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1
SIGLES ET ACRONYMES
ANPEC: Agence nationale de promotion de l'emploi et des
compétences
CDD : Contrat à Durée Déterminée
CDI : Contrat à Durée Indéterminée
CE : Comité d’Entreprise
CV : Curriculum Vitae
DG : Directeur Général/Direction Générale
GPC : Gestion prévisionnelle des carrières
GPE : Gestion Prévisionnelle des Emplois
GPEC : Gestion Prévisionnelle des Emplois ET des Compétences
ISO : International Organization
for Standardization (Organisation internationale de
normalisation).
PDG : Président-directeur Général
PESTEL: Politique, Économique, Social, Technologique,
Écologique, ET Légal
PME : Petites ET Moyennes Entreprises
RH : Ressources Humaines
RPS : Risques Psycho-sociaux
RRH : Responsable Ressources Humaines
RSE : Responsabilité Sociale de l’Entreprise
2
SMIC : Salaire minimum interprofessionnel de croissance
SMIG : Salaire minimum interprofessionnel garanti
TAM : Technicien et agent de maitrise
VAE : Validation des Acquis de l’Expérience
Introduction générale
3
Cette notion s'inscrit pleinement et concrètement dans une
rupture avec les représentations et définitions du travail
prescrites dans la logique Taylorienne.
1
Gestion des ressources humaines.
4
Plus concrètement, la GPEC consiste, à partir d'une stratégie
définie en termes d'objectifs, à élaborer des plans d'actions
destinés à neutraliser de façon anticipée les inadéquations
quantitatives et/ou qualitatives entre les besoins futurs
(emploi) et les ressources humaines (compétences
disponibles).
La GPEC n'est donc pas la gestion des ressources humaines
comme telle, mais elle définit le cadre et les relations à partir
desquels les différentes activités de gestion des ressources
humaines vont pouvoir s'organiser.
Deux éléments sont indispensables à la réussite d'une gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences 2 :
Une volonté politique exprimée en objectifs clairement
définis ;
Un ensemble de moyens organisationnels, techniques,
méthodologiques, budgétaires, et humains.
La logique générale du dispositif de la GPEC s'articule
donc autour d'une démarche, d'un ensemble d'outils et de
structures.
En tant que discipline, la GRH, fait l’objet de
conceptualisations différentes qui évoluent dans le temps, sous
le double effet des connaissances produites dans les autres
2
Claude Fluk, management des compétences en pratique, Gereso édition, 2017.
5
domaines de la gestion, et des évolutions de l’environnement
des entreprises.
3
Good, C. D., & Georges, L. (2003). HR Practices and Corporate Performance: A Study of the Social
Audit. Accounting Auditing Control, 9(2), 151-170.
7
Figure 1 : GRH et Performance de l’organisation
8
Selon la figure 1, on peut dire que quand un employé intègre
pour la première fois une organisation, il arrive avec un certain
nombre de prérequis en l’occurrence attitudes, connaissances,
habilités et il se trouve face à des compétences requises.
En effet, il doit y avoir une compatibilité entre ce que
l’employé possède et ce que l’organisation nécessite,
l’équilibre de concordance entre ces deux aspects permet de
réaliser la performance au travail, et c’est le premier pilier du
bon fonctionnement de toute organisation.
De surcroît, l’employé en tant qu’individu arrive aussi avec
des traits, des valeurs, des perceptions, des besoins et demande
d’être motivé, cette fois il se trouve face à un climat
organisationnel, et toute une philosophie de gestion de
l’entreprise. Par conséquent, le deuxième équilibre cette fois,
réside dans la compatibilité entre ses attentes, aspirations,
perceptions… et ce climat organisationnel, une fois réalisé cet
équilibre, l’employé est satisfait et épanoui dans son travail.
On peut appréhender cette figure comme un ensemble
d’équations permettant une cohérence entre les objectifs
propres de l’employé et ceux de l’organisation.
Et donc la GRH doit assurer cette concordance entre ces deux
axes, d’une part la satisfaction des employés et d’autres part
leurs performances, à travers un certain nombre d’activités
9
(recrutement, formation, amélioration des conditions de
travail), tout simplement, parce que ceci se répercutera
positivement sur la performance économique de l’organisation
et sur sa productivité.
Ce cours d’initiation à la GRH s’adresse aux étudiants de la
troisième année de la licence fondamentale pour les aider à se
familiariser peu à peu avec la démarche de management des
ressources humaines et de compétences et de leurs
problématiques.
Le contenu de ce cours est élaboré de façon à préparer
l’étudiant à assimiler les fondements de la GRH, du
management des compétences et plus particulièrement la
démarche de la gestion prévisionnelle des emplois et de
compétences (GPEC).
Il permettra aux étudiants de comprendre l’objet, la finalité,
les concepts de base, les méthodes ainsi que la démarche de la
GRH.
11
CHAPITRE I : LES FONDEMENTS DE LA GRH
12
La gestion des ressources humaines vise des objectifs
explicites et implicites :
Objectifs explicites :
Attirer des candidats qualifiés.
Maintenir dans l’entreprise les employés fournissant un
rendement satisfaisant.
Favoriser le développement des employés dans
l’entreprise par la pleine utilisation de leurs compétences.
Objectifs implicites :
Accroître la productivité du travail ;
Améliorer la qualité de vie au travail ;
Et assurer le respect du cadre juridique.
Ce premier chapitre s’assigne donc l’objectif d’analyser les
fondements de la GRH : définitions, évolution, enjeux et
objectifs avant d’entamer, dans un deuxième chapitre, la
démarche du management des compétences.
13
1.1. Approche conceptuelle de la gestion des ressources
humaines
4
Igalens J., Roussel, P. (1998). Méthodes de recherche en Gestion des Ressources Humaines, Paris: Editions
Economica, collection Recherche en Gestion.
14
Cette section présentera les différents concepts de la discipline
en fonction de l’évolution des pratiques de la GRH dans les
organisations.
15
plan qualificatif. En effet, la GRH s’articule autour de deux
variables:
16
De promouvoir et de réaliser une meilleure allocation des
ressources (adéquation compétences-emplois) ;
De mobiliser les potentiels de chaque salarié et fédérer
les aspirations et les engagements individuels et collectifs
autour du fonctionnement et du développement de
l’organisation.
5
EricCampoy et all, Gestion des ressources humaines, Ed Pearson, 2011, p3.
17
- Enfin, la troisième phase, qui s’étend de 1980 à
aujourd’hui, est marquée par une utilisation intensive des
concepts et modèles tirés du courant des « stratégies
d’entreprise » et est progressivement qualifiée de gestion
stratégique des ressources humaines : Gestion des
Compétences.
19
1.1.3. L’évolution du contenu de la GRH :
21
A. Gestion de l’emploi:
B. Flexibilité:
C’est la capacité de l’entreprise à s’adapter à toutes les
fréquentes évolutions voulues ou subies et à évoluer en
maintenant sa cohésion. Et surtout la capacité de l’entreprise à
22
s’adapter à une évolution de plus en plus rapide et
imprévisible de ses compétences.
23
CHAPITRE II : LE MANAGEMENT DES
COMPETENCES
24
Etymologiquement, compétence vient du latin qui signifie « ce
qui va avec ». Elle est considérée comme un gyroconcept (un
terme polysémique) (Pemartin, D, 1999).
25
externes dans des situations relevant d'un contexte
professionnel (Le Boterf, 1994).
26
Un « savoir- combiner »; le salarié doit pouvoir sélectionner,
organiser et employer les éléments nécessaires parmi ceux
qu’il a appris pour réaliser une activité.
Un « savoir- transférer »; la compétence doit pouvoir
s’adapter aux différentes situations.
Un « savoir-faire éprouvé et reconnu »; pour qu’une
compétence soit considérée commeacquise, elle doit être
testée dans des cas concrets.
Selon le même auteur les compétences sont la résultante de
trois facteurs :
Le « savoir- agir », qui suppose de savoir combiner et
mobiliser des ressources pertinentes ; il s’agit des
ressources intellectuelles.
Le « vouloir- agir », qui se réfère à la motivation de
l'individu et au contexte plus ou moins incitatif ; il s’agit
des ressources psychologiques.
Le « pouvoir- agir », qui renvoie à l'existence d'un contexte,
d'une organisation de travail, de choix de management, de
conditions sociales qui rendent possibles et légitimes la
prise de responsabilité et la prise de risques de l'individu; il
s’agit des ressources managériales.
27
2.1.3. L’approche de Philippe Zarifian
Pour Philippe Zarifian (199), la compétence comprend trois
dimensions :
une attitude de prise d'initiative et de responsabilité
face aux situations dont l'individu ou le groupe a la
charge et auxquels ils se confrontent, en visant la
réussite de leur action.
des savoirs d'action qui expriment l'intelligence
pratique de ces situations et s'appuient sur la
mobilisation de l'expérience et de connaissances
acquises en formation,
l'existence, le développement, la consolidation et la
mobilisation de réseaux d'acteurs qui contribuent
directement à la prise en charge des situations ou
apportent un soutien.
29
On peut dire que les aptitudes et traits de personnalité
permettent de caractériser les individus et d’expliquer la
variance de leurs comportements dans l’exécution de tâches
spécifiques, alors que les compétences concernent la mise en
œuvre intégrée d’aptitudes, de traits de personnalité et aussi de
connaissances acquises, pour mener à bien une mission
complexe dans le cadre de l’entreprise qui en a changé
l’individu, et dans l’esprit de ses stratégies et de sa culture.
30
Elles sont différentes également des conduites intelligentes qui
se succèdent dans le temps sans lien réel entre elles, alors
qu’une compétence est un ensemble de conduites organisées,
au sein d’une structure mentale, elle aussi organisée et
relativement stable, et mobilisable à la demande.
31
Le concept de compétence est donc associé à l’analyse des
activités professionnelles et à l’inventaire de ce qui est
nécessaire pour bien mener les missions qu’elles impliquent.
32
2.2.1. Les types de compétences à identifier
Il y a plusieurs points d’entrée dans la démarche
d’identification des compétences, plusieurs façons de
considérer la compétence, sur lesquelles l’entreprise va se
positionner :
Compétences acquises/ competences requises
Compétences utiles aujourd’hui/ nécessaires demain
Compétences individuelles/ compétences collectives
33
Mais le salarié pourra avoir aussi des compétences en dehors
de cet emploi, acquises dans son expérience antérieure, et peu
ou pas utilisées.
34
2.2.2. Cartographie des compétences
C’est un outil se présentant sous forme de tableau à double
entrée, permettant de croiser les compétences requisesdans un
périmètre donné (un atelier, une agence, etc.) et les
compétences détenues par les salariés actuels.
Le croisement permet de mettre en évidence, à l'usage de
l'encadrement, des points forts et des points faibles.
Par exemple, il permettra de constater qu'une compétence n'est
détenue au bon niveau que par un seul salarié, ce qui peut
poser des problèmes en cas d'absence ou de démission.
La norme ISO7 9001-2000 appelle cet outil un « diagramme de
polyvalence ».
Il permet d'orienter les actions de formation, par exemple dans
le cas évoqué pour faire acquérir la compétence à un second
salarié.
8
Guy Le Boterf , Construire les compétences individuelles et collectives, éd Eyrolles,2015
36
chacune d’entre elles (ce qui est souvent le cas des équipes
autonomes), ou des compétences clefs (ou organisationnelles),
qui constituent le cœur du métier de l’entreprise et lui donnent
un avantage concurrentiel.
La compétence individuelle peut être définie comme «
un ensemble relativement stable et structuré de pratiques
maitrisées, de conduites professionnelles et de
connaissances, que des personnes ont acquis par la
formation et l’expérience et qu’elles peuvent actualiser
sans apprentissage nouveau, dans des conduites
professionnelles valorisées par leur entreprise ».
Pour Le Boterf, La compétence n’est pas un état, c’est un
processus… l’opérateur compétent est celui qui est capable de
mobiliser, de mettre en œuvre de façon efficace les différentes
fonctions d’un système où interviennent des ressources aussi
diverses que des opérations de raisonnement, des
connaissances, des activations de la mémoire, des
évaluations, de capacités relationnelles ou des schémas
comportementaux
37
stratégique. La compétence d’un individu, n’existe que
lorsqu’elle est mise en œuvre. Elle s’exprime dans une
situation de travail.
38
-La compétence est une construction de nature combinatoire ;
les compétences sont organisées en unités coordonnées pour la
réalisation d’un objectif.
40
Dans la grande majorité des cas, les entreprises entrent dans la
démarche par l’identification des compétences requises, pour
un poste à pouvoir, pour s’adapter aux évolutions futures, pour
fonctionner en groupe.
41
Il faut bien distinguer les méthodes dont l’objectif est de
décrire les activités, les missions, les responsabilités
inhérentes au poste décrit et celles qui permettent de préciser
directement les qualités requises pour exercer correctement
ces activités, remplir ces missions et assumer ces
responsabilités10.
10
- Leboyer C-L., La gestion des compétences, , les éditions d’organisation, 1996, p.53.
42
L’observation simple ne permet pas de recueillir des
informations sur la difficulté ou sur l’importance de telle ou
telle tâche.
44
Toutefois, comme dans les deux cas précédents, les résultats
obtenus sont subjectifs, en ce sens qu’ils dépendent à la fois de
l’interviewer et de l’interviewé.
45
un entretien classique. Elle requiert évidemment une analyse
de contenu des incidents répertoriés.
48
l’avancement dans leur poste, leur carrière ou leur projet
professionnel.
L'évaluation présente de nombreux avantages, tant pour le
collaborateur que pour son manager:
- reconnaissance de ses performances et évolution de
carrière pour le premier ;
- aide à la gestion de la formation et des rémunérations,
stratégie et compétitivité de l'entreprise pour le second.
49
- Les signes : permettent de mesurer des aptitudes (tests
d’intelligence générale) et de décrire la personnalité.
- Les échantillons (appelés aussi « tests de situation»):
permettent d’évaluer la capacité d’un individu à se
comporter dans des situations sociales – sa compétence
sociale.
- Les références : permettent d’observer les
comportements antérieurs afin de prédire les
comportements à venir de l’individu.
- Les centres d’évaluations («Assessment Centers»):
permettent d’évaluer le potentiel, les qualités, voire les
capacités de développement individuel afin de prendre
des décisions de recrutement interne ou externe, ou
encore de gestion de carrière.
Les signes
Ils sont obtenus au moyen de « tests » abstraits qui
correspondent à des dimensions psychologiques identifiées
grâce à de nombreuses recherches et analyses factorielles, et
qui permettent de mesurer des aptitudes et de décrire la
personnalité.
Ils peuvent être utilisés, d'une manière très générale, pour tout
type de décision et de bilan individuels.
50
Les activités mises en jeu dans ces tests, ou les questions qui y
sont posées, sont souvent très différentes des activités et des
conduites propres à la vie professionnelle.
51
Les tests d’intelligence générale mesurent une aptitude
fondamentale, liée directement à la fois à la performance, et à
la capacité d’un individu à tirer parti des expériences qu’il
traverse pour construire des compétences. En d’autres termes,
plus un individu est doué d’intelligence et plus facilement il
arrivera à enrichir son portefeuille de compétences au fil des
expériences auxquelles il est confronté.
Beaucoup d’autres tests mesurent des aptitudes plus pointues,
notamment l’aptitude verbale, qui est largement tributaire du
niveau scolaire, l’aptitude numérique, le raisonnement
spatiale, et également des aptitudes motrices comme la
dextérité des mouvements des doigts, la coordination bi-
manuelle etc. Ils ne doivent être utilisés que si l’analyse de
poste a montré que ces aptitudes jouent un rôle clé dans
l’activité professionnelle elle-même ou dans l’acquisition de
compétences nécessaires à cette activité.
La troisième catégorie de tests a pour objectif la description de
la personnalité.
52
professionnelle, il est possible de l’évaluer en utilisant un
questionnaire, et cette évaluation fournit des données valides,
en ce sens qu’elles prédisent effectivement la réussite
professionnelle.
Ceci à condition que le questionnaire utilisé soit bien construit
et notamment qu’il ne comporte pas un nombre de questions
trop faibles pour évaluer chaque dimension : dix items pour
chaque score correspondant à un trait de personnalité
indépendant représente un minimum.
Les échantillons
Ce sont des exercices aussi proches que possible de la réalité
professionnelle.
Ils sont construits de manière à pouvoir évaluer objectivement
les compétences mises en œuvre face aux tâches qu'ils
impliquent. Ils doivent être élaborés spécialement pour chaque
poste ou groupe de postes.
Ces échantillons peuvent aller du simple et classique essai
professionnel à des méthodes beaucoup plus longues.
Les « échantillons » sont des situations simplifiées, qui se
déroulent dans une période de temps réduite, et qui sont
proches des activités professionnelles clés - donc qui en
constituent des échantillons.
53
Depuis leur création après la seconde guerre mondiale, de
nombreux tests sont élaborés :
- Tests de groupe : Il s’agit, en général, de groupes
constitués de personnes de niveau scolaire et de fonctions
homogènes, et qui ne se connaissent pas avant le test. Ils
sont chargés d’effectuer en commun un travail précis.
Leur tâche est choisie de manière à ce qu’elle n’avantage
aucun des membres du groupe, même si de ce fait, elle
n’a aucun rapport avec le poste envisagé.
54
son travail, l’initiative, l’esprit de décision, la capacité à
déléguer et la flexibilité.
55
Il est facile d'en faire un échantillon, avec trois éventualités
possibles :
56
• une compétence existante peut être restée inconnue de la
hiérarchie, donc non sollicitée et réputée non présente.
57
L’idée de base est la suivante : un ensemble de données
biographiques est traité par analyse factorielle ce qui permet
de regrouper les comportements, les choix d’activité de loisirs,
la participation ou l’absence de participation à des groupes et
associations, etc., afin de dégager les dimensions, donc les
compétences, qui les justifient.
58
La connaissance, par le manager, de l’état des compétences au
sein de son entreprise est un outil déterminant pour lui
permettre de conduire sa politique de gestion des ressources
humaines et prévoir son budget en terme d’actions de
formation.
59
• Type de compétence et niveau requis attendus
par activité ;
60
La partie fondamentale des centres d’évaluation consiste à
définir les « dimensions » qui seront mesurées par le centre et
qui doivent permettre de juger les qualités managériales des
cadres examinés.
Pour ce faire, l’organisateur du centre d’évaluation réalise une
analyse de poste dont l’objectif consiste à préciser les «
dimensions » requises pour tenir efficacement le ou les postes
considérés.
L’expérience montre que ces dimensions sont ou bien des
compétences ou bien des aptitudes ou encore des traits de
personnalité. La variété des objectifs des centres d’évaluations
explique la diversité des méthodes utilisées, méthodes qui
appartiennent à toutes les catégories décrites jusqu’ici.
61
D'une manière générale, les centres d'évaluation ont un
contenu flexible, adapté à l'organisation, au secteur et aux
postes considérés.
62
CHAPITRE III : LA DEMARCHE DE LA GESTION
PREVISIONNELLE DES EMPLOIS ET DES
COMPETENCES (GPEC)
63
face au marché et d’élaborer et de mettre en œuvre un projet
d’évolution professionnelle.
64
3.1.1. Emergence et évolution de la notion GPEC
La GPEC n’est pas une notion récente. Depuis plusieurs
décennies, les entreprises cherchent à prévoir leurs besoins et
leurs ressources à court, à moyen et à long terme.
Les années 70, vont être axées sur la gestion des carrières.
65
Il s’agit de mesurer, d’analyser et réduire les écarts entre ce
qui avait été prévu et le réalisé, entre les besoins et les
ressources disponibles.
12
LABRUFFE A., (2007), 60 tableaux de bord pour la gestion des compétences, choix et construction des
référentiels de compétences, édition AFNOR, p.51
13
Dietrich A. et al, le management des compétences, édition Vuibert, 2010.
66
modèles de gestion prévisionnelle étaient constitués sur une
base purement numérique se limitant à ce qui est calculable,
ils interviennent essentiellement dans la gestion économique
des effectifs, en essayant de calculer le nombre de personnes
nécessaires par niveau de qualification, en s’appuyant sur des
modèles de planification stratégique.
67
Maintenir ces compétences, une fois développées,
au sein de l’entreprise.
69
Années 1980 : développement de la Gestion
Prévisionnelle des Emplois (GPE)
16
Babore X., La gestion des ressources humaines, Cahiers français, n°263, Juillet-Septembre, 1993.
70
L’approche effectif / classification / poste de la GPE était trop
quantitative pour être adaptée à des entreprises soumises à des
évolutions de plus en plus rapides.
71
De nombreuses entreprises, aussi bien dans le secteur
industriel que dans celui des services, engagent alors des
négociations sur la GPEC ou introduisent une orientation
qualitative dans les accords de GPE existants.
72
Anticiper l’adaptation de l’emploi et des compétences a pour
principal objectif d’éviter les licenciements en traitant les
problématiques en amont.
A. Définition
On peut définir la GPEC comme :
73
Une gestion prévisionnelle des emplois et des RH
74
La GPEC est reliée à différents domaines de la gestion des
ressources humaines et doit contribuer à la cohérence des
différentes actions RH de l’entreprise:
75
Selon Nicole RAOULT (1991), « la GPEC c’est la
17
17
Cover.Nicole Raoult, Gestion prévisionnelle et préventive des emplois et des compétences en milieu
hospitalier. Front. L'Harmattan, 1991.
18
Le Gall J-M., La gestion des ressources humaines, Collection, Que sais-je, 2018.
76
Selon H. Rouilleault(2006) , « une gestion anticipative et
19
77
Mettant en cohérence différents processus de gestion des
ressources humaines (échanges avec les syndicats, formation,
mobilité, recrutement...), avec des rendez-vous annuels ou à la
demande, et des moyens dédiés pour l’ensemble des salariés
ou pour certaines catégories d’activités et d’emplois (en
développement, fragilisés, avec un enjeu de transmission des
compétences...),
78
Sur le plan individuel : il s’agit de permettre à chaque
salarié d’être acteur au niveau de l’entreprise, aussi
d’élaborer et de mettre en œuvre un projet d’évolution
professionnel.
79
• favoriser l'adéquation à ces besoins en compétences en
mettant sur pied un plan de formation, de recrutement, de
gestion des carrières et de la mobilité, etc.
80
Éviter la perte de savoirs dans l'entreprise (départs en
retraite, démissions).
Acquérir un avantage compétitif pour faire face à la
concurrence. Il ne s'agit plus degérer les compétences
uniquement comme des ressources, mais comme des
sources de création de valeur.
81
Compétences : ensemble de savoir, savoir-faire et savoir-
être qui sont manifestés dans l’exercice d’un emploi dans
une situation d’activité donnée.
L’anticipation
L’emploi-type
82
Ce concept d’emploi-type a été adopté par le Centre d’Etudes
et de Recherche sur les qualifications en 1974 et repris par la
GPEC, son objectif est de servir de base à l’élaboration d’un
répertoire d’emplois types, on cite à titre d’exemple le
Répertoire Français des Emplois qui décrit, à partir d’un
même canevas, 800 emplois-types couvrant la plupart des
branches d’activité. L’emploi-type désigne l’ensemble de
situations de travail dont les caractéristiques sont
suffisamment communes pour pouvoir être occupées par un
même individu.
La compétence
83
double connexion. Placée entre besoins (compétences
requises) et ressources (compétences acquises) c’est par elle
que s’exprime l’adéquation dans ses aspects qualitatifs.
L’employabilité
84
13. La Mise en place de la GPEC
20
Claude Fluk, Management des compétences en pratique, Gereso édition,2017, p89.
85
Figure 3.1: La démarche GPEC
86
La confrontation des capacités internes et des
opportunités externes doit conduire l’entreprise à
définir des choix stratégiques (marché / produit,
innovation / technologies, mode de financement /
type de rentabilité, emplois / compétences)
87
3.2.5. Analyse quantitative des ressources humaines
• Turn-over et Grèves.
88
3.2.6. Analyse qualitative des ressources disponibles
D’efficacité ;
De qualification ;
De potentiel de mobilité.
89
Il faut se livrer à une étude prospective sur les métiers dont
l’entreprise a besoins demain, et les compétences qui
permettent de faire face à ces futurs besoins.
90
14. La pratique de la GPEC : Cas pratiques avec
corrigé
Cette section s’assigne l’objectif de traiter deux cas
pratiques sur la mise en œuvre du mangement des
compétences et plus particulièrement la démarche de la GPEC
qui constitue en fait une gestion stratégique des ressources
humaines.
Enoncé :
La qualité de la gestion à moyen terme des emplois et des
compétences favorise une gestion à court terme harmonieuse.
Elle doit être menée avec rigueur à partir des informations
disponibles tant sur la population actuelle que sur les
perspectives d'emploi. L’identification des difficultés
susceptibles d'apparaître dans le futur doit permettre d'étudier
et de mettre en œuvre très tôt les actions adéquates.Le schéma
ci-dessous présente les étapes de la démarche à un horizon de
cinq ans.
91
Figure 3.2. Les étapes de la démarche à un horizon de cinq
ans.
Un exemple illustre la mise en œuvre de la démarche. Le bilan social de la société MT donne les
informations ci-dessous :
Employés
Employés
Répartition Techniciens et
et
des Cadres et agents de ouvriers Total
ouvriers
effectifs maîtrise non
qualifiés
qualifiés
Effectifs
au 36 40 126 248 450
31.12.N
92
Corrigé du cas n ° 1 :
96
C. Les comparaisons
Un écart positif signifie un sureffectif. Cet écart implique des mesures de licenciement ou la
révision de la politique de promotion et de reconversion, voire le réexamen des projets de
développement de manière à accroître certains besoins. Ainsi, il est possible de retarder un
investissement de productivité si un sureffectif de personnel de production apparaît.
Non
Cadres T.A.M Qualifiés Total
qualifiés
Déficit 10 23 38 71
Sureffectif 44 44
En l'absence de toute mesure corrective, les écarts prévisibles
sont importants.
97
Le solde global est un déficit de 27 agents. Ce déficit
résulte de deux phénomènes :
98
Le pourcentage d'agents non qualifiés promus serait donc
ramené chaque année de 5% à 1,5% environ, soit une chance
sur 70 d'être promu. Un tel changement peut engendrer une
dégradation du climat social, accélérer les départs au niveau
des non qualifiés, faire naître des conflits. Il présente
également des limites.
- Modifier le plan de développement de manière à
équilibrer différemment le rapport emplois qualifiés/emplois
non qualifiés, c'est-à-dire accélérer la décroissance de l'emploi
non qualifié au profit des emplois qualifiés. Cette réorientation
peut se heurter à des contraintes technologiques et
économiques.
Ces trois mesures privilégient l'action sur la mobilité
interne pour résorber les sureffectifs et limiter le recours aux
recrutements externes pour pallier les déficits.
Cette limitation des recrutements peut avoir des conséquences
défavorables sur la pyramide des âges, qui accusera un
vieillissement plus net, ainsi que sur le niveau effectif de
qualification.
Aussi l'examen des mesures permettant de maintenir un
rythme élevé de recrutement annuel par un développement de
la mobilité externe est-il également nécessaire :
99
- Possibilité de retraite progressive pour les agents
qualifiés (elle pourrait être proposée à une vingtaine d'agents
environ) ;
- Aides à la reconversion, à la création d'entreprise, prime
de départ volontaire, etc.
Ce sont ces mesures qui constituent les principales
modalités d'adaptation.
Cadres : 4
Postes administratifs : 6
Contremaitres : 15
Ouvriers qualifiés : 75
101
Au cours de la période considérée, huit ouvriers qualifiés
seront promus au poste de contremaitre, neuf vont
prendre leur retraite et cinq bénéficieront d’une retraite
anticipée.
102
L’effectif des ouvriers apprentis varie de l’ordre de 10%
de la variation du volume de la production réalisée dans
l’usine de l’entreprise.
TAF :
104
Effet de l’augmentation du rendement des salariés :
2. Scénarios d'ajustement :
Les Cadres :
─ Embauche ;
─ formation promotion.
─ Embauche;
─ Heures supplémentaires.
Un surplus de 12 personnes.
107
CHAPITRE IV: LES PRATIQUES DE LA GRH
108
Puisque l’importance des Hommes au sein des organisations
publiques et privées est si évidente, il est aisé de comprendre
le rôle assumé par les pratiques de Gestion des Ressources
Humaines que chaque organisation met en œuvre.
109
4.1. Le recrutement
Le recrutement est défini par Heery et Noon (2001) comme le
processus qui consiste à attirer le nombre de candidats
suffisamment qualifiés pour accomplir efficacement leur
travail. Le recrutement est souvent assimilé comme étant la
sélection des employés, recruter c’est mettre en œuvre des
outils permettant d’effectuer une sélection entre différents
candidats.
A. La définition de l’emploi
112
Les objectifs de l’emploi, ses principales missions et
responsabilités et sa place dans la structure ;
La nature du travail, les principales activités, le type de
relation qu’il suppose, le degré d’autonomie et de pouvoir
et les conditions de travail;
La position hiérarchique, le statut et les évolutions
possibles.
113
Les qualités « objectives », que l’on peut repérer par des
faits ou des indicateurs simples : âge, diplôme ou type de
formation suivie, expérience acquise, lieu de résidence,
etc.;
Les qualités comportementales ou de personnalité :
assiduité, ponctualité, persévérance, capacité d’analyse,
sens commercial, capacités relationnelles etc.
114
C.L’identification des sources de recrutement
115
Tableau 4.1. Avantages et inconvénients de l’embauche en interne
Avantages Inconvénients
Minimisation des
Procédure moins
coûts
formelle, moins
Procédures plus
transparente et moins
rapides
objective
Connaissance facile
Frustration et
des capacités du
sentiment de
nouvel employé vis-à-
concurrence en cas de
vis des nouvelles
rejet
fonctions
Risque de «
Climat de travail
consanguinité »,
habituel (socialisation
aveuglement interne
rapide)
Charge financière
Opportunité de
additionnelle à
motivation, de
l’entreprise en cas de
l’évolution de carrière
formation aux
en interne et ainsi la
nouvelles fonctions
rétention du capital
humain.
Source : élaboration propre à partir de la littérature
D.La sélection
117
La sélection est définie comme « un processus qui consiste,
pour une organisation, à choisir parmi plusieurs candidats la
personne qui satisfait le mieux aux exigences du poste à
pourvoir et aux besoins des deux partenaires (employeur et
candidat), compte tenu des conditions environnementales »
118
qui pourraient être intéressants potentiellement et donc seront
laissés à un recrutement futur) et ceux qui vont quitter
définitivement l’organisation.
119
Les tests : il existe généralement trois types de tests,
d’abord les tests psychomoteurs censés mesurer des
aptitudes psycho-physiques telles que la dextérité les
réflexes, le rapport à l’espace, etc., ensuite les tests
intellectuels qui sont destinés à mesurer les qualités
d’abstraction, d’analyse, de résolution de problème, la
capacité d’aller à l’essentiel, et enfin, les tests de
personnalité, utilisés pour dégager les grands traits de la
personnalité. Et donc se représentent comme sorte
d’épreuves utilisées pour mesurer des dimensions liées à
un ensemble de critères physiques et mentaux à propos
des candidats et pouvant prédire ce qu’ils auront tendance
à faire dans des circonstances futures.
Les références : il s’agit du recueil d’informations
auprès d’individus qui connaissent bien le candidat (son
ancien employeur par exemple). Le recruteur peut avec
tendance à penser que le candidat qui a mené à bien une
fonction dans une organisations donnée réussira
automatiquement la même mission dans une autre
structure.
Les simulations professionnelles c’est une pratique
venant des Etats-Unis, et qui consiste à observer la
capacité d’un candidat à résoudre les problèmes clés d’un
120
emploi, seul ou en groupe, à partir de certains exercices,
notamment des études de cas collectives, cas pratique
individuel, jeux de rôles, présentation d’un thème choisi,
entretiens…).
E. L’intégration
122
Pour illustrer l’étape de l’intégration on vous propose
l’encadré 4.1.
Encadré 4.1 La politique d’intégration de PSA Peugeot Citroën
PSA recrute annuellement environ 1000 managers dont 80% d’ingénieurs. La politique d’intégration mise
en place se décompose en 6 parties se déroulant sur 2 ans et réunit chaque mois les nouveaux recrutés (entre
50 et 250) :
Phase d’accueil (2-3 jours) dont l’objectif est de conforter le nouveau collaborateur dans son choix d’avoir
sélectionné PSA. Ces journées sont aussi l’occasion de présenter le groupe et ses produits. Il vise enfin à
permettre aux salariés de nouer des contacts lors des Déjeuners organisés dans l’espace de réception par
table de 8.
1. La phase d’intégration (6 semaines) : avant de rejoindre son unité, les salariés doivent réaliser
deux stages, afin de leur permettre de comprendre le métier de l’entreprise :
Stage industriel de 4 semaines (poste à tenir sur la chaîne de production) ;
Stage commerce de 2 semaines en concession.
À la fin de ces stages, les salariés doivent remettre un rapport d’étonnement sur leur expérience.
2. Rencontre avec le manager
3. Connaissance du groupe (à partir du quatrième mois)
Pour mieux appréhender la culture du groupe, le métier et les grands enjeux, les salariés sont conviés à trois
formations de quelques jours. La première porte sur la politique commerciale de l’entreprise (3 jours,
stratégie commerciale, présentation des grammes de produits, performances de PSA). La deuxième est
centrée sur le management (3 jours; les valeurs de l’entreprise, la gestion des institutions représentatives du
personnel, les outils ressources humaines, les référentiels managériaux, etc.). Enfin, la dernière journée
concerne la présentation de l’organisation du groupe (2 jours, structure du groupe, présentation de
l’ensemble des directions).
4. Efficacité personnelle et management (au bout d’un an)
Les jeunes managers vont suivre un ensemble de formations pour leur permettre d’améliorer leur efficacité
et leur leadership. D’une durée de 10 journées environ, les stages portent sur la communication, le
management d’équipe (motivation, etc.)et la conduite d’entretiens d’évaluation.
5. Échange d’expériences (entre 1 an et demi et 2 ans)
La dernière étape du processus d’intégration concerne l’échange d’expérience entre les jeunes managers qui
vont devoir expliquer comment ils ont vécu leurs 24 premiers mois. C’est l’occasion de faire le point la
prise de poste au sein de PSA avant d’aborder les étapes suivantes de leur carrière.
La phase d’intégration s’achève par un déjeuner.
F. L’étape de diagnostic
123
En effet, il s’agit d’un investissement d’envergure qu’il
faudrait mesurer surtout en termes de rentabilité. Le plus
habituel est que ce diagnostic soit réalisé au bout d’un an. Ceci
s’explique par le fait que les entreprises estiment qu’un
nouveau recru n’est rentable que s’il est conforme aux attentes
placées en lui et reste au moins un an voire même plus au sein
de l’organisation.
On peut comprendre par-là que si l’employé décide de
démissionner au cours de ses 24 premiers mois, le recrutement
peut s’avérer catastrophique.
Effectivement, car l’entreprise n’a non seulement investi en
vain dans le recrutement mais elle doit recommencer tout le
processus.
Nombreuses sont les raisons de départs des nouveaux recrus,
on cite notamment la mauvaise relation avec la hiérarchie, la
mauvaise ambiance au travail, les mauvaises conditions de
travail, des objectifs pas bien déterminés ou très optimistes et
difficilement réalisables, absences d’opportunités d’évolution,
insuffisance de la marge d’autonomie, stress dû au travail sous
pression et culture de l’entreprise qui peut aller à l’encontre de
celle du salarié.
124
Comme nous venons d’expliquer, nombreuses sont les sources
d’échec dans un processus de recrutement. Chaque étape
comporte un risque.
Néanmoins, plus on détecte l’erreur tôt dans le processus, plus
l’investissement lié est moindre. À l’inverse, plus une erreur
commise lors de la dernière phase peut aussi faire capoter
l’ensemble du dispositif. Pour résumer tout le processus, la
figure 2 montre les étapes de recrutement au sein d’une
organisation.
125
1. Définition de l’emploi : définition du profil de
compétences, du profil du potentiel
15. La formation
La mondialisation qui est désormais une réalité à gérer avec
son cortège de privatisation, libéralisation,
126
internationalisation, et la délocalisation fait émerger une
concurrence de plus en plus accrue, et donc la survie est sans
doute conditionnée par la compétitivité. La formation du
personnel constitue actuellement un enjeu qu’aucune
organisation ne peut laisser de côté. La formation est une des
instruments qui permet d’obtenir le niveau de flexibilité
nécessaire en assurant la polyvalence du personnel et en
développant sa capacité d’adaptation pour faire face aux
changements.
127
La formation est donc l’ensemble des dispositifs
(pédagogiques) proposés aux salariés afin de leur permettre de
s’adapter aux changements structurels et aux modifications de
l’organisation du travail impliqués par les évolutions
technologiques et économiques, et de favoriser leur évolution
professionnelle.
128
d’appartenance de plus en plus fort envers l’organisation qui a
investi dans sa formation.
Pour l’employeur :
Pour l’employé:
La satisfaction des besoins de l’homme au travail pour le
rendre plus productif et assurer son épanouissement.
S’intégrer à son emploi et à son environnement de travail
et accroître chez lui l’estime en soi.
Permettre des possibilités de promotion.
129
Assurer l’adéquation entre les capacités et les
connaissances des employés.
130
l’évolution des métiers (banalisation de l’outil
informatique pour les emplois de bureau);
La formation de promotion pour l’exercice d’une
fonction hiérarchiquement plus importante exigeant de
nouvelles compétences (encadrement, communication),
ou pour la promotion sociale (formation diplômante) qui
peut dès lors se déployer hors de l’entreprise (création,
auto-emploi). Les actions peuvent être ciblées en fonction
des exigences du travail et donc être de courte durée ; ou
bien se situer à plus long terme dans le cadre des
formations académiques ;
La formation de conversion ou d’anticipation pour faire
face que changements de l’environnement (personnel en
fin de contrat, ou bien déflaté des entreprises privatisées).
4.2.3 La démarche de formation
A. Phase d’analyse
131
C’est une étape importante dans la mesure où elle permet
l’identification du besoin de départ et la conduite d’analyses
préalables concernant les situations de travail et les
populations concernées par cette démarche. Cette phase est
décisive, l’échec d’une action de formation s’explique, le plus
souvent, par une mauvaise prise de commande.
22
Le modèle PESTEL permet de cartographier les risques et opportunités auxquels votre entreprise pourrait se
retrouver confrontée. Il prend en considération six volets : Politique, Économique, Social, Technologique,
Écologique, et Légal d’où l’acronyme PESTEL.
133
On établit, alors un inventaire des forces de l’organisation
à entretenir et des faiblesses à éviter voire même
supprimer probablement grâce à un programme de
formation adéquat.
b. L’étude et l’analyse des postes : Cette étude
permettra de mettre en évidence les tâches
effectuées dans chaque poste de l’entreprise, leur
évolution et les méthodes permettant de les enrichir.
L’étude des postes fait ressortir également les
compétences individuelles nécessaires pour mener à
bien l’exécution des tâches.
c. L’évaluation du rendement des employés :
L’analyse des besoins de formation consiste aussi à
examiner en détail les tâches effectuées
présentement par les employés en vue de les
comparer au rendement attendu. C’est-à-dire qu’il
faut établir un profil de rendement attendu, d’une
part et d’autre part, après la caractérisation des faits
observés, évaluer les forces et les faiblesses pour
faire ressortir les écarts éventuels. Si les écarts qui
se dégagent sont significatifs l’analyste traduit ces
différences en besoins et objectifs de formation qui
134
seront par la suite étudiés par les différents
décideurs.
d. L’élaboration des objectifs de formation : Les
renseignements recueillis lors des précédentes
analyses permettent de constater les besoins
communs d’un groupe d’employés ou les besoins
individuels en vue de mettre en œuvre des
programmes de formation pertinents avant de se
lancer à travers tout le processus de formation.
La fixation des objectifs permet également de cibler
le type de formation à offrir, de fixer les budgets à
consentir et les personnes qui participent.
Un objectif de formation est un énoncé qui précise
avec concision les connaissances, les habilités et les
attitudes requises au terme d’une activité
d’apprentissage
En utilisant les indicateurs énumérés ci-dessus on peut imaginer un objectif clairement défini
Mise en situation : Un nouveau recru dans un centre d’appel a reçu une formation par rapport à
un produit qu’il devrait offrir aux clients.
B. Phase conception
136
C’est une phase de décision, d’arbitrage, de mise en priorités.
Elle consiste à choisir le dispositif adapté au problème de
compétences identifié.
C.Phase réalisation
D.Phase évaluation
137
L’évaluation de l’apprentissage s’effectue à plusieurs niveaux.
Une première évaluation doit être effectuée au début de la
formation pour servir de référence : qui sont les participants?
Que veulent-ils ? Que peuvent-ils ?
139
La rémunération comprend le salaire, les primes diverses, les
gratifications et avantages monétaires directs ou indirects,
immédiats ou différés et les avantages matériels.
La rétribution représente la rémunération et des aspects plus
qualitatifs comme la satisfaction dans l’exercice du travail, la
capitalisation socio professionnelle, le pouvoir et l’influence,
des gratifications symboliques.
La classification/qualification désigne le processus qui
permet d’évaluer et de classer les emplois afin de hiérarchiser
les rémunérations.
L’emploi est un ensemble d’activités qui font appel à un
noyau de compétences (ex : emploi de secrétariat), La fonction
: désigne un ensemble d’activités prescrites qui relèvent de
domaines de responsabilités plutôt que de tâches précises.
Le poste désigne un ensemble précis de tâches. La
rémunération dépend de l’arbitrage effectué entre le poste et la
personne : rémunère t-on le poste ou la personne ? Ceci
renvoie aux questions de la rémunération des compétences,
par exemple (rémunération de la personne).
La rente: est le revenu perçu sans aucun effort déployé;
La rétribution : est le terme le plus général pour désigner une
récompense dans travail.
140
Les appointements: sont une rémunération en espèces fixe,
mensuelle et rattachée à un emploi.
Le salaire : est la rémunération de l'ouvrier.
La commission : est la rémunération des intermédiaires. Etc.
141
Si la rémunération permet de répondre efficacement à
différents objectifs, elle doit aussi respecter certaines
contraintes.
143
Ici on fait référence au salaire de base associé à l’emploi, aux
heures supplémentaires, aux primes, et à la protection sociale
Heures supplémentaires
Primes
Protection sociale
144
Il s’agit de l’ensemble des rémunérations orientées vers la
sécurisation des salariés. Cela peut aller des prestations
« retraites », au système de couverture des maladies en passant
par les services sociaux, l’assurance chômage et les prêts
d’entreprise. Ces formes de rémunération (assurance vie,
prévoyance, aide familiale…) sont liées au statut du salarié et
aux pratiques de l’entreprise et non pas à l’emploi occupé ou
au travail réalisé.
La satisfaction psychologique
145
pouvoir de décider ou d’influencer ses salariés. Elle peut
dépendre des récompenses reçues (titre par exemple).
17. L’évaluation
L'évaluation est une étape cruciale de la vie de tout salarié car
elle est l'occasion de recevoir un feedback sur son travail, de
s'exprimer sur son poste et ses objectifs, ou encore de discuter
de son évolution dans l'entreprise.
146
stress qui, au lieu de ressourcer le salarié, peut-être une cause
de maladie professionnelle et nuire à son bien-être.
Encadré 4.3
147
L’étymologie du terme « évaluation » renvoie à la notion de
valeur, au fait d’apprécier la valeur d’une action. Évaluer,
c’est se centrer sur les résultats obtenus, séparément de celui
qui les a obtenus.
149
travail, depuis la plus stricte adéquation jusqu’à la possibilité
d’interactions dynamiques entre les deux parties. L’évaluation
des ressources humaines vise plusieurs objectifs:
151
S’exprimer sur le travail accompli, son contenu, son
organisation, les améliorations possibles ;
Participer à l’élaboration des objectifs de travail et à la
définition des missions ;
Recevoir un feed-back sur la qualité du travail effectué et
l’évaluation des résultats, des comportements et du
potentiel (points forts et axes de progrès) ;
Discuter ses moyens et des besoins en termes
d’assistance, de suivi pour atteindre les objectifs de
progresser ;
Exprimer ses souhaits d’évolution en termes de
formation, de mobilité, de rémunération et de
reconnaissance ;
Exprimer son feed-back à son supérieur pour contribuer à
sa performance dans ses relations de travail.
152
De vérifier l’adéquation des collaborateurs avec les
exigences du poste et des objectifs fixés;
De faciliter l’évolution des métiers et des postes de
travail (gestion prévisionnelle des emplois, voir chapitre
3)
De faire évoluer les collaborateurs (gestion préventive
des compétences) en proposant des mutations, des
promotions ou des reclassements acceptés et réussis;
Faire prendre en charge des responsabilités de
management à chaque niveau hiérarchique;
De recenser les besoins en formations individuelle et de
préparer ainsi le plan de formation.
153
Rendre plus rationnelles les décisions prises en matière
de ressources humaines et permettre de définir les projets
professionnels et orienter les carrières ;
Améliorer la communication entre l’encadrement et le
personnel et créer un climat de travail plus favorable.
- Favoriser le dialogue ;
156
- Les spécialistes de l’évaluation qui élaborent les procédures
et veillent à leur fonctionnement ;
- Lancement de l’évaluation
157
- Utilisation pour d’autres dimensions de la GRH : formation,
rémunération, carrière.
A.L’évaluation formative
A. L’évaluation sommative
159
C’est une évaluation située en fin ou après l’action de
formation et se contente de vérifier sous forme d’examens ou
de notations si les objectifs sont atteints.
B. L’évaluation normative
C.L’évaluation critériée
160
Elle fonctionne par rapport à des objectifs pédagogiques qui
représentent des connaissances ou des capacités directement
observables. Ces objectifs permettent de préciser les
conditions dans lesquelles le formé sera évalué.
A. L’évaluation à froid
161
Elle intervient, de manière générale, à la fin de l’action de
formation. Elle sera réalisée systématiquement quelle que soit
la formation.
B. L’évaluation à chaud
Elle comprend :
164
Il consiste à estimer dans quelle mesure le plan ou l’action de
formation influencera les modes opératoires et les paramètres
physiques d’exploitation.
165
Conclusion générale
166
dans le cadre de la procédure définie, de prendre une part, plus
ou moins centrale, aux décisions.
167
Par ailleurs, renoncer à construire l'avenir, c'est se contenter de
le subir. Renoncer à la gestion prévisionnelle sous prétexte des
échecs passés, c'est accepter une espèce de régression.
168
Annexes
Sujet 1 :
Sujet 2 :
Les changements rapides et complexes dans les
entreprises obligent aujourd'hui les dirigeants à évoluer dans
un environnement de plus en plus concurrentiel. La
performance des entreprises se construit autour du capital
humain, d'où la nécessité d’élaborer une stratégie de
développement axée, non pas seulement sur une
administration du personnel, mais en grande partie sur la
gestion des ressources humaines. Après avoir expliqué
l’évolution de la pratique de cette fonction dans les entreprises
et les administrations, présenter les principaux objectifs de la
GRH.
169
Annexe 2 : Les métiers de la GRH23
Inspiré de l’ouvrage: APEC, Les métiers des resources humaines, éd. d’Organisation, Paris,
23
170
Le Directeur des Ressources Humaines
Il appartient au Comité de Direction de l'entreprise et depend
directement du Directeur Général.
La mission générale du DRH est d'élaborer une politique de
gestion des resources humaines et de management social en
collaboration avec la Direction Générale, de définir les
conditions d'application de cette politique, de conseiller et de
contrôler la hiérarchie pour la mise en application de cette
politique, d'assurer les relations avec les instances de
représentation du Personnel (IRP) et de coordonner l'action
des Chefs du Personnel lorsque cela est nécessaire.
Ses responsabilités s'étendent sur different domains tels que la
gestion du personnel, la formation, les relations sociales,
l'hygiène, la sécurité et les conditions de travail, le
management social et la communication interne.
Le Chef du Personnel
Ce poste existe au sein des établissements ou unités ou des
PME, il travaille en collaboration avec le DRH de l'entreprise
et dépend du Responsible d'unité ou d'établissement.
Le Chef du personnel est responsable de l'application de la
politique RH définie par la Direction des Ressources
Humaines.
171
Selon le lieu où il se situe :
- Il met en place la politique RH et en définit les conditions
d'application interne, il est responsable des recrutements,
des mutations internes à l'établissement ou à l'unité, il
assure le suivi administratif du personnel et recense les
besoins en formation. Il gère également les relations avec
les IRP et peut intervenir au sein des instances patronales
locales. Le Chef du Personnel se substitute donc au DRH
pour toutes les fonctions opérationnelles ;
- Il assure l'administration du personnel à savoir le
recrutement, le suivi des effectifs, la paye et l'application
de la legislation sociale. Il gère le personnel à travers
l'élaboration du Bilan Social et de Tableaux de Bords et
la supervision des études sur l'organisation du travail. Il
organise les relations avec les IRP et collabore à la
communication interne de la PME.
Responsable de l'administration du Personnel
Rattaché au Chef du personnel, il est responsable de
l'ensemble des travaux administratifs concernant le personnel
de l'entreprise.
Il est chargé de l'élaboration et du suivi des fichiers personnel,
de l'observation du statut, du règlement intérieur et de la
législation du travail. Il s'occupe de suivi de tous les
172
documents statistiques internes (bilan social inclus) ainsi que
des elements inhérents à la paye et à son évolution.
Responsible Recrutement
Ce poste, rattaché au DRH, gère l'application du plan de
recrutement défini par la Direction des Ressources Humaines.
Il a à sa charge les études et les previsions enr ecrutement, il
définit les procédures de recherche des candidats ainsi que les
méthodes de sélection. Il s'occupe éventuellement de l'accueil
et de la mise au point des contrats des recrutés. Il est enfin
chargé de l'animation et de la coordination des equips
responsables du recrutement.
Responsable Formation
Directement rattaché au DRH, il permet aux salariés de
l'entreprise de developer leurs competences enl eur proposant
des formations s'inscrivant dans la politique de développement
de l'entreprise.
Il recense les besoins en formation ou supervise le
recensement fait par les supérieurs hiérarchiques. Il encadre
les formateurs, participe aux contacts avec les instituts de
formation et contrôle les interventions des consultants
externes. Il gère le budget alloué à la formation et assure
toutes les obligations administrative telles que la consultation
173
des partenaires sociaux, l'élaboration des documents
statistiques...
Assistant RH
Il est rattaché à l'un des responsables de la fonction pour
lequel il assure la gestion administrative quotidienne.
Il peut administrer la gestion de la paye, réaliser et assurer le
suivi des tableaux de bords et statistiques. Il met à jour les
fichierspersonnels et établit toutes sortes de declarations
légales telles que le contrat de travail, les déclarations
URSSAF... IL peut être responsable du recrutement du
personnel non-cadre. IL est enfin chargé d'informer le
personnel de l'évolution de la legislation sociale.
Le poste d'assistant RH ne peut être define précisément car il
varie selon la taille de l'entreprise et selon le responsable RH
auquel il est rattaché (formation, recrutement, administration
du personnel...).
174
Annexe 3: La notion de compétence(s)
La notion de compétence(s) fait partie de l'arsenal de la
terminologie et de la méthodologie modernes accompagnant
l'évolution de la function resources humaines à la fin des
années 70. Cette notion s'inscrit pleinement et concrètement
dans une rupture avec les représentations et définitions du
travail prescrites dans la logique taylorienne.
Avec la compétence, on touchedonc à un concept clé de la
GRH contemporaine, meme si celui-ci est demeuré longtemps
un concept à géométrie variable. En effet, les sens et
l'utilisation donnés à ce concept vont évoluer
considérablement envingt ans.
Aujourd'hui, la compétence (ou les compétences) se définit
comme un ensemble de savoirs, savoir-faire et savoir être
qui sont définis dans l'exercice d'un employ ou d'un
métier, dans une situation d'activité donnée (Répertoire
Opérationnel des Métiers et des Emplois - ANPE). La
competence n'est donc pas établie a priori, elle résulte de
l'action elle-même dans laquelle l'individu (le salarié)
estengagé. C'est une combinaison de connaissances, savoir-
faire, expériences et attitudes, s'exerçant dans une situation de
travail concrète.
175
Elle estdonc à mobilisable » à l'instant T dans un
environnement de travail E et transférable » en T + 1 dans un
environnement E'. Maurice de Montmollin définit la
competence comme « des ensembles stabilisés de savoirs et
de savoir-faire, de conduites-types, de procédures
standards, de types de raisonnement que l'on peut mettre
en œuvre sans apprentissage nouveau. » (M. de Montmollin,
L'intelligence de la tâche – élements d'ergonomie cognitive,
éd. P. Lang, Berne, 1986, p. 122).
Le développement des «démarches compétences» dans les
entreprises se fait très progressivement sous l'influence des
different facteurs qui remodèlent constamment les structures
de l'organisation du travail et pour lesquelles il faut renouveler
les composantes du travail et celles du « statut » du salarié.
Il n'est donc pas étonnant que la logique competence ait trouvé
sa première déclinaison d'envergure dans le cadre d'un accord
d'entreprise (CAP 2000 d'Usinor).
Le concept de competence confirme, tout en la renouvelant sur
le plan qualitatif, la perspective de la GPEC, à savoir, la «
réconciliation entre les besoins de l'entreprise et les aspirations
des salariés à voir prendre en compte les competences qu'ils
mobilisent ou qu'ils pourraient mobiliser dans les situations de
travail ».
176
Au niveau méthodologique, la démarche compétence pose
toute une série de problèmes, en particulier, ceux liés à
l'identification et à l'évaluation des compétences, et ceux liés à
la validation et à la certification des compétences.
Pour ce qui concerne l'identification et l'évaluation des
compétences, les enterprises disposent d'une instrumentation,
combinant des grilles de références, tels les « référentiels de
compétences », les référentiels de diplômes, avec des
procedures d'évaluation des salaries tells notamment,
l'entretien annuel d'appréciation et le bilan de compétences.
Leur élaboration (complexité) et leur mise en œuvre
(opérationnalité) sont nécessairement liées aux enjeux et aux
moyens que l'entreprise donne à sa démarche compétence.
Quant à la validation et à la certification des compétences, ells
peuvent être établies, soit à travers des procédures internes
propres à une entreprise, et dans ce cas la lisibilité externe, et
donc la« transférabilité » des competences risque d'être limitée
pour le salarié, soit à travers des procedures externs assurées
par des organisms professionnels autorisant une plus grande
visibilité des competences validées et de meilleures chances
pour le salarié de s'assurer de son « employabilité » non plus
uniquement dans le cadre de l'entreprisemais sur l'ensemble
des segments pertinents du marché du travail. Dans ce cas, la
177
certification constitue la confirmation officielle de la
capitalisation par un individu de connaissances et de
savoir-faire reconnus. Les Certificats de Qualification
Professionnelle (CQP) créés à l'initiative des branches
professionnelles correspondent à des certifications privilégiant
les saviors directement nécessaires à des activités de
production.(J-P Citeau, 2002).
178
Annexe 4 : Gloassaire de la GRH
Burn out [ANGL.]
Épuisement professionnel d’un salarié du fait d’un excès de
travail et de stress.
179
technologiques et économiques, et de favoriser leur evolution
professionnelle.
182
Usine fantôme: ensemble des gaspillages, des coûts cachés et
des charges de structure observables dans une unité de
production.
Organigramme de l’entreprise:
Il offer une representation visuelle, à un instant T, des
différents services qui existent dans l’entreprise et de la
répartition des salariés. IL permet d’identifier les liens
hiérarchiques et organisationnels qui existent entre les services
et les métiers, et de visualiser la répartition des tâches dans
l’entreprise.
183
Prime:
Complément de remuneration s’ajoutant au salaire de
base. Le mot prime vient du latin praemium, c’est-à-dire
prix ou récompense.
La prime gratifie soit un travail et les modalités de sa
réalisation (primes de rendement, primes de qualité, primes
d’assiduité, prime d’exactitude par exemple), soit les
conditions de travail (prime de bruit, de nuit, de froid, de
salissure, de hauteur, prime d’expatriation, etc.).
Subvention versée à un employeur dans le cadre des
politiques d’emploi.
Recrutement:
1. Processus par lequel une entreprise annonce l’existence de
postes vacant ou susceptible de le devenir et tente d’attirer à
elle un réservoir de main d’œuvre où elle pourra puiser pour
combler ses postes de travail.
184
2. « L’ensemble des activitésvisant à fournir à l’organisation
un nombresuffisant de candidats qualifiés, de telle sorte que
celle-ci puisse choisir les individus les plus aptes à occuper
les postesdisponibles. » (Dolan, Saba, Jackson et Schuler,
2002).
Rémunération:
On entend par le terme générique de remuneration l'ensemble
des allocations monétaires ou en nature, directes ou indirectes,
immediate ou différées octroyées au personnel au titre de son
travail ou de son appartenance à l'entreprise.
La remuneration comprend le salaire, les primes diverses; les
gratifications et avantages monétaires directs ou indirects,
immédiats ou différés et les avantages matériels.
185
Référentiel d’emploi: Description organisée des activités et
tâches d’un employ permettant d’élaborer le référentiel des
competences requises.
186
Free lance [ANGL.]: Expression utilisée pour désigner un
travailleur intervenant de façon indépendante.
188
E-learning [ANGL.] Formation à distance reposant sur des
solutions intranet, CD-Rom ou Internet, soit en autoformation
soit en formation tutorée.
Emploi-type:
1. Poste clé, représentatif de l’activité de l’entreprise ou de la
branche et bien réparti dans l’entreprise.
2. Regroupement transversal de postesprésentant des
proximités suffisantes pour êtreétudiés et traités de façon
globale parcequ’ils requièrent des competences similaires.
3. Espace d’évolution professionnelle délimité et homogène.
189
Faute grave: Fait ou ensemble de faits imputables au salarié
qui constitueune violation des obligations découlant du
contratou des relations du travail d’une importance tellequ’elle
rend impossible la poursuite du contrat de travail et
impliqueune rupture immédiate de celui-ci.
Elle entraîne un licenciement sans préavis et prive le salarié de
l’indemnité de licenciement.
190
Annexe 5 : études de cas avec corrigé
ÉTUDE DE CAS Nº 1 (Nicolas, E. (2013). 13 Cas de GRH,
Etudes de cas d’entreprises avec corrigésdétaillés, Coll.
Management Sup., Dunod. pp. 1-14.
Comment réaliser le diagnostic managérial d’une
agence de communication et proposer des axes
d’amélioration?
191
conflits internes qui nuisent à ses performances commerciales.
Suite à cette enquête, le directeur artistique de Bordeaux, M.
Andersson, est désavoué par son équipe de graphistes. M.
Vaid étant persuadé que la valeur ajoutée de l’entreprise est sa
force créatrice et donc ses graphistes, il décide de réagir vite
pour régler le problème et remplace, début 2012, M.
Andersson par une nouvelle recrue, Mme Hermine. Mais
voilà, après quelques mois sans problème, le chiffre d’affaires
de cette agence chute de nouveau, le management poserait
encore problème. M. Vaid ne comprend pas et décide cette
fois de demander à votre cabinet de conseil spécialisé en GRH
de l’aider à trouver enfin une solution définitive à ses
problèmes de management.
1. Questions :
192
les travaux de Leavitt. Quels sont les risques de cette structure
de communication ?
2. Recommandations
193
194
195
196
197
198
199
Corrigé Étude de Cas Nº 1
200
201
202
203
ÉTUDE DE CAS Nº 2
205
7. Dimension internationale de la fonction. Pour classer une
fonction, il convient de définir, pour chaque critère, quel degré
d'exigence requiert la fonction. Chaque fonction sera en haut
de la hiérarchie selon le total des points qu’elle aura sur
l’ensemble des critères.
TAF :
206
La GPEC représente un dispositif de GRH, qui poursuit
trois directions complémentaires:
• Lier les besoins RH à la stratégie de l'entreprise,
• Anticiper les besoins en emplois et compétences et les
comparer aux ressources humaines actuelles,
• Dialoguer avec les partenaires sociaux sur les moyens à
mettre en œuvre (formation, bilan de compétences,
mobilité, VAE) pour accompagner collectivement et
individuellement le développement des compétences
nécessaires à la pérennité de l'emploi et de l'entreprise,
l'objectif étant de parvenir à conclure un accord.
La GPEC comporte une double dimension, collective et
individuelle. Sur le plan collectif, il s'agit d'intégrer les
ressources humaines comme une variable stratégique à
part entière et de maîtriser les évolutions à l'emploi à
moyen terme d'un point de vue quantitatif et qualitatif.
Sur le plan individuel, il s'agit de permettre à chaque
salarié d'être acteur face au marché et de lui permettre
d'élaborer et de mettre en œuvre un projet d'évolution
professionnelle.
Le succès de la gestion des compétences est dû au fait
qu'elle permet de régler un large éventail de
problématiques en RH, en management ou en stratégie.
207
Elle est employée comme méthode de résolution de
problèmes car elle apporte des solutions à des situations
très différentes :
1. Des situations liées au recrutement : acquisition de
compétences spécifiques, renouvellement de la pyramide
des âges, développement des capacités de recrutement,
2. Des situations liées à la formation : formation à
l'évaluation des compétences, individualisation des
parcours de formation, intégration d'entreprises rachetées,
formation au transfert de compétences,
3. Des situations liées à la mobilité : accompagnement
dans la prise de nouvelles fonctions, développement de
carrière,
4. Des situations liées à une restructuration :
harmonisation des statuts, aide au reclassement, politique
de motivation, fédération autour de la culture d'entreprise
et de ses valeurs,
5. Des situations liées à la politique de management :
arrivée d'un nouveau DRH (problème révélé par le climat
social),
6. Des situations concurrentielles : redéfinir ses axes
stratégiques, déterminer ses pôles d'excellence en
fonction de ses ressources. La DDF, liée à l'organisation
208
de l'entreprise, est un outil de base pour la gestion des
RH. On peut à partir de celle-ci :
• Définir des référentiels de compétences requises pour
tenir la fonction,
• Classer, selon leur importance, l'impact des postes sur
les résultats de l'entreprise et ainsi, définir des échelles de
rémunération et réaliser des analyses internes/externes,
• Définir les modèles d'annonces de recrutement pour un
poste type,
• Vérifier que, dans une organisation, il y a bien un
responsable identifié devant produire un résultat attendu,
• Permettre au management de fixer des objectifs à ses
collaborateurs.
• L’intérêt de cet outil, tant pour l'employé que pour le
dirigeant, se situe à plusieurs niveaux
• Clarification des attentes : l'employé connaîtra
clairement les attentes du dirigeant et prendra note des
compétences à maintenir ou à développer pour remplir
efficacement son rôle au sein de l'entreprise,
• Démonstration des compétences : un employé peut
démontrer son potentiel et son dynamisme en mettant
l'accent sur des compétences existantes ou s'inscrire à des
209
formations ou cours pour développer celles qui sont
nécessaires au nouvel emploi,
• Définition des rôles : les employés et les dirigeants
sauront à quel collègue se référer par rapport à un travail
à accomplir ou pour une question à poser,
• Cadre d'évaluation : la DDF aide à déterminer le cadre
précis dans lequel s'effectue l'évaluation du salarié,
• Outil de recrutement : la DDF décrit les différentes
caractéristiques du poste, les tâches et exigences,
• Outil de planification de la formation : la DDF facilite
l'établissement des besoins en formation. En bref, la DDF
est une photographie instantanée du poste qui cherche à
donner une vision globale de sa logique et de sa
dynamique afin d'en permettre la compréhension.
La DDF de « Santé pour tous » remplit donc parfaitement
les pré-requis indispensables à une bonne DDF en plus
que les critères classant sont bien définis.
2. Qualification de la démarche mise en place par « Santé
pour tous » La démarche de construction et de validation
est maintenue bien qu’elle probable qu’elle sera longue
vu le va-et-vient imposé à la CTC. Néanmoins, la DDF
est une démarche objective déconnectée de toute
subjectivité liée au salarié.
210
Le processus de construction gagnera de crédibilité s’il y
a une plus grande association des collaborateurs à la
démarche DDF : les descriptions de fonction ne doivent
pas uniquement être le résultat d’une réflexion des RH,
mais être réalisées dans une étroite collaboration avec la
ligne.
Une meilleure communication avec les équipes et les
représentants du personnel permettra que chacun
comprenne à quoi sert cette démarche et ce que l’on va en
faire et s’approprie les résultats après validation de la
DDF.
211
ÉTUDE DE CAS Nº 3
TAF :
1. Quels sont les enjeux de la GPEC pour l’entreprise «
Multisports »?
2. Quels sont, selon vous, les axes de GPEC à développer
pour améliorer l’organisation de l’entreprise face à sa
forte croissance ?
212
Corrigé cas: GPEC et stratégie d’entreprise
213
salariés la possibilité d’améliorer leur employabilité et
de favoriser si besoin la mobilité et notamment une
mobilité géographique. Un dialogue avec les salariés et
donc aussi très important.
2. Axes de GPEC à développer Trois axes principaux
sont à développer :
. Premier axe : information des différentes
catégories des salariés quant à la stratégie de
l’entreprise et sur les conséquences ou impacts de
celle-ci sur la situation des salariés. Les
informations requises incluent la présentation des
évolutions des marchés de l’entreprise, des
évolutions technologiques, des évolutions
commerciales, marketing… Elles doivent bien
entendu présenter les projets de développement.
Second axe : anticipation des besoins en
compétences par le développement de la
formation, ce qui nécessite à la fois l’actualisation
des REC et des appréciations du personnel 3.
Troisième axe : les mobilités internes et externes.
Ces mobilités peuvent permettre à certains
employés de changer de métier ou de changer de
région voir de pays comme peuvent se le
214
permettre les entreprises internationales comme
Multisports. La encore l’évaluation est essentielle
pour permettre aux salariés d’exprimer leur point
de vue sur leur carrière. Cela permet à l’entreprise
d’améliorer sa productivité et aux salariés d’avoir
un plan de carrière.
ÉTUDE DE CAS Nº 4
215
managers qui craignent la fermeture de Proxima en cas de
rupture de certains contrats de donneurs d’ordre.
TAF :
216
• Préserver la cohésion des différentes équipes et des
différentes structures au sein du groupe plus globalement.
Groupe qui s’inscrit aujourd’hui dans une réelle approche
stratégique des risques humains,
• Comprendre les enjeux humains en termes de culture
d’entreprise et de comportements. Au travers de ces
enjeux, apparaissent en pointillé, le risque business, le
risque d’image, l’enjeu de dialogue social et le risque à
ne pas anticiper la prévention des RPS qui sont
potentiellement générés par la mise en œuvre et le
changement d’une stratégie d’entreprise et de sa culture.
On comprend d’ores et déjà, pour répondre à ces enjeux,
l’impérieuse nécessité d’envisager des actions de
prévention des risques et de la pénibilité au travail, ainsi
que des actions d'information et de formation, et in fine la
mise en place d'une organisation et moyens adaptés.
ÉTUDE DE CAS Nº 5
217
assisté par ordinateur (DAO), consulte la carte de la
régionouest. Tout à l'heure, au cours de la reunion
hebdomadaire de l'agence commerciale, qui associera les
ingénieurs commerciaux, les spécialistes de la maintenance et
le chef d'agence, elle donnera à chaque vendeur un plan
détaillé pour la semaine et un compte-rendudes affaires
encours.
A mi-chemin entre le commercial et l'administratif, Francine
Bertrand jongle entre ces deux activités avec une dextérité
surprenante.
« La function d'assistance de vente est trop souvent sous-
estimée dans les services commerciaux, lance Paul Cassin,
directeur de l'agence. Son rôle ne devrait pas se limiter à
répondre au telephone ou à enregistrer les commandes.
Ici, notre assistante de vente est le pivot de l'action régionale
que nous menons depuis trois ans ». C'est une collaboratrice à
part entière. L'hétérogénéité de la clientèle rend les visites
difficiles à gérer. Un rôle primordial à jouer, d'autant que la
concurrence est vive dans le secteur de l'informatique
graphique. « Aujourd'hui, reprend Paul Cassin, chacunde nous
doit participer de son mieux au développement de l'agence.
L'assistante aidela force de vente à atteindre son objectif
prioritaire : vendre! »
218
Dans la pratique, comment cette aide s'organise-t-elle ?
Première mission dévolue à l'assistante : l’organisation des
circuits de visites. Il s'agit d'optimiser les déplacements des
ingénieurs commerciaux qui doivent couvrir, à eux trois, dix-
sept départements, depuis les villes comme Rennes ou Rouen
jusqu'aux agglomérations plus modestes.
De plus, l'hétérogénéité de la clientèle (de l'architecte au
centre de recherche) rend les visites extrêmement difficiles à
gérer. « Je prepare leurs tournées selon un système de «
pétales », explique F. Bertrand. Les departments sont délimités
en trois zones.
Chaque ingénieur commercial en couvre une par semaine, à
tour de rôle pour éviter la routine. » Soucieuse des bonnes
conditions de travail des vendeurs, l'assistante devente leur
donne aussi un plan de route détaillé mentionnant notamment
le nombre de kilomètres à parcourir par jour, plan qui varie en
fonction de la difficulté des routes.
« Avant cette organisation, souligne P. Cassin, il n'était pas
rare qu'un commercial débordé par un rendez-vous, arrive à 3
heures du matin à son hôtel pour repartir à 7 heures voir un
prospect à 300 kilomètres de là ! »
219
Cette époque est révolue grâce à l'assistante de vente, qui
organize minutieusement les rendez-vous en laissant entre
chacun d'eux une marge de temps suffisante.
Les consequences sont plutôt positives : les frais de route ont
chuté de moitie et le rapport nombre de visites exécutées sur
commandes enregistrées s'améliore d'année en année.
L'assistance de vente contribute ainsi à une vente plus
qualitative. Sébastien Perez, ingénieur commercial, ne s'en
cache pas : « une tournée bien gérée coûte moinschère à
l’entreprise .En plus nous ne travaillons plus tousazimuts et
pouvons-nous consacrer davantage à nos clients. »
De son côté, l'assistante de vente estime que la prevision
minutieuse du travail de chacun facilite les bons rapports d'une
équipe commerciale.
Quand toute l'équipe est en tournée F. Bertrand assure la
permanence commerciale de l’agence. La reunion
hebdomadaire terminée, chaque vendeur part sur les routes
pour la semaine, son plan de tournée en poche. L'assistante en
profite pour régler les affaires courantes de secrétariat : frappe
des dossiers, enregistrement des commandes, classement des
factures et des réclamations, courrier divers, etc.
Le gros du travail consiste à recevoir les coups de téléphone
et à tenir pour chacun des vendeurs un carnet de bord établi
220
par ordre prioritaire. Dans la maison, on a pris l'habitude
d'appeler ce carnet la « boîte noire »; il constitue une
photographie quotidienne des activités. « Cette » « bible »
donne en fin de semaine à l'ingénieur commercial un
panorama complet sur l'évolution de sa clientèle, explique F.
Bertrand,
Je note bien sûr le nom des correspondants, leurs activités et
leurs préoccupations, mais aussi leur situation :est-ce un
nouveau prospect, un ancien client, un industriel ou un
particulier, etc.? Les données, inscrites sur la bible, sont
ensuite retraduites en termes codés sur des fiches-clients, avec,
s'il y a lieu, la prise d'un rendez-vous. Ainsi, j'ai devant moi un
double de l'emploi du temps de chaque ingénieur commercial,
ce qui me permet d'équilibrer les charges de travail. »
S. Perez voit là un atout majeur : « Comme nous ne pouvons
pas être à la fois à l'agence pour prendre des rendez-vous et
sur les routes, cette organisation a l'avantage de nous
décharger d'un travail de débroussaillage long et fastidieux. »
En effet, quand les clients n'appellent pas, c'est l'assistante qui
les relance. Tout cela suppose une complicité parfaite entre F.
Bertrand et le reste du personnel de l'agence, y compris avec le
personnel de maintenance pour lequel elle réalise un travail
identique.
221
« Notre assistante doit être en mesure de répondre au coup par
coup à chaque problem pose par la clientèle, poursuit P.
Cassin. Quand nous ne sommes pas présents dans l'agence,
elle prend le relais du commercial et assure, par sa
compétence, une« presence graphtop » à tout instant. »
Cette compétence, F. Bertrand l'utilise également pour tenir à
jour le portefeuille d'activités des ingénieurs commerciaux par
département, par application et partype de clientèle.
L'assistante de vente suit ainsi l'évolution des parts de
marchéde chacun et peut tirer la sonnette d'alarme quand le
chiffre d'affairesest trop éloignédes objectifs fixés. S. Perez ne
considère pas cela comme une pression complémentaire.
Au contraire, cette attitude est plutôt ressentie comme une
bonne stimulation :
« L'essentiel est que nous nous sentions tous concernés par le
travail du collègue, constate-t-il. C'est un signe de bonne santé
pour une entreprise. Nous échangeons nos points de vue et
n'hésitons pas à remettre en cause notre façon de travailler
quand il le faut ». Discipline, rigueur, communication : trois
mots clés qui reviennent souvent dans la bouche de F.
Bertrand quand elle explique son rôle.
Une telle organisation suppose évidemment une bonne
formation de l'assistante.
222
A raison de trois stages par an organisés par le siège de
Graphtop, elle suit des séminaires techniques sur les nouveaux
matériels et des cours de psychologie commerciale, au meme
titre que les spécialistes de la maintenance et que la force de
vente.
Son expérience passée l'a sans aucun doute aidée à intégrer
rapidement l'équipe.
Après un passage à la CGCT comme secrétaire-dactylo, elle a
travaillé trois ans comme assistante de vente dans une agence
de photocopieurs « pour se faire la main dans cette nouvelle
activité ». Mais cette fonction, reconnaît-elle, n'avaitrien à voir
avec le poste actuel. « Tandis qu'ici, logés à la meme enseigne,
nous constituons un groupe homogène sans aucune
ségrégation. »
L'objectif de P. Cassin? Engager prochainement une «
vraiesecrétaire qui prendraà sa charge le travail administratif
pour optimiser la function commerciale de sonassistante.
TAF:
1. Quelle procédure suit-on habituellement pour mener une
analyse de fonction?
2. Formaliser dans une fiche d'analyse de fonction le poste
tenu par Francine Bertrand.
223
ÉLÉMENTS D'ANALYSE ET DE DISCUSSION : FICHE
D'ANALYSE DE POSTE
▪ Identification du poste
- Intitulé: assistante de ventes,
- Affectation : réseau agence Ouest-rennes,
- Rattachement hiérarchique: directeur d'agence,
- Statut: TAM,
- Titulaire: Mme F. Bertrand.
▪ Mission du poste
L'assistante de ventes assure l'interface entre l'activité
commerciale et l'activité administrative de l'agence,
enapportant un soutien logistique à l'équipe commerciale et en
procédant au suivi administratif de la clientèle.
▪ Activités et tâches
225
- Connaissance de base des techniques statistiques,
- Capacités à organiser les activités de l'équipe commerciale,
- Capacités à répondre aux sollicitations de la clientèle,
- Capacités à réagir rapidement aux problems posés,
- Sens de la communication,
- Bonne dynamique au travail,
-Bonne résistance au stress.
226
place au niveau de chaque établissement d'une structure
resources humaines » dans laquelle seront affectés des
responsables places directement sous l'autorité du chef
d'établissement.
Les collaborateurs affectés à ces nouvelles fonctions devront
être à l'évidence choisis pour leur experience professionnelle,
leur intérêt pour la gestion des resources humaines, leur
compréhension des enjeux de l'organisation. Pourtant la
plupart d'entre eux, ayant des formations et parcours
professionnels très divers ne disposeront donc pas de toutes les
competences sollicitées a priori par les exigences de la
function responsable RH d'établissement.
Aussi les directions concernées ont-elles decide
d'accompagner cette évolution des structures par une action de
formation lourde destinée à préparer les candidats potentiels
aux fonctions de responsable RH d'établissement.
L'objectif global de la formation est de soutenir la mise en
place de la structure RH au sein de tous les établissements.
Plus spécifiquement la formation devra s’attacher:
À developer une culture générale et des apports
théoriques en matière de GRH,
À faire acquérir des méthodologies et des techniques
spécifiques de la GRH,
227
À favoriser le développement d'unevéritable attitude
professionnelle dans l'exercice d'une fonction RH.
Cette formation s'adresse à un public âgé de 32 à 45 ans, ayant
eu diverses fonctions dans l'entreprise. Peu d'entre eux ont une
première experience en GRH, et, lorsque c'est le cas,
l'expérience se limite aux aspects administration du personnel.
Ils ont tous le statut cadre dans l'entreprise.
Les formations oscillent entre un niveau inférieur au Bac et un
niveau supérieur des années Bac (+ 4). Aussi sera-t-il
nécessaire d'établir préalablement à la formation proprement
dite un bilan de positionnement de chacun des stagiaires afin
d'évaluer les points forts et les points à développer.
La formation aura une durée de 250 heures, avec un crédit de
25 heures, par stagiaire pour un accompagnement
individualisé. Elle ne devra pas s'étendre au-delà de huit mois.
Par ailleurs, la formation comprendra nécessairement au
moins quatre modules de formation, directement liés à la
nature des nouvelles missions de la fonction GRH en
établissement, ayant chacun des objectifs pédagogiques bien
particuliers.
Les modules imperatifs sont les suivants :
228
• Module 1: Principes généraux de management et techniques
de base du management des hommes. Les objectifs de ce
module sont de fournir aux stagiaires:
- Les élements d'appréciation des mécanismes de pouvoir
dans une organisation,
- Les moyens de repérer les facteurs contribuant à la
motivation des hommes de l'entreprise,
- Les rôles du cadre dans l'organisation,
- Les techniques de communication de base (entretien
individuel, animation de réunions).
229
• Module 4: La formation professionnelle. A l'issue de ce
module, les auditeurs seront en mesure de comprendre, pour
les gérer dans leur fonction, différents aspects de la formation
professionnelle continue, et notamment, le recensement des
besoins, le schema prévisionnel de formation, la concertation
avec les partenaires sociaux, l'évaluation de la formation.
En ce qui concerne les modalities pédagogiques, elles sont
laissées à l'initiative du prestataire. Toutefois trois conditions
devront être respectées :
- certaines sequences devront faire l'objet de coanimation avec
des cadres supérieurs de l'entreprise,
- une évaluation-validation sera effectuée à la fin de chacun
des modules,
- une évaluation des transfertsen situation professionnelle sera
réalisée à partir des actions et projets menés par les
responsables RH en établissement ayant suivi le stage.
TAF:
1. Quelles autres informations pourraient enrichir ce cahier des
charges?
2. Partant des informations actuellement disponibles, faites
une proposition d'action de formation aussi complète que
possible, en précisant notamment, les modalités du bilan de
positionnement, le cadre général de la formation modulaire
230
avec ses contenus, sa durée, ses modalities pédagogiques, les
différentes modalities d'évaluation.
3. Evaluer le coût global de la prestation.
Question 1
On est face à une demande de formation don’t l'enjeu est
stratégique pour l’entreprise: une réorganisation de l'appareil
logistique de gestion (décentralisation au niveau des
établissements dans lequel la GRH deviant une function
prédominante. La formation concerne une préparation à la
prise de fonctions des futurs RRH d'établissements.
Cette formation est d'autant plus essentielle qu'une grande
majorité de ceux qui sont pressentis pour occuper ces
nouvelles fonctions a peu ou pas d'expérience de la GRH.
Pour compléter le cahier des charges certaines informations
seraient nécessaires:
Volume potentiel total des personnes à former.
Caractéristiques précises de cette population (âge,
ancienneté, postesoccupés dans l'entreprise, niveau
d’études…).
231
Modalités et critères de sélection des personnes
susceptibles d'être affectées dans la fonction RRH
d'établissement.
Définition du poste de RRH d'établissement et exigences
requises.
Contraintes de calendrier.
Disponibilités des futurs stagiaires.
Dispersion géographique des stagiaires.
Question 2
La formation projetée prévoit un total de 250 heures de
formation. Chaque stagiaire devra effectuer un bilan de
positionnement afin d'apprécier ses capacités à suivre la
formation, et accessoirement évaluer ses attentes vis-à-vis de
la formation. Comptetenu de l'hétérogénéité probable de la
population concernée le bilan de positionnement peut servir à
détecter des personnes pouvant avoir besoin d'une « remise à
niveau » pour bénéficier pleinement du cursus de formation.
Ainsi on peut imaginer deux populations, l'une accédant
directement à la formation dite de tronc commun, l'autre
devant suivre un module probatoire avant l'accès au tronc
commun.
232
Le schéma ci-dessous représente:
les articulations de l'organisation modulaire de la
formation
Entrée nécessitant la Module 1 Module 2
validation de prérequis Management Cadre juridique
50 h 60 h
Module probatoire
50 h
Module 3 Module 4
GPEC Formation
40 h 25 h
Module de
renforcementcollectif (25
h)où
Coaching individualisé
233
formation envisagée dans de bonnes conditions, en vérifiant
notamment s'ils possèdent bien les prérequis fondamentaux
(connaissances de base, méthodes de travail...) nécessaires.
Un ou plusieurs entretiens avec la passation d'un panel de tests
doivent permettre cette validation.
Le contenu des modules:
Module probatoire
Mécanismes de base des situations d'apprentissage (prise
de notes, organisation du travail...).
Expression-Communication, travail de groupe, prise de
parole engroupe, résolution de problèmes …).
Connaissances de base en GRH.
Module 1: Management
Principes généraux du management.
Les styles de management.
Le rôle du cadre.
Les outils du management.
Module 2: Cadre juridique général de la GRH
Statuts et contrats de travail.
Relations sociales.
CHSCT.
Pouvoir disciplinaire.
234
Module 3: La G.P.E.C.
Cadre conceptuel de la GPEC.
Les modalities concrètes de la GPEC dans l'entreprise.
Les aspects opérationnels (analyse de fonction, emplois-
types, entretienannuel d'appréciation, analyse de
potentiel...).
Module 4: La Formation Continue
Cadre légal et statutaire de la FPC.
Les enjeux de la FPC pour l'entreprise.
La procedure d'élaboration et de suivi du plan de
formation.
Le rôle du RRH dans le dispositif.
Module de renforcement
Deux alternatives :
1. Un coaching individualisé pour chaque RRH dans les
premiers mois de leur prise de fonction.
2. Le stage collectif de type « piqûre de rappel » à l'issue de
quelques mois de fonctionnement dans le poste de RRH pour
évaluer les difficulties rencontrées et apporter des réponses.
Source: Citeau J-P,(2002)
235
Références bibliographiques
236
Ghaddab, N et Aouadi, S, (2008), Les fonctions pratiques de
la Gestion de Ressources Humaines, Université Virtuelle de
Tunis.
237
Le Boterf. G.,(2000), La mise en place d’une démarche
compétence : quelques conditions de réussite, Personnel n°
412, Aout- Septembre.
238
Vateville, E., (2003), Plaidoyer pour un nouveau statut des
ressources au sein de l’entreprise, La Revue de l’Entreprise,
n°66.
Way, S. A. (2002). High performance worksystems and
intermediateindicators of firm performance within the US
small business sector. Journal of management, 28(6), 765-785.
239
TABLES DES MATIERES
SOMMAIRE ……………………………………………………………….1
SIGLES ET ACRONYMES……………………………………………….2
INTRODUCTION GENERALE………………………………………......3
CHAPITRE I : LES FONDEMENTS DE LA GRH……………................12
1.1.Approche conceptuelle de la gestion des ressources humaines…...........14
1.1.1. Définition de la GRH……………………………………………..15
1.1.2. Évolution de la GRH……………………………………………..17
1.2.Les enjeux et les objectifs de la GRH………………………………….18
1.2.1. L’évolution du contenu de la GRH………………………………20
1.2.2. Le contenu de la GRH….............................................................22
1.2.3. Les objectifs de la GRH……………………………..……………22
240
CHAPITRE III : LA DEMARCHE DE LA GESTION
PREVISIONNELLE DES EMPLOIS ET DES COMPETENCES
(GPEC)……………………....63
21. Evolution et objectifs de la notion de GPEC……………………….64
Emergence et évolution de la notion GPEC…………………….65
Définition de la GPEC, ses objectifs et concepts clés……….….74
22. La Mise en place de la GPEC………………………………………..85
1.1. La Démarche de la GPEC……………………………………….85
1.2. Définition du projet de développement de
l'entreprise …………………………………………………………….86
1.3. Analyse des besoins en ressources humaines………………….87
1.4. Analyse des besoins en emplois….................................................87
1.5. Analyse quantitative des ressources humaines.........................88
1.6. Analyse qualitative des ressources disponibles........................89
1.7. Identification des métiers et leurs évolutions « Les vecteurs
d’évolutions »…………………………………………………………89
23. La pratique de la GPEC : Cas pratiques avec corrigé………………91
24. Etude de cas n° 1 ……………………………………………….91
241
28. La rémunération……………………………………………………140
4.1.1. Définition de la rémunération………………………………….140
4.1.2. Contraintes et objectifs de la rémunération…………………...142
4.1.3. Les composantes de la rétribution d’un salarié……………….144
29. L’évaluation…………………………………………………………147
4.1.4. Définition de “ l’évaluation”…………………………………….148
4.1.5. Les objectifs et les apports de l’évaluation……………………...151
4.1.6. Les composantes du processus d’évaluation…………………154
4.1.7. Les types d’évaluation…………………………………………160
4.1.8. Les moments de l’évaluation…………………………………..162
CONCLUSION…………………………………………………………...167
ANNEXES………………………………………………………………...170
REERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………237
242