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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

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DEPARTEMENT DE GENIE BIOMEDICAL

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OPTION : Maintenance Biomédicale et Hospitalière

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RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATIONPOUR L’OBTENTION DU DIPLOME


DE LICENCE PROFESSIONNELLE

THEME

Conformité aux Normes et Spécifications de construction des bâtiments de stérilisation


centrale en milieu hospitalier (cas de l’HIA-CHU de Cotonou)

Présenté et soutenu par :

Bill Ulrich HODONOU

Sous la supervision de : Président du jury


Mr LALEYE Claude Pr. Latif FAGBEMIE
Membres du jury
Tuteur :
Dr. Guy ANAGO
Adj. Espoir ZITTI
HIA-CHU Cotonou Dr. Ir. Farid G. ADAMON
ANNEE ACADEMIQUE 2017- 2018

7ème promotion
DEDICACE

Je dédie ce document à :

o Mes parents pour tous leurs sacrifices qu’ils ont faits à l’égard de mes frères et moi ;
o Ma tante pour son amour et son soutien.

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REMERCIEMENTS

J’exprime ma profonde gratitude envers tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce
rapport de fin de formation, en particulier :
 A M. Guy Alain ALITONOU, Directeur de l’EPAC ;
 A M. François-Xavier FIFATIN, Directeur adjoint de l’EPAC ;
 Au Professeur Latif FAGBEMI, chef de département du Génie Biomédical (D/GBM)
de l’EPAC ;
 Au Professeur Daton MEDENOU, pour tous les sacrifices consentis dans le cadre de
notre formation ;
 A M. Claude LALEYE expert en Normalisation et en Qualité, qui a suivi ce travail
avec patience et beaucoup d’intérêt, malgré ses multiples occupations ;
 Au Médecin Colonel HOUNTO Yao Félicien, Directeur de l’Hôpital d’Instruction
des Armées de Cotonou en sa qualité d'autorité compétente qui a donné une suite
favorable à ma demande de stage dans le Service Matériels et Ateliers de l’HIA-CHU
Cotonou dont il a la charge ;
 A mon tuteur, l’Adjudant Espoir ZITTI, Chef Service Matériels et Ateliers sans qui
rien n’aurait été possible ;
 A Mlle Nathalie ADEYEMI, technicienne biomédicale à l’HIA-CHU pour ses
multiples conseils ;
 A M. Eric B. AHONON, technicien biomédical à l’HIA-CHU pour sa promptitude et
son aide sans cesse renouvelé ;
 A M. Kenneth I. AKPO, Technicien en Maintenance Industrielle à l’HIA-CHU qui
n’a ménagé aucun effort pour m’apporter son soutien sur tous les plans et pour le
dynamisme dont il a fait preuve ;
 A M. Iskyll LAGNIKA pour son apport indéfectible dans la concrétisation de ce
travail et ses encouragements ;
 A M. Emmanuel AHO et M. Hugues ASSOGBA pour leurs aides et soutient ;
 Au Sergent-chef PRODJINONTO, major de l’unité de stérilisation pour son temps et
ses explications ;
 A mes frères et sœurs Michaël- Ange et Fleurelle pour leurs soutiens et affections ;
 A tous mes enseignants qui m’ont transmis non seulement leur savoir- faire mais aussi
et surtout beaucoup de notions de savoir -vivre ;
 Tous mes camarades de la 7ème promotion de Maintenance Biomédicale Hospitalière
(MBH) de l’EPAC pour leur collaboration.
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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
HOMMAGES

A nos juges :

 Au Président du Jury

C’est un immense honneur que vous nous faites en acceptant de


présider ce jury de soutenance de rapport de fin de formation. Veuillez
agréer nos hommages et notre profond respect.

 Aux Honorables membres du Jury

Vous nous faites un grand honneur en acceptant de juger ce travail.


Nous vous rassurons que vos critiques et suggestions seront les
bienvenues pour l’amélioration de ce modeste travail.

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

AFNOR : Association Française de Normalisation

AFS : Association Française de Stérilisation

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CPU : Collège polytechnique et Universitaire

DM : Dispositifs Médicaux

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi

GBM : Génie Biomédicale

HIA : Hôpital d’Instruction des Armées

IEC : International Electrotechnic Commission

ISO: International Standard Organization

MBH : Maintenance Biomédicale et Hospitalière

NF : Norme Française

SMA : Service Matériel et Ateliers

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: structure type de l’EPAC ........................................................................................................... 6


Figure 2: Organigramme de l’HIA .......................................................................................................... 11
Figure 3: Liaison des autres services avec le service de stérilisation .................................................... 30
Figure 4: différentes zone d’un service de stérilisation ....................................................................... 31
Figure 5: Vue globale de l'HIA- CHU de Cotonou .................................................................................. 42
Figure 6: les zones du service de stérilisation de l'HIA .......................................................................... 43
Figure 7: Cycle des dispositifs médicaux au sein du service de stérilisation ......................................... 44

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LISTE DES PHOTOS

Photo 1: Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi..................................................................................... 3


Photo 2: Vue de l’entrée de l’HIA-CHU de Cotonou ............................................................................... 9
Photo 3: vue du SMA ............................................................................................................................ 14
Photo 4: groupe électrogène de 350KVA ............................................................................................. 22
Photo 5: groupe électrogène de 440KVA ............................................................................................. 22
Photo 6: Autoclave de paillasse............................................................................................................ 28
Photo 7: Autoclave vertical .................................................................................................................. 28
Photo 8: Disjoncteur ............................................................................................................................. 39
Photo 9: vue de l’unité de stérilisation de l’HIA-CHU Cotonou ............................................................ 43
Photo 10: une étagère .......................................................................................................................... 45
Photo 11: une armoire ......................................................................................................................... 45
Photo 12: un laveur désinfecteur ......................................................................................................... 46
Photo 13: table de lavage ..................................................................................................................... 46
Photo 14: un chariot ............................................................................................................................. 47
Photo 15: table de conditionnement ................................................................................................... 47
Photo 16: chariot .................................................................................................................................. 47
Photo 17: une étagère .......................................................................................................................... 48
Photo 18: une soudeuse de sachet ...................................................................................................... 48
Photo 19: la lame plate ........................................................................................................................ 48
Photo 20: autoclave GETINGE .............................................................................................................. 49
Photo 21: autoclave MATACHANA ....................................................................................................... 49
Photo 22: un poupinel .......................................................................................................................... 49
Photo 23: vues d’un osmoseur ............................................................................................................. 50

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 2: Récapitulatif des actions de maintenances curatives effectuées au cours du stage .......... 18
Tableau 3: calendrier de ronde journalier de maintenance préventive ............................................... 21
Tableau 4: Répartition de surface au sein du service de stérilisation ................................................... 34
Tableau 5: Spécifications béninoise de construction d’un bâtiment de stérilisation centrale ............. 36
Tableau 6: comparaison normative....................................................................................................... 51

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RESUME

Depuis ces quinze dernières années, l’activité de la stérilisation hospitalière a connu une série
d’évolutions organisationnelles et techniques majeures. L’environnement réglementaire et
normatif a considérablement évolué pour garantir aux patients opérés une sécurisation de
l’utilisation des Dispositifs Médicaux Re-Stérilisables (DMRS). Dans les pays développés, la
stérilisation par des autoclaves à charge poreuse ou autoclavage à la vapeur d’eau saturée s’est
imposée comme le mode principal de stérilisation des instruments à l’hôpital. Les autres
procédés de stérilisation ont disparu car considérés comme inefficaces (stérilisation à la
vapeur sèche par le Poupinel), ou dangereux pour les opérateurs (stérilisation à l’oxyde
d’éthylène). Les pays en voie de développement comme le Benin, mettent tout en œuvre pour
se conformer à ces spécifications. En effet, certains hôpitaux de référence du Benin sont dotés
d’une unité fonctionnelle de stérilisation centrale. Ainsi, l’objectif de ce travail est de
« vérifier la conformité aux normes et spécification de construction d’un bâtiment de
stérilisation centrale ». L’hôpital qui a fait l’objet de notre étude est l’HIA-CHU de Cotonou.
La vérification de conformité de cette unité de stérilisation est portée sur la conformité à la
norme de sécurité électrique CEI 364 ; NF C15-100 relative à la protection des biens et des
personnes, et des normes béninoises relatives à la surface au sol et l’aménagement du service.
Pour mener à bien notre travail, nous avons étudié : l’organisation spatial (emplacement de
l’unité de stérilisation au sein de l’hôpital) ; l’organisation physique (découpage de l’espace
réservée à l’unité de stérilisation et organisation en zone et espace de travail) ; les
dimensionnements (dimensions au sol, hauteurs des murs, zonage …), sécurité électrique. De
cette étude, il ressort que la proximité de l’unité de stérilisation avec les services chirurgicaux-
communs en est un facteur favorisant. Sur le plan architectural, il s’étend sur une superficie de
119,43m2. Cet espace est réservé en fonction des travaux. Malgré les locaux compartimentés
en 04 zones comme recommandé par les normes, cette architecture mérite certaines
corrections afin de se conformer aux normes en vigueur.

Mots clés : Stérilisation, Autoclave, Conformité, Spécification, Normes, Plan architectural.

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ABSTRACT

Over the last fifteen years, the hospital sterilization activity has been experienced a series of
major organizational and technical development. The regulatory and normative environment
has evolved considerably to guarantee that surgical patients a secure use of re-sterilizable
medical device (RSMD). In developed countries, sterilization by autoclaves with porous load
or autoclaving with saturated water vapor is imposed as the main mode of sterilization of
instruments in hospital. The other sterilization processes have disappeared because they are
considered ineffective (sterilization with dry steam by poupinel), or dangerous for the
operators (sterilization with ethylene oxide). Developing countries like ours are making effort
to comply with these specifications. For example, some reference hospitals in Benin have a
central sterilization functional unit. The purpose of this work is to «verify compliance with the
construction standards and specifications of a central sterilization building». The hospital,
which has been the subject of our study, is the HIA-CHU of Cotonou. Of this study, the
appears that the verification of the conformity of this sterilization unit focused on compliance
with the electrical safety standard, floor dimensions, walls height and zoning. To carry out our
work, we studied: (spatial organization; physical organization; sizing and electronic
standards). The proximity of the sterilization unit with the surgical-common service is a
contributing factor. Architecturally, it is spread over an area of 119,43m2 with premises
divided into 4 zones. This architecture deserves some correction in order to comply with the
standards in force.

Key words: sterilization, autoclave, comply, specifications, standard, plan,


area.

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Table des matières
DEDICACE .................................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS ....................................................................................................................................iii
LISTE DES FIGURES................................................................................................................................... vi
LISTE DES PHOTOS .................................................................................................................................. vii
LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................. viii
RESUME ................................................................................................................................................... ix
ABSTRACT ................................................................................................................................................. x
Key words: sterilization, autoclave, comply, specifications, standard, plan, area. .................................. x
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1
PARTIE I.................................................................................................................................................... 2
Présentation de la structure de formation (EPAC) et du lieu de stage(HIA-CHU de Cotonou) ................ 2
Chapitre 1 : Présentation du lieu de stage et de formation .................................................................... 3
1.1. Présentation de la structure de formation : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC). 3
1.1.1. Historique de l’EPAC ...................................................................................................... 3
1.1.2. Missions de l’EPAC ........................................................................................................ 4
1.1.3. Organisations de l’EPAC ................................................................................................ 5
1.1.4. Département de Génie Biomédical .................................................................................. 8
1.2. Présentation du lieu de stage ........................................................................................................ 9
1.2.1. Historique et localisation de l’HIA-CHU .............................................................................. 9
1.2.2. Missions et services médico-techniques .............................................................................. 12
1.2.3. Présentation du Service de Matériel et Atelier (SMA) ........................................................ 13
 Présentation du Service Matériel et Ateliers ......................................................................... 13
 Missions et fonctionnement de la Section Maintenance ....................................................... 14
PARTIE II................................................................................................................................................. 16
Chapitre 2 : Travaux effectués au cours du stage ................................................................................. 17
2.1. Différentes interventions effectuées au cours du stage ..................................................... 17
2.1.1. Récapitulatif des maintenances curatives effectuées par la section de maintenance
au niveau de l’HIA-CHU COTONOU ....................................................................................... 17
2.1.2. Récapitulatif des maintenances préventives effectuées par l’unité de maintenance
au niveau de l’HIA-CHU COTONOU ....................................................................................... 21
2.1.3. Travaux d’installation ................................................................................................. 22
2.1.4. Autres interventions .................................................................................................... 22
2.1.5. Acquis pratiques et techniques ................................................................................... 22
PARTIE III................................................................................................................................................ 24

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Chapitre 3 : Etude de thème ................................................................................................................. 25
1. Contexte.................................................................................................................................... 25
2. Objectifs ................................................................................................................................... 25
3. Généralités sur la stérilisation ................................................................................................ 26
3.1 Définition de la stérilisation ............................................................................................ 26
3.2. Différentes techniques de stérilisation ........................................................................... 26
3.3. Définition de l’autoclave ................................................................................................. 27
3.4. Traitement de l’eau ......................................................................................................... 28
Chapitre 4 : Normes et spécifications des bâtiments de stérilisation .............................................. 30
1. Organisation spatiale de l’unité de stérilisation.................................................................... 30
1.1. Emplacement de l’unité de stérilisation ........................................................................ 30
1.2. Organisation physique de l’unité de stérilisation ......................................................... 31
2. Les normes et spécifications à respecter ................................................................................ 33
 Généralités sur les normes et spécifications .......................................................................... 33
 Les spécifications du bâtiment de stérilisation...................................................................... 33
3. L’unité de stérilisation de l’HIA ............................................................................................ 40
3.1. Présentation du service ................................................................................................... 40
4. Evaluation de conformité ........................................................................................................ 51
5. SUGGESTIONS ............................................................................................................................ 52
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 53

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
INTRODUCTION
La stérilisation centrale occupe une place privilégiée en milieu hospitalier. C’est l’une des
raisons pour laquelle on la retrouve dans la plupart des hôpitaux tels que les Centres
Hospitaliers Départemental, les Centres Hospitaliers Universitaires et les Hôpitaux de zone.
L’unité de stérilisation a pour but de délivrer des produits stériles suivant des procédures de
stérilisation ou de désinfection entre deux patients. Un défaut dans ces procédures peut être
responsable de multiples infections nosocomiales. Ainsi pour prévenir ces infections et
assurer une qualité optimale des soins administrés la mise en place d’une unité fonctionnelle
de stérilisation centrale répondant aux normes et spécifications s’impose.

Au Benin, dans le but d’améliorer la qualité des soins, de nombreux efforts ont été
consentis afin de doter les centres de santé d’une unité fonctionnelle de stérilisation.
Malheureusement, pour diverses raisons, certaines de ces unités ne répondent pas aux normes
et spécifications établis par les associations professionnelles ou les structures de tutelle
(Ministère).

Partant de ce constat, nous avons entrepris durant notre stage d’étudier la mise en
conformité aux normes et spécifications de construction des infrastructures de stérilisation
centrale dans les centres de santé.

Nous avons effectué un stage académique d’une durée de trois (03) mois à l’Hôpital
d’Instruction des Armées, Centre Hospitalier Universitaire (HIA-CHU) de Cotonou qui
nous a permis l’élaboration du présent rapport structuré en trois parties.

La première partie présente la structure de formation (EPAC) et le lieu de stage.

La deuxième partie concerne les travaux effectués au cours du stage

Et enfin la troisième partie est consacrée à notre thème de fin d’étude intitulé
« Conformité aux normes et spécifications de construction des bâtiments de stérilisation
centrale en milieu hospitalier (cas de l’HIA CHU de Cotonou) »
PARTIE I
Présentation de la structure de formation
(EPAC) et du lieu de stage(HIA-CHU de
Cotonou)

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Chapitre 1 : Présentation du lieu de stage et de formation

1.1. Présentation de la structure de formation : Ecole Polytechnique d’Abomey-


Calavi (EPAC)

Photo 1: Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi

1.1.1. Historique de l’EPAC


Le Collège Polytechnique Universitaire (CPU) ouvre les portes à ses premiers étudiants en
février 1977. Fruit de la coopération Bénino-Canadienne, il devient le 25 février 2005 École
Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), un établissement public de formation scientifique
et technique supérieure orientée vers la professionnalisation. En tant que tel, il est un maillon
capital du système d’enseignement universitaire au Bénin.

Entre octobre 1982 et juillet 1996, l’établissement enregistre huit cent quatre-vingt-seize
(896) étudiants étrangers, soit en moyenne 70 par an. La soif du savoir et l’effort permanent
fourni par les étudiants ont permis à l’ex-CPU d’obtenir un taux moyen de réussite avoisinant
94%. La première promotion est sortie en 1980.

A l’origine, on compte parmi les formateurs un grand nombre d’enseignants canadiens, mais
grâce à la politique de relève appliquée par le Bénin, le nombre d’enseignants canadiens
diminue progressivement pour être totalement remplacé par un nombre important
d’enseignants nationaux de haut niveau académique.

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Comme on ne peut s’en douter l’ex-CPU, à un moment donné de son évolution est devenu
une institution prête à produire dans un avenir proche, des cadres de conception ; les besoins
en formation d’ingénieurs devenant de plus en plus pressants, ce qui a entrainé alors
l’ouverture du cycle d’enseignement.

Le 25 février 2005, le Président de la République, Chef de l’État, Chef du gouvernement, a


signé le décret N°2005-078 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de
l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), « une École Supérieure universitaire »
dépendant directement de l’Université d’Abomey-Calavi. Un an auparavant, c’est-à-dire
depuis la rentrée académique 2003-2004, la première promotion EPAC a été obligée
d’effectuer sa rentrée en cycle préparatoire, Secteur Industriel et ce malgré toutes les
difficultés inhérentes à toute entreprise humaine.

1.1.2. Missions de l’EPAC


L’ex-CPU, établissement d’enseignement supérieur accueille des bacheliers venant des lycées
et collèges. A la fin de leur cursus universitaire qui dure trois (3) ans, ils sortent techniciens
supérieurs munis d’un Diplôme d’Études des Techniques Supérieures (DETS), et bien plus
tard d’un Diplôme d’Ingénieur des Travaux (DIT).

Par ailleurs il faut rappeler que l’ex-CPU n’a pas pour seule mission la formation des
bacheliers pour le grade de Technicien Supérieur. En effet, en plus du cycle de formation
initiale, il est mis en place un système d’enseignement basé sur un programme de
perfectionnement et de formation continue du personnel des entreprises. Ce système a connu
un essor prodigieux. Ledit programme intéresse notamment les anciens diplômés de l’ex-CPU
et les professeurs de l’Enseignement Technique Secondaire. Il aide en l’occurrence les
premiers à se préparer pour les études d’ingénieur de conception en Génie Civil et
Géométrique ainsi que pour les DEA de Biologie Humaine Tropicale.

Un autre programme, celui consacré à la formation des formateurs permet d’instaurer par
exemple un DEA interafricain de Sciences pour l’ingénieur (SPI) et une formation doctorale
dont l’importance pour la carrière des enseignants de l’ex-CPU n’est plus à démontrer.

Parallèlement à tout ce qui précède, il convient de mentionner que l’ex-CPU ne développe pas
que des activités relevant du domaine pédagogique. L’ex-CPU, c’est aussi une institution
prestataire de services à travers un certain nombre d’unités de production créées dans les
différents départements ; on peut citer entre autres :

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
- le Centre Cunicole de Recherche et d’information (CECURI) ;

- le Centre Universitaire de Mécanique Générale (CUMEG) ;

- l’Unité de Prestation de Service en Génie Électrique (UPGE) ;

- le Centre Autonome de Radiologie (CAR) ;

- le Centre Informatique ;

- le Centre Universitaire de Promotion des Petites Entreprises (CUPPE) « créé au CPU


pour aider les finissants à se prendre en charge eux-mêmes en créant leurs propres entreprises
».

1.1.3. Organisations de l’EPAC


 Organisation structurelle de l’EPAC

L’organigramme ci-dessous montre la structure type de l’EPAC.

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Figure 1: structure type de l’EPAC

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
 Organisation académique de l’EPAC

Les formations à l’EPAC sont organisées en trois (03) cycles repartis entre deux principaux
secteurs d’études :

 Formation initiale (Cycle d’Ingénieur de Conception) ;


 Formation continue (DUT, Licence Professionnelle, Ingénieur de Conception) ;
 Troisième Cycle (Master et Doctorat, en collaboration avec la Faculté des Sciences et
Techniques (FAST) en Sciences pour l’Ingénieur, en Sciences des Matériaux et en
Sciences de la Vie) et autre.

Toutes ces formations sont délivrées dans les secteurs : biologique et industriel. Les
formations sont réparties en 11 départements pour ces deux secteurs :

 Secteur biologique : il s’agit de :

- Département de Génie de la Biologie humaine (GBH) ;

- Département de Génie de Technologie Alimentaire (GTA) ;

- Département de Production et Santé Animale (PSA) ;

- Département de l’environnement (GEN) ;

- Département de Génie de l’Imagerie Médicale et de Radiobiologie(GIRM).

 Secteur industriel : il comprend :

- Département de Génie Informatique et Télécommunication

- Département de Génie Électrique

- Département de Génie Mécanique et Énergétique

- Département de Génie de Chimie et Procédés

- Département de Génie Civil

- En 2009, un nouveau département voit le jour dans le secteur industriel. Il s’agit du


Département de Génie Biomédical (GBM). C’est dans ce département que nous avons suivi

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
notre formation. Il forme actuellement des techniciens en maintenance biomédicale et
hospitalière (MBH).

Parallèlement à tout ce qui précède, il convient de mentionner que l’ex CPU ne développait
pas que des activités qui relèvent du domaine pédagogique. C’est aussi une institution
prestataire de services à travers un certain nombre d’unités de production créées dans les
différents départements ; citons entre autres :

 le CAP : Centre Autonome de Perfectionnement ;


 le CAR : Centre Autonome de Radiologie ;
 le CUPPE : Centre Universitaire de Promotion de Petites Entreprises ;
 le CECURI : Centre Cunicole de Recherche et d'Informations ;
 le BROCHELPV : Complexe Clinique Laboratoire et Pharmacie Vétérinaires;
 le Centre Universitaire de Mécanique Générale (C.U.M.E.G.) ;
 le Centre Informatique ;
 l’UPSGE : Unité de Prestation de Services du Génie Electrique.

1.1.4. Département de Génie Biomédical


Le département de Génie Biomédical (GBM) a vu le jour à l’aube de l’année académique
2009-2010. Il a pour mission de former des techniciens en Maintenance Biomédicale et
Hospitalière (MBH), ainsi que des ingénieurs biomédicaux. Il est actuellement dirigé par le Dr
FAGBEMI Latif. La formation des techniciens dans ce département se déroule en six
semestres de seize semaines chacun ; un total de trois années dont la première dure deux
semestres et se passe en tronc commun avec d’autres filières en licence professionnelle. Après
ces deux semestres de cours communs, les troisième, quatrième et cinquième semestres sont
consacrés à la spécialisation en Maintenance Biomédicale et Hospitalière. A la fin du 2ème et
du 4ème semestre, le département GBM organise des stages pour les étudiants, le 1er stage
pour leur insertion et l’observation des travaux de maintenance dans le milieu hospitalier, et le
2ème stage pour leur participation aux travaux de maintenance. Le dernier semestre est
consacré au projet de fin de cycle. Au cours de ce semestre, l’étudiant à travers un stage
pratique, développe un thème d’utilité pratique dans la réalisation de la maintenance
biomédicale et hospitalière. Ainsi, le département de GBM de l’EPAC verra sortir cette année
sa septième promotion de techniciens biomédicaux.

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1.2. Présentation du lieu de stage

1.2.1. Historique et localisation de l’HIA-CHU


L’Hôpital d’Instruction des Armées-Centre Hospitalier Universitaire de Cotonou est un
établissement sanitaire public à caractère social. Il était le corps du service de santé des
Armées créé par le décret N°71-44-CP-DN du 10 mars 1971 et était connu sous le nom
d’Infirmerie de Garnison de Cotonou. Elle devient plus tard le Centre Médico-social (CMS)
de Garnison de Cotonou. Avec le décret N°95-173-du 15 juin 1995, le CMS est devenu
Hôpital et est doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Ledit décret est
mis en application par la décision N°008-EMG-DOP-BOR du 15 juin 1995 d’où il prend
l’appellation d’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA-CHU) de Cotonou en 2014. Il est
dirigé actuellement par le Médecin Colonel, HOUNTO Yao Félicien.

La photo suivante présente une vue de l’entrée de l’HIA-CHU de cotonou :

Photo 2: Vue de l’entrée de l’HIA-CHU de Cotonou

Localisé au sud du Bénin à Cotonou, la capitale économique du pays, cet hôpital est implanté
précisément dans l’enceinte du Camp Guézo dans le douzième arrondissement de la ville de
Cotonou. Il admet les limites suivantes :

 au nord par la voie pavée «Caporal ANANI»;


 au sud par le mess des officiers ;

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 à l’est par l’ex ambassade des Etats-Unis;
 à l’ouest par la Direction du Génie et de la Participation au Développement (DGPD).
L’organigramme de la figure ci-dessous présente l’organisation structurelle de l’HIA-CHU.

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Figure 2: Organigramme de l’HIA

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1.2.2. Missions et services médico-techniques
Le décret N° 95-173 du 15 juin 1995 portant création, organisation et fonctionnement de
l’HIA-CHU, définit les missions de l’HIA-CHU comme suit :

 Combler les attentes des populations en accueillant et en traitant les malades à lui
référés par les Centres Médico-sociales (CMS) des garnisons ;
 Assurer la recherche ;
 Assurer sa propre mobilisation ainsi que celle des autres CMS des Garnisons.
L’HIA-CHU est un grand hôpital de référence dans la ville de Cotonou. Il dessert Cotonou et
ses environs. Il dispose de plusieurs de services médico-techniques et une administration
générale.

Les Services Médico- Techniques sont :

 Le Laboratoire d’Analyses Biomédicales ;


 Le Service de Cardiologie ;
 Le Service de Chirurgie Viscérale ;
 Le Service de Dermatologie ;
 Le Service de Gynécologie Obstétricale ;
 Le Service d’Hépato-Gastro-entérologie ;
 Le Service d’Hygiène et Assainissement ;
 Le Service d’Imagerie Médicale ;
 Le Service de Kinésithérapie ;
 Le Service de Médecine Général ;
 Le Service de Neurochirurgie ;
 Le Service d’Ophtalmologie ;
 Le Service d’ORL (Oto-Rhino-Laryngologie) ;
 La pharmacie ;
 Le Service de Pédiatrie ;
 Le Service de Psychiatrie ;
 Le Service de Réanimation et de soins intensifs ;
 Le Service de Stomatologie ;
 Le Service de Stérilisation ;
 Le Service Social ;
 Le Service de Traumato-Orthopédie ;

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
 Le Service d’Urologie ;
 Le Service Vétérinaire.
 Le Service des Urgences.
Quant à nous, notre stage s’est déroulé dans le Service Maintenance et Ateliers qui
assurent l’acquisition, l’entretien et la réparation de tous les appareils utilisés dans tous les
services médico-techniques.

1.2.3. Présentation du Service de Matériel et Atelier (SMA)

 Présentation du Service Matériel et Ateliers


Longtemps inconnu de la plupart des pays africains, le génie biomédical n’était que l’apanage
des médecins, des pharmaciens et des infirmiers en fin de carrière, reconvertis à cette
fonction. Cette fonction n’a connu d’essor que vers les années 2002. Jusqu’avant la période de
sa réhabilitation, l’Hôpital d’Instruction des Armées de Cotonou n’avait pas de service
technique. L’établissement se contentait d’une petite équipe, en général sous l’autorité de
l’Econome, en vue de répondre aux problèmes de plomberie, d’électricité, et de menuiserie.
L’hôpital faisait alors appels à des services de prestation extérieurs surtout pour des
problèmes de maintenance des équipements biomédicaux.

Ce n’est qu’en 2008 que la section biomédicale a vraiment vu le jour au sein de l’HIA-
CHU et s’est installée dans un local de moins de 9 m2 avec un chef section en la personne de
Monsieur Abiola OKPEICHA technicien en maintenance industrielle convertit en
maintenance biomédicale ; qui a été envoyé à l’HIA-CHU par le Ministère de la Défense.
Avec l’appui du médecin chef en poste à ce moment le Médecin Colonel Rafiou LAWANI,
la section biomédicale a été transférée en Septembre 2011 dans un endroit un peu plus vaste
d’environ 50 m2. Cela a induit à l’hôpital la présence de techniciens et d’ouvriers assurant des
fonctions spécifiques et en particulier des missions d’ingénierie maintenance. Œuvrer pour la
mise à disposition permanente des utilisateurs et patients des équipements adaptés et fiables et
en assurer les meilleures conditions d’exploitations et de sécurité technique dans un contexte
économique donné tel est le rôle du service biomédical.

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Photo 3: vue du SMA

Actuellement la Section Maintenance de l’hôpital d’Instruction des Armées est composée :

 D’un chef Section en la personne de l’adjudant Espoir ZITTI ;


 De 03 techniciens biomédicaux : Mlle Nathalie ADEYEMI, Mr Éric AHONON et
de l’aviateur de deuxième classe Iskyll LAGNIKA ;
 D’un technicien en maintenance industrielle en la personne de Mr Kenneth AKPO ;
 De 02 techniciens de climatisation : Mr Emmanuel AHO et Mr Hugues ASSOGBA.

 Missions et fonctionnement de la Section Maintenance


La mission importante de la Section Maintenance est d’assurer la gestion du plateau
technique. Mais pour le faire elle suit des procédures bien définies à savoir :

 L’étude technique pour l’achat de nouveaux équipements ;


 La réception et l’installation de nouveaux équipements ;
 La formation des personnels utilisateurs des appareils médicaux ;
 La maintenance préventive et curative ;
 La mise à jour de l’inventaire des matériels médicaux ;
 Le suivi en compagnie parfois de prestataires externes de tous les travaux (électricité,
froid, plomberie, menuiserie, mécanique) en cours au sein de l’hôpital ;

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
 Le suivi, la réception des pièces détachées et l’expédition des matériels en panne.
Il existe un carnet de bon de travail dans lequel les différentes pannes sont signalées. Ce
carnet fait le cycle : service demandeur-SMA-OAG-médecin chef-SMA pour régulation-
Service demandeur. Il est utile pour la comptabilité analytique. Toute réparation qui dépasse
la compétence de la section maintenance, fait l’objet d’un recours aux prestataires extérieurs.
Les achats des matériels médico- techniques et des travaux de maintenance font l’objet d’un
appel d’offre de trois prestataires au moins qui envoient leurs offres sous plis fermé. Après le
dépouillement et l’avis favorable du médecin-chef, le bon de commande est fait et un contrat
de marché aussi est établi si le montant du marché dépasse le million. Après la réalisation des
travaux un procès-verbal de réception est établi. Par ailleurs tous les travaux dont le montant
est inférieur à 100.000 CFA ne fait pas objet d’appel d’offres.

Par ailleurs, comme dans tout établissement de soins, schématiquement, il existe à l’HIA-
CHU de Cotonou trois possibilités pour effectuer les maintenances des dispositifs médicaux :

 La maintenance réalisée en interne : elle est effectuée par les agents de la section
maintenance du centre ;
 La maintenance réalisée en externe : celle effectuée soit par le fabricant, soit par une
société de la place ;
 La maintenance réalisée en partenariat : Elle est effectuée en collaboration avec le
fabricant, par un prestataire extérieur.

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PARTIE II
Déroulement du stage

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Chapitre 2 : Travaux effectués au cours du stage
2.1. Différentes interventions effectuées au cours du stage

Nombreuses sont les interventions effectuées par le service maintenance et ateliers.

2.1.1. Récapitulatif des maintenances curatives effectuées par la section de


maintenance au niveau de l’HIA-CHU COTONOU

La maintenance corrective est l’élimination des causes de dysfonctionnement d’un


élément matériel par sa réparation, sa restauration à l’état antérieur ou son remplacement.
Elle est effectuée après défaillance des matériels. Le tableau I résume quelques travaux de
maintenance corrective que nous avons effectués au cours de notre stage à l’HIA-CHU de
Cotonou :

Le Tableau 1 ci-dessous récapitule les différentes activités de maintenance corrective


effectuées pendant la période de notre stage.

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Tableau 1: Récapitulatif des actions de maintenances curatives effectuées au cours du stage

Services Appareils Pannes Causes (diagnostique) Action menées

Remise en état de bon fonctionnement


Appareil de scanner Mauvais fonctionnement du Défaut de cartes du DAS du DARC et 1 IG ;
Scanner DARC et des IG (température ayant atteint 70°C) Remplacement de cartes du DAS
(convertisseur) ;

UPS du scanner Défaut d’autonomie Temps d’utilisation amorti Remplacement de 30 batteries de


marque Ritar de 12V 100AH

Appareil de Radio Extinction de la lampe du Fil conducteur alimentant la Rétablissement du contact,


collimateur lampe usée, faux contact changement du fil conducteur

Plaquette électronique Surtension Remplacement de la carte et de la


Développeuse défaillante pompe d’aspiration

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Imagerie Médicale
Radiologie

Négatoscope Lampe grillé et réglette Baisse de tension Entretien du cadre, installation de


vétuste deux réglettes et de lampe de 1,20
avec stater

Tapis roulant Tapis roulant ne fonctionne Carte du circuit de commande du Changement de carte
pas tapis calciné
Kinésithérapie
Appareil Appareil d’électrothérapie
d’électrothérapie ne s’allume pas Fusible défectueux Remplacement du fusible défectueux

Salle des groupes Défaut d’emprise Cosses des batteries usées Remplacement des cosses
Cardiologie ECG ECG ne marche pas. Calendrier d’entretien non Entretien de l’ECG
respecté
Disjoncteur tétra polaire Grillée Foudre Remplacement par un nouveau
Stérilisation disjoncteur ;

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Poupinel Circuit de commande non Court-circuit Remplacement du circuit.
fonctionnelle
Stomatologie Compresseur d’air en Défaut de ligne Surintensité et présence Equilibrage des lignes
panne d’humidité

Laboratoire Climatiseur Condenseur en panne Fuite par les serpentins Remplacement du bloc par un autre

Urgence Rhéostat grillé Le brasseur ne tourne plus Condensateur grillé Changement du rhéostat défectueux
Condensateur défectueux Amorti Remplacement du condensateur
50 pour 35uF valeur après mesure

PDC Climatiseur
Plaquette électronique Surtension Changement de la plaquette
défaillante
Bloc Aspirateur Refoule à l’aspiration Remplacement du moteur avec
respect du sens de branchement
Pharmacie Réfrigérateur Ne s’allume pas Prise grillée Remplacement de la prise par une
nouvelle

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
2.1.2. Récapitulatif des maintenances préventives effectuées par l’unité de
maintenance au niveau de l’HIA-CHU COTONOU

La maintenance préventive est l’exécution à des intervalles prédéterminés ou selon des


critères prescrits et destinée à réduire la probabilité de défaillance ou de dégradation du
fonctionnement d’un bien.

La section de maintenance et Ateliers de l’HIA pour anticiper les pannes et réduit le nombre
de maintenance curative annuel a mis sur pieds un calendrier de ronde journalier dans les
différents services. Ce calendrier se présente comme suit :

Tableau 2: calendrier de ronde journalier de maintenance préventive

Jours Bâtiments Horaires

Mardi Imagerie + Pédiatrie 09H-10H

Mercredi Cardio + Pharmacie HIA 09H-10H

Jeudi Spécialité + Urgences 09H-10H

Vendredi Maternité + Médecine 09H-10H

A cela s’ajoute, le dépoussiérage, le nettoyage, le ravitaillement et le chauffage des groupes


électrogènes. En effet l’hôpital dispose de deux groupes électrogènes qui alimentent l’hôpital
en énergie électrique en cas de coupure énergétique de la SBEE. Ces groupes de puissances
nominales 440KVA et 350KVA sont respectivement présentés par les photos 4 et 5 suivantes
:

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Photo 5: groupe électrogène de 440KVA
Photo 4: groupe électrogène de 350KVA

2.1.3. Travaux d’installation

Durant notre stage à l’HIA-CHU COTONOU, nous avons eu à installer et assister à


l’installation de certains équipements médicaux, matériels de bureau et du matériel électrique.
Il s’agit entre autres :

- D’un automate de biochimie (installation assistée) ;


- De plusieurs climatiseurs muraux (installation et installation assistée).
2.1.4. Autres interventions

Ici, il s’agit des interventions telles que :

 le remplacement d’ampoules grillées et de douilles défectueuses ;


 le changement de prises, câbles d’alimentation et fiches males pour certains appareils
qui présentent un dysfonctionnement d’ordre électrique ;
 la mise à jour du parc d’équipements ;
 la mise en application de la méthode des 5S (Seiri, Seiton, Seiso, Seiketsu, Shitsuke) ;
 la codification de quelques matelas et dispositifs médicaux.

Acquis pratiques et techniques

Les acquis pratiques et techniques de notre stage de formation nous ont permis entre autres :

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d'acquérir des notions pratiques auprès de nos encadreurs qui se sont montrés disponibles à
toutes nos questions au cours des différentes interventions ;

de nous familiariser aux réalités et exigences au sein de l’hôpital ;

d’approfondir nos connaissances des dispositifs médicaux, leurs principes de


fonctionnement et les procédures de maintenance.

d’approfondir nos connaissances en électronique ;

de réveiller nos facultés de discernement et de développer notre esprit de créativité ;

d’acquérir la démarche de diagnostic de maintenance des équipements.

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PARTIE III
Conformité aux Normes et Spécifications
de construction des bâtiments de
stérilisation centrale en milieu hospitalier
(cas de l’HIA-CHU de Cotonou)

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Chapitre 3 : Etude de thème
1. Contexte
La stérilisation occupe une place privilégiée en milieu hospitalier. Sa mission est de
délivrer des produits stériles, c’est-à-dire des dispositifs médicaux exempts de micro-
organismes. Elle est la mise en œuvre d'un ensemble de méthodes et de moyens visant à
éliminer tous les micro-organismes vivants, de quelque nature que ce soit, portés par un objet
parfaitement nettoyé. Les opérations de stérilisation s’effectuent avec des équipements
constituant un processus. Après utilisation d’un dispositif médical sur un patient, il est
important de s’assurer que le dispositif médical a été bien stérilisé afin de pouvoir le réutilisé
sans contaminer les patients à venir d’où l’importance d’une unité de stérilisation au sein d’un
milieu hospitalier.
Le résultat de l’ensemble des étapes d’une stérilisation est l’état stérile. Il se définit comme
étant l’état dans lequel se trouve un objet dont on ne peut pas statistiquement mettre en
évidence la présence de micro-organismes capables de se reproduire ou d’être revivifiés, en
d’autre terme, des micro-organismes viables. Cet état ne peut être conservé que par la
présence d’un conditionnement approprié.
Cependant, pour réaliser une bonne stérilisation il faut une unité de stérilisation respectant les
normes ou des spécifications élaborées par des associations professionnelles ou les structures
de tutelles. Les unités de stérilisations construites sans référence aux normes et spécificités
sont sources de dysfonctionnement et de contamination bactériennes au sein de l’hôpital.
C’est dans cette optique que le thème : « conformité aux normes et spécifications de
construction des bâtiments de stérilisation centrale en milieu hospitalier » a été choisi.
2. Objectifs
o Objectif général

Contribuer à l’utilisation des normes et spécifications dans la conception et la réalisation de


bâtiments de stérilisation.

o Objectifs spécifiques

Il découle de l’objectif général, deux objectifs spécifiques :

 Identifier les normes et spécifications relatives aux bâtiments de stérilisation


hospitalière ;

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
 Evaluer la conformité aux normes et spécifications de l’unité de stérilisation de l’HIA-
CHU Cotonou ;

3. Généralités sur la stérilisation


3.1 Définition de la stérilisation
La stérilisation est la mise en œuvre d’un ensemble de méthodes et de moyens visant à
éliminer de tout produit ou objet propre, les micro-organismes vivants quelle que soit leur
nature et leur forme qui pourrait être présents. Elle est donc un procédé ou plutôt un ensemble
d’opérations validé, utilisé pour obtenir un produit exempt de tous micro-organismes viables.
(ISO/TS 11139 :2006)
3.2. Différentes techniques de stérilisation
Il existe cinq différentes techniques de stérilisation à savoir :
- La stérilisation par la chaleur sèche (Poupinel) :
Ce procédé ne convient qu’aux objets et matériaux secs et anhydres, résistant à des
températures de 120 à 200 oC, ainsi qu’à certaines applications pharmaceutiques (stérilisation
de matières huileuses, de silicone, de verrerie …). Étant donné que l’air sec est un faible
conducteur de chaleur, le cycle de stérilisation est beaucoup plus long et sa fiabilité n’est pas
garantie. Le thermomètre de contrôle placé dans la chambre du stérilisateur ne donne pas
d’indication réelle quant à la température à l’intérieur des conditionnements. C’est pourquoi il
y a lieu d’éviter autant que possible ce mode de stérilisation à l’hôpital.
- La stérilisation par l’oxyde d’éthylène :
Les procédés de stérilisation à l’oxyde d’éthylène doivent être réservés au matériel médical
qui ne peut résister à des températures supérieures à 60 oC et ne peut donc être stérilisée à la
vapeur d’eau saturée.
- La stérilisation par le gaz plasma :
Ce procédé de stérilisation a été introduit dans les hôpitaux comme alternative à la
stérilisation à basse température. Cette méthode convient pour la stérilisation d’instruments
sensibles à la température et/ou à l’humidité. Il existe cependant des limites liées à
l’interférence de certains matériaux sur le pourvoir stérilisant de ce procédé et
l’incompatibilité de certains matériaux sur les dispositifs médicaux.
- La stérilisation par les radiations ionisantes :
Le procédé gamma peut stériliser efficacement une grande variété d’objet qui est constitué de
différents matériaux, dont les densités, les configurations et les orientations sont variables. Ce

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
procédé simple et éprouvé est sûr, fiable et très efficace pour le traitement de dispositifs
médicaux à usage unique. Grâce à sa capacité de pénétrer dans les produits alors qu’ils sont
scellés dans leur emballage final, l’irradiation gamma accompagne le processus de fabrication
et de distribution en facilitant l’obtention du produit emballé final ainsi que l’utilisation des
matières premières, tout en assurant toujours la parfaite stérilité du produit.
- La stérilisation à la vapeur d’eau
Le procédé le plus courant est la stérilisation à vapeur car les autres techniques présentent des
risques non négligeables sur le plan médical. Elle se fait à l’aide de l’autoclave.
La stérilisation par la chaleur humide utilise la vapeur d’eau saturée sous pression comme
agent stérilisant ; la chaleur associée à l’humidité provoque la destruction des germes. C’est le
mode de stérilisation le plus utilisé en milieu hospitalier et ce en agissant sur trois paramètres
fondamentaux :
- La température
- Le temps
- La pression
Il est considéré comme le moyen de stérilisation le plus fiable et le plus facile à contrôler.
L’action conjuguée de la vapeur d’eau et de la température (température supérieure à 120°C)
provoque la dénaturation puis la mort des microorganismes (bactéries, virus…) présents sur
ou dans le matériel.
A l’HIA CHU de Cotonou le moyen de stérilisation utilisé est l’autoclave.
Notre document ne prendra en compte que les bâtiments faisant ce type de stérilisation.

3.3. Définition de l’autoclave


Un autoclave est un appareil permettant de stériliser, par utilisation de la chaleur et de la
vapeur d'eau sous pression, le matériel utilisé en milieu médical (chirurgie entre autres).
Il en existe différent type :
 Les autoclaves horizontaux (unique comme à double porte). Elles se trouvent dans la
plupart des cas sur la paillasse dans les différents services utilisateurs.

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Photo 6: Autoclave de paillasse

 Les autoclaves verticaux : elles sont généralement à double porte et sont fixés au sol.
On les retrouve dans les bâtiments de stérilisation centrale où tous les services peuvent
envoyer leurs dispositifs médicaux pour stérilisation.

Photo 7: Autoclave vertical

3.4. Traitement de l’eau


L’eau passant dans l’autoclave est spéciale, car il ne faut pas que l’eau servant à stériliser les
instruments contienne elle-même des particules, des ions contaminants organiques y compris
endotoxines bactériennes et micro-organismes. Pour cela, plusieurs techniques pour son
traitement sont possibles :
- L’épurateur ou purificateur
- Adoucisseur
- Osmoseur

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
 L’épurateur ou purificateur d’eau a pour but d’éliminer ou de diminuer certains
polluants (nitrates, pesticides, métaux lourds, matières organiques). En général
il se compose d’une cartouche au charbon actif, d’une résine pour le traitement
des nitrates et/ou d’une membrane filtrante. Le purificateur doit être installé
sur une seule sortie du réseau d’eau froide pour ne filtrer que l’eau destinée à
l’alimentation.
 L’adoucisseur d’eau est un appareil de confort qui élimine, grâce à une résine,
une partie du calcium et du magnésium, principaux responsables de l’entartage
des canalisations et des appareils.
 L’osmoseur fonctionne par un procédé d’osmose inverse. L’osmose inverse
consiste à faire passer l’eau à travers une membrane capable de retenir la
quasi-totalité des substances indésirables : nitrate, métaux lourds, pesticides,
bactéries, calcaire etc. C’est le procédé de traitement le plus efficace.

En effet l’eau osmosée est beaucoup plus efficace que l’eau adoucie pour la stérilisation car
l’osmoseur permet un traitement antimicrobien et l’adoucisseur permet un traitement physico-
chimique.
La technique utilisée à l’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA-CHU) de Cotonou est celle
de l’osmoseur de marque MATACHANA.

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Chapitre 4 : Normes et spécifications des bâtiments de stérilisation

Dans la planification des locaux du bâtiment de stérilisation, la priorité principale est


d’assurer qu’ils respectent les structures architecturales requises et que les dispositifs
médicaux soient bien stérilisés.

Ainsi, les spécifications suivantes doivent être déterminées :

- Organisation spatiale de l’unité de stérilisation ;


- Organisation physique de l’unité de stérilisation ;
- Les normes à respecter.

1. Organisation spatiale de l’unité de stérilisation


1.1. Emplacement de l’unité de stérilisation

En relation avec les urgences, les blocs opératoires, la neurochirurgie, la chirurgie viscérale, la
maternité, la traumatologie, le service de stérilisation fait partie intégrante des services
chirurgicaux-commun de l’hôpital. Il est également en interaction avec de multiples
disciplines et accueille d’importants flux de dispositifs médicaux. Il importe donc de décider
de la structuration et de l’emplacement d’un bâtiment de stérilisation en tenant compte des
liaisons fonctionnelles de l’unité avec les autres secteurs d’activité.

Urgence

Bâtiment
Traumatologie de Blo Opératoire
Stérilisation

Maternité

Figure 3: Liaison des autres services avec le service de stérilisation

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1.2. Organisation physique de l’unité de stérilisation

L’organisation physique du service de stérilisation implique une hiérarchisation des espaces


pour des fonctions parfois « sécurisées ».

Ainsi l’unité de stérilisation est généralement composée de (04) zones qui sont bien
différenciées et décrites ci-dessous illustrées par la figure 4 :

Zone Zone Zone


L A
Entrée souillée propre sterile Sortie
D

Zones annexes

Figure 4: différentes zone d’un service de stérilisation

LD : Laveur-désinfecteur ;
A: Autoclave.

Il s’agit comme le montre la figure 4, d’une marche en avant partant de la zone souillée vers
la zone propre et de celle-ci vers la zone sterile.

 La zone souillée : elle représente la première barrière dans la lutte contre les micro-
organismes pathogènes entre cette zone de réception souillée et la zone propre où
s’effectuent l’inspection, le tri et l’emballage. Cette barrière comporte des machines à
laver-désinfecter, à double accès, de haute capacité et minimise le risque d’infection
propagé par le personnel ;
 La zone propre : elle représente la seconde barrière entre la zone propre et le magasin
stérile et comporte des autoclaves à doubles ouverture. L’utilisation de ce type
d’autoclave permet de séparer physiquement le personnel travaillant dans la zone

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
propre, de celui travaillant dans la zone “ stérile ˮ. Ce système crée également de
meilleures conditions de stockage en utilisant la suppression du système de
conditionnement d’air.

 Les zones annexes : cette zone est composée de vestiaire, de zone de détente, des
bureaux, de la zone de traitement d’eau si production d’eau osmosée spécifiques à la
stérilisation. Compte tenu des réalités sur le terrain, la zone annexe n’est pas toujours
prise en compte.

Ces zones sont d’une importance capitale et doivent de ce fait répondre à des normes et
spécification de construction bien défini.

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2. Les normes et spécifications à respecter
 Généralités sur les normes et spécifications

La stérilisation fait l’objet d’un encadrement réglementaire et normatif important en raison du rôle
majeur des établissements de santé dans la lutte contre les infections nosocomiales. La majorité des
normes est élaborée par des organismes internationaux ou sous régionaux de normalisation avant
que celles-ci ne soient reprises au niveau national. Au Benin, l’ANM est l’organisme national de
normalisation. Mis à part les normes électriques, il n’existe pas de normes dans le domaine de la
construction des bâtiments de stérilisation. Par contre, il existe des spécifications établies par des
organisations professionnelle AFS ou le Ministère de la Santé au Benin. Ce sont ces spécifications qui
nous ont aidées à la conformité.

Une norme est un document fournit, pour des usages communs et répétés, des règles, des
lignes directrices ou des caractéristiques ou des procédés et des méthodes approuvées par un
organisme.

Les spécifications de produit sont des documents recouvrant plusieurs exigences relatives à un
produit donné, à son aptitude à l’emploi et à ce niveau de performance. Les spécifications de
produits peuvent traiter des dimensions, de la santé et de la sécurité, de la protection de
l’environnement, de l’interchangeabilité et du traitement des données.

 Les spécifications du bâtiment de stérilisation

La stérilisation centrale doit se trouver à proximité des blocs opératoires ou à défaut être reliée
aux blocs par l’intermédiaire de deux couloirs distincts, l’un réservé au circuit propre et
l’autre au circuit sale.

L’Association Française de Stérilisation fixe les spécifications suivantes contribuant à la


réalisation du bâtiment de stérilisation :

 La hauteur des murs sous plafond doit être d’environ 2,80m. Ces murs doivent
être lisses, sans fissure, imperméable, facilement nettoyables voire désinfectables.
 Le sol doit être, résistant aux pressions et aux chocs, en particulier aux
empreintes de roues des chariots ; raccordés aux murs pour permettre le
nettoyage ; résistant aux différents produits utilisés pour son nettoyage.

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
 Le principe de marche en avant doit être appliqué systématiquement de façon à
ce que les flux d’activité ne se croisent pas et que la sécurité des personnes et des
dispositifs à traiter soient assurée.
 Pour la température et l’humidité relative aux locaux, la totalité des locaux doit
être climatisée. La température doit être maintenue aux environs de 20 °C et
l’humidité relative doit être comprise entre 40% et 75%.

En raison de la grande hétérogénéité dans la conception des bâtiments de stérilisation centrale


des établissements de santé, il n’existe pas de normes de dimensionnement fixe pour
construire une unité de stérilisation. A cet effet, une approche indirecte peut être proposée et
consiste à quantifier la surface au sol des équipements nécessaires à la réalisation du bâtiment
dans des conditions optimales, en tenant compte des contraintes de circulation autour de ces
équipements.

Pour les établissements de santé, le seuil de surface en dessous duquel il n’est pas possible de
répondre aux besoins d’une stérilisation est estimé à 200 m2. (AFS)

La répartition de la surface au sein du service de stérilisation peut être proposée de la façon


suivante :

Tableau 3: Répartition de surface au sein du service de stérilisation

Local Pourcentages (%) de la surface

Réception 10

Tri-lavage 25

Conditionnement 35

Réserve DM stérilisés 20

Zone annexes 10

Source : AFS
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En revanche, prenant en compte divers paramètres comme le climat, la température, le type de
sol et bien d’autres, les spécifications citées un peu plus haut ne peuvent être exactement
appliquées dans nos établissements de santé, mais peuvent y être adaptée à nos réalités. De ce
fait, quelques spécifications ont été établis par le Ministère de la Sante et sont inscrites dans le
tableau ci-après :

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Tableau 4: Spécifications béninoise de construction d’un bâtiment de stérilisation centrale

Service Zones/Operations Matériels/équipements de bureaux Qte par Qte Nombre Surface utiles en
salle totale de m2
bureau Par
bureau Total

Conditionnements Ordinateur + accessoires 1 1


instrument avec Tables de conditionnement 1 1
paillasse sèche Placards muraux (génie civil) 1 1
Jeu de containers de stérilisation et 12 12
accessoires 1 30 30
Jeu de paniers de stérilisation et accessoires 12 12
Rayonnage 1 1
Loupe 1 1
Thermo-soudeuse de sachets 3 3
Conditionnement Pistolet d’étiquetage 1 1
linge Ordinateur +accessoires 1 1
Table de conditionnement 1 1
Placards muraux (génie civil) 1 1
Jeu de tambours de stérilisation et 5 6 1 20 20
STERILISATION accessoires
CENTRALE
Jeu de paniers de stérilisation et accessoires 12 12
Thermo-soudeuse de sachets 2 2
Chariot linges 2 2
Rayonnage 1 1
Zone de Autoclaves doubles portes installation 4 4
stérilisation stransmurale 500 à 600 litres avec 1 60 60
accessoires
Autoclaves de 1300 litres avec accessoires 1 1
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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Zone sterile Chariot de déchargement 3 3 1 30 30
Placard 1 1
Salles pour équipe Lit + matelas 1 2
de garde + Table + chaises 1 2
vestiaires + 2 12 24
armoires de Armoire de rangement à plusieurs battants 1 2
rangement + WC
douche lavabo
Espace - cafétériat Chaises 6 6
Chariot vaisselle 1 1 1 16 16
Réfrigérateur 1 1
Table + cafetière 1 1
Total locaux techniques stérilisation centrale 322

TOTAL SERVICE STERILISATION CENTRALE 374


Source : MS/DIEM ; norme et standards pour la construction et l’équipement des formations sanitaires ; 2014

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Réalisé par Bill Ulrich HODONOU
Le tableau 4 tiré de MS/DIEM ; norme et standards pour la construction et l’équipement
des formations sanitaires ; 2014, présente les normes béninoises de construction d’un
bâtiment de stérilisation centrale.

De ce tableau, il ressort que la surface utile totale des locaux techniques de stérilisation
centrale est de 322m2 et celles du service de stérilisation centrale est 374m2.

Cette surface est repartie comme suit : les zone de conditionnement des instruments avec
paillasse sèche et de linge est de 50 m2 ; la zone de stérilisation de 60 m2 ; la zone sterile de 30
m2 ; et les zones annexes de 40 m2.

Dans la zone de conditionnement des instruments et des linges, à part le pistolet d’étiquetage,
une augmentation de chacun des matériels ou équipements utilisés modifierait les surfaces
utiles ; dans les zones de stérilisation, sterile et annexes, une augmentation de chacun des
matériels ou équipements modifierait la surface utile de ces zones.

Nous en déduisons que l’augmentation d’un ou de plusieurs matériels ou équipement dans le


service de stérilisation entrainerait une augmentation de surface au sein de celui-ci.

 Normes de sécurité électrique IEC 364 ; NF C15-100

La norme international CEI 364 et la norme française NF C15-100 ont officialisé trois
schémas de liaison a la terre et défini les règles d’installation et de protection vis-à-vis aux
risques que peuvent causer le danger du courant électrique. La gestion du risque se fait par la
prévention, la mesure de l’isolement d’un équipement avant sa mise sous tension, la
surveillance continue de l’isolement d’une installation et par l’élimination par déconnexion.

o Protection des circuits d’alimentation

Toute installation électrique doit satisfaire à la protection des biens et personnes (Norme
Française C15-100). Les principales perturbations se traduisent par des surcharges, des courts
circuits et des surtensions sur le circuit électrique. Il est donc nécessaire d’assurer la
protection de ces circuits.

Ainsi, l’unité de stérilisation centrale doit être raccordée au réseau d’alimentation électrique
par un tableau électrique :
 Un organe de sectionnement : La commande de l'appareil de coupure doit être placée
dans un endroit du local d'utilisation qui soit très accessible, parfaitement connu du
personnel et facilement repérable.
 Un dispositif d’urgence coupe circuit dit « coup de poing » à déclenchement manuel
doit être présent ;
 Des disjoncteurs différentiels et magnétothermiques sont également installés afin
d’assurer la protection des personnes et d’éviter les surconsommations de
l’installation.
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Photo 8: Disjoncteur

 D’un ou de plusieurs parafoudres selon la configuration du bâtiment, ils ont pour rôle
d’assurer la protection des équipements électriques et électroniques contre les
surtensions transitoires, surtout d’origine atmosphérique, mais aussi engendrées par
les commutations de transformateur, de moteur ou de variateur brusque de charge. Les
parafoudres sont obligatoires dans certaines situations relatives aux risques ou à la
sécurité

 Du réseau d’équipotentialité (maillage métallique des masses et éléments


conducteurs).

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3. L’unité de stérilisation de l’HIA
3.1.Présentation du service

Ayant une dimension de 119,43m2, le bâtiment de stérilisation de l’HIA-CHU de Cotonou se


situe principalement à proximité du bloc opératoire, de l’unité de réanimation, de la maternité
et de l’urgence, illustrant parfaitement le lien étroit qu’il entretient avec ces différents
services.

La figure ci-dessous présente une vue panoramique de l’HIA-CHU de Cotonou.

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Figure 5: Vue globale de l'HIA- CHU de Cotonou

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Photo 9: vue de l’unité de stérilisation de l’HIA-CHU Cotonou

 Les locaux

Figure 6: les zones du service de stérilisation de l'HIA Page | 43


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Le parcourt suivi par tout dispositif médicaux admis dans le service de stérilisation de l’HIA-
CHU de Cotonou est le suivant :

Utilisation

Stockage Pré-désinfection

Libération Lavage

Stérilisation Recomposition

Conditionnement

Figure 7: Cycle des dispositifs médicaux au sein du service de stérilisation

Il en résulte l’organisation physique suivante :

o La salle souillée : de dimension 17, 60 m2 où sont réceptionnés les dispositifs


médicaux destinés à être stérilisé. Cette salle est équipée de :
 D’une armoire où sont disposés les DM après leur réception dans l’attente
d’être laver ;
 D’étagère où des tambours contenant des DM pour leurs lavages sont
disposés ;

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 D’une table de lavage avec les produits antiseptiques où sont laver et
recomposer les DM ;
 D’un laveur désinfecteur qui comme son nom l’indique, lave et désinfecte les
DM ;
 D’un brasseur qui assure la ventilation de la salle.

Photo 11: une armoire


Photo 10: une étagère

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Photo 13: table de lavage
Photo 12: un laveur désinfecteur

o La salle propre : de dimension 35,90 m2 où sont conditionnés et stérilisés les DM


après leurs recompositions. Elle est équipée de :
 D’une table de conditionnement où sont conditionnés les DM dans des boites
avec des filtres jetables après recomposition.
 Des papiers crêpés pour emballer les DM dans les boites à conditionner.
 Des chariots avec lesquels on déplace les DM vers l’autoclave.
 Des étagères sur laquelle sont disposées les boites après conditionnement.
 Une soudeuse de sachets pour la soudure des sachets gaine de stérilisation.
 Une lame plate pour couper les sachets gaine.
 Deux autoclaves, une MATACHANA et un GETINGE permettant de faire les
stérilisations.
 Un poupinel permettant de faire quelques stérilisations.
 Deux climatiseurs et deux ventilateurs assurent le rafraichissement de la salle.

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Photo 14: un chariot

Photo 15: table de conditionnement

Photo 16: chariot

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Photo 18: une soudeuse de sachet

Photo 17: une étagère

Photo 19: la lame plate

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Photo 21: autoclave MATACHANA
Photo 20: autoclave GETINGE

Photo 22: un poupinel

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o La salle sterile : de dimension 17,75 m2 où sont stockés les DM après stérilisation.
Elle est équipée :
 Des chariots facilitant le transport des boites de stérilisation après leurs sorties
des autoclaves.
 Des armoires permettant de stocker les DM qui ne seront pas vites récupérer
par les services utilisateurs.
 Des étagères pour le stockage des DM qui seront pris dans les brefs délais.
 Un climatiseur et un brasseur assure la ventilation de cette salle.

Le bâtiment de stérilisation est aussi équipé d’une salle d’eau de dimension 4,5m2 où se
trouve l’osmoseur qui débarrasse l’eau de toute substance indésirable et d’une salle de garde
pour le personnel du service. Elle sert de salle de repos au personnel du service et de dortoir
pour celui qui est de garde ayant une dimension de 19,80m2. Elle est aussi dotée d’un couloir
de 1,10m de largeur permettant d’accéder aux différentes salles.

Photo 23: vues d’un osmoseur

 Les parois du local

Les murs du service de stérilisation de l’HIA-CHU de Cotonou ont une épaisseur de 75mm.

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Les murs de ce bâtiment ont une hauteur de 3,04m.

4. Evaluation de conformité
Tableau 5: comparaison normative

Critère Spécification Situation HIA Conformité


Proximité des blocs- Proximité des blocs
opératoires où à défaut opératoires et relié à ceux-
Situation géographique être relié aux blocs par ci par deux couloirs
l’intermédiaire de deux distincts, l’un pour le Conforme
couloirs distincts, l’un circuit sale et l’autre pour
pour le circuit sale et le circuit propre.
l’autre pour le circuit
propre.
- Hauteur sous - Hauteur sous
Murs plafond d’environ plafond d’environ
2,80m ; 3,04m Conforme
- Lisse, sans fissure, - Lisse, sans fissure,
facilement lavable. facilement lavable.
- Résistant aux - Résistant aux
pressions et aux pressions et aux
chocs ; chocs ;
Sol (carreau) - Résistant aux - Résistant aux Conforme
différents produits différents produits
utilisés pour son utilisés pour son
nettoyage. nettoyage.
Sens de circulation Principe de marche en Principe de marche en
avant. avant. Conforme

Superficie ≥374m2 119,43 m2 Non Conforme

- Organe de
sectionnement ;
- Dispositif
d’urgence coup
Sécurité électrique circuit dit « coup Disjoncteurs différentielles Semi-
de poing » ; Conforme
- Disjoncteurs
différentiel et
magnétothermique
.
- Température :
≥ 20o C
Température et Semi-
Humidité - Humidité : Conforme
comprise entre /
40% et 75%

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En se référant au tableau ci-dessus, la superficie du bâtiment de stérilisation de l’HIA-CHU
Cotonou ne respecte pas la surface minimale utile requise qui est de 374m2. En effet, celle du
bâtiment de l’HIA-CHU de Cotonou est de 119,43m2 ; ce qui est inférieur à la surface requise
et entraine la non-conformité du dimensionnement des différentes zones de cette unité. De
plus, la sécurité électrique du bâtiment de stérilisation laisse à désirer parce qu’elle ne compte
que des disjoncteurs différentiels comme organe de protection. Et même si l’HIA-CHU de
Cotonou dispose de deux couloirs distincts, l’un pour le circuit sale et l’autre pour le circuit
propre, nous remarquons l’absence d’un circuit aménagé pour l’acheminement des objets
souillés.

De plus, en faisant une comparaison entre la répartition de la surface au sein du service de


stérilisation et la surface au sol du bâtiment de stérilisation de l’HIA-CHU de Cotonou, seule
les zones annexes respectent la conformité concernant la répartition de surface au sein du
service de stérilisation. Cela se vérifie grâce au tableau ci- après ;

Local Spécifications Situation HIA Conformité


Souillée (35%) 41,80 17,60 Non conforme
Propre (35%) 41,80 35,90 Non conforme
Stérile (20%) 23,89 17,75 Non conforme
Annexes (10%) 11,94 19,80 Conformité

5. SUGGESTIONS
Afin de remédier aux imperfections soulignées ci-dessus, nous pouvons proposer à l’HIA-
CHU de Cotonou de :

 Revoir le dimensionnement des locaux de l’unité de stérilisation afin de se conformer


aux normes en vigueurs ;
 Faire un aménagement complet des circuits propre et sale afin de permettre
l’acheminement des dispositifs médicaux conformément aux normes.
 Se conformer aux normes de sécurité électrique afin de se conformer aux normes en
vigueur. Dans ce contexte, il serait souhaitable que le ministère de la santé sensibilise
davantage les établissements de santé sur les normes. Enfin, il faut des contrôles
réguliers pour s’assurer de l’application effective de ces normes dans les structures
sanitaires au plan national.

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CONCLUSION
L’importance de la stérilisation au sein d’un établissement sanitaire n’est plus à démontrer.
De nombreuses avancés ont été faite dans ce domaine afin de garantir aux matériaux ré-
stérilisable un état proche de l’état stérile. Ces avancés se traduisent aussi bien par le
perfectionnement des différentes technologies utilisées que par l’élaboration et l’application
de normes et spécifications appropriées.

Le stage de 03 mois effectué au sein de l’HIA-CHU de Cotonou, nous a permis non


seulement de renforcer nos connaissances théoriques en nous confrontant aux réalités du
terrain, mais également de nous rendre compte à travers notre étude portée sur le thème «
vérification de conformité des normes et spécificités de construction d’un bâtiment de
stérilisation centrale » des efforts consenti par le Benin afin de se conformer aux norme en
matière d’infrastructure de stérilisation.

En effet, il ressort de notre étude que la situation géographique, les murs, le sol, le flux de
matériaux et du personnel de l’unité de stérilisation central de l’HIA-CHU Cotonou sont
conforme aux normes et spécifications notamment celles de l’AFS. Par contre, de nombreux
efforts reste à faire afin de se conformer à la surface minimale requise (200m2) pour un
bâtiment de stérilisation et aux normes de sa sécurité électrique.

Nous espérons que notre modeste contribution permettra à l’HIA-CHU de Cotonou de se


conformer aux normes et spécifications en ce qui concerne la surface minimale requise et les
normes de sécurité électrique.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. AFS, Architecture et locaux de stérilisation. 2002 ;


2. Horacio DAHOU, Etude descriptive et proposition de protocole de maintenance
préventive d’un stérilisateur à vapeur : cas de l’autoclave GETINGE HS6613. Rapport
de stage de fin de formation EPAC, 2015-2016, pp 33 ;
3. Marchel KOUNDE, Evaluation de conformite des normes et standard de construction
d’un bâtiment de radiologie conventionnelle. Rapport de fin de formation EPAC,
2016-2017, pp VI ;
4. Normes Standards 2014_ Version_ Final, pp 185-186 ;
5. Anne- laure BOURGEOIS, Benchmaking de stérilisation de centres hospitaliers
universitaires en 2016 : Analyse et état des lieux des pratiques, 2016, pp 26-30 ;
6. Claire COMBE, Centralisation des opérations de lavage et de conditionnement de
deux blocs opératoires au centre hospitalier LYON SUD, 2005, pp 36-39;
7. Conseil Supérieur d’Hygiène, Recommandation en matière de stérilisation, 2006, pp
21-31 ;
8. Anaïs BRETEAU, Etude sur la formation du personnel de stérilisation au CHU de
ROUEN et proposition d’un plan de formation adapté, 2014, pp 26-29 ;

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