C’est une idée, de ne pas ordonner les chapitres dans le livre par ordre
chronologique d’écriture mais de rebrasser, à condition – il me semble – de
laisser les numéros de chapitres tels quels. On peut faire flèche de tout bois,
y compris des animaux sauvages qui vivent près de nous à ras de béton.
Synonymes de poseur, je pose ça là : affecté, esbroufeur, frimeur, pédant,
snob, m’as-tu-vu, avantageux, plastronneur, fanfaron, bêcheur, pontife,
minaudier, prétentieux, compassé.
Des titres de gloire. Embrayeurs. Les doigts sur le clavier ont besoin de
déclics.
Ça pourrait avoir de la gueule, ce livre composé de façon rigoureuse à partir
de chapitres (quadrilatères) coupés de leur chronologie, mais en gardant les n°
d’opus. La question non résolue consiste à déterminer que faire des doublons
(donc des quadrilatères à cinq ou six côtés).
19:02 Publié dans Fall in Love, Fièvre de nombres, lactations : déSastre | Lien
permanent | Commentaires (0)
17 septembre 2016
Ce matin, je découvre l'existence d'un forum Facebook aussi hétéroclite que foisonnant,
semble-t-il, “Sur les traces de Robert Walser”. Quelqu'un a-t-il étudié l'importance du pas
— comme du soulier — chez Robert Walser ? L'an prochain, fêtera-t-on le
centenaire de Der Spaziergang ? Me mettrai-je enfin un jour à reprendre Memory of Snow
and of Dust pour y débusquer la figure de Walser (et les échos des microgrammes
dans Mouroir) ?
07:19 Publié dans Fall in Love, MOTS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
Les yeux explosés, d'avoir trop écrit, ou lu, ou d'écrire encore, d'avoir encore à écrire,
il leva les yeux de cet écran, cet énième écran, et de cet énième accent aigu. Il lui
semblait que son cerveau était à l'arrêt, en prise avec quelque chose de nouveau, peut-être
une vieillesse acceptée. Un vers de Mallarmé, peut-être, mais la barque de Charon n'avait
pas grand rapport avec ce souvenir.
Parfois, en se regardant dans le miroir, il se trouvait blême, et d'autres fois rougeaud ou
bistre.
Il n'oublait pas d'où il venait, de Gouy-les-Groseillers. Il lui avait fallu refaire le chemin,
passer par-dessus de longues années d'amnésie pour réapprendre cela, aussi banal et terne
que ce fût, et pour s'en réapproprier les mots. D'ailleurs, encore aujourd'hui, il lui arrivait
de vérifier après avoir hésité à mettre un i après le double l de groseillers. On écrit, oui,
mais on n'écrit jamais assez.
Les yeux explosés, d'avoir trop réfléchi (à son teint), il leva les yeux, chercha dans le ciel
le vol de grues qu'il entendait par hallucination. Il devait chercher sa vie dans les
interstices. Il le ferait.
Écrire encore, d'avoir encore à écrire, autant de plis par où se perd la voix, que l'on
retrouve peut-être, au bout du chemin. Trop de peut-être. Il la retrouverait.
11:05 Publié dans Fall in Love, La 42e Clandestine, Les Murmures de Morminal | Lien
permanent | Commentaires (0)
1. Non.
2. Oui, j'ai une armoire à pharmacie.
3. Non.
4. Difficile à dire si on n'est pas au pied du mur.
5. Je me pose souvent la question du sens de ma vie ?
6. Le dernier voyage que j'ai fait, si on parle de l'Écosse, par exemple, je ne sais
comment on l'a choisi — en famille, surtout dans l'idée de faire voir du pays
(étranger) aux enfants.
7. À la sauvette, et je ne suis jamais devenu fumeur.
8. Je faisais souvent craquer les articulations de mes doigts quand j'étais jeune — plus
jamais.
9. Mal.
10. Non, pas d'argent de poche quand j'étais enfant ou adolescent.
Ces sabots, comme tout soulier, comme toute paire de souliers, ont une histoire. Je les ai
achetés une bouchée de pain, l'été 2009, à Dax, les ai ensuite portés, même à l'Université
mais jamais pour faire cours. Ils se sont très lentement, progressivement usés, abîmés...
toutefois increvables.
Le pied se rappelle
la forme du sabot, que la prose
convoque, obsolète autant qu'oblique.
22:11 Publié dans Fall in Love, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 04 mai 2014
Filandreux
J'ai préparé et lavé les asperges (loudunoises) pour le déjeuner. Vingt-deux asperges,
la filandre n'a pas suivi le couteau, ergo elles ne sont pas filandreuses.
Puis je pars à pied jusqu'à la boulangerie.
Souvenirs d'Oxford — The Philanderer and Firkin. (Mais c'était dans un coin où je
n'allais quasi jamais.)
10:50 Publié dans Fall in Love | Lien permanent | Commentaires (0)
Moi aussi,
D'une certaine façon.