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Ghapitre 2

L' interopérabilité est la capacité que possède qfi produit ou un système, dont les
interfaces sont intégralement connues, à fonctionn"r ar"ô d'autres produits ou systèmes
existants ou futurs et ce sans restriction d'accès ou de mise en æuvre.

Un exemple de systèmes interopérables est le téléph*nc. Toutes les interfaces sont des
norTnes gérées par I'UIT-T. On peut ainsi téléphoner sans se soucier de la marque
de
téléphone de son correspondant ni des matériels utilisés par les differents opérateurs.

Le monde anglo-saxon voit f interopérabilité sous I'angle de l'informatique et des


télécommunications, et comme un moyen de puissance et de domination du marché.
L'interopérabilité industrielle est traitée par les anglo-saxons par I'intermédiaire de I'ingénierie
des systèmes, qui est une discipline universitaire.

1. 1. Éléments de définitign

L'interopérabilité en télécommunications est la capacité que possède un système à


fonctionner avec cl'autres produits ou systèmes, existants o1, fut*r,-rans restriction d'accès ou
de mise en oeuvre.

Cette interopérabilité nécessite que les communications obéissent à des normes-


clairement établies et univoques.

Pal exemple, la norme peut définir des éléments comme :


- les formats des données échangées dans le contexte considéré, qui décrivent des
séquences d'informations ou de commandes qu'un système doit envoyir, comment ses
correspondants doivent y repondre (protocole de communication).
- les tensions et courants à utiliser ;
- les types de câbles à utiliser.

Remarque:

Dans le monde de I'informatique en particulier, il ne faut pas faire la confusion entre


une norne et un standard, ce dernier désignant ce qui est produit habituellement par
un
producteur et ne dépend que de lui. Cette confusion viènt de lànglais, qui n'a qu'un
szul mot
pour désigner les deux concepts standard signifie aussi norme.
-
La norme, etlou la recorlmandation qui I'accompagne, est établie par un orgarüsme
indépendant qui limite les modifications unilatérales. Oncomprend donc qu'il est inopportun
de définir une interop&abilité à partir d'un standard non ouvert.

it

1. 2. Approches

Certains groupes souvent des consortiums ou des associations ont un processus


-
de rédaction des nonnes qui est collaboratif : sous certaines conditions, -
des individus ou des
entreprises peuvent adhérer et participer à des groupes de travlul
documentation technique qui constituera la norme.
' qui
-r--- élaborent Ia

La norme est publiée, parfois d'abord àl'état de brouillon ou draft, dont


les essais de
mise en æuvre permettront d'en trouver les failles et d'en corriger les
défauis, puis de candidat
à la publication et enfin de recommandation officielle ou de
document d'info6ation.
Cette publication est ouverte, tout un chacun a la possibilité d'étudier
ces documents et
de.tenter de développer un système conforme à ces stand.ards. De plus,
le iairlue la rédaction
soit relativement ouverte à la communauté évite de voir des normes publiées
qui ne satisfont
qu'une minorité qui détiendrait un pouvoir de décision sur leur
contenu.

Exemples d'organismes fonctionnant selon un processus ouvert


: DMTF, IETF, V/3C,
ISOC, Unicode. Ces- organismes, pour la plupart des consortiums privés réunis en
groupements d'intérêt à but non lucratif, acceptentles adhésions
de quiconiue (sans résefver
les sièges), et font largement appel à des contributions du public.
qu'ils ne peuvent pas émettre de norme à caractère obligatoire)
r"* forcË (Ln dépit du fait
tient largemeàt au nombre de
leurs membres participants, et peuvent donc produire deJ standards
souvËnt approuvés ensuite
par les organismes de normalisation nationaux et internationaux,
avec qui ils échangent des
sièges de liaison ou des rapporteurs. Leurs membres les plus compétents
sorrt aussi souvent
appelés par les États normalisateurs à en devenir les représentants
de leurs intérêts, dans leurs
domaines d'expertise.

Exemples de standards ouverts : XML, XHTML, PNG, Vorbis,


FLAC... Certains de
ces standards ont acquis le statut de noflnes intemationales en restant
ouverts. Un
amendement à la loi française sur les droits d'auteurs et droits
voisins dans la société de
I'information (DADVSI) qui n'a pas été retenu par I'Assemblée
nationale proposait les
définitions suivantes :
on entend par compatibilité la capacité de deux systèmes à communiquer sans
ambigui'té. on enteàd par interopérabilité îa capacité a rendre
compatibles deux systèmes
quelconques. L'interopérabilité nécessite que les informations
nécessaires à sa mise en æuvre
soient disponibles sous la forme de standards ouverts.
1. 2. 2. Les formats fermés et propriétaires

À I'opposé, le frein majeur à une interopérabilité optimale est I'utilisation dans des
matériels et logiciels de formats dont seuls leurs concepteurs auraient les clefs. Cette
fermeture est souvent volontaire car elle vise, dans le cas d'un format de fichier propriétaire, à
s'assurer qu'un utilisateur n'utilisera pas un autre logiciel pour lire ses données.
A moins d'avoir obtenu les spécifications du format auprès du concepteur, il est
nécessaire d'avoir recours à Ia rétro-ingénierie, pour en reconstituer les spécifications et pour
pouvoir développer des outils compatibles. Des lois sont cependant à l'étude pour encadrer ce
genre de pratique, comme la DMCA aux États-Unis, ou Directive sur le (ou EUCD)
dans I'Union Européenne. Certains trusts y voient ur intérêt et font pression "opyiightpour qu'elles
soient adoptées.
Exemple : Les messageries instantanées propriétaires comme ICQ, Yahoo! Messenger
ou MSN Messenger dont les protocoles ne sont pas compatibles et maintenus non-
interopérables.

Remarque:

Entre ces deux mondes, il existe également un grand nombre d'organismes plus ou
moins ouverts dans la sélection de leurs membres, souvent orientés vers les entreprises et
ayant des cotisations ou des droits d'entrées élevés, dont les publications ne sont pas librement
accessibles, mais payantes.
C'est le cas de la majorité des organismes d'État, notamment. On peut citer 1es
organismes intemationaux ou intergouvernementaux ISO, UIT, ou les comités nationaux
(ANSI, AFNOR, etc.) membres de I'ISO.

1. 3 lnteropéraPilité des svstèmes véhiculant les données dans les interfaces

En pratique, f interopérabilité touche tous les domaines de I'informatique. Ce sont les


règles de cohérence cles données véhiculées qui gouvernent I'interopérabilité. Les données de
réference employées par plusieurs applications sont généralement celles qü pilotent
I'interopérabilité.
Dans des contextes où coexistent les données structurées (celles des bases de données)
et les données non structurées (les documents, textes, images), on considère généralement
aujourd'hui que les données communes sont constituées par des «. métadonnées ,. À I'origine,
c'étaient des mots clés qui étaient introduits dans les langages de balisage tels que SGVtt,
HTML.

Le langage )C\4L est aujourd'hui considéré comme le langage qui permet d'accéder à
I'ensemble des ressources informatiques par le Web, en utilisant ces méiadonnées, dans le
cadre RDF défini par le W3C en 1999.Enpratique, l'interopérabilité repose sur la description
de Schémas XML, qui permettent de vérifier que les documents XML se conform"ri u*
contraintes d'un schéma. La souplesse des schémas XML vient de ce qu'il est possible de
définir des espaces de noms et des types de données pour caractériser les éléments de dorurées
échangés.
Autant I'interopérabilité est nécessaire en intelligence économique pour les
gouvernements et les entreprises en réseau, autant I'utilisation sans précaution des
-
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métadonnées dans les composants informatiques peut comporter des risques de pertes
d'informations pour les communautés qui les emploient, souvent sans avoir conscience de leur
importance stratégique. La tenue de registres de métadonnées conformément aux règles
normatives (ISo/cEI 11179) limite les risques liés aux métadonnées.
Plusieurs gouvernements dans le monde emploient des réferentiels de métadonnées
basés sur le Dublin Core, visant à mettre en æuvre I'interopérabilité dans des cadres définis.

Remaroue:

Les interfaces de programmation (APD sont à la base de I'interopérabilité


informatique. Par exemple, la spécification J2EE pour le langage de programmation lava
comporte de nombreux types d'API, qui véhiculent des métadonnées. Ces API peuvent
s'appliquer à differents types de ressources informatiques (bases de données) ou apptications
(Progiciel de gestion intégré).

1.3. 1. Aspects pratiques de I'interopérabilité

1. 3. 1. 1. lnteropérabilité entre réseaux et bases de données

En matière d'interopérabilité informatique entre les réseaux et les bases de données, on


parvient à rapprocher des événements sur des critères temporels.
La norme X733 normalise ces questions du point de vue des télécoms. Mais I'un des
problèmes les plus sensibles est d'assurèr la compatibilité, du point de vue de la sémantique
des données, avec un métaframework et des langages de description.

1.3. 1.2. Interopérabilité en bureautique

Pendant longtemps, chaque éditeur de logiciel fabriquait son logiciel, et des filtres
pour faire migrer les clients utilisateurs de leur suite bureautique à la nouvelle. L'échange de
document n'était pas garanti.
Depuis peu, sous l'impulsion d'OpenOffrce.org (soutenu par Sun Microsystems), deux
systèmes d'échange de fichier bureautique ont été créés, dont I'un d'entre eux est
I'OpenDocument. L'autre étant celui de Microsoft.

Cependant, en 2006, en France, dans le secteur privé bon nombre de documents


continuent à circuler au format .doc de Microsoft \Vord, cette utilisation du format'Word pose
un problème d'interopérabilité, dans la mesure où :
soit le destinataire doit acheter la bonne version de Microsoft V/ord (et éventuellement
une version de Windows) pour lire de tels documents ;
soit, en utilisant OpenOffice.org, il existe un risque que certaines parties du document,
utilisant des fonctionnalités non connues de Microsoft Word ne passent pur coo""tement ou
soient déformées.
Le format OpenDocument intègre des métadonnées selon le cadre de description prér,u
par RDF.

Architecture de document ouverte


L'Architecture de document ouverte (Open Document Architecture, plus souvent
simplement ODA, parfois désignée incorrectement conxme Office Document Arc6itecture)
est
à la base d'un format de fichier document normalisé, et désigne une norme de codage et
d'échange d'information créée par I'UIT-T, destinée initialemeni à remplacer tous les formats
de f,rchiers propriétaires. Elle ne devrait pas être confondu avec le format OASIS Open
Document Format for Office Applications (plus connu sous le nom OpenDocument ou
son
sigle ODF)

ODA définit un format de document composite qui peut contenir du texte brut, des
images pixellisées, des graphiques vectoriels, et des contenus audio et vidéo. La spécification
comprend également un certain nombre d'interfaces applicatives formelles pour le traitement
des documents.

La Recommandation UIT-T / Norme international e a été élaborée conjointement par la


Commission d'études 8 de I'UIT-T et le Comité technique mixte JTC i
de I,IS9/CEI.
Actuellement, les Recommandations de la série UIT-T T.410 ou ISO/CEI g613 comportent
les titres suivants :

introduction et principes généraux ;


structures des documents ;
profil de document;
format ouvert de transfert de documents ;
architecture de contenu de type caractères ;
architecture de contenu graphique en points ;
architecture de contenu graphique géométrique ;
architecture cle contenu graphique audio ;
spécifications formelles de I'architecture des documents ouverte (FODA) (formal
specification of the open document architecture).
Les demières spécifications formelles ne s'appliquent qu'à la noflne ISO/CEI g613.

La norme a été finalisée et totalement publiée entre 1993 et 1996, corrigée en 1997 et
amendée en 2000 pour les contenus graphiques en points. Depuis septembre 2007
elle est
entièrement publiée par I'ITU et disponible gratuitemànt en anglâis, français et
espagnol.

1. 3. {.3. Interopérabilité en multimédia


Dans le domaine du multimédia,la plupart des formats sont bien connus, au point
qu'ils sont utilisés par des logiciels libres, cependant de nouveaux formats tels que
le wmv de
Microsoft, et de manière plus générale les DRM posent des problèmes d'interopérabilité.
_ Le W3C préconise I'emploi du langage SMIL 2.0 (Synchronizld Multimedia
Integration Language), qui s'appuie sur XML et I'emploi de métadonnées. Le statut
de cette
recommandation est « spécification stable ».
- Le DMTF (ou Distributed Management Task Force) est une organisation qui développe
et maintient des standards pour I'administration de systèmes informatiques d'entreprises ou
connectés à intemet.Ces standards permettent de développer des composants systèmes
d'administration d'infrastructures de telles façon qu'ils soient indépendants de la plateforme et
neutres par lapport à la technologie employée. Ils fournissent pour I'administration des
systèment une interopérabilité entre des produits IT hétérogènes, provenant de differents
constructeurs, sans nécessité d'adaptation et de coûts supplémentaires.

L'Internet Engineering Task Force, abrégée IETF, littéralement traduit de I'anglais en «


Détachement d'ingénierie cl'Internet » est un groupe informel, international, ouvert à tout
individu, qui participe à l'élaboration de standards pour Internet. L'IETF produit la plupart des
nouveaux standards d'Internet.
Le but du groupe est généralement la rédaction d'un ou plusieurs Request for comments
(RIC), nom donné aux documents de spécification à la base d'Internet.

Le \ilorld \ilide \ileb Consortium, abrégé par le sigle V/3C, est un organisme de
standardisation à but non-lucratif fondé en octobre 1994 comme un consortium chargé de
promouvoir la compatibilité des technologies du World Wide V/eb telles que HiML,
XHTML, XML, RDF, CSS, PNG, SVG et SOAP. Le V/3C n'émet pas des nonnes au sens
européen, mais des recommandations à valeur de standards industriels.
Sa gestion est assurée conjointement par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux
Etats-Unis, l'European Research Consortium for Informatics and Mathematics (ERCIM) en
Europe (auparavant I'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria)
français) et l'Université Keio au Japon.

L'Internet Society (ISOC) est une association de droit américain à vocation internationale
créée en janvier 1992 par les pionniers de I'Internet pour promouvoir et coordonner le
développement des réseaux informatiques dans le monde. Elle est en 2005 I'autorité morale et
technique la plus influente dans l'univers du réseau Internet.
L'ISOC supporte les normes issues des travaux de l'Internet Engineering Task Force. L'IET'F
regroupe des ingénieurs et chercheurs du monde entier. Ils sont chargés de faire évoluer les
standards de communication en prônant le consensus et la démonstration de solutions
opérationnelles. Par ailleurs, elle organise le rassemblement annuel des internautes.

Unicode est une norrne informatique, développée par le Consortium Unicode, qui vise à
donner à tout caractère de n'importe quel système d'écriture de langue un nom et un
identitiant numérique, et ce de manière unifiée, quelle que soit la plate-forme informatique ou
le logiciel.
Unicode, dont la première publication remonte à 1991, a été développée dans le but de
remplacer l'utilisation de pages de code nationales.
Ces pages de code présentaient en effet quelques problèmes. Par exemple lorsqu'était préw
un caractère « signe monétaire », le même texte autorisant aux États-Unis une dépense en
dollars pouvait une fois transmis par courrier électronique au Royaume-Uni autoriser la même
dépense en livres sterling, sans que quoi que ce soit att été modifié au texte.

XML (Extensible Markup Language « langage extensible de balisage ») est un langage


informatique de balisage générique. Il sert essentiellement à stocker/transferer des données àe
type texte Unicode structurées en champs arborescents. Ce langage est qualifié d'extensible
car il permet à I'utilisateur de définir les balises des éléments.[note 2l L'utilisateur peut

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