ℕ = {0,1,2, … . },
servant au dénombrement.
𝑎 + 𝑥 = 𝑏, 𝑎, 𝑏 ∈ ℕ,
La lettre ℤ est l’initiale du mot allemand « Zahl » qui signifie « nombre » en allemand.
𝑎𝑥 = 𝑏, 𝑎, 𝑏 ∈ ℤ
𝑝
Tout nombre rationnel , où 𝑝 ∈ ℤ, 𝑞 ∈ ℤ∗ , peut s’écrire comme un développement décimal
𝑞
limité de la forme :
𝑝
= 𝛼0 , 𝛼1 𝛼2 … 𝛼𝑛
𝑞
ou bien un développement décimal illimité périodique (c’est à dire qu’à partir d’un certain
rang, un bloc de
où 𝛼0 ∈ ℤ, 𝛼1 , 𝛼2 , … 𝛼𝑛 , 𝛽1 , 𝛽2 , … , 𝛽𝑚 ∈ {0,1,2, . . . ,9}.|
La réciproque de cette assertion est vraie aussi : Tout nombre qui s’exprime sous la forme
d’un développement
Ainsi, les nombres rationnels sont les nombres dont le développement décimal est
limité ou illimité périodique.
Exemples :
3
1) 𝑥 = (forme fractionnaire de 𝑥).
4
4) 𝑥 = 7,8 513
⏟ 513
⏟ 513
⏟ …. (expression de 𝑥 sous forme de développement décimal
illimité périodique).
On a:
En multipliant les deux membres de l’égalité (1) par 103 (3 représente le nombre de
décimales de la période), on trouve :
78435
et donc 𝑥(104 − 10) = 78435, c’est-à-dire 𝑥 = .
9990
78435 581
L’expression de 𝑥 sous forme fractionnaire est : 𝑥 = , ou encore 𝑥 = , après
9990 74
simplification.
Les nombres décimaux sont des rationnels, dont le dénominateur peut s’écrire
comme une puissance de 10. Leur développement décimal alors donc limité.
L’ensemble des nombres décimaux est donc
𝑛
𝐼𝐷 = { , 𝑛 ∈ ℤ, 𝑝 ∈ ℕ}.
10𝑝
1 25 25 2 2.2 4
Exemples : = = , = = .
4 4.25 102 5 5.2 10
L’ensemble des nombres réels ℝ introduit pour résoudre, entre autres, les équations
de la forme :
𝑥 2 = 2.
En effet, le nombre √2 ∉ ℚ (√2 est défini comme la solution de l’équation 𝑥 2 = 2).
Pour montrer cette affirmation, nous raisonnons par l’absurde. Nous supposons donc
𝑝
qu’il existe 𝑝 ∈ ℤ, 𝑝 ∈ ℤ∗ , tels que √2 = , où 𝑝 et 𝑞 sont premiers entre eux
𝑞
(PGCD(𝑝,𝑞) = 1). On a
𝑝 2
√2 = ⇒ √2𝑞 = 𝑝 ⇒ (√2𝑞) = 𝑝2 ⇒ 2𝑞2 = 𝑝2 .
𝑞
L’égalité 2𝑞 = 𝑝2 signifie que 𝑝2 est pair et donc 𝑝 est pair. Il existe alors un
2
entier 𝑘 tel que 𝑝 = 2𝑘. En remplaçant cette valeur de 𝑝 dans l’égalité 2𝑞2 = 𝑝2 , on
trouve 2𝑞2 = 4𝑘 2 , c’est à dire 𝑞2 = 2𝑘 2 . D’où 𝑞2 est pair et par suite 𝑞 est pair. On
vient de prouver que l’entier 2 est un diviseur commun de 𝑝 et 𝑞, ce qui est absurde
car PGCD(𝑝,𝑞) = 1. Donc, l’hypothèse de départ √2 ∈ ℚ est fausse et par conséquent
√2 ∉ ℚ .
Notons que :
ℕ ⊊ ℤ ⊊ 𝐼𝐷 ⊊ ℚ ⊊ ℝ,
Un nombre irrationnel est donc un nombre qui admet un développement décimal illimité
non périodique.
Exemple : √2 = 1,41421356237. .. .
Exercices :
En déduire que √𝑛 est un entier si n est un carré parfait et √𝑛 est un irrationnel, sinon.
(De cet exercice, on déduit directement que √2, √3, √5, √6,…. sont irrationnels).
3. Propriétés de l’ensemble ℝ.
B) ℝ est totalement ordonné, car ℝ possède une relation d’ordre totale (relation usuelle
sur ℝ), notée , qui vérifie (par définition) les propriétés suivantes :
1. ∀x, y ∈ ℝ, 𝑥 ≤ 𝑦 ou 𝑦 ≤ 𝑥.
2. ∀ 𝑥 ∈ ℝ, 𝑥 ≤ 𝑥, (réflexivité de ≤).
3. ∀ 𝑥, 𝑦, 𝑧 ∈ ℝ, 𝑥 ≤ 𝑦 et 𝑦 ≤ 𝑧 ⇒ 𝑥 ≤ 𝑧, (transitivité de ≤).
4. ∀ 𝑥, 𝑦 ∈ ℝ, 𝑥 ≤ 𝑦 et 𝑦 ≤ 𝑥 ⇒ x = y, (antisymétrie de ≤).
Notations :
1. 𝑥 ≤ 𝑦 se note aussi 𝑦 ≥ 𝑥.
2. 𝑥 ≤ 𝑦 et 𝑥 ≠ 𝑦 se note x < y ou y > x.
Propriétés :
C) ℝ est valué.
ℝ est muni d’une application valeur absolue (on dit que ℝ est valué) définie comme suit :
1. |𝑥| = 0 ⟺ 𝑥 = 0.
2. |𝑥𝑦| = |𝑥||𝑦|, ∀𝑥, 𝑦 ∈ ℝ.
3. |𝑥 + 𝑦| ≤ |𝑥 | + |𝑦|, ∀𝑥, 𝑦 ∈ ℝ (inégalité triangulaire).
1. ∀𝑥 ∈ ℝ, − |𝑥| ≤ 𝑥 ≤ |𝑥|.
2. |𝑥| = 𝑎 ⟺ 𝑥 = 𝑎 𝑜𝑢 𝑥 = −𝑎 .
3. |𝑥| ≥ 𝑎 ⟺ 𝑥 ≥ 𝑎 𝑜𝑢 𝑥 ≤ −𝑎.
4. |𝑥| ≤ 𝑎 ⟺ −𝑎 ≤ 𝑥 ≤ 𝑎.
Soit 𝐴 ⊂ ℝ, 𝐴 ≠ ∅.
∀x ∈ A, x ≤ M.
Notons donc que si M est un majorant de A et il existe un réel M’ tel que M ≤ M’, alors M’
est aussi un majorant de A.
Si l’ensemble des majorants de A est non vide, on dit que A est majoré.
∀x ∈ A, m ≤ x.
Notons donc que si m est un minorant de A et il existe un réel m’ tel que m’ ≤ m, alors m’
est aussi un minorant de A.
Si l’ensemble des minorants de A est non vide, on dit que A est minoré.
1
∀ 𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑛 ≥ 1 et donc 0 < ≤ 1, ∀ 𝑛 ∈ ℕ∗ . Donc A est majoré par 1 et minoré par 0.
𝑛
D’où A est borné.