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Avant de définir ce qu’est l’objet, il convient de définir ce qu’est une preuve. La preuve est
un moyen permettant d’établir l’existence d’un fait ou d’un droit , ou de démontrer ou
établir la vérité de quelque chose. Or la détermination de l’objet de la preuve est
commandée par la distinction du fait et du droit. En effet tous les droits subjectifs dont une
personne est titulaire ont été acquis à la suite d’un acte ou d’un fait juridique. Ils constituent
la source des droits subjectifs.
C’est ce fait ou acte juridique qui doit être prouver par celui qui invoque à son profit un droit
subjectif.
Dans l’obligation de moyens, l’objet de la preuve consiste en l’utilisation de tous les moyens
nécessaires pour la réalisation du résultat recherché.
Tandis que l’obligation de résultat, l’objet de la preuve porte sur le résultat objet du contrat.
B. La charge de la preuve
Par principe, les parties n’ont pas à prouver l’existence, le contenu ou la portée des règles
juridiques qu’elles invoquent pour appuyer leur prétention. Néanmoins, il existe certaine
exceptions où l’existence de certaines règles de droit doit être rapportée par les parties, il en
est ainsi des usages et coutumes, les lois étrangères.
En définitive, les parties prouvent les faits qu’elles allèguent et le juge applique la loi qu’il
doit connaître.
Lorsqu’une partie détient un élément de preuve, le juge peut à la requête de l’autre partie
lui enjoindre de la produire à peine d’astreinte.
- Obligations de moyens : le défendeur doit prouver qu’il a mis tous les moyens
nécessaire
- Obligations de résultats : le demandeur prouve que le résultat contracté n’est pas
présent.
- L’acte Authentique : Est un acte dressé avec les solennités requises par des officiers
publics ayant le droit d’instrumenter dans le lieu où l’acte a été rédigé. Sont également
authentiques : les actes reçus officiellement par les juges, en leur tribunal et les
jugements rendus par les tribunaux tunisiens et étrangers, en ce sens que ces derniers
peuvent faire foi des faits qu’ils constatent, même avant d’avoir été rendus exécutoires.
L’acte authentique fait pleine foi, même à l’égard des tiers et jusqu’à inscription de faux,
des faits et des conventions attestés par l’officier public qui l’a rédigé comme passés en
sa présence.
- L’acte sous seing privé : Écrit rédigé par des particuliers dont la signature reste
obligatoire. L’acte sous seing privé peut être d’une autre main que celle de la partie,
pourvu qu’il soit signé par elle. Ils font foi de leur date, entre les parties, leurs héritiers
et leurs ayant-cause à titre particulier, agissant au nom de leur débiteur. Envers les tiers,
l’acte sous seing privé n’a de date que dans les cas prévus par l’article 425 du Dahir des
Obligations et des Contrats.
A côté de l’acte authentique ou de l’acte sous seing privé, il existe d’autres actes écrits :
Correspondance, livres comptables, copies, des télégrammes, et des livres des parties, des
bordereaux des courtiers dûment signés par les parties, des factures acceptées, des notes et
documents privés…
- Aveu :
L’aveu judiciaire est la déclaration que fait en justice au cours d’une instance la partie ou
son représentant spécialement autorisé à cet effet. L’aveu judiciaire peut également
résulter du silence de la partie, lorsque, formellement invitée par le juge à s’expliquer sur
la demande qui lui est opposée, elle persiste à ne pas répondre et ne demande pas le
délai pour ce faire.
L’aveu extrajudiciaire est celui qui est fait en dehors de la présence du juge ou dans une
autre instance. Il ne peut être prouvé par témoins toutes les fois qu'il s'agit d'une
obligation pour laquelle la loi exige preuve par écrit.
- Serment décisoire :
Est une déclaration solennelle faite devant un juge. La partie qui prête le serment doit
prononcer les mots : “ Je jure devant Dieu ”.
Lorsque pour mettre fin définitivement à un litige une partie défère le serment à son
adversaire pour lui permettre de faire la preuve de ses prétentions, ou que ce dernier lui
réfère ce serment, ledit serment est prêté à l'audience par la partie en personne, en
présence de l'autre partie ou elle dûment appelée.1
- Présomption légale
C’est l’indice au moyen duquel la loi ou le juge établit l'existence de certains faits
inconnus. On distingue entre les présomptions établies par la loi et ceux qui ne le
sont pas.
La présomption établie par la loi, dite légale, est celle qui est attachée par la loi à certains
actes ou à certains faits3
Nulle loi n'est admise contre la présomption de la loi. Elle dispense de toute preuve celui au
profit duquel elle existe.
Les présomptions qui ne sont pas établies par la loi sont remises à la prudence du juge ; il ne
doit admettre que des présomptions graves et précises ou bien nombreuses et
concordantes, lesquelles ne sont admises que si elles sont confirmées par serment de la
partie qui les invoque, si le juge le croit nécessaire
B. Preuves à postériori
- Preuve testimoniale
- Repose sur le témoignage, qu’est une déclaration faite par une personne sur des faits
dont elle a eu personnellement connaissance. L'objet du témoignage est toujours ce
que le témoin a personnellement vu ou entendu. A noter que chacun est tenu
d'apporter son concours à la justice en vue de la manifestation de la vérité.
- Serment supplétoire
- Présomption du fait de l’homme
1
Titre VII, chapitre 1, de l’article 399 à 460
2
Titre VIII, chapitre 2, de l’article 461 à 473
3
Article 450 du DOC