynucléaire neutrophile ou une cellule K qui déclenchera une
phagocytose ou une cytotoxicité de type K.
Cette hypersensibilité intervient dans les cas de transfusions incompatibles, dans certaines anémies
hémolytiques médicamen-teuses, dans les anémies hémolytiques du nouveau-né par incompatibilité foeto-
maternelle.
tissus. Le complément est alors activé et les polynucléaires attirés à proximité des dépôts, libèrent des
substances qui produisent des lésions.
L’Hyper de type III intervient dans la maladie sérique (après injections de protéines hétérologues), dans les
pneumopathies par hypersensibilité (poumon du fermier, des éléveurs d’oiseaux) dans les vascularites,
dans certaines glomérulonéphrites.
III. CONCLUSION
La réponse immunitaire comporte la reconnaissance et la présentation de l'antigène par les
macrophages ainsi que la stimulation, la multiplication et la différenciation des lymphocytes dont il
préexiste des précurseurs B ou T. *Les lymphocytes T, par la sécrétion de lymphokines ou par
cytotoxicité, provoquent une réaction de type hypersensibilité retardée dite "à médiation cellulaire".
*Les lymphocytes B différenciés ou non en plasmocytes sécrètent leurs immunoglobulines ou Ac ; ils
sont à l'origine de la réaction à "médiation humorale". Les interactions entre ces différentes cellules sont
nécessaires à la réaction immunitaire qui est génétiquement contrôlée, et les lymphocytes T auxiliaires
(ou "helper") caractérisés par leur marqueur membranaire CD4, sont les principaux acteurs de cette
coopération cellulaire.
Elle est également modulée et, comme tout phénomène physiologique, doit rester adaptée aux besoins
de l'organisme. Des médiateurs non spécifiques libérés lors de la réaction inflammatoire et les
lymphocytes T suppresseurs spécifiques de l’antigène assurent le retour du système à l’équilibre.
Son dérèglement est à l'origine de manifestations pathologiques telles que les états d'hypersensibilité
(ou allergie), de maladies auto-immunes ou de déficits immunitaires responsables d'infections ou de
cancers.
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CHAPITREVII
LA REACTION ANTICORPS-ANTIGENE
Détermination du groupe sanguin ABO : elle peut se faire par l’épreuve directe de Beth Vincent et
par la contre épreuve de Simonin. Les deux épreuves doivent être obligatoirement pratiquées.
Epreuve directe de Beth Vincent : les globules rouges du sujet sont mis en présence de réactifs
agglutinants anti A, anti B, anti H et si possible anti AB et anti A1. Les agglutinations observées
témoignent de la présence sur les hématies de l'un ou l'autre antigène et permettent de déduire le
phénotype érythrocytaire.
Contre-épreuve de Simonin : Le plasma du sujet est testé en présence d'hématies dont on connaît le
groupe de manière à vérifier la présence d'agglutinines naturelles et leur concordance avec le
phénotype trouvé.
En cas de transfusion, la loi impose un contrôle ultime au lit du malade de la conformité des groupes
ABO du receveur et du flacon. Il consiste à réaliser une épreuve de Beth-Vincent effectuée le plus
souvent sur des bristols où les réactifs se trouvent à l'état déshydraté.
Détermination du groupe Rhésus : elle se fait par agglutination à chaud en milieu albumineux à l'aide
de sérums polyclonaux mais depuis peu l'utilisation de sérums monoclonaux autorise une détermination
à température ambiante.
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Technique d’immunochromatographie
Principe de Sandwich
Les tests de diagnostic rapide basés sur l’immunochromatographie ou immunocapture sur bandelette
sont constitués d’une membrane de nitrocellulose garnie de particules d’or colloïdal colorées en rose.
L’échantillon à tester est déposé à l’une des extrémités d’une membrane de nitrocellulose dans un puits
échantillon (S). Si l’antigène recherché est présent, il se lie avec des anticorps spécifiques
marqués à l’or colloïdal qui sont présent sur la bandelette. Sous l’effet d’un tampon, les complexes
antigène-anticorps migrent par capillarité et sont arrêtés par des anticorps de capture fixés sur la
membrane, au niveau de la ligne Test (T).
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Procédure
Déposer une goutte de sang capillaire à l’aide de la micropipette fournie dans le puit échantillons S
Déposer 3 gouttes de tampon dans le puits échantillon
Déclencher le chronomètre - Lire au bout de 15 min et ne pas interpréter au-delà de 20 min.
Lecture
Positif : Présence de deux traits colorés au niveau de la zone Test (T) et de la zone contrôle(C)
Négatif : Présence d’un trait seul coloré au niveau de la zone contrôle (C)
Invalide : Pas de ligne colorée au niveau de la zone C
Avantages du TDR du paludisme
La goutte épaisse reste la meilleure technique de diagnostic du paludisme mais nécessite un matériel
de laboratoire important et un personnel qualifié :
Matériel de prélèvement et de confession de la goutte épaisse et du frottis
- kit de coloration - microscope pour la lecture - énergie électrique
- personnel qualifié pour la lecture et hautement qualifié pour le diagnostic d’espèce.
En plus de ces facteurs qui handicapent le diagnostique du paludisme à P. falciparum en périphérie, il
accuse d’un défaut de rapidité (plus de trente minutes pour la confection de la lame) pour les cas
urgents de crises de paludismes aigues où un diagnostic différentiel immédiat est nécessaire et vital
pour le patient et le médecin pour la mise en route d’une thérapeutique médicamenteuse efficace.
Une erreur de diagnostic du paludisme entraîne une morbidité et une mortalité accrue. L’accès à une
détection rapide et précise des parasites du paludisme joue un rôle important à cet égard et contribue à
l’usage plus rationnel des médicaments qui sont de plus en plus coûteux dans la plupart des zones
d’endémies. Les tests diagnostiques rapides permettent pour une première de fournir un diagnostic
précis pour toutes les populations à risque y compris celles qui n’ont pas accès à des services de
microscopies de qualité.
Car toute fièvre n’est pas forcement dû au paludisme, mais le seul paludisme qui tue est celui à
Plasmodium falciparum.
Les tests rapides de paludisme permettent de faire un diagnostic rapide (gain en temps) en une
seule étape (procédure facile) et spécifique avec la détection de l’antigène HRP II de
P.falciparum (diagnostic d’espèce) ne nécessitant que peu de matériel.
Le kit individuel offre aux services de santé en périphérie et en forêt une autonomie, car il
contient tous les équipements nécessaires pour réaliser le diagnostic du paludisme en 15 min.
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Ag HBs
Antigène de surface anciennement appelé Ag Australia est retrouvé
dans la salive, les selles, la bile, les urines, le sang, le cytoplasme
des hépatocytes infectés; il constitue le meilleur marqueur de
l’infection. Il est le 1er décelable dans le sang 2 à 4 semaines avant
l’élévation des transaminases. Il persiste dans le sérum pendant 4 à
6 semaines. Sa disparition après la normalisation des
transaminases, signe l’évolution favorable d’une hépatite aigue B.
La persistance sur deux sérums à 6 mois d’intervalle signe une hépatite chronique.
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Ac Anti HBs
Anticorps protecteur et neutralisant par blocage de la fixation du virus sur son récepteur cellulaire.
Les Ac Anti HBs apparaissent après guérison d’une hépatite aigue ou après vaccination efficace.
Ils sont détectables dans le sérum généralement 2 semaines à 4 mois après la disparition de l’AgHBs.
Ac Anti-HBc total
Ac dirigé contre l’Ag HBc de la nucléocapside virale qui lui n’est détectable que dans hépatocytes
(cellules du foie), jamais dans le sérum. Il peut être le seul marqueur détectable, juste après la
disparition de l’ Ag HBs et avant l’apparition des Ac anti-HBs et à très long terme après une infection
aigue, après disparition des autres anticorps. Il est dit marqueur cicatriciel.
Ag HBe
Il n’est retrouvé que dans les sérums de patients positifs en Ag HBs. Excellent marqueur de la
multiplication du virus ; sa présence dans le sérum est associée à celle du virus au complet, traduisant
une forte infectuosité. Dans une hépatite aigue la disparition de l’Ag HBe suivie de séroconversion en
Ac AntiHBe survint normalement avant celle de l’Ag HBs en Ac Anti HBs. Elle traduit l’arrêt de la
réplication virale. La persistante de l’Ag HBe est un facteur péjoratif dévolution vers la chronicité.
Ac Anti HBe
Il apparaît secondairement, après l’Ac Anti HBc et avant l’ Ac Anti HBs ; persiste peu de temps après
l’apparition de Ac Anti HBs. Présent dans le sérum après la disparition de l’ Ag HBe correspondant à
l’arrêt de la réplication virale. Son apparition digne une évolution favorable vers la guérison. C’est le
seul marqueur positif avec l’Ac anti HBc au coups de la « fenêtre sérologique » entre disparition de l’ Ag
HBs et l’apparition des Anticorps anti HBs.
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Contrôle C indiquant qu’un volume d’échantillon suffisant a été ajouté et qu’une migration correcte le
long de la membrane a eu lieu.
Procédure
- Faire revenir le sachet de test et les échantillons à la température du laboratoire.
- Sortir les composants du sachet et déposer sur une surface propre.
- Déposer la cassette sur une surface bien propre et nivelée.
- Déposer 3 gouttes de sérum ou de plasma dans chaque puit échantillon. En évitant les bulles d’air)
- Déclencher le chronomètre
- Lire dans 15 min ne pas interpréter après 20 min.
Lecture
- positif : présence de deux traits colorés au niveau de la zone Test (T) et de la zone contrôle(C) de
l’HBsAg, HbeAg, HbsAb
- négatif : présence d’un trait seul coloré au niveau de la zone contrôle (C) de l’HBsAg, HbeAg,
HbsAb
- positif : présence d’un seul trait coloré au niveau de la zone contrôle (C) de l’HbeAb et HBcAb
- négatif : présence de deux traits colorés au niveau de la zone Test (T) et de la zone contrôle(C) de :
l’HbeAb et HBcAb
- invalide : absence totale de trait coloré ou présence d’un trait coloré uniquement au niveau de la
zone test (t) :
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Méthodologie :
- Agglutination actives ou directes ou naturelles : Ag directement particulaire (bactéries, hématies..)
- Agglutination passive ou indirecte : Ag ou Ac fixé artificiellement à une particule inerte
immunologiquement (latex), la réaction Ag-Ac se traduit par l'agglutination passive des particules qui
servent uniquement de support.
- Réaction d’inhibition d'agglutination : l’union Ag-Ac empêche une agglutination de se produire.
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enzyme et qui vient se fixer sur les sites d'antigène laissés libres au cours de la réaction précédente.
L'activité enzymatique ainsi fixée sur le complexe est directement fonction de la quantité d'antigène.
Une variante de cette technique consiste à fixer l'antigène sur le support, à ajouter l'anticorps, puis à
faire agir ensuite un nouvel anticorps marqué par une enzyme et dirigé contre les premiers anticorps.
BIBLIOGRAPHIE
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