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LE SERVICE THERMIQUE
GENERALITES
Lieu :
T.I.C - TUNIS
Siège Social : Z.I. Ksar Said – 2086 Douar Hicher – La Manouba – Tunisie
Tél : 71-547-988 Fax : 71-546-637 / 71-546-380 Email : DCEM-cetime@email.ati.tn Web : www.cetime.ind.tn
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1ère Partie
REGLEMENTATIONS ET PRESCRIPTIONS
SUR LA SECURITE D’UTILISATION DES GENERATEURS
REGLES DE SECURITE
Pendant longtemps la sécurité dans les chaufferies a été le seul domaine ayant donné lieu à
l’établissement d’une réglementation.
Les textes qui la constituent actuellement, d’origine ancienne, ont été périodiquement repris
et adaptés à l’évolution de la technique.
Ils conservent quelques aspects anachroniques un peu gênants. Quoiqu’il en soit ils
contribuent à assurer de façon convenable la protection du personnel et du matériel.
Il importe que la chaufferie soit un local clair, bien aéré où le personnel se sente à l’aise pour
travailler dans de bonnes conditions.
Tous les éléments de chaudière et tous les appareils sur lesquels l’exploitant peut avoir à
intervenir doivent être d’un accès facile. Sur les massifs de chaudière les passages doivent
avoir une hauteur libre d’au moins 1,60 m de haut.
Pour préserver la possibilité d’une retraite rapide en cas de besoin, il doit exister 2 portes
aménagées dans des directions opposées.
P = V (t – 100)
Par contre toute chaudière de 1ère catégorie ne doit pas être dans un bâtiment comprenant
des locaux d’habitation ou fréquentés par le public et, s’il en existe à proximité, doit être à
une distance d’au moins 10m.
Dans un bâtiment exclusivement industriel, la ou les chaudières doivent être dans un local
séparé des ateliers par un mur.
Les chaudières de 2ème catégorie échappent à cette exigence ; elles peuvent être dans un
bâtiment dans lequel existe un logement occupé par l’usager ou ses employés. Mais elle doit
être séparée de celui ci par un mur de bonne résistance.
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2- NIVEAU D’EAU
C’est l’élément dont l’incidence sur la sécurité est la plus importante. Aussi le règlement
exige que : toute paroi chauffée soit baignée par l’eau, le niveau de celle ci devant être
toujours au moins à 6 cm au dessus de la partie le plus haute des éléments d’échange.
Par ailleurs, il prescrit que toute chaudière à vapeur soit munie d’au moins deux appareils
indicateurs de niveau dont un à paroi transparente.
Dans cette dernière catégorie on trouve en très grande majorité des indicateurs à glace.
Celle ci est une glace épaisse triée sur sa face en contact avec l’eau et la vapeur. Elle est
ajustée et plaquée par un couvercle portant une longue fente sur boîtier allongé
communiquant avec les tubulures d’eau et de vapeur.
Les stries intérieures utilisant les lois optiques de la réfraction, font apparaître en noir la
partie baignée par l’eau et en clair celle ou se trouve la vapeur.
Aux chaudières à faible timbre on utilise encore parfois des niveaux à tube de verre. Mais cet
équipement est de plus en plus rare. Il est recommandé que les tubulures de communication
entre chaudière et niveaux soient aussi directes que possible et d’un diamètre largement
dimensionné.
Les indicateurs de niveau non transparents sont surtout des appareils à flotter. Ce dernier
est placé dans le corps de la chaudière. Il entraîne dans es déplacements un mécanisme qui
aboutit à une aiguille dont la position sur un cadran indique la hauteur de l’eau.
Aux niveaux visibles le conducteur ou le surveillant de chaudière doit s’assurer au moins une
fois par jour que le passage de l’eau et de la vapeur se font librement.
Pour cela il convient de purger l’appareil de façon rationnelle en manœuvrant les robinets
dans l’ordre suivant :
• Fermer d’abord le robinet de communication côté vapeur ; le robinet côté eau reste
ouvert. Ouvrir le robinet de purge. L’eau doit couler avec force
• Ouvrir ensuite le robinet cote d’eau, et fermer le robinet cote d’eau. La vapeur doit
s’échapper par le robinet de purge.
• Fermer la purge et ouvrir le robinet d’eau. L’eau doit apparaître rapidement dans le tube
ou la monture à glace et se stabiliser après quelques oscillations.
Ce même processus est à suivre pour les bouteilles sur les quelles sont parfois fixés les
niveaux ou dans lesquelles sont placés les flotteurs ou autres dispositifs servant à l’indication
du niveau.
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Il faut le plus rapidement possible déboucher les niveaux dont une communication est
obstruée.
Pour que l’opération puisse se faire sans difficulté, il est important que les robinets
d’isolement soient bien étanches.
Cela implique un entretien particulièrement attentif de ces organes.
Les parois transparentes sont salies plus ou moins vite par les boues ou l’huile qui peuvent
être entraînées dans l’eau.
Elles peuvent aussi être ternies par l’action des produits chimiques utilisés pour son
traitement. Il faut donc les nettoyer de temps à autre et éventuellement les remplacer.
Le règlement exige enfin que les chaudières de 1ère catégorie soient équipée d’un appareil
d’alarme de niveau trop bas.
On trouve encore pour l’alimentation des petites chaudières des pompes à plusieurs pistons
entraînées par un moteur électrique.
Mais la majorité des appareils utilisés sont des pompes centrifuges simples ou
multicellulaires pour les pressions élevées. Elles sont également entraînées par un moteur
électrique, ou, dans les installations importantes, une turbine à vapeur.
Les premiers sont utilisés pour les chaudières de faible puissance. L’organe pilote est un
flotteur ou un système à électrodes comme pour l’indication de niveau.
Il commande mécaniquement ou par une relais un commutateur qui provoque la mise en
marche ou l’arrêt du moteur électrique.
Il est souhaitable que les variations du niveau qui résultent de ce mode d’alimentation ne
soient pas trop grandes pour éviter les variations corrélatives de pression.
Les seconds s’imposent à toutes les chaudières d’une puissance horaire moyenne ou
élevée. Les dispositifs de pilotage et de commande sont variés : flotteurs, éléments à
dilatation, mesureurs du débit de vapeur, etc.… pour la première fonction ; transmission
mécanique, à fluide auxiliaire, électrique pour la seconde. Au bout de la chaîne un clapet
équilibré qui laisse passer plus ou moins d’eau dans la chaudière (fig.)
L’appareil d’alimentation ne peut être qu’une (ou plusieurs) pompe centrifuge pouvant
supporter les variations de pression au refoulement qui résultent de l’ouverture plus ou
moins grande du clapet.
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Lorsqu’une chaudière est à alimentation automatique, quel que soit la catégorie, il est
souhaitable qu’elle soit munie d’un appareil d’alarme.
Celui ci doit être indépendant du dispositif de pilotage commandant l’alimentation. Si, de
plus, elle est à conduite entièrement automatique le défaut d’alimentation doit provoquer
l’arrêt du brûleur.
Pour éviter que l’eau de la chaudière reflue vers la pompe alimentaire lors de l’arrêt de celle
ci le règlement exige la présence d’un clapet de retenue. Celui ci doit être placé sur la
tubulure d’alimentation, le plus près possible de la chaudière.
• d’un manomètre qui doit être placé de telle façon qu’il soit bien visible par le surveillant
ou le chauffeur.
Cet appareil est basé sur la déformation élastique d’un élément métallique sous l’effet de la
pression. Le plus répandu est celui à tube de section elliptique (dit de Bourdon).Dans sa
déformation le tube entraîne une aiguille qui se déplace sur un cadran gradué en unités de
pression (fig.). Le tuyau reliant le manomètre à la chaudière est généralement recourbé pour
faciliter la formation d’un bouchon d’eau, empêchant la vapeur d’atteindre l’élément
déformable en le protégeant de la chaleur.
Le manomètre est monté sur un élément de liaison comportant un robinet à trois voies avec
purge et un ajutage avec bride ou raccord de fixation du manomètre étalon.
Le dispositif permet soit d’isoler le manomètre soit de purger sa tubulure de communication
soit de comparer ses indications avec celles du manomètre étalon préalablement fixé sur la
bride ou le raccord prévu.
La purge d’un manomètre est à faire moins fréquemment que celle d’un niveau mais ne doit
pas être négligée. Il est conseillé de la faire une fois par semaine sur les chaudières dont
l’eau est traitée.
On doit mettre à profit cette opération pour s’assurer que, le manomètre étant isolé, l’aiguille
revient bien à zéro. Il va de soi que toute anomalie constatée doit entraîner une intervention
immédiate permettant d’y mettre fin.
Le cadran du manomètre doit porter à la graduation convenablement une marque très
apparente (trait rouge par exemple) indiquant la pression à ne pas dépasser (timbre)
Elles sont constituées pour l’essentiel d’un clapet normalement appuyé sur son siège par un
poids ou un ressort et empêchant l’échappement de la vapeur, tant que la pression limite
prévue n’est pas atteinte.
Lorsque cela se produit la force exercée par la vapeur sur le clapet l’emporte sur celle
produite par le poids ou le ressort. Le clapet se soulève permettant la sortie de la vapeur
jusqu’à ce que la pression revienne au dessous de la valeur de réglage.
Il existe deux types principaux de soupapes de sûreté : à contre poids et à ressort. Les
premières très répandues autrefois sont moins utilisées sur les chaudières modernes
entièrement montées en atelier.
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Aux secondes un ressort a été substitué au dispositif à levier et contre poids pour assurer
l’appui du clapet sur son siège. Le ressort est tendu au moyen d’un écrou vissé sur une tige
filetée.
Une bague faisant butée limite le déplacement de l’écrou et par conséquent la tension du
ressort, celle ci étant conforme à la pression à maintenir.
Aux chaudières à haute pression, pour permettre une plus grande précision, la levée du
clapet se fait par l’intermédiaire d’un piston monté dans le corps de la soupape et d’un
diamètre sensiblement plus grand que le clapet.
La vapeur est admise sous le piston par l’intermédiaire d’un « clapet pilote » qui s’ouvre
lorsque la pression limite est atteinte. Ces soupapes sont dites « assistées ».
Le réglage des soupapes est un facteur important de sécurité. Aussi est-il rigoureusement
interdit de la modifier soit en surchargeant le contre poids soit en augmentant la tension du
ressort.
Lorsqu’une soupape de sûreté fuit on doit vérifier que le réglage est correct en provoquant la
levée du clapet par augmentation de la pression.
Dans l’affirmative, si la fuite persiste il ne reste plus qu’à reprendre la portée du clapet sur
son siège pour assurer l’étanchéité. Il est conseillé de le faire le plus rapidement possible
pour éviter que l’érosion des pièces par la vapeur s’aggrave, rendant la réparation plus
délicate.
L’échappement de la vapeur à la sortie des soupapes doit être canalisé pour éviter que des
projections d’eau atteignent le personnel. Mais la gaine ou le tuyau ne doivent pas gêner son
écoulement. Le règlement précise que la pression à la chaudière ne doit pas excéder de plus
de 10% le timbre pendant le fonctionnement des soupapes.
Il convient de noter que dans les installations à fonctionnement automatique les variations de
pression commandent le débit de combustible.
Elle n’a pas une fonction permanente de sécurité. Mais elle est indispensable pour permettre
d’isoler un générateur du circuit qu’il dessert en cas d’incident ou d’accident sur ce dernier. Il
est recommandé de la manœuvrer régulièrement et d’éviter de la bloquer en fin de course
par une couverture trop brutale.
Vanne de vidange :
Même remarque que pour la précédente. Cette vanne est au point bas de la chaudière. Son
étanchéité est à vérifier fréquemment surtout aux chaudières à fonctionnement discontinu
arrêtées la nuit.
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Clapet de retenue de vapeur :
Il s’agit d’un clapet ayant une fonction analogue à celui disposé sur l’alimentation en eau. Il
n’est exigé par le règlement sur les tubulures de sortie que lorsque plusieurs chaudières
alimentent en vapeur un même collecteur.
En cas d’avarie importante à une de ces chaudières il empêche la vapeur produite par les
autres de refluer vers elle. Il n’est pas imposé lorsque les prises de vapeur ont un diamètre
inférieur à 80 mm.
Aux chaudières à tubes d’eau la rupture d’un tube peut entraîner un flux de vapeur et de gaz
brûlants vers l’extérieur ou même la projection de charbon incandescent lorsqu’on utilise ce
combustible.
Pour éviter ce risque le règlement prévoit que tous les orifices, portes et regards, doivent
être munis de dispositifs à volet équilibré se fermant automatiquement sous l’effet du flux. La
encore on remarquera que le nombre de chaudières concernées a diminué rapidement avec
la généralisation des parois étanches.
Tout générateur doit être éprouvé chez le constructeur avant d’être livré à l’utilisateur.
L’épreuve faite sous le contrôle de la Direction de la sécurité ou d’un expert habilité par celle-
ci consiste à soumettre la chaudière à une pression hydraulique supérieure au timbre.
On ajoute à la valeur de ce dernier une surcharge qui est de :
- la valeur du timbre pour les appareils fonctionnant à des pressions comprises entre
0,5 et 6 bars.
- 6 Bar uniformément pour les appareils fonctionnant à des pressions comprises entre
6 et 12 Bar
- la moitié du timbre pour les appareils fonctionnant à des pressions supérieures à
2 bars
Cette épreuve est à renouveler lors de réparation ou modification importante touchant aux
œuvres vives du générateur. Elle est précédée d’une visite complète de toutes les parties qui
doivent être rendues accessibles au visiteur.
En outre des épreuves évoquées ci-dessus, le règlement prévoit au moins tous les dix ans
une épreuve à surcharge réduite au 1/3 de sa valeur (épreuve décennale). Elle doit être
également précédée d’une visite complète.
Une épreuve doit avoir lieu également lorsque la chaudière a fait l’objet d’une réparation
notable.
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Par ailleurs une visite limitée aux parties normalement accessibles doit avoir lieu à des
intervalles n’excédant pas 18 mois.
Le visiteur doit avoir toute la compétence et l’indépendance vis à vis de l’utilisateur que
requiert cette intervention.
Toutes les mesures permettant d’assurer la protection du visiteur doivent être prises. Elles
concernent principalement l’isolation de la chaudière visitée (joints pleins aux tuyauteries
dangereuses) et l’utilisation du courant électrique (courant de 24 V maxi).
Si la réglementation dans son ensemble les concerne, le bon sens permet de comprendre
que certaines de règles de sécurité applicables aux chaudières à vapeur, ne le sont pas aux
appareils à eau surchauffée (niveaux par exemple).
Par contre des prescriptions particulières existent pour eux.
Les plus importantes sont :
La présence d’un thermomètre au départ du générateur
L’existence d’un thermostat coupant l’arrivée de combustible au brûleur si le fonctionnement
est automatique.
Celle d’un débitmètre actionnant une alarme et provoquant la coupure des feux si le débit de
l’eau en chaudière descend au dessous d’une valeur minimale déterminée par le
constructeur.
8- ACCIDENT
Tout accident à un appareil sous pression, chaudière à vapeur ou générateur d’eau chaude,
doit être signalé sans délai à la Direction de la Sécurité (Ministère de l’Industrie).
Lorsque cet accident a provoqué la mort ou des blessures, il doit, en même temps être
signalé à la Police, à a Garde Nationale et à la Protection Civile.
Rien ne doit être touché ou déplacé, ni à plus forte raison réparé avant que les chargés de
l’enquête aient fait les premières constatations.
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2ème Partie
Les unités utilisées pour mesurer les différentes grandeurs physiques ont été définies par
une conférence Internationale.
- L’unité de longueur est le mètre. Ses multiples et sous-multiples sont très largement
utilisés.
- L’unité de surface est le mètre carré, directement dérivée de l’unité de longueur.
- L’unité de volume et le mètre cube. Mais on utilise généralement pour les mesures
courantes, le litre, qui correspond à 1 dm3, et ses multiples et sous-multiples.
1-2- Masse :
On confond dans la pratique la masse, et le poids. En réalité, lorsque l’on prend un objet
dans la main, c’est son poids que l’on perçoit.
Ce poids est une force qui attire l’objet vers la terre. Il dépend de la masse et de
l’accélération de la pesanteur.
Masse et poids sont exprimés par la même unité : le Kilogramme, qui est la masse d’un
décimètre cube d’eau. Son multiple est la tonne qui vaut 1 000 kg.
La masse volumique est la masse de l’unité de volume d’un corps, (exemple : l’eau : 1
kg/dm3).
Un corps qui flotte sur l’eau (le bois), a une masse volumique plus faible.
On utilise aussi fréquemment l’inverse de la masse volumique qui est le volume massique.
C’est le volume occupé par l’unité de masse.
Comme précédemment, le volume s’exprime en litres ou dm3 pour les solides et liquides, et
m3 pour les gaz et vapeurs.
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1-4- Pression
Un corps solide qui repose sur une surface exerce une pression sur cette surface.
La pression s’exprimait autrefois en kg/cm² 1kg / cm² = 0,98067 bar ; on l’exprime
maintenant en bar. 1 bar = 1,02 kg / cm²
- La pression de 1 bar (ou 1 kg/cm²) correspond au poids d’une colonne d’eau de 10m
de haut, dans un tube de 1 cm² de section.
Remarque :
1 bar équivalant à 100 000 Pa, on en déduit que 1 Pa correspond à 0,1 mm C.E. (colonne
d’eau) et 1 mm C.E. à 1 daPa.
On utilise ces indications pour la mesure des faibles pressions et dépressions (cas de l’air et
des fumées dans un foyer).
L’air dans lequel nous vivons étant pesant, exerce une pression sur tous les corps qui y sont
plongés ; c’est la pression atmosphérique.
Lorsqu’on introduit un gaz dans un récipient fermé, ce gaz remplit toujours toute la capacité
du récipient et il exerce sur les parois de celui-ci et dans tous les sens une pression due à sa
force élastique.
Plus on introduit de gaz ou d’air, en se servant par exemple d’une pompe, et plus la pression
augmente.
pression
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Si, inversement, on aspire d’un récipient un gaz qui s’y trouve, le volume du gaz ne diminue
pas (il reste toujours égal au volume du récipient), mais la force élastique et la pression
diminuent.
Il peut ainsi s’établir dans le récipient une pression inférieure à celle de l’atmosphère, et on a
un vide relatif.
Vide
partiel
Les pressions peu élevées et les dépressions ou vides relatifs se mesurent souvent en
colonne de liquide au moyen de tubes barométriques, dont une branche est raccordée au
récipient et l’autre est en communication avec l’atmosphère.
Ces tubes sont basés sur le principe des vases communicants, suivant lequel le niveau d’un
liquide s’établit à la même hauteur dans les deux branches, lorsque celles-ci sont soumises
à la même pression.
Mais si la pression n’est pas la même, le niveau du liquide fait équilibre à la pression plus
élevée qui s’exerce sur l’autre branche.
La pression que l’on mesure habituellement, par exemple celle de la vapeur ou de l’air
comprimé, est la pression au-dessus de celle de l’atmosphère, c’est-à-dire en partant de
cette dernière : c’est ce qu’on appelle la pression effective.
Mais dans certains cas on prend comme point de départ de l’échelle des pressions, le vide
complet ; c’est la pression absolue.
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La pression absolue est donc de 1,033 kg/cm² ou, en gros, de 1 bar.
2. LA CHALEUR
La chaleur est une forme d’énergie. Il est difficile de la définir de façon précise mais ses
effets sont bien connus : la sensation de chaud ou de froid, la fusion des corps, la
transformation d’état chimique, etc.…
2.2 Température
Comme la perception de la température par le corps humain est trop imprécise pour permettre
d’en donner une référence, on a donc été amené à créer les échelles thermométriques.
La plus utilisée et la plus répandue est l’échelle Celsius1. Elle est basée sur deux critères
facilement reproductibles et constants : la température de l’eau de la glace fondante : on lui a
attribué la valeur 0 ; la température à laquelle l’eau bout à la pression atmosphérique :
on lui a attribué la valeur 100.
On a divisé les différents appareils de mesure en degrés et éventuellement sous-multiples de
degré, ce dernier correspondant au centième de l’intervalle défini ci-dessus.
Bien entendu on a prolongé les graduations de part et d’autre de la plage de température
0 – 100.
D’autres échelles sont ou ont été utilisées : l’échelle Fahrenheit en particulier, toujours en
usage dans les pays anglo-saxons.
On peut facilement passer d’une échelle à l’autre par un calcul simple ou des tables de
correspondance2.
L’échelle utilisée par les scientifiques est l’échelle Kelvin. Elle part du zéro absolu qui serait
le niveau de température atteint si l’on pouvait retirer d’un corps la totalité de l’énergie
calorifique qu’il contient.
Le zéro absolu correspond à – 273°. La formule de transformation est donc
1
Cette échelle est l’ancienne échelle centigrade
2
Les formules de transformation des degrés Celsius en Fahrenheit sont : °C = (°F – 32) 5 ; F° = °C x 9 + 32
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On retiendra le symbole T (majuscule) pour les degrés Kelvin, et t(minuscule9) pour les degrés Celsius5
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T(Kelvin)=t°C+273
On mesure les températures avec des thermomètres et des pyromètres. Il en existe des types
divers et les plus répandus sont :
C’est l’appareil que tout le monde connaît. Il est constitué par un tube de verre de très
petit diamètre fermé aux deux extrémités dont l’une renflée constitue une ampoule (bulbe)
contenant le liquide.
On se sert communément d’alcool teinté en rouge, ou de mercure.
Ils sont basés sur le principe bien connu qu’un liquide ou un gaz remplissant entièrement
une capacité fermée déforme la paroi de celle-ci si elle est élastique, lorsqu’ils se dilatent
sous l’effet de la chaleur.
c) Thermo couples :
Ils sont utilisés dans l’industrie ainsi que fréquemment dans les installations de chauffage.
a) On allume un brûleur de fourneau à gaz. Son réglage ne sera pas modifié pendant
toute la durée des opérations.
On pose sur le brûleur un récipient d’une capacité de deux litres contenant un ½ litre d’eau à
la température du robinet.
On mesure le temps qui s’écoule jusqu’à ce que l’eau commence à bouillir. Il est de 5
minutes. On recommence l’expérience en mettant 1 litre d’eau : le temps est de 10 minutes ;
on met 2 litres : te temps est de 20 minutes.
En conclusion, on a constaté que le temps écoulé pour chacune des expériences doublait de
l’une à l’autre comme la quantité d’eau. De même façon la quantité de gaz doublait, elle aussi,
puisque le débit instantané du brûleur était constant et que son temps de fonctionnement
augmentait.
Or, la combustion de ce gaz produisait la chaleur servant à chauffer l’eau. On peut en
conclure que la quantité de chaleur dégagée pendant les expériences suivait la même
variation.
Réciproquement il faut souligner que la quantité de chaleur absorbée par l’eau pour arriver à
l’ébullition (donc qu’elle avait emmagasinée) était elle aussi doublée à chacune des
expériences.
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L’élément variable était la quantité d’eau. La deuxième expérience, toujours à débit de gaz
constant, se fait avec une quantité d’eau fixe. On prend en considération la variation de sa
température, mesurée par un thermomètre.
Au départ l’eau est à 10°. Sa température est portée à 30° : il s’écoule 2mn ; pour atteindre
50° il faudra 4mn ; pour 70°, il faudra 6mn ; enfin pour 90°, il en faut 8.
En d’autres termes on constate que le temps de chauffage est proportionnel à l’élévation de
la température. Il en est de même pour la quantité de chaleur dégagée par le brûleur, et par
voie de conséquence, pour la quantité de chaleur emmagasinée par l’eau.
Au total en superposant le résultat des deux expériences, on déduit que la quantité de
chaleur contenue dans un corps chauffé est proportionnelle à sa masse 3 et à sa
température.
Cela n’est vrai qu’autant qu’il n’y pas de changement d’état, c’est-à-dire que le corps chauffé
pendant l’expérience reste solide, ou liquide ou gazeux. On verra ailleurs ce qui se passe
lorsque ce changement se produit.
Deux corps différents de même masse n’absorbent pas (et donc ne contiennent pas) la
même quantité de chaleur lorsqu’ils sont portés à la même température.
Par exemple, il faut beaucoup moins de chaleur pour chauffer un kilo de fer que pour
chauffer 1 kg d’eau ; pour chauffer 1 kg d’air que pour chauffer 1 kg de mazout.
Pour évaluer quelle quantité de chaleur est nécessaire au chauffage d’un corps quelconque,
il faut donc connaître la chaleur d’échauffement qui lui est propre.
On désigne cette chaleur par l’expression chaleur spécifique ou chaleur massique : c’est la
quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1°C u ne masse de 1 kg du corps considéré.
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Ou, en terme plus courant, à son poids
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Cette unité étant trop petite pour l’usage courant, on la remplace habituellement par la « kilo
calorie » (Kcal) qui est la quantité de chaleur permettant d’élever de 1°C kg d’eau (1) ou la
millithermie, de même valeur, sous multiple de la thermie (th) valant elle-même 1 000 kcal.
L’unité légale est le JOULE (J), unité d’ENERGIE et de TRAVAIL. Le choix de cette unité,
d’usage obligatoire, à la place de calorie et thermie, montre que la chaleur est une forme
d’énergie. 1 kcal = 4,185 kilojoule (KJ)
• le Joule (J)
C’est le travail d’une force de 1 newton dont le point d’application se déplace de 1 mètre
dans sa propre direction
W = F.L
• La Watt (W)
C’est une unité de puissance qui correspond à une énergie de 1 Joule par seconde
1 Wh = 3600 J ou 3 ,6 KJ
1 Kwh = 1000 Wh
• La thermie
C’est la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température de 1000 kg d’un corps
dont la chaleur massique est égale à celle de l’eau de 15°C à 16°C sous la pression
atmosphérique.
On utilise aussi :
• la Kilocalorie (Kcal) :
Exemple:
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Supposons que l’on veuille évaluer la chaleur nécessaire au chauffage d’un fuel contenu
dans une cuve de 500 l. On veut porter ce fuel initialement à 10° C à la température de 60°C.
On sait que sa densité est de 0,9 et sa chaleur spécifique 0,48.
3.1- LA DILATATION
La chaleur a la propriété de faire dilater les corps. Si on chauffe, par exemple, une barre
métallique, elle s’allonge, et cela d’autant plus que sa température (ou degré de chaleur)
devient plus élevée. Les liquides et les gaz de dilatent également sous l’influence de la
chaleur, mais d’une façon beaucoup plus marquée que les corps solides.
La dilatation des corps solides est relativement peu importante. Elle varie selon les corps. Sur
les conduites de vapeur ou de fluide à haute température, on prévoit des appareils destinés à
absorber les dilatations : soufflet, lyres, etc.…
La dilatation des liquides est plus importante que celle des solides. Un récipient complètement
clos contenant de l’eau que l’on chauffe, peut éclater sous l’effet de la pression qu’exerce le
liquide en se dilatant sur les parois.
C’est la raison pour laquelle les installations de chauffage central à eau chaude en circuit
fermé comportent toujours un vase d’expansion permettant d’absorber les variations de
volume d’eau du réseau, qui suivent les variations de température.
Comme les solides, les liquides ont un coefficient de dilation différent pour chacun d’eux.
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3.2.1- Cas général
Outre les changements de volume dont il est question ci-dessus, les corps peuvent subir des
changements d’état lorsqu’ils sont soumis à des variations de température.
Tout le monde sait qu’un corps solide peut devenir liquide lorsqu’on le chauffe
suffisamment ; c’est la fusion.
Par ailleurs, un liquide porté à une température suffisante entre en ébullition et se transforme
en vapeur, c’est-à-dire passe à l’état gazeux (ébullition ou vaporisation).
Mais il faut davantage de chaleur pour atteindre le point d’ébullition. Toute la chaleur
apportée à l’eau jusqu’à son entière transformation en vapeur se retrouve dans celle-ci : c’est
sa chaleur totale, qui selon les expressions consacrées par l’usage, se décompose en chaleur
d’échauffement de l’eau (jusqu’à l’ébullition), et en chaleur latente de vaporisation pour la
transformation de l’eau en vapeur.
La vapeur d’eau est un gaz invisible, produit par le changement d’état de l’eau. Ce
changement d’état est obtenu en ajoutant de la chaleur à l’eau.
L’énergie calorifique correspondante, contenue en potentiel dans un combustible, charbon,
gaz, hydrocarbure, électricité ou encore énergie nucléaire, est transmise à l’eau dans un
échangeur appelé généralement chaudière.
Les deux cas de figures ci-après décrivent ce processus physique, suivant qu’il se produit à la
pression atmosphérique comme dans une bouilloire ou à une pression plus élevée, dans une
chaudière.
Dans le premier cas, l’eau froide dans la bouilloire commence par emmagasiner de la
chaleur : sa température croît progressivement.
Une fois la température de 100°C atteinte, l’eau commence à bouillir : l’eau continue à revoir
de l’énergie, bien que sa température reste constante.
Cette énergie permet la transformation progressivement du liquide (eau) en vapeur d’eau :
c’est la vaporisation.
Dans le deuxième cas l’eau froide absorbe l’énergie calorifique produite dans le foyer de la
chaudière.
La température de l’eau croît comme précédemment et la vaporisation commence.
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La chaudière étant un vase clos, la production de vapeur continue engendre une pression.
Cette pression croissant au fur et à mesure de la production de vapeur, s’exerce sur la surface
de l’eau et retarde sa vaporisation.
La température de vaporisation devient de plus en plus élevée.
La vapeur se forme à température plus élevée.
Dès que la pression de la chaudière est stabilisée par un régulateur, la température de
vaporisation reste constante.
Deux premières constatations peuvent être déjà faites :
TABLE DE LA VAPEUR
La chaleur se transmet d’un point à un autre selon trois modes différents : par conduction –par
rayonnement – par convection. Il est bon de définir ce qui caractérise chacun d’eux.
3.3.1- Conduction
On sait qu’une tige de métal dont une extrémité est plongée dans un feu de forge ou dont une
partie est chauffée au chalumeau s’échauffe progressivement sur toute sa longueur.
18
La chaleur a été réellement « conduite » de proche en proche par le métal. Le phénomène se
produit avec tous les matériaux quelle que soit leur nature. Mais son intensité varie avec celle-
ci.
Il existe en effet des corps bons conducteurs de chaleur, d’autres qui sont de médiocres
conducteurs, d’autres enfin si mauvais conducteurs que, au moins par rapport aux autres, on
considère qu’ils empêchent la chaleur de passer : ce sont des isolant ou calorifuge.
L’aptitude d’un corps à transmettre plus ou moins de chaleur est caractérisée par son
coefficient de conductibilité. Pour certains corps il est très élève, les métaux en particulier ;
pour d’autres il est moyen ; matériaux de construction, bois, carton.
Pour d’autres enfin, surtout les gaz il est très faible. Le tableau de la page suivante donne
quelques valeurs de ce coefficient pour des matériaux courants. La formule expriment la
quantité de chaleur transmises est la suivante :
LIQUIDES GAZ
3.3.2 – Rayonnement
3.3.3- Convection
19
Elle s’applique aux liquides et aux gaz. Elle provoque la mise en mouvement des parties
liquides ou gazeuses au contact des parois présentant des différences de température. De ce
fait, la chaleur incluse dans ces parties, se déplace de la zone chaude vers la zone froide.
a) la convection naturelle :
Les mouvements de fluide sont le résultat de la dilatation des parties chaudes relativement aux
parties froides.
Le chauffage par radiateurs de chauffage central se fait de cette manière
b) la convection forcée :
20
3èmePartie
Le fluide thermique produit peut être : de la vapeur d’eau, de l’eau à haute température (plus
de 110°), de l’eau chaude, un thermo fluide organiq ue, de l’air chaud.
Dans le cadre de ce traité seul seront étudiés de façon détaillée les chaudières à vapeur. La
production d’eau chaude à haute température sera également abordée dans ses aspects
essentiels.
21
1-1- Caractères fondamentaux des chaudières à vapeur
On peut souligner le fait qu’une chaudière à vapeur est à la fois un échangeur de chaleur et
un appareil sous pression. Ces deux aspects conditionnent très largement sa conception et
sa construction.
Dans la chaudière, la chaleur dégagée par le combustible brûlé dans le foyer, est transmise
à travers les parois au liquide qui se trouve à l’intérieur.
La surface par laquelle se fait la transmission est appelée surface de chauffe. Elle est définie
ainsi : surface qui est au contact des gaz de la combustion d’un côté et de l’eau contenue
dans la chaudière de l’autre.
Les parties de cette surface d’échange soumises au rayonnement direct du foyer sont
appelées « surface de chauffe directe ». Celles qui sont simplement léchées par les gaz de
combustion constituent la « surface de chauffe indirecte ».
22
1-1-1-2- Surface de chauffe indirecte
La surface de chauffe indirecte n’a pas pour autant une importance négligeable. Pour que
les gaz qui sortent à la cheminée aient la température la plus basses possible, il faut faire en
sorte qu’ils aient abandonné la plus grande partie de leur chaleur.
Les parois qui reçoivent la chaleur sont d’autant plus rapidement refroidies que l’eau qui est
à leur contact se renouvelle rapidement. Ce renouvellement se produit par convection sous
l’effet de la différence de poids spécifique entre l’eau qui se trouve dans les parties les moins
chauffées et le mélange d’eau et de vapeur en formation localisé dans les éléments les plus
intensément chauffés.
23
La vitesse de circulation est d’autant plus grande que : - la hauteur h est plus grande,
La différence de poids spécifique qui provoque la circulation naturelle diminue et avec elle la
vitesse de circulation. Pour l’accélérer on est amené à installer une pompe de circulation.
Elle est représentée en pointillé sur la figure. On a alors une circulation contrôlée.
La nécessité pour une chaudière de résister à des efforts de pression importants aggravés
par des contraintes thermiques diverses conduit à un certain nombre de choix techniques
que l’on peut résumer ainsi pour l’essentiel :
• La forme la plus rationnelle pour résister à la pression est le cylindre : c’est celle de la
plupart des éléments constitutifs.
• Pour une pression donnée, plus le diamètre de ces éléments est grand, plus l’épaisseur
de la paroi doit être grande. Pour diminuer les épaisseurs on est conduit à réduire les
diamètres. Cette tendance est très marquée sur les chaudières modernes.
• Les surfaces planes se déforment sous l’effet de la pression : on doit les éviter.
Lorsqu’elles sont indispensables, il est nécessaire de les renforcer par des dispositifs
divers : entretoises et tirants de formes diverses.
• La résistance du métal diminue très rapidement dès que la température dépasse une
certaine limite. Toutes les dispositions doivent être adoptées pour éviter que les surfaces
recevant la chaleur risquent d’être surchauffées.
2-1- CLASSIFICATION
- suivant la position du foyer : les chaudières à foyer extérieur et celles à foyer intérieur
- selon la capacité des éléments constitutifs : les chaudières à « grand volume d’eau » qui
peuvent comporter ou non des tubes à fumée, et les chaudières à « petit volume d’eau »
dont la surface de chauffe est généralement constituée par des tubes à eau, léchés
extérieurement par les fumées.
24
- Les chaudières à grand volume d’eau représentent une inertie thermique parfois
importante, d’autant plus que le volume est important.
- Les chaudières à petit volume d’eau n’ayant que très peu d’inertie sont très vite en
pression et réagissent rapidement aux variations de régime.
Ces défauts (et ces qualités), en cours de fonctionnement, sont beaucoup moins
perceptibles depuis la généralisation et le perfectionnement des équipements de régulation
automatique de chauffe et d’alimentation en eau.
On peut inclure dans cette définition les unités dont la production se situe entre quelques
centaines de kg/h de vapeur et 25 à 30 T/h.
Les chaudières de cette catégorie présentent la plus grande diversité de types. Elles ont
pour caractère commun de ne produire que de la vapeur saturée, en majorité à des
pressions modestes, inférieures à 18Bar.
Elles sont très largement répandues dans la petite industrie. Les modèles sont nombreux. Ils
couvrent des puissances correspondant à des production de vapeur de 200 kg/h à 15 T/h et
plus.
La chaudière est constituée par un corps cylindrique fermé par deux plaques planes. Les
dimensions sont variables suivant la puissance. Un gros tube cylindrique traverse le corps : il
sert de foyer.
Il est ondulé sur toute ou au moins une partie de sa longueur, d’une part pour renforcer la
tenue à la pression extérieure, d’autre part pour faciliter les dilatations.
Il est soudé aux deux fonds de la chaudière. Autour de lui, disposés de façon différente selon
les constructeurs, des tubes de petit diamètre traversent la chaudière. Ils servent à guider les
fumées dans un parcours simple ou double suivant les modèles, à travers la masse liquide à
laquelle elles cèdent leur chaleur. Au début de la construction de ces chaudières ces tubes
étaient mandrinés 4 dans les tôles des fonds.
4
On sait que « mandriner » (ou dudgeonner) un tube consiste à sertir son extrémité dans l’orifice qu’il occupe en
expansant le métal au moyen d’un outil spécial
25
Générateur de vapeur à foyer intérieur et tubes de fumée
(3 parcours et boite de retour immergée)
26
Générateurs de vapeur à foyer intérieur à retour de flamme (borgne)et tubes de fumée.
27
Dans les constructions actuelles ils sont en général soudés après un léger mandrinage.
La quasi totalité de ces chaudières est pourvue d’équipements de chauffe utilisant le mazout
ou le gaz. Ces combustibles permettent en effet de réaliser une combustion complète en
atteignant un taux de combustion élevé dans les conditions de faibles dimensions du foyer,
celui ci étant pressurisé.
L’admission d’air comburant sous pression facilite à la fois la combustion et l’écoulement des
gaz dans le circuit.
Les bonnes performances de ces chaudières s’expliquent par les éléments suivants :
28
- la flamme du fuel ou du gaz utilisés remplissent entièrement le tube foyer ce qui augmente
la surface de chauffe directe et par conséquent les échanges par rayonnement.
- le taux de combustion est élevé et par voie de conséquence les températures moyennes
dans le foyer aussi
- les tubes de fumées sont de faible diamètre ce qui accroît la vitesse des gaz à l’intérieur et
améliore leur contact avec la paroi.
- la qualité des combustibles d’une part, la grande vitesse des fumées de l’autre empêchent
les dépôts de suies et des cendres.
- le foyer étant entouré par l’eau de la chaudière, il n’y a pas de chaleur perdue à chauffer
des parties inactives comme le briquetage dans d’autres types de chaudières.
Pour faciliter l’installation de ces générateurs les constructeurs ont eu l’idée de les montrer sur
une plate-forme métallique à laquelle ont été fixés les auxiliaires nécessaires à leur
fonctionnement : pompe d’alimentation, ventilateur réchauffer et pompe à mazout, armoire de
commandes électriques et de régulation.
La chaudière étant mise en place, on n’a plus qu’à effectuer les liaisons de tuyauteries et les
branchements électriques pour disposer en quelques heures d’un appareillage en ordre de
fonctionnement.
Cette particularité dont les avantages sont évidents, justifie l’appellation de « groupe
autonome » donnée à l’ensemble.
Les puissances courantes vont de 1 T/h à 7 T/h. Elles peuvent atteindre 12T/h
Elles sont constituées par un corps supérieur et un corps inférieur en forme de « tore » 5 dont
la section serait rectangulaire au lieu d’être circulaire. Ces deux tores sont reliés par deux ou
trois nappes de tubes droits disposés sur les parois des deux tores se faisant face.
L’espace circulaire fermé par les tubes de la première rangée intérieure constitue la chambre
de combustion. Les tubes sont jointifs sauf sur une faible partie de la circonférence par où se
fait le dégagement des gaz.
Les passages sont aménagés de telle sorte que ces gaz soient obligés d’emprunter les parcours
de plus long et de venir au contact de tous les tubes.
Ces chaudières comme les précédentes sont équipées pour la chauffe aux combustibles
liquides ou gazeux. Le brûleur est placé dans l’axe du tore supérieur, ce qui permet au mazout
de s’écouler complètement lors des arrêts et facilite le maintien de la propreté de la pastille.
5
Tore : anneau a section circulaire
29
Comme aux chaudières du type précédent, grâce à l’étanchéité de l’ensemble un seul
ventilateur de soufflage assure outre l’alimentation en air comburant, la circulation des
gaz brûlés.
Le taux de combustion est élevé, la vitesse de circulation des gaz assez forte et la longueur de
leur parcours à travers la surface de chauffe indirecte suffisante pour assurer un
refroidissement normal des fumées si les surfaces d’échange sont propres. Par ailleurs, la
position verticale des tubes d’eau assure à celle ci une grande vitesse de circulation favorisant
les échanges. Les déperditions par les parois sont faibles, surtout aux chaudières à 3 rangées
de tubes, la plus extérieure servant de mur froid.
Ce type de chaudière couvre une gamme très étendue de puissances de 1,5 T/h de production
de vapeur à 100 T/h environ, et au delà on distingue deux sortes de chaudières :
30
La chaudière comporte :
- deux corps disposés l’un au-dessous de l’autre qui servent de capacités principales d’eau
et de vapeur. Ils sont de même longueur mais de diamètre différent, le corps supérieur étant le
plus gros
- des tubes de petit diamètre qui les relient. Ils sont mandrinés dans des alvéoles percés dans
les parois des corps se faisant face, et constituant un faisceau serré. La dernière rangée, d’un
côté, est déportée latéralement en sorte que les tubes forment une nappe continue largement
écartée du faisceau principal.
De manière analogue, à l’arrière et à l’avant de la chaudière, les tubes forment des nappes
semblables. Les parois constituées par ces nappes sont désignées sous la terme d’écrans
d’eau.
Les tubes des écrans sont de plus en plus habituellement jointifs et même soudés par le
moyen d’ailettes (fig.)
Du côté faisceau, la première rangée de tubes est également jointive sauf sur une partie à
l’arrière du foyer permettant le passage des gaz brûlés. L’ensemble délimite une enceinte qui
constitue la chambre de combustion. A l’intérieur du faisceau, les gaz sont guidés par des
chicanes qui les obligent à lécher tous les tubes.
Chaudières à rayonnement
31
Le ou les brûleurs (fuel ou gaz) sont disposés sur la façade avant. Les écrans d’eau
enveloppant dans tous les sens la source d’émission de chaleur justifient l’appellation
donnée à ces chaudières dites « à rayonnement total », puisque ce rayonnement est
effectivement capté dans toutes les directions où il se propage par une partie active de la
chaudière.
Ces chaudières sont utilisées pour de faibles productions de vapeur et occupent une place
très modeste dans le parc à chaudières de l’industrie. Elles sont intéressantes par leur
principe de fonctionnement.
32
L’eau est refoulée à l’intérieur du tube à une pression nettement supérieure au timbre. Elle se
réchauffe progressivement jusqu’à une température légèrement supérieure à celle de la vapeur
à la pression du timbre.
Elle n’est donc pas vaporisée dans le tube. A la sortie de ce dernier elle est détendue à la
pression du timbre en pénétrant dans un cylindre vertical dit « séparateur » ou l’eau et la
vapeur formée se séparent.
L’eau qui n’est pas vaporisée est, soit évacuée vers la bâche alimentaire aux modèles simples,
soit recyclée dans l’élément tubulaire aux modèles plus perfectionnés.
Son inconvénient, pour des appareils de construction simple, est de produire une vapeur très
humide avec souvent des entraînements d’eau.
Les chaudières de cette catégorie couvrent une gamme de production de vapeur allant de 30 –
35 T/h à 200 T/h. Elles sont installées dans les usines où l’on utilise la vapeur pour faire
fonctionner des turbines ou des machines.
Ce sont des chaudières à tubes d’eau construites pour la plupart selon les principes
techniques sembles à ceux décrits pour les chaudières à rayonnement total.
Mais les caractéristiques de la vapeur produite, pression et température imposent quelques
modifications qu’il est bon de connaître.
La vapeur produite dans le corps supérieur d’une chaudière est de la vapeur saturée.
Lorsqu’on désire l’utiliser pour faire fonctionner des machines, il est avantageux d’augmenter
son énergie calorifique en la surchauffant.
On le fait passer à cette fin dans un échangeur tubulaire, le surchauffeur, où tout en restant à
la même pression sa température est augmentée.
Les pressions élevées obligent à souder les tubes sur les ballons de la chaudière. Elles ont
aussi pour conséquence la nécessité de mise en place d’un économiseur comme on
l’expliquera plus loin.
33
2-4-3- Chaudières à ballon unique
Quelques constructeurs, pour les chaudières dont le timbre est élevé, ont adopté la technique
qui est celle des chaudières de grande puissance. Le « faisceau de vaporisation » qui est dans
les chaudières précédentes reliait les deux ballons, est supprimé.
La chaudière se compose uniquement d’un ballon supérieur et des écrans qui tapissent la
chambre de combustion. Ces derniers suffisent à assurer la phase finale d’échauffement de
l’eau jusqu’à la température d’évaporation.
Les chaudières de moyenne puissance bien entretenues et bien réglées ont un rendement de
l’ordre de 90%.
Ce sont les chaudières de production de vapeur allant de 250 à 1800 T/h. Elles équipent
presque exclusivement les centrales de production d’électricité.
Dans certaines installations qui n’ont pas besoin de vapeur comme force motrice, mais
seulement de calories pour des chauffages divers, il peut être intéressant, au lieu d’utiliser la
vapeur, d’employer de l’eau chaude circulant en circuit fermé.
Cette eau peut être portée à des températures élevées, sans changer d’état, si elle reste à une
pression supérieure à la pression de vaporisation. Les générateurs
dans lesquels est produite cette eau surchauffée peuvent être les chaudières à vapeur elles
mêmes.
Dans les établissements ou l’on a besoin à la fois de vapeur et d’eau surchauffée, on produit
cette dernière dans un « préparateur ».
L’installation comporte alors une chaudière à vapeur normale. On y puise de la vapeur qui se
mélange dans un réservoir (le préparateur) avec l’eau du circuit de chauffage pour la porter à
la température convenable. Cette technique permet à l’utilisateur de disposer à son gré de
deux fluides de chauffage ayant leurs qualités propres.
34
3. SURFACES DE CHAUFFE COMPLEMENTAIRES
Dans une chaudière, en particulier si son timbre est élevé, les gaz de la combustion
qui en sortent contiennent une quantité de chaleur notable.
Pour éviter des pertes importantes qui résulteraient de leur envoi direct à la
cheminée, d’autres surfaces de chauffe sont prévues en complément : ce sont les
économiseurs et les réchauffeurs d’air.
3.1- Economiseurs
Quelle que soit la perfection d’une chaudière il est évident que la température des fumée
évacuées sera toujours supérieure à celle de l’eau et de la vapeur qu’elle contient.
Pour de faibles timbres (6 à 8 Bar donnant des températures internes d’environ 170°) on
aboutit à des températures de fumées de 230 à 250°. La perte par chaleur emportée par les
fumées n’est pas très grande. Par contre au-dessus de 25Bar, la température intérieure étant
supérieure à 230°C, les fumées atteignent ou dépassent 300°C, ce qui est excessif, donc
inadmissible.
Pour y remédier on place sur le parcours des fumées après leur sortie de la chaudière, un
échangeur à l’intérieur duquel on fait passer l’eau d’alimentation.
Cet appareil est appelé « économiseur ». Grâce à lui on peut abaisser la température des
fumées à une valeur raisonnable. On doit néanmoins éviter de descendre trop bas pour ne pas
risquer la condensation (point de rosée) sur les surfaces d’échange, de la vapeur d’eau rendue
acide par les produits de la combustion du soufre contenu dans le combustible (S03). Le métal
de l’économiseur serait rapidement attaqué.
Le réchauffage de l’air facilite la combustion. C’est pourquoi certaines chaudières sont équipées de
réchauffeurs d’air.
Comme les économiseurs ils servent à épuiser la chaleur contenue dans les fumées et sont
disposés dans le circuit d’évacuation de celle ci. Ils sont pour la majorité d’entre eux
constitués par un échangeur en tubes d’acier un faible diamètre et de faible épaisseur
traversé d’un côté par les fumées, de l’autre par l’air.
35
Chaudière à tubes de fumée avec réchauffeur d’air
36
4ème Partie
1- IMPORTANCE ET MODALITES DE L’ENTRETIEN
Les eaux des réseaux industriels contiennent toutes en solution des sels de nature diverse,
mais dont les composants principaux sont les bicarbonates de calcium et de magnésium. Leur
quantité varie notablement selon l’origine des terrains traversés par les nappes ou les cours
d’eau.
On dit qu’une eau est « dure » si elle est riche en sels de calcium et de magnésium. Elle est
« douce » dans le cas contraire, encore qu’elle puisse contenir, généralement en petite
quantité, d’autres éléments minéraux (dérivés de la silice en particulier). L’eau dure présente
l’inconvénient de produire du tartre lorsqu’elle est chauffée dans les générateurs.
Celui ci résulte de la transformation des bicarbonates sous l’effet de la chaleur. Alors qu’en
leur état initial, ils étaient solubles à froid, ils deviennent insolubles à chaud dès qu’ils sont
transformés en carbonates.
Ils se déposent et se fixent sur les surfaces d’échange en couches plus ou moins épaisses. Le
tartre gêne la transmission de chaleur. Si son épaisseur atteint plusieurs millimètres dans une
zone intensément chauffée, le métal peut être surchauffé, ce qui entraîne de graves
conséquences.
Quoiqu’il en soit, il est clair que l’on doit combattre la formation du tartre et l’éliminer
lorsqu’il existe.
37
3-1 Utilisation de produits anti-tartre
Le tartre se forme ou achève sa formation surtout au contact des parois chaudes auxquelles il
adhère fortement. Son homogénéité et sa dureté le rendent particulièrement nuisibles. On a
imaginé d’accélérer la transformation des éléments qui en sont l’origine au sein même du
liquide afin que les particules insolubles qui le constituent restent dispersées sous forme de
boues non adhérentes.
Celles ci ayant tendance à sa rassembler dans les parties basses des générateurs peuvent être
évacués particulièrement par une extraction d’eau faite au point de rassemblement.
Les composés chimiques utilisés pour cela sont principalement le carbonate de soude ou le
phosphate trisodique. Ils sont souvent commercialisés sous forme de produits divers dans
lesquels ils sont dosés en fonction des caractéristiques des eaux à traiter et accompagnés
presque toujours d’autres agents chimiques complétant leur action.
Ce traitement exige, pour être efficace au maximum, un dosage attentif des produits employés
et des extractions régulières.
C’est la méthode de plus recommandable. Elle permet en effet soit d’éliminer les éléments
minéraux en solution soit de les transformer pour qu’ils restent solubles en chaudière.
Les techniques d’épuration anciennes étaient basées sur l’action chimique de la chaux, de la
soude et du phosphate trisodique sur les bicarbonates de calcium et de magnésium de l’eau.
Ces produits dosés convenablement et introduits dans l’eau chauffée dans de grands bacs
cylindro-coniques provoquaient la « précipitation » des sels dissous sous forme de boues qui
se rassemblaient à la partie inférieure des capacités et étaient évacuées.
L’eau ainsi déminéralisée était ensuite filtrée avant d’être envoyée à la bâche alimentaire.
Mais les procédés les plus récents lui sont supérieurs. Ils sont néanmoins encore utilisés
partiellement combinés aux derniers.
38
Traitement d’eau
Il contient un lit de « résines » actif qui est traversé par l’eau. Ces résines ont la propriété de
fixer le calcium et le magnésium des sels en solution en abandonnant le sodium dont elles
sont chargées. Ainsi, par exemple, le bicarbonate de calcium ou le sulfate de calcium
deviennent du bicarbonate ou du sulfate de sodium.
Ces derniers à l’inverse de ceux auxquels ils se sont substitués après permutation, sont des
sels solubles à chaud. Ils restent donc en solution dans l’eau et ne se déposent pas sur les
parois d’échange qui restent propres.
Les résines ont une capacité de permutation limitée. Pour restituer leur efficacité il faut les
régénérer au bout d’un certain temps de fonctionnement de l’appareil, ou plus exactement,
lorsqu’elles ont été traversées par un volume d’eau déterminé.
L’opération, qui incombe en général au conducteur de la ou des chaudières, est précédée d’un
dé tassage : on fait passer un courant d’eau en sens inverse du sens de circulation habituel
pour soulever les résines et les détasser en entraînant en même temps les boues et particules
arrêtées par le lit qu’elles forment ; l’eau est rejetée à l’égout.
Un rinçage enfin permet d’éliminer la solution en excès. L’appareil est prêt pour un nouveau
cycle de traitement.
39
• les sels de soude en solution, lorsqu’ils atteignent une concentration trop élevée
attaquent la robinetterie en laiton. Ils favorisent les entraînements d’eau dans la vapeur.
On doit, pour limiter cette concentration soit procéder à des extractions abondantes d’eau de
chaudière, soit en rejeter en permanence par une « purge continue ».
Si on ne récupère pas la chaleur de cette eau, elle est perdue : la quantité de calories n’est pas
négligeable.
• Les cycles de régénération peuvent varier selon la qualité de l’eau. Si l’on ne contrôle pas
le traitement par des analyses, on risque d’introduire en chaudière des sels provoquant la
formation de dépôts.
3-3- Détartrage
En dépit du traitement, des dépôts d’origines diverses peuvent se former peu à peu dans les
chaudières. Il est souhaitable de les éliminer complètement de temps à autre.
Autrefois la seule méthode connue était l’enlèvement, soit manuel au moyen de marteaux
piqueurs, grattoirs, brosses métalliques, soit mécanique, dans les tubes, au moyen d’outils à
molettes emmanchés sur des flexibles et entraînés par un moteur. Les formes simples des
chaudières permettaient d’atteindre la plus grande partie des surfaces.
Actuellement, si cette façon de faire n’est pas à rejeter à priori, elle peut rarement être
appliquée. On doit procéder par traitement chimique. Pour l’essentiel celui ci consiste à
attaquer le tartre par un acide dilué jusqu’à disparition complète des dépôts et à passiver
ensuite les surfaces métalliques.
La méthode donne de très bons résultats. Mais elle est dangereuse, car si des contrôles
rigoureux ne sont pas effectués et de strictes précautions prises, le métal lui même peut être
attaqué gravement. Il est expressément recommandé de faire appel à des spécialistes pour ce
genre d’opération.
4-1- Maçonneries
Elles doivent être conservées en état. Lorsque des dégradations sont décelées il est
avantageux d’intervenir le plus vite possible. On peut en effet limiter les dégâts en réparant au
moyen des mortiers de produits réfractaires qui on été cités.
Ils doivent être régulièrement nettoyés avec beaucoup de soin. On ne doit pas utiliser pour
cela d’outils métalliques qui pourraient rayer les pièces. Ces dernières doivent être
examinées avec attention : elles seront remplacées sans hésitation dès l’apparition de traces
d’usure.
40
La qualité de la pulvérisation et, par conséquent, celle de la combustion en dépend.
Concernant ces brûleurs, il conviendra de nettoyer les filtres du circuit qui les alimente et
vérifier les organes de détente et de régulation
Moins délicats que les précédents, il arrive que les injecteurs soient déformés ou détériorés
par surchauffe. Les éléments défectueux seront remplacés.
La nécessité de leur strict entretien est évidente. Cette question sera traitée dans le chapitre
concernant ces appareils.
5. AVARIES – INCIDENTS
5-1- AVARIES
La diversité et l’importance des avaries pouvant se produire à une chaudière sont trop
grandes pour que l’on puisse les examiner en détail. Les éléments d’information ci après
concernent certains cas parmi les plus fréquents dont on pourra tirer quelques
enseignements.
5-1-1- Usure
Elle a deux causes bien connues : la corrosion par les produits de la combustion et la
corrosion côté eau.
Ses effets se manifestent de façon variable. Ils sont beaucoup plus rapides dans les zones
où s’accumulent les dépôts et ou les gaz ont une faible vitesse. C’est le cas aux
emmanchements des tubes sur les ballons inférieurs de chaudières à tubes d’eau par
exemple. L’épaisseur des tubes peut diminuer et obliger à un remplacement.
On lutte contre cette corrosion en nettoyant aussi souvent que possible les régions
vulnérables. On utilise aussi parfois des peintures de protection.
41
51-1-2- Corrosion côté eau
Selon leur origine elles se manifestent par des attaques profondes et irrégulières du métal
(chancres) ou des attaques ponctuelles plus ou moins dispersées (piqûres). Ces dernières
sont localisées en général dans les parties inférieures du corps inférieurs des générateurs.
Il est rare qu’elles soient profondes. Elles peuvent toutefois nécessiter un apport de métal
par soudure. Les premières sont plus dangereuses et entraînent dans certains cas le
percement de la paroi. Le seul remède à ces défauts est un traitement de l’eau bien adaptée
à ses caractéristiques et aux conditions de fonctionnement.
Les dispositifs de ramonage par jet de vapeur se bloquent parfois. Si on ne s’en aperçoit pas
ou que l’on ne s’inquiète pas des conséquences, il peut arriver qu’un jet frappe en
permanence une même surface réduite de chaudière.
Elle peut être due à un affaiblissement du métal lié à une diminution d’épaisseur. Le
remplacement est nécessaire. Si ce n’est pas le cas, il a pu y avoir un léger glissement du
tube dans son alvéole pour une cause fortuite.
C’est un défaut qui peut être grave. Il ne faut pas « recharger » la soudure qui doit être
reprise dans les règles de l’art. Mais il faut aussi essayer de déterminer l’origine de
l’anomalie.
Lorsque l’extrémité des tubes de fumées soudés à une plaque tubulaire dépasse un peu trop
la surface de cette plaque, des cassures s’y produisent. Elles sont l’effet de contraintes de
dilatation d’autant plus marquées que le métal qui dépasse, par « effet d’ailette », augmente
le flux de chaleur.
Parfois ces cassures se prolongent par des fissures sur la plaque elle même. Le remède
consiste, (après réparation de la plaque et remplacement des tubes) à ne pas faire dépasser
les tubes, leur soudure avec la plaque se faisant « en creux ».
Lorsque des renforts ou entretoises cassent, il faut les remplacer sans délai, sous risque de
voir se produire des dégradations graves à d’autres parties de la chaudière. Si l’avarie se
42
reproduit, il est prudent de vérifier si une anomalie de fonctionnement n’est pas à son
origine.
a) Fuel :
b) Gaz :
a) Mise trop fréquente en sécurité par niveau : la fourchette de niveau est trop ouverte.
Lors des variations brusques d’allure le niveau atteint des positions limites. Il convient
de resserrer l’intervalle qui commande l’alimentation et au besoin limiter aussi la
puissance maximum du brûleur.
43
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE II : LA CHALEUR
44
CHAPITRE IV : LES GENERATEURS DE CHALEUR
5.1- Classification
5.2- Caractères particuliers
5.3- Chaudières de faible puissance
5.3.1- Chaudières à foyer intérieur et tubes de fumées
5.3.2- Chaudières à tubes d’eau verticaux
5.3.3- Chaudières à tubes d’eau type « à rayonnement »
5.3.4- Chaudières mono tubulaires à vaporisation instantanée
5.4- Chaudières de moyenne puissance
5.4.1- Surchauffe – Surchauffeur
5.4.2- Chaudières du type « à rayonnement total ».
5.4.3- Chaudières à ballon unique
5.5- Chaudières de forte puissance
5.6- Générateurs d’eau surchauffée
6.1- Economiseurs
6.2- Réchauffeurs d’air
8.1- Avaries
8.1.1- Usure
8.1.1.1- Corrosion par les fumées
8.1.1.2- Corrosion côté eau
45
8.2.1- Défauts accidentels
8.2.1.1- Erosion par jet de ramoneur
8.2.1.2- Fuite aux emmanchements de tubes mandrinés
8.2.1.3- Criques à des soudures
8.2.1.4- Cassures aux extrémités de tubes de fumées
8.2.1.5- Renforts – Entretoises
8.3- Incidents de fonctionnement
8.3.1- Alimentation en combustible
a) Fuel
b) Gaz
8.3.2- Air comburant
8.3.3- Dispositifs de marche automatique
a) Mise trop fréquents en sécurité par niveau
b) Mise en sécurité par défaut de flamme
c) Allumage automatique
REGLES DE SECURITE
46
47