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© CNRS Photothèque/
Patrick Venail
© CNRS Photothèque/
IPBS/Cyril Fresillon
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> Navigation dans le document
Marie Jeanne Pillaire
5
1. INTRODUCTION
L’utilisation d’agents biologiques est très Les risques liés aux agents biologiques sont : L’objectif de ce document est d’apporter une aide
fréquente dans les laboratoires de recherche et à cette évaluation ainsi qu’à la mise en œuvre
•d
es maladies infectieuses, dans la majorité des
le développement de thématiques de recherche de la prévention, en apportant les informations
cas (grippe, salmonellose…) ;
pluridisciplinaires conduit de plus en plus de actuellement connues, et en fournissant des
personnels non biologistes à en manipuler. es pathologies immuno allergiques : asthme,
•d fiches pratiques.
L’évaluation du risque biologique est parfois rhinite, alvéolites allergiques extrinsèques… ;
complexe du fait qu’il n’est pas toujours identifié •d
es pathologies toxiniques ; Trois précisions sont à apporter :
(exposition délibérée ou non), qu’il est parfois
•d
es cancers. • S euls les risques biologiques susceptibles
mal connu (méconnaissance de la pathogénicité
de porter atteinte à la santé du personnel
d’un micro-organisme) ou minimisé par les De plus, la mise en œuvre de matériel biologique, sont abordés et non l’ensemble des risques
manipulateurs. dans des conditions de sécurité déficientes ou rencontrés en laboratoire de biologie.
Prévenir un risque, c’est d’abord reconnaître le inappropriées, peut conduire à une atteinte à
l’environnement par un éventuel rejet accidentel • Ce document traitera de matériel biologique
danger et savoir apprécier le niveau d’exposition.
(ou intentionnel dans le cas d’un acte volontaire au sens large, en intégrant les risques liés
Or, si les risques liés à la manipulation de certains
lié à une malveillance). aux plantes, animaux, tissus vivants, prions et
agents pathogènes sont bien identifiés, ils restent
produits biologiques tels que le sang.
parfois méconnus et/ou difficiles à évaluer, du Afin de réduire ces risques, il est nécessaire de
fait d’une bio contamination potentielle des passer par une première étape d’évaluation : • N e sont pas traités dans ce document :
matériels biologiques manipulés (comme le sang > l es risques liés à une exposition fortuite à du
contaminé par exemple). n repérant les dangers connus ou potentiels
•e
à l’aide de la réglementation et de l’étude matériel biologique lors de déplacements en
Lorsque les risques biologiques ne sont pas bien bibliographique relative au matériel utilisé, mission hors métropole et à l’étranger (ces cas
établis, il conviendra d’appliquer le principe de sont traités dans le guide « Santé Missions &
précaution. •e
n identifiant les voies spécifiques de affectations internationales »).
contamination pour ce matériel,
> l es risques induits sur la santé publique par
•e
n tenant compte des différentes étapes des une dissémination d’un agent biologique
protocoles expérimentaux et des quantités pathogène dans l’environnement extérieur.
utilisées.
> l es agents biologiques pathogènes pour les
À l’issue de cette démarche, une prévention animaux ainsi que les phytopathogènes.
adaptée pourra être mise en œuvre.
7
2. LA RÉGLEMENTATION APPLICABLE
La réglementation de portée générale sur la Les éléments ayant servi à cette évaluation La prévention du risque biologique est encadrée
prévention des travailleurs contre les risques doivent être transcrits dans le document unique par de nombreux textes réglementaires et nor-
résultant de leur exposition à des agents d’évaluation des risques et tenus à la disposition matifs. L’annexe 1 répertorie la plupart d’entre
biologiques pathogènes (décret n°94-352 du 4 des différents services de prévention. eux, ainsi que des textes relatifs à des probléma-
mai 1994) est limitée aux micro-organismes, aux tiques connexes, telles que l’utilisation d’orga-
cultures cellulaires et aux endoparasites humains L’évaluation est notamment réalisée sur la base : nismes génétiquement modifiés, l’utilisation de
susceptibles de provoquer une infection, une micro-organismes et toxines, la bioéthique, la
allergie ou une intoxication. •d
u classement des agents biologiques, gestion des déchets…
La réglementation définit les agents biologiques Il sera également tenu compte des dangers
et leur classement en quatre groupes selon constitués par des micro-organismes pathogènes
la gravité des risques d’infection. Elle fixe des pouvant être présents chez les animaux ou dans
mesures d’évaluation et de prévention du risque des échantillons d’origine végétale, animale ou
biologique ainsi que diverses dispositions humaine et déchets qui en sont issus.
concernant la formation, l’information et la
surveillance médicale des travailleurs exposés La prévention devra être fondée sur le respect
aux agents biologiques pathogènes. des principes généraux de prévention ainsi que
sur la mise en œuvre de mesures techniques de
L’employeur doit déterminer la nature, la durée et prévention adaptées, notamment pour ce qui
les conditions de l’exposition des travailleurs afin concerne le niveau de sécurité biologique.
d’évaluer les risques pour la santé et de pouvoir
définir les mesures de prévention à mettre en
œuvre.
9
Cas particulier des Agents Transmissibles Non Les prions sont inclus dans le classement des 3.1.3. Les Organismes
Conventionnels (ATNC ou prions) agents pathogènes, dans le tableau des virus sous Génétiquement Modifiés (OGM)
une rubrique « Agents non classiques associés
Les ATNC sont responsables de maladies avec des encéphalopathies spongiformes Ce sont des organismes vivants dont le matériel
dégénératives du système nerveux central. subaiguës transmissibles (ESST) ». Ils font partie génétique a été modifié d’une manière qui ne
Certains organes sont plus susceptibles d’en du groupe de risque 3 sans transmission par voie s’effectue pas naturellement par multiplication
contenir : l’évaluation du niveau de risque doit aérienne. et/ou par recombinaison naturelle.
donc tenir compte du potentiel infectieux des
tissus concernés. Cas particulier des Micro-organismes et Toxines Comme les agents biologiques naturels, les
hautement pathogènes (MOT) OGM sont classés en 4 groupes, en fonction des
Les tissus considérés comme infectieux sont, par risques qu’ils présentent pour la santé publique
ordre décroissant d’infectiosité : Les agents désignés sous l’appellation « MOT » ou pour l’environnement. Chaque groupe
sont des agents pathogènes humains et des définit la classe de confinement (dans son
1. Le système nerveux central (y compris toxines qui présentent un risque pour la santé guide de recommandations, le Haut Conseil des
l’hypophyse, la dure-mère et le liquide céphalo- humaine, en cas de rejet éventuel, accidentel Biotechnologies utilise le terme « confinement »
rachidien). ou intentionnel, dans l’environnement. Une plutôt que « niveau de sécurité biologique »)
réglementation spécifique régit les opérations de dans laquelle l’OGM doit être manipulé.
2. L’œil et le nerf optique. production, fabrication, transport, importation,
exportation, détention, offre, cession, acquisition La fiche 2 explicite les critères de classement des OGM.
3. La rate, les ganglions lymphatiques, les et emploi de MOT. Ces opérations sont soumises
amygdales, l’appendice, les plaques de Peyer (et à des conditions et à un régime d’autorisation. Les 4 classes de niveau de sécurité biologique (C1 à C4) :
formations équivalentes du gros intestin, du L’agence nationale de sécurité du médicament
rectum et du carrefour aérodigestif). et des produits de santé (ANSM) délivre les • L a classe de confinement 1 est constituée des
autorisations relatives à toutes ces opérations opérations mettant en œuvre des OGM du
Les ATNC résistent à un grand nombre de et peut intervenir pour effectuer des inspections groupe I et dont le risque pour la santé humaine
méthodes de désinfection. des installations dans lesquelles les opérations et pour l’environnement est nul ou négligeable.
sont réalisées.
Les voies de contamination connues sont la voie • L a classe de confinement 2 est constituée des
digestive et parentérale. La transmissibilité entre La liste des MOT est fixée par un arrêté : elle opérations mettant en œuvre des OGM du
certaines espèces est possible (par exemple comprend en grande majorité des agents groupe II et dont le risque pour la santé humaine
homme/bovin, homme/singe…). pathogènes des groupes 3 et 4 (Annexe 3). et pour l’environnement est faible.
Tableau 2 Niveau de sécurité biologique recommandé selon l’origine des cellules en culture (d’après l’Inserm)
11
3.1.5. Les échantillons biologiques
humains
!
> Le sang et ses produits dérivés, issus de > Au vu de ces données, tous les prélèvements
Les critères d’évaluation du risque sont : l’établissement français du sang (EFS) ou d’un d’origine humaine doivent être manipulés
établissement de transfusion sanguine (ETS) et au minimum dans un laboratoire de sécurité
• L a nature du matériel biologique (sang, salive, destinés à la recherche, sont testés au moins biologique de niveau 2 (L2), sous poste de
urine, foie, rein…). pour VIH 1 et 2, VHB et VHC. Si ces produits sont sécurité microbiologique (PSM) de type II.
destinés à l’enseignement, ils sont en plus testés
• L a présence ou non d’un ou plusieurs agents pour la syphilis, HTLV 1 et 2, et le paludisme. Si
> L’expérimentation sur du matériel humain
prélevé sur soi-même ou ses collègues
pathogènes. l’ETS (fournisseur) ou le laboratoire de recherche
est à proscrire car il existe un risque
(utilisateur) découvrent ou suspectent, après
de réimplantation accidentelle après
Les échantillons provenant de donneurs sains la cession des produits, la présence d’autres
transformation de ce matériel. À ce risque
peuvent malgré tout être porteurs de micro- agents biologiques pathogènes, ils doivent
s’ajoutent des problèmes liés à l’éthique
organismes pathogènes pour le manipulateur s’en informer mutuellement, ce qui permettra
(non-anonymat du donneur, apparition a
(Herpès…). la réalisation de tests complémentaires, si
posteriori d’une maladie transmissible chez
nécessaire.
le donneur…).
> L’utilisateur peut être amené à manipuler
les produits avant qualification et être
destinataire des résultats de contrôle
sérologique après utilisation.
> Concernant les tissus biologiques transmis
par des services hospitaliers, aucun contrôle > Information des personnes donneuses
© CNRS Photothèque/Hubert RAGUET
13
Cas particulier des animaux transgéniques :
Voies de transmission Affections Espèces animales
Infections à Herpes virus B Singe asiatique Classe 1 :
• a nimaux abritant un gène ne leur conférant
Fièvre par morsure de rat Rongeurs (surtout rats)
Morsures aucun effet nuisible connu pour l’homme ou
Pasteurellose Rongeurs, chiens, chats l’environnement,
Rage Tous mammifères
• a nimaux ne relarguant jamais de particules
Leptospirose Rongeurs, chiens
virales du groupe 1,
Cutanée (sans effraction) Tularémie Lagomorphes, rongeurs
Mycoses • a nimaux susceptibles de relarguer des
particules virales du groupe 1.
Tuberculose Primates et nombreux mammifères
Herpes virus B Singe asiatique Classe 2 :
• a nimaux abritant un gène mobilisable ayant un
Tularémie Lagomorphes
Griffure ou piqûre effet nuisible pour l’homme ou l’environnement
Pasteurellose Rongeurs, chiens, chats (animaux abritant un gène de prion, un gène
Erysipéloïde Poissons, porcs codant pour un récepteur de virus…) ou leur
conférant un effet nuisible pour l’homme et
Hépatite B Primates
l’environnement,
Tuberculose Primates et nombreux mammifères
Projections conjonctivales
Tularémie Lagomorphes, rongeurs • a nimaux susceptibles de relarguer des
particules virales du groupe 2.
Psittacose Oiseaux, psittacidés (oiseaux grimpeurs)
Inhalations Chorioméningite lymphocytaire Rongeurs Classe 3 :
(aérosols infectieux) Encéphalomyocardite Rongeurs • a nimaux susceptibles de relarguer des
particules virales du groupe 3 ou abritant un
Fièvres hémorragiques Rongeurs gène de prion muté dans une position associée
Amibiase, shigellose, yersiniose Primates à une pathogénicité chez l’homme.
Ingestion Hépatite A Primates et nombreux mammifères
Classe 4 :
Salmonellose Serpents • a nimaux susceptibles de relarguer des
Certaines arboviroses Rongeurs, tiques particules virales du groupe 4.
Morsures ou piqûres de tiques
Borrélioses, rickettsioses Tiques
La transgénèse est applicable à toutes les espèces
Tableau 3 Exemples d’anthropozoonoses et voies de transmission animales. Il faudra donc prendre en considération
Boues primaires 103 - 104/kg Enfin, certaines plantes peuvent être toxiques,
œufs d’helminthes Boues digérées 102 - 103/kg mais le plus souvent en cas d’ingestion. Il
Boues semi-déshydratées 101 - 103/kg existe également des micro-organismes
producteurs de toxines (certaines algues de type
Boues primaires 7,7.104 - 3.106/kg « dinoflagellées », certaines cyanobactéries).
Kystes de protozoaires (Giardia) Boues digérées 1.103 - 3.104/kg
Boues déshydratées 7.101 - 102/kg
Toute évaluation des risques devra prendre
Boues primaires nd - 10 NPPUC/10 g
3 en compte à la fois les risques potentiels
Entérovirus Boues activées nd - 270 NPPUC/10 g pour les manipulateurs et également pour
Boues épaissies nd - 72 NPPUC/10 g l’environnement au sens large.
15
3.2. Les voies de pénétration Action Mode d’exposition Prévention
dans l’organisme Laisser reposer la suspension avant
À l’ouverture du tube ouverture.
Centrifugation Ouvrir sous PSM.
3.2.1. Voie aérienne
Tube cassé Équilibrage des tubes.
Principale voie d’entrée, mais également la plus
insidieuse, elle se fait par inhalation d’aérosols À l’ouverture du rotor, en cas d’utilisa-
Ultracentrifugation Ouvrir le rotor sous PSM.
créés au cours des manipulations : tion de tubes non bouchés
•p
ar gouttelettes de grandes tailles (> 5μm), Homogénéisation au vortex Aérosol si tube ouvert Utiliser des tubes bouchés.
se projetant sur des distances courtes (< 1 m) Utiliser des filtres à air pour protéger le
Lyophilisation Fuite lors de la création du vide
et pouvant se déposer sur les conjonctives, circuit de vide.
muqueuse buccale ou nasale (virus de la grippe, Placer l’appareil dans une enceinte.
VRS, pneumocoque, B. pertussis…), Utiliser des contenants fermés.
Aérosol si contenant (tube, flacon de
•p
ar aérosols (particules < 5μm) sous forme Sonication, broyage Laisser reposer la suspension avant
culture…) ouvert
ouverture.
de gouttelettes asséchées ou de poussières
Ouvrir sous PSM.
contenant des micro-organismes assez
résistants dans l’environnement, véhiculables Ne pas expulser violemment le liquide
sur des distances assez longues (plusieurs de la pipette.
Pipetage, homogénéisation
dizaines de mètres) et pouvant être inhalés Aérosol dû à la présence d’air dans la Laisser couler le liquide le long du tube.
à la pipette/micropipette/
(agents infectieux de la tuberculose, de la pipette/micropipette/aiguille Veiller à ce que l’extrémité de la pipette/
aiguille
variole, de la rougeole, du charbon…). micropipette/aiguille se trouve sous la
surface du liquide.
• L es principales actions génératrices d’aérosols
sont présentées dans le tableau 5. Flambage (pipette, anse Génération d’aérosol lors du passage à Ne pas flamber (car peu efficace).
d’ensemencement) la flamme Utiliser du matériel jetable.
Manipulation de litières
3.2.2. Voie digestive contaminées par un patho-
Génération de poussières lors du Porter des masques de protection FFP2
changement des litières ou 3.
Les interdictions de pipeter à la bouche, de boire, gène
de manger et de fumer dans les laboratoires
ont considérablement diminué le risque de Tableau 5 Modes d’exposition aux aérosols et prévention
contamination par ingestion.
Cependant, le non-respect des règles élémentaires 3.2.3. Voies cutanée et oculaire morsure, griffure. Certains pathogènes peuvent
traverser la peau saine, soit naturellement
d’hygiène (porter ses mains à la bouche sans les La contamination peut se faire par projection (Schistosoma mansoni), soit si un produit facilite
avoir lavées, sucer un stylo…) constitue encore un dans l’œil, ou sur peau saine et surtout lésée le passage par la peau (DMSO qui perméabilise
risque non négligeable. mais également à la suite d’une piqûre, coupure, la peau).
17
3.3.3. Postes de travail pour lesquels d’analyse biologique…) ou l’utilisation des • d e protocoles d’études ou de recherches sur
il est difficile de mettre en œuvre un animaux à des fins scientifiques doit répondre à l’embryon ou les cellules souches embryonnaires
confinement des préoccupations éthiques. humaines.
Il s’agit de l’utilisation de certains Ces règles ainsi que les modalités pratiques de • d ’importation et d’exportation de cellules
équipements (microscopes, trieurs de cellule, demande d’expérimentation sont présentées embryonnaires à des fins de recherche. Cette
ultracentrifugeuses, presses de french, dans la fiche 5 (recherche et éthique). Elles autorisation est délivrée pour chaque opération
sonicateurs…) ou de certaines activités s’appliquent aux recherches relatives aux sciences envisagée et est valable 2 ans.
(changement de litière contaminée…). du vivant, et ce, dans trois grands domaines : la
recherche sur les éléments du corps humain, la • d e conservation à des fins scientifiques de
Dans ces cas-là, l’évaluation des risques doit être recherche biomédicale et la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines.
approfondie afin de trouver, au cas par cas, des cellules souches embryonnaires humaines 1.
mesures de prévention compensatoires de types : L’agence de la biomédecine reçoit également les
Chacun de ces domaines est régi par des textes déclarations pour les recherches sur les tissus ou
•h
umains (formation spécifique, consignes réglementaires distincts. Néanmoins, le principe cellules fœtaux à l’issue d’une interruption de
d’utilisation…), éthique de base, impératif, est le consentement grossesse.
libre et éclairé du sujet qui accepte de participer
• t echniques (renforcement du port des EPI, à la recherche. Import-Export d’échantillons biologiques
fabrication de matériel de confinement sur humains ou de cellules souches embryonnaires
mesure…), Cas particulier des recherches sur l’embryon et
les cellules souches embryonnaires humaines L’import-export des cellules souches embryon-
•o
rganisationnels (local réservé, fréquences de naires humaines et des échantillons biologiques
désinfection augmentées…). Les recherches sur les cellules souches humains sont décrits dans la partie concernant
embryonnaires humaines sont autorisées en le transport.
3.3.4. Aspects éthiques France mais strictement encadrées. Seuls les
embryons surnuméraires créés lors d’une aide
La plupart des activités de recherches sont médicale à la procréation (ne faisant plus l’objet
encadrées par des principes éthiques tels que la d’un projet parental) peuvent être utilisés pour
bienveillance, le respect de l’autonomie… la recherche, avec le consentement des parents.
Ainsi, toute recherche faisant intervenir une ou En application des dispositions du code de la
des personnes (étude de comportement, étude santé publique, l’agence de la biomédecine
physiologique…), des données personnelles est compétente pour délivrer les autorisations 1
L’éthique de l’utilisation des animaux à des fins
(questionnaires, données médicales, résultats relatives aux demandes : scientifiques n’est pas abordée dans ce chapitre.
19
Tableau 6a Comparatif des exigences réglementaires minimales de l’arrêté du 16 juillet 2007 et des recommandations du HCB/niveau de sécurité biologique 2
* Certifié LNE si manipulation d’OGM - ** cf. manuel HCB page 174 « Confinement C3 - pratiques de travail » - *** Obligatoirement double entrée si manipulation « MOT annexe I »
21
(FIRCT). La consultation médicale permet en
4.1. Moyens humains 4.1.2. Prévention médicale particulier d’interroger la personne sur l’existence
d’un terrain allergique, de maladies chroniques,
4.1.1. Formation à la sécurité et L’exposition au risque biologique relève de de traitements immunosuppresseurs, d’une
information des travailleurs la surveillance médicale particulière, le suivi grossesse en cours… L’objectif de la FIRCT est
médical reposant à la fois sur l’examen clinique la mise en perspective des principaux risques
Une formation doit être dispensée avant que les et sur l’évaluation des risques via une fiche professionnels. Ainsi, en matière de risque
travailleurs n’exercent une activité impliquant individuelle des risques et conditions de travail infectieux, elle permet en première approche
un contact avec les agents biologiques. Cette
formation à la sécurité concerne :
23
Tableau n° MALADIES PROFESSIONNELLES Tableau n° MALADIES PROFESSIONNELLES
Risque infectieux Risque immuno-allergique
7 Tétanos professionnel 63 Affections provoquées par les enzymes
18 Charbon 65 B Lésions eczématiformes de mécanisme allergique
19 Spirochétoses (leptospirose, maladie de Lyme) 66 Rhinites et asthmes
24 Brucellose 66 bis Pneumopathies d’hypersensibilité
28 Ankylostomose Risque toxinique
40 Tuberculose et autres infections à mycobactéries
Affections respiratoires consécutives à l’inhalation de
45 Hépatites A, B, C, D et E 90
poussières textiles végétales
46 Mycoses cutanées
53 Rickettsioses et fièvre Q
54 Poliomyélite Tableau 7
55 Infections dues aux amibes Maladies professionnelles dues à des agents biologiques pathogènes
56 Rage
68 Tularémie
Agents infectieux ou parasitaires contractés en milieux
76 d’hospitalisation, d’hospitalisation à domicile ou
d’établissements pour personnes âgées dépendantes
77 Périonyxis et onyxis
80 Kératoconjonctivites virales
86 Pasteurelloses
87 Ornitho-psittacose
88 Rouget du porc
92 Infections à Streptococcus suis
96 Infections à hantavirus
Protection
Type d’enceinte
Manipulation Manipulateur Environnement
Sorbonne Aucune Inadaptée Aucune
© CNRS Photothèque/Jérôme Chatin
25
Caractéristiques des PSM de type II Installation et implantation Contrôle des performances
Les PSM de type II doivent être conformes à Le poste doit être installé à l’abri des courants Ce contrôle doit comprendre la vérification :
la norme EN 12469. De surcroît, en France, ils d’air (gaines de soufflage…) et d’obstacles au
•d
e l’état général du PSM par un examen visuel,
peuvent répondre aux exigences du règlement flux de rejet, loin des ouvertures ou d’un lieu de
de la marque NF, certifiées par le LNE. En passage fréquent. •d
es éléments relatifs à la protection du
conséquence, sur ces équipements, le marquage Entre le niveau d’extraction du PSM et le plafond personnel (cartographie de la vitesse de l’air,
« CE » est obligatoire et la certification NF est du local, une distance minimale de 20 cm doit test de fumée, fonctionnement des alarmes…),
recommandée. être respectée. •d
es éléments relatifs à la protection du produit
Leur plan de travail est soit plein, soit perforé. Les raccordements de PSM entre eux sont (détermination de la classe d’empoussièrement,
Le choix est fait en fonction de la nature des vivement déconseillés car ils altèrent l’efficacité vérification de l’intégrité des filtres H14…).
manipulations à réaliser. Un plan de travail perforé requise de la veine de garde. Les postes de sécurité sont testés en usine
offre une meilleure garantie pour les échantillons Les lampes à UV sont déconseillées pour les avant livraison. Cependant, à l’installation, le
manipulés, par contre le plan de travail plein raisons suivantes : fournisseur effectue un contrôle donnant lieu à
offre une meilleure stabilité et évite le passage la remise d’un rapport.
• d urée de vie courte,
de contaminants au niveau du bac de rétention
(notamment lors d’expérimentations avec des • rayon d’efficacité maximum de 30 cm, Un contrôle périodique de l’appareil doit être
animaux, de renversements accidentels…). • i nefficacité sur certains matériels biologiques, effectué une fois par an minimum.
Un PSM, conçu et normalisé avec un type de plan • r isque pour le manipulateur en cas d’oubli. Un contrôle est également effectué après chaque
de travail, ne peut en aucun cas être modifié avec changement de filtre et après toute manutention
l’autre modèle. du PSM (déménagement par exemple).
Il est recommandé que la largeur des plans de Les dates des contrôles et leurs résultats
travail soit comprise entre 0,90 m et 1,20 m pour (conformité à la norme) sont à afficher sur la
n’autoriser le travail que d’un seul manipulateur façade des PSM.
à la fois. La fiche 13 présente les trois types de PSM ainsi
Les raccords de gaz et l’emploi des becs Bunsen que des conseils pour leur utilisation et leur
dans l’enceinte des PSM sont à proscrire, car maintenance.
le cône de chaleur de la flamme provoque des
turbulences et endommage le filtre HEPA placé
au-dessus.
Le niveau sonore doit être le plus bas possible (au
maximum de 65 dB(A) selon la norme).
Le niveau d’éclairement du plan de travail doit
être au minimum de 400 lux.
27
4.3. Moyens organisationnels d’activité et après désinfection des locaux et/
ou du matériel. Dans ce cas, un certificat de
nécessaires au bon fonctionnement du
laboratoire, de manière à pouvoir intervenir sans
décontamination doit obligatoirement être établi délai en cas de panne.
4.3.1. Mesures spécifiques pour les (Fiche 15).
niveaux de sécurité biologique 2 et 3 Remarque sur les filtres HEPA
Le directeur d’unité via le référent de la
Ces filtres équipent les PSM ainsi que les gaines
Organisation de la sécurité en zone confinée zone confinée doit s’assurer que ce personnel a
d’entrée et de sortie des centrales de traitement d’air
été informé des risques et connaît les locaux. S’il
Afin de garantir la sécurité dans les zones de certains locaux confinés (notamment les L3).
s’agit d’une entreprise extérieure, il rédigera avec
confinées, la désignation d’un référent pour la son représentant un plan de prévention. Les opérations d’entretien doivent être réalisées
zone (référent L2 ou L3) sous la responsabilité du par un spécialiste (contrat d’entretien pour
directeur d’unité est recommandée. Ce référent Maintenance des équipements et des matériels
les opérations sur les filtres) en respectant le
aura pour mission de mettre en œuvre des Il est conseillé de mettre en place des type de filtre HEPA conseillé par le fabricant.
mesures de prévention organisationnelles sous contrats annuels de maintenance pour tous Chaque intervention doit être précédée d’une
la forme de procédures écrites et d’affichage de les équipements : installations de traitement désinfection (Fiche 16).
consignes : d’air, de climatisation, postes de sécurité
• r édaction d’un règlement intérieur précisant les Ces filtres sont considérés comme des déchets
microbiologique…
modalités d’entrée en zone confinée, les méthodes biologiques et doivent être traités comme tels
de travail, les procédures de désinfection, les Ces contrats préciseront notamment les consignes (voir paragraphe 4.3.4. Les déchets).
conduites à tenir en cas d’accident/incident (Fiche d’intervention et d’accès aux installations ainsi
18), la gestion des déchets… ; que les délais d’intervention pour les dépannages 4.3.2. Les bonnes pratiques de
(exemple pour un niveau de sécurité biologique laboratoire (BPL)
•a
ffichage des personnes autorisées, après 3 : délai de 2 heures, 24h/24, 365 jours par an).
formation théorique et pratique (voir Il est indispensable d’intégrer la prévention dans
paragraphe 4.1.1. Formation à la sécurité et Les visites réglementaires éventuelles doivent le protocole de manipulation (choix des produits,
information des travailleurs) ; être exécutées par un organisme agréé (contrôle réduction des quantités, confinement, choix du
des autoclaves, vérifications électriques…). matériel ainsi que des protections collectives et
ffichage de la liste des agents pathogènes
•a individuelles).
manipulés ; Pour le niveau 3, le contrat de maintenance des
installations techniques doit prévoir au minimum Il est également nécessaire d’acquérir une
ffichage des procédures et des consignes.
•a une intervention avec arrêt technique annuel ainsi gestuelle bien maîtrisée.
qu’une intervention mensuelle de maintenance
Entretien des locaux Il faut éviter tout particulièrement la création
préventive. Dans ce cadre, le prestataire fournira
Le ménage doit être effectué par les utilisateurs d’aérosols (centrifugation, flambage, agitations,
au responsable des installations un rapport
du local confiné. sonications…) en manipulant au calme et en
semestriel détaillé de suivi de la maintenance
milieu confiné.
Toute intervention de personnel extérieur à l’unité (préventif, correctif, améliorations souhaitables).
(plombier, peintre, entreprise de maintenance…) Il faut utiliser les méthodes de désinfection
Il est vivement recommandé d’avoir en stock un
doit être réalisée en dehors des périodes validées et des filières réglementaires
double des pièces détachées (filtres compris)
d’élimination des déchets.
29
4.3.4. Les déchets > p roduits sanguins ; Les déchets issus d’animaux non infectés sont
collectés par un organisme agréé d’équarrissage
La gestion des déchets biologiques implique le > d échets anato- puis éliminés par incinération. Pour ceux
respect des mêmes conditions de manipulation miques humains, issus de cadavres d’animaux infectés ou OGM,
et de confinement que la mise en œuvre des correspondant l’élimination suit la voie d’élimination des
agents biologiques qui les ont générés. à des fragments déchets à risques infectieux.
humains non aisé- En pratique, les cadavres d’animaux/pièces
D’après le Code de la santé publique, les déchets ment identifiables. anatomiques sont décontaminés (autoclavage
biologiques issus des activités de recherche sont par exemple) puis éliminés immédiatement en
assimilés aux déchets d’activités de soins. Ils Les traitements et DASRI sans congélation.
sont dits « Déchets d’activités de soins à risques filières d’élimina-
infectieux et assimilés » (DASRI) s’ils : tion sont différents Il faut tenir compte de l’impact psychologique lié
selon la nature des à l’élimination de certains déchets : par exemple,
•p
résentent un risque infectieux, du fait qu’ils déchets. les pièces anatomiques d’origine humaine seront
contiennent des micro-organismes viables traitées de manière différente selon qu’elles sont
ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de Le temps autorisé de stockage entre leur reconnaissables ou pas.
bonnes raisons de croire qu’en raison de leur production et leur élimination prend en compte Le stockage, le traitement et l’élimination
nature, de leur quantité ou de leur métabo- la quantité de déchets produits. La durée entre la des cadavres d’animaux contaminés par des
lisme, ils causent la maladie chez l’homme ou production effective de DASRI et leur incinération produits radioactifs se font dans le respect de
chez d’autres organismes vivants ; ou leur prétraitement par désinfection est de : la réglementation en vigueur pour les déchets
radioactifs.
• r elèvent de l’une des catégories suivantes même • 7 2 heures : quantité > 100 kg/semaine
en l’absence de risque infectieux : • 7 jours : 15 kg/mois < quantité ≤ 100kg/semaine Les procédures de gestion des déchets doivent
• 1 mois : 5 kg/mois < quantité ≤ 15 kg/mois faire l’objet de protocoles écrits (Fiche 17).
>m
atériels et maté- • 3 mois : quantité ≤ 5 kg/mois et/ou s’il s’agit de
riaux piquants ou DASRI perforants.
coupants destinés
Après les avoir préalablement conditionnés, les
à l’abandon, qu’ils
pièces anatomiques (humaines ou animales)
aient été ou non en
et les déchets issus des animaux (cadavres
contact avec un pro-
ou matières animales) sont entreposés à des
duit biologique ;
températures comprises entre 0 et 5 °C pendant
8 jours, ou congelés et éliminés rapidement.
Les lieux de stockage des déchets d’origines
animale et humaine doivent être distincts.
31
ONU, composée du préfixe UN + 4 chiffres. Donc, avant de transporter un produit biologique, 2) Le produit est-il contenu dans un (ou
Ce numéro, dit N° UN, permet de définir les deux questions doivent être posées : accompagné de) produit chimique (notamment
obligations préalables à toute expédition. de produits cryogéniques) ?
1) Le produit à transporter est-il classé dangereux ?
5.1.3. Les obligations de Dans le cas du transport de produits biologiques,
classification des dangers Il l’est dès lors qu’un numéro UN peut lui être il s’agit le plus souvent de carboglace, d’azote
attribué. Les produits biologiques sont répertoriés liquide, d’hélium liquide, de gaz sous pression…
Tout produit dangereux doit être classifié selon sous les N°UN suivants : Dans ces cas s’ajoute la réglementation spécifique
l’une des 13 classes possibles. Les produits au transport de ces produits chimiques.
biologiques dangereux appartiennent : 2814 : M atière infectieuse pour l’homme [liquide
ou solide] – Catégorie A Pour le produit chimique considéré, le N° UN
• s oit à la classe 6.2 : elle couvre les matières se retrouve sur la fiche de données de sécurité
infectieuses, c’est-à-dire les matières dont on 2900 : M atière infectieuse pour les animaux (FDS), à la rubrique 14. Cette rubrique explicite
sait ou dont on a des raisons de penser qu’elles [solide ou liquide] – Catégorie A les règles devant être respectées en matière
contiennent des agents pathogènes, de transport et indique toutes les précautions
3245 : M icro-organismes ou organismes spéciales qu’un utilisateur doit connaître ou
• s oit à la classe 9 : il s’agit de produits dangereux génétiquement modifiés prendre pour le transport à l’intérieur ou à
pour l’environnement. l’extérieur de ses installations :
3291 : D échet d’hôpital, non spécifié OU déchet
De plus, ces produits sont affectés d’un code A biomédical OU déchet médical réglementé •N
uméro ONU
ou B suivant leur impact sur la santé humaine ou – Catégorie B •C
lasse de danger
animale : •N
om d’expédition
3373 : Matière biologique – Catégorie B •G
roupe d’emballage
• Catégorie A : matières dont on sait ou dont on •P
olluant marin
a des raisons de penser qu’elles contiennent Cas particulier des OGM •A
utres informations utiles
des agents pathogènes, transportées sous une
forme qui peut, en cas d’exposition à celles- Un micro-organisme génétiquement modifié
ci, provoquer une invalidité permanente, 3245 sera également classé comme produit
constituer une menace ou provoquer la mort dangereux, classe 9.
chez l’homme ou l’animal alors qu’il était par
ailleurs en bonne santé. Par contre, les organismes et micro-organismes
génétiquement modifiés seront classés 2814,
• Catégorie B : matière infectieuse qui ne répond 2900, 3291 ou 3373 s’ils répondent à la
pas aux critères de classification dans la classification des matières infectieuses (et non
catégorie A. plus en 3245).
Aucune de ces dispositions de transport ne • Les matières qui ne contiennent pas de • le nom et l’adresse du destinataire (ou du
s’applique aux articles suivants : matières infectieuses ou qui ne sont pas consignataire),
• L e transport d’animaux vivants, ou leurs susceptibles de provoquer une maladie chez • le numéro de l’ONU ou UN suivi de la désignation
parties. l’homme ou l’animal. officielle de transport (par exemple, UN 2814
• Le sang et les composants sanguins, ainsi que « MATIÈRES INFECTIEUSES POUR L’HOMME »). Les
noms scientifiques ne doivent pas être indiqués
attention les tissus ou organes recueillis et destinés à la
sur l’emballage.
transfusion et transplantation.
> U n animal porteur d’un agent pathogène Des informations facultatives pourront apparaître
2814 ou 2900 est automatiquement classé • Les échantillons d’environnement (y compris
les échantillons de nourriture et d’eau) dont (température de stockage) ainsi que des indications
dans la rubrique correspondante, et les complémentaires en cas d’utilisation d’un produit
réglementations ADR ou IATA s’appliquent. on estime qu’ils ne présentent pas un risque
significatif d’infection. chimique cryogénique.
Arrêté du 1 er août 2007 fixant les modalités de suivi sérologique des personnes Arrêté du 17 avril 1997 modifiant l’arrêté du 18 juillet 1994 fixant la liste des
victimes d’accidents du travail entraînant un risque de contamination par le agents biologiques pathogènes.
virus de l’immunodéficience humaine.
Décret n° 96-364 du 30 avril 1996 relatif à la protection des travailleuses
Arrêté du 16 juillet 2007 fixant les mesures techniques de prévention, enceintes ou allaitant contre les risques résultant de leur exposition à des
notamment de confinement, à mettre en œuvre dans les laboratoires agents chimiques, biologiques et physiques et modifiant notamment le code
de recherche, d’enseignement, d’analyses, d’anatomie et cytologie du travail.
pathologiques, les salles d’autopsie et les établissements industriels et
agricoles où les travailleurs sont susceptibles d’être exposés à des agents Circulaire DGS/DH n° 100 du 11 décembre 1995 concernant les précautions
biologiques pathogènes. à observer en milieu chirurgical et anatomopathologique face aux risques de
transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
Circulaire DGS/SD5C/DHOS/E2/DRT/CT1/CT2 n° 2004-382 du 30 juillet
2004 relative aux précautions à observer dans les services d’anatomie et Arrêté du 18 juillet 1994 fixant la liste des agents biologiques pathogènes.
cytologie pathologiques, les salles d’autopsie, les chambres mortuaires
et les laboratoires de biologie « spécialisés ATNC », vis-à-vis du risque Décret n° 94-352 du 4 mai 1994 relatif à la protection des travailleurs contre
de transmission des agents transmissibles conventionnels (ATC) et non les risques résultant de leur exposition à des agents biologiques et modifiant
conventionnels (ATNC). le code du travail.
Circulaire DGS/5C/DHOS/E2 du 14 mars 2001 relative aux précautions à Directive 90/679/CEE du Conseil, du 26 novembre 1990, concernant la
observer lors de soins en vue de réduire les risques de transmission d’agents protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition à des agents
transmissibles non conventionnels. biologiques au travail.
Directive 2000/54/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 septembre Norme NF EN 12128 - Laboratoires de recherche, de développement et
2000 concernant la protection des travailleurs contre les risques liés à d’analyse - Niveaux de confinement des laboratoires de microbiologie, zones
l’exposition à des agents biologiques au travail. à risque, situations et exigences physiques de sécurité.
35
Annexe 1. La réglementation/les normes (suite)
Éthique
Lois de bioéthique de 1994 (modification successive par la loi du 7 juillet 2011, Décret n° 2007-1220 du 10 août 2007 relatif au prélèvement, à la conservation et
et celle du 6 août 2013). à la préparation à des fins scientifiques d’éléments du corps humain et modifiant
le code de la santé publique (dispositions réglementaires).
Loi du 20 décembre 1988 modifiée (Loi Huriet- Sérusclat, dernière modification
par la loi « Jardé » ou loi n° 2012-300 du 5 mars 2012 relative aux recherches
impliquant la personne humaine) : loi relative aux recherches biomédicales.
• Import-export d’échantillons biologiques
Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée : loi relative à l’informatique, aux fichiers
Articles R.1235-7 et R.1235-8 du code de la santé publique.
et aux libertés.
Décret n° 2008-891 du 2 septembre 2008 relatif à l’importation et à l’exportation
des produits du corps humain.
• Recherches biomédicales
Arrêté 20 avril 2000 fixant le modèle de dossier de demande d’autorisation
Décret n° 2012-597 du 27 avril 2012 relatif à l’Agence nationale de sécurité du d’activité d’importation et d’exportation a des fins scientifiques d’organes, de
médicament et des produits de santé. tissus et de leurs dérives, et de cellules du corps humain.
Loi n° 2011-2012 du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité Décret n° 2000-156 du 23 février 2000 relatif à l’importation et à l’exportation
sanitaire du médicament et des produits de santé. d’organes, de tissus et de leurs dérivés, et de cellules du corps humain, à l’exception
des gamètes et des produits de thérapies génique et cellulaire.
37
Annexe 1. La réglementation/les normes (suite)
41
Annexe 2. Classement des micro-organismes pathogènes (suite)
45
Annexe 2. Classement des micro-organismes pathogènes (suite)
47
Annexe 3. Liste des micro-organismes hautement pathogènes et toxines (suite)
49
Annexe 4.
L iste du CIRC des agents biologiques
et toxines cancérogènes chez l’homme
Virus Parasites
• Papillomavirus humain (PVH) types 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, • Clonorchis sinensis (douve du foie)
51, 52, 56, 58, 59 • Opisthorchis viverrini (douve du foie)
• Virus Epstein-Barr (EBV) • Schistosoma haematobium (bilharziose urogénitale)
Groupe 1 • Virus de l’hépatite B (VHB)
cancérogène • Virus de l’hépatite C (VHC) Toxines
pour l’homme • Virus herpétique associé au sarcome de Kaposi (KSVH) • Mélanges naturels d’aflatoxines
• Virus de l’immunodéficience humaine type 1 (VIH-1)
• Virus T-lymphotropique humain de type 1 (HTLV-1)
Bactéries • Helicobacter pylori Plantes • Noix d’arec
Groupe 2A Virus Parasites
probablement cancérogène • Papillomavirus humain (PVH) type 68 • Plasmodium falciparum (principal agent du paludisme humain)
pour l’homme • Polyomavirus de Merkel (MCV)
Virus Toxines
• Papillomavirus humain (PVH) types 26, 30, 34, 53, 66, 67, 69, • Toxines dérivées du Fusarium monoliforme (fumonisine B1 et B2, fusarine C)
70, 73, 82, 85, 97 • Ochratoxine A
• Papillomavirus humain bêta types 5 et 8 • Aflatoxine M1
• Polyomavirus BK (BKV) • Stérigmatocystine
Groupe 2B • Polyomavirus JC (JCV) • Cycasine (phytotoxine)
cancérogène possible • Virus de l’immunodéficience humaine type 2 (VIH-2) • Microcystine-LR (toxine de cyanobactéries)
pour l’homme
Parasites Plantes
• Schistosoma japonicum (bilharziose intestinale) • Extrait de Ginkgo biloba
• Extrait de feuille entière d’Aloe vera
• Fougère-aigle (Pteridium aquilinum)
• Poudre de racine de Hydrastis canadensis
Virus Toxines
• Papillomavirus humain (PVH) types 6 et 11 • Toxines de Fusarium graminearum, F. culmorum et F. crookwellense : zéaralénone,
• Papillomavirus humain bêta (à l’exception des types 5 et 8) déoxynivalénol, nivalénol et fusarénone X
et gamma • Toxines du Fusarium sporotrichioides : toxine T-2
Groupe 3 • Virus T-lymphotropique humain de type 2 (HTLV-2) • Citrinine (mycotoxine)
inclassable quant à • Virus Simien 40 (Polyomavirus SV40) • Cyclochlorotine (mycotoxine)
sa cancérogénicité • Virus de l’hépatite D • Lutéoskyrine (mycotoxine)
pour l’homme Bactéries • Extrait de Microcystis (cyanobactérie) Plantes
Parasites • Racine de la Garance des teinturiers (Rubia tinctorum)
• Opisthorchis felineus (douve du foie du chat)
• Schistosoma mansoni (bilharziose intestinale)
Adresse
51
Fiche 1 Déclaration d’utilisation d’agents biologiques pathogènes
Liste des agents biologiques pathogènes du groupe 2 Liste des agents biologiques pathogènes du groupe 3
Existence et affichage d’un règlement intérieur spécifique au L2. Existence d’un comité de suivi du L3.
Formation des personnels autorisés. Existence et affichage d’un règlement intérieur spécifique au L3.
L iste des agents exposés communiquée au médecin de prévention. Formation des personnels autorisés.
M ise à disposition des EPI adaptés. L iste des agents exposés communiquée au médecin de prévention.
Affichage des consignes de sécurité. M ise à disposition des EPI adaptés.
Affichage des conduites à tenir en cas d’accident d’exposition. Affichage des consignes de sécurité.
Affichage des procédures d’urgence en cas de contamination. Affichage des conduites à tenir en cas d’accident d’exposition.
Existence et affichage des procédures de décontamination des surfaces et Existence et affichage des procédures d’urgence en cas de contamination.
d’inactivation des effluents. Existence et affichage des procédures de décontamination des surfaces et
M ise en place d’une gestion des déchets par une filière agréée. d’inactivation des effluents.
M ise en place d’une gestion des déchets par une filière agréée.
E n l’absence d’un autoclave à double entrée, mesures compensatoires
* Type : B (bactérie), V (virus), C (champignon), P (parasite), PR (prion), LC (lignée cellulaire) permettant une gestion des déchets sécurisée.
53
Fiche 3 Organismes génétiquement modifiés - Dossier OGM - Informations utiles
Cheminement d’un dossier de déclaration ou de demande d’agrément Les acteurs : rôles et obligations
exploitant du laboratoire où l’OGM sera mis
Laboratoire sous DUO en œuvre : personne juridique, physique ou
morale, responsable des locaux confinés
Accusé de Délivrance où seront mis en œuvre les OGM (délégué
réception du récépissé régional, président d’université…).
pour du C1* d’utilisation
Cellule OGM confinés • s igner la déclaration simple d’utilisation ou de
du MENESR la soumission à agrément ;
Via l’application DUO, l’exploitant transmet à la Le délai complet d’instruction d’un dossier est de La demande d’agrément d’une utilisation
cellule OGM confinés du MENESR la déclaration 45 jours. confinée d’OGM de classe de confinement 3 ou 4
d’utilisation, comportant un dossier technique comprend également un plan d’urgence. Ce plan
décrivant les OGM devant être mis en œuvre. L’agrément d’utilisation est délivré pour une définit les modalités d’organisation, les méthodes
période de 5 ans maximum par arrêté du ministre d’intervention et les moyens nécessaires, y
Si le dossier est incomplet, le MENESR le met chargé de la recherche qui en informe le ministre compris en matière d’alerte et d’information,
en attente et adresse un courrier réclamant les chargé de l’environnement. que l’exploitant de l’installation met en œuvre
pièces manquantes. pour assurer la protection du personnel et de la
Dispositions relatives à l’agrément population.
Dès que le dossier est complet, le Ministère d’utilisation (groupes III et IV)
délivre au directeur des travaux de recherche un Pour information, ce plan d’urgence est transmis
récépissé. Dès sa réception, l’utilisation de l’OGM Via l’application DUO, l’exploitant transmet à la par le MENESR, après visa du ministre, à la mairie
peut être entreprise. cellule OGM confinés du MENESR la demande du lieu d’exploitation de l’OGM.
d’agrément d’utilisation. Pour des raisons de
La déclaration est limitée à 5 ans et n’est donnée confidentialité, le dossier technique décrivant De plus, lorsque l’agrément porte sur la première
que pour l’utilisation confinée décrite. les OGM devant être mis en œuvre ne peut être utilisation, la demande comprend un dossier
transmis que sous format papier. d’information destiné au public. Dès la délivrance
Dispositions relatives à l’agrément de l’agrément par le MENESR, l’exploitant
d’utilisation (groupes II, locaux non Si le dossier est incomplet, le MENESR le met transmet ce dossier au maire afin qu’il puisse
encore agréés) en attente et adresse un courrier réclamant les être affiché en mairie.
pièces manquantes.
Via l’application DUO, l’exploitant transmet à la
cellule OGM confinés du MENESR la demande
55
Fiche 4 Cultures cellulaires - Critères d’évaluation des risques
Les informations présentées ne concernent que • Recherche biomédicale • relatives aux éléments du corps humain
l’éthique des recherches ayant des implications Une recherche est qualifiée de « biomédicale » Des dispositions du code de la santé publique
en termes de risque biologique. lorsque la personne s’y prêtant est mise (CSP) soumettent à un régime de déclaration
Les recherches sur la personne englobent deux à contribution spécifiquement pour cette ou d’autorisation toutes les activités de
domaines, les recherches sur les éléments du recherche et notamment lorsque les préparation et de conservation des éléments
corps humain et les recherches biomédicales, prélèvements sortent du cadre du soin prévu, du corps humain pour les besoins des propres
et répondent de ce fait à des principes éthiques ou sont effectués en dehors du cadre du soin. programmes de recherche d’un organisme.
intégrés dans des cadres législatifs distincts, Article L. 1121-1 du CSP : « Les recherches Cette législation s’applique notamment aux
selon qu’il s’agit de l’un ou l’autre. En effet, un organisées et pratiquées sur l’être humain échantillons obtenus indirectement, par
même geste effectué pour un projet de recherche en vue du développement des connaissances le biais de laboratoires et établissements
sur des échantillons biologiques humains peut biologiques ou médicales […] sont désignées ci- collaborateurs (EFS…) ou d’hôpitaux ou par des
être classé différemment, selon les conditions après par les termes « recherche biomédicale » ». voies commerciales (sociétés commercialisant
dans lesquelles il est réalisé. les lignées cellulaires telles que l’ATCC).
Des échantillons obtenus dans le cadre d’une
Ces conditions et les démarches associées sont recherche biomédicale n’entrent dans le cadre Les seuls prélèvements non concernés sont ceux
décrites dans cette fiche. de la législation sur les éléments du corps de type cheveux, ongles, poils, dents…
humain que s’ils sont conservés après la fin de
L’accord du ministère de la Recherche sur
cette recherche biomédicale.
l’activité de prélèvement, de conservation et
Définitions d’utilisation d’éléments du corps humain et leurs
dérivés doit être obtenu, aval au cours duquel les
• Éléments du corps humain
Exigences réglementaires comités de protection des personnes 3 (CPP) sont
Par éléments du corps humain sont visés les • communes consultés sur les conditions d’information et de
organes, les tissus, les cellules, les lignées Les recherches sur la personne sont régies consentement des personnes. Ces assemblées
cellulaires, le sang ainsi que leurs dérivés, y par les lois relatives à la bioéthique de 1994 multidisciplinaires avalisent les recherches
compris l’ADN, l’ARN, les protéines… (révisées en 2011) ainsi que par la loi Huriet- effectuées sur des sujets humains qui leur
Sérusclat modifiée (révisée en 2012 par la loi sont soumises pour vérifier les conditions de
Toute recherche faisant intervenir des
Jardé). réalisation de celles-ci (exigences scientifiques
échantillons biologiques humains (prélèvement
et méthodologiques, éthiques).
de sang, de peau, prélèvement d’un « tube Le fait que ces recherches puissent donner
en plus » lors du soin, utilisation de déchets lieu à un traitement de données personnelles
opératoires…) doit répondre à la législation sur contraint également au respect de la loi
la conservation ou l’utilisation des éléments du Informatique, Fichiers et Libertés du 6 janvier
corps humain à des fins scientifiques. 1978 (modifiée en 2004) 2.
2
oir service C.I.L. du CNRS : http://www.cil.cnrs.fr/CIL/spip.php?article1411
V
3
Les comités de protection des personnes ou CPP ont été créés par la loi Huriet Sérusclat
57
Fiche 5 Recherche et bioéthique
• relatives aux recherches biomédicales En pratique au CNRS Les informations concernant la procédure CNRS
Selon les dispositions du CSP, une recherche ont un site dédié :
Lorsque le CNRS n’est pas l’hébergeur, il
biomédicale est autorisée à la fois par les CPP h t t p : // w w w. d g d r. c n r s . f r / m p r / p r a t i q u e /
conviendra de se rapprocher de la direction de
et l’ANSM. instructions/Ins_Jur/Huriet/huriet.htm
l’établissement partenaire.
La responsabilité de la recherche incombe Une fois la recherche biomédicale terminée, si
La cellule « Réglementation Bioéthique » de
alors à l’organisme promoteur, à savoir celui les échantillons sont conservés, le laboratoire
l’institut des sciences biologiques (INSB) répond
qui prend l’initiative de la recherche et qui en doit faire la déclaration d’une conservation des
aux questions des chercheurs concernés par ces
assure la gestion. échantillons au-delà de la fin de la recherche.
questions et les conseille dans leurs démarches :
Les personnes qui se prêtent à la recherche • l es recherches sur l’embryon et les cellules
http://www.cnrs.fr/insb/4.bioethique/ethique.
(sujets étudiés ou donneur d’échantillons) souches embryonnaires humaines
htm
doivent alors être protégées par une assurance Les demandes d’autorisation sont à effectuer
spécifique prise par le promoteur. • les éléments du corps humain par le responsable de la recherche et doivent
Lorsque cette démarche est réalisée par le CNRS, être signées par le chef d’établissement (au
• modifications réglementaires à venir la déclaration ou la demande d’autorisation CNRS, le délégué régional par délégation du
Les modifications récentes apportées par la loi de conservation et de préparation à des fins président).
Jardé tendent à donner un cadre législatif et scientifiques d’éléments du corps humain sont
réglementaire commun à toutes les recherches signées par le directeur de l’INSB, par délégation Les démarches nécessaires et les dossiers
sur l’homme. Les décrets et les arrêtés à paraître du président. Ces autorisations sont valables 5 sont téléchargeables sur le site de l’Agence de
doivent préciser de nombreux points. Après la ans et un rapport d’activité est à effectuer au Biomédecine :
parution de ces textes, le champ de cette loi bout de 5 ans. La demande doit être préremplie h t t p : // w w w . a g e n c e - b i o m e d e c i n e . f r /
couvrira ainsi : sur le site du MENESR : https ://appliweb.dgri. Recherche-sur-l-embryon
education.fr/appli_web/codecoh/IdentCodec.
1) les différents types de prélèvements pour
jsp
la recherche : de l’écouvillonnage salivaire
au recueil d’excrétas (urine…) ou de liquides • les recherches biomédicales
physiologiques (liquide céphalo-rachidien…), Lorsque le CNRS est le promoteur, les demandes
d’autorisation et d’avis éthique au CPP sont
2) toute recherche faisant participer la personne :
signées par le directeur de l’INSB, par délégation
étude de son comportement, de sa physiologie
du président.
comme l’imagerie de différents aspects
physiologiques (électro-encéphalogramme
magnéto-encéphalogramme…) ou anatomiques
3) des études épidémiologiques ou réalisées par
le biais de questionnaires.
La liste présentée ne peut être exhaustive en Quelle est la nature, l’origine, le type Quelles sont les étapes du protocole
raison de la multiplicité des situations et des de matériel biologique ? expérimental, sous PSM et hors PSM,
protocoles expérimentaux, des spécificités • M icroorganisme, tissu ou organe (exposition présentant des risques ?
(taille, nombre de PSM, équipements…) potentielle), culture cellulaire (primaire ou (inhalation -générations d’aérosols-, ingestion,
propres à chaque laboratoire confiné, des immortalisée)… éclaboussures, contact avec un animal,
agents biologiques manipulés… Elle vise à inoculation, transmission percutanée ou
• H umain, animal, végétal
simplifier l’évaluation des risques pour les oculaire…)
manipulateurs et à faciliter leur réflexion. • S tatut de l’agent biologique pathogène :
sauvage / OGM / MOT • Possibilité de substitution
• G roupe de risque (1 à 4) • Confinement d’un équipement
> Voie de contamination • Port d’EPI supplémentaires
> Existence d’un traitement ou d’une prophylaxie
• Réduction des temps d’exposition potentielle
> Facilité de propagation dans l’environnement par optimisation des protocoles
• D ose infectieuse
• Évolution possible de sa transmissibilité Le personnel a-t-il connaissance
• Résistance à un traitement (antibiotique par des risques et a-t-il été formé ?
exemple) Est-il habilité par le directeur
• S ensibilité/résistance à la température, aux d’unité ?
produits désinfectants
• Persistance/stabilité dans le milieu ambiant D’autres personnes (hors expérimen-
• Concentration d’utilisation et quantité manipulée tateurs) peuvent-elles être exposées ?
59
Fiche 6 évaluation du risque biologique : questions/éléments à prendre en compte
Dans un laboratoire L1, le matériel biologique • connaître les consignes de sécurité et la >u
ne suspension de micro-organismes ne
manipulé n’est pas pathogène. Il s’agit par conduite à tenir en cas d’accident, doit jamais être mélangée par aspirations et
conséquent d’un laboratoire standard, séparé des refoulements successifs à travers une pipette
• n e pas boire, manger, fumer, se maquiller, et chassée brutalement,
autres locaux par au moins une porte, et ayant
les caractéristiques suivantes : • n e pas décapsuler les crayons feutre avec les > il
est recommandé de faire s’écouler les
dents, liquides le long de la paroi du récipient, sous la
• u n espace convenable pour chaque
manipulateur, • d ésinfecter les plans de travail avant et après surface du liquide à remettre en suspension.
manipulation et après toute contamination, • u tiliser des tubes bouchés lors de centrifugations,
• d es surfaces lisses (murs, sols, paillasses),
imperméables, faciles à nettoyer et résistantes • recouvrir la paillasse d’un papier absorbant, • n e pas stocker d’animaux non concernés par
aux agents de nettoyage et de désinfection, • s e laver les mains avant et après manipulation, l’expérience en cours,
• u ne absence d’endroit difficilement accessible • p orter obligatoirement une blouse et les EPI • d ans le cas où des OGM du groupe 1 sont
au nettoyage (exemple : plinthes), adaptés conformément au tableau 9, manipulés :
• u n évier ou lavabo pour permettre le lavage des • u tiliser dans la mesure du possible du matériel >d
écontaminer les équipements (centrifugeuse,
mains, jetable, étuve…) avant leur sortie du local,
• u n vestiaire. • é viter l’emploi d’aiguilles et de matériel en verre, > i nactiver le matériel contaminé et les déchets ;
Un autoclave peut être placé dans le même si l’inactivation est effectuée à l’extérieur
• récupérer les aiguilles et matériels coupants dans
bâtiment, notamment en cas de production de du local, transporter le matériel dans un
une boîte spéciale imperforable « safetybox » ;
déchets issus d’OGM du groupe 1. conteneur étanche et fermé.
ne pas recapuchonner les aiguilles,
Aucun équipement spécial de confinement n’est • n e pas pipeter à la bouche, utiliser un système
exigé. d’aspiration mécanique,
61
Fiche 8 Laboratoires confinés de niveau de sécurité biologique 2