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L'IQPF tient à remercier M. Denis Preston, CPA, CGA, F.R.M., Pl. Fin., pour sa
collaboration à la rédaction.
Éléments de compétence
(1) Introduction
Les parties deux et suivantes analysent les produits d'assurance qui sont offerts par les
compagnies d'assurance. L'utilisation ou non de ces solutions potentielles dépendra de
la situation particulière du client ou de sa famille.
L'écart type est à la base des calculs qui permettent d'établir les portefeuilles dits
efficients (théorie moderne du portefeuille) et de plusieurs indicateurs de performance,
tel que le ratio de Sharpe.
Il est alors question de risque pur, un risque qui ne peut avoir que des conséquences
négatives.
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Impression 21-05-29 07)31
Pour qu'un assureur accepte d'assumer un risque, celui-ci doit être dû au hasard2.
L'aléa3 peut concerner son occurrence (probabilité que le risque se produise) ou la date
de survenance lorsqu'il est certain que le risque assuré va se produire, par exemple le
décès.
Lorsque l'assuré contrôle la survenance du risque ou son ampleur, il est possible que les
pertes soient supérieures à celles prévues par l'assureur. L'introduction de clauses
d'exclusions ou de franchises dans les contrats permet de gérer en partie le risque
moral.
Le risque moral peut parfois inciter les gens à faire des réclamations abusives ou
frauduleuses, comme ce fût le cas pour 150 employés d'un hôpital de Toronto qui ont été
congédiées4.
Selon les auteurs Shlomo Benartzi et Jonah Lehner6, 65 % des personnes choisissent le
plan d'assurance maladie complémentaire A plutôt que le B lorsque confrontés au choix
suivant :
A) Franchise annuelle de 1 000 $ et prime mensuelle de 150 $
Pourtant, quel que soit le niveau des réclamations, l'option B est toujours meilleure. Le
tableau suivant illustre le coût total (prime + franchise) selon différents scénarios de
réclamation :
Le planificateur financier doit aider son client à comprendre que l'assurance ne devrait
être utilisée que pour les risques importants qui menacent sa santé financière ou celle
de sa famille et non pour des aspects sur lesquels il peut exercer un contrôle significatif.
(1) 1.2 — Identification des risques qui menacent la santé financière du client
ou de sa famille
Un client fait face à deux grands types de risques assurables7 : les risques reliés à sa
santé ou à son patrimoine. Les assureurs se sont d'ailleurs spécialisés selon ces types
de risque, soit l'assurance de personnes et l'assurance de dommages.
Assurance de personnes
Les risques reliés à la santé sont qu'un accident ou une maladie entraîne :
• l'invalidité;
• le décès; ou
• des frais de santé.
L'article 2392 du Code civil du Québec énonce que «[l]'assurance de personnes porte
sur la vie, l'intégrité physique ou la santé de l'assuré».
Il existe un risque supplémentaire relié à la santé d'un individu, soit le risque de survie,
c'est-à-dire le risque de survivre à son capital financier parce que sa santé est trop
«bonne». Ce risque peut être assuré par l'entremise des rentes viagères. Les méthodes
pour gérer le risque de survie sont traitées dans le module 7 «Retraite».
Assurance de dommages
Les risques reliés au patrimoine sont :
En terme financier, ce qui est perdu est la valeur du capital humain. Autrement dit, la
valeur actualisée de l'ensemble des revenus de travail futurs d'un individu. Un individu
qui n'a pas de travail rémunéré ne subit aucune perte de revenu lors d'une invalidité. Les
conséquences financières du risque d'invalidité sont donc à leur maximum lorsque
l'individu commence à travailler, soit immédiatement après la fin de ses études.
Le tableau suivant décrit une méthode simplifiée qui estime la valeur économique du
capital humain à l'aide d'une calculatrice financière9.
10
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La valeur obtenue grâce à cette méthode correspond au coût10 d'une rente qui verserait
des paiements annuels de 50 000 $. Ces paiements seraient indexés (croissance) de
2,25 % chaque année.
Il existe une règle empirique pour calculer la valeur actualisée de production du capital
humain. Il suffit de multiplier la production annuelle par le nombre d'années avant la
retraite. Avec les données de l'exemple de Pierre, nous obtenons 1 500 000 $, soit
50 000 $ multiplié par 30. Cette règle est valable si le taux d'indexation est égal au taux
de rendement après impôts. Si le taux de rendement est supérieur au taux d'indexation,
alors la valeur du capital humain est inférieure à la règle empirique. Si le taux de
rendement est inférieur au taux d'indexation, alors la valeur du capital humain est
supérieure à la règle empirique.
Bien entendu, les décisions prises par un individu influencent la valeur de son capital
humain. Cette valeur augmente lorsque celui-ci investit dans sa formation, alors qu'elle
diminue lorsqu'il décide de travailler moins.
Les conséquences financières d'un décès sont donc égales à la valeur présente (ou
actualisée) :
Un accident ou une maladie peut entraîner des dépenses qui ne sont pas remboursées
par l'État; c'est particulièrement le cas lors d'un voyage à l'extérieur du Canada.
Les conséquences financières des frais de santé varient donc selon l'importance des
soins assurés par l'État et par le fait que le client bénéficie ou non d'un régime
d'assurance collective de frais médicaux.
Selon l'Institut canadien d'information sur la santé (CIHI)11, voici comment les dépenses
de santé (incluant les frais dentaires, de lunettes, de psychologues, chiropraticiens, etc.)
étaient réparties en 2019, lesquelles sont restées stables depuis la fin des années 1990.
Secteur privé :
Autres 2,9 %
Les dommages aux biens à usages d'affaires peuvent avoir des conséquences
financières plus élevées que les dommages aux biens utilisés à des fins personnelles,
les premiers étant utilisés pour produire des revenus. La destruction d'une résidence
personnelle entraîne une perte certaine, mais la destruction d'un immeuble à revenu
entraîne aussi la perte de revenus de location, ceux-ci étant souvent nécessaires pour
• les éviter en éliminant leur cause. Une personne qui évite la pratique de sports
dangereux ou de voyager dans les pays non recommandés par le gouvernement
du Canada élimine le risque d'accident relié à ces événements;
• réduire la probabilité ou la gravité d'un risque. L'utilisation d'un système antivol,
d'un détecteur de fumée ou d'un coussin gonflable permet de réduire la probabilité
qu'un événement se produise ou de diminuer les conséquences de cet événement
s'il se produit. Garder les objets de valeurs dans un coffret de sûreté, ne pas fumer,
bien s'alimenter en sont d'autres exemples;
• les assumer partiellement (franchise, délai de carence) ou totalement.
L'autoassurance diminue les frais reliés à un transfert et les primes à débourser. Le
client a alors besoin d'une réserve monétaire (fonds de prévoyance) qui
correspond aux conséquences financières des risques qu'il désire assumer.
L'autoassurance favorise donc l'épargne;
• les diversifier lorsque les risques ne sont pas ou peu corrélés. Le fait d'assumer
plusieurs risques peut diminuer le risque global assumé par le client. Pour un
individu, cette stratégie est plus courante en placement qu'en assurance. Mais un
assureur, lui, diversifie ses risques en assurant plusieurs risques qui sont peu ou
non corrélés entre eux. La prime de risque revient à celui qui effectue le
placement : c'est une rémunération pour le risque assumé;
• transférer partiellement ou totalement les conséquences financières à une tierce
partie. Le recours au transfert diminue la nécessité de se constituer un fonds de
prévoyance en cas de sinistre. Cela favorise les dépenses de consommation. Les
conséquences financières des risques sont alors assumées par un groupe, une
compagnie (d'assurances ou non) ou encore l'État.
Les assureurs acceptent d'assumer certains risques parce qu'ils espèrent faire des
profits. Selon le Rapport annuel sur les institutions financières 2018 de l'AMF13 illustre
les bénéfices avant impôts en pourcentage des revenus des compagnies d'assurance de
personnes.
Vie 5 931 331 5 020 198 15,36 15,38 18,30 17,61 16,37
collective % % % % %
Rentes 8 871 929 7 587 676 14,48 10,57 8,89 18,98 6,28
individuelles % % % % %
Rentes 8 162 962 5 589 676 31,52 7,00 9,83 9,92 6,65
collectives % % % % %
Acc./mal. 5 627 663 4 007 065 28,80 1,72 10,20 12,12 21,50
individuel % % % % %
Le tableau 49 du Rapport annuel sur les institutions financières 2018 de l'AMF illustre le
pourcentage des primes acquises qui ont servi à payer les sinistres en assurance de
dommages. Les primes acquises ne tiennent pas compte des taxes sur les primes de
3,48 % et la taxe de vente sur les primes d'assurance de 9 %.
201 201 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
8 8 18 17 16 15 14 13 12 11 10 09
Autom 733 479 65, 68, 67, 67, 61, 57, 59, 53, ND ND
obile 153 484 4 2 9 0 2 5 5 3
des $ $ % % % % % % % %
entrepr
ises
Biens 2 1 63, 63, 57, 54, 57, 61, 52, 63, 58, 66,
des 799 787 8 4 9 4 7 6 9 4 1 7
particul 992 275 % % % % % % % % % %
iers $ $
Biens 1 1 70, 57, 58, 51, 57, 54, 61, 62, 53, 68,
des 689 189 4 8 8 0 0 0 2 4 8 2
entrepr 084 512 % % % % % % % % % %
ises $ $
Respo 1 663 56, 79, 65, 60, 50, 68, 60, 64, 65, 69,
nsabilit 182 863 1 7 1 9 1 6 2 4 9 2
é 751 $ % % % % % % % % % %
$
Chaudi 91 123 13 27, 52, 42, 64, 25, 25, 27, 35, 41,
ères et 538 646 5,1 9 6 3 7 5 0 0 1 7
machin $ $ % % % % % % % % % %
es
Maritim 67 48 72, 49, 47, 56, 71, 59, 52, 67, 58, 62,
e 322 813 5 9 0 0 6 6 2 0 1 1
$ $ % % % % % % % % % %
Aviatio 77 23 30, 44, 34, 83, 13 22, 24, 73, 36, 50,
n 761 489 2 2 7 9 1,5 6 1 4 2 0
$ $ % % % % % % % % % %
Cautio 129 (1 -1, 16, 15, 43, 35, 10 26, 24, 24, 10,
n 585 714 3 3 8 5 0 3,1 1 6 5 9
$ $) % % % % % % % % % %
Autres 335 82 24, 38, 29, 45, 40, 30, 25, 32, 27, 38,
664 283 5 2 0 4 4 8 8 4 1 6
$ $ % % % % % % % % % %
Total 10 6 65, 66, 61, 59, 59, 61, 56, 60, 56, 62,
241 751 9 2 8 6 8 0 7 4 2 2
939 858 % % % % % % % % % %
$ $
Autrement dit, pour les assureurs, la vente de l'assurance est une source de profit et,
pour les consommateurs, une source de protection qui a un coût. Le transfert devrait
donc être généralement une stratégie de derniers recours. Mais elle est requise lorsque
l'individu ou sa famille ne sont pas en mesure d'assumer les conséquences du risque
lorsqu'il se produit.
Ce qui est transféré, ce sont les conséquences et non le risque lui-même. Le risque
continue d'exister et les conséquences non financières (pertes sentimentales, etc.) ne
sont pas transférables.
Pour qu'une compagnie d'assurance puisse rester en affaire, la valeur actualisée des
primes qu'elle perçoit doit être supérieure à la valeur actualisée des prestations qu'elle
verse. La différence entre les deux (primes et prestations) constitue les frais de
chargement. Ils comprennent les frais de sélection, d'administration, de paiements et la
marge de profits de l'assureur. Ces frais accaparent généralement de 20 % à 50 % de la
prime selon le type d'assurance.
Mais la probabilité n'est pas le facteur qui détermine la stratégie à adopter; c'est plutôt la
gravité des conséquences financières du risque. Le concept de gravité conjugue à la fois
les conséquences et la capacité du client ou de sa famille à assumer le risque.
Un risque qui a une probabilité élevée, mais qui a des conséquences financières
négligeables devrait être assumé. Un risque qui a une probabilité faible, mais dont les
conséquences financières ne peuvent pas être assumées par le client sans mettre en
danger sa santé financière, devrait être transféré.
Par exemple, la probabilité d'avoir le rhume est très élevée, mais les conséquences
financières sont négligeables. Elles peuvent donc être assumées. La probabilité de
décès d'une personne monoparentale âgée de 30 ans est faible, mais les conséquences
financières pour ses enfants sont très importantes si celle-ci n'est pas en mesure de leur
léguer le capital nécessaire au maintien de leur niveau de vie. Elle devrait donc
Probabilité Gravité
Bien que la valeur d'une maison peut paraître élevée, sa valeur est relativement faible
comparativement au capital humain lorsqu'un individu est en début de carrière. En outre,
c'est la production du capital humain qui paie la maison et non l'inverse. C'est la raison
pour laquelle la gravité d'un incendie est classée «moyenne à élevée», alors que celle
d'une invalidité est classée «très élevée» à 30 ans, mais «faible» à 64 ans.
Le décès entraîne la perte du capital humain comme pour une invalidité totale et
permanente. Mais c'est la présence ou non de responsabilité financière qui se continue
après le décès qui détermine la gravité des conséquences financières lors d'un décès.
Analyser l'impact financier des conséquences du risque est donc très important avant de
choisir d'assumer les conséquences du risque ou de le transférer à un assureur
moyennant une prime. En outre, même si les conséquences sont élevées, si le client ou
sa famille a la capacité financière d'assumer le risque, il est souvent plus sage de laisser
le client l'assumer, car il a plusieurs objectifs à financer.
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
En assurance habitation, une assurance tous risques est préférable à une assurance de
base ou même à une assurance dite étendue.
Pour protéger la famille d'un client contre les conséquences financières d'un décès, une
véritable assurance vie est la solution obligatoire. Alors qu'une assurance décès
accidentel ne devrait être envisagée que si la souscription d'une assurance vie n'est pas
possible. L'assurance vie couvre l'ensemble des risques de décès, alors que l'assurance
décès accidentel ne couvre qu'une faible minorité de causes de décès. Autrement dit,
l'assurance vie permet un transfert complet des conséquences financières, alors que le
transfert n'est que partiel avec une assurance décès accidentel.
Pour les mêmes raisons, une assurance invalidité perte de revenu va être préférée à
une assurance maladie grave. La première assurance transfère les conséquences à la
suite d'un accident ou d'une maladie, sauf exclusions. La seconde permet d'effectuer un
transfert seulement pour certaines maladies. De plus, le montant de la protection n'est
pas directement relié aux pertes monétaires ou aux déboursés à effectuer.
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
Idéalement, le client équilibre sa consommation (son niveau de vie) pendant toutes les
phases de sa vie. Pour ce faire, le client doit épargner une partie de ses revenus
(restreindre sa consommation) pendant sa période de travail pour pouvoir consommer
cette épargne lorsqu'il sera à la retraite. Si le client n'épargne pas suffisamment, sa
consommation (et, donc, son niveau de vie) sera plus faible lors de sa retraite. S'il
épargne trop, c'est sa consommation actuelle qui sera désavantagée comparativement à
celle de sa retraite. L'épargne est donc un moyen de transférer de la consommation
entre les phases de vie.
Comme pour l'épargne, il est possible qu'un individu ait recours à trop d'assurance. Il est
alors surassuré16 et les primes qu'il paie en trop auraient pu être utilisées pour atteindre
d'autres objectifs.
Le coût d'opportunité peut être soit une retraite plus tardive ou encore une
consommation moindre à la retraite. Mais comme pour l'épargne, la surassurance est
généralement préférable à la sous-assurance.
Si les risques dont la gravité est élevée n'étaient pas transférés (p. ex. : l'invalidité), cela
La fiscalité de l'assurance vie fait en sorte qu'elle est défavorisée comparativement à ces
autres solutions d'épargne. Il y a trois moments où un produit peut être imposé : à
l'entrée, pendant sa croissance et à la sortie.
Imposition sur les revenus de placement engendrés par une police d'assurance dite
exonérée
La Loi de l'impôt sur le revenu18 fait une distinction entre les polices non exonérées et
les polices exonérées. Le revenu de placements des polices non exonérées s'ajoute au
revenu du titulaire (propriétaire) du contrat. Ce type de police n'est presque plus offert,
car il est désavantagé comparativement aux autres produits d'épargne qui, eux, ne sont
pas assujettis aux taxes sur les primes.
En ce qui concerne les polices d'assurance vie exonérées, le titulaire d'un contrat n'est
pas directement imposé sur le revenu engendré par sa police. Cela ne veut cependant
pas dire qu'il n'y a pas d'imposition. Les compagnies d'assurance vie doivent payer un
impôt fédéral de 15 % sur le revenu engendré par les réserves mathématiques de ces
polices19. Toutes les polices d'assurance vie exonérées avec épargne sont assujetties à
cet impôt sur le revenu, qu'elles soient de type vie entière ou vie universelle. Cependant,
les polices qui n'ont pas de composantes épargne (ex. T100 sans valeur de rachat) ne
sont pas assujetties à cette imposition.
Cela signifie que dire à un client que le revenu d'une assurance vie exonérée s'accumule
à l'abri de l'impôt est une affirmation erronée20. C'est un peu comme dire à un client de
transférer ses placements dans sa compagnie et lui dire qu'il n'y aura plus d'imposition.
Le client ne sera plus directement imposé, mais sa compagnie le sera.
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
Comme il a été mentionné à la section 1.3.4.4, un planificateur financier doit, dans ses
recommandations, non seulement rechercher un juste équilibre entre la consommation
actuelle et future de son client, mais également rechercher un juste équilibre entre les
différents éléments de la planification financière. Il doit prioriser l'utilisation des
ressources limitées de son client selon ses besoins et objectifs.
Introduction
L'analyse de la situation du client permet :
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
Avec des prestations non imposables, le client ne pourra plus cotiser à un REER, car il
n'aura plus de revenu gagné (à moins qu'il ait un revenu de location net). Dans le calcul
du revenu net à remplacer, il faut ajuster ses impôts. Par exemple, si le client cotisait
10 000 $ à un REER et que son taux marginal d'imposition était de 40 %, il faudrait faire
le calcul en ajoutant 4 000 $ d'impôt. Le client a besoin de remplacer une épargne avant
impôts de 10 000 $ par une épargne CELI ou non enregistrée de 6 000 $. D'ailleurs,
pour déterminer le revenu net gagné, les assureurs font le calcul sans tenir compte de
cotisations potentielles à un REER. Puisqu'il ne faut pas tenir compte des revenus de
placement, il faut aussi ajuster les impôts en conséquence. C'est-à-dire que pour faire
les calculs du besoin d'assurance invalidité perte de revenu, il ne faut pas prendre sans
ajustement les impôts que le client a payés dans sa déclaration de revenus ou sur son
talon de paie. Il faut calculer les impôts et charges sociales seulement sur le revenu de
travail.
Par contre, lorsque l'assurance collective ne comble pas tout le besoin du client, le
manque à gagner doit être converti en revenu après impôts car les prestations de
l'assurance que le client devra souscrire ne seront pas imposables.
Si elles sont exonérées, le besoin d'épargner pour la retraite diminue ou devient nul
selon la situation du client.
Cette assurance joue le même rôle que l'exonération des cotisations à un régime de
retraite pendant une invalidité. La différence étant que pour un régime de retraite les
revenus de placements ne sont pas imposés jusqu'aux retraits (placements enregistrés),
alors que pour une assurance invalidité l'imposition se fait annuellement, à l'exception
des gains en capital reportés (placements non enregistrés).
Dans le calcul du besoin d'assurance invalidité d'un client, il ne faut pas tenir compte des
régimes gouvernementaux, tels que le Régime de rentes du Québec (RRQ), la Société
d'assurance automobile du Québec (SAAQ) ou la Commission des normes, de l'équité,
de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Ces régimes ne couvrant que certains
risques, les protections qu'ils procurent sont limitées.
Certains contrats offrent une rente qui se termine à 60 ans ou 55 ans. Ils ne devraient
être conseillés qu'après avoir fait une projection de retraite selon les normes de l'IQPF,
et que celle-ci démontre que le client peut prendre sa retraite à cet âge.
Une assurance invalidité frais de bureau ou frais généraux rembourse les dépenses
réellement engagées pendant l'invalidité de l'assuré. La durée de la rente devrait
correspondre au temps nécessaire pour que l'entreprise se réorganise (le temps qu'un
remplaçant puisse à nouveau assumer les dépenses) ou que l'entreprise soit vendue.
Une clause d'invalidité devrait être incluse dans les conventions entre actionnaires ou
sociétaires et si possible dans les baux commerciaux.
souscrire. Lorsque les liquidités successorales sont positives, cela diminue le besoin
d'assurance vie, car l'épargne est un substitut à l'assurance. Mais l'inverse n'est pas
nécessairement vrai.
Voici un tableau qui illustre le coût de vie après le décès d'un des deux parents.
1. L'hypothèque de 125 000 $ n'est pas assurée, mais ils désirent qu'elle soit
remboursée lors d'un décès. La période d'amortissement restante est de 17,4 ans.
b) Autres revenus 0$ 0$
moindre. Il est toutefois à noter que, dans l'éventualité du décès du deuxième parent, la
rente d'orphelin resterait la même.
Revenus de placements
Les revenus de placements ne sont généralement pas inclus dans le calcul de revenu à
combler. Ceci pour éviter de les compter «deux fois». En effet, lorsque les placements
sont inclus dans les liquidités successorales, inclure à cette étape leurs revenus
reviendrait à les compter deux fois.
Il en est de même pour les revenus de location lorsqu'il est prévu que l'immeuble sera
vendu après le décès. Par contre, s'il était prévu que cet immeuble serait conservé
indéfiniment, il serait préférable de tenir compte des revenus de location dans le calcul
du revenu à combler plutôt que de tenir compte de la valeur dans le capital disponible.
Cela pourrait être le cas des revenus de location d'un duplex que la famille habite en
partie.
Il est préférable d'utiliser des taux correspondants à des portefeuilles prudents, car le
portefeuille doit produire un revenu immédiat et régulier, comme pour un retraité. En
outre, lorsqu'une personne décède, il n'est pas rare que le survivant devienne plus
prudent.
Si l'on supposait qu'après avoir établi le profil du survivant, le rendement estimé après
frais et impôts serait de 2 % et que l'inflation serait de 2 %, l'on obtiendrait alors un taux
d'actualisation de 0 %, soit [(1 + 2 %) / (1 + 2 %)] - 1.
Le nombre d'années nécessaires est souvent le nombre d'années avant que le conjoint
survivant puisse prendre sa retraite ou le nombre d'années avant que les enfants
deviennent autonomes financièrement.
Plus Capital requis pour payer l'hypothèque 125 000 $ 125 000 $
Les liquidités disponibles aux héritiers universels tiennent compte des liquidités
successorales et des sommes reçues par l'héritier à titre de bénéficiaire d'une police
d'assurance vie ou d'une rente. Lorsque l'héritier ou le bénéficiaire n'est pas directement
ou indirectement la personne (ex : le conjoint) pour qui l'analyse est faite, alors ces
montants ne devraient pas être inclus. De plus, lorsqu'il y a une nomination de
bénéficiaire, la prestation de décès ne fait pas partie des liquidités successorales (elle ne
fait pas partie de la succession), mais elle doit être incluse dans les liquidités disponibles
aux héritiers universels.
Le bilan de Mme Tremblay et de M. Smith révèle des liquidités disponibles aux héritiers
universels de 10 000 $ en cas de décès de Madame ou de Monsieur. La transmission de
leurs biens personnels et de leurs REER au conjoint survivant advenant le décès de l'un
des deux parents est prévue par testament.
Les besoins d'assurance sur la vie en cas de décès de Madame sont de 480 000 $ et de
180 000 $ en cas de décès de Monsieur. Il est normal que Madame ait besoin de
souscrire davantage d'assurance vie car c'est elle qui a le revenu le plus élevé du
couple.
Parfois, il est possible que le décès séparé des parents n'entraîne pas de besoin
d'assurance vie, alors qu'il y en a un lors de décès simultanés, les deux revenus
disparaissant en même temps.
ÉLÉMENTS IMPORTANTS
Valeur future 0$ 0$
Lorsque l'hypothèque n'est pas remboursée au décès, le besoin en assurance vie est
plus élevé puisque le client ne peut pas espérer obtenir sur un portefeuille conservateur
(le client est en période de décaissement) un rendement après impôt supérieur au taux
de l'hypothèque. Ne pas rembourser une dette et placer la prestation de décès pour
pouvoir payer les paiements sur la dette revient à utiliser l'effet de levier, mais sans
bénéficier de la déductibilité des intérêts.
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
Sauf pour les dettes dont les intérêts sont déductibles du revenu, il est
généralement préférable de rembourser les dettes au décès et de diminuer en
conséquence le coût de vie des survivants.
Le fait de léguer un montant à une future génération ou à une fondation ne change pas
la démarche d'évaluation des besoins d'assurances sur la vie. Il suffit d'ajouter le legs
désiré aux dettes dans les liquidités successorales. Une donation est, en quelque sorte,
une dette envers une future génération ou une fondation. Le legs vient donc diminuer les
liquidités successorales et augmenter le besoin en assurance sur la vie.
Par contre, les clients qui sont réellement sérieux dans le désir de legs devront soit :
Ce qui fait en sorte qu'au moment où leurs enfants recevront leur héritage, ceux-ci
seront probablement dans la cinquantaine, voire dans la soixantaine. Généralement, ce
n'est pas à cet âge que les gens ont les plus grands besoins, c'est plutôt lorsqu'ils
achètent leur première maison et lorsqu'ils ont des enfants en bas âge.
Donc, si un client a effectivement des ressources qu'il peut transmettre à ses enfants
sans compromettre sa propre retraite, il devrait envisager de faire un don du vivant plutôt
qu'un legs à son décès. Il pourrait le faire, par exemple, en les libérant des contributions
aux régimes enregistrés d'épargne-études ou encore en augmentant leur mise de fonds
pour une maison. Le coût de l'assurance de la Société canadienne d'hypothèques et de
logement en sera alors moins élevé.
décennies, soit en moyenne à son espérance de vie? Espérance de vie qui devrait
d'ailleurs continuer à s'accroître dans les années futures.
De plus, le taux de déchéance29 (abandon) des contrats d'assurance vie est assez
élevé. Si le client ne payait pas une seule prime, il y aurait un risque que l'organisme de
bienfaisance ne reçoive jamais la prestation de décès.
Le planificateur financier peut suggérer une autre hypothèse de travail, par exemple faire
immédiatement une partie du legs en donnant directement à la fondation chaque année
le montant nécessaire à la constitution du legs, plutôt que d'épargner ou de payer une
prime d'assurance vie pour faire un legs plus tard. La fondation pourra ainsi consacrer
ces sommes aux objectifs qu'elle poursuit immédiatement et non pas dans plusieurs
décennies. Bien entendu, le montant du don sera admissible au crédit d'impôt pour dons
si l'organisme est un donataire reconnu, c'est-à-dire qu'il peut émettre des reçus pour
dons.
• de sa contrainte budgétaire;
• de sa capacité à financer sa propre retraite; et
• des conséquences de l'augmentation de l'espérance de vie.
Ce n'est que par la suite qu'il sera possible de déterminer avec lui le meilleur moyen
pour atteindre ses principaux objectifs.
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
Il n'est pas pertinent d'assurer les impôts sur les REER car la valeur du REER
après impôts est positive. De plus, à la retraite la valeur du FEER a tendance à
diminuer et donc les impôts à payer.
transférées à la génération future, alors l'impact sur les liquidités successorales sera
négatif. Il a un passif (l'impôt sur le bien légué), mais pas d'actif à inclure dans les
liquidités successorales.
L'objectif de ne pas vendre ce bien au décès est l'équivalent d'un legs à la future
génération et entraîne également une diminution de la consommation de la génération
légataire pour favoriser l'augmentation de la consommation de la génération héritière. Le
financement de ce legs s'effectue dans les faits par :
Dans ces circonstances l'achat d'une assurance vie pour payer les impôts au décès
revient à commencer à payer immédiatement ses impôts. Les tableaux suivants illustrent
le pourcentage de prépaiement des impôts selon l'âge du décès pour un homme non-
fumeur qui souscrit une assurance vie de 100 000 $ et qui pourrait obtenir le taux de
rendement indiqué après impôts, par exemple en contribuant à son CELI. Il faut mettre la
calculatrice en mode début puisque les primes d'assurances sont payables au début de
la période et non en fin de période.
Âge au décès
Âge à la
souscription Primes 70 80 90 95
Âge au décès
Âge à la
souscription Primes 70 80 90 95
Autrement dit, une personne de 50 ans qui aurait mis l'équivalent de la prime annuelle
de 1 306 $ dans un CELI aurait accumulé, avec un rendement de 4 %, un montant de
76 200 $ (76,2 % de 100 000 $) s'il décède à 80 ans ou 129 100 $ s'il décède à 90 ans.
Selon l'âge du décès, la souscription de l'assurance vie est donc plus ou moins
avantageuse que l'épargne pour payer les impôts au décès.
Selon le tableau «Espérance de vie selon divers risques de survie» des Normes
d'hypothèses de projection de l'IQPF, un homme de 50 ans a 50 % de probabilité
d'atteindre 89 ans, 25 % de probabilité d'atteindre 94 ans et 10 % de probabilité
d'atteindre 98 ans. Ces probabilités regroupent les hommes de 50 ans. C'est un
amalgame des personnes qui fument et qui ne fument pas, alors que les primes
sélectionnées sont une moyenne des meilleurs taux pour un non-fumeur30.
Par contre, cela a un impact sur le revenu nécessaire pour que les survivants
maintiennent le même niveau de vie qu'avant le décès. Il faut alors diminuer le coût de
vie après le décès d'un montant équivalent à l'épargne pour les études des enfants,
sinon cela reviendrait à financer et comptabiliser deux fois cette dette.
Le total de la valeur présente des trois rentes est de 106 662 $. Ce montant devrait donc
être soustrait du montant nécessaire au maintien du niveau de vie.
• ils ne soustraient pas des dépenses des survivants les paiements sur les
emprunts qui seront remboursés au décès. Ce besoin est alors calculé en double;
• ils calculent le besoin en fonction du revenu «brut» plutôt qu'après impôt.
Contrairement à l'assurance salaire qui peut verser des prestations imposables, les
prestations de décès ne sont pas imposables pour celui qui les reçoit. En
remplaçant le revenu après impôts plutôt que le revenu avant impôts, les besoins
d'assurance vie diminuent d'environ 20 % pour un revenu de 50 000 $, ou
d'environ 30 % pour un revenu imposable de 100 000 $;
• ils ne tiennent pas toujours compte de l'inflation;
• ls ne tiennent pas toujours compte de la durée du besoin (par exemple, période
nécessaire pour que les enfants puissent devenir autonomes ou que le conjoint
puisse prendre sa retraite);
• ils ne tiennent pas toujours compte des rentes du RRQ;
• ils ne diminuent pas toujours les dépenses après le décès. Il n'est plus
nécessaire de nourrir, de divertir le défunt et de payer les primes d'assurance sur
sa vie, sa santé, et potentiellement sur son automobile. En tenant compte des
dépenses qui disparaissent avec le défunt, les besoins d'assurance vie diminuent
de 20 % à 30 %;
• ils ne tiennent pas toujours compte du revenu des survivants (conjoint).
2.2.2.6 — Arbre de décision pour une évaluation des besoins d'assurance sur la vie
Les tableaux suivants illustrent une démarche d'analyse globale (besoin familial ou
d'affaires) des besoins d'assurance sur la vie. Bien entendu, aucun schéma ne peut
remplacer le jugement professionnel, surtout lorsque le client a une situation
exceptionnelle.
Nous avons aussi estimé que les liquidités disponibles aux héritiers universels
augmentent au même rythme que l'inflation, ce qui est une hypothèse conservatrice
puisque cela implique une absence d'épargne non enregistrée ou CELI.
Le solde de l'hypothèque sera de 63 900 $ dans 10 ans. Les résultats sont présentés ci-
après.
Il est fort possible que les liquidités successorales aient augmenté de plus de 21,9 %
(2 % par an) si la famille Smith-Tremblay épargne par l'entremise de CELI ou de
placements non enregistrés. Si c'est le cas, leurs besoins d'assurance vie auraient
diminué davantage.
En pratique, la rente de conjoint survivant sera plus élevée parce que le survivant sera
âgé(e) de plus de 45 ans.
Si l'on reprend les mêmes calculs pour une estimation de leur besoin dans un autre dix
ans, soit lorsqu'ils auront respectivement 60 et 62 ans, les résultats sont les suivants.
Malgré que les résultats puissent varier en pratique, l'évolution des besoins d'assurance
vie obtenue dans l'exemple de la famille Smith-Tremblay est conforme aux conclusions
de la théorie économique des phases de vie31.
Le besoin en capital peut même être négatif, puisque le décès d'un enfant entraîne des
économies pour la famille.
Phase d'accumulation
La phase d'accumulation coïncide avec le début de la carrière. Elle est caractérisée par
le fait que les besoins sont généralement plus grands que les revenus. Les gens ont
donc recours à l'emprunt.
La valeur nette de leur bilan est faible ou négative et plusieurs dettes doivent être
progressivement remboursées (prêt d'études, prêt-auto, emprunt hypothécaire sur la
maison, etc.). Les actifs sont peu diversifiés et la résidence en est souvent la
composante la plus importante.
Les besoins personnels en assurance sur la vie et invalidité (en valeur actualisée) sont à
leur maximum. Par la suite, les besoins ont tendance à diminuer au fur et à mesure du
remboursement des dettes, de la diminution de la période de dépendance des
personnes à charge et, éventuellement, de l'accumulation d'épargnes enregistrées ou
non. Cette tendance peut être en partie contrebalancée par une augmentation
importante du revenu de l'assuré (changement d'emploi ou promotion) et, donc, du coût
de vie.
Phase de consolidation
Le milieu de carrière est caractérisé par une période où les revenus excèdent les
dépenses, soit parce que :
Ce moment arrive après que les dettes aient été remboursées ou que les enfants aient
quitté la maison. La valeur nette de la maison de même que les ressources pour la
retraite sont devenues substantielles.
Les besoins personnels en assurance vie et invalidité (en valeur actualisée) ont diminué.
Les dettes ont été remboursées et les besoins pour les enfants n'existent plus ou ils ont
fortement diminué. De plus, les actifs productifs de revenus s'accumulent à un rythme
qui s'accélère.
Les besoins d'assurance vie sont généralement inexistants. Même si l'individu a décidé
de continuer de travailler par plaisir, l'assurance invalidité est devenue superflue. Les
clients se sont en quelque sorte «autoassurés» grâce à l'accumulation de capital
À la retraite, le besoin d'assurance sur la vie est souvent négatif. Le client a besoin d'une
rente viagère pour gérer son risque de survivre à son capital. La rente viagère est
l'inverse de l'assurance vie. Au décès de l'assuré, l'assureur paie le capital assuré en
assurance vie, alors qu'il arrête de verser les rentes viagères sans garantie.
Phase de transfert
À moins d'un décès prématuré (avant la retraite), la phase de transfert débute lorsque
l'individu réalise que ses actifs sont supérieurs à ses besoins personnels. Dans de tels
cas, on assistera alors à un transfert d'une partie de l'avoir du vivant de l'individu à un
organisme de bienfaisance, ou à des membres de sa famille pour leur fournir un capital
pour s'acheter une maison, se marier ou pour qu'ils réalisent un rêve, tel que l'achat ou
le démarrage d'une entreprise.
Puisque l'espérance de vie est de plus en plus élevée, lorsque les gens décèdent, il est
fort probable que leurs héritiers sont déjà dans une phase de consolidation avancée,
voire d'indépendance financière32.
Bien sûr, les frontières entre les phases peuvent varier d'une famille à l'autre. Un retour
aux études, par exemple, peut faire revenir l'individu dans une phase précédente.
Selon la théorie économique des phases de vie, les besoins d'assurance sur la vie :
Cependant, un Québécois qui voyage à l'extérieur du pays ne devrait pas partir sans
assurance voyage. Voici des exemples, tirés du site de la RAMQ34, de coûts potentiels
de soins à l'étranger.
Une personne assurée est hospitalisée aux soins intensifs pendant trois
jours en Floride à la suite d'une crise cardiaque
Les coûts de santé à l'étranger sont parfois très élevés, comme ce fût le cas pour un
canadien qui a eu un accident de plongée en Irlande et qui a encouru des frais
d'hospitalisation de 300 000 $35.
À l'assurance voyage proprement dite, il est possible d'ajouter une assurance annulation
de voyage (paie les frais non médicaux qu'occasionne l'annulation du voyage avant le
départ) et une assurance interruption de voyage (paie les frais non médicaux
qu'occasionne l'interruption du voyage).
La Société canadienne du cancer offre aux personnes ayant un faible revenu, mais
n'étant pas bénéficiaires de l'aide financière de derniers recours ou de l'aide financière
— Solidarité jeunesse, et atteintes du cancer, une allocation annuelle pour le transport
(au moins dix déplacements par années et un lieu de traitement à une distance
inférieure à 200 km du domicile) et pour l'achat de matériel de stomie temporaire.
Critères d'admissibilité
• une unité familiale d'une personne seule dont le revenu annuel brut est inférieur à
25 338 $
• unité familiale de deux personnes dont le revenu annuel brut est inférieur à
31 544 $
• unité familiale de trois personnes dont le revenu annuel brut est inférieur à
38 780 $
• unité familiale de quatre personnes dont le revenu annuel brut est inférieur à
47 084 $
• unité familiale de cinq personnes dont le revenu annuel brut est inférieur à
53 402 $
• unité familiale de six personnes dont le revenu annuel brut est inférieur à
60 228 $
• unité familiale de sept personnes ou plus dont le revenu annuel brut est inférieur
à 67 055 $36.
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
Total .......... $
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
civile et responsabilité civile complémentaire (umbrella) doit être adéquat, surtout pour
les gens qui voyagent aux États-Unis. Il en est de même pour la responsabilité
professionnelle.
Que le client soit propriétaire ou locataire, il devrait faire un inventaire de ses biens. En
effet, lors d'une réclamation, il devra prouver la perte ou le dommage. Ses factures et
son inventaire devraient être conservés dans un lieu autre que sa résidence pour éviter
qu'ils disparaissent lors d'un incendie majeur. Des photographies ou une vidéo de ses
biens peuvent être très utiles au moment d'une réclamation, mais ne remplacent pas un
bon inventaire.
Sont automatiquement couverts le conjoint (marié ou de fait depuis au moins trois ans)
de l'assuré, les mineurs dont l'assuré a la garde et les étudiants qui sont à la charge de
l'assuré, même s'ils résident hors de l'habitation principale40.
• valeur à neuf;
• privation de jouissance;
• voiture n'appartenant pas à l'assuré.
Par exemple, le niveau de protection d'assurance d'un édifice à logements peut être
adéquat, mais le propriétaire va-t-il pouvoir continuer à payer son hypothèque s'il ne
perçoit pas de loyers pendant la période de reconstruction ou de réparation de son
édifice?
La plupart des assurances pour entreprises ont des clauses de coassurance ou de règle
proportionnelle.
L'indemnité versée par l'assureur sera alors 37 500 $ (moins la franchise) et non pas
50 000 $ (moins la franchise). L'assuré devra ainsi absorber 12 500 $ supplémentaires.
Il est à noter que plus la règle (pourcentage) est élevée (le maximum étant de 100 %),
plus la pénalité en cas de manque d'assurance sera forte.
Pour certains clients, l'intolérance aux pertes est tellement forte qu'ils ne tiennent pas
compte de leur capacité à assumer les risques et à économiser à moyen terme.
Automobile Habitation
Le tableau suivant est une illustration d'un classement potentiel des priorités
d'intervention selon les phases de vie. Il n'est fourni qu'à titre indicatif, car l'établissement
des priorités doit se faire au cas par cas, et ce, selon la situation particulière de chaque
client et de ses objectifs.
Non
Dépendance applicable Aucune responsabilité financière 2 1
C'est la gravité des conséquences des risques pour le client qui doit guider le
planificateur financier dans l'établissement des priorités ainsi que les ressources
financières dont le client dispose.
Une lecture attentive des deuxième, troisième et cinquième parties du présent module
sera d'une grande utilité dans cette étape du processus.
Mais le recours à des spécialistes d'assurance est souvent nécessaire à cette étape,
particulièrement pour l'assurance invalidité et de dommages, puisque ces assurances
sont très complexes.
Cependant, il est plus facile pour un planificateur de le faire en assurance sur la vie.
En outre, si, au renouvellement, ils sont en bonne santé, ils ont tout intérêt à souscrire
une nouvelle assurance puisque les coûts des assurances sur la vie sont à la baisse.
Cette tendance s'explique principalement par l'augmentation de l'espérance de vie.
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
Lorsque le besoin est temporaire (qui n'existera plus à l'âge de 80 ans), il faut
recommander une assurance temporaire.
Comparaison coût-bénéfice
Le prix est un critère très important dans le choix du contrat. Contrairement à d'autres
types d'assurances (p. ex. l'assurance invalidité), la définition de l'objet assuré, le décès,
est généralement45 la même46 pour tous les contrats d'assurance sur la vie.
Toute comparaison des primes d'assurance doit s'effectuer sur une base actualisée et
non pas seulement par une simple addition des primes des deux contrats comparés.
Avant de recommander de l'assurance vie avec valeur de rachat, il faut s'assurer que le
client a contribué au maximum au REER, au CELI, au REEE, au REEI et remboursé ses
dettes dont les intérêts sont non déductibles de ses revenus. Pour plus de détails à ce
sujet, voir le chapitre 1, à la sous-section 1.3.4.5, Assurance vie avec ou sans valeur de
rachat?
La police d'assurance
«La police d'assurance est le document qui constate l'existence du contrat d'assurance.»
(article 2399, 1er al. C.c.Q.). Une police d'assurance peut réunir plusieurs contrats
d'assurance.
Le fait que le contrat soit entièrement écrit par la compagnie d'assurance représente
certains inconvénients pour le preneur, puisqu'il ne peut en aucune façon y apporter des
En contrepartie, une clause du contrat qui aurait été rédigée de façon imprécise, portant
à confusion ou à interprétation ambiguë, sera généralement interprétée par les tribunaux
en faveur de l'adhérent, comme le prévoit l'article 1432 C.c.Q. :
Dans le doute, le contrat s'interprète en faveur de celui qui a contracté l'obligation et
contre celui qui l'a stipulée. Dans tous les cas, il s'interprète en faveur de l'adhérent ou
du consommateur.
Il s'agit ici d'un contrat où la compagnie d'assurance n'a pas la certitude qu'elle devra
payer les prestations qu'elle s'est engagée à verser. La promesse de payer les
prestations est une promesse conditionnelle à ce qu'il se produise un événement dont la
réalisation est incertaine. La compagnie d'assurance n'est pas certaine que la personne
va décéder ou qu'elle sera invalide pendant que le contrat est en vigueur.
Les deux conditions suivantes doivent en effet se réaliser pour que la compagnie
d'assurance soit tenue de payer :
Le titulaire, quant à lui, a tout le loisir de cesser de payer la prime et, ainsi, de mettre fin
au contrat ou, encore, il peut demander à la compagnie d'assurance d'y mettre fin et de
recevoir la valeur de rachat de sa police. Par contre, la compagnie d'assurance ne peut
forcer le titulaire à maintenir le contrat en vigueur ou à payer la prime.
Un objet
La compagnie d'assurance assure la vie, l'intégrité physique ou la santé d'une personne
(voir l'article 2392 C.c.Q.).
Intervenants au contrat
Il doit y avoir un minimum de deux intervenants à un contrat d'assurance de personnes,
mais il peut y en avoir plus de deux. Les deux premiers intervenants sont
nécessairement la compagnie d'assurance et le preneur qui sont des personnes
différentes, mais il y a aussi le payeur, le bénéficiaire ou les assurés ainsi que le
bénéficiaire ou les bénéficiaires. Le payeur n'est pas nécessairement le preneur ou
encore le bénéficiaire.
Exemple 3-1
Grand-papa Tremblay a souscrit une police d'assurance sur la vie de son petit-fils Jean.
Par la suite, il a décidé de transférer la propriété du contrat au père de Jean. Bien que
Grand-papa Tremblay continue à payer les primes, il n'a maintenant aucun droit sur le
contrat. La bénéficiaire de la prestation de décès est Martine, la mère de Jean.
titulaire) :
Lorsqu'une protection d'assurance est ajoutée par avenant (option) à un autre contrat, ce
sont les règles juridiques et fiscales du contrat principal qui s'appliquent. L'article 2394
du Code civil du Québec (C.c.Q.) se lit comme suit :
Les clauses d'assurance contre la maladie ou les accidents qui sont accessoires à un
contrat d'assurance sur la vie, et les clauses d'assurance sur la vie qui sont accessoires
à un contrat d'assurance contre la maladie ou les accidents, sont, les unes et les autres,
régies par les dispositions relatives au contrat principal.
Le contrat d'assurance sur la vie peut donc exister avant que la police d'assurance vie
ne soit écrite.
Pour l'assurance contre la maladie ou les accidents, l'on doit se référer à l'article 2426 :
L'assurance contre la maladie ou les accidents prend effet au moment de la délivrance
de la police au preneur, même si cette délivrance n'est pas le fait d'un représentant de
l'assureur.
Par contre, rien n'empêche un assureur de donner plus de droits que ceux prévus par le
C.c.Q. Un assureur pourrait décider que pour certains contrats, la prise d'effet s'effectue
au moment où il accepte le risque plutôt qu'au moment de la délivrance.
Obligations de l'assuré
Lorsque l'assureur exige des preuves d'assurabilité, le preneur et l'assuré sont obligés
de déclarer les faits importants à l'assureur. Voici les articles 2408 et 2409 C.c.Q. :
2408. Le preneur, de même que l'assuré si l'assureur le demande, est tenu de déclarer
toutes les circonstances connues de lui qui sont de nature à influencer de façon
importante un assureur dans l'établissement de la prime, l'appréciation du risque ou la
décision de l'accepter, mais il n'est pas tenu de déclarer les circonstances que l'assureur
connaît ou est présumé connaître en raison de leur notoriété, sauf en réponse aux
questions posées.
2409. L'obligation relative aux déclarations est réputée correctement exécutée lorsque
les déclarations faites sont celles d'un assuré normalement prévoyant, qu'elles ont été
faites sans qu'il y ait de réticence importante et que les circonstances en cause sont, en
substance, conformes à la déclaration qui en est faite.
Règle d'incontestabilité
L'article 2424 C.c.Q. encadre le droit de l'assureur de demander l'annulation du contrat.
Il se lit comme suit :
En l'absence de fraude, la fausse déclaration ou la réticence portant sur le risque ne
peut fonder la nullité ou la réduction de l'assurance qui a été en vigueur pendant deux
ans.
Toutefois, cette règle ne s'applique pas à l'assurance portant sur l'invalidité si le début de
celle-ci est survenu durant les deux premières années de l'assurance.
Les assureurs considèrent généralement comme étant des fraudes les déclarations
inexactes concernant l'usage du tabac ou des drogues, ce qui leur permettrait d'annuler
le contrat même lorsque celui-ci a été en vigueur pendant plus de deux ans.
Votre client devrait donc prendre son temps et bien remplir tout questionnaire exigé par
l'assureur.
contre la maladie ou les accidents, cela pourrait même étendre sa protection. Voici
l'article 2417 C.c.Q. :
En matière d'assurance contre la maladie ou les accidents, si l'affection est déclarée
dans la proposition, l'assureur ne peut, sauf en cas de fraude, exclure ou réduire la
garantie en raison de cette affection, si ce n'est en vertu d'une clause la désignant
nommément.
L'assureur ne peut, par une clause générale, exclure ou limiter la garantie d'assurance
en raison d'une affection non déclarée dans la proposition, à moins que cette affection
ne se manifeste dans les deux premières années de l'assurance ou qu'il n'y ait fraude.
En assurance sur la vie, sauf pour la première prime, l'assureur doit accorder un délai
minimum de paiement de 30 jours. L'article 2427 C.c.Q. se lit ainsi :
Le titulaire d'une police d'assurance sur la vie bénéficie pour le paiement de chaque
prime, sauf la première, d'un délai de 30 jours; l'assurance reste en vigueur pendant ce
délai, mais le défaut de paiement à l'intérieur de ce délai met fin à l'assurance.
Le délai court en même temps que tout autre délai consenti par l'assureur, mais aucune
convention ne peut le réduire.
Suicide de l'assuré
Un assureur peut inclure dans ses contrats une exclusion pour le suicide, mais la durée
de cette exclusion ne peut pas dépasser deux ans. Voici l'article 2441 C.c.Q. :
L'assureur ne peut refuser de payer les sommes assurées en raison du suicide de
l'assuré, à moins qu'il n'ait stipulé l'exclusion de garantie expresse pour ce cas. Même
alors, la stipulation est sans effet si le suicide survient après deux ans d'assurance
ininterrompue.
se produit pendant les deux premières années du contrat. Par contre, une clause de
suicide est généralement incluse dans les contrats collectifs dont le preneur est une
association ou un créancier.
3.1.2 — Bénéficiaire
Le bénéficiaire est la personne physique ou morale désignée pour recevoir le capital
assuré. Celui qui a le pouvoir de nommer le bénéficiaire est le titulaire du contrat.
Le principal avantage de prévoir que la prestation de décès passe par la succession est
qu'il y a moins de risque d'oublier de faire la modification si le bénéficiaire venait à
décéder ou, encore, si l'intention du propriétaire de la police venait à changer.
Lorsqu'un bénéficiaire prédécède l'assuré, le titulaire (s'il n'est pas l'assuré) du contrat
devient le bénéficiaire. Si l'assuré et le titulaire sont la même personne, alors la
prestation de décès sera versée à la succession du titulaire. Il est possible de désigner
un bénéficiaire subrogé, soit une personne qui prend la place du bénéficiaire lorsque ce
dernier décède.
Le Code civil du Québec édicte les notions et les règles afférentes à la désignation de
bénéficiaire à la section assurance.
Éléments de planification
Selon le choix effectué, la nomination de bénéficiaire peut rendre insaisissable la valeur
de rachat d'un contrat d'assurance vie ou d'une rente (y compris les fonds distincts non
enregistrés). Pour plus de détails à ce sujet, veuillez consulter la section 4.3,
Désignation de bénéficiaire du module 2, Aspects légaux et succession.
Pour plus de détails à ce sujet, voir la section 2.11, Administration du bien d'autrui,
minorité et tutelle dans le module 2, Aspects légaux et succession. Il est important de
noter que, dans tous les cas, le Curateur public considère que «utiliser l'argent de
l'enfant pour prendre une assurance-vie en son nom n'est pas une dépense
justifiable.»48
Un contrat d'assurance collective est un contrat qui est habituellement intervenu entre
une compagnie d'assurance et un employeur, une association représentant un groupe
ou un créancier, voir à ce sujet la troisième partie du présent module, Assurance de
personnes collective. La négociation est faite entre ces deux intervenants pour ce qui est
des avantages offerts au groupe.
3.2.2 — Bénéficiaire
De façon générale, les mêmes règles qui ont été vues pour l'assurance individuelle
s'appliquent ici. La principale différence est que la désignation du bénéficiaire est faite
par l'adhérent (l'employé, l'emprunteur ou le membre de l'association) et non par le
preneur du contrat.
L'assurance créances (assurance sur la vie ou la santé des débiteurs) fait cependant
exception à ces règles. En effet, même si le contrat d'assurance est intervenu entre une
compagnie d'assurance et le créancier au bénéfice des débiteurs du créancier, le
Notons que le projet de loi no 141, Loi visant principalement à améliorer l'encadrement
du secteur financier, la protection des dépôts d'argent et le régime de fonctionnement
des institutions financières, sanctionné le 13 juin 2018 (L.Q. 2018, c. 23), remplace la Loi
sur les assurances (c. A-32) par la Loi sur les assureurs (c. A-32.1) à compter du
13 juillet 2018. Les dispositions du règlement demeurent en vigueur jusqu'à ce qu'elles
soient remplacées par les dispositions d'un règlement pris en vertu de la nouvelle loi.
ÉLÉMENTS DE PLANIFICATION
L'assurance emploi offre aussi trois types de prestations pour proches aidants51 :
Ces trois types de prestations peuvent diminuer l'intérêt de souscrire une AMG.
Cette assurance obligatoire permet d'indemniser les travailleurs à la suite d'un accident
du travail ou d'une maladie professionnelle.
En contrepartie, la CNESST met les employeurs à l'abri des poursuites. De plus, les
prestations ne sont généralement pas imposables et la prime payée par l'employeur est
déductible.
Tous les travailleurs, au sens de la Loi sur les accidents du travail et les maladies
52
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Impression 21-05-29 07)31
professionnelles52, sont automatiquement assurés, c'est-à-dire ceux qui sont payés pour
exécuter un travail, à temps plein ou à temps partiel, en vertu d'un contrat de travail ou
d'apprentissage. Ils n'ont pas à s'inscrire et n'ont rien à payer pour bénéficier de cette
assurance.
Certains travailleurs, quant à eux, ne sont pas automatiquement assurés : parmi ceux-ci
on trouve notamment les travailleurs autonomes, les domestiques et les personnes
engagées par des particuliers pour la garde d'une autre personne (p. ex. : un enfant
malade, une personne handicapée ou une personne âgée). Ces travailleurs peuvent
s'inscrire eux-mêmes auprès de la CNESST et être ainsi couverts par l'entremise d'une
protection personnelle. Les travailleurs bénévoles ne sont pas automatiquement
couverts, mais l'entreprise qui reçoit leurs services et qui est inscrite à la CNESST peut
les inscrire à l'aide du formulaire «Demande de protection des travailleurs bénévoles»53
et moyennement le paiement d'une prime.
Le salaire maximum annuel assurable (à partir du 1er janvier 2020) est 78 500 $ et le
salaire minimal annuel assurable (à partir du 1er mai 2019) est de 26 070 $.
Les étudiants de moins de 18 ans en stage non rémunéré ont le droit à une indemnité
hebdomadaire de 110 $.
Le conjoint survivant a aussi le droit à une somme forfaitaire pouvant varier entre
112 699 $ et 235 500 $.
Des indemnités sont prévues en cas de décès et aux fins de remplacement de revenu.
Le principal objectif de ce régime est de garantir à tous une indemnisation équitable, tout
en réduisant les frais d'administration de l'assurance automobile.
• d'un conducteur;
• d'un cycliste;
• d'un passager;
• d'un motocycliste;
• d'un piéton; ou
• de tout autre usager de la route.
Une personne victime d'un accident d'automobile est indemnisée, qu'elle soit ou non
responsable de l'accident. Les poursuites devant les tribunaux sont ainsi abolies.
Cependant, si la personne a commis une infraction en vertu du Code criminel54 (p. ex. :
conduite en état d'ébriété, délit de fuite, conduite dangereuse), elle est susceptible d'être
poursuivie en vertu de ce code.
Si une personne est reconnue coupable d'une infraction au Code criminel en relation
avec l'accident, la SAAQ peut réduire son indemnité de remplacement du revenu lors de
son incarcération. Ainsi, lorsque la personne n'a aucune personne à sa charge,
l'indemnité est réduite de 75 %. Dans le cas contraire, le taux est déterminé selon le
nombre de personnes à charge de la victime. Le montant est alors versé directement
aux personnes à charge.
Dommages matériels
La Loi sur l'assurance automobile55 oblige tout automobiliste à souscrire une police
d'assurance-responsabilité d'un montant minimal de 50 000 $ (500 000 $ pour un
véhicule hors route et 1 000 000 $ pour un transporteur). Ce type d'assurance est offert
par les assureurs privés, et couvre tout préjudice matériel qui pourrait être causé à
autrui.
La SAAQ a prévu, lorsque des personnes se trouvent sans protection, par exemple à la
suite d'un délit de fuite ou de l'insolvabilité du conducteur responsable de l'accident, des
indemnités pour couvrir les préjudices matériels lors d'un accident survenu au Québec,
et ce, à certaines conditions. Cette protection complémentaire au régime d'indemnisation
de la SAAQ (pour les préjudices corporels subis dans un accident d'automobile) ne
remplace cependant pas l'assurance-responsabilité personnelle pour collision, vol,
risques multiples et dommages à des biens autres que le véhicule de la personne
assurée.
Par contre, s'il devait être tenu responsable de l'accident, il pourrait être poursuivi devant
les tribunaux du lieu de l'accident pour les préjudices corporels et matériels causés à
autrui. C'est alors son assurance-responsabilité (obligatoire pour pouvoir circuler au
Canada et aux États-Unis), qui couvrira les frais. La personne assurée doit donc
impérativement vérifier auprès de son assureur privé si l'assurance souscrite est assez
élevée pour couvrir tous les préjudices. De plus, elle doit se renseigner sur la couverture
à prendre pour bénéficier d'une protection suffisante si elle prévoit conduire ailleurs dans
le monde.
Si la personne assurée n'est pas responsable de l'accident, elle peut entreprendre des
procédures contre un conducteur qui ne réside pas au Québec, pourvu qu'un tel recours
soit possible en vertu des lois du lieu où l'accident a eu lieu. Cependant, avant de le
faire, elle doit en aviser la SAAQ, car celle-ci a un droit de recours qu'elle pourrait
décider d'exercer.
Lorsqu'une voiture impliquée dans un accident n'est pas immatriculée au Québec, les
personnes (résidant à l'extérieur du Québec) sont indemnisées en proportion inverse de
leur part de responsabilité dans l'accident. Selon ce principe, plus leur part de
responsabilité est grande, moins le montant des indemnités versées par la SAAQ sera
élevé (p. ex. : une personne qui réside à l'extérieur du Québec et qui est responsable à
20 % d'un accident survenu au Québec recevra 80 % des indemnités prévues selon le
régime). Par ailleurs, si la province ou l'État de résidence de ces personnes a conclu une
entente de réciprocité avec la SAAQ, c'est alors cette entente qui sera appliquée.
À noter que certaines indemnités sont versées soit sous forme de rente payée à
intervalles réguliers, soit en un seul montant (p. ex. : les indemnités forfaitaires et le
remboursement des frais engagés en raison de l'accident).
Toute blessure qui résulte d'un accident d'automobile et qui empêche une personne
d'accomplir son emploi peut donner droit, aussi longtemps que persiste l'incapacité, au
versement de divers types d'indemnités. Pour déterminer le droit à une indemnité, la
SAAQ doit d'abord établir la relation entre la blessure et l'accident d'automobile, les
conséquences des blessures subies par la personne à la suite de l'accident, et évaluer
sa capacité à occuper de nouveau son emploi ou à se livrer à ses occupations
habituelles.
Indemnités Montants
Le droit à une indemnité en vertu d'une incapacité repose sur une classification des
Selon le cas, l'emploi exercé par un travailleur autonome ou un salarié est classé dans la
catégorie d'emploi à temps plein, à temps partiel ou temporaire.
• le citoyen canadien;
• le résident permanent au sens de la Loi sur l'immigration et la protection des
réfugiés (L.C. 2001, ch. 27);
• l'Indien inscrit à ce titre au sens de la Loi sur les Indiens (L.R.C. (1985), ch. I-5);
• la personne à qui le statut de réfugié au sens de la Convention de Genève a été
accordé au Canada;
• la personne qui, alors qu'elle se trouve au Canada, est autorisée à soumettre une
demande de droit de résidence permanente en vertu de la Loi sur l'immigration et
la protection des réfugiés;
• la personne qui détient un permis de séjour temporaire délivré par les autorités
canadiennes de l'immigration en vue d'obtenir éventuellement le droit de résidence
permanente.
• d'une personne qui est au Québec principalement pour y travailler et qui occupe
une charge ou un emploi pour une période de plus de six mois;
• d'un ressortissant étranger qui est boursier d'études ou de stage du ministère de
l'Éducation du Québec;
• d'un ressortissant étranger participant au Programme fédéral des travailleurs
agricoles saisonniers des Antilles ou au Programme fédéral des travailleurs
agricoles saisonniers du Mexique.
Exception
Il faut noter que, sauf exception, une personne ne devient admissible au régime
d'assurance maladie qu'après un délai d'attente (ou délai de carence, selon les termes
de la loi) pouvant aller jusqu'à trois mois. Si tel est le cas, il faut recommander au client
de contracter une assurance privée pour qu'il soit protégé pendant cette période. Pour
plus d'information, il faut communiquer avec la Régie.
Services médicaux
Le programme de services médicaux est un programme universel, c'est-à-dire qu'il est
destiné à toutes les personnes qui sont couvertes par le régime d'assurance maladie.
Pour en bénéficier, il suffit à la personne de présenter sa carte d'assurance maladie
valide.
Services dentaires
Ont droit aux services dentaires les personnes assurées par le régime d'assurance
maladie du Québec qui remplissent les conditions d'attribution suivantes :
Les personnes assurées par le régime d'assurance maladie du Québec ont droit au
programme de chirurgie buccale en milieu hospitalier. Enfin, les prestataires de l'aide
financière de dernier recours depuis au moins 24 mois consécutifs, et les personnes qui
sont à leur charge, ont droit au programme de prothèses dentaires acryliques.
Depuis la création de ce régime, tous les résidents58 québécois bénéficient d'un accès
raisonnable et équitable aux médicaments requis par leur état de santé, et ce, peu
importe leur situation financière.
Admissibilité
Le régime public d'assurance médicaments s'adresse :
• aux prestataires d'une aide financière de dernier recours et aux autres détenteurs
d'un carnet de réclamation;
• aux enfants des personnes assurées par le régime public.
Il faut noter que les personnes de moins de 65 ans qui sont admissibles à un régime
privé ne peuvent pas être couvertes par le régime public. Elles doivent adhérer au
régime privé auquel elles ont accès. Pour savoir de quelles façons on peut avoir accès à
un régime privé, consultez le site Internet de la Régie de l'assurance maladie du Québec
à l'adresse suivante : .
Pour ce qui est des personnes qui atteignent l'âge de 65 ans et qui ont toujours accès à
un régime privé, elles doivent entreprendre certaines démarches. Pour connaître les
différentes options offertes à ces personnes, consultez le site Internet de la Régie de
l'assurance maladie du Québec.
Prime payable
De façon générale, les personnes couvertes par le régime public doivent payer une
prime, qu'elles achètent ou non des médicaments. La prime est perçue chaque année
lors de la production de la déclaration de revenus. Par exemple, le paiement de la prime
pour l'année 2019 se fera au printemps 2020, c'est-à-dire au moment de produire la
déclaration de revenus pour l'année d'imposition 2019. C'est en remplissant l'annexe K
que le montant de la prime est déterminé.
Tableau 3-1.1
Contribution Contribution
MENSUELLE ANNUELLE
maximale maximale
régime privé
• Les enfants mineurs des assurés et leurs enfants majeurs de moins de 26 ans
s'ils sont aux études à temps plein;
• Les personnes détentrices d'un carnet de réclamations délivré par le ministère de
l'Emploi et de la Solidarité sociale;
• Les personnes de 65 ans ou plus qui reçoivent le supplément de revenu garanti
au taux de 94 % ou plus.
Sociétés mutuelles
Les sociétés mutuelles d'assurance sont détenues par les titulaires de polices avec
participation. Les droits de propriété ne peuvent être vendus ou échangés. Il ne peut y
avoir d'émission d'actions sur le marché, ce qui vient restreindre de façon importante
l'accès au capital.
La croissance d'une société mutuelle d'assurance vient essentiellement des primes qui
sont perçues auprès des détenteurs de polices et des profits que la société peut générer.
La Loi sur les sociétés d'assurance (L.C. 1991, ch. 47) a été modifiée en 1992 pour
permettre la démutualisation des mutuelles d'assurance vie et étendre, en 1996, le
régime aux grandes sociétés.
Les rentes viagères ou à terme, pratiquées par les assureurs, sont assimilées à
l'assurance sur la vie, mais elles demeurent aussi régies par les dispositions du chapitre
De la rente. Cependant, les règles du présent chapitre sur l'insaisissabilité s'appliquent
en priorité.
• temporaires ou permanentes;
• inclure ou non une valeur de rachat.
Invalidité :
• L'assurance invalidité perte de revenu verse une rente dont le but est de
compenser la perte de rémunération (salaire, commission, revenu net de
profession, etc.) qu'un client subit à la suite d'un accident ou d'une maladie. Le
terme assurance salaire ne devrait être utilisé que pour les contrats d'assurance
collective en milieu de travail;
• L'assurance invalidité frais généraux de bureau rembourse les dépenses
nécessaires pour maintenir l'exploitation d'un commerce ou le fonctionnement d'un
bureau d'un entrepreneur;
• L'assurance invalidité épargne retraite verse une rente dans un compte en
fiducie. Les sommes accumulées dans cette fiducie sont disponibles lorsque le
client atteint l'âge de 65 ans, soit généralement lorsque la rente d'invalidité perte
de revenu cesse.
• L'assurance invalidité rachat de parts verse les sommes nécessaires au
financement de la clause d'invalidité à long terme à une convention entre
actionnaires ou sociétaires.
• L'assurance invalidité personne-clé dédommage une entreprise pour les pertes
occasionnées par l'invalidité d'un employé-clé.
Assurance voyage. Cette assurance rembourse les frais médicaux engagés d'urgence
lors d'un voyage à l'étranger. Elle peut aussi prévoir le remboursement de frais de
voyage (billet d'avion, etc.).
Maladie grave. Le capital assuré est versé si une maladie assurée (nombre limité) est
diagnostiquée et que l'assuré survit 30 jours au diagnostic de ladite maladie.
Soins de longue durée verse une rente ou rembourse certains frais si l'assuré est
incapable d'exercer au moins deux activités essentielles de sa vie quotidienne, comme
se laver ou se nourrir.
3. Les rentes
Sauf en assurance vie, l'assurance collective est nettement plus importante que
l'assurance individuelle comme l'illustre le tableau suivant.
Collective 4,4 %
Collective 32,7 %
1. Pour les contrats non assurés, l'assureur n'assume pas les risques. Il n'est
qu'administrateur du contrat. Plusieurs des contrats des employés gouvernementaux
appartiennent à cette catégorie.
• Non imposable : 60 % à
66,66 % avec paliers
décroissants
• Soins paramédicaux
• Hospitalisation
• Assurance voyage
• Autres frais
• Restauration
• Autres travaux
• Responsabilité;
• Habitation;
• Automobile.
La Loi sur la distribution de produits et services financiers61 a été modifiée par la Loi
visant principalement à améliorer l'encadrement du secteur financier, la protection des
dépôts d'argent et le régime de fonctionnement des institutions financières (Projet de loi
no 141)62, sanctionnée le 13 juin 2018. Ainsi, à compter du 13 juin 2019, un cabinet peut
offrir certains produits et services sans l'entremise d'une personne physique (notamment
la vente par Internet).
2° le membre d'une société de secours mutuels, qui place des polices pour celle-ci.
N'est pas représentant en assurance collective, l'actuaire qui, dans le cadre de ses
activités, offre des produits d'assurance collective de personnes ou des rentes
collectives.
Il est à noter que, depuis le 13 juin 2018, le conseil en assurance n'est plus exclusif aux
représentants en assurance qui détiennent un certificat émis par l'AMF.
Le distributeur est la personne qui, dans le cadre de ses activités qui ne sont pas du
domaine de l'assurance, offre de façon accessoire, pour le compte d'un assureur, un
produit d'assurance afférent uniquement à un bien qu'elle vend ou qui y fait adhérer un
client. Seule une personne physique peut distribuer un produit d'assurance au nom d'un
distributeur.
La vente des produits d'assurance de personnes est, entre autres, encadrée par la Loi
sur la distribution de produits et services financiers65 le Règlement sur l'exercice des
activités des représentants66 et le Code de déontologie de la Chambre de la sécurité
financière67 (Code de déontologie).
d'assurance qui lui convenait le mieux. Il suffit maintenant qu'il soit convenable par
rapport à ses besoins, dans le respect des règles de conduite des affaires imposées par
la LDPSF et des règles déontologiques applicables.
Comme son nom l'indique, l'analyse des besoins ne concerne pas que les besoins
d'assurance sur la vie, mais également tous les besoins financiers (ABF) du client.
Voici ce que Me Marie Elaine Farley, alors vice-présidente aux affaires juridiques et
corporatives de la CSF, a écrit à ce sujet :
Même lorsque votre client a un besoin spécifique et qu'il sait ce qu'il veut, il est
nécessaire et utile de faire l'exercice complet de l'ABF, ne serait-ce que pour s'assurer
que ce que le client réclame répond bien à ses besoins réels. Par ailleurs, même si votre
client a un besoin précis, il n'est pas exclu qu'il ait d'autres besoins auxquels il n'avait
pas pensé. L'exercice de l'ABF vous permettrait alors non seulement de remplir votre
obligation réglementaire, mais également de bien conseiller votre client de manière à
combler tous ses besoins d'assurance68.
Puisque les rentes émises par les assureurs sont des produits d'assurance, leur vente
doit aussi être précédée d'une ABF complète.
L'ABF doit donc inclure une analyse écrite des protections actuelles du client, ce qui
comprend ses assurances collectives. Le représentant a donc besoin de prendre
connaissance et d'analyser les Brochures d'assurances collectives et des Guides de
distribution des assurances offertes par les prêteurs. D'ailleurs, l'article 15 du Code de
déontologie stipule que le représentant doit avoir une connaissance complète des
faits avant de faire une recommandation.
Volet placement
Lorsqu'un produit d'assurance contient un volet placement, le représentant doit aussi
vérifier le profil d'investisseur de son client (ses objectifs de placement, sa tolérance aux
risques, le niveau de ses connaissances financières).
Plus le produit est complexe, plus il faut fournir des renseignements au client. Voici un
extrait de la décision du comité de discipline de la CSF dans le dossier CD00-0604 :
[25] Il mérite en effet d'être souligné que si la police d'assurance-vie universelle est un
produit fort intéressant en certaines situations, il s'agit néanmoins d'un produit
«complexe et sophistiqué». Aussi, la souscription d'un tel «contrat» nécessite les
explications élaborées d'un professionnel qui s'y connaît en la matière, de façon à ce
que, notamment les «risques» rattachés [2] à celui-ci, soient bien saisis par le client. Ce
dernier devrait notamment être parfaitement informé sur l'exigeante ligne de conduite à
suivre pour que ledit «contrat» puisse atteindre les objectifs visés.
De plus, il ne faut pas exagérer les avantages d'un produit, car cela pourrait induire le
client en erreur, notamment en matière fiscale. Voici ce qui a été écrit à ce sujet dans la
revue Sécurité financière d'avril 2002 dans un article intitulé «Assurance-vie universelle :
l'importance de nuancer vos propos et de fournir des explications complètes à votre
client!» :
Les produits de type vie universelle sont trop souvent présentés comme un bon véhicule
de placement à l'abri de l'impôt. Il ne faut pas oublier que ces produits sont d'abord et
avant tout des produits d'assurance-vie. Or, si votre client ne désire pas souscrire à une
police d'assurance-vie, nécessairement, vous devez vous abstenir de lui conseiller ce
produit.
Par ailleurs, il est faux d'avancer qu'un rendement de ces produits est à l'abri d'impôt.
L'exemption et le report partiel d'impôt ne doivent pas être confondus.
N'oubliez pas que vous avez l'obligation déontologique d'expliquer à votre client ou à
tout client éventuel, de façon complète et objective, la nature, les avantages et les
inconvénients du produit ou du service que vous lui proposez et vous devez vous
s'abstenir de transmettre des renseignements qui seraient inexacts ou incomplets.
L'obligation de bien conseiller le client implique que le représentant doit bien expliquer le
rendement et le véhicule dans lequel il investit, et ce, toujours à la lumière des besoins
de ce dernier. Or, bien connaître le profil de votre client est primordial.
(Voir les articles 11, 12, 13, 14, 15 et 16 du Code de déontologie de la Chambre de la
sécurité financière.)
3.1° remettre au preneur une copie du formulaire rempli et signé par le représentant au
plus tard 5 jours ouvrables suivant la signature de la proposition;
4° expédier le formulaire rempli et signé par le représentant par tout moyen permettant
d'attester la date de l'envoi au siège des assureurs dont les contrats sont susceptibles
d'être remplacés dans les 5 jours ouvrables de la signature de la proposition
d'assurance;
Le formulaire de remplacement est le même pour tous les types de contrats d'assurance
de personnes. Cependant, le représentant n'a pas à remplir de formulaire de
remplacement lorsque le produit d'assurance est une rente. Voici l'article 18 du REAR :
18. Les dispositions de la présente section s'appliquent à tout représentant en
assurance de personnes qui procède au remplacement d'un contrat d'assurance de
personnes.
Elles s'appliquent à tout représentant en assurance de personnes qui fait adhérer une
personne à un contrat collectif d'assurance lorsque cette adhésion entraîne la résiliation,
l'annulation ou la réduction des bénéfices d'une police d'assurance individuelle.
Indication de clients
Il est possible de rémunérer une personne qui n'est pas représentant parce qu'elle a
référé un client potentiel. Mais cette rémunération ne doit pas être un partage de
commissions. Voici des extraits de l'Avis relatif à l'indication de client en application de la
Loi sur la distribution de produits et services financiers du 8 octobre 2010 de l'AMF :
[...] La rémunération accordée à une personne qui indique des clients ne doit
aucunement dépendre du résultat de l'indication ni varier en fonction de la vente d'un
produit ou de la prestation d'un service financier. [...]
[...] Dans le contexte spécifique d'une indication de clients, l'Autorité estime que la
transparence est de mise et qu'il est nécessaire de divulguer l'existence de toute entente
d'indication entre un représentant ou une personne inscrite et un indicateur de clients.
[...]
L'information relative à l'indication doit être communiquée au client dès le contact initial
avec le représentant.
Selon le même document, voici des exemples de ce que la personne qui fait une
référence ne peut pas faire :
Selon cet avis, un planificateur financier ne pourrait pas donner de conseil en assurance
à son client s'il participait à une entente d'indication. Son mandat de planification
financière ne pourrait donc pas être un mandat complet, mais seulement un mandat
partiel.
individuelle
Introduction
La santé et l'autonomie physique sont les principaux actifs d'un individu.
Malheureusement, elles n'apparaissent pas dans un bilan traditionnel. Il s'agit de perdre
ces deux atouts importants pour s'en rendre compte rapidement.
Si l'on est en santé en plus d'occuper un emploi, il est toujours possible de remplacer
éventuellement certains biens ou certaines pertes financières. Que l'on soit au travail ou
à la retraite, si la «machine humaine» déraille, la situation peut être tragique et elle peut
affecter non seulement l'individu, mais aussi sa famille et son entourage.
Les produits d'assurance contre la maladie ou les accidents (aussi appelés prestations
du vivant) englobent :
Un bon produit d'assurance contre la maladie ou les accidents se distingue par la qualité
de ses définitions et de ses avenants, de même que par l'étendue des situations qu'il
couvre. Idéalement, il devrait couvrir tous les accidents et toutes les maladies.
Il existe également d'autres produits qui couvrent les conséquences financières résultant
de l'invalidité de l'individu.
L'assurance invalidité épargne retraite verse une rente dans un compte en fiducie. Les
sommes accumulées dans cette fiducie sont disponibles lorsque le client atteint l'âge de
65 ans, soit généralement lorsque la rente d'invalidité perte de revenu cesse. Les seuls
retraits possibles avant 65 ans sont pour payer les impôts sur le revenu de placement
générés par la fiducie.
La probabilité de devenir invalide est l'un des risques les plus élevés auxquels un
individu aura à faire face avant sa retraite.
Ce risque est établi grâce aux tables de morbidité. Alors que les tables de mortalité sont
utilisées pour l'assurance vie, les tables de morbidité indiquent la probabilité et la durée
des invalidités pour un groupe de personnes regroupées selon un critère donné ou une
catégorie.
5.1.2 — Critères
Les renseignements personnels, financiers et médicaux exigibles en assurance invalidité
sont sensiblement les mêmes que ceux qui prévalent en assurance sur la vie. Toutefois,
l'assureur ne les analyse pas nécessairement de la même manière. En effet, des
allergies, des troubles de la peau ou des maux de dos chroniques n'influeront pas
nécessairement sur le risque en assurance vie, alors qu'en assurance invalidité, ces
précédents peuvent donner lieu à des périodes prolongées d'invalidité et à des frais
hospitaliers significatifs. Alors que ces personnes obtiendraient une couverture en
assurance sur la vie à des taux standards, des surprimes ou des exclusions pourraient
affecter leur police d'invalidité.
La sélection des risques en assurance individuelle s'effectue à partir d'un certain nombre
de facteurs qui influeront sur les taux et le type de contrat et d'avenant que la personne
pourra obtenir. Le demandeur pourrait même se faire refuser la protection ou bien
obtenir un contrat avec des surprimes ou des exclusions spéciales à cause de certains
de ces facteurs, dont, entre autres :
• l'âge et le sexe;
• le type d'occupation, le domaine d'activité, les antécédents d'expérience dans le
même domaine, la stabilité des revenus ou des contrats, les fonctions, le nombre
de personnes supervisées (la personne doit avoir un emploi au moment de la
demande de contrat);
• l'état de santé actuel avec preuve médicale à l'appui, selon le niveau de
couverture demandée;
• les antécédents médicaux relativement aux blessures, maladies physiques ou
mentales, ceux des parents, frères ou sœurs, pour les facteurs héréditaires;
Il arrive également que l'assureur consente à accorder une protection d'invalidité, mais
en établissant une police comportant des exclusions explicites (en plus des exclusions
générales) pour toute réclamation qui découle de l'état préexistant (p. ex. : un mal de
dos chronique).
Critères de sélection
C'est d'abord l'occupation professionnelle, l'âge, le sexe, le statut de fumeur et de non-
fumeur qui déterminent le coût des bénéfices et l'éventail des garanties disponibles.
D'autres variables, telles que le montant des prestations, le délai de carence, la période
potentielle de versements influenceront les primes.
La provenance et l'importance des revenus non gagnés entrent en ligne de compte dans
le calcul du revenu assurable.
L'état de santé, il va sans dire, est la pierre angulaire dans la sélection du risque.
Comme il a déjà été mentionné, la couverture existante, sous une forme collective ou
individuelle, ainsi que la capacité de l'assuré de s'autoassurer interviennent aussi dans
l'évaluation financière du risque assurable.
5.1.3 — Définitions
L'article 2416 C.c.Q. se lit comme suit :
L'assureur doit, dans une police d'assurance contre la maladie ou les accidents, indiquer
expressément et en caractères apparents la nature de la garantie qui y est stipulée.
Lorsque l'assurance porte sur l'invalidité, il doit indiquer, de la même manière, les
conditions de paiement des indemnités, ainsi que la nature et le caractère de l'invalidité
assurée. À défaut d'indication claire dans la police concernant la nature et le caractère
de l'invalidité assurée, cette invalidité est l'inaptitude à exercer le travail habituel.
temps. Ce sont ces définitions qui rendent ce produit si complexe. Par exemple, la
majorité des contrats stipule que l'assuré ne doit pas exercer un autre emploi rémunéré
pour que l'assuré reçoive la rente d'invalidité totale.
De plus, certains contrats ne couvrent que les invalidités provoquées par les accidents.
Si l'assuré devient invalide à la suite d'une maladie, il n'aura pas le droit à des
prestations.
5.1.4 — Exclusions
Voici un exemple des exclusions que l'on peut retrouver dans un contrat d'assurance
invalidité :
La police ne couvre pas les invalidités qui résultent directement ou indirectement :
Avec une exclusion d'acte de guerre, le client devrait éviter de voyager dans certains
pays dont la situation politique est problématique. Toute chose étant égale par ailleurs,
un client devrait choisir ce contrat qui prévoit une exclusion pour la participation à une
guerre, plutôt qu'un contrat qui prévoit une exclusion pour un acte de guerre.
Lorsqu'il y a une exclusion concernant les actes criminels commis par l'assuré, il faut
vérifier si le contrat prévoit que la conduite en état d'ébriété n'est pas considérée comme
un acte criminel aux fins du contrat.
Heureusement que 2417 C.c.Q. limite la capacité des assureurs à refuser des
réclamations sous le prétexte que la maladie existait à l'entrée en vigueur du contrat :
En matière d'assurance contre la maladie ou les accidents, si l'affection est déclarée
dans la proposition, l'assureur ne peut, sauf en cas de fraude, exclure ou réduire la
garantie en raison de cette affection, si ce n'est en vertu d'une clause la désignant
nommément.
L'assureur ne peut, par une clause générale, exclure ou limiter la garantie d'assurance
en raison d'une affection non déclarée dans la proposition, à moins que cette affection
ne se manifeste dans les deux premières années de l'assurance ou qu'il n'y ait fraude.
• la police annulable;
• la police à renouvellement garanti;
• la police à primes et renouvellement garantis.
Police annulable
L'assureur a le droit de modifier les primes, de modifier le contenu et de ne pas