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Epigraphe
Dédicace
A vous mes parents BUKAYI Anicet et KUKOKILA Julienne, je dédie ce travail pour vos
efforts consentis depuis l’exorde jusqu’au terminus de mon parcours universitaire, vous ne
vous êtes pas fatigués à me porter secours et encourager à aller de l’avant et avez su me
supporter malgré mes multiples caprices.
iii
Remerciements
Je veux exprimer per ces quelques lignes mes remerciements, mes gratitudes à
Dieu tout-puissant, mon créateur pour m’avoir accordée le souffle de vie, la sagesse,
l’intelligence, la force, la persévérance la réussite et l’assurance
Je remercie sincèrement à mon Directeur, professeur NKWIMI AKOL Anicet
Hénoc qui a voulu accepté la direction scientifique de ce travail et aussi mes remerciements
au corps professoral et administratif de l’université de Kinshasa qui déploient de grands
efforts pour nous assurer une formation très actualisée.
Mes sincères remerciement sont adresser a mes très chers parents ; BUKAYI
Anicet et KUKOKILA Julienne par leur présence, leur soutien, leur disponibilité et leur
conseil.
A mes frères et sœurs : David, Moïse et Esther, tous BUKAYI.
Nos remerciements vont aussi à l’endroit de mes amis et connaissance, il s’agit
notamment de : Jepher BONGO qui ne cesse de m’encourager sans relâche pour la bonne
marche de mes études, NSEKA MAYINGA Larissa, KIANGU Gloria, MUKA Ange,
MUDIOMBO Christelle, Esther NTALA, Prisca KISENDA.
Nous présentons nos excuses à toutes les personnes qui, de le loin et de près,
ont contribué et participé activement à la réalisation de ce travail dont les noms ne se figure
pas sur ces lignes. Qu’elles soient rassurées de notre profonde gratitude.
1
0. Introduction générale
Avant la fin des années 70, les techniques de marketing étaient utilisées de
manière indifférenciée pour les services et pour les produits1, et avaient été largement
développées pour leur application aux produits. A cette époque, les managers actifs dans le
secteur des services faisaient d’ailleurs assez peu usage du marketing dans la gestion de leurs
activités. La pensée communément admise par la communauté marketing d’alors était que, si
les managers d’activités de services utilisaient peu le marketing, c’est parce qu’ils n’en
percevaient pas une utilité directe.1
Néanmoins, vers la fin des années 70 et le début des années 80, des voix
s’élèvent pour dénoncer l’inadéquation partielle des techniques et outils marketing aux
spécificités des services. Ces pionniers dans une discipline qui deviendra le marketing des
services bousculent les idées reçues : si les managers d’activités de services utilisent peu le
marketing, ce n’est pas par absence d’intérêt, mais plutôt parce que les outils marketing ne
sont pas adaptés aux spécificités des services, et, dès lors, ils manquent d’efficacité.2 Ils
plaident donc en faveur d’outils et de techniques spécifiques, pour tenir compte des
particularités des services par rapport aux produits.
Parmi les caractéristiques qui distinguent les services des produits,
l’intangibilité est traditionnellement reconnue par un grand nombre d’auteurs comme étant la
plus importante, et la seule qui soit commune à tous les services, à des degrés divers. Certains
vont même jusqu’à suggérer que toutes les autres différences entre produits et services
résultent de l’intangibilité des services.3 Même si cette affirmation est peut-être excessive,
tant les managers d’activités de services que les académiques actifs dans la discipline
s’accordent à dire que l’intangibilité est un concept central en marketing des services, et qu’il
est un des éléments à la base de cette nécessité d’adapter les techniques et les outils marketing
pour une plus grande efficacité dans les services. Mais il est à noter qu’avant qu’il soit réalisé,
le service est difficile à démontrer. Cela constitue donc un risque fort élevé pour le client.
Raison pour laquelle, avant d’alléger ce risque, le client aura besoin d’indicateurs concrets
permettant l’évaluation. Ainsi, notre réflexion se base sur la notion de stratégies marketing de
la tangibilisation de services dans une entreprise de services d’une manière générale et dans
une institution bancaire de manière particulière.
1
SHOSTACK G., breaking free from product marketing. Journal of marketing 1977, p.73
2
Idem
3
Zeithaml et al., customer satisfaction model, 1985, p. 67.
2
01. Problématique
Un client décide d’acheter un produit par le bénéfice qu’il représente. Une
première de la création d’un service existant est de définir le concept de bénéfice client, c’est-
à-dire le bénéfice essentiel que le client va tirer. Ainsi une bonne étude de bénéfice du client
au travers de l’observation attentive de toutes ses attentes trouve son sens dans la définition du
concept de l’offre de service.
Le prestataire devra ensuite donner son corps au concept en analysant de
manière détaillée des services qu’il va proposer afin de définir le concept de bénéfice client.
Parce que de leur cohérence dépendront la prestation globale du service ainsi que sa
perception par le client. Enfin, il s’agira de mettre en place concrètement le service, d’assurer
sa tangibilisation.
En d’autres termes, tous les services se doivent être organisés aménagés de
sorte à correspondre de manière exacte aux attentes finales. Il est à noter à ce sujet que le
marketing a été développé initialement à partir des produits, ce qui justifie le retard observé
quant à de son application dans le domaine de service, en l’occurrence au sein des institutions
bancaires.
En réalité, l’ouverture économique, la montée de la concurrence, …soumettent
les entreprises d’aujourd’hui, le cas de la TMB, à une logique marketing qui place le client au
cœur des décisions, étant donné que la croissance ou la stabilité de l’entreprise dépendent en
premier lieu de ce dernier. La grande difficulté reste alors de faire usage des outils marketing
standards, qui initialement ont été développés pour les seuls produits, face aux services. Car
avant qu’il soit réalisé, le service est difficile à démontrer. Cela constitue donc un risque fort
élevé pour le client. Raison pour laquelle, avant d’alléger ce risque, le client aura besoin
d’indicateurs concrets permettant l’évaluation. Ainsi, notre préoccupation majeure se traduit
par des questions suivantes :
- Quelle stratégie mettre en place en vue de la tangibilisation des services
offerts par TMB (Trust Merchand Bank) ?
- Quels effets ces outils pourraient-ils avoir sur la relation client ?
Telles sont les questions auxquelles nous tacherons de répondre dans la suite de
cette étude.
02. Objectifs
La tangibilisation de services reste aujourd’hui une des préoccupations
majeures au sein des entreprises, particulièrement au sein des banques. En effet, l’avènement
d’une économie plus ouverte marquée par une forte concurrence, oblige les entreprises de
3
03. Hypothèse
Corrélativement aux questions soulevées plus haut, nous pensons qu’il serait
fort bénéfique à la TMB de :
- Mettre en valeur les bénéfices clients au travers d’une bonne communication. Car la
bonne communication permettrait de faire comprendre au client ce que le service
peut lui apporter, et conséquemment de le conquérir ;
- Créer la confiance par des preuves :
Brandir l’histoire de l’entreprise permettrait de renforcer la confiance ;
Les témoignages et les références des clients satisfaits permettraient d’attirer
et rassurer les futurs clients ;
Mettre en avant la norme ISO et les labels prouvant la normalisation de ses
services ;
Mettre en place une charte d’engagement qui décrit la qualité des services
proposés.
Ces preuves devront donc être mis en valeur dans ledit processus de communication axée sur
les bénéfices clients. Et cette stratégie de la TMB devrait s’asseoir sur deux axes :
- L’identité de l’entreprise : nom, logo, charte graphique, etc.
- Le contenu : histoire, références et charte. Ceci permettrait à l’entreprise de
se différencier et créer une relation client de confiance avec ses clients.
Ces deux facteurs permettront de garantir l’efficacité de la communication et ainsi tangibiliser
les services fournis par cette institution bancaoire. Il s’agit donc de la stratégie dite branding.
4
La stratégie de branding4 tire son origine de l’anglais brand qui signifie marque. L’objectif
est donc simple : fidéliser ses clients grâce à l’image de la marque élaborée et facilement
mémorisable.
04. Choix et intérêt du sujet
De nos jours dans les entreprises, majeurs sont les défis que la fonction
marketing est appelée à relever au quotidien. Il s’agit de la fonction dont les entreprises ne
peuvent plus se passer en raison de la forte concurrence qui est allé au pic au fil des dernières
années. Nous avons donc jugé impérieux d’orienter notre étude vers cette direction, ajouté au
fait qu’il est notre domaine de prédilection.
4
CHANDLER, Strategy and structure Encyclopedia of Management Theory pp.800-803
5
PINTO R. et GRAWITZ M., Méthodes de sciences sociales, 4ème éd. Dalloz, Paris 1971, p. 78.
5
L’organisation n’est pas l’expression7 d’une rationalité unique qui aurait tous
les pouvoirs pour optimiser l’agencement des activités, des ressources, mais résulte, selon A.
MARION d’un processus de négociation/adaptation entre les rationalités divergentes des jeux
d’intérêts.
L’approche stratégique, d’après Michel CROZIER et E. FRIEDBERG, part de
l’acteur pour découvrir le système qui, seul, peut expliquer par ses contraintes, les apparentes
irrationalités du comportement de l’acteur. Elle peut se décomposer de la manière suivante :
- Les participants d’une organisation peuvent être considérés comme les acteurs
ayant chacun sa stratégie ;
- Les acteurs se trouvent contraints d’adopter une stratégie garante, c’est-à-dire
rationnelle dans le jeu, à courir finalement aux buts communs ;
- L’organisation est un construit culturel grâce auquel les hommes parviennent à
orienter leurs comportements de façon à obtenir un minimum de coopération.
5.2. Techniques
J.W. GOODE définit la technique comme étant « l’outil utilisé dans la collecte
des informations qui devront plus tard être soumises à l’interprétation et à l’explication grâce
aux méthodes ».9
Ainsi perçue, la technique représente les étapes d’opérations limitées, liées à
des éléments pratiques, adaptées à un but défini alors que la méthode est une conception
6
CABIN Ph., et al., La communication, état de savoirs, éd. Sciences humaines, Auxerre, 1990, p. 468.
7
MARION A., Le diagnostic d’entreprise, cadre méthodologique, éd. Economica, Paris, 1993, p. 331.
8
CROZIER M., et FRIEDBERG E., L’acteur et le système, éd. Du Seuil, Paris, 1977, pp. 203-232
9
GOODE J.W., Methods in social research, Ed. Mc. Graw-Hill Book company, New-York, 1952, p. 5 ;
6
La présente étude, comme tout autre travail scientifique doit être limité en vue
d’être concise. Ainsi, notre étude a couvert la période allant de 2015 à 2019, horizon de temps
durant lequel nous avons eu accès aux données utiles à cette dissertation.
10
KOTLER Ph. Et al., Marketing management, 15ème éd. Nouveaux Horizons, Paris, 2015, p. 120.
7
I.1. Définitions
Dans son approche économique, elle est « l’ensemble des méthodes qui
maximisent dans un univers conflictuel ou concurrentiel, c’est-à-dire face à un rival, un
opposant, un adversaire, un concurrent ou un ennemi, les chances d’atteindre un objectif
donné malgré les actions de l’autre. »11
Une stratégie est « l’ensemble des choix à moyen et long terme que fait
l'entreprise au vu de l'appréciation de son environnement et du potentiel qu'il présente.12
Elle peut aussi être définie comme étant l’ensemble d’actions coordonnées,
d’opérations habiles, des manœuvres en vue d’atteindre un but précis. »13
11
CHANDLER, op. cit. p. 102.
12
LANGEARD E., Le comportement du consommateur de service, WorkingPaper n° 176, IAE
D’Aix-en-Provence, 1980, p. 32.
13
www.wikipedia.org consulté le 30 novembre 2020
14
Chandler 1962
9
- La stratégie vise un objectif global et à plus long terme (équivalent civil de gagner la
guerre) ;
- L’art opératif et les opérations visent à aborder la bataille en position favorable ;
- La tactique vise un enjeu plus local et limité dans le temps (équivalent civil de gagner
une bataille).
15
NKWIMI AKOL A.H. La position stratégique pour une communication efficace au cours d’une réunion,
analyse et recherche basée sur le calcul du coefficient de centralité, PUK, Kinshasa, 2012, p.28.
16
NKWIMI AKOL A.H. et al., Management stratégique par objectif et résultat (MSPOR), éd. Académia
L’Harmattan, Louvain-La-Neuve, 2018, p.34.
17
Chandler op. cit.
10
Source : Banwari Mittal Article de recherche publié pour la première fois le 1er août 1999
I.3. Les modèles stratégiques
a) Le modèle de Havard
b) Le modèle de DAVIS
1. Diagnostic interne
Il consiste à faire le point sur les moyens de l’entreprise pour vérifier son
aptitude à atteindre les objectifs préfixés. Ces moyens sont aussi bien :
2. Diagnostic externe
18
Lovelock, Christopher H., «Classifying Services to Gain Strategic Marketing Insights,» Journal of Marketing,
1983, pp. 9-20 .
12
2.1. Définitions
Pour Philip Kotler, Kevin Keller et Delphine Manceau, il existe en réalité trois
sortes de définitions du marketing : les définitions opérationnelles centrées sur la fonction de
l’organisation ; celles qui adoptent une orientation managériale autour du marketing
management (comme ci-dessus) ; et celles qui sont centrées sur la notion d’échange et mettent
l’accent sur le rôle du marketing dans la société. Et leur définition sociétale est la suivante :
Le marketing est le processus sociétal par lequel les individus et les groupes obtiennent ce
13
dont ils ont besoin et ce qu’ils désirent ; ce processus consiste à créer, offrir et échanger avec
autrui des produits et des services de valeur.19
Selon J.C. CHEBATH, c’est une fonction reliant une entreprise aux besoins et
désirs de ses clients pour fournir un bon produit, au bon endroit et au bon moment.20
Il peut aussi être défini comme ensembles des études et des actions qui
concourent à créer des produits satisfaisant les besoins et les désirs des consommateurs et à
assurer leur commercialisation dans les meilleures conditions de profit.22
Les biens rassemblent des activités aussi diverses que les produits alimentaires,
les vêtements, les meubles, les shampooings, les produits cosmétiques et les parfums, les
voitures, les ordinateurs, les téléphones, les consoles de jeux et autres biens caractéristiques
de l’économie contemporaine.
b) Les services
19
KOTLER Ph. et al. Marketing management, 15ème éd. Op. cit., p. 6.
20
CHEBATH J.C., Le vendeur s’est méconnu dans le commerce, Editions Eska, Sept. 1971, p. 22, col. 2.
21
MARTIN J.P., Le marketing des services, éd. Economica, Paris, 1999, p. 23.
22
EIGLIER, P., LANGEARD, E. et MATHIEU, V. Marketing des services, Encyclopédie de Gestion, sous la
direction de P. Joffre et Y. Simon, Economica, contribution n° 104, 1997. p. 1941.
23
KOTLER Ph. et al. 2015 Op. cit. p. 5
24
Idem
14
Une proportion croissante de l’activité économique porte sur les services. Les
services intègrent des activités aussi diverses que les transports, la banque, l’hôtellerie, la
coiffure, les clubs de sport, ainsi que de nombreuses professions libérales : experts-
comptables, avocats, médecins, consultants, etc. La plupart des offres comprennent à la fois
des biens et des services. Dans un restaurant, par exemple, un client consomme à la fois des
biens alimentaires et des services.
c) Les événements
d) Les expériences
Les artistes, les musiciens, les P-DG de renom recourent au marketing, souvent
réalisé par leurs agents ou par des agences de communication.
f) Les endroits
Les villes, les régions, les pays entrent en concurrence pour attirer touristes,
usines, sièges sociaux d’entreprises et nouveaux résidents. Les spécialistes de cette forme de
marketing sont très divers : experts économiques en développement, agents immobiliers,
banques, associations locales, agences de publicité et de relations publiques.
f) Les propriétés
effort de marketing. Les agents immobiliers agissent ainsi pour le compte de propriétaires ou
de clients.
g) Les organisations
Les entreprises, les musées, les associations font du marketing pour améliorer
leur image auprès du public, attirer une forte audience et obtenir des dons substantiels. De
nombreuses universités et grandes écoles ont un directeur marketing en charge de gérer leur
image et de renforcer leur attrait auprès des étudiants à travers des actions telles que des
campagnes de publicité, des relations presse ou une forte présence sur les médias sociaux.
h) L’information
Elle correspond à ce que les livres, les écoles et les universités proposent aux
lecteurs, aux parents et aux étudiants.
i) Les idées
Toute offre s’articule autour d’une idée de base. Charles Revson, de Revlon,
disait : « À l’usine, nous fabriquons des cosmétiques ; en magasin, nous vendons de l’espoir.
» Les biens et services ne sont que des supports pour véhiculer une idée ou un avantage.
Lorsque l’idée est l’objet même de la politique marketing et qu’elle est favorable au bienêtre
de la société, on parle de marketing social. Celui-ci peut être réalisé par les pouvoirs publics
ou les organisations à but non lucratif. Il porte sur des causes très diverses.
Pour mieux expliquer la nature du marketing, nous présentons dans cette partie
la liste non exhaustive de concepts clés du marketing.
25
Kotler P., et al. Op. cit., p. 12
16
Un marketeur doit comprendre les besoins et les désirs du marché visé. Les
besoins correspondent à des éléments nécessaires à la survie : nourriture, air, eau, vêtements,
abri. L’individu a également fortement besoin de se divertir et de s’éduquer. Ces besoins
deviennent des désirs lorsqu’ils portent sur des objets spécifiques.
Besoin : Un besoin est un état de privation ressenti par un individu et l’incitant à
entreprendre une action en vue de réduire cette privation.26
Selon Maslow les besoins de l’être humain sont divers et variés mais ils n’ont
pas le même ordre d’importance ; ils sont hiérarchisés. En ce sens l’individu présente une
pyramide de besoin ; il commence par satisfaire ses besoins inférieurs et une fois ces besoins
sont satisfaits il passe à d’autres besoins plus élevés.
Maslow a distingué cinq niveaux de besoin :
Les besoins physiologiques ; respiration, soif, faim, sommeil, logement…
Les besoins de sécurité ; protection contre les dangers, stabilité, assurance…
Les besoins sociaux ; appartenance à un groupe, amitié, aide, affection…
Les besoins de reconnaissance et d’estime : avoir de l’influence et de l’autorité, être
apprécié par les autres, se situer par rapport aux autres…
Les besoin d’accomplissement et de réalisation de soi : être créatif et prendre
l’initiative.
On peut distinguer, selon Philippe Kotler, cinq types de besoins :
1. Les besoins exprimés (ce que dit le client) ;
2. Les besoins réels (ce qu’il veut dire) ;
3. Les besoins latents (ce à quoi il ne pense pas) ;
4. Les besoins rêvés (ce dont il rêverait) ;
5. Les besoins profonds (ce qui le motive secrètement).
Le désir : Un désir correspond à la volante d’acquérir un moyen pour satisfaire un
besoin. Et à chaque besoin correspondent plusieurs désirs qui se différencient en
fonction de facteurs psychologiques, sociologiques et économiques. Une demande
apparaît lorsqu’il y a vouloir et pouvoir d’achat. De nombreuses personnes souhaitent
s’acheter une voiture hybride, mais seules quelques-unes en ont les moyens. Une
26
MASLOW A., Devenir meilleur de soi-même, besoins fondamentaux, motivations et personnalité, éd.
Eyrolles, Paris, 2008.
17
entreprise ne doit pas seulement étudier les désirs, mais les apprécier à travers le filtre
des ressources économiques ;
La demande : La demande pour une entreprise correspond à l’ensemble de personnes
capables et désireuses de procéder à un échange avec elles en vue de satisfaire certains
de leurs besoins ;
Le marché : En marketing le terme marché est synonyme de demande et correspond
de ce fait à l’ensemble des clients de l’entreprise. Les marchés sont définis soit par
rapport aux besoins, exemple marché de transport, soit par rapport aux produits
exemple marché de la chaussure, soit par rapport à une catégorie de clients, exemple
marché des jeunes, soit par rapport à une région géographique, exemple le marché
congolais ;
Le produit : On appelle produit tout ce qui peut être offert sur un marché de façon à y
être remarqué acquis et consommé en vue de satisfaire un besoin.
Tous les gens n’aiment pas les mêmes boissons, les mêmes hôtels, les mêmes
voitures et les mêmes films. Il faut donc procéder à une segmentation du marché. Segmenter
consiste à identifier des groupes distincts de clients qui réagiront de la même façon à l’offre
de l’entreprise.
Une marque est une offre dont la source est identifiée. Un nom de marque
comme Ikea évoque certaines idées dans l’esprit des gens : la fonctionnalité, le design, la
proximité, le montage fait soi-même et facile, la famille. Toutes ces associations mentales
forment l’image de marque. Chaque entreprise cherche à construire pour ses marques une
image forte, c’est-à-dire présente à l’esprit, positive et distinctive.
1. Marketing d’études
Une étude de marché permet de recueillir des informations afin de mieux
connaître la cible convoitée et l’environnement. Ceci permettra d’adapter les méthodes de
marketing opérationnel et stratégique en conséquence. Une étude bien menée se base sur six
phases :27
Le plan d’étude :
Diagnostic de l’entreprise :
Analyser les forces et les faiblesses de l’entreprise. Déterminer les avantages
concurrentiels, l’expertise et les compétences qui permettent à l’entreprise de mieux se
positionner sur le marché. Ainsi les facteurs qui diminuent la capacité de l’entreprise à
atteindre les objectifs dans les meilleurs délais.
Synthèse de la situation :
Rallier l’ensemble des données et dégager la situation actuelle de l’entreprise.
La présentation des résultats :
Ici, on fait le compte rendu de toutes les démarches précédentes ;
La prise de décision
2. Marketing stratégique
Le marketing stratégique est la démarche d’analyse et de réflexion pour réaliser
l’adéquation offre-demande, il s’agit d’un travail à long terme.
27
Mittal, Banwari et Walfried M. Lassar «Pourquoi les clients changent-ils? La dynamique de la satisfaction par
rapport à la loyauté », Journal of Services Marketing, 1998, p. 177.
20
Définir des objectifs ambitieux mais réalistes de moyen et de long terme. Ces
objectifs qualitatifs ou quantitatifs doivent tenir compte de la part du marché, les segments de
marché, le nombre de clients et le pourcentage des clients fidèles. C’est ici où l’on parle de la
prévention et la mesure de la demande.
Les marchés étant hétérogènes, une entreprise ne peut s’adresser à tous les
acteurs potentiels d’où la nécessité de choisir les cibles sur lesquelles l’entreprise concentrera
ses efforts et utiliser une démarche de positionnement qui consiste à fournir une offre adaptée
à la cible et par la suite satisfaire ses attentes.
3. Marketing opérationnel
Le marketing opérationnel est la concrétisation sur le terrain des décisions
d’orientation prises au niveau du marketing stratégique.
Mise en place du plan marketing :
« Les plans ne sont rien ; c’est la planification qui compte. ».28
Le plan marketing ou le marketing mix est l’ensemble des décisions de base concernant les
principales variables d’action.
28
Dwight David Eisenhower, Une citation extraite d'un discours donné à Washington le 14 novembre 1957
21
§3. Le service
29
Gilles B. et Christian K., Management et économie des entreprises, 12e éd., Sirey, 2018, p. 17.
30
LINDON D., Le marketing des services, 2006, p. 34
31
H. Christopher, Lovelock, WIRTZ J., Services Marketing. People, Technology, Strategy, 7th Edition, Prentice
Hall, 2010, p.98
22
L’offre proposée sur le marché par une entreprise comporte souvent un élément
de service qui peut être plus ou moins déterminant. Sur ce critère, on peut distinguer quatre
(4) situations : 32
Les services présentent quatre (4) caractéristiques majeures qui les distinguent
des biens. Il s’agit de l’intangibilité, de l’indivisibilité, de la variabilité et de la périssabilité.
L’intangibilité : Les services sont des produits intangibles, c’est-à-dire immatériels,
qu’on ne peut voir, toucher, sentir, goûter ou entendre avant de les acheter. Une
personne se faisant faire un massage ne peut sentir ce massage sur son corps qu’une
fois après avoir payé le prix de la séance de massage. Aussi, on ne peut regarder un
film au cinéma sans avoir payé son ticket d’entrée tout comme on ne peut accéder à un
salon d’exposition sans avoir payé son droit d’y entrer. Egalement, on ne peut
bénéficier des conseils d’un avocat ou de l’écoute d’un psychologue avant de lui avoir
payé ses honoraires. Le caractère intangible du service rend son appréciation plus
difficile pour le client.
La notion d’intangibilité recouvre en réalité deux (2) dimensions :
Une dimension physique (l’impossibilité de voir ou de toucher le
service) ;
Et une dimension mentale (la difficulté de se faire une idée sur le
service et de l’imager).
32
WIRTZ J., CHEW P., Lovelock C., Essentials of Services Marketing, 2nd Edition, Pearson, 2012, p. 159.
23
Sans clients, une entreprise de service ne produit rien : un hôtel sans clients est
un bâtiment avec des chambres mais qui ne réalise aucune prestation, aucune activité
économique.
3.5.1. Définition
33
EIGLIER P. LANGEARD E., Servuction et marketing des services, Recherche et Applications en Marketing,
vol. 5, pp. 19-42.
34
BREGEARD, H. Servuction en face à face, servuction à distance et servuctions automatisées : le processus de
choix des clients, 4ème semaine international de recherche en management des activités de service. IAE,
Université d’Aix-Marseille, La Londe-les-Maures, 5-7 juin1996. pp. 91-110.
35
BREGEARD, H. op. cit. p. 84.
26
recouvre des mécanismes et des démarches singulières ayant des points communs avec ceux
de la production mais particulièrement adaptés à la nature des services et à la spécificité du
comportement des clients dans une relation de service.
36
DUFOUR JC et MAISONNAS S.: Marketing et services : Du transactionnel au relationnel, Presse
Universitaire du Laval, Québec, CANADA, 1997, p. 32.
28
Comme il est fréquent dans les études portant sur les entreprises de service, on
ne peut pas parler de son modèle organisationnel sans évoquer cette séparation entre le
« Front office » et le « Back office ».
Elle est particulièrement révélatrice de la notion de contact des salariés avec le client. Dans
l’usage et comme ces expressions en anglais l’indique, cette séparation peut être comprise
comme étant établie selon le critère d’être à l’avant ou à l’arrière de la boutique (l’entreprise).
Les salariés du front office (donc leurs actions, fonctions ou tâches, etc.) opérant sur une
surface (poste de travail/bureaux) sont en contact direct avec les clients ; quant à ceux du back
office, au contraire, ils sont en recul (derrière) ou dissimulés vis-à-vis des clients.
Autrement dit, le front office est la partie où les activités nécessitent un contact
direct avec le client qui participe de ce fait à l’expérience, tandis que le back office contient
les activités qui sont réalisées à distance des clients et par conséquent, elles ne peuvent pas
être vues ou vécues par ces derniers.37
- Back office : C’est la structure interne de toute institution Financière ou
établissement, qui s’occupe de toutes les procédures administratives.Le Back Office,
vu tout cet espoir porté sur son fonctionnement, doit être équipé plus de ressources
humaines et techniques, ce sont des centres des coûts, mais générateur de profit pour
l’entreprise ;
- Front office : C’est l’interface de l’entreprise avec le marché, c'est-à-dire il enregistre
les transactions, informe la clientèle (Entreprises, institutions, particuliers
professionnels…) rapporte au Back Office toutes les opérations effectuées, il vérifie la
position des comptes et rapproche les résultats comptables avec les résultats de gestion
; il doit de participer activement à la mise en place, et à l’évaluation des procédures et
des systèmes informatiques, tout en réduisant les délais et les coûts des opérations.
Cette entité est chargée aussi de mener des études d’organisation sur les prospections
clientèle, saisir sur une base de données toutes les informations recueillies par les
chargés d’affaires et clientèles, afin de les présenter au Back Office.
37
EIGLIER, P., LANGEARD, E. et MATHIEU, V. Marketing des services, Encyclopédie de Gestion, sous la
direction de P. Joffre et Y. Simon, Economica, 1997. Contribution n° 104, p. 1941.
30
justice ;
maintien de l'ordre public (forces de l'ordre) ;
défense nationale ;
éducation publique et enseignement supérieur ;
santé publique ;
services sociaux et organismes caritatifs.
Un service public est « une activité d'intérêt général, assurée sous le contrôle de
la Puissance publique par un organisme public ou privé bénéficiant de prérogatives lui
permettant d'en assurer les obligations (notamment en matière de continuité et d'égalité) et
38
www.wikipedia.org consulté le 29 novembre 2020.
31
relevant de ce fait en tout ou partie d'un régime de droit administratif (mission dite de service
public) ».
Toute autre activité de service qui ne relève pas de l'exception définie par la
catégorie précédente – doit être considérée comme une activité de nature privée. En France
s'applique le principe constitutionnel de la liberté du commerce et de l'industrie.
39
LAMBLIN J.J, et LOELOOSE, Marketing stratégique et opérationnel, 8e éd. Dunod, 2009, p. 92
40
BOJIN J., SCHOETTL J.M., L’essentiel de la stratégie, Eyrolles, 2012, p.23
32
1.1.1. La segmentation
Pour découper ce marché en segments les plus pertinents, le choix du critère et de l’objectif de
la segmentation est primordial. On distingue trois grands types de segmentation :
La segmentation de masse : pour un marché de grande consommation. Par exemple,
les marchés de la lessive ou du lait ;
La segmentation différenciée : pour un ou plusieurs segments à besoins différenciés.
Par exemple, les compagnies aériennes low cost ou les courtiers B to B (business to
business) en assurance ;
La segmentation de niche : pour un petit segment bien identifié et, généralement, à
forte valeur. Par exemple, les disques vinyle pour les amateurs ou les palaces pour une
clientèle très haut de gamme.
1.1.2. Ciblage ou choix des cibles
En ce qui a concerné les spécificités des services, nous avons vu avec Kotler,
Keller et Manceau que les services présentent quatre caractéristiques majeures qui influencent
34
les politiques marketing, parmi lesquelles nous avons son caractère intangible. La littérature
sur le marketing des services est unanime : les éléments intangibles doivent être tangibilisés.
Les raisons de cette tangibilisation sont :
Le fait qu’ils soient de dominance intangible, attendons-nous par-là à des
conséquences importantes et pour la plupart dommageables à la fois pour les
consommateurs et pour les prestataires de service. Ici on s’intéresse uniquement à
l’impact sur le comportement du consommateur. Il est donc important de tenter d’en
réduire les effets ;
Sans être exhaustif, voici les principales conséquences de l’intangibilité sur le
comportement et le processus d’achat des consommateurs :
- Les services, à cause de leur plus haut degré d’intangibilité, sont plus difficiles voire
impossible à évaluer par les consommateurs avant achat, et parfois même pendant et après
leur consommation.
41
BERRY L. et al., Creating new markets through service Innovation, Sloan Management Review, Hiver 2006,
pp. 56-63.
35
qui porte sur les dispositions générales applicables aux établissements publics, conformément
aux dispositions de la constitution.
3.1. Définition
3.8. La composition du collège des commissaires aux comptes au sein d'un établissement
public
Ils sont nommés par décret du premier ministre, délibéré en conseil des
ministres, sur proposition du ministre du secteur d'activités concerné, pour un mandat de 5 ans
non renouvelable. Toutefois, ils peuvent être relevés de leurs fonctions, pour faute constatée
dans l'exécution de leur mandat.
Dans ce rapport, ils font connaître le mode d'après lequel ils ont contrôlé les
inventaires et signalent les irrégularités et les inexactitudes éventuelles. Ils font aussi toutes
propositions qu'ils jugent utiles et convenables.
Conclusion partielle
A présent, nous allons procéder à présenter notre champ d’étude qui est la
TMB.
40
Trust Merchant Bank (TMB) est une des plus importantes banques
commerciales de la République Démocratique du Congo.
La banque est active dans tous les secteurs du marché bancaire : Retail,
corporate, et mobile banking. La TMB propose plusieurs services comme celui de mobile
banking PEPELE Mobile. Le service est accessible sur tous les réseaux mobiles du pays et sur
tout type de téléphone. Son engagement à développer l’inclusion financière partout en RDC
est son moteur et elle place le service à la clientèle au cœur de ses patriotes.
II.1. Historique
La Trust Merchant Bank, TMB en sigle, est une banque commerciale basée en
République Démocratique du Congo, dont le siège social est situé à Lubumbashi. La banque
a ouvert ses portes en 2004 par Robert Lévy après avoir été agent de change pendant dix ans
et sur le constat d’une faible activité bancaire et donc d’un potentiel de développement
extraordinaire. Elle est active dans tous les secteurs du marché congolais, notamment les
services offerts aux particuliers, PME et entreprises. La TMB propose également un service
de Mobile Banking.
Fondée en 2004 par Robert Levy, la Trust Merchant Bank s’est positionnée en
tant que banque offrant une multitude de services bancaires adaptés aux particuliers et aux
indépendants, aux PME et aux grandes entreprises, aux institutions nationales et
internationales. Elle met un point d’honneur à ce que les demandes de chaque client puissent
trouver une réponse.
II.3.2. Ethique
La TMB prend une part active dans la lutte contre le blanchissement d’argent.
Cet engagement sans faille s’est illustré, en 2010 dans le soutien considérable déployé dans le
cadre du parrainage de « Lutter Contre le Blanchissement », le premier livre à dénoncer
ouvertement les problèmes pratiques destructrices de l’environnement ou l’exploitation
minière illégale.
II.5. Services
- COMPTES À VUE (Grâce à ses comptes à vue, la TMB permet de placer de l’argent
en toute sécurité, avec la possibilité d’effectuer des retraits à volonté et gratuitement,
d’exécuter des transferts nationaux et internationaux, d’effectuer des paiements auprès
des diverses régies financières, de payer par chèque ou grâce à une gamme variée de
cartes bancaires VISA et MASTERCARD acceptées partout dans le monde) ;
- COMPTES D’ÉPARGNE (Même les entreprises trouvent un intérêt à épargner pour
leur avenir. Notre compte d’épargne permet de faire fructifier votre patrimoine et
d’avoir un accès permanent à vos économies. Profitez dès maintenant de ce service qui
vous donne l’opportunité de constituer une réserve financière pour vos investissements
futurs à des taux attractifs) ;
- DÉPÔTS À TERME (Les taux d’intérêts très attractifs proposés pour vos dépôts à
terme offrent une réelle valeur à votre capital. Placez vos économies sur une période
déterminée et bénéficiez de taux d’intérêts avantageux jusqu’à 6% l’an. Vous
choisissez le montant et la durée de placement qui se prêtent le mieux à votre profil et
à vos besoins) ;
43
Comité de Direction
Président et Vice-président
Administrateur
délégué
Contentieux et
conformité
Dans ce troisième chapitre qui est le dernier pour ce travail d’ailleurs, il nous
est question, comme l’indique le titre, de démontrer ou de mettre en place un outil permettant
la tangibilisation d’un service au sein d’une institution bancaire.
Les chercheurs et les managers actifs dans le domaine des services semblent s’accorder à dire
que ceux-ci doivent être tangibilisés, pour pallier aux conséquences dommageables de
l’intangibilité. Berry (1980) propose ainsi qu’un prestataire de service peut bénéficier
d’avantages marketing s’il parvient à renforcer la « réalité » de son service et à le rendre plus
clair mentalement. Levitt dans un article intitulé « Pour vendre vos produits intangibles,
matérialisez-les ! » - affirme qu’il faut concrétiser les caractéristiques immatérielles des
services pour mieux vendre et fidéliser la clientèle et que la tangibilisation des services est la
clé du succès en marketing des services.42
Les services ne sont pas des objets matériels. Le caractère intangible des
services rend leur appréciation plus difficile pour les clients.
Avant l’achat, on ne peut évaluer un service du fait que son intangibilité revêt
deux (02) dimensions :
42
LEVITT op. cit. pp. 81-82
43
OLIVIER A. et MARI COURT R. « Pratique du marketing en Afrique », éd. Edicef, Paris, 1990, p. 45.
46
Ces deux (02) facteurs peuvent renforcer le risque perçu par l’acheteur avant
l’achat et la consommation.
Il n’y a dans un service rien de tangible, rien de palpable, rien de visible, alors
qu’une voiture, un téléviseur, un vêtement sont autant d’objets qu’on peut toucher, voir,
essayer.
Il est souvent difficile pour les clients d’évaluer la qualité d’un service avant la
prestation, et parfois même après.
Il existe donc une forte incertitude avant l’achat et la prestation, avec plusieurs
conséquences : les clients fondent davantage leurs décisions sur le bouche-à-oreille que sur la
publicité ; ils s’appuient sur le prix, la marque et l’environnement physique de la prestation
pour anticiper la qualité fournie ; ils sont fidèles aux fournisseurs qui les satisfont, ce qui rend
difficile l’arrivée des nouveaux entrants.
44
KOTLER Ph., Keller K. et Manceau D., op. cit., p. 443
47
Or la version du service par le fournisseur de service n’est pas forcément la même pour le
client, les mots employés, les images mentales pouvant servir à représenter le service, à
l’expliquer au mieux ne sont pas forcément les mêmes selon que l’on soit prestataire de
service ou client. On remarque en effet que, les explications données aux clients concernant
l’activité d’une entreprise de services ne lui paraissent pas claires.
Il faut que le prestataire fasse en sorte de rendre le service le plus réel possible,
le plus concret possible : il faut faciliter la représentation mentale du service chez les
consommateurs.
- Les locaux communiquent une certaine image de la prestation et favorisent son bon
déroulement ;
- Le personnel doit sembler tout à fait occupé à répondre aux clients. Les tenues jouent
un rôle important pour permettre à ces derniers d’identifier les employés et les
rattacher à certains attributs souhaités ;
- L’équipement doit être moderne et montrer que l’entreprise est à la pointe de la
technologie ;
- Les outils de communication notamment les brochures doivent être claires et
engageantes, les photos appropriées. La documentation doit refléter le souci d’image ;
45
RUSTON et CARSON, Prestation de services : l'utilité d'un contrat dans vos relations commerciales.
1989, p. 92.
48
- Les logos et les symboles sont également des moyens de communiquer sur la nature
du service ;
- Les tarifs doivent être clairement expliqués à chaque occasion.
Ces éléments renvoient à la chronologie des opérations : alors qu’un produit est
fabriqué, stocké puis vendu et ensuite consommé, en revanche le service est d’abord vendu
puis produit et consommé simultanément, comme c’est le cas pour une nuit d’hôtel, un repas
dans un restaurant, un voyage en avion, en bateau ou en train.
Et pour notre cas, nous allons nous marteler sur la tangibilisation des services
au moyen des outils de communication.
La publicité est bien entendu un formidable outil pour tangibiliser une offre de
service. Sempels47 présente le travail de Berry et Clark (1986), qui proposent plusieurs
techniques qui permettraient de tangibiliser un service, et ce grâce à la publicité.
46
LOVELOCK et LAPERT, «Classifying Services to Gain Strategic Marketing Insights,» Journal of
Marketing, pp.19-20.
47
SEMPELS, Intangibilité des services, dimensionnalité et opérationnalisation : phase exploratoire, Working
Papers 87/03, IAG, UCL 2005.
49
Deux des techniques élaborées par Berry et Clark ont été testées par Stafford
(1996) : il démontre que la technique de documentation est la plus efficace, dans une optique
de tangibilisation des services que la méthode de représentation physique.
48
AAKER, DAVID A. et DOUGLAS M. Stayman «Mettre en œuvre le concept de la tangibilisation
transformationnelle», Psychologie et marketing, 9 (mai-juin) 1992,, 237 - 239.
50
1. Cela permet de créer une identité forte en montrant de façon uniforme des éléments
physiques du service ;
2. Cela donne un signal sur le niveau de qualité du service ;
3. Cela permet de créer des associations à la marque ou au service basées sur des
attributs spécifiques du service, plutôt que sur des impressions générales.
Pour être efficace, il ajoute que le choix des éléments tangibles présentés doit
être rigoureux, consistant dans le temps, et qu’ils doivent refléter un niveau de qualité sur des
attributs jugés importants par les segments visés.
49
Lovelock et Lapert, op. cit.
50
MITTAL, BANWARI et WALFRIED M. LASSAR, «Pourquoi les clients changent-ils? La dynamique de la
satisfaction par rapport à la loyauté », Journal of Services Marketing, 12 (3), 1998, pp. 177-180.
52
Bien que central, ce concept ne fait pas à ce jour l’objet d’un consensus sur sa
définition. Aussi, ce chapitre a tenu à présenter les divergences existantes entre les différents
auteurs. La question fondamentale est de savoir si le concept d’intangibilité est purement «
physique », ou à la fois « physique » et « mental ». Ceci soulève également la question de la
dimensionnalité du concept d’intangibilité. S’agit-il d’un concept uni-, bi- ou tridimensionnel
? De plus, l’intangibilité doit-elle être considérée comme un continuum ou comme un état
discret ?
Afin d’affiner la compréhension du concept, ses conséquences tant sur le client
que sur le prestataire de service ont été présentées. La littérature sur le marketing des services
s’appuie généralement sur ces conséquences pour justifier le besoin de tangibiliser les
services. Les principales techniques de tangibilisation ont alors été détaillées. Il est intéressant
de noter à ce propos que les techniques de tangibilisation distinguent la composante mentale
de l’intangibilité, de sa composante physique, bien que les techniques de tangibilisation
physique soient largement dominantes dans la littérature.
Comme argumenté dans ce travail, il ressort que nos hypothèses de départ sont
confirmées. En effet, la TMB met en valeur le bénéfice client au travers d’une bonne
communication qui fait comprendre à ceux-ci ce que le service peut lui apporter. La TMB
crée la confiance par les nombreuses preuves notamment l’histoire même de la banque, les
témoignages des clients satisfaits, les normes ISO et sa charte d’engagement qui décrit la
qualité de ses services. Toutes ces stratégies permettent de tangibiliser ses services en les
rendant plus visibles physiquement et mentalement.
53
Conclusion générale
Toutefois, on constate à travers cette étude que la nature intangible des services
reste omniprésente mais qu’il est possible d’estomper ce caractère par le biais de la stratégie
choisie par l’entreprise, ici la communication. La perception du consommateur sera modifiée,
quant à l’intangibilité des services et ceci grâce aux éléments additionnels de la stratégie mise
en place par l’entreprise.
- D’identifier clairement les avantages et les risques non seulement d’intangibilité des
services, mais aussi de la stratégie de communication ;
- De choisir la forme de communication la mieux adaptée à leurs objectifs ;
- De sélectionner la marque secondaire adéquate ;
54
- De rendre le service le plus tangible possible aux yeux du consommateur lors d’une
stratégie de communication.
Enfin, comme vous l’avez sans doute constaté, en élaborant cette modeste
étude relative aux stratégies de la tangibilité de service au sein de la TMB, nous n’avions ni
ambition, ni la moindre prétention d’offrir à la science une œuvre complète ou parfaite.
Notre étude étant une œuvre humaine, elle peut être encore entachée de
quelques omissions, erreurs involontaires de fond ou de forme pour lesquelles nous implorons
votre indulgence, tout en demeurant attentive à vos observations éventuelles et à vos critiques
constructives.
55
Bibliographie
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tangibilisation transformationnelle», Psychologie et marketing, 9 (mai-juin) 1992.
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32. Zeithaml et al., customer satisfaction model, 1985.
57
Webographie
www.wikipedia.org consulté le 29 novembre 2020.
58
Epigraphe .................................................................................................................................... i
Dédicace ..................................................................................................................................... ii
Remerciements .......................................................................................................................... iii
0. Introduction générale .......................................................................................................... 1
01. Problématique.................................................................................................................. 2
02. Objectifs .......................................................................................................................... 2
03. Hypothèse ........................................................................................................................ 3
04. Choix et intérêt du sujet .................................................................................................. 4
05. Méthodes et techniques ........................................................................................................ 4
5.1. Méthodes ......................................................................................................................... 4
5.1.1. Méthode systémique ..................................................................................................... 4
5.1.2. Méthode stratégique ..................................................................................................... 5
5.2. Techniques .......................................................................................................................... 5
06. Délimitation du travail .................................................................................................... 6
07. Difficultés rencontrées .................................................................................................... 6
08. Subdivision du travail...................................................................................................... 6
Chapitre premier : Cadre conceptuel et théorique ...................................................................... 8
Section I : Cadre conceptuel ................................................................................................... 8
§1. Stratégie ............................................................................................................................ 8
I.1. Définitions ........................................................................................................................ 8
I.2. Enjeux de la stratégie ....................................................................................................... 9
Source : Banwari Mittal Article de recherche publié pour la première fois le 1er août 1999 .. 10
I.3. Les modèles stratégiques ................................................................................................ 10
I.4. La démarche stratégique................................................................................................. 11
§2. Marketing ........................................................................................................................... 12
2.1. Définitions ..................................................................................................................... 12
2.2. Les champs d’application du marketing ........................................................................ 13
2.3. Les concepts clés du marketing ..................................................................................... 15
2.3.1. Les besoins, les désirs et la demande ...................................................................... 16
2.3.2. La segmentation, la cible et le positionnement .................................................. 17
2.3.3. Les offres et les marques .................................................................................... 17
2.3.4. Les circuits marketing ........................................................................................ 18
59