Jean-Michel BRETESCHE
•
,.
Editions Toulousaines de l'lngénieur
SIGNES DU MONDE
Sommâ.ire •
Préambule
.
s agents du vieillissement naturel (33)
processus de dégradation ( 5)
Dégradation photochlmlqu (i )
•
Dêgr d tlon th rmlqu (~
Action d I' u ~~---------~-~--
12 · La vétusté
Assurance (56) •
Sommaire 13
En résumé (65)
•
Entretien
Motiilier
Généralités (81)
Matériel
Quels sont les dommages qui peuvent affecter une machine·? (115)
Sommaire 15
Corrosion par les lubrifiants (123) I Corrosion dans les moteurs à combustion interne (124)
Froissure (124) I Avaries en service par fatigue sous corrosion (125) I Corrosion par suite d'incendie (126)
1Usure (131)
e règlement (137)
Risque électrique (147) I Ce qui est garanti ' Ce qui est exclu I Traduction (147)
Vérification des installations électriques (148)
16 La vétusté
. Interprétation contractuelle
•
La doctrine (172)
Dommages immobiliers (173)
En assurance de responsabilité civile (173) Principe général
Responsabilité contractuelle (174) Responsabilité locative et valeur à neuf- ''Convention d'abandon
de recours"
Cas particuliers (176) Immeubles frappés d'alignement-Immeubles non reconstructibles
Immeubles par destination
Responsabilité extra contractuelle "Défaut d'entretien" (180)
Responsabilité quasi délictuelle (181)
L'assurance de la dépréciation par vétusté est-elle licite? (181)
Responsabilité civile indemnisation (182)
Responsabilité civile (182) Responsabilité civile - Immeuble endommagé -Intervention de la vétusté (non)
Responsabilité administrative (183)
liatifs à la vétusté
Définition (193)
En résumé (194)
•
•
erra1ns (195)
âtiments (195)
•
18 La vétusté
Annexe
Conclusions
Bibliographie
•
•
•
Lors de la rédaction de cet ouvrage, je n'ai pas eu l'ambition de réaliser un traité savant
''aux longs développements''.
Ce travail a été accompli pour aider ceux qui se heurtent journellement aux problèmes
du taux de vétusté des ouvrages matériels ou mobilier.
Cette pratique ne s'acquiert que par la fréquentation des chantiers ou lors des règle-
ments de sinistres sur lesquels les difficultés surgissent sans cesse, et où des problèmes
nouveaux doivent être résolus sans hésitation.
Les lecteurs parcourant _d onc cette étude dans l'esprit que nous leur suggérons, c'est-à-
dire, avec la simple idée de prendre contact avec les éléments concernés.
Actuellement, les débutants ont en effet à leur disposition, soit des ouvrages insuffi-
sants, soit trop techniques destinés à des professionnels, traitant de cas d'espèce.
J'ai donc cherché à réaliser ce livre donnant les notions les plus précises et succintes
possibles.
Ils jugeront peut-être que certains sujets mériteraient un plus long exposé, à ce titre,
nous les encourageons à compléter leur instruction de base acquise, en se reportant aux
livres cités en bibliographie.
Au terme de ma tâche, je me dois de remercier tous_ceux qui ont bien voulu me prêter
leur aimable conco.urs.
•
'
•
Les raisons du vieillissement des matériaux
Leurs causes, leurs effets
•
•
Les contraintes qui leur sont imposées par leurs supports, suite aux mouvements des
éléments du bâtiment, et qui provoquent des fissurations, décollements, etc.
f'
Les dégradations dues aux actions extérieures (température, pluie, vent) ou leur propre
vieillissement, qui entraînent une diminution de leurs propriétés d'étanchéité et
d'aspect. ..
Les éléments de construction sont sujets à des mouvements dont l'origine est soit le
matériau lui-même sous l'influence de facteurs internes ou externes, soit des contraintes
structurelles.
Les murs de façade y sont sujets, mais également les autres éléments (terrasses, plan-
,
chers, poutres, poteaux, contrevents, etc.) qui reportent une partie de leurs tensions sur
les premiers.
Action de l'humidité
Elle a un comportement que l'on peut qualifier d'aberrant en ce sens qu'il est très diffé-
rent de celui des autres matériaux couramment employés dans la construction.
Un trait caractéristique est sa porosité assez largement ouverte. Généralement, les maté-
riaux poreux se comportent de la façon suivante : l'eau pénètre par les pores, sa pro-
gression est accompagnée d'une pression qui fait dilater le matériau. Et lorsque
l'humidité ambiante diminue, l'eau sort du matériau par évaporation; la pression capil-
laire baisse et le matériau revient à ses dimensions initiales.
De telles variations sont généralement faibles et réversibles dans la plupart des maté-
riaux de construction. Mais les phénomènes sont plus complexes dans la terre cuite.
Une partie de l'eau que l'élément absorbe se combine moléculairement avec la matière
pour donner naissance à de nouveaux corps chimiques selon des réactions qui provo-
quent une augmentation de volume : c'est ce qu'on appelle le gonflement à l'humidité.
La simple pénétration de l'eau (phénomène physique) n'intervient que pour 10 % envi-
ron dans l'augmentation du volume; les transformations chimiques, pour 90 %.
L'aptitude à gonfler d'une terre cuite vient pour beaucoup de la qualité des argiles, de
leur teneur en calcaire par rapport à la silice et à l'aluminium, des recombinaisons et
des produits secondaires ainsi formés. Les argiles naturellement riches en chaux (autour
de 5 % en poids) se dilatent peu car les silico-aluminates de chaux for1nés pendant la
cuisson sont stables. Par contre, l'adjonction de chaux à une argile qui en est pauvre est
très délicate {la chaux doit être finement broyée pour se mélanger à l'argile) et risque
d'entraîner des désordres supplémentaires : les grains de chaux non mélangés fo1ment,
par leur propre gonflement, de petits cratères qui font éclater l'enduit.
On constate ce phénomène de gonflement de la terre cuite jusque sur les cloisons inté-
rieures et les plafonds. (Il s'est développé surtout à partir de 1957, par suite des change-
ments de qualité des briques).
Pour pallier cet inconvénient qui entraîne un risque d'éclatement, on doit placer à la
base des cloisons, en partie haute et en partie basse, des semelles résilientes, comme par
ailleurs sous toute cloison d'épaisseur égale ou inférieure à 11 cm.
La semelle résiliente est capable, par son élasticité, d'absorber les mouvements de la
terre cuite. Par contre, l'obligation ancienne de commencer le montage des cloisons par
les étages supérieurs a récemment disparu, n'apparaissant plus fondée.
On le constate aussi sur des plafonds constitués de bardeaux en terre cuite posés sur des
poutrelles métalliques, ainsi que sur des planchers-plafonds en hourdis.
Des sinistres sont apparus en plus grand nombre ces dernières années par suite de l'aug-
mentation du module d'élasticité du produit fabriqué, et par la réduction des épaisseurs
des cloisons, des murs extérieurs, etc.
En ce qui concerne ces derniers, la conséquence du gonflement est une fissuration
abondante et multidirectionnelle de l'enduit qui est très généralement hydraulique et
qui a une faible plasticité, donc une faible possibilité d'élongation. La fissuration est
assez serrée, sans direction privilégiée, et à maille plus ou moins constante. Elle se dis-
tingue assez nettement des autres modes de fissuration, comme les fissures dues aux
fie ion. d 1 n1c11t u ' de ta 'Sements différentiel ou encore , de ci aill ment. du
à des contraintes entre béton et brique, qui toutes ont des directions privilégiées, ou en-
core du faïençage dont la maille est trop petite.
La dilatation des terres cuites atteint généralement son point maximal au bout de trois à
cinq ans, mais parfois au bout d'un temps beaucoup plus long : 5 à 6 % n'atteignent ce
point maximal qu' après dix années (dol!c après la garantie décennale).
Sa valeur et son évolution dépendent de la qualité de la terre cuite et des conditions am-
biantes : hygrométrie, température et pression de vapeur d'eau.
Il faut faire remarquer que la prévision du risque est actuellement encore très difficile.
On sait mesurer la dilatation d'un élément en terre cuite : quand on le recuit, il revient à
ses dimensions initiales·et l'on peut mesurer la variation dimentionnelle, mais on ne sait
encore que très mal prévoir jusqu'où le phénomène peut évoluer.
Certains fabricants, pour lutter contre les risques de gonflement, ont cherché à éviter
la for1nation de produits secondaires, comme l' illite en cuisant les briques à plus de
1200° c.
Mais cette surcuisson vitrifie la matière, la rendant cassante et très peu poreuse, et les
enduits n'y adhèrent plus que très mal. D'autres, au contraire, ont cuit en dessous de
900° C, toujours pour éviter la fo1mation d 'illite, mais la terre reste feuilletée et est très
gélive tout en gardant quand même une certaine aptitude au gonflement. Et le nombre
d'éléments en terre cuite portant le label NF sanctionnant la confor111ité est très faible.
On peut signaler enfin que de grands éléments en terre cuite présentent des variations
pouvant aller jusqu'à 2,5 mm/m, ce qui les rend alors en principe impropres à la
construction.
La principale cause de sinistre est le retrait de blocs mis en œuvre trop tôt après leur
fabrication alors qu'ils n'ont pas encore atteint leur stabilité. Quant aux blocs de gra-
villons courants, une distinction pourrait être faite entre ceux qui sont destinés au
remplissage de structure et ceux qui sont destinés aux murs porteurs.
En effet, le retrait de ces blocs est surtout la cause principale de sinistres lorsque ceux-
ci sont utilisés au remplissage : l'ossature à l'intérieur de laquelle ils sont mis en œuvre
a déjà fait une grande partie de son retrait, si bien que dans le sens vertical, on observe
à la fois le retrait des blocs, le retrait du mortier des joints et le fluage du mortier sous
'
l'action des charges appliquées, et que dans le sens horizontal le retrait se produisant
aussi, il y a fissuration verticale, surtout le long des ossatures. Le phénomène est
souvent assez marqué si les précautions n'ont pas été prises - précautions d'un délai
suffisant entre la fabrication et la mise en œuvre - pour que la fissuration ne se retrouve
pas sur l'enduit.
L'effet est moindre, nous l' avons dit, pour les blocs composant un mur port ur d'un
plancher : dans le sens vertical le retrait peut se faire librement, et la fis ure, . i J1 i ...
te se referme sous la pres ion de la gravité ; et dans le sens horizont11l 1 pl 11 h ·r
présentant également un retr it, il n'y a que de amorces de cisaill ·nl ·11t. dif f r tll 1
entre le mur et 1 plancher dont 1 matériau . nt voisin '. ,. )ntr, nt
1
111 rit ftlbl s p ur l(U I' rt ( 1 rv
tible ' de provoquer u11 sini tre.
Autres matériaux
• Blocs de béton cellulaire
Leurs caractéristiques en résistance mécanique relativement faible peuvent satisfaire à
la construction de maisons individuelles mais les rendent fragiles pour des bâtiments
d'une certaine ampleur. Leurs mouvements voire leur éclatement sous une pression trop
forte, entraînerait un décollement de l'enduit.
• Blocs d'argile ou de schiste expansé
Leurs caractéristiques mécaniques assez basses aussi et leur fort retrait nécessitent de
les employer avec prudence et pour des bâtiments d'ampleur limitée.
• Béton hanché et panneaux préfabriqués
Un enduit appliqué sur un mur en béton hanché ou sur un panneau préfabriqué n'ayant
pas terminé son retrait sera fissuré comme son support.
Action de la température
Les désordres que l'on observe sur les façades immédiatement sous les terrasses sont
dus, dans beaucoup de cas aux variations dimensionnelles des dalles des terrasses
créant des contraintes aux murs sous-jacents. Ils se produisent presque toujours lorsque
la dalle est portée à une température supérieure à celle des murs.
Dans les départements où l'étalement d'un tapis de gravillons n'est pas obligatoire, le
revêtement d'étanchéité, par produit noir, doit assurer sâ propre protection.
De ce fait, le corps noir de toute la terrasse absorbe la chaleur dans des proportions qui
dépendent d'une part du coefficient de réflexion du matériau, coefficient différent selon
que ce dernier est mat ou brillant, d'autre part de la température extérieure.
Si la terrasse est mal isolée, en saison chaude tout particulièrement, la température de la
dalle est portée à des valeurs supérieures à celles des murs sous-jacents ; elle se dilate et
pousse sur ces derniers.
Si l'isolation thermique a été prévue, mais posée sous la dalle et contre la face intérieu-
re des murs, les phénomènes examinés ici sont sensiblement identiques, aggravés
même parfois, car le flux sortant est diminué par l'isolant. A la jonction entre le mur et
la dalle, des efforts de cisaillement produisent dans le mur une fissuration en hachure
qui se retrouve sur l'enduit.
t
Par contre, quand l'isolation thermique est posée sur la dalle, directement sous l'étan-
chéité, les propriétés the11niques et l'épaisseur étant suffisantes pour répondre aux nou-
velles exigences d'économie d'énergie, la fissuration du mur par dilatation de la dalle
ne se produit plus.
Chocs thermiques sur les façades
L'effet de la variation brutale de température sur les façades intéresse le système
A
support-revetement.
Retrait de l'isolant •
•
Lorsque les enduits sont appliqués sur un isolant extérieur, il faut que ce dernier ait
terminé son retrait, sinon l'enduit finit par se déchirer à l'endroit du joint de plaques.
Liaison rigide
Dans sa rotation sur appui, le plancher qui a tendance à fléchir entraîne le mur ; il crée
un couple en tête de mur mettant en compression la partie intérieure et en traction la
partie extérieure qui pourra se fissurer. En conséquence, si les fissures ont une largeur
supérieure à la tolérance du revêtement, celui-ci se fissurera également.
Liaison souple
Si le plancher peut librement tourner sur appui, il n'entraîne pas le mur, et sur ce
dernier aucune autre sollicitation que la descente no1male de charge ne s'exerce.
\
Cependant, selon le procédé de construction, la charge apportée par le plancher peut être
plus ou moins excentrée par rapport au plan mécanique moyen du mur. Cette excentrici-
té crée (indépendamment du couple précédent, pour la liaison rigide), un moment
réfléchissant dans le mur, d'autant plus important que l'excentricité est plus grande.
On peut alors observer les mêmes effets que plus haut : compression sur la partie
intérieure du mur et traction sur la partie extérieure, donc avoir un risque de fissuration.
Aux niveaux intérieurs, la résultante des charges transmises par les murs et les plan-
chers situés au-dessus aura tendance à accroître la compression sur la partie intérieure
du mur à l'étage considéré, mais à diminuer la traction de la partie extérieure et ainsi à
réduire les risques de fissuration.
11 l1r us nt ·11t, laa fis. ur ti<>11 tlJ d r11i 1
due au plancher est cal ul J)<1ur tr
Lorsque la fissuration e produit, elle est marqu h rizont 1 m nt u t ut l 1 I' n li u
de la façade et particulièrement aux angles du bâtim nt i un h n n p t r li
de façon convenable. On constate de moins en moins ces ph nom n ~ d pui qu
généralise la pratique des chaînages verticaux d'angle qui ont été rendu obligatoire , en
particulier quand le plancher du dernier étage est en béton armé. En outre, il est évident
que ce chaînage n'est efficace que si les armatures sont ancrées dans la dalle.
La fissuration peut aussi apparaître à d'autres niveaux que le dernier, selon des plans de
plus faible résistance qui correspondent souvent, pour les bétons hanchés à des inter-
ruptions momentanées du travail et à une reprise avec un mortier ayant déjà fait une
partie de sa prise.
Des éléments constitutifs d'une façade, dont la composition et les propriétés sont assez
sensiblement différentes, ont vis-à-vis, tant des phénomènes mécaniques que ther-
miques, des comportements également différents.
Tant leur dilatation que leur retrait, tant leurs caractéristiques en compression qu'en
traction ne leur permettront pas de répondre de façon identique au.x diverses sollici-
tations.
A leur contact, et principalement à leur joint vertical, naissent des fissures par
cisaillement. Pour lutter contre ce risque, il faut confectionner un harpage convenable,
et déceler les joints verticaux d'au moins un tiers de la longueur des éléments maçonnés
utilisés. Ajoutons que ces phénomènes peuvent être accentués par le réchauffement des
planchers et le refroidissement des murs en hiver.
La température
Une variation brutale de la température extérieure crée sur la façade un choc thermique
nuisible à la tenue du revêtement.
• Ces chocs ont lieu surtout en été, où il suffit d'une pluie d 'orage ou même du passage
un peu prolongé de gros nuages, pour que l'eau ou simplement l'ombre fassent rapide-
ment baisser la température (jusqu'à 20° C en quelques minutes) du mur qui a été sur-
chauffé auparavant.
Une partie du flux incident est absorbée par le revêtement et une autre partie est réflé-
chie : la partie absorbée, nous l'avons vu, dépend de sa matité et de sa couleur.
Un enduit a une faible inertie thermique du fait de sa faible épaisseur, alors que son
support massif beaucoup plus inerte accuse une chute de température beaucoup plus
lente.
Par suite, l'enduit toujours adhérent au support est mis en traction, et la coµtrainte qu' il
subit, calculable par la loi de Hooke, est égale au produit de son module d ' élasticité par
le déplacement local relatif entre support et enduit.
Dans la réalité, le choc est rarement violent ; par ailleurs, le support bouge légèrement
et la contrainte est ainsi un peu plus faible ; elle ne peut être calculée exactement, mais
de toute façon, elle est fréquemment supérieure à la résistance de l' enduit pour d •
façades exposées à de fortes variations thermiques ; c'est pourquoi il n 'est pas rar'
'
d'observer une fissuration du revêtement, ou une désintégration dans le ca~ de la p 1
de verre, par exemple, qui peut entraîner des décollements.
Les grès cérame peuvent en outre, par leur propre dilatation se décoll r p ir pl aqt1 • •
'
Les pierres attachées, elles, peuvent sous l'action de la températur ·11rt< \Il
taches ne sont pas rigoureusement positionnées, entrer en c mpr i< n J
\
port aux autres et l ' on peut assister à un certain flamb ment v l
rarement, à des chutes de pierre.
Le pl1 ·11om ne c ,l &tn1plifi P' r un c l ration f n du r ·v t ·111 111 1 l 1 f Lit 1t 1 l\I
la désagrégation peuvent être généralisées sur la façade.
En résumé, les trois principaux paramètres qui influent sur les risques de dégradation
du revêtement sont :
• ''l'épaisseur du mur'' : plus un mur est mince, moins il a d'inertie et plus il est fissu-
rable sous les chocs thernriques ;
• ''l'orientation de la façade'' : les façades qui sont plus exposées au flux solaire sont
les plus fissurées. Ainsi les façades orientées à l'ouest, sont les plus vulnérables, sui-
vies par les façades sud, est et nord ;
• ''la couleur du revêtement'' : les couleurs sombres sont à éviter, surtout pour les
façades les plus exposées au soleil. Par contre, la partie du flux calorifique absorbée
par les enduits clairs est plus faible par suite de leur pouvoir réfléchissant élevé.
La pluie et le vent
L'eau de pluie, si elle est rendue agressive par l'atmosphère peut entraîner la dissolu-
tion de certains enduits à liants hydrauliques.
Le vent peut envoyer la pluie sur la façade avec plus de violence, et peut aussi entraîner
des particules détachées du sol ; il provoque alors une érosion du revêtement.
Mais ces phénomènes sont très rar,e s et affectent plus sensiblement les enduits au plâtre
défectueux.
Les enduits hydrauliques restent stables après avoir fini leur prise.
Mais indépendamment des actions atmosphériques, les enduits à liants plastiques dur-
cissent avec le temps et perdent leur souplesse par diminution de leur performance
d'allongement.
.
é11ralement, ainsi que vu plus haut, cet inconvénient n' est pas très grave car le
ri ques de fissuration du support diminuent dans le temps. Evidemment ces risques
seront minimisés par le choix d'un revêtement qui ne perd pas trop rapidement ses
propriétés d'élasticité.
•
Sur le plan technique
..
Altération des matériaux
Cett~ altération est généralement due à des ''agents chimiques'' contenus dans l 'atmo-
sphère, dans le sol ou dans les matériaux eux-mêmes .
•
Action de l'eau
L'eau est incontestablement le principal ''véhicule'' de ces agents de corrosion. Elle est
donc très nocive pour le bâtiment et doit être évitée.
D'où vient-elle?
• du sol d'où elle monte par capillarité, entraînant des sels contenus dans le sol ;
• de la pluie frappant les murs, frappant le sol puis rejaillissant sur le bas des murs,
stagnant sur les aspérités de façade, les toitures et pénétrant par les fissures, les
' joints, ou par la porosité;
• à l'intérieur du bâtiment. C'est le problème de condensation de vapeur ;
• des matériaux eux-mêmes: c'est l'eau de construction, souvent en excès.
L'eau agit de plusieurs façons :
• par dissolution des matériaux,
• en véhiculant des produit agre sif ~,
• par le gel,
• comme électrolyte,
• en favorisant la vie des parasites.
Puisque l'on sait que l' eau favorise la corrosion par un phénomène électrolytique, il
faut tout faire pour qu'elle ne séjourne pas dans des endroits où elle amorcera une
attaque que l'on pourrait ne pas voir. Une fortne simple et une orientation convenable
des profils métalliques, des assemblages continus réduisent les risques. A cet égard,
l'augmentation de la taille des profilés, la pratique de la soudure en cordon continu sont
des progrès par rapport à l'emploi de cornières et larges plats rivés qui ménagent des
interstices et recouvrements constituant autant de points faibles. Il faut aussi éviter le
contact direct de matériaux différents, ce qui exige une étude des détails de la construc-
tion, tout aussi importante que l'étude de ses grandes lignes.
On ne saurait trop insister enfin sur le fait que la conception des ouvrage doit être
attentive à la facilité d'examen ultérieur pour déceler et arrêter les attaque par corro-
sion et pour interventions rapides et commodes d'entretien.
La dégradation du bois
On distingue trois familles d'agents agressifs.
Les champignons
-
Ils ont un fort besoin d'oxygène et d'eau et se développent très bien entre 20 et 25° C.
Si l'humidité du bois est inférieure à 20 % ils disparaissent. Donc il faut conserver le
bois sec pour le protéger.
Les ter111ites
Ils vivent en colonies, font des galeries dans le bois mais n'y restent pas. La termitière
est généralement localisée dans le sol et c'est à partir de là que les ter1nites rayonnent
dans le bâtiment. Ils sont d'autant plus agressifs que la température est plus élevée.
Leur présence est surtout observée dans les régions humides ou s'il y a venues d' eau
dans le bâtiment.
Il y a des ''essences tropicales'' qui résistent naturellement. Toutes les essences euro-
péennes peuvent être attaquées. Pour lutter contre les termites il faut éliminer les infil-
trations d'eau, les débris divers contenant de la cellulose et, en outre, opérer une
''barrière chimique'' entre la maison et le sol pour isoler la termitière. Un traitement
complémentaire des boiseries intérieures et des murs est parfois nécessaire.
Les insectes larvaires (capricorne, lyctus, vrillettes, etc.)
Ce sont des espèces solitaires dont la larve vit dans le bois et se nourrit de bois sec, et
ceci sur un cycle de plusieurs années (3 à 5 ans). L' attaque ne dépend pas de l'état
d'humidité. La présence de champignons sur le bois favorise le développement de cer-
taines larves. Les espèces de bois sont inégalement attaquées, par exemple le lyctus
n'attaque que les résineux. La protection contre ces insectes larvaires consiste essentiel-
. lement à imprégner le bois.
Il est indispensable de vérifier auprès du fournisseur le certificat correspondant.
Des contrôles périodiques des ouvrages en bois sont nécessaires, notamment dans les
régions à risque, pour déceler les premières manifestations des agents agressifs et
prendre en temps utile des mesures efficaces. Le recours à un spécialiste est particuliè-
rement conseillé car un traitement mal choisi ou mal fait peut être sans effet.
Les matériaux organiques sont comme tous les matériaux susceptibles de vieillir sous
l'effet de certaines contraintes de leur environnement : les agents du vieillissement
naturel .
•
Ce sont:
• le rayonnement reçu par le matériau et notamment le rayonnement solaire,
• la température en atmosphère oxydante,
• l'eau sous for1ne liquide ou vapeur,
• l'atmosphère environnante (air, polluants),
• • les agents biologiques.
La dégradation subie sera d'autant plus importante que la ''contrainte'' exercée par l'en-
vironnement sera plus forte.
""
Le rayonnement solaire
L'eau
.L'atmosphère gazeuse
Le vieillissement des polymères est un phénomène très complexe, car il fait intervenir
simultanément plusieurs mécanismes de dégradation.
Dégradation photochimique
Les matériaux organiques et les polymères sont sensibles aux effets des radiations lumi-
neuses. Une manifestation évidente est le changement de couleur des matériaux sous
l'effet du rayonnement solaire : par exemple le bois blanc prend des couleurs jaunes ou
brun clair, les bouteilles d'eau minérales en PVC clair qui ne sont pas stabilisées contre
l'effet des UV brunissent et deviennent fragiles lorsqu'elles sont exposées à l'extérieur.
Dégradation thermique
La dégradation thermique d'un matériau organique est l'ensemble des réactions subies
par ce matériau placé à une température donnée (en général supérieure à l' ambiance)
dans une atmosphère donnée.
La sensiblité des polymères à la the.rmo-oxydation est variable en fonction de la nature
des liaisons chimiques qui existent dans la chaîne macromoléculaire, et de la structure
du matériau (notamment sa perméabilité à l'oxygène). Certaines impuretés métalliques
(Fe, Ni, Cu) sont catalyseurs de la décomposition des peroxydes et ils activent donc la
dégradation thermique.
Action de l'eau
Les matériaux organiques présentent des sensibilités très variables à l'eau en phase li-
quide ou vapeur :
• absorption d'eau ou hydratation,
• hydrolyse.
L'humidité qui nous occupe est, évidemment, celle qui gêne les gens ou qui met en
péril la paroi qu'elle atteint.
Elle s'apprécie, d'abord, de façon directe : on constate son caractère anormal par ses
manifestations visibles ; ce sont, en quelque sorte, des signes ''cliniques''.
Mais elle peut, aussi, s'apprécier de façon plus ''scientifique'', par les analyses.
Les taches
Les taches généralement ton sur ton mais pas toujours, peuvent avoir des formes di-
verses et présenter ou non des franges marquées, qu'on nomme auréoles lorsqu'elles en
font le tour.
• Une tache plus ou moins circulaire, accompagnée d'auréoles est la manifestation
d'une arrivée d'eau ponctuelle et assez brutale ; elle est le signe caractéristique d'une
infiltration d'eau de pluie ou d'une fuite de canalisation. Les auréoles sont la trace
d'autant de vagues successives et font penser à un flux répété, comme celui de la
pluie ou de l'usage de sanitaires.
• Les taches très allongées, avec des franges plutôt rectilignes, sont produites par des
venues d'eau sur un front étendu. Selon leur position, elles feront plutôt penser à de
l'eau venant du sol par capillarité ou à des infiltrations par des joints de parois ou des
fissures traversantes ; là aussi, les franges indiquent des arrivées d'eau importantes
t irr guli res, itv c un front de
l'évaporation.
• Le troisième type de taches n' a pas de frontière bien définie, ses contours sont
estompés parce que l'eau est venue de façon très graduée, la paroi passant impercep-
•
tiblement du mouillé au sec. C'est le signe caractéristique des condensations superfi-
cielles, dues à des ponts ther111iq~es plus ou moins francs.
Alliée à d'autres phénomènes, cette humidité peut donner des fantômes, dont nous
avons déjà parlé.
Reste, enfin, un dernier type de tache très caractéristique parce que sa couleur va du
jaune au marron foncé et qu'elle sent mauvais (une odeur âcre) : ce sont les taches de
bistre ...
Le bistre apparaît sur les parois des conduits de fumées qui ont déjà servi. C'est, en
quelque sorte, de la suie redissoute par l'eau, qui migre à travers la paroi capillaire et
apparaît de l'autre côté, indélébile. Cette eau peut avoir deux origines :
• la vapeur d 'eau contenue dans les fumées, qui se condense parce que la cheminée
n'est pas assez bien isolée,
• la pénétration de l'eau de pluie, due au mauvais état de la souche plus qu' à l'orifice
béant du conduit.
La biodégra~ation
Ce te1n1e désigne la dégradation engendrée par des organismes vivants, tels les champi-
gnons, les bactéries mais aussi les insectes, les rongeurs.
Les moisissures
Les moisissures sont des champignons. Il en est des noires, des vertes et même des
roses. Pour apparaître, et cela va très vite, il leur faut un peu d'eau, pas de soleil, un air
calme et de quoi se nourrir.
• L'eau, fournie assez régulièrement pour que la surface de la paroi reste humide, c'est
la condensation journalière des locaux mal aérés qui la donne ; à moins que le pays
ne soit très, très pluvieux et que la paroi soit vraiment bien mal défendue.
•
• L'ombre, c'est la paroi elle-même qui la donne : vous ne verrez jamais de champi-
gnons dans la partie ensoleillée de la pièce.
• L'air calme, c'est celui du logement, surtout dans les angles ou derrière les meubles,
ou dans les placards.
• Quant à la nourriture - le champignon n'ayant pas de chlorophylle ne ~e nourrit pas
de l'air - c'est le support qui la donne : le papier et sa colle, le boi , la chaux, le
plâtre, la poussière qui se dépose, etc.
L'ennui des moisissures, à part leur esthétique démoralisante pour les non pécialistes
et leur odeur de ... moisi, c'est qu'elles provoquent chez certains de manifestations
allergiques.
Pour s'en débarrasser, une seule recette, très efficace : supprimer l'humidité par l'aéra-
tion. Tout le reste n'est que provisoire, sinon inefficace.
Les matières plastiques, lorsqu'elles sont placées au contact permanent de certains li-
quides, peuvent présenter des phénomènes de fissuration superficielle éventuellement ag-
gravés par la présence de contraintes et propager les fissures jusqu'à la rupture complète .
. Les problèmes du bois dans la construction paraissent souvent complexes, car ils dé-
pendent de paramètres nombreux. Leur solution rationnelle exige une connaissance :
• des agents biologiques déprédateurs des bois,
• de la réaction de diverses essences (durabilité naturelle) et de la possibilité de les trai-
ter (imprégnabilité),
• des différents traitements préventifs et curatifs que l'on peut appliquer.
Ag n blologlque - d prédateurs de bols
Les champignons sont des végétaux inférieurs. Ils peuvent dégrader le bois par émis-
sion enzymatique sur tout ou partie des constituants de la paroi cellulaire.
Cela signifie que tqut bois, quelle que soit sa durabilité naturelle, s'il est mis en œuvre
sec à l'air, demeure inattaquable par les champignons aussi longtemps qu'il est mainte-
nu dans cet état de siccité. ·
Si l'on ne tient pas compte des moisissures qui peuvent se développer en surface des
peintures, papiers peints, bois, etc., et qui n'ont, en général, que des conséquences
esthétiques, on peut diviser les champignons lignicoles en deux catégories.
Ils sont pour la plupart incapables de dégrader les membranes cellulaires qui constituent
les squelettes ligneux, mais vivent aux dépens de certaines substances de réserves
contenues dans l'aubier. Les plus connus sont les champignons responsables du bleuis-
•
sement; leur envahissement de l'aubier entraîne l'apparition d'une coloration bleu noi-
râtre inesthétique qui n'a cependant pas de conséquence sur les propriétés mécaniques.
Elle peut néanmoins être une cause de déclassement ou de refus de bois destinés à res-
ter apparents ou à être vernis (lambris, parquets, menuiseries, etc.)
Ces derniers sont capables, selon leur arsenal enzymatique, de détruire les constituants
élémentaires du bois (lignite et cellulose), entraînant la pourriture de ces derniers.
Dans tous les cas de pourriture, les propriétés mécaniques du bois sont gravement af-
fectées. Même une attaque apparemment légère peut entraîner un affaiblissement
important des résistances mécaniques.
Insectes xylophages
Les insectes xylophages sont _des agents de la ve1m~ulure ; leur développement, sauf
celui des te1111ites, est indépendant des conditions d'humidité des ouvrages.
Certains insectes attaquent exclusivement les bois frais de coupe, mais leur action cesse
dès que l'humidité du bois s'abaisse au-dessous d'un certain niveau, niveau bien supé-
l1 ·p q rc, '' 11c 1> uv 11t 11. uitc, ·n
llU Ull veni r it tives ou on titu r un fa t ur qu le nqu de contamination
d autr
A cette catégorie, appartiennent les insectes responsables des ''piqûres noires'', en rai-
son de l' auréole foncée qui cerne les galeries, ainsi que les ''sirex'' qui s' attaquent aux
,,, .
res1neux.
Parmi les ''insectes'' dont l'action débute sur les bois en grume frais de coupe, une place
particulière doit être faite au ''sirex'' dont la ponte donne naissance à des ''larves'' qui
poursuivent leur évolution dans le bois même après séchage, et même après mise en
œuvre, puisque le cycle vital des insectes ''est de deux à trois ans''. Il arrive que le cycle
vital de ces insectes s' achève par la sortie ''d'insectes adultes'' hors de bois déjà en
œuvre, et parfois même traité ; mais, en aucun cas, les bois secs ne peuvent recevoir
une deuxième ponte.
•
NOTA
Ce jour, une cinquantaine de départements français sont envahis par les termites.
On connaît aujourd'hui 1 800 espèces de termites dont 3 ont envahi les régions des côtes at-
lantiques et méditerranéennes il y a environ 150 ans.
Le nombre de départements infestés est passé de 16en1953 à 50en1989.
Les dégats occasionnés par les termites inquiètent à juste titre les scientifiques, juristes, élus
locaux et la population des communes touchées.
Des textes législatifs seraient en cours de proposition afin que les victimes puissent prétendre
à une aide financière des compagnies d'assurance et de l'Etat.
En effet, selon les sinistrés ces dégâts ne figurent pas dans le Code des assurances au cha-
pitre relatif aux "catastrophes naturelles".
Pour notre part, nous ne partageons pas ce point de vue, ces désordres n'étant nullement
d'origine accidentelle et par surcroît, tout entrepreneur digne de ce nom do~t construire en
fonction des normes fixées par le C.T.B. (Centre Technique du Bois), pour chaque région
concernée ; à défaut, leur responsabilité sera donc recherchée.
L bitum et a phaltes Les bitumes polymeres
Les Qitumes et les asphaltes comptent assurément par111i les matériaux les plus ancien-
nement utilisés dans le bâtiment e·t figurent à ce titre comme produits traditionnels par
excellence.
Les bitumes
Généralités
Les bitumes sont des mélanges d'hydrocarbures à poids moléculaire élevé pouvant
appartenir aux trois groupes suivants :
• aliphatique,
• naphténique,
• aromatique.
Le groupe oléfinique est rencontré dans certains bitumes craqués.
L'utilisation, comme solvant sélectif, d'un hydrocarbure léger en grand excès permet
de fractionner un bitume en deux parties.
Ce type est employé pour les revêtements de protection des complexes d'étanchéité des
terrasses-parkings et terrasses-jardins.
L'asphalte gravillonné est fabriqué à partir des mêmes constituants que l'asphalte sablé
étanchéité, les gravillons étant des porphyres concassés.
Les asphaltes pour sols intérieurs
L'asphalte coulé pour sols intérieurs et chapes flottantes est de composition semblable à
celle de l'asphalte pour sols industriels. Il se caractérise par :
• une teneur en mastic minimale, V
Les qualités :
• d'imperméabilité,
• d'insonorité,
• de possibilité de pose en épaisseur relativement faible,
• de résistance à ! 'usure et aux chocs,
• de durcissement rapide (sans apport d'eau), ont conduit très tôt à adopter l'asphalte
comme:
- revêtement de sols intérieurs,
- sous-couche de revêtement de sol,
- chape flottante, en sous-couche ou non, de revêtements de sols (propriétés pho-
niques).
Vieillissement
La tenue au vieillissement du bitume naturel serait due à une peptisation (ou dépolymé-
risation compensatrice) avec effet ·stabilisateur, comme l'ont expliqué PFEIFFER et SALL).
Il est de plus prouvé, par des essais de laboratoire bien précis, que le bitume naturel à
une ''très faible susceptibilité à la température'' : or, précisément, cette faible susceptibi-
lité à la température est une qualité qui est liée au maintien de l'élasticité et de la
souplesse du liant ·et à la hauteur du vieillissement.
Imperméabilité
Par excellence même, les asphaltes coulés - qu'ils soient réalisés à base de poudre d'as-
phalte naturel ou de filler avec bitume de pétrole - sont impetméables à l'eau.
De plus, les asphaltes coulés présentent une perméabilité à la vapeur d'eau quasiment
nulle.
Les étanchéités en asphalte résistent à tous les corps courants en s~lution, entraînés par
les pluies et les écoulements d'eaux sur les toitures et dans les sous-sols.
Les sols en asphalte présentent :
• une excellent~ résistance aux lessives,
• une bonne résistance aux acides, lorsque les asphaltes ont une formulation anti-acide
(à l'exception de l'acide fluorhydrique),
• une bonne résistance aux bases et sels,
• une résistance aux hydrocarbures et graisses après traitement spécial en surface des
revêtements.
Les phénoliques
Description • Usage
Dans le bâtiment, les résines phénoliques sont utilisées sous la f 01me de stratifiés quand
des perf01n1ances mécaniques importantes sont recherchées. Ces stratifiés ont été déve-
loppés comme murs rideaux, bardages et parements intérieurs, éléments de toiture
(tôles ondulées), éléments de structures sandwiches, etc.
Dimensionnellement stables en fonction de la température, les résines phénoliques se
caractérisent par un ensemble de propriétés mécaniques très intéressantes en flexion et
en traction, fluage sous contrainte). Ces propriétés se conservent même à haute tempé-
rature et classent ainsi les résines phénoliques parmi les meilleures the1n1odurcissables
renforcés verre.
Bien que d'une grande stabilité à l'humidité, les phénoliques présentent une grande
inertie chimique.
La stabilité thermique, l'absence de plastifiant, l'opacité, font qu'à priori les phéno-
liques seront assez résistants au vieillissement naturel.
Ce comportement dépend essentiellement :
• du type de charge et du mode de fabrication du stratifié,
• des conditions climatiques.
Après 36 mois d'exposition naturelle dans des conditions climatiques sévères (tropical
,
humide), les stratifiés phénoliques renforcés de fibres de verre ne. présentent que peu de
modifications des résistances mécaniques en traction et en flexion(< 10 %) : cependant
l'aspect est dégradé, en particulier à cause d'une érosion superficielle prononcée.
Cette dégradation d'aspect des stratifiés phénoliques renforcés de fibres de verre peut
être très rapide (1 an d'exposition naturelle) en particulier à cause de l'érosion et de la
sensibilité à l'eau.
i
Le gauchissement des plaques est négligeable.
Dans le cas de structures sandwiches, les modifications dimensionnelles et pondérales
des stratifiés avec l'humidité s'accompagnent d'une chute sensible de propriétés méca-
•
niques.
L plastiques aminoplastes
Description • Usage •
Ils sont transparents et incolores, ce qui représente un avantage important. Ils ont aussi
une meilleure dureté et une plus grande résistance à la traction, mais ils présentent une
résistance au choc et une tenue à l'humidité plus faibles. Ils servent à la fabrication des
plaques stratigrafiées industrielles et décoratives, des adhésifs pour contreplaqués et
bois agglomérés, des revêtements protecteurs (vernis) et des poudres à mouler. Ces ré-
sines pe1mettent la fabrication de matériaux très rigides qui ont un fini superficiel plu
résistant aux rayures que ceux obtenus à partir de toute autre matière plastique.
•
Les résines époxydiques
Description • Usage
Ils sont utilisés pour la fabrication de tuyaux en raison de leur bonne résistance aux
agents chimiques. Ces revêtements sont mis en œ~vre dans des applications où une
forte résistance à la corrosion et à l'abrasion est nécessaire.
Ces résines époxydiques peuvent également servir à la fabrication de béton à liant poly-
mérique dans le cas où des perfortnances mécaniques et de résistance à l'usure sont
recherchées.
Peinture et vernis
En général, les peintures sont utilisées pour leur plus grandes parties sous forme de
liquide. Dans ce cas, elles sont composées de deux parties principales : un milieu liqui-
de et des constituants solides en suspension. Le milieu de suspension est constitué du
liànt, des solvants et de diluants et éventuellement, de siccatifs liquides et de plasti-
fiants. La partie solide contient les pigments, des adjuvants divers et, éventuellement,
des charges. Dans le cas des vernis, les constituants essentiels sont les liants et les .
solvants.
Généralités
•
L'usage des peintures et vernis répond à différents besoins. Ces produits doivent assu-
rer la protection du subjectile sur lequel ils sont appliqués contre les différentes agres-
sions du milieu extérieur. Ils doivent également apporter un effet esthétique et parfois
participer à l'assainissement des locaux en empêchant la prolifération sur les murs de
champignons, algu.es ou autres moisissures.
Parfois, ces composés sont utiles pour des propriétés spécifiques vis-à-vis de la chaleur
(peinture à faible conductibilité the1111ique, peinture ignifugée) ou de la lumière (peintu-
re réfléchissante) ou de l'eau (peinture hydrofuge).
On trouve également des formulations contre les dépôts de poussières, de givre, de
condensation, des peintures antidérapantes, etc.
..
Altérations et méthodes d'études du vieillissement
L'action des agents atmosphériques est d' autant plus grande sur les peintures et vernis
que, du fait de l'épaisseur faible des filins, la surface exposée est toujours très impor-
tante par rapport à la masse de produit.
Les agents agressifs pour les peintures et vernis sont l'eau, les rayons lumineux, éven-
tuellement les agents biologiques. Il faut également indiquer que le comportement des
peintures est très influencé par le support sur lequel elles sont appliquées.
Les détériorations de la p intur p uv nt ~c ma11if stcr s<u let r11
écaillage, fendillement, cloquage, décollement et les facteurs ayant un influ n ur la
durabilité sont également variés : nature du liant, des pigments, influence de la natur et
de l'état de surface du subjectile, conditions d'applications ... Il n' est pas po sible
d'indiquer ici toutes les possibilités de dégradation des peintures, ni leurs causes.
A l'origine, une mauvaise conception, des matériaux mal adaptés, mal prévus, des
négligences qui se révèlent vite désastreuses et ne s'arrêtent pas là, entraînant parfois à
leur tour d'autres inconvénients tout aussi désagréables.
De plusieurs enquêtes effectuées sur le sujet, il ressort que 50 % . des personnes concer-
nées par ce genre de problème préparent une procédure, 20 % demandent de la docu-
mentation, 3 % un conseil et 30 % sont malgré tout découragées.
A la base des désordres et des malfaçons, apparaissent souvent trois facteurs : des infil-
trations, une mauvaise isolation acoustique ou thermique. Les infiltrations se manifes-
tent au sous-sol, sur les toitures, dans les murs, les pignons, au niveau des fer1netures
(portes et fenêtres) et passent par les grilles d'aération et les cheminées.
L'isolation acoustique pose aussi un problème qu'il s'agisse d'isolation entre les mai-
sons individuelles jumelées ou dans du collectif. Certaines façades sont aussi très
pe11néables aux bruits de la rue.
L'isolation thermique déficiente, se fait aussi durement sentir par les fenêtres. Certaines
pièces qui ont des situations particulières, en pignon ou au-dessus d'un garage, sont
parfois ''froides''. Très souvent, les moisissures et l'humidité sont dues à des problèmes
de condensation et de ponts the1miques.
Mais d'autres défauts apparaissent avec les toitures et les charpentes qui s'affaissent,
les tuiles qui s'envolent ou sont mal posées. Les menuiseries extérieures telles que les
portes et les fenêtres ont tendance à se cintrer, ne sont pas étanches à l'air ou à l'eau.
Viennent ensuite, les ennuis avec les revêtements de sol (carrelages, plastiques, mo-
quettes et parquets) et les revêtements muraux. Le terrain joue lui aussi un rôle négatif
quand il s'affaisse et fait effondrer les fondations, quand il est mal drainé ou que la
.
1
. ~
Les études du bureau Sécuritas et de la Socotec ont mis en évidence que les variations
dimensionnelles du béton représentent 45 % des sinistres et, pour les 2/3, c'est le gros
œuvre en béton armé du dernier étage (toitures-terrasses, corniches, acrotères) qui est
en cause.
Les planchers en béton qui se trouvent entre les étages ne sont pas sensibles aux varia-
tions de température, en revanche, les planchers sous terrasse mal isolés réagissent plus
facilement et tous les éléments qui s'y rattachent sont encore plus exposés, se détério-
rent et détériorent les murs sous-jacents.
On peut d'ailleurs faire un tour d'horizon des désordres en considérant tout d'abord ceux
qui affectent directement les planchers-terrasses et les ouvrages de couronnement, et, en
second lieu, ceux qui s'attaquent aux murs et aux cloisons situés sous ces terrasses.
Si l'on étudie ce qui se passe au niveau des planchers-terrasses, on peut mettre en évi-
dence que certains sinistres sont causés par le retrait hydraulique des bétons lorsque les
arn1atures longitudinales sont insuffisantes et lorsque les joints de fractionnement sont
trop éloignés les uns des autres. Quand les immeubles ne sont pas isolés, le tout est ag-
gravé par des variations thermiques. Ces mouvements provoquent à la longue des
fissures transversales en coup de sabre dans les corniches et les acrotères.
•
Lorsque les acrotères en maçonnerie passent devant un plancher-terrasse mal isolé, ils
peuvent en subir les poussées. Dans ces conditions, les acrotères rompent et des fissures
verticales apparaissent aux extrémités du bâtiment quand il n'est pas question de désaf-
fleurements généralisés par rapport aux murs porteurs, dans les cas les plus graves. Il
faut toujours prendre des mesures efficaces pour remédier à ces désordres lourds de
,
consequences.
Si l'on aborde le problème des murs et des cloisons, on ne peut que constater qu'ils
sont eux aussi affectés lorsqu'ils se situent sous des terrasses à problèmes. Les fissures
que l'on découvre indiquent, selon leur orientation, l'origine du désordre.
• •
• Les variations dimensionnelles du plancher-terrasse n'ont pas toujours les mêmes
conséquences. Elles peuvent aller du désaffleurement, si les maçonneries sont en
pierre massive ou en brique, jusqu'aux cisaillements des maçonneries du dernier
étage. Dans ce dernier cas, ces fissures de cisaillement sont rectilignes en milieu de
façade et en hachures aux extrémités, au-dessous du dernier plancher et dans le joint
horizontal des dernières assises de la maçonnerie. Dans les angles, des arrachements
de la maçonnerie consécutifs aux mouvements de la dernière dalle sont visibles et les
fissures sont à 45°. Les murs intérieurs subissent le même sort que les murs exté-
rieurs et les cloisons encore plus minces et fragiles se fissurent en escalier.
• Le soulèvement dans les angles de le dernière dalle entraîne lui aussi l'apparition de
fissures. Bien souvent, ce phénomène se produit parce que le béton ne réagit pas de
la même façon sur les deux faces. Le retrait hydraulique s'effectue sous l'action de
l'évaporation de l'eau du gâchage ; alors que le coffrage la ralentit dans la partie
inférieure, elle est accélérée par l'air et la chaleur, en surfc;tce. C'est pour cette raison
50 la vétusté
que, dans certains cas, lorsque le béton est trop liquide, par exemple, les bords de la
dalle se soulèvent et sont à l'origine de fissures à 45 ° dans les angles. Elles ne sont
pas très gênantes mais, si l'on veut les éviter, il faut mettre en place des armatures
• perpendiculairement, ou à la rigueur, un quadrillage d'armatures supérieures .
Seul le plancher du dernier étage réagit ainsi car, dans les étages inférieurs, le poids des
murs porteurs contrarie cette tendance au soulèvement.
Cependant, il faut souligner que les angles se relèvent plus facilement si les acrotères
en maçonnerie ou en préfabriqué sont montés après la dalle alors qu'un acrotère en
béton armé coulé tout de suite après le plancher réduit les risques de ''jeu''.
Toutes ces fissures assez inesthétiques, même quand elles ne sont pas graves, ont tout
de même des conséquences fâcheuses car elles per1nettent à l'eau de s'infiltrer par cette
voie. Les réparations étant souvent difficiles et coûteuses, il est préférable de prendre
• quelques précautions au moment de la construction. Au départ, on a voulu constituer
une couche de glissement à coefficient de frottement très faible entre le plancher en
• béton armé et les murs sous-jacents. Cette solution n'étant pas toujours satisfaisante, on
a mis au point une autre technique qui consiste à limiter les mouvements du plancher de
la terrasse en fractionnant le gros œuvre et en apportant une bonne isolation thermique,
et à prévenir les cisaillements et la flexion des murs sous-jacents en plaçant des raidis-
seurs en béton armé qui sont des chaînage horizontaux et verticaux qui relient le plan-
cher de la terrasse au plancher bas du dernier étage au moins.
" .
AUo... oot'.~ ..
jE Mt f[JtAt:IS ~
• VOUS ru\PfELEf. AU
5Uier tE LA ft:f fie
FISSu~•....
~·
•
•
•
VOUS CONSTATEZ INCRIMINEZ
1
1 • Absence d'armatures de peau.
1
I u tlon de murs de façade en béton. : • Absence d'armatures de renfort aux angles des ou-
,' . vertures.
1
·----------- -------- ---------------------------------------------------------------
1
1
1 • Le b6ton lourd coul ur pl c (con tltu nt 1 pro-
1
• Corrosion des platines en plomb. 1 tection) était peu do • et p u comp et
• Obstruction des descentes d'eaux pluviales en '
1
1 • La présence du plomb en mllleu alcalin favorise la
toitures-terrasses accessibles. 1
1 corrosion et les dépôts de calcite.
1
-----------------------------------------L-----------------------------------------
1
1
Arrachement par le vent d'un support d'étanchéité 1
1
1 Mauvaise fixation (clouage) des panneaux de particules.
en panneaux de particules sur solivage de bois. 1
1
-----------------------------------------~-----------------------------------------
• La protection lourde meuble par gravillon a été en-
levée par cavitation éolienne ( 150 km/h de vitesse du
Cloquage et fissuration de l'étanchéité surtout au vent).
droit des relevés (climat de montagne).
• L'absence de dispositifs adaptés de relevés d'étan-
chéité.
-----------------------------------------L-----------------------------------------
1
1
1
1
Infiltration à travers les menuiseries extérieures 1 • Absence de calfeutrement des menuiseries exposées.
1
placées en façade aux pluies violentes. 1
• Mauvais choix des types de fenêtres.
'
1
1
-----------------------------------------L-----------------------------------------
1
1
1
1
La présence de ces grilles, en façade et non dans des
Infiltration d'eau importante par des grilles de ven- 1
1
reliefs rentrants (loggias, façades protégées) les met à
tilation posées en façades exposées. 1
1 la merci des vents violents et des pluies surtout en
1
1 l'absence de masque.
1
-----------------------------------------~-----------------------------------------
-----------------------------------------r-----------------------------------------
• Absence de toute protection anticorrosion des
conduites encastrées.
Fissuration d'un dallage carrelé au droit d'une
conduite de chauffage encastrée et corrosion de • L'affaiblissement de la résistance mécanique de la
cette conduite. dalle par la saignée laissée au coulage pour la pose
ultérieure du tube (il fallait noyer le tube dans la
masse de béton).
Les revêtements muraux de tous ordres (et la gamme est très variée) présentent eux
aussi des désordres dont la cause est à rechercher soit dans une défaillance du support,
en raison de l'humidité, des chocs the1111iques et des actions entre différents matériaux,
soit dans le vieillissement du revêtement lui-même ou dans ses réactions aux éléments
extérieurs.
Sur la terre cuite, l'humidité a des effets tout à fait particuliers. Elle la fait gonfler par
pénétration parce qu'elle est poreuse mais surtout parce qu'elle opère des transforma-
tions chimiques.
Le gonflement en lui-même entraîne une fissuration multi-directionnelle des enduits
hydrauliques qui ont une faible plasticité. Quand l'argile utilisée est riche en chaux, elle
travaille peu, mais si l'on ajoute de la chaux dans une argile qui en comporte peu natu-
rellement, il faut qu'elle soit extrêmement bien mélangée sinon les grains de chaux iso-
lés éclatent et fo1ment des cratères dans le revêtement. La surcuisson à plus de 1 200° C
pour rendre la brique plus stable la vitrifie et les enduits y adhèrent difficilement.
Par ailleurs, les chocs ther111iques se font d'autant plus sentir qu'un mur est mince ;
moins il a d'inertie plus il est facilement fissurable.
L'orientation du bâtiment est aussi importante car on peut noter que les murs exposés à
l'action du soleil sont plus fragiles. Les murs orientés à l'ouest sont plus marqués que
ceux qui sont au sud, à l'est ou au nord. Ces derniers sont les moins abîmés. De plus,
les revêtements sombres absorbent une· partie importante du flux calorifique alors que
les enduits
__,.
clairs réfléchissent la lumière et sont à préférer.
Les enduits au plâtre sont susceptibles d'être arrachés par le vent. Les enduits hydrau-
liques sont théoriqu~ment stables quand ils ont fini leur prise mais l'eau, si elle est ren-
due agressive par l' atmophère, peut en dissoudre certains.
Quant aux enduits à liants pastiques, ils deviennent moins souples en vieillissant et leur
pedoI"mance d'allongement est moindre.
~------ --
- - -- - --- -- - - - - - -- ----
AGENTS DE DESORDRES ON
Dilatation thermique. Erreur de conception et/ou erreur Infiltration des eaux de pluie.
d'exécution.
--------- -----------------~------------- - ----- --- - ------'---------------- -- ----- --~-
• Infiltration d'eau de pluie.
Erreur de conception des détails et
Dilatation thermique différentielle. • Importants ponts thermiques et
choix de matériaux inappropriés
donc grandes condensations à ce ni-
et/ou erreur d'exécution.
veau.
-------- --- ---- --- --------~-----------------------------L------ --- -------- - ------ --
Mise en charge des cloisons minces La cloison ne joue plus son rôle et
Erreur de conception des détails et
par déformation des structures surtout un désordre esthétique ap-
choix des matériaux inappropriés
(retrait du béton des trumeaux parait (l'éclatement peut être
et/ou erreur d'exécution.
porteurs...) brutal).
-- - -- - -- ------------------~------------------------
1 - -- - - '---------------------------
1
• Fluage du béton et gonflement 1
1
de la brique. 1
1
• Rotation de flexion du plancher, 1
1
Bombement du mur et risque d'ef-
cisaillements engendrés par le pont 1
1 Mauvaise conception du doublage. fondrement (mise en danger du voi-
1
thermique. 1 sinage). •
1
• Effet bilame accentué par 1
1
l'isolation. 1
1
- -------- -----------------~--------------------------- - ----------------------------
: :
• Déchirure de l'étanchéité.
Action du vent, notamment sur les 1 Mauvaise conception et/ou mauvaise 1
1 1 • Soulèvement des rives.
rives. 1
1
exécution. 1
1
1 1 • 1nfiltration d'eaux pluviales.
--- -----------------------~-----------------------------'---------------------------
1' 11
Dilatation thermique de l'acrotère
: Mauvaise conception et/ou mauvaise :
et action du vent sous conditions 1 , • 1 Infiltration d'eau de pluie.
: execut1on. :
climatiques très sévères.
___ ________________________1,_____________________________ 11 __________________________ _
1 1
1 1
1 : Fissuration du carrelage et dégrada-
• La corrosion des tubes. 1
1
Mauvaise exécution de la mise en
: tion donc de létat de surface des lo-
• La déformation de la dalle. : place des conduites. 1
1 1 eaux.
--------------------------,-----------------------------,---------------------------
1
1
1
1
Migration de vapeur d'eau à travers : Mauvaise exécution du doublage iso- 1
: L'isolant ne joue plus son rôle et
les parois et condensation dans la 1 lant ou erreur d'étude des diverses
1
1
: doit être remplacé.
masse. 1 perméances. .1
1 1
Assurance
•
Depuis 1979, la loi du 4 janvier 1978 protège mieux les accédants à la propriété
puisque les logements dont l'ouverture de chantier a été faite après le 1er janvier 1979
font l'objet d'une assurance dommages ouvrage.
Les constructeurs, le promoteur immobilier ou le vendeur sont responsables de l'habita-
tion qu'ils ont construite ou vendue. Pendant un an, ils doivent remédier à tout défaut
constaté à partir de la réception ou après (c'est la garantie du parfait achèvement) et
c'est vous qui devrez leur demander d'exécuter les réparations. Si vous avez à vous
plaindre d'un désordre après cette première année, et jusqu'à dix ans après la réception,
vous avez toujours la possibilité de faire réparer les dommages qui mettent en péril la
solidité de votre logement mais c'est à votre assureur que vous vous adresserez et c'est
lui qui fera valoir vos droits.
Immobilier, son application •
•
•
IMPORTANT
Chaque cas étant particulier, les tableaux ci-après sont donc à interpréter par des techni-
ciens compétents connaissant à la fois, la qualité et le mode d 'utilisation des ouvrages,
mobilier et matériel à expertiser.
Critères proposés
Prenons l'exemple de deux immeubles anciens construits sur des terrains voisins à la
même époque par le même entrepreneur avec les mêmes plans et des matériaux iden-
tiques ; ces immeubles tout à fait semblables étant affectés au même usage.
En cas de destruction simultanée de ces immeubles jumeaux, il résulterait en faisant
uniquement application des critères classiques que le même taux devrait frapper chacun
d'eux. Or l'un d'eux aura pu être régulièrement entretenu, l'autre au contraire totale-
ment négligé par son propriétaire. L'insuffisance des critères classiques apparaît alors
d'une façon évidente et pour ne pas attribuer la même vétusté, l'expert devra recourir
alors au critère du ''défaut d'entretien''.
Aussi, y a-t-il lieu de tenir compte:
1 - De l'âge de la construction, compte tenu de la qualité des matériaux utilisés et de la
durée présumée plus ou moins longue de la construction ;
'
2 - De la décrépitude plus ou moins grande suivant la qualité de son entretien.
Pour l'apprécier, il faut s' abstenir de faire état d'autre élém nt: t 1 qu flu ·tua·
tions de valeur dues à des causes d'ordre économiqu ou la d u tud du t p _ li
construction, l' immeuble devant être envi. ag _d' un point d vu pur m 11t 1
De même, il n' y a pas lieu de prendr n n id r tl n J
antérieurement à l'estimation par 1 propri _tair 11
•f t li 11 V•' J lJ 1li
pond la d pr ~ iation nvi g
La vétu té s'évalue par un pourcentage appliqu u pri d Il n
Il est communément admis qu 'un immeuble dont l'ex cution a t c<.)rr te 1 qui a tou-
jours été entretenu no11nalement peut, en principe durer 1OO an .
Encore doit-on faire de sérieuses réserves sur la durée des immeuble que l 'on con ·truit
depuis un certain nombre d'années.
Si l'on table sur une durée de 1OO ans, le coefficient de v~tusté sera de 1 % par année
d'âge, soit pour un immeuble construit depuis 20 ans, de 20 %.
Si l'on adopte une durée inférieure X, le coefficie~t de vétusté par année d'âge sera de
100
, soit pour une durée de 50 ans: lOO =2 %
X 50
Mais en réalité, ce pourcentage de dépréciation ne peut s'appliquer automatiquement
sous cette fo1me à chaque moment de la durée de la construction.
Il est évident que pendant les premières années de son âge, un immeuble se déprécie
moins rapidement que pendant les dernières années. En effet, au fur et à mesure que
son ancienneté croît, il porte la trace de plus en plus marquée des attaques des agents
physiques et chimiques extérieurs et du vieillissement des matériaux qui le constituent.
Il faut tenir compte également qu'à nombre d'années égal, une maison de rapport de
bonne construction est moins dépréciée qu'un hangar en bois couvert en carton bitumé.
Enfin, suivant son état d'entretien, la dépréciation effective d'un bâtiment pourra être
inférieure ou supérieure au pourcentage théorique annuel. On est donc amené à corriger
le coefficient de vétusté dans la mesure nécessaire pour obtenir le coefficient réel de
vétusté applicable à l'immeuble en cause.
Tous les spécialistes en matière d'évaluations immobilières, sont d'accord sur cette
manière de procéder. Les uns ont arrêté une gamme de taux caractérisant les divers
états d'entretien ; lorsqu'ils sont appelés à estimer un immeuble, ils multiplient le
coefficient de vétusté théorique par le taux qu'ils ont choisi pour exprimer son état
d'entretien et obtiennent le cœfficient réel de vétusté.
Les autres utilisent des abaques per1nettant de lire directement la valeur intrinsèque de
l'immeuble en fonction du prix de construction, de l'âge et de l'état d'entretien.
Remarquons, d'autre part, que la dépréciation pour vétusté est presque toujours arrêtée
à un chiffre différent suivant les experts, parce qu'elle découle·d'un coefficient d'entre-
tien estimé différemment par chacun d'eux.
!\; Mais nos anciens nous ont légué l'application d'une règle qui est la suivante : si un
immeuble est dégradé par un manque d'entretien, sa vétusté devrait être du coût des
travaux d'entretien qui n'auraient pas été exécutés, ce qui implique une évaluation pré-
cise des travaux non effectués. La vétusté correspondrait donc sensiblement, compte
tenu des variations de la monnaie, aux sommes que le propriétaire aurait dû débourser
antérieurement au sinistre pour entretenir en bon père de famille, son bâtiment.
En fait, l'homme de l'art tient compte du défaut d'entretien de l'immeuble mais son
ippr ·i11ti<Jn de la v tu ·t r ~u]t d'une omme d'appréciations qui portent poste par
poste ur Je ~ éléments suivants, en tenant compte de rénovation antérieure.
• charpente et couverture
• cheneaux et souches
• ravalement - plâtrerie - peinture intérieure et extérieure
•
. . . , . . .
menu1sene mteneure - menu1sene exteneure
,, .
'
• électricité
• sols
• chauffage - sanitaire - plomberie
• vitrerie (souvent d'un taux nul)
21 ans ............... .... ... ........... .... ....... ... ... .. ...... .. .. 20,50 % 36 ans ........................................................... 28,00 %
22 ans ............................................................. 21,00 % 37 ans ............................................................ 28,50 %
..
- ~... .................... ........ ......... ..... 21,50 %
23 ans ............... 38 ans ........................................................... 29,00 %
24 ans ............................................................. 22,00 % 39 ans ............................................................. 29,50 %
25 ans ... .. ......................... .... ................... ........ 22,50 % 40 ans ........................................................... 30,00 %
26 ans ............................................................. 23,00 % 41 ans ................ ... .... .. ........ .... .. ... .. ................ 30,50 %
27 ans ............................................................. 23,50 % 42 ans ........................................................... 31,00 %
28 ans .............................................................. 24,00 % .. 43 ans ........................................................... 31,50 %
29 ans ............................................................. 24,50 % 44ans 32,00 %
30 ans ............................................................. 25,00 % 45 ans ........................................................... 32,50 %
- •
31 ans ............................................................. 25,50 % 46 ans ............................................................ 33,00 %
I ,
ou:
Exemple
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moyen
moyen
moyen
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1
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(Vétusté maxima)
-~
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170
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0
0 10 20 JO 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170
Mais certains auteurs admettent une variation parabolique et estiment que durant les
premières années de son âge, l' immeuble se déprécie moins rapidement que pendant les
dernières années ..
Ceci est discutable puisqu ' en réalité, les phénomènes physiques qui entraînent le
vieillissement sont des phénomènes continus.
La variation parabolique ne peut être admise que si l 'entretien de certaines parties est
négligé ou à contrario de soins spéciaux.
Alors que le graphique ci-dessus mentionne avec précision que, dans le cas d ' un mau-
vais entretien, la durée présumée initiale peut être sensiblement réduite, alors que dans
le cadre d' un bon entretien, elle peut être supérieure.
u ~ i 1 ut t UJ <>li r n< t r u mom n1 d f la
m nu r paratic n. < u parti Il . (date d on i t n
avec leur ancienneté et leur con équences.
A titre d'information
•
Voir tableau ci-après qui fait apparaître une ventilation des taux de vétusté incendie par
année et toujours modulable par le technicien.
Construction courante
•
Al Al
Matériaux Léger Dur Vétusté globale
Entretien normal nul normal nul moyenne
Années de
construction
1 1 2 1 1 2
2 2 3 1 2 5
3 3 5 2 3 8
4 5 7 3 5 9
------------------
5
-----------------------------------------
6 9 4 6 10 %
------------------ ----------------------------------------- ------------------------
6 7 10 5 7 11
7 8 11 5 8 12
8 9 12 6 9 13
9 10 13 7 10 14
------------------ ----------------------------------------- ------------------------
15 % ~
10 11 14 9 11
----------------------------------------- ------------------------
12 12 15 10 12 18
14 13 16 Il 13 17
16 14 17 12 15 18
------------------
20
----------------------------------------- ------------------------
20
de 17 à 30 17 à 22 15 à 20
11 25 22,5
------------------ ----------------------------------------- ------------------------
30 25 %
de 31 à 50 29 à 32 20à27
40 30
------------------
Au-delà de 50
----------------------------------------- ------------------------
+ 1 %tous les 4 ans
tenir compte des 32 à42 27 à 32 (0,25 % par an
, .
renovat1ons avec plafond de 30 %)
Exemples:
Al Al
Matériaux légers, entretien normal Matériaux durs, entretien normal
10 ans - vétusté : fourchette de 11 à 14 %
•
10 ans - vétusté: fourchette de 9 à 11 %
•
Exemples:
BI
Matériaux légers : entretien normal
10 ans : vétusté : 8 %à 11 %
..
, ,
n resume
Si des coefficients de vétusté très. importants peuvent être appliqués à des immeubles
comportant des corps d'états secondaires du fait de l'usure no1male de tout ce qui est
équipement et finition, nous estimons que pour des bâtiments constitués simplement de
maçonnerie, charpente et couverture, celle-ci ne peut excéder un pourcentage relative-
ment faible dans la mesure où l'ensemble assure pleinement sa fonction.
Ainsi des murs en maçonnerie de pierres hourdées à la chaux assurent aussi bien
aujourd'hui leur fonction que lors de leur construction. Tout au plus, peut-on ·considérer
que le vieillissement du liant diminue les caractéristiques mécaniques du mur mais ce
•
dans de faibles proportions, la qualité de ce liant à l'origine n'étant pas exceptionnelle .
De même des ouvrages de charpente tels que poutres maîtresses apparentes ne peuvent
avoir qu'un degré de vétusté faible dans la mesure bien évidemment où elles ont
été entretenues normalement à telle enseigne qu'il est courant de les réutiliser dans les
•
maisons neuves.
Par contre on peut admettre que la couverture en tuiles canal ait un degré de vétusté
important, la terre cuite n'ayant pas une durée de vie illimitée et le système d' assembla-
ge étant quelque peu archaïque et sujet à de fréquents glissements .
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Nécessité économique, .
l'entretien est aussi nécessité technique
Lorsqu'il est parlé d'industrialisation le logement, bien à tort, est assez fréquemment
rapproché de l' automobile. Concevrait-on qu'une automobile puisse continuer de circu-
ler sans être entretenue ?
Le logement qui comporte des équipements mécaniques et électriques, des distributions
complexes, doit lui aussi bénéficier d' un entretien régulier et approprié.
Les installations, dans leur ensemble, moins compliquées que celles d'une voiture, se
perfectionnent pourtant et se développent davantage chaque jour, leur importance et
leur nombre augmentent dans d'impressionnantes proportions.
Certaines d'entre elles, tels les mécanismes d'ascenseurs, sont très évoluées et sont du
domaine de l'électronique. Leur réglage est extrêmement délicat et il concerne directe-
ment la sécurité du public. Il motive l'intervention de spécialistes expérimentés.
Les autres installations, toutes de première nécessité, vu les exigences actuelles de
confort, doivent toujours être instantanément disponibles pour un service quelquefois
très dur ; elles doivent se trouver en permanence en état de fonctionner correctement.
Il doit encore être observé que l'attaque des ans est dommageable plus peut-être aux
matériaux, s'ils sont laissés à l'abandon et sans protection, qu'aux installations elles-
• mêmes car elle se conjugue, dans ses effets, avec l'agressivité atmosphérique .
Deux aspects sont donc à considérer :
• l'entretien de fonctionnement, qui doit être pe1manent ;
• l'entretien de conservation, qui doit être périodique et intéresse tant ''l'hygiène'' de la
construction que son esthétique.
pr m ·r ·st 1 t h d • m __ ni _i n d' I _ tri ien . , de pr _C ren c polyvalent .
De di . positions appropriées peuvent réduire en iblement la fréquence du second ;
elles impo ent à la conception, l 'adoption des solutions particulières : recouvrements
pour la protection mécanique des joints et des parties exposées des façades ou du gros-
œuvre, débordement de certaines parties de murs, etc.
•
Les deux sortes d'opérations s'y rapportant ont, pratiquement, la même importance et il
sera toujours de saine gestion que l'entretien ait un caractère préventif.
L'application d'enduits de protection et surtout une fréquente réfection des peintures
sont des moyens parfaitement efficaces. Les travaux correspondants seront combinés
avec la réfection régulière des joints ou, au moins, leur vérification.
La dépose ou le remplacement des éléments de façades, s'ils sont amovibles et de mise
en œuvre facile, peut simplifier l'exécution des travaux d'entretien, à condition que
·ceux-ci ne se renouvellent pas trop souvent et n'impliquent pas pour les murs, un carac-
tère éphémère, contraire à nos habitudes et à l'aspect pe11nanent qu'il est souhaité trou-
ver dans l'habitation.
C'est cet argument qui milite pour que la garantie concernant les qualités de la
construction et celle des matériaux soit suffisamment longue.
Le choix de ces derniers est, dans ces conditions, important, et y a lieu, à ce sujet,
d'opérer une sérieuse distinction entre :
• les matériaux essentiels, ceux sur lesquels repose la . stabilité et la durée de la
construction qui devront être éprouvés, robustes et d'une durabilité telle que, sous
bénéfice d'exécution des travaux normaux de conservation, leurs caractéristiques
soient définitives et pe1manentes ;
• les matériaux secondaires, susceptibles de remplacement au cours des opérations
d'entretien.
C'est pour ces derniers que les questions de conception imposent une vigilance particu-
lière : l'entretien et, s'il y a lieu, le remplacement doivent pouvoir s'effectuer facile-
ment afin d'être exécutés à peu de frais. Il ne faut pas que le coût élevé des travaux
rende l'entretien problématique et improbable.
Ces considérations sont plus importantes encore lorsque le choix doit porter sur des ma-
tériaux nouveaux et des solutions nouvelles d'emploi n'ayant pas encore subi l'épreuve
du temps.
Les éliminer, sous prétexte qu'il ne peut être fait état de références longuement éprou-
vées les concernant, équivaudrait à leur interdire d'en acquérir et s'opposerait à tout
'
progres.
Dans ce domaine, c'est la recherche qui aura à prendre les premiers risques en donnant
la certitude que le matériau ou la solution sont capables d'assurer le service demandé
pendant un temps permettant de les amortir normalement et ne conduisant pas à des
remplacements ou à des travaux trop souvent répétés.
Elles doivent néanmoins être subies comme un mal nécessaire, souvent source d'amé-
lioration du confort, et toujours facteur de sauvegarde du capital immobilier.
Les dépenses correspondantes, sur lesquelles il serait regrettable de lésiner, doivent
donc être assez largement prévues et inscrites au bilan prévisionnel d'exploitation,
D s an1 nag mc11t peu ir11porta11ts 11 t nstituc11t pias d 11111 lior 1til llN, 1 a • 1111JJ ·,
l
la pose de dalles plastiques dans un hall, l'occa ion d' une r f ction du ol.
1
Si on utilise des matériaux d'usage courant mais de meilleure qualité, il n'y pa d'amé-
lioration.
Le remplacement d'un ascenseur hydraulique dangereux par un ascenseur électrique ne
constitue pas une amélioration; à l'inverse, le remplacement d'un ascenseur alors que
la remise en état de l'ancien appareil était encore possible et moins coûteuse dans l'im-
médiat constitue une amélioration.
Le remplacement d'un ascenseur hors d'usage peut être vo'té à la simple majorité.
Copropriété
' -
En n'exécutant pas les travaux indispensables, les copropriétaires risquent, au bout de
quelques années, d'être obligés de procéder à des travaux lourds alors qu'en effectuant
• à temps les réparations nécessaires, ils auraient pu maintenir leur patrimoine en bon état ..
à moindre frais.
Les travaux urgents, imprévisibles par définition, se multiplieront. Ils seront effectués
dans de moins bonnes conditions. Si une chaudière s'arrête en hiver, il est indispen-
sable de la remplacer dans les meilleurs délais. En principe, une telle intervention né-
•
cess1te :
• des études afin de déterminer quelle est la solution la meilleure et de procéder, en
même temps, aux travaux annexes utiles,
• des appels d'offre. En cas d'urgence, il est bien évidemment impossible de procéder
de cette manière.
1 l I N UIl 1 1 l U1J 1 1 1 Il tf t 11 ll >nt 111s1 f 11r d:e. truv u urg 11t t ndi
qu ~ 1 r t d J r l r11 1b1 r der t néces itera, à son tour, un jour ou
l autre, des tr 1v 11 \&r 11ts.
Plus les copropriétaires retardent l'exécution de travaux inévitables, plus ils risquent de
• se trouver confrontés à des situations impossibles. Que se passera-t-il l'année où il fau-
dra, à ia fois, remplacer le chauffagç qui ne marche plus et refaire la toiture ?
Il arrive un moment où le coût des travaux devient si élevé que certains d'entre eux ne
peuvent, quels que soient les efforts qu'ils fassent, les financer. Si les travaux sont
néanmoins votés, ces copropriétaires seront obligés de vendre leur logement dans les
pires conditions ; le prix qu'ils en obtiendront ne leur permettra pas d'acheter un autre
appartement.
•
Si les travaux ne sont pas votés, l'immeuble se délabrera de plus en plus et deviendra, à
un certain moment, inhabitable.
- Un immeuble bien entretenu coûte moins cher. Un exemple : si on ne repeint pas régu-
lièrement les menuiseries extérieures en bois, celle-ci finissent par pourrir et doivent
être remplacées d' où des frais beaucoup plus élevés.
Connaitre l'immeuble
* par ferraillage, on entend l'ensemble des armatures qui entrent dans un ouvrage en béton armé.
A quoi sert-il ?
Il permet de connaître l'état général de l'immeuble et indique les travaux à effectuer par
ordre d'urgence. 1
Le syndic, bien entendu, tiendra compte de ces renseignements lorsqu'il établira des
plans à moyen ou long terme et le budget annuel.
Examiner tous les contrats et les factures pour :
• l'ascenseur,
• l'eau,
• le chauffage,
• les antennes de télévision,
• la dératisation,
• la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée),
• la plomberie.
Le diagnostic général
,
Lorsqu'un immeuble est en mauvais état, avant d'entreprendre des travaux importants,
le diagnostic général qui constate l'état de l'immeuble permet:
• de bien connaître le bâti,
• de mesurer la faisabilité des travaux,
• d'établir le programme des travaux à effectuer et leur enchaînement,
• de limiter les risques en cours d'exécution et les imprévus,
• d'évaluer le coût des travaux et leur rentabilité.
L' ANAH finance divers types de diagnostics.
Le diagnostic général et les études complémentaires qui portent sur : la couverture, les
façades, les menuiseries extérieures, les équipements et aménagements intérieurs, les
défauts acoustiques, l'isolation, les appareils de production de chaleur ...
Ce diagnostic per1net, notamment :
• de cerner l'ampleur des travaux à entreprendre,
• de déterminer le programme le plus approprié,
• d'indiquer, s'il y a lieu, les études complémentaires à effectuer.
Le diagnostic thermique.
Le diagnostic acoustique.
Le diagnostic approfondi des structures et de l'humidité.
c 1
Le diagnostic
•
L'immeuble :
• 30 logements, zone urbaine,
• • construit en 1960,
• combustible : fuel domestique,
• toiture en tuiles mécaniques, •
• il existe un sous-sol,
• les combles sont utilisés (greniers), mais non isolés ni chauffés,
• les sous-sols sont utilisés (locaux communs) et existent sous toute la surface de
l ' immeuble.
Les symptômes :
• coût du chauffage trop important.
Economie de combustible : 10 à 20 %
Economie annuelle: 30 000 Flan, soit 1 000 F par logement.
Dépenses pour l ' immeuble traité:
• isolation des combles : 95 F/m2,
• isolation des sous-sols : 72 F/m2.
Coût pour l'immeuble : 110 000 F, valeur 1989.
Le coQt d'entretien d'un ouvrag
Dépenses d'entretien
•
Une maison est composée d'un ensemble de matériaux qui vieillissent et s'usent plus
ou moins rapidement suivant leur nature et leur qualité. On devra entretenir une maison
pour lui conserver son habitabilité ; elle vieillira d'autant moins vite qu'elle sera mieux
entretenue.
Le pourcentage des dépenses à prévoir pour son entretien no1mal sera déte111 ainé, non
en fonction de la valeur actuelle de l'immeuble, mais d'après son coût de reconstruction
N (prix que coûterait l'immeuble si on le faisait construire actuellement).
En effet, en vieillissant, un immeuble voit sa valeur diminuer, mais les dépenses
d'entretien qu' il nécessite ne diminuent pas ; il faut donc les rattacher au prix en neuf
de l'immeuble (ce prix étant exprimé au cours actuel par le moyen du coût de recons-
truction).
:J..00 %
rl uvr n ~ ~ it peu d ' entretien. La maçonnerie n'exige que les peti~es répara-
ns ( nduit; ouche de cheminée, canalisations, etc.). La charpente n'aura pas besoin
nts: ti n si la couverture est régulièrement entretenue. Les dépenses principales por-
t ront ~ ur la peinture, le sanitaire, le chauffage, les revêtements du sol.
~ peinture de la cuisine et des extérieurs a une durée variant entre 5 et 10 ans ; pour les
autre pièces, on ne peut dépasser 20 ans.
Les appareils sanit~ires s'usent et se démodent. La robinetterie et les évacuations néces-
sitent un entretien constant.
Une chaudière de chauffage central ne dépasse guère 15 ans.
'
Les revêtements de sols se comportent de manière bien différente suivant leur nature : alors
que le grès cérame est presque inusable, que le parquet chêne bon choix as une longue
durée, les parquets en pin, le linoléum, les sols plastiques ont une durée assez limitée.
Nous résumons dans le tableau de la page suivante le pourcentage à prévoir pour l'en-
tretien de l'immeuble.
Nous voyons donc qu'il faudra consacrer à l'entretien annuel d'un immeuble 1 % du
coût de reconstruction. C'est d'ailleurs le taux admis par la Fédération Nationale du bâ-
timent et la plupart des experts.
Ce pourcentage représente une moyenne : certaines années, les dépenses d'entretien se-
ront négligeables, par contre, elles seront élevées d'autres années, lorsque l'on décidera
par exemple la réfection des peintures.
•
Lorsqu'une maison est neuve, les dépenses d'entretien sont très réduites. On pourra ad-
mettre que durant les 10 premières années, ces dépenses représentent un quart des dé-
penses no1males, et la moitié durant les 10 années suivantes.
Nous avons vu que le gros œuvre de la maison solide nécessite très peu d'entretien ; il
n'en sera pas de même pour la maison construite légèrement. Par contre, les dépenses
pour le chauffage, l'électricité et la peinture ne seront guère plus élevées. On obtiendra
un taux voisin de 1,50 % (si la construction était de mauvaise qualité, le taux avoisine-
rait 2 %).
Comme pour une construction solide, on peut ramener ce 1,5 % au quart, soit 0,37 %
pendant les 10 premières années, et à moitié, soit 0,75 % de la 1oe à la zoe année.
En extérieur
Sanitaires logements 25 30 35
•
(Source Apogée)
1
V tusté pour un appartement ''classique''
•
•
PAPIERS PEINTS
Cuisine 15 %par an
• Fourniture
Valeur résiduelle 40 % •
• Posé
-------------------------~---------------------------------------------
PEINTURE
• Lessivage
Autres pièces 10 % par an
• Lessivage + 1 couche finition
Valeur résiduelle 50 %
Plafond
Sauf si bon entretient (pas d'enfants,
Murs ni animaux domestiques)
-------------------------r---------------------------------------------
1
1
1
1
de - de 5.m2
PLATRE 1
1 Menues réparations
1
• Retouches 1
1
(à pondérer selon qualité et passage)
1
1
-------------------------r---------------------------------------------
1
1
MOQUEI IE 1
1
1 15 % par an 20 % par an
• Fourniture 1
1 Valeur résiduelle 25 % Valeur résiduelle 20 %
• Arrachage + pose 1
1
1
1
-------------------------r---------------------------------------------
NEI IOYAGE Menues réparations sans vétusté,
• Moquette % dépréciation du revêtement
---------~---------------,----------------------------------------------
SERRURES
• de sûreté
Fourniture
Posée Vétusté 5 %
'
•Fourniture
3 points par an
Posée
Valeur résiduelle
•Fourniture
5 points
50%
Posée
Dépenses d'entretien d'une construction olld
En pourcentage de la En pourcentage de
valeur du corps d'état la valeur de l'immeuble
CORPS Pourcentage Pour une période Soit par an Part de chaque Pourcentage
D'ETAT (%) de (ans) (%) corps d'état annuel
(%)
1,022
•
-
énéralités
Pour les objets mobiliers, la valeur à prendre en considération ici est celle qu' il faut
payer un bien pour l'acheter : c'est la valeur de remplacement. Puisqu'on estimera la
valeur au prix d'achat de l'objet usagé, la vétusté s'appliquera donc sur la valeur d ' ac-
quisition à neuf.
En matière d'assurance incendie, une distinction est opérée entre le mobilier personnel
et le matériel. Par matériel, il faut entendre tout matériel quelt_f(}u'
., il soit : industriel, de
bureau, à usage d'une profession... c'est-à-dire tout ce qui ne constitue pas du mobilier
de bureau.
Alors qu~ le mobilier personnel est estimé d'après sa valeur de remplacement, vétusté
déduite, l'évaluation du matériel est faite d'après sa valeur de remplacement par un ma-
tériel d'état et de rendement identique. Il faut entendre par là que, dans l'hypothèse où
le bien n'est plus fabriqué au moment du sinistre, dans le premier cas on se réfèrera au
coût de la reconstruction spéciale, vétusté déduite, alors qu'il ne peut en être question
dans le second cas.
Souvent la valeur de remplacement se confond avec la valeur vénale.
Aux te11nes des Conditions Générales des contrats d'assurance contre l'incendie, le mo-
bilier personnel est estimé d'après sa valeur de remplacement au jour du sinistre, vétus-
té déduite.
La différence entre la valeur ainsi déter111inée et le prix d'un même objet neuf constitue
la v<iiusté ou dépréciation.
On conçoit que, dans la composition d'un mobilier personnel, certains meubles ou ob-
j ·ts (1 11 ·i
L • 111 J' lu, r 111() 111 11t (llJ • 1 1ul1 111 u11 li '
plu i11tcnsif.
Etablir pour chacun d ' eux la valeur à neuf et l<t val ur v ·tu t d duit , < nstitu rait un
travail, sinon impossible, du moins malai é. orcc sera donc de . c conter1ter d' un
approximation en ce qui concerne le coefficient de vétu té (usure ou ancienneté).
Il faut donc distinguer et considérer deux types de biens meubles. Les biens meubles dit
meublant qui ''s'usent'' avec le temps et les biens meubles qui ne ''s'usent'' pas ou dont
la valeur n'est pas dépréciée avec le temps, sauf accident.
Ce sont des biens de consommation courants qui sont fab_riqués de façon industrielle,
manufacturée.
Ces meubles ou objets de décoration peuvent être des livres qui ne sont pas édités en
vue de collection : des gravures, des estampes, lithographies, fonte de sculpture à tirage
non contrôlé, des tapisseries tissées par travail mécanique.
Ils sont utilitaires et ont comme fonction essentielle celle de ''servir'' ou celle de ''déco-
rer'' et ''s'usent'' après quelques années de fonction (par exemple un meuble neuf acheté
dans les ''grands magasins'' : canapé, ar111oire de rangement).
Ils se déprécient donc avec le temps et sont commercialement appelés courants et géné-
ralement achetés dans le cadre d'une boutique vendant des produits neufs.
Au cours des années, ils se détériorent et se dégradent. .
Application
l1n 1p
J assur 111 fllJS
Le effets vêtements
c ont des articles dont la durée est variable selon qu 'il s'agit d'hommes, de femmes
ou d'enfants, également de leur utilisation.
A titre indicatif, nous donnons ci-après un tableau de la durée d'existence de ces
articles d'usage courant.
A cette durée de vie correspondra un taux de vétusté selon que l'état de l'objet était
excellent, bon ou médiocre. Cette correspondance peut être donnée par un tableau qui
ne constitue qu' une base et ne saurait s'appliquer à la lettre.
Moins de:
• 4 mois si durée
jusqu'aux
de vie 1 an jusqu'à au-delà
2/3 de
ETAT • 8 mois si durée la durée de la durée
durée
de vie> lan de vie de vie
de vie
• 12 mois si durée
de vie> 5 ans
Cravate • foulard
soie 3
autres textiles 2
Au uj t d · iarticles J tr )-ménager, ceux-ci doivent être renouvelé tou les cinq ou
cl i '' 11s.
'
1 <Jutef<)is, il n'y a pa lieu de faire une généralisation. Contrairement à une cuisinière à
LJétZ qui se démode mais s'altère très peu avec le temps, une cuisinière électrique est ré-
putée devoir être changée tous les dix ans. Ceci vaut également pour un lave-vaisselle
ou un lave-linge : au-delà de dix ans, de tels appareils n'ont plus qu'une valeur rési-
duelle du fait de leur usure. Le sinistre a alors eu simplement pour conséquence de dé-
montrer que la vétusté a altéré la valeur de ces biens.
Toutefois, il est demandé par les compagnies d'assurance qu'un formulaire spécifique
type ''S 5'' (voir pièce jointe) soit établi par le réparateur ou fournisseur de l''objet en-
dommagé. Cette pièce est capitale pour déterminer avec précision le montant d'une part
de l'abattement à appliquer d'autre part, de l'indemnité qui peut en découler.
Exemple de règlement :
Incendie d'un téléviseur couleur 56 cm déclaré acheté en juillet 1985 : pour 4 500 F.
L'assuré demande 4 000 F.
Valeur actuelle 3 800 F - vétusté(+ 3 ans) 45 % reste VD: 2 090 F.
1 1 -
1 1 r
1 1
1 1
JUSTIFICATIF 1 ABATIEMENT 1 VALEUR A RETENIR
1 1
1 1
.' ..
1
1
1
Facture d'achat 1 0 2 090 F
Attestation de vente 10 à 20 % 1 672 F à 1 881 F
Facture de réparation 30 à 50 % 1 045 F à 1463 F
Notice technique 40 à 60 % 863 F à 1 254 F
1
Valeur actuelle : prix pratiqué à l'époque du sinistre, par référ ne l'enqu te d prix publié par argus
pour un matériel analogue, ou à défaut prix pratiqué localement en magasins spécialisés (type Darty, But,
FNAC ... )
6 mois à 1 an •
les années valeur
1ère année selon +d'un an suivantes résiduelle
nbre mois
Télévision 0 5 à 10 % 25 % 10 % 10àl5%
Vidéo 0 5 à 10 % 30% 10 % 10 à 15 %
HIFI 0 5 à 10 % 30 à 35 % 10 à 15 % 15 à 20 %
Photo ( 1) 0 5 à 10 % 20 à 25 % 10 à 15 % 15 à 30 %
Optique 0 5% 15 à 20 % 5 à 10 % 20 à 30 %
Caméra ( 1) 0 5 à 10 % 20 à 35 % 10 à 15 % IOà 10%
Caméra vidéo 0 5 à 10 % 25 à 35 % 10 à 15 % 10 à 15 %
Disque 30% 10 % 30% 10 % 5 à 10 %
Cassettes 30% 10 % 30% 10 % 5 à 10 %
Bandes vidéo 30% 15 % 40% 15 % 5 à 10 %
Lit - électro-ménager 0 10 % 25 % 10 % 10 à 15 %
Gros électro-ménager 0 5% 15 % 5 à 10 % 10 à 15 %
moduler suivant la durée
de vie de l'appareil
NOTA
En risque électrique, il y a lieu sur les nouveaux contrats d'assurance d'appliquer la vétusté
conventionnelle. Ex. : 20 % par an - 50 % maximum. Ceci doit s'établir en fonction des
clauses stipulées dans les conditions particulières de chaque police.
Mobilier 87
DECLARATION ( 1)
"Dommages Risques Electriques"
A REMPLIR PAR LE FOURNISSEUR OU LE REPARATEUR
ET A JOINDRE A LA JUSTIFICATION (Facture ou Devis)
A) DESIGNATION DES APPAREILS ET INSTALLATIONS ELECTRIQUES AYANT SUBI DES DOMMAGES D'ORDRE
ELECTRIQUE
.. - - - -- - - --
1 2
MARQUE DE L'APPAREIL ............. M ............................ - . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ................................................................................................................ ...........................................................................................................
NATURE DE L'APPAREIL ......................................................................... ...........................................................................................................
NUMERO ET ITPE ............................................................................................. ....................... ............................................................................ .....
.,. .,.
Art. 151. Sera puni des mêmes peines celui qui aura fait usage ou tenté de faire usage de la pièce fausse.
Ces biens ont été conçus par un artiste ou un artisan, parfois en matière précieuse, et ont
cependant fonction "d'usage'' ou de décoration.
..
Ils sont des créations propres et indépendantes.
Ces objets d'art, d'antiquité et de collection sont des tableaux, peintures, dessins, aqua-
relles ; les tapisseries, sculptures et assemblages, meubles, etc. entièrement exécutés à
la main.
Ces biens comprennent également les objets en matières précieuses : bijoux, orfévrerie.
Ils ne s ' usent pas et ne se déprécient pas avec le temps, par contre ceux-ci peuvent es-
sentiellement ''évoluer'' au cours des années selon d'autres critères.
Ils évoluent selon la transformation du ''goût artistique'' des acheteurs et des vendeurs
qui constituent le marché de l'art.
En effet ce goût artistique est fonction des modes et des intérêts suscités par les ven-
deurs, ou de désaffection des acheteurs pour telle ou telle catégorie d'objets (tel meuble
d'époque Art Déco (1925] très demandé car correspondant aux aspirations actuelles,
lignes droites et bien définies : tel meuble d' Art Nouveau [1900] aux lignes courbes
maniérées découlant d'un regard particulier de la nature sera moins demandé).
Les prix de ces biens évolueront au cours des années par ce facteur ''mode'' et subiront
donc une évolution de la demande et par conséquent des prix. A ce titre et concernant le
mobilier ancien, il subit actuellement une baisse de 30 % après flambée des prix.
Aussi le calcul ou le montant du prix de chaque objet peut-être constamment remis en
question (d'où une vigilance toute particulière de l'expert). Aussi ce type de ''bien est
en perpétuel mouvement''. Il ne faut pas oublier que la mode évolue plus ou moins rapi-
dement suivant le type d'objet.
(Les bijoux ne comportant pas de pierre précieuses, montres, bracelets, colliers, objets
de désir et de frivolité sont ceux qui changent le plus rapidement).
Les professionnels en perpétuelle émulation de création nous entraînent à conclure
qu'un bijou cinq ans après sa fabrication se démode et perd son intérêt et par voie de
conséquence de sa valeur.
Mode d'estimation
Pour ce type de biens, l'expert devra essayer de remplacer financièrement l'objet tel
qu'il était avant le sinistre.
Pour cela, il agira par comparaisons.
Les seuls endroits où l'on puisse par référence trouver des objets comparables sont les
salles des ventes, les magasins d'occasion ou d'antiquité.
li ~ V Ill
ur . J p rn1 l n pcrn1an 11 c
au j urdu i11i. tr .
pcrt, pour t>btcnir la Viti ur de r mplacement devra également tenir compte de
1 obj t tel qu ' 11 tait avant a di. parition avec es qualités et ses défauts et non idéaliser
celui-~i en le comparant à un objet ~n ''parfaite condition'' voire ''neuf'.
La valeur de remplacement sera donc une ''valeur de référence'' par rapport à un même
type d'objet, de meubles ou de tableaux.
Les deux éléments importants à retenir sont :
• tout d' abord déterminer à l' aide de tous les justificatifs et descriptions du sinistré le
type exact d'objet que le sinistre était censé avoir ;
• ensuite connaître la cote de l'objet en question sur le marché de l'art ou de l' antiquité.
Il est bien certain que l' indemnité d'une compagnie d' assurances se basera sur un prix
moyen de ce type d'objet en fonction des critères d'authenticité présentés.
La fourchette de prix à retenir sera le prix moyen entre la vente aux enchères publiques
qui peut être considérée la plus basse pour des objets plus courants et une boutique
d' occasion ou d'antiquité.
N'oublions pas:
• le commissaire priseur présente rarement des objets restaurés en vente ; il présente
ceux-ci tels quels. Ils sont donc à rapprocher des objets volés du sinistré ;
• l' antiquaire est dans l'obligation pour susciter des achats, de présenter les objets en
parfaite condition entièrement restaurés.
Il ne faut donc pas oublier de diminuer de ''l'objet de référence'', les restaurations et la
mise en état qui ont été ou seraient nécessaires pour obtenir cet objet en parfait état.
La question reste cependant posée pour les objets marchant de paire (un orphelin = 1 F ;
une paire = 3 F)
Mobilier d'époque
1 1 1
1
: • Type de "contours"·(aile du marli) ? 1
1
• Une assiette à contours en faïence de : 1
1 510 F : •Décor:? 1 1 000 F
Luneville - fin XVIIIe siècle, diam. 26. : 1
1 : • Etat des décors ?
1
•
1
• •
'
1
•
1
• Type de "contours" (aile du marli) ? 1
1
1
• Grand-feu : ? 1
1
• Une assiette à contours en faïence de • Petit-feu : ? 1
• Enfilade rustique : ?
• Une enfilade rustique en bois fruitier • Quel bois fruitier ? 5 000 F
ouvrant à trois portes moulurées - 7 900 F • Etat des bois ? si vraiment rustique
x1xe siècle. 1
• Style régional : (très important) ? et sans style précis
•Mesures:?
1 1
•
u bl écrire en bols fruitier ciré •
•• • • •
•
•• •
•
•- •
Fourrures
Vétusté ou dépréciation
Il y a lieu de noter qu' il existe des fourrures très fragiles, donc exposées plus que les
autres à la vétusté. On peut noter par111i celles-ci le lapin, le renard, le loup, le chat sau-
vage et souvent les fourrures tachetées ou la plupart des fourrures à poils longs. Parmi
les plus résistantes, on note le vison, l'astrakan, la loutre, le ragondin, le rat muské, la
martre, le skuns et le castor.
A noter que les fourrures ''griffées'' au nom prestigieux demeurent très recherchées en
salle des ventes et sur le marché de l'occasion : elles conservent une valeur résiduelle
importante. La griffe actuellement en renom est celle de Dior, autres griffes Revillon,
Yves Saint-Laurent, J.L. Scherrer, etc.
• Fourrures résistantes
Usage intensif Usage modéré
15 à 20 % 10à15 %
•
La valeur résiduelle d'une fourrure peu portée et bien entretenue subsiste après 6 à 8
ans quand il s'agit d'une fourrure résistante. Après cette période, elle devient pratique-
ment nulle pour les fourrures dites fragiles.
1
11 ' p
•
•
L'évaluation
Une évaluation précise ne peut être faite qu'à partir d'un justificatif extrêmement
,. .
prec1s:
• facture d'achat détaillant les caractéristiques de l'objet
• expertise préalable.
Valeur actuelle : prix pratiqué à l'époque du sinistre pour un objet de facture analogue
acheté dans les mêmes conditions.
Bijoux, objet eo m tal pr cl ux
•
0 à 1an 0 5%
1à 3 ans 5% 10 %
3 à 10 ans 10 % 30%
+ 10 ans 30% 50%
Ce tableau est à appliquer sur la valeur actualisée du bijou et quand il n'y a aucun doute
sur celle-ci (facture, expertise préalable rémunérée).
La dépréciation d'un bijou (- de 10 ans) est essentiellement fonction de 2 critères : la
nature et les matériaux dont est composé le bijou - et de l'usage qui en est fait.
Une bague est plus exposée qu'un bracelet, lui-même plus exposé qu'un collier. De
même dans les bagues, une chevalière en or s'abîmera moins vite qu'un jonc serti d'un
saphir s'ils sont portés tous les jours et sans précautions. En effet, dans ce cas, le saphir
se dépolira et se rayera rapidement.
NOTA
Depuis la Loi de Finances du 30 décembre 1982 -Art. 96 - les bijoux, pierreries, objets d'art
et de collection, les antiquités d 'une valeur de plus de 10 000 F doivent être réglés par
chèque.
Facture d'achat .
,
(pas de certificat neant 9 000 F
de qualité) •
I•
Attestation de réparation
ou estimation
20 à 30 % 6 300 à 7 200 F
préalable
par bijoutier
Photo '
40à60% 3 600 à 5 400 F
• Facture de réparation
30 à 50 %
• Bon de garantie
• Notice technique
fournie par le fabricant 40 à 60 %
• Photographie
M. u 'lt:JLEUR
VWILLEZ R
ln. lJSTE DATÉE .
ET SI .~S . •
OBJETS c;œ ~
E.MltMTfl •
s.vi.
ME~CI.
· LL. nto~tTAitŒ ~
• •
•
•
•
.
Le matériel est estimé d'après sa valeur de remplacement au jour du sinistre par un ma-
tériel d'état et de rendement identique y compris, s'il y a lieu, les frais de transport et
d'installation.
Cette estimation ne comprend pas·:
• les frais de garde (transport compris) de déplacement et de réinstallation,
• les frais de déblais.
L 'ancienne conception du remplacement à l'identique s' était avérée dépassée par les
progrès techniques. Tel matériel neuf est complètement périmé et démodé quatre ou
cinq ans plus tard et peut être alors remplacé par un autre matériel ayant un rendement
très supérieur. Le remplacement à l'identique permettait à l'assuré de réaliser régulière-
ment un bénéfice anormal, le matériel démodé et sans valeur pouvant avoir au surplus
une vétusté - prise au sens d'usure mé canique - très faible sinon nulle.
1
L'estimation du matériel ne se fait donc plus à partir de la valeur d'un matériel iden-
tique à celui détruit par le sinistre, même s'il n'est plus fabriqué mais à partir de la va-
leur pour laquelle on peut trouver sur le marché un matériel destiné au même usage,
d'état et de rendement identiques.
Si le matériel sinistré est toujours fabriqué et nçrmalement disponible dans le commer-
ce, les conditions d'identité, d'état et de rendement ne sauraient être mieux remplies et,
sur le prix de ce m~tériel neuf, il convient d'appliquer un abattement correspondant à
l'usure du matériel garanti.
C'est dans le cas contraire que le règlement appelle la prise en compte d ' autres
éléments.
S'agissant de matériel courant - moteurs électriques, pompes compresseurs, etc. - c'est-
à-dire de matériels relativément simples facilement comparables dont la fabrication fait
appel à des techniques courantes, il existe un marché actif fonctionnant selon les
normes du marché parfait de la théorie économique. La concurrence tend à égaliser le
niveau des prix et à fournir des références de coûts universellement acceptées dès lors
qu'aucun fabricant ne dispose des protections que confèrent la jouissance de brevets ou
l'existence de barrières douanières à l'importation.
Lorsque les matériels de chaque constructeur ont des caractéristiques sensiblement
différentes, le marché est bien souvent incapable de fourni~ une référence immédiate et
objective et l'estimation consiste à rechercher un matériel de même utilisation indus-
trielle et dont le rendement est identique à celui du matériel sinistré.
u l a IJr()du ·rlvit 11 t ·r111 • d t •
bric<ttion !} st- · • le r r1d n 11t on 1n1iqu :.t fina ncier tenant ompt d l ns mbJ
des facteurs que sont la meilleure productivité permettant d ' augment r Je nombre d .
unités fabriquées en un temps donné, la meilleure qualité de la fabrication, les modifj.
cations des charges dès lors que ce matériel permet de réduire le pourcentage de
déchets, consomme moins d'énergie, de pièces de rechange, est moins ou plus coûteux
pour son entretien, suppose un personnel moins ou plus nombreux, moins ou plus quali-
fié pour sa mise en œuvre ... Ce sont certainement tous ces paramètres que l'expert doit
prendre en compte dans la déter111ination du ''rendement identique'' .
•
Il ne faut pas non plus perdre de vue qu'en raison de la situation économique de cer-
taines industries il existe des marchés de matériels d'occasion que l'expert ne saurait
ignorer dès lors qu' ils per111ettent de retrouver -précisément des matériels d'état et de
rendement identique.
Dans le domaine ''Matériel'', la vétusté ne vise pas tous les éléments constituant l'objet.
Nous entendons par là que l'expert ne retiendra une vétusté que pour les pièces dont la
durée est nécessairement courte, c'est-à-dire celles qui sont appelées à être remplacées
à brève échéance de par leur fonction ou leur destination.
•
d'un p 1
Un autr difficulté du r gl ment matériel a trait aux matériels qui ne sont pas détruits
mais réparable, car il faut alor se demander si le coût de la remise en état du sauvetage
n'excède pas la valeur d ' un même matériel d'état et de rendement identique, cette
dernière valeur constituant un ''butoir'' pour l'estimation des dommages. Le client ne
saurait exiger que soient réparées des machines techniquement vétustes pour lesquelles
il n'existe plus de pièces de rechange.
Tout matériel, quel qu'il soit, c'est-à-dire non seulement le matériel industriel mais
aussi le matériel professionnel et le matériel commercial est donc passible des règles
d'estimation fixées pour le ''matériel''.
Sont par ailleurs assimilés au matériel les aménagements immobiliers et mobiliers tels
que les installations de chauffage et de climatisation ainsi que les équipements informa-
tiques, électroniques, de télécommunication, d'essais, de sécurité, de levage et de
manutention ainsi que les transformateurs et les installations de courant force.
D~ns les techniques actuelles d'assurances, il y a' lieu de garantir le matériel sous trois
aspects:
• la valeur de remplacement à neuf,
• la valeur d'assurance (valeur à neuf démodé, déduit),
• la valeur agréée (valeur totale de la machine, ou à concurrence de cette valeur).
Au jour du sinistre, trois valeurs apparaissent :
• la valeur fiscale ou financière, c'est-à-dire amortissement déduite,
• la valeur vénale ou d'occasion d'un matériel sensiblement identique,
• la valeur de remplacement, c'est-à-dire celle du matériel qui a remplacé celui qu'il a
perdu au jour du sinistre sans oublier :
- les variations de cours de change, dont la TVA a été récupérée,
- l'obsolescence de ce matériel,
- les coefficients de revalorisation du contrat c~aque année. .
Il est indiscutable que la notion d'entretien se trouve toujours présente lors d'un règle-
ment de sinistre.
Aujourd'hui, on prend grand soin de sa voiture. Chaque fois que cela est recommandé
par le constructeur, qn la fait vidanger ou réviser... ce qui permet d'éviter des répara-
tions coûteuses. Lors de son achat, on remet d'ailleurs à l'automobiliste une notice
technique d'entretien. Le propriétaire d'un logement, quant à lui, possède un bien dont
la valeur est beaucoup plu& grande que celle d'une voiture aussi belle soit-elle. Cette
valeur est même croissante. Dans ces conditions, il est normal qu'il apporte à sa pro-
priété tous les soins attentifs qu'elle mérite.
Il est prouvé qu'il est rationnel et économique d'effectuer un entretien périodique
régulier de sa maison, ce qui permet ainsi de concentrer les vérifications et les petites
réparations dans le temps et d'éviter ou de retarder les grandes et d'entraîner par ce fait
la diminution du taux de vétusté.
Il existe des entreprises qui maintiennent en un état trè sati faisant un parc engins déjà
•
ancien : les responsables de cet entretien procèdent à intervalles réguliers à des analyses
et tests sur les huiles de vidanges des carters-moteurs des véhicules (portant notamment
sur la nature des sédiments, la viscosité du lubrifiant, etc.). Les résultats obtenus et les
mesures effectuées renseignent parfaitement sur la bonne (ou mauvaise) santé des
moteurs des engins dont les chefs d'entretien ont la charge. Malheureusement, le coût
des installations et surtout la rétribution du personnel compétent (en ce qui concerne la
réalisation de ces sondages) nécessitent, de la part de l'entreprise, des engagements de
fonds qui ne sont récupérés qu'après plusieurs années de fonctionnement, mais est-il
possible de demander à un petit entrepreneur d'effectuer de telles opérations de contrôle
sur son tracto-chargeur. Nous ne le pensons pas~ (J. LAMY, expert agréé APSAD).
Cas n° 1:
Age de l'équipement connu: 10 ans
Vétusté retenue: de l'ordre de 15 %
Utilisation des abaques :
Age : 10 ans et vétusté : 14 % donne une survie probable et un facteur de tendance à la
dépréciation de 4 %.
Cas n° 2:
Age de l'équipement connu: 14 ans
Vétusté retenue : de l'ordre de 10 %
Utilisation des abaques :
Age : 14 ans et vétusté : 26 % donne une survie probable de 4 ans et un facteur de ten-
dance à la dépréciation proche de 4 %.
Cas n° 3:
Age de l'équipement non déterminé
Vétusté retenue : de l'ordre de 10 %
Survie probable estimée à 6 ans
Utilisation des abaques :
Facteur de tendance à la dépréciation proche de 6 % et équipement comparable à un
autre équipement voisin d'âge 5 ans.
En outre, la branche du ''matériel informatique'' non seulement défraie la chronique
mais remet en cause la technique de règlement compte tenu de la dépréciation rapide
elle-même entraînée par la création constante de nouveaux produits dans le commerce.
'' ••
6
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-·- .. -·- . - .. -·- ..
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16
20
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12
· T (ans)
VI
1 Matériel spécialisé y compris les acces-
1 T n1form t ur t 6qulpements
soires de fabrication, de contrôle et
chaudières industrielles. 2 Matériel à courants forts
A- Entretien ' 2 3 4 5 B 1 2 3 4 5
1 5 5 5 8 6 5 7 8 2 2 1 2
2 11 12 13 10 12 8 11 12 4 3 2 5
3 13 15 14 13 15 11 14 16 6 5 3 7
4 16 18 20 15 18 13 16 18 8 7 4 9
----------------- -- - ----- -- -- -- ------ - --------------+---~------------- ~~ ---- -~ -------
5 18 20 22 18 20 15 18 20 10 8 5 11
-------------- - - - - ------ - ---- - ----------------------L---~----------------------------
6 20 22 24 20 22 16 20 22 12 10 6 14
7 21 23 25 23 23 17 21 23 14 12 7 16
8 22 24 26 25 24 18 23 24 16 13 8 19
,
9 23 25 28 27 25 19 24 25 18 15 9 21
------------------ - - - -------- - ----- --- - -------------·---~----------------------------
10 24 27 30 30 27 20 25 26 20 17 10 23
--- ------------ -------------- -----------------------T ---,--- ----- --------------------
1
11 25 28 31 28 21 25 1
1
27 21 18 11 26
1
1
12 26 29 32 29 22 26 1
1
28 22 20 12 28
- -------------------------------------------- - ------~---~----------------------------
~ 1
13 à 15 27 a' 33 29-31 22-25 26-28 : : 28-30 22-25 20-25 12-15 28-35
-- ----- -- ------- ------------------------------------1---,----------------------------
1
1
1
•1
16 à 20 30 a' 36 31-35 25-28 28-30 1
1
1
1
30 25-30 25 15-20 35
------------------ - - - -- - - - ---- - - --- - ----------------+---~----------------------------
'
_ ___21 à 25
_ __ 33 _ _ _ a
_ _ _ __ ______ 40 35-38 28-30 30 ! ___ J ___________________________
_______________________________ 30-35 20-26 _
1
1
26 à 30 37 a' 38-40 30 1
1
35 26-30
--------- --------- --- ------------------ --- --- -------T---,-------------
1•
---------------
au-delà 37 a' 30 30 30 1
1
30 35 25 30 35
C • MANUT NTION
Année c 1 2 3 Entretien D 1 2 3
1 1
1
1 : Norm. nul
1 1
1 2 5 8 5 5 5 6 1
2 3 10 16 7 8 9 12 3
3 5 15 24 10 11 12 18 . 4
,.
1
4 1 7. 20 32 12 13 14 24 5
1
· -- --- - ~ -~---~------------------------------r------r---------------------------------
5 1
1
: • 8 25 40 : . 14 : 15 16 30 6
1 1 1
-- ---- ---L----r--- ---- -----------------------------,----------------------------------
10 15 16 18 32 8
12 - 16 17 19 34 9
13 16 18 20 36 10
15 17 19 21 38 12
---------L----L-----------------------------------------------------------------------
1 1 1 1
10 :. 17 : 18 : 20 22 40 13
-- -------r----r-----------------------------~------~----------------------------------
: 18 : 19 : 21 23
1 1 1
1 1 1
1 1 1
1
1
20 1
1
W 1
1
n M
-- -------~----L------------------------------'------J----------------------------------
1 1 •
16-20 :1 25 23 :1 à 31 20-27
---------r---4------------------------------r------~---------------------------------
1 1 1
1
1
1
1
1 25 1 à 33 27-35
1 1 1
1 1 1
1 1 1
21-25 1 1 27 1 à 33 35-40
1 1 1
---------~---~------------------------------r------~---------------------------------
1 1 1
26-30 1
1
1
1
25 25 40 1
1
27 à 33 40 40
xemple:
durée de vie du matériel de chauffag
A11ENTION !
Les matériels évoluant, il y a lieu d 'actualiser régulièreme11t ces tableaux.
V
D =N--
(V+R)
•
• Batterie murale - - - 8 à 10 -
• Type Raypak - - - 15 à 20 -
• A brûleurs immergés - - - Cas par cas -
MATERIEL rd F02 GAZ CHAR OBSERVATIONS
2 BTS TBTS
• Batterie murale - - - 8 à 10 -
• Type Raypak - - - 15 à 20 -
• A brûleurs immergés - - - Cas par cas -
MATERIEL FOD GAZ OBSERVATIONS
•
RU LEURS •
• A AIR SOUFFLE
•
- Circuit fuel HP 5 à 10 s à 10 -
- Contrôle de flamme 5 5 s
- Régulation
électro-mécanique 10 10 10
- Régulation pneumatique 15 15 15
- Appareillage électrique 10 10 10
• Fumisterie 5 5 s
(ouvreau-briquetage)
DUREE
..
DE VIE
MATERIEL EN ANNEES OBSERVATIONS
a - ROBINE 11ERIE
•soupapes 10
b - TUYAUTERIE
• eau et vapeur 30
• Condensats 5 à 10
c - CIRCULATEUR - ACCELERATEUR
pompe sans presse étoupe 3à7
f - ExPANSION
- d'azote 13
- - de vapeur 13
- d'air 10
g - PREPARATEUR 25
h - ECHANGEUR
i - DEGAZEUR 15
j - TRAITEMENT D'EAU
•Déminéralisation - adoucissement 9
•
•
1 - EQUIPEMENT ELECTRIQUE
(tableaux contacteurs - filerie-relais)
n - GROUPE ELECTROGENE 15 à 20
p - REGULATION DE CHAUFFE
• Electrique 10
• Pneumatique 15
r - POMPE DE RELEVAGE 10 à 15
•
DUREE DE VIE
EN ANNEES
.
MATERIEL OBSERVATIONS
• , l
IX-RESEAUX en galerie en caniveau en caniveau enterree
technique non inondable inondable ou en
ou en terrain sec terrain à risque
a - TUYAUTERIE
•Canalisation 30 25 10 à 25 A juger
(points fixes - guidage)
•Vannes (arrêt - barrage - 30 25 10 à 25 Cas par cas
purge - vidange)
• Compensateur 20 15 10 à 15
(articulé-axial) . .
• Calorifuge 30 25 10 à 25 * *Canalisations doubles,
enveloppe (Moller,
Tuca Vannisotube) :
pas d'expérience suffisant~.
Les produits poudreux .
ne font plus partie des
règles professiOnnelles
c - PROTECTION CATHODIQUE 10 à 15
(tuyauterie enterrée)
d - POMPE DE RELEVAGE
-------~-----------------------------------------------------------------------------
DUREE DE VIE •
EN ANNEES
MATERIEL OBSERVATIONS
•Caniveaux 30 20à 30
• Chambres à vannes 30 20à 30
• Clapet anti refoulement 5 à 10 5 à 10
Durée de vi du m ri . 1
dans l'industrie du textile
•
•
VETUSTES MATERIEL
32 - 80 - • •
Bris de machine .
-
•
Les causes mécaniques susceptibles d'engendrer ce phénomène sont les suivantes.
L'amorce de rupture
Cette anomalie est souvent le point de départ de cassure brutale. L'amorce de rupture
peut apparaître accidentellement : simple rayure sur des pièces animées de grandes
vitesses et subissant de ce fait, d'énormes contraintes mécaniques (bras de centrifugeu-
se, pale d'hélicoptère, etc.). L'amorce de rupture peut aussi avoir pour cause réelle un
vice de conception : changement brutal de section à l'encastrement de deux pièces mé-
talliques (contrefort soudé à la jonction de cornière et croisillon dans les grues à tour,
absence ''d'arrondi'' en certaine pièce brute ... ). L'amorce de rupture peut se trouver au
sein même du matériau (crique, paille, bulle, inclusion, etc.) : il s'agit alors d'un vice de
matière apparu en cours de fabrication ou accidentellement par l'usage (contrainte ther-
mique, trempage inopiné ... ).
La déformation mécanique
Cet événement est, en fait un stade d'attente entre la limite élastique (déjà dépassée) et
la limite de rupture (non encore atteinte). La pièce, siège de cette modification phy-
sique, peut soit être remise en sa forme initiale, soit se casser si la contrainte défor1nan-
te persiste ou s'il y a écrouissage (voir ci-dessous), lors de la tentative de réfection, par
exemple.
L'écrouissage
Un objet, siège d'une flexion alternée (prévue ou non) subit, assez rapidement, un dur-
cissement (resserrement moléculaire) au point où ce phénomène s'exerce, caractère qui
se manifeste au voisinage de la limite de rupture.
Le grippage
Plusieurs organes de friction dont les surfaces en contact ne sont plus lubrifiées
s~échauffent par frottement, puis se bloquent. Si l'énergie de fonctionnement est, à cet
instant là, encore dispensée, une alternative se présente alors : soit que les organes pré-
cit , - e bris nt, soit qu · le 111<>lcur produçt ur de c ltc cnergi ' cchauft a so11 lotir t
se met hors d'usage.
Aussi, les Compagnies d' Assurances accordent-elles une garantie ''Bris de machine''
pour:
•
• les dommages matériels consécutifs à un événement caractérisé essentiellement, (ou
susceptible de l'être inéluctablement), par des phénomènes d'enlèvement ou d' arrache-
ment de matière. Les conséquences d'un tel événement sont considérées comme
dommageables, aux termes du contrat dans la mesure où l'origine physique et la cause
extérieure dudit événement répondent aux critères d' imprévision dans la réalisation
'
et/ ou dans le temps.
Erreur de Conception
•
Malgré tous les calculs des Bureaux d 'Etudes, une hypothè-
se ou un choix peuvent, à l'usage, se révéler erronés : •
Vice de matière
C'est la classique paille dans une pièce métal-
lique essentielle ou le défaut d'homogénéité
qui se découvre à l'occasion d'une rupture.
Défaut de con tructlon
Et la garantie· du constructeur?
'? :f.;-.•
Elle doit normalement jouer pour tous
ces dommages, mais elle est limitée
• dans le temps : 6 mois ou 2 000 heures
de fonctionnement
• dans son étendue : souvent, le rempla-
cement des pièces endommagées, à
l'exclusion des frais de main d'œuvre,
est seul prévu.
Dans ce cas, c'est à l'utilisateur dans sa
mise en cause du constructeur, d'apporter
la preuve que les dommages ont pour ori-
gine une cause interne.
Chute
Heurts
Introduction de corps étrangers
Une facturière électronique est renver-
sée au cours d' un chargement de bu-
reau , une machine à emballer est
heurtée par un chariot élévateur, un
câble casse et s'enroule dans les en-
grenages : autant de situations qu ' il
est facile d'imaginer.
DéfaHlance d'un dispositif
•
automatique
de contrôle
et de régulation
•
Survitesse
IMPORTANT
Si les déformations dégénèrent en exp/osio11, le\' tlo111111r1/l '\ '.>111111 I t'I• /1r:11
Incendie/Explosion du bâtime11t et tl ' \'<111 c·o11tt·1111.
~u ar tnt i s cl ll s
11
Pl'I ici u 11 t t \as )t;s 111~tl ri Js qucllcs que soi nt leur fl(tturc
et leur utili ation. ertains cependant, vu leur nature et leurs conditions d'exploitation,
requièrent des ''garanties complémentaires'' indispensables :
..
Autres garanties
'
• Montage ''à l'envers'', surcharge, usage immodéré, oubli de lubrification sont des erreurs qui peuvent
coûter cher.
• v •11 n1 nts c l ri ur i111pr visible ~
e ont le effets de la pluie et de la tempête, du gel et dégel.
Ces événements peuvent surtout affecter les machines qui
travaillent en plein air, engins de chantier notamment.
La destruction des métaux sous l'action du milieu ambiant est désignée sous le nom de
•
COITOSIOn. •
Les processus de corrosion sont des réactions hétérogènes chimiques ou électrochi-
miques qui se passent à la surface de séparation métal-milieu ambiant. La corrosion est
donc un mode de destruction du métal progressant par la surface.
Si on entend par oxydation tous les phénomènes chimiques qui consistent à enlever à la
substance oxydée un ou plusieurs électrons, on peut considérer les processus de corro-
sion comme des réactions d'oxydation des métaux.
t
D'après leurs caractères physico-chimiques, les processus de corrosion peuvent être
divisés en deux grands groupes :
• la corrosion chimique,
• la corrosion électrochimique.
1 intcrl1 ·t 011 hi1111qu d r ·t âu 1 t 1 t
du m 1 u 01 111t. ornm ' mpl d
1
mode de corrosion on peut cit r 1 o ydation
du fer t mp ruture élevée par l'oxygène de l'air.
Au deuxième groupe appartiennent tous les processus de corrosion qui comportent
essentiellement des réactions électrochimiques. La caractéristique de ces processus est
l'existence d'un courant électriquç, c'est-à-dire d'un déplacement d'électrons d'une
partie du métal à une autre qui accompagne la corrosion du métal. Ce courant qui circu-
le dans le métal peut ne pas provenir d'une source extérieure ; le courant électrique peut
et prend effectivement naissance au cours de la corrosion. ·
C-0mme exemples 4e la corrosion électrochimique on peut citer d'une manière générale
de nombreux cas de corrosion du fer, de l'aluminium, du zinc et d'autres métaux plon-
geant dans des solutions d'acides, de bases ou de sels, ou encore la corrosion par le sol.
D'une manière générale lorsque le milieu corrosif est un électrolyte, la corrosion s 'ef-
fectue principalement par voie électrochimique. La corrosion des métaux par l'air
humide (corrosion atmosphérique) se classe également dans le groupe de la corrosion
électrochimique, car le processus de corrosion est localisé dans une mince pellicule
liquide (électrolyte) fo1mée par condensation de l'humidité de l'air.
Il est donc possible d'établir un~ première classification des phénomènes de corrosion
d'après la nature du processu~ et du milieu ambiant.
Lorsqu'on désire caractériser le comportement d'un métal vis-à-vis d'un certain milieu,
on parle de la stabilité chimique ou de la résistance à la corrosion de ce métal. Il ne faut
jamais perdre de vue le caractère tout à fait relatif de cette notion.
Un métal chimiquement stable dans certaines conditions peut ne plus l'être dans
d'autres. Par exemple, l'aluminium est stable dans l'air humide, mais résiste mal à l'ac-
tion des solutions de NaCl. L'acier inoxydable ne se corrode pas dans les milieux ren-
fe1mant des oxydants (HN03 par exemple), mais il est chimiquement instable dans les
solutions de H2 S04 ou de HCl.
Le magnésium, qui résiste mal à l'action de la plupart des réactifs, est stable dans les
solutions d'alcalis. Même un métal aussi stable que le Pt ne résiste pas à l'attaque de
l'eau régale et à certains autres réactifs. D'autre part, un métal peut être chimiquement
stable dans une certaine solution à une concentration, une température et une pression
• •
données, et instable à d'autres.
Le cuivre par exemple n'est que très faiblement attaqué par l'acide sulfurique dilué, à
température normale, mais se corrode rapidement dans les solutions concentrées de cet
acide, à de plus hautes températures.
11p<11rr iitit rd nor11br u mpl s I_ 111 ltl lJ s ()fllp r ta 11t J i11v rs 'lu ·ti ivrc.
_ f r par exemple est in ·table dan. l' acide nitrique dilué, mai ré i ·te parfaitement à
l' acide concentré en passant à 1' état dit passif. Tout ceci montre que pour caractériser le
comportement à la corrosion d' un métal donné, il est absolument ind~spensable de tenir
compte des conditions de la corrosion, c ' est-à-dire de la composition chimique du
milieu ambiant, de la concentration de l' agent corrosif, de la température et de divers
facteurs.
Le terme ''corrosion'' concerne non seulement le processus d'intéraction du métal et du
milieu ambiant, mais également le résultat de cette intéraction, c'est-à-dire la destruc-
•
tion du matériau métallique.
On pourra donc aussi bien dire ''le métal a subi une forte corrosion'' que ''le métal pré-
sente des traces de corrosion''.
Les détériorations provoquées par la corrosion sont assez faciles à déceler dans la
majorité des cas. Si les produits de la corrosion subsistent, ne serait-ce que partielle-
ment sur la surface du métal, on peut juger, d'après l~r aspect et leur répartition, de la
nature et de l'intensité de la corrosion.
On décèle avec facilité la rouille fo1n1ée sur le fer, l' alumine blanche formée sur l ' alu-
minium, des produits de corrosion de couleur verte ou brune sur le cuivre, etc.
Une fois les produits de la corrosion enlevés, on peut constater que la surface du métal
reste unie après corrosion comme c'est le cas du fer attaqué par les acides.
Du point de vue pratique, il est important de caractériser la corrosion non seulement
quantitativement, mais d ' indiquer également la nature de l ' attaque, c ' est-à-dire sa
répartition sur la surface du métal.
Les différents types de destructions provoquées par la corrosion peuvent être classés
sommairement de la manière suivante :
Corrosion unifo1me Corrosion localisée (non uniforme)
1- Plaques
2- Pitting
3- Piqûres
4- Intercristalline
5- Sélective
Les trois premiers types de corrosion localisée ne diffèrent que par le degré de concen-
tration de l' attaque. La corrosion par piqûres n'est rien d' autre qu'un pitting de petites
dimensions.
La corrosion intercristalline est un type de corrosion caractérisé pàr la susceptibilité
plus grande des joints des grains à l ' action du milieu corrosif. Le métal se corrode en
profondeur suivant un trajet constitué par les joints des grains. Ce type de corrosion est
particulièrement dangereux car il a pour résultat d' affaiblir la cohésion des grains et
d' abaisser sensiblement les propriétés mécaniques du métal.
La corrosion sélective n ' intervient que dans le cas de solutions solides et elle est carac-
térisée par le fait qu' un seul constituant de l ' alliage est dissout.
11 rnpl 11 t ourni p r 1• d n t'n d
laitons · 111 dissollJtit)n (lu zin dim inu t<.1ti1J ment Ica
rési tance mécanique de l'alliage qui a tendance à s
fissurer.
D 'une manière tout à fait générale, la corrosion lo-
.calisée est beaucoup plus dangereuse que la corro-
sion unifo1111e et ceci d ' autant plus qu' elle est plus
localisée. On peut évaluer grossièrement le degré de
concentration de la corrosion par la valeur du rap-
port de la surface restée saine à la surface corrodée,
ou encore par le pourcentage de la surface totale de
la pièce ayant subi la corrosion. ·
Il est évident que pour une même quantité de métal
corrodé la résistance mécanique de l ' objet métal-
lique est d ' autant plus affectée que le degré de
localisation de la corrosion est plus élevé.
.
Bien entendu un objet métallique peut présenter
simultanément différents types de corrosion en ses di-
vers points ; par exemple, la corrosion intercristalline.
D ' après leurs caractères physico-chimiques, les
phénomènes de corrosion se distinguent nettement
des phénomènes d ' érosion qui sont des phénomènes
de destruction superficielle des métaux par action
,, .
mecaruque.
Photo J.M. FER
-
Comme exemple d ' érosion, on peut citer l ' usure par frottement, que l ' on appelle
l'abrasion.
Une huile de graissage contenant des acides gras peut être corrosive dès le début, mais
beaucoup de corrosions subies par les surfaces frottantes sont probablement dues aux
acides formés par oxydation en service ; certains métaux, notamment le cuivre, catalyse
l ' oxydation. Le soufre dans les huiles peut agir de différentes façons ; dans les e sais,
de l' huile de baleine sulfurée donnait un film mince protecteur, alors que de l'huile de
graine de coton sulfurée donnait un revêtement qui était trop épais pour prot r s>
rompant facilement dans des conditions sévères.
L ' on démontre également que si un carter est bien aéré, pe1111ettan t au l 1
de s ' échapper de l ' huile, la corrosion est bien moins sévère que ~ 'il 11cl n ni 1 1 Il•
trent dans le circuit.
Corrosion dans les moteurs à combustion interne
L'usure des chemises de moteurs à combustion interne est souvent considérée comme
une avarie purement mécanique, mais si c'était le cas, les segments et les chemises, en
même matériau, devraient s'user presque autant, alors qu'en pratique les chemises
périssent beaucoup plus rapidement.
Il semble que le dégât soit dû aux produits formés par combustion du fuel (qui ne
contiennent pas seulement de l'eau mais également des acides nitriques, sulfuriques et
carboniques) en se condensant sur les parois relativement froides.
Ceci peut se produire durant une courte période, juste après le démarrage du moteur
avant que les parois soient chaudes ; le conseil que l'on donne parfois de laisser tourner
le moteur au ralenti et s'échauffer graduellement semble donc mauvais du point de vue
•
corrosion.
Il semble probable que la corrosion puisse être également provoquée par la condensa-
tion qui se produit quand le moteur a cessé de tourner et commence à se refroidir ; les
substances qui se condensent le soir ont toute la nuit pour agir sur l'acier ; si des
recherches ultérieures montrent qu'il y ait là une cause importante d'usure, il peut être
avantageux de trouver le moyen de balayer les cylindres avec de l'air sec à la fin de la
dernière course de la journée.
Froissure
Quand on désire un mouvement relatif des surfaces en contact, l'usure peut être évitée
dans une large mesure par un graissage convenable, mais un type d'avarie différent
peut se rencontrer quand un léger glissement se produit entre deux surfaces d'acier que
l'on voudrait bloquées fermement l'une sur l'autre.
Si le petit mouvement relatif est dans les limites de déforn1ations élastiques, il ne se
produit pas de changement dans le matériau ; mais au-delà de ces limites, le mouve-
ment produit un débris souvent appelé, d'après son aspect, cacao.
Les matériaux durs plus affectés que les tendres, qui grippent facilement, de sorte que
le glissement indésirable ne peut se produire; s'il est impossible d'empêcher le mouve-
ment en augmentant la pression entre les surfaces, l'interposition d'un matériau tendre
entre deux surfaces dures peut résoudre le problème ; ou des serrages en ''V'' peuvent
être substitués aux faces planes. Les piqûres de grippage des axes de pied de bielle de
piston qui, même s'ils sont serrés, froids, peuvent devenir lâches une fois chauds, per-
mettant à un petit mouvement relatif de se produire, peuvent, dit-on être évitées dans
une large mesure par une mince couche de peinture à l'aluminium .
•
Le produit de ce type de dégât est essentiellement un oxyde. Sur une surface stationnai-
re exposée à l'air, l'oxydation sera naturellement retardée quand le film épaissit, et
devient bientôt, aux températures ordinaires, d' une vitesse négligeable. Quand il y a
mouvement relatif, la température augmente par frottement et le film peut être détaché
d o t qu , J' n 11 p lJ t j ar 11 t i
cl d stru ·tion p ut ctre s rieuse.
1 a f 1ti u ~ "llrrosiv intervient dan de nc)mbreux cas pratiques.
L'arbre de transmission d ' une hélice de navire a été mise hors d 'usage par suite de la
fatigup corrosive. Cette dernière affecte fortement les pompes, les rotors, les aubes de
turbines, les câbles d ' aciers travaillant dans l ' eau de mer, les ressorts des wagons de
chemin de fer et des tramways, certaines pièces de machines d ' extraction, les laminoirs
à refroidissement, les surchauffeurs, etc.
•
Il est inexact de dire que les tensions alternées provoquent un accroissement de l'action
corrosive. La détérioration plus rapide des pièces métalliques est due à l'apparition pré-
maturée des fissures de fatigue corrosive, qui sont quelque peu différentes d~s fissures
résultant de la fatigue proprement dite.
Dans le cas de la fatigue corrosive on observe souvent un réseau de fissures microsco-
piques aboutissant à une fissure de dimensions finies, tandis que dans le cas de la fa-
tigue mécanique seule, on observe en règle générale la formation d'une fissure unique.
Les fissures résultant de la fatigue corrosive peuvent être aussi bien du type transcristal-
lin que du type intercristallin.
Le mécanisme suivant lequel se produit la détérioration du métal par fatigue corrosive
peut être le suivant : au début la corrosion provoque sur la surface métallique quelques
lésions, ayant par exemple l'allure d'un pitting peu profond.
Un tel pitting se comportera ultérieurement comme une encoche du point de vue
concentration des tensions, la tension étant maximum au fond du pitting. De ce fait, le
fond du pitting présentera un potentiel plus négatif que ses parois et la surface extérieu-
re du métal, et jouera donc le rôle d ' anode du système.
La diminution du potentiel au fond du pitting peut être due aussi bien à la destruction
de la pellicule protectrice sous l'action des tensions alternées qu'à l ' effet des tensions
elles-mêmes. Ainsi le pitting aura tendance à devenir plus profond.
La progression en profondeur contribue à rendre la fissure de plus en plus fine et pointue.
Dans ces conditions les facteurs de fatigue prennent une importance toujours plus grande
dans l'évolution ultérieure de la détérioration, jusqu' à ce que se produise la fracture ..
Un grand nombre de facteurs qui diminuent la corrosion dans les conditions générales
réduisent les effets de la fatigue corrosive.
Si on élimine 1' oxygène dissous dans la solution ou si on introduit dans la solution une
quantité suffisante de chromates, la limite de fatigue corrosive croît. La limite de fa-
tigue corrosive des aciers inoxydables est supérieure à celle des aciers au carbone en ne
renfer111ant qu' une quantité insuffisante d'éléments d'alliages.
Les ruptures dues à la fatigue sous corrosion sont devenues de plus en plus courantes
dans la pratique de la construction mécanique, ces dernières années quand l ' introduc-
t Oil d flf)UV Ill Ill tl f lU t
limite de Jatigu __ stim (l ' opr . essais ' 1 11ir , u , _nibl justifi r u11c r Ill ·ti 11
mensions ; i ces réductions sont faites san " consid ratio11 de la possibilit de fatigue
sous corrosion, on peut s'attendre à de érieux dégât .
De nombreux exemples de mises hors service prématurées dues à la fatigue sous corro-
sion ont été rapportés pour des bateaux (pales d' hélices, gouvernails et goupilles de
dragues), aéronautique (spécialement fils raidisseurs), chemins de fer (essieus exposés
au ruissellement des voitures, également traverses d'acier), pompes de mines (au trou
central à travers lequel l'eau est forcée pour balayer les débris), automobiles (barres de
direction et essieus). ·
Depuis les 10 - 15 dernières années, les dommages causés aux équipements techniques
sous fo1me d'une corrosion résultant des fumées dégagées par un incendie, constituent
un problème toujours croissant à la fois pour les propriétaires et les fabricants de ces
équipements, aussi bien que pour les sociétés de services et les compagnies d'assurance.
Le problème principal provient de l'utilisation croissante de matières plastiques, riches
en halogène, et principalement de PVC, dans les matériaux de construction, les équipe-
ments techniques, les câblages électriques et articles ordinaires usuels.
Un facteur important est l ' usage de plus en plus fréquent de matériels électroniques
complexes.
•
Des problèmes toujours croissants sont posés par ces derniers considérés comme peu
fiables du fait des souillures provoquées par exemple par les fumées corrosives issues
de combustion de PVC.
Les expériences de ces dix dernières années
,
montrent toutefois que les ordinateurs, ou
autres types d'équipement électronique, peuvent être rénovés par un procédé spécial de
nettoyage et que de bons résultats ont été obtenus quant à la fiabilité des équipements
. . . .,,
a1ns1 traites.
...
En effet, une importante unité centrale d'ordinateur, encrassée par des fumées de PVC
en 1980, et ensuite stockée pendant 2-3 ans sans aucun nettoyage, dans un environne-
ment et des conditions difficiles. Un grand nombre de tableaux électroniques et de com-
posants ont alors été retirés, soumis à des tests électriques, puis nettoyés, à nouveau
soumis à des tests électriques, puis hydrométriques, et à nouveaux électriques.
La conclusion est qu'il existe une possibilité de remédier à une contamination corrosive
du matériel électronique. De plus, cela démontre que les nettoyages basés sur l' utilisa-
tion de l'eau donnent des résultats corrects, sans effet indésirable ou perte de fiabilité.
A ce sujet, un ouvrage qualifié de ''Bible du sauvetage moderne après sinistres'' par
l
Michel LEMPEREUR, Président d'honneur de la Compagnie des Experts, a été édité par
l 'Argus dont l'auteur est Monsieur Guy LE ÜIALONY ayant pour titre Les techniques
modernes de sauvetage après incendie.
.... - -
t ad uI >gi
• (source "Corocor")
xtrait d'intervention au -entre National
d'Etudes Spatiales de Toulouse
Rappel historique
•
---
<'c\. . .
- -Lundi 10 avril 1990
Nous intervenons sur place pour donner notre diagnostic.
Mercredi 11avril1990
Nous fournissons un rapport détaillé sur nos examens et analyses, ainsi qu'une proposi-
tion complète d'intervention.
Analyses et diagnostic
.
Les diverses analyses effecuées par le procédé de titrage potentiométrique au nitrate
d'argent ont donné les résultats suivants :
Mesures conservatoires
La décision prise par le Centre National d'Etudes Spatiales et par l'expert, de faire inter-
venir la société Corocor nous est transmise le 13 avril 1990.
• Bâtiment : la moitié des panneaux de laine de verre est traitée. Début du traitement
par aspiration du faux plafond.
• Equipements : les équipements prioritaires sont décontaminés : 1 ordinateur Goupil,
1 boîtier VME Motorola, 2 postes écran/clavier Tektronix 4205.
Conclusion
•
Par suite des analyses et examens détaillés qui ont été réalisés lors de l'étude préalable
des 10 et 11 avril 1990, les travaux à effectuer, ainsi que leur planification destinée à
respecter les objectifs de délai et de qualité imposés, ont pu être définis avec précision.
La salle blanche a pu être à nouveau fonctionnellè et les équipements ont pu être remis
en service dans leur intégralité.
Source CoROCOR
NOTA
•
En raison des travaux spécifiques de recherche du service du C.N.E.S., l'auteur a occulté une
partie du rapport concernant notamment la liste du matériel "sensible" atteint.
1
1- • •
• •
• • •
••••• • • • • • •
•
•
Usure
•
•
•
L'usure est la détérioration produite par l'usage, consécutive à une utilisatio~ dans le
temps et de ce fait, ne peut rev êtir comme l'exige les compagnies, un caractère
1
Elle se déte1111ine lorsque par des moyens techniques de détection, il aura été possible
de prévoir cette échéance ou que la vitesse de réalisation de l'événement aura toujours
pern1is de la constater avant détérioration irrémédiable, irréversible de ce matériel.
En résumé, plus le temps d'utilisation effective tendra vers la durée de l'exploitation
pratique habituelle, plus les critères de prévision et de progressivité de l' usure devien-
dront incontestables.
Déformation accidentelle
Les assureurs entendent garantir les objets contre le Bris, c'est-à-dire la fracture avec
violence et la destruction (ruine plus ou moins totale) de l'objet assuré. Le caractère de
phénomène brutal paraît quelque peu atténué dans ce dernier cas dont la manife tation
ne saurait être limitée dans le temps. C'est pourquoi il est difficile de distinguer nette-
ment la destruction lente de l'usure purement accidentelle d'un objet, les deux événe-
ments se réalisant avec arrachement de la matière.
..
Frottem nt e
Le travail étendu de Bowden a montré que lorsque deux surfaces de métal non lubri-
fiées ont un mouvement relatif l'une par rapport à l'autre, le mouvement est souvent
saccadé se faisant par ''glissement et gommage'' alternés.
Pendant les périodes de glissement, il se dégage
beaucoup de chaleur et la température peut dans cer-
taines circonstances .avoisiner ou atteindre le point
de fusion, alors les surfaces se collent l'une à l'autre
et, le mouvement cesse jusqu'à ce que la force accu-
mulée fasse sauter le pont et un nouveau glissement
se reproduise. ·
Le frottement est moindre quand les deux surfaces
sont en matériaux différents que si elles sont en
même matériau - comme on le comprend facilement -
mais il est diminué, dans ce dernier cas, si le matériau
est forn1é de deux phases ; ainsi l'acier ordinaire pro-
duit un frottement moindre que l'acier austénitique.
Manchon d'origine La présence d'un film d'oxyde, sulfure, chlorure ou iodure diminue le
et manchon après usure. risque de soudure et réduit donc le frottement ; en conséquence, un
1
Quoique certains des nouveaux alliages ''résistants'' ne montrent qu'une faible résistan-
ce à la fatigue sous corrosion, il existe des matériaux qui allient la résistance à la
fatigue sous corrosion à une bonne mécanique.
Les aciers inoxydables austénitiques qui ont une excellente résistance à la corrosion
sans contrainte, se comportent également bien en présence de contraintes alternées.
Sur certains matériaux, la présence d' entailles (soit produites intentionnellement en
exécution d'un dessin, soit involontaires comme résultat d'un fini grossier de surface),
portent un grave préjudice à la performance, en provoquant des concentrations
' d'efforts ; d'autres matériaux, comme la fonte grise (où des fissures existent suivant les
pallettes de graphite) sont déjà ''saturés d' entailles'' et l'addition d' entailles ultérieures
n'a qu'un faible effet.
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fi rm de haleur et empêchera d'att indre de dangcrcu es amplitude ...
'
•
Le fer inoxydable qui a une bonne endurance a la fatigue ou corrosion est gal n1 11t
remarquable par sa capacité d'amortissement.
On apporte une amélioration semblable sur les matériaux ferreux en produi ant dan
les couches superficielles certains nitrures qui non seulement sont très dur mai
volumineux.
On emploie des aciers spéciaux contenant des éléments comme le chrome et le molyb-
dène qui possèdent de l'affinité pour l' azote ; aluminium et vandium sont souvent
présents. Certains de ces matériaux ont une limite de fatigue pure élevée même avant
nitruration, mais leur résistance à la fatigue sous corrosion est considérablement amé-
liorée par chauffage dans l'ammoniac anhydre.
L'effet est attribué à l'augmentation de volume accompagnant la formation des nitrure ,
qui met les couches superficielles en état de compression. Le procédé est appcl6
''martelage chimique''.
Prévention par revêtements métalliques_
Pour éviter la corrosion des tiges de piston des moteurs diesel par l'eau de refroidisse-
ment, a utilisé avec succès des huiles émulsionnées. Des chromates ont été employés
dans d'autres cas ; dans des essais, le jaune de zinc s'est montré plus efficace que le
chromate de potassium, étant donné l'influence favorable des ions zinc.
La vétusté en assurances ''bris de-machine''
• La vétusté est appréciée par l'expert selon chaque sinistre, en fonction de la durée
de vie de la machine et/ou de son obsolescence.
On apprécie la durée de vie de la machine elle-même, mais aussi de la pièce ou du
sous-ensemble sinistré.
• Cette durée de vie est évidemment influencée par l'usage plus ou moins intensif (lx8 ou
2x8 ou 3x8) le travail en continue 24 h / 24 et l'entretien dont la machine peut bénéficier.
Certains matériels sont évidemment plus ou moins fragiles et par conséquent, sensibles
à une utilisation intensive.
• Avant tout règlement on calcule la garantie en valeur de remplacement à neuf et la fran-
. chise au jour du sinistre en faisant jouer les indices ''bris de machines''.
On compare la garantie ainsi calculée à la valeur à neuf d'un matériel identique. Si la
garantie est inférieure à cette valeur, il y a application d'une règle proportionnelle de
capitaux sanctionnant la sous-assurance, sauf si, à la souscription, le capital déclaré
correspondait à la réalité (tolérance en général 10 %).
On déduit du montant des dommages ou du montant calculé par l'application de la
règle proportionnelle, la vétusté contractuelle - qui existe dans certains contrats pour
certains types de matériels : transformateurs, moteurs, etc ... , la franchise indexée et
éventuellement le montant du matériel récupéré - ferraille par exemple.
L'assureur examine également si, par rapport aux déclarations faites par l'assuré lors de
la souscription, il n'y a pas eu aggravation du risque entraînant l'application d'une règle
proportionnelle de primes (cf. par exemple, le cas évoqué ci-dessous avec la renoncia-
tion à recours).
IMPORTANT
1 - L 'évaluation se fait toujours hors taxe même en vol - Décret du 28 juin 1984. .
2 - Dans le cas d'un sinistre "catastrophe naturelle" si la franchise "CAT-NAT" est supé-
rieure à la franchise du contrat, c'est la franchise "CAT-NAT" qui est appliquée car elle est
d 'ordre légal.
\
Matériel 137
Le règlerrient .
''Bris de machine''
'
Sinistre partiel
Matériel suffisamment garanti
.
Un compresseur frigorifique est assuré pour une valeur à neuf de 100 000 F en
septembre 1979 avec une franchise de 1 000 F (Indice ''Bris de machines'' : 225).
)
Valeur à neuf au jour de la souscription : 98 900 F
Par suite d'une faute de graissage - garantie au titre des causes humaines (cf chapitre
1-3. 1.3) - il est sinistré en janvier 1983 (indice ''Bris de machines'' : 399).
Coût des dommages : 23 000 F HTV · '
100 000 X 399
Valeur garantie au jour du sinistre :
225
=177 300 F
Valeur à neuf réelle au jour du sinistre d'un matériel identique 169 000 F
V<tlcur vénal a t1 jour du i nj. tr 79 000 F
l 00() 3
onclusion
La valeur vénale - 79 000 F étant supérieure au montant des dommages 23 000 F, il y a •
sinistre partiel.
La garantie au jour du sinistre - 177 300 F n'étant pas inférieure à la valeur à neuf réelle
d'un matériel identique - 169 000 F le matériel sinistré est suffisamment garanti. --
•
•
L'indemnité à verser est :
23 000 F - Coût de la réparation
- 1 773 F -- Franchise indexée .
•
21227 F HT = Indemnité
Un appareil de radiologie est assuré pour une valeur à neuf de 500 000 F en janvier 1981,
avec une franchise de 1 % ad valorem soit 5 000 F (indice ''Bris de machines'' : 307).
La valeur à neuf réelle de la souscription est de 501 500 F. Par suite d'une surtension,
le tube à rayons X est sinistré : le coût du remplacement est de 95 000 F HT (indice
''Bris de machines'' : 353).
Le règlement se calculera comme suit :
. au JOUr
Garant1e . du s1n1stre
. . : 500 000 X 353 = 574 900 F
307
Valeur à neuf réelle, au jour du sinistre, d'un matériel identique : 560 000 F
Valeur vénale au jour du sinistre : 327 000 F
Vétusté contractuelle sur le tube (30 % par an - voir chapitre 1.5.2.13) sur 17 mois soit:
30 % x ~~ = 42,5 % soit : 95 000 F x 42,5 % = 40 375 F
. .
Franchise au moment du s1n1stre : 5 000 X 353 = 5 749 F
307
Conclusion
La valeur vénale - 327 000 F étant supérieure au montant des dommages : 95 000 F, il y
-•
a sinistre partiel.
La garantie au jour du sinistre: 574 900 F, n'étant pas inférieure à la valeur à neuf d'un
matériel identique : 560 000 F la garantie est suffisante.
L'indemnité à verser sera :
La valeur à neuf réelle au jour du sinistre d' une machine identique : 350 000 F
Valeur vénale au jour du sinistre : 132 000 F
Vétusté contractuelle de 5 % par an sur les enroulements soit sur 5 ans :
26 000 F x 5 % x 5 ans = 6 500 F
2 000 X 262
Franchise au jour du sinistre: = 3 316 F
158
Conclusion :
La valeur vénale : 132 000 F, étant supérieure au montant des dommages : 39 500 F,
il y a sinistre partiel.
La garantie au jour du sinistre : 331 645 F, est inférieure à la valeur à neuf réelle d' une
machine identique : 350 000 F, mais rentre dans la tolérance généralement accordée
(de 10 % à 30 %), compte tenu de la bonne foi au moment de la souscription.
L ' indemnité à verser sera donc de :
39 500 F - Coût de la réparation
- 6 500 F - Vétusté contractuelle
- 3 316 F -- Franchise indexée
29 684 F HT
'
Sinistre total
Une grue à tour est assurée pour une valeur à neuf de 275 000 F en septembre 1979,
avec une franchise de 3 000 F (indice ''Bris de machines'' : 225).
La valeur à neuf réelle au jour de la souscription est de 273 000 F.
Mal haubanée, elle est projetée à terre lors d'une forte tempête en janvier 1983.
Le coût de la remise en état de la grue est de : 163 000 F HT (indice ''Bris de
machines'' : 399). ·
. . d . . 275 000 X 399
Garantie au JOUr u s1n1stre : = 487 670 F
225
Valeur à neuf réelle au jour du sinistre d'un matériel identique: 481 000 F
Valeur vénale au jour du sinistre : 132 700 F
. d . . 3 000 x 399 F
F ranchise au Jour u s1mstre : = 5 320
225
Conclusion :
La valeur vénale, 132 700 F, étant inférieure au montant des dommages : 163 000 F,
il y a sinistre total.
La garantie au jour du sinistre : 487 670 F étant voisine de la valeur à neuf réelle d'un
matériel identique: 481 000 F, il n'y a pas application de la sanction de sous-assurance.
L'indemnité à verser sera :
132 700 F -- Valeur vénale au jour du sinistre
- 5 320 F -- Franchise indexée
11 500 F - Sauvetage
115 880 F HT
1
Détermination de l'indemnité
· En cas de sinistJe tant partiel que total, il sera appliqué sur le montant total des dom-
mages subis par les matériels ci-ap]"èS un pourcentage minimum comme suit :
•
Cylindres de laminoir
Les cylindres de laminoir peuvent être garantis. Lors d'un sinistre, il sera déduit du coût
de leur réparation ou remplacement une vétusté détern1inée en fonction de la durée de
vie moyenne des cylindres avec un minimum de 10 % par année commencée à dater
de leur mise en service ou de leur remplacement.
•
Ils peuvent être garantis moyennant l'application d'une vétusté déterminée en fonction
de la durée de vie moyenne de ces éléments, avec un minimum de 15 % par année
commencée à dater de leur mise en service ou de leur dernier remplacement.
l
M t rlel enterr s · Terrassement compris _
L' assureur peut garantir le coût des travaux de terrassement pour des sinistres touchant
du matériel enterré - pompes, canalisations ... - Toutefois, il limite, en général, son in-
demtrité sur ce poste à 50 % de celle
•
versée pour le matériel garanti .
Les sinistres atteignant les culasses, chemises, pistons et vilebrequins des moteurs à
gaz, à pétrole, à explosion et à combustion interne (diesel ou semi-diesel) ne donnent,
en principe, lieu à indemnisation que s'ils sont la conséquence directe d'un événement
accidentel extérieur au moteur même.
Il est appliqué sur les culasses, chemises, pistons et vilebrequins un amortissement
minimum de 10 % par an ou année commencée à dater de la mise en service ou du der-
nier remplacement.
Les pièces à usure rapide et changées fréquemment - usure et entretien normaux - sont
donc garanties, déduction faite d'une vétusté minimum, et sous réserve que le sinistre
ait touché le moteur.
Peuvent être garantis les frais de démontage et/ou de remontage des maçonneries
réfractaires ainsi que les dommages subis par ces maçonneries réfractaires, pour autant
que la montée en température de la machine soit strictement conforme à celle définie
préalablement par le constructeur et/ou les bureaux d'études.
~
Compte tenu de la durée de vie relativement brève de ces matériaux, on déduira une
vétusté calculée en fonction de la durée de vie moyenne des maçonneries réfractaires,
avec un minimum mensuel de 2 % depuis la dernière réfection ou garnissage.
NOTA
On peut également, pat une clause inverse, exclure la garantie des maçonneries réfractaires.
Peuvent être garantis les êlommages subis par les cuillers, godets, câbles et/ou chaînes
s'ils sont la conséquence d'un sinistre indemnisable à la machine elle-même .
..
Prise de béton
'
Dans les malaxeurs, les centrales à béton fixes ou mobiles, un sinistre frappant le maté-
riel entraîne un arrêt et le béton situé à l'intérieur de l'unité ''prend''. On ne peut alors
réparer qu'en cassant ce béton. D'où un sinistre plus important pour l'assureur. Ce type
d'extension n'est donc pas à négliger.
Fours à alumine
De la même façon que pour les centrales à béton~ un sinistre provoquant l'arrêt d'un
four à alumine entraîne une solidification rapide de l'alumine. Quelques heures suffi-
sent après un arrêt, dû par exemple à un coup de foudre ayant frappé le transformateur,
pour que les fours deviennent inutilisables.
On ne pourra réparer qu'en cassant l'alumine solidifiée, et donc en augmentant le coût
du sinistre.
D'où l'intérêt d'une clause spéciale garantissant ce type de dommages suite à un arrêt
accidentel.
Matériel d'imprimerie
Par dérogation aux Conventions Spéciales, peuvent être garantis les dommages aux
garnitures de cylindres et rouleaux des machines d'imprimerie, sous réserve que ces
dommages aient pour origine un sinistre survenu à la machine assurée et garanti au titre
du contrat ''Bris de machines''.
La garantie peut être étendue aux câbles des téléphériques à voyageurs, étant précisé
qu'en cas de remplacement de tout ou partie de ces câbles, il sera déduit un amortisse-
ment de 25 % par an ou année commencée à dater de la mise en service ou du dernier
remplacement.
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J
tique mai ·t1ivant La 11ouvelle réglementatio11; l'tlss11rf t.1r fJ lll <lonc, dans sa clause d'exten-
1 1
Matériel gastro-coloscopie
..
Garantie des accidents aux appareils électriques
....
.....
- - -
MAXIMUM DE LA DEPRECIATION
selon que les appareils
NATURE DES APPAREILS COEFFICIENT DE
ET DEPRECIATION ne sont pas sont
INSTALLATIONS ELECTRIQUES PAR AN
vérifiés au moins une fois par an
par un vérificateur agréé
-
. -
.
- . - .
-
g) Appareils électriques non classés ailleurs (tableaux,
pupitres, appareils de mesure et de contrôle, etc. ) ............. 5,00 % 70% 60%
La présente extension de garantie est accordée sous déduction du montant de la franchise d'avarie par sinistre
indiqué au paragraphe Franchise d'avarie.
l
R1 que électriqu
Traduction
•
Cartouche - fusible
Capacité ou condo - condensateur
Catalyseur . -- tube
Thyristor ou TY - redresseur
UV1 --
tuner
BYouBD - transistor
BU-AF-BC-NPN-PNP- . . 1ntegre
- c1rcu1t . "' "'
IC-TDB-TDA ou TBA
The1moplongeur - résistance chauffante
Zener - diode •
•
Diac - Triac -- semi-conducteur
V-D-R C-T-N - thermistances
THT
' -- transfarmateur
Système anti-foudre - condensateur.
• Etablissements de spectacle
• Magasins de vente, centres commerciaux, bibliothèques,
1 an Organisme agréé
archives, centre de documentation et musées
Recevant du public (E.R.P.) dont la capacité d'accueil est supérieure à 700 personnes
-------------------------------------~----------··--------------
Décret du 31-10-1973 Etablissements autres que ceux ci-dessus et ci-dessous 3 ans Organisme agréé
--------------------------------------------------------------
Arrêté du 25-06-1980 Technicien qualifié
Etablissements dont la capacité d'accueil est inférieure
définie par ou sur décision
au seuil fixé pour chaque sorte d'établissement
lexploitant du maire par
par la réglementation . ,,
organisme agree
•
•
•
l. .or c1u l' pcrt a co11 taté la vétu té et en a fixé le taux, sa démarche consiste à s'in-
terroger sur le point de savoir à quelle valeur il doit la rattacher. Les solutions qui en
découleront varient en effet suivant qu'on retient la ''valeur vénale'', la ''valeur d'usage''
ou la ''valeur à neuf'.
Un rappel de la définition de ces différents termes s'impose:
La valeur vénale représente le prix auquel aurait été vendu l'objet avant sa disparition
sur le marché de l'occasion.
On l'appelle encore valeur commerciale, valeur marchande, ou valeur commune
d'échange. .
La valeur d'usage ou de remplacement correspond au contraire au prix qu'il aurait
fallu payer pour acquérir un objet usagé semblable c'est-à-dire représentant les mêmes
caractéristiques, les mêmes utilités et le même d~gré d'usure. Il s'agit donc d'un prix en
valeur d'occasion. La valeur de remplacement ou d'usage ne doit pas être assimilée à la
valeur d'utilisation qui n'a pas à intervenir en l'occurence. Cette dernière est celle du
service que rend la chose à son propriétaire, donc fondée sur des considérations subjec-
tives. Comme la valeur sentimentale, elle ne peut en aucun cas intervenir dans l'évalua-
tion des dommages.
Enfin la valeur à neuf consiste dans le prix d'achat de l'objet neuf au moment du sinistre.
La vétusté et la valeur à laquelle elle doit s'appliquer ayant été déterminées, il convient
de se demander si la déduction est fondée. En effet, si un objet détruit, endommagé, a
un certain degré d'usure, sa réparation, son remplacement par un objet plus neuf vont
apporter dans le patrimoine de la victime une valeur nouvelle supérieure à l'ancienne,
soit un enrichissement sans cause.
Il y aura plus-value et le problème sera de savoir si cette plus-value doit venir ou non
en déduction de l'indemnité. La réponse sera apportée en distinguant les hypothèses où
l'indemnité à revenir au sinistré est contractuelle (notion incendie) de celle qui intéresse
la réparation de dommages causés par la faute contractuelle ou délictuelle du respon-
sable (l'évaluation du préjudice en responsabilité).
• Dans le premier cas, l'expert doit se baser sur le contrat qui stipule les modalités de
détermination de l'indemnité. 11 va de soi que l'indemnité ne peut dépasser le montant
de la valeur de la chose assurée (incendie).
• Dans le second cas, l'expert dispose de la doctrine et des cas tirés de la jurisprudence
pour justifier ses conclusions laissant toujours le soin au contentieux de la société, qui
l'a mandaté, d'interpréter son contrat.
•
Sinistre total
Lorsqu'un bien vient à être détruit, l'assiette de la vétusté sera la valeur d'usage de ce
bien. En Effet, avec sa disparition cesse l'utilité que procurait la chose. Cette valeur
d'usage s'exprime de façon différente selon qu'il s'agit de reconstruire ou de racheter la
chose.
Pour les bâtiments, le taux de la vétusté sera la valeur de reconstruction. Ce système re-
pose sur la considération que le propriétaire de l'im~euble entend reconstruire l'im-
meuble et non en racheter un autre à l'aide de l'indemnité d'assurance. C'est la solution
admise en matière d'assurance incendie dont l'article 14 des conditions générales pré-
voit que l'évaluation des bâtiments après sinistre est faite sous déduction de la valeur
du sol, mais y compris les caves et fondations (sauf exclusion expresse) d'après leur va-
leur réelle, comme prix de construction au jour du sinistre, vétusté déduite.
Les experts doivent déter111iner par nature de travaux et pour chacun d'eux, la valeur de
construction à neuf au moyen de mesures, quantités et prix courants. De cette valeur
sera défalquée la vétusté.
Un bâtiment sinistré partiellement est un bâtiment dans lequel il peut être envisagé des
travaux de réparation qui seront calculés par corps d'Etat.
Sinistre partiel
'
xemple : bâtiment agri ·ol ·in~ tré
Règlement au coût du ''bâtiment moderne"
•
Méthodologie de l'expertise
Définissons l'exploitant
• Fils d'agriculteur
• Etudes secondaires (Bac)
• Entre 35 et 50 ans
• Suivant des stages régulièrement
• Se regroupant en GAEC ou autres
•Exploitation de plus de 27 hectares (moyenne nationale)
• Doté de matériel performant
• Cherchant à produire et rentabiliser
• Son objectif : gagner de l'argent pour faire d'abord face à ses charges, son endette-
ment et vivre plus confortablement que ses parents dans un second temps
• Construisant son pavillon moderne, à proximité (I)Ï trop loin, ni trop près) de l'exploitation
• Organisant ses loisirs
• Recherchant tout simplement une qualité de vie.
. N'est-ce pas là le portrait robot de tout chef d'entreprise?
l./a 1 ri ult ur (auj urd hui t encore plus demain) se comporte et se comportera en véri-
table chef d 'entreprise.
Il a et aura des besoins nouveaux.
Il a et aura donc un comportement différent.
Aux assureurs de s ' adapter en appréhendant au mieux leurs besoins et leurs motiva-
tions, en calculant leurs risques et en leur offrant des solutions.
Cet agriculteur demandera donc à son assureur d'être so~ partenaire pour qu'en cas de
sinistre il retrouve au plus vite son outil de travail.
Il faudra peut-être aussi savoir lui proposer plusieurs solutions. Je pense notamment,
aux agriculteurs arrivant à la retraite qui, eux, ne trouveront aucun intérêt dans la re-
constitution de l'outil de travail, mais préfèreront conserver leur patrimoine.
Jusqu' en 1960, le parc des bâtiments agricoles toutes destinations confondues n ' avait
pas évolué.
L'utilisation des bâtiments dont la conception remontait au début du siècle, voire au
siècle précédent. Il s'agissait en outre de bâtiments aux murs épais en pierres ou briques
de 0,50 à 1,00 mètre d'épaisseur à la charpente de fortes sections en chêne, supportant
une couverture lourde en tuiles, ardoises, ou lauzes.
Les accès n'étaient plus adaptés à la mécanisation des moyens d'exploitation (tracteurs,
élévateurs).
Les modes de stockage du fourrage (chargement du fourrage à l' étage en bottes) ou des
céréales, ainsi que le couchage des animaux (nettoyage des étables à la fourche manuel-
le et sortie des déjections à la brouette) sont périmés.
Depuis cette époque, le modernisme pénètre le monde agricole qui oriente son choix de
construction vers des bâtiments simples, rapidement construits, favorisant des résultats
rationnels.
Que recherche l'agriculteur ?
•
•l'amélioration du confort des animaux (aires de couchage, conditions d ' hygiène);
• des conditions de travail et de sécurité, en augmentant les capacités d' exploitation
' mécaniques (distribution de la litière, des aliments, enlèvements des déjections) ;
• du stockage (hangars accessibles aux engins de manutention et de levage pour le stoc-
kage des rumballers).
],.,' i llltur dont le. n1od d' ploil~tti 1 et la fina lit 11 t on p r' bl s ,
1'industri , rcchcrch une construction moderne.
Le Marché Commun en a assurément été le catalyseur.
L' APSAD a mis au point une clause visant à indemniser les bâtiments sinistrés selon les
principes d'une reconstruction correspondant à des moyens modernes d'exploitation.
Depuis cette date, l'ensemble des ëompagnies d'assurances a retenu cette démarche.
Les bâtiments, sous réserve que la vétusté n'excède pas 25 %, sont estimés à concurren-
ce de leur valeur de remplacement par un bâtiment répondant à toutes les caractérisques
•
suivantes:
• même usage que le bâtiment sinistré,
• même capacité fonctionnelle que le bâtiment sinistré, c'est-à-dire comportant un
logement d'animaux ou un volume de stockage identique dans le cadre de conditions
d'exploitation équivalentes,
• mêmes équipements fixes s' ils existaient dans le bâtiment sinistré, '
• de conception moderne, c'est-à-dire édifié avec des matériaux modernes de bonne
qualité et d' utilisation courante dans la région, mis en œuvre selon les règles de l' art et
les techniques les plus fréquemment utilisées à l'époque du sinistre pour construire des
bâtiments de même usage.
Ces dispositions s"appliquent tant en cas de sinistre total qu'en cas de sinistre partiel.
On entend par sinistre total un sinistre pour lequel le coût de réfection excède 70 % de
la reconstruction à l'identique, vétusté déduite.
En cas de sinistre partiel, s'il s' avère que la reconstruction selon ces modalités est tech-
niquement impossible, les bâtiments sont indemnisés sur la base d'une reconstruction à
l'identique. Cette indemnité ne peut cependant pas:
• excéder l'indemnité qui aurait été due en cas de sinistre total;
• tenir compte de la présence de murs d'une épaisseur supérieure à 0,40 mètre.
Détermination de la vétusté
La valeur réelle d'un bâtiment doit tenir compte du montant de la vétusté qui est l'état
de détérioration résultant de l'ancienneté, de la nature de la construction, de la concep-
tion, de l'état d'entretien et de l'usage du bâtiment.
Nature de la construction
La nature des matériaux utilisés caractérise la durabilité des constructions (pierres,
moellons, briques, parpaings, bois ...) mais le pourcentage de vétusté dépend également
de la nature du jointoiement et des liants. Un mur de pierre hourdé au mortier de sable
et de chaux ou de ciment est beaucoup plus durable qu' un mur maçonné en argile
comme cela était d'usage pour la construction des bâtiments ruraux dans de nom-
breuses régions.
Conception du bâtiment
L'emploi de matériaux inadaptés et une mauvaise architecture peuvent accroître sa dé-
térioration.
Les agriculteurs qui construisent eux-mêmes leurs bâtiments dans un souci d'économie,
ne respectent pas toujours les normes de construction et bien souvent cela se traduit par
une détérioration précoce des matériaux utilisés. Ainsi de nombreux bâtiments, pour
raisons d'intensification de l'agriculture, ont subi des modifications qui ne respectent
pas toujours les contraintes architecturales (absence de murs de refend, emploi de maté-
riaux moins résistants ... ).
L'état d'entretien
L'état d'entretien est très variable d'un bâtiment à l'autre.
Il dépend des travaux qui auront pu être effectués au moment opportun et qui amélio-
rent considérablement la durabilité du bâtiment.
L'in1p rt 1n d 1 v tu t d'un h tin1 nt gri 'OI d p nd g 1 ment de l'u age qui en
.t fait. d pr ciation n e ra pas la même Ion que le bâtiment a été utilisé pour une
activité d'élevage dont l ' humidité ambiante favorise le développement des micro-orga-
nisme , de insectes, des réactions chimiques ... qui dégradent progressivement les ma-
tériaux et les équipements constituant le bâtiment.
Inversement, un bâtiment destiné au stockage des approvisionnements de l'exploitation,
des récoltes ou des fourrages sera moins soumis à la dégradation.
NOTA
Lorsque le coût des réparations ex.cède 70 % de la reconstruction à l'identique, vétusté dé-
duite, le sinistre est considéré comme total.
d'exploitation équivalentes.
Il faut entendre par destination identique et capacité fonctionnelle égale à celles du bâti-
. . ,,
ment s1n1stre :
• pour une étable traditionnelle de 25 vaches, la conception d'une étable moderne dite
''stabulation'' destinée à loger le même cheptel ;
• pour un bâtiment de stockage (grange, etc.) la conception d 'un hangar fermé permet-
tant un volume identique de stockage.
En présence d'un bâtiment comprenant une activité d'élevage au rez-de-chaussée et de
stockage de fourrages au-dessus, il peut être envisagé la construction :
• soit d'un seul bâtiment comprenant l'élevage et le stockage,
• soit de deux bâtiments spécialisés l'un pour l'élevage, l'autre pour le stockage.
Il en est de même pour les bâtiments à usage d'habitation et d'exploitation sous même
· toiture, la conception de bâtiments séparés - habitation, exploitation - pourra être retenue.
Conditions d'exploitation équivalentes
Les aménagements (sol en béton, fosses et rigoles d'évacuation ... ) et les équipements
fixes (immeubles par destination) tels que les cornadis, rateliers, auges, les chaînes
d'alimentation et d'évacuation, silos~ fosses à lisier... , ne doivent être pris en compte
que s'ils existaient dans le bâtiment sinistré, et ce sans améliorations techniques.
Les nor111es administratives
L'expert ne doit pas être influencé par les normes administrative relatives :
• à la protection de la nature (J.O 10/07/76 - Décret du 12/10/77)
• aux installations classées (Loi du 19/07/76 - Décret du 21/09/77, du 24/10/78)
• aux plans conçus par les organismes spécialisés car ils amènent toujours la réalisation
de bâtiments ne respectant pas les critères de destination identique, capacité fonction-
nelle égale, conditions d'exploitation équivalentes.
Important pour l'expert régleur: les règlements sanitaires départementaux
Ils imposent des contraintes nouvelles (en général plus onéreuses) qui se traduisent par
des ''améliorations'' et ne peuvent, à ce titre, être prises en considération.
L'assuré ne pourra cependant pas les écarter.
Les règles de l'art
Dans tous les cas, l'expert qui est un technicien ne peut que les respecter sous peine
d'engager sa responsabilité. C'est pourquoi, dans certains sinistres partiels, tels que dé-
finis par le chapitre Modalités de paiement de l'indemnité ci-après, il ne pourra associer
éléments modernes et anciens.
Par ailleurs, dans le cas où il existe, pour le type de bâtiment concerné, des fabrications
standardisées, il sera utile de contracter les différents constructeurs pour faire jouer la
concurrence.
•
Détermination de l'indemnité
L'indemnité correspond à l'estimation du coût du bâtiment moderne (définie au cha-
pitre Estimation des parties sinistrées par corps d'état ci-après) sous déduction, si la
vétusté excède 25 %, de la différence entre le taux réel de vétusté à 25 %.
La vétusté est calculée par corps d'état.
IMPORTANT
L 'expert définira sa position cas par cas dans un parfait souci d'équité.
•
Détermination de l'indemnité
I
Modall d
Prix H. TVA
- Gros œuvre ...................................................................... ..................................... -...........,...................................................... 148 91 0
- Charpente _............................................................................................................-..............................-......-..................... 80 000
.
- Bardage .....................................-........................................................ ............................................................................................
- Couverture . ......-,...-.-................._-····-·-···u................................................
. ..-...................-....................... . -.......................................-..... .. 88 000
- Planchers intermédiaires ___............................................................................................................................... 24400
. .
- Menu1ser1e . . .,... . . . . . . . . . . _. . ..... . . . . . . . .....-.. . . .... . ..........,...........,............................................. ...........,. .........................,............................. 17 180
Autres corps d'état
- Electricité ............................................................... ..........................-........................................................................................... 9 990
- Plomberie ..............-....................................................................................................................................................................... 13 630
- Peinture .......... ._. . . . . . . _
. ._
....... . . . . .............................._. . . . . ........................................_.............................................................. _.....................
Total H. TVA ............................. . . . . ............................... . " ".......... . . . ..._....... ... ..-.... . . . . .... . . . .....-.. . . . . . . . . . ...,.,.. . ... . . .. . . . . . . . . . . ... 382 120
•
Estimation du bâtiment sinistré en valeur de reconstruction à l'identique
vétusté déduite
Prix Coeff.
, , , ,
H.TVA vetuste Vétusté vetuste
déduite
- Gros œuvre y compris dallage .................. 371 255 40 148 502 222 753
- Charpente ....................................................................-........... 163 400 25 40 850 122 550
- Bardage . ................................................-.......................................
- Couverture ................................................... n ....................- . . . . . .. 134 000 35 46 900 87 100
Planchers intermédiaires ................................................ 24400 25 6 100 28 300
. . 9 000 11 000
- Menu1ser1e . . . ._............ . ... . . ............._
....... . . . .................. . . . . . . ...- 20 000 45
- Electricité ...................................................................................... 17 000 35 5 950 11 050
- Plomberie ..............................................................................-.. . . . ...... 14 600 30 4 380 10 220
Prix H. TVA
- Gros œuvre ._......................m................. Une stabulation de
- Charpente ...............-............-..........._.._ 220 m2x850 F 187 000
- Bardage .............._....- ..............__..____
- Couverture ............................................... Un hangar de 550 ml
Planchers soit 90 m2 x 250 F 22 500
intermédiaires
. .
- Menu1ser1e .............................................._........
Autres corps d'état
- Electricité --........·--··--------.. 5 000
- Plomberie ...................................._............. 11 500
- Peinture ...........M1UH••·····............_ ...................
17 500
•
Ier versement
Valeur vétusté déduite
243 500 F X 0,65 ......................................._............ 158 275 F
1
2e versement
Sur présentation des factures ou de mémoire
243 500 F X 0,25 . . ........................ ........._...... + 60 875 F
•
SI A > 70% B=Sinistre
total
.Sinistre partiel
..
Estimation des parties sinistrées par corps d'état en tenant compte de l'utilisation de
matériaux modernes (couramment utilisés dans la règlementation pour construire des
bâtiments de même usage)
Si impossible : reconstruire à l'identique avec toujours maçonnerie épaisseur maxi 0,40
et butoir de l'indemnité qui aurait été dû en cas de sinistre total c'est-à-dire la valeur de
remplacement du bâtiment en matériaux modernes.
•
'
•
u tre sujette
à interprétation
•
•
•
Avant d'aborder le sujet proposé, il y a lieu de rappeler le principe indemnitaire qui est
énoncé par l'article L. 121-1 du Code des Assurances.
Cet article prévoit que <<l'assurance relative aux biens est un contrat d ' indemnit ; J' in-
demnité dûe par l'assureur à l'assuré ne pouvant dépasser le montant d lé.t val ur d
l'objet assuré >>.
Le principe est donc que l'assurance ne doit en aucune façon être une ource d 'enri-
chissement pour l'assuré ; elle ne doit jamais lui procurer un bénéfice. Même ·i la
somme assurée est supérieure au montant du dommage et quand bien même l'assuré
aurait payé une prime pour cet excédant de capital, il ne peut prétendre lors d' un si-
nistre à une indemnité supérieure au montant du dommage qu' il a subi. La prestation
de l'assureur ayant pour but de réparer le dommage réel éprouvé par l'assuré, elle ne
peut avoir pour effet de placer celui-ci dans une situation meilleure que si le sinistre
• ne s'était pas produit. Le montant du dommage doit donc prendre en compte la vétusté
entachant l'objet assuré.
En effet, si l'indemnité ne comporte pas d'abattement, la tentation sera grande pour les
''mauvais'' assurés de provoquer des sinistres, sachant que la valeur de l'objet volontai-
rement détruit ou perdu leur serait remboursée dans son intégralité.
De ce fait, la notion de vétusté intéresse les assurances de ''dommages''. Celles-ci ont
pour but de garantir l'assuré contre les conséquences d'un événement pouvant oc a-
sionner un dommage à son patrimoine. Elles s'efforcent de réparer le préjudice qu ' il
subit en cas de réalisation du risque. Leur fonction est l'indemnisation de l 'éts, ur ,
Cette indemnité d'assurance est donc la dépendance du dommage effectivem nt pr d t11t
par le sinistre. Aussi, doit-elle tenir compte de la vétusté.
Si la notion de vétusté intéresse l'assureur qui doit verser l' indemnit , _li ir1t •
également l'expert puisque c'est lui qui en fixe le taux.
En sa qualité d'homme de l'art, ce dernier est seul qualifié pour j<1t1 r · r 1• 11r <I 111 1·
nant et subtil du fait qu'il doit défendre les intérêt du mand nt 1'tt. ur ur 11 11 r JI,
Lorsque la vétusté a été constatée et matériali:é par 1' p ·rt n un t u cJ t r111 11
taux va-t-il venir en déduction de l' indemnité du a11 sini. trc. 1 prt1l1I 111 (1 1 al11atl •
ment concerne toutes les assurances de domma - s ' u i l i n l i ' tsslar 111 _· s l
cho es'' que les assurances de responsabilités.
• 1 ;111 · 1· pr nlier ca ·, n ''assurance de chose , il s'agit simplen1e11t d valucr l
dommage que subit l' assuré lui-même par suite de détérioration ou la perte de la cho e
assurée. Le dommage apparaît comme une notion ''objective''.
Il reste cependant un domaine du principe indemnitaire où le coefficient de vétusté
• - comme le défaut d'entretien - est pris en considération : il s'agit d'une particularité en
ce domaine qui se comprend aisément.
Ble tient à l'importance fondamentale que revêt ici le principe indemnitaire, selon
lequel l'assurance de dommage << ne doit jamais procurer à l'assuré un bénéfice, être
pour lui une source d'enrichissement >>.
Ainsi s'opère, par rapport aux assurances de responsabilité, un renversement des ordres,
le souci de la .r éparation du préjudice l'emportant sur le risque de voir la victime
s'enrichir. .
Cette opposition dans l'ordre des valeurs s'explique aussi par des motifs propres au
droit des assurances - crainte des sinistres volontaires, danger des paris et de la spécula-
tion - qui ne se retrouvent évidemment pas en droit de la responsabilité.
Ainsi l'assurance ne couvre-t-elle que la valeur vénale du bien au jour du sinistre s'il
était destiné à être vendu, et sa ''valeur d'usage'' dans le cas contraire. Dans cette der-
nière hypothèse, il est possible de contacter une garantie en ''valeur à neuf'. Mais si
cette valeur, vétusté non déduite, peut être retenue, c'est à condition que le remplace-
•
ment ou la reconstruction de la chose soient effectifs. Ces restrictions éventuelles ne
jouent, cependant, qu'en matière d'assurances de choses.
En tout état de cause, et comme en droit de la responsabilité, il appartient naturellement
à la victime d' établit la consistance et la valeur du bien détruit.
• Dans le second cas, en responsabilité, il s'agit d'évaluer le dommage que l'assuré a
causé à un tiers. Le dommage est subi par la victime. C'est une notion ''subjective'' car
il faut tenir compte pour l'évaluer, non seulement du dommage d'origine mais aussi de
la situation dans laquelle il a entraîné la victime.
Aussi, bien que le dommage ait la même cause, les solutions quant à l'abattement pour
vétusté ne sont pas nécessairement identiques.
• •
-
La pratiqu de l 'abattement est admise dans le monde des assureurs qui proposent
d'ailleurs de palier cet inconvénient par des garanties annexes.
La pratique est constante : l'assuré se voit toujours opposer la vétusté de l'objet perdu
ou détruit.
Dans l'immense majorité des cas, il est vrai que les intérêts en jeu ne justifient pas un
procès. L'assuré même s'il est en désaccord avec cette déduction finit par accepter
l'indemnité qui tient compte de la vétusté de l'objet assuré, et c'est le rôle de l'expert
de lui faire amettre et comprendre sans contrainte.
La jurisprudence administrative
La jurisprudence judiciaire
La jurisprudence judiciaire est, sinon radicalement opposée à celle des tribunaux admi-
nistratifs, du moins beaucoup plus hésitante en la matière. L'amélioration apportée à
l'ouvrage par les travaux de réparation n ' est pas, pour la Cour de Cassation, susceptible
d'être déduite du coût de l 'indemnité à laquelle le bénéficiaire de l'action en garantie
décennale est en droit de prétendre (cf. Cass. Aere Ch. Civ. 5 juillet 1956, Société Sere-
na et TognoJi C/Oulhen, Bull. n° 283, page 230). Quant à la déduction pour vétusté, elle
n'est pas admise n mati re de re pon abilité civile délictuelle au motif qu'une telle dé-
du tion aurait pour ffet de faire supporter par la victime une partie du préjudice qu' elle
dO ubir (voir a · . 2e Ch. Civ. 9 mai 1972, Société Bonneaux C/ Ponse et Martin,
1 ull, n° 1 2, page 108, précité : en cas d ' effondrement d ' un mur, le bien détruit ne pou-
v11nt pas tre remplacé par un autre bien de valeur identique, disponible sur le marché,
il n ~ y a pa lieu de déduire la vétusté dont était affecté le bien endommagé du coût de la
r onstruction, une telle déduction aboutissant à faire supporter à la victime une partie
d u préjudice qu'elle a subi). En matière de Responsabilité civile contractuelle et de
Responsabilité décennale, les Tribunaux et Cours d'appel appliquent fréquemment des
coefficients de vétusté sur le coût de réfection d'ouvrages occupés ou utilisés depuis
plusieurs années, mais la Cour de Cassation ne semble pas avoir eu l'occasion de se
prononcer nettement sur le principe.
Les répercussions d'une telle décision sont toutes autres dans le domaine de l'assurance
dans la mesure où les Sociétés membres de l'Assemblée plénière et du Syndicat des
Sociétés Etrangères sont convenues de ne pas exercer de recours contre elles en ce qui
concerne la valeur à neuf.
(Modus vivendi du 14/01/58 étendant à l' ass. Valeur à neuf, le principe de non recours
adopté le 09/02/84 en matière de P.J. et M.H.E. ).
<< Ces règles conservent toute leur valeur >> •
La doctrine
Une grande partie de la doctrine à laquelle appartiennent MM. SAv A'I'IER, DEMOGUE,
RABUT, MOLINIER et BIGOT, se rallie à la thèse de l'abattement qualifié de ''proposition
•
de bon sens''.
Pour eux, admettre le contraire paraît contredire le principe fondamental de la répara-
tion intégrale qui donne pour rôle à la responsabilité civile de rétablir l'équilibre mais
non de le dépasser. •
En remplaçant l'objet usagé au prix d'un objet neuf, on romprait l'équilibre de la répa-
ration et du dommage, on rendrait à la victime plus qu'elle n'a perdu.
La position de M. TuNc est plus nuancée. Il admet également le principe de l'abatte-
ment dès qu'il y a enrichissement sensible de la victime, étant préci é que cet état vise
seulement le remplacement de l'objet dans son intégralité et non le remplac ment de
quelques organes de la chose.
Il semble donc pour ces auteurs qu'en remplaçant du vieux par du neuf on rompt l'équi-
libre de la réparation et du dommage et on crée ainsi un enrichi. sem nt sans cause en
faveur de la victime. Or les droits de la victime doivent être balan é par 1 s droit du
responsable, celui-ci n'étant tenu que de réparer, jamais d'enrichir autrui.
Par ailleurs, comme le fait remarquer Melle Rou1ou D .. B ue , la r parution intégrale
n'exige pas une équivalence qualitative absolue entre la situ tion d lu vi ·tim po té-
rieure au dommage et sa situation antérieure.
Elle n'impose pas la réalisation des travaux en natur n1 is uJ n1 nt l c1uiv1tlcnce
\
quantitative entre la réparation et le préjudice. P u imp rt • qlJ 1' vi ti11 r ·trouve
ou non matériellement en possession d'un objet id ntic1u • <>u ou 111 11 11111<.: u celui
dont elle a été privée dès l'in tant que t•équilibr d s<>ll pntr m' irl t r t l1li que la
valeur perdue a été remplacée par un val ur al qu t 1 troytlnt la
valeur à neuf, déduction faite de la vétu ·té.
n d utr s uuteurs ohj tent qu 1 r paralil)n ir1t gr~t l
d(_)Îl sans que la moindre perte puisse être laissée à a charge.
Sa créance est égale au dommage sans aucune déduction ; si le seul moyen possible de
réparer le dommage lui procure un bénéfice, ce bénéfice lui reste acquis, le déduire
constituerait une diminution de la réparation intégrale. Telle est l'opinion de MM. PIA-
NIOT êt RIPERT, et .surtout M. MAzEAUD. Dans le même sens peuvent être cités d'anciens
•
auteurs tels que TROPLONG et DUVERGER. Pour eux, la victime a le droit d'exiger une ré-
paration qui lui laisse un bénéfice chaque fois que la réparation est la conséquence né-
cessaire de la compensation totale du dommage subi.
Ces auteurs nient que le bénéfice procuré par la différence du neuf puisse constituer un
enrichissement sans cause. Cette condition n'apparaît pas remplie en l'espèce puisque
l'avantage tiré de la substitution du neuf au vieux est simplement une des conséquences
nécessaires de la faute qui a été commise.
Rebâtir un immeuble, remplacer un objet usagé par un neuf, réparer un objet en lui
incorporant des pièces neuves, ce sont là des suites que la victime n'a pas voulu. Toute-
fois, pour que la victime ait droit à cet avantage lié à la réparation elle-même, encore
faut-il que la réparation intégrale ne puisse se faire autrement.
L'enrichissement est justifié si en égard aux circonstances une réparation ne peut avoir
lieu sans le procurer.
..
Dommages immobiliers
•
Principe général
Selon les tribunaux, l'indemnisation des dommages subis par un immeuble s'effectue
sur la base de sa valeur de reconstruction. Les honoraires d'architecte rendus néces-
saires pour la reconstruction sont une conséquence directe du dommage et font partie
intégrante de cette valeur (Dijon, 11 sept. 1984, CJAMA 1985.344, confirmé par Cass.
1ère ch. 11mars1986, Argus 1986.1671).
Pendant très longtemps, la valeur de reconstruction a été estimée déduction faite du
montant de la vétusté par les tribunaux.
En effet, selon cette jurisprudence, à défaut d'appliquer un coefficient de vétusté pour
tenir compte de l'état d'ancienneté de l'immeuble, la victime tirerait indirectement pro-
fit de son préjudice. Mais selon une autre thèse, si l'on impose à la victime un abatte-
ment sur le montant des réparations, l'indemnité qu'elle reçoit s'avère insuffisante pour
assurer l'achèvement des travaux (cf. DURRY, RTDC 1972.790 MM. MAzAun et CHA-
BAS, ÛIAR'l'IER, La réparation du préjudice).
\
Aussi la Cour de Cassation a-t-elle refusé à partir de 1970 de déduire la vétusté de l' in-
demnité due par le responsable (Cass. 2e Ch. 8 avr. 1979, Bull n° 111 ; 16 déc. 1970,
Bull. n° 346 ; 28 janv. 1971, Gas. Pal. 1972.2, somm. 540 ; Cass. Crim. 25 mars 1971,
Bull. n° 111; Cass. 3e Ch. 12 déc. 1973, JCP 1974.11.17697, note GoUBEAUX).
Mais ces décisions ayant été rendues dans le cadre de la responsabilité délictuelle, on a
pu penser que la jurisprudence antérieure restait applicable aux rapports contractuels,
notamment dans le cadre des relations locataires-propriétaires.
Le 25 avril 1975 (Gaz. Pal. 1975. 2.510, RGAT 1976.225), la chambre mixte de la
Cour de Cassation refusa d'appliquer un abattement pour vétusté dans le cadre de
rapports contractuels entre un fer111ier et son propriétaire.
Certains continuent à penser que la responsabilité contratuelle de l 'Article 1733 du
Code Civil n'est pas concernée par cet arrêt (cf. Gu.11·1·ARD, La réparation du dommage
en matière contractuelle, Argus 1977.2011) pour différentes raisons:
• Le débat avait été porté sur le terrain de l'article 1730 du Code Civil alors que, selon
l' article 1150, le débiteur n'est tenu que des dommages normalement prévisibles,
correspondant à la valeur réelle de la chose.
Mais la reconstruction d'un immeuble constitue un dommage prévisible, et la responsa-
bilité contractuelle est soumise, comme la responsabilité délictuelle, au principe de la
réparation intégrale.
• Il s'agissait d'un fermier, dont la responsabilité, retenue en cas de faute grave, s'ap-
parente à la responsabilité délictuelle de l'article 1733 du Code Civil.
Y. ÜIAR'l'IER considère pour sa part que l'indemnisation en valeur à neuf est également
la règle en matière contractuelle (op. cit. p. 200 ; Cass. Comm. 29 févr. 1972,
D 1972.623).
Un arrêt de la Cour de Chambéry (12 juin 1985, CJAMA 1986.112) énonce que le
propriétaire d' un bâtiment est en droit d'obtenir, pour être replacé dans la situation
antérieure au sinistre, la valeur intégrale de reconstruction de son immeuble de la part
de son locataire et de son assureur (Contra : TGI Lons-le-Saulnier, 27 mars 1984,
CJAMA 1985.109; TGI Tulle, 27 sept. 1984).
L'indemnisation en valeur à neuf est due même si la victime n'a pas démontré qu'elle
avait l ' intention de reconstruire l'immeuble (Cass. 2e Ch. 28 avr. 1975, RGAT
1976.228).
Responsabilité contractuelle
Il s'avère que la Commission des Affaires Juridiques de l' APSAD a attiré l'attention
des Sociétés d'assurances sur les conséquences pour la détermination du montant de la
garantie contractuelle du locataire telle qu'elle résulte de la jurisprudence récente.
A ce titre, un arrêt de la Cour de Cassation - 3e Chambre Civile du 9 janvier 1991 a sta-
tué sur la responsabilité contractuelle du locataire en cas d' incendie pour laquelle elle
_ tu l Il r •p)a p1s l f>r1pri tair d Il J
domma able ne s tait pas produit.
Il n r suit qu lr1 r ·pons11bilit du locataire tenu de réparer les dommages subis par
Je bi ns immobiliers n st donc pas limitée au prix de la reconstruction ou de la répa-
ration, diminuée de la vétu té .
•
Cet arrêt qui ne fait que confi1111er celui du 3 juillet 1990, affirme que le principe de !a
''réparation intégrale'' du préjudice implique que la victime (le propriétaire) est en droit
d'exiger la remise en état de son bien sans qu' il y ait lieu d' appliquer un coefficient de
vétusté (voir extrait Documentation Juridique D. J. 63 del' APSAD ci-après).
Egalement en date du 10 juillet 1991, la Cour de Cassation - 3e Chambre Civile dégage
la responsabilité du locataire par suite d' une installation électrique vétuste
•
et rend
le preneur responsable de l'incendie dû à un état défectueux provenant d' un ''défaut
d' entretien'' ou de réparation.
Toutefois, si la jurisprudence retient le principe de la ''réparation intégrale'' du préjudi-
ce subi par la victime, l' appréciation de ce préjudice tient compte des circonstances
propres à chaque espèce.
Voyons les exemples suivants.
Un incendie se produit dans un immeuble donné en location. Le locataire assigne le propriétaire en répara-
tion. La Cour d'appel exonère le locataire de la présomption de responsabilité instituée par l'article 1733 du
code civil, l'incendie provenant de l'installation électrique vétuste - datant d'une quarantaine d'années et
dans un état de délabrement incroyable - ne répondant pas aux normes et nécessitant une reprise complète.
La vétusté étant assimilée à un vice de construction, les juges du fond ne doivent pas rechercher si ce vice
présentait pour le preneur un caractère de force majeure. Le locataire n'est pas tenu à une obligation de
surveillance d'une installation dépendant du compteur du bailleur. Le preneur serait responsable de l'incen-
die dû à un état défectueux provenant d'un défaut d'entretien ou de réparation. En l'espèce, il ne s'en est
pas rendu coupable.
Cas particuliers
vénale, déduction faite du prix du terrain (Cass. 2e Ch. 23 nov. 1988, Bull. n° 228,
Th. BERTHIN-LACHAUD, l' Assurance française 1989.1078);
• il s'agit d ' un bâtiment agricole qui ne peut être remplacé que par un bâtiment de
conception moderne et de caractère fonctionnel : c'est le coût de ce bâtiment et non la
valeur de remplacement (d'un montant plus élevé) qui doit être retenu (Cass. 2e Ch.
24 avr. 1989, L'assurance Française 1989.1078).
Au moment où l'immeuble est sinistré, il avait fait l'objet d'une convention de vente,
passée sous seing privé, fixant le montant que l'acquéreur doit acquitter.
Supposons qu' un incendie détruise l'immeuble et que cette destruction engage lares-
ponsabilité du locataire sur le fondement de l'article 1733 du code civil.
Dans une telle hypothèse, le prix de vente, tel qu' il figure dans l'acte notarié, peut
constituer un élément d'appréciation (cf Montpellier 18 oct. 1984, Gras c/Hayed, in-
édit).
Selon l' article 524 du code civil, sont immeubles par destination les objets que le pro-
priétaire du fonds y a placé pour le service et l'exploitation de ce fonds.
La question est de savoir si un objet répond à cette définition présente de l' intérêt pour
plusieurs raisons :
• ce sont des immeubles et ils doivent donc être indemnisés à ce titre (sans abattement
pour vétusté le cas échéant) ;
• sauf exception, ils appartiennent au propriétaire et l'indemnité correspondante ne
peut être versée à un autre que lui sans son autorisation.
Qu'est-ce qu'un immeuble par destination?
elon l' articl 52 du <de ivil, ''tol1t c qui unit t 'incorpor à la cho e apparti nt
au propriétaire''. De ce fait, toute amélioration ou construction réalisée par le locataire
en cours de bail deviendrait immédiatement la propriété du bailleur.
En fait ce n'est pas toujours le cas : tout dépend de ce que stipule le bail de location, de
la nature des travaux ; d'autre part, les embellissements réalisés par le locataire sont
assimilés à du mobilier et restent sa propriété (cf. G. MARiscAL, Les embellissements,
Assemblée plénière n° 25 mai 1989 p. 3).
Pour éviter tout difficulté, il est prudent, avant d'indemniser le locataire, d'obtenir
l'autorisation ou le désistement du propriétaire. ·
•
IMMEUBLE
OBJET CONCERNE PAR JUSTIFICATION REFERENCES
DESTINATION
1 1
Moquette posée à même le sol et : 1 Elle peut être facilement décollée '
1 1 1
maintenue par de simples bandes 1' • et emportée à d'autres fins sans • Commission d'arbitrage APSAD
non 1 1
adhésives 1
1
: entrainer une détérioration quel- : DJ 20 •
1
1 : conque du fond :
-------------------------,--------1-------------------------r------------------------
1 1
1
1
meme somm.
meuble.
---------------------------------~--------------- - - ----~--+---- --~M••·---~------ -- --
1
Ils sont constitués de meubles 1
1
1
standards fabriqués Industrielle· 1
1
Equipement ménager d'une cuisine non ment ; il n'est pas allégué qu 1 ur 1
1
enlévement ait provoqu• 1 ur 1
1
fracture ni détérioration. 1
-------------------------~--------~----
1
Radiateurs électriques simplement :
---~~---~ ----------·
1
.... . ······--------
Leur enlèvement ul m n 1
vissés et reliés à l'installation élec- : laissé quelques trac 1
1 non
trique par des dominos. 1
1
faciles à cacher. n
1
1
détérioration.
OBJET CONCERNE PAR JUSTIFICATION REFERENCES
DESTINATION
1
1
1
Armoire frigorifique reltée par 1
1
Par cette installation, qui ne
•
deux tubes scellés dans le plan- : • semble pas composée d'éléments Paris, 11 février 1982
OUI
cher à un bloc-moteur placé dans : standardisés, le propriétaire a ex- D. 1983. IR.13
la cave. : primé son intention de l'affecter à
1
1 perpétuelle demeure. '
1
••~ ------ ---------------~--------1-------------------------L------------
1
-------------
Tableau fixé au mur pouvant faci- : li ne constitue pas un tout indis-
lement être enlevé moyennant : sociable esthétiquement avec la Lyon, 23 décembre 1980
non
quelques travaux simples de réfec- : pièce dans laquelle il se trouve. D. 1982, Somm. 182
1
tion ultérieurs 1
1
··-- ---- -----------------~--------1-------------------------L--------------
1 1 -----------
1
Terre de bruyère nécessaire l'ex- : 1
ploitation d'une pépinière, placée : • Elles sont destinées au service et : Cass. 3e ch., 5 mai 1981
OUI
dans des serres ou à l'extérieur : à l'exploitation du fonds horticole : JPC 1981.IV.256
1
des bacs. :
1
1
1
-- ~--- -------------------1--------~------------------------~-------------------------
1
1
1
Il n'est pas possible à un proprié-
Matériel d'exploitation ayant fait : taire d'incorporer à un immeuble Cass. 3e ch., 5 mai 1980
non
l'objet d'un contrat de crédit-bail. : des objets mobiliers dont il a la Bull. n° 51
1
• 1 détention précaire.
1
-~-- ----- ----------------~--------'-------------------------L-------------------------
1
1
1 Le fait qu'il ait été séparé de l'im-
1
1 meuble auquel il était affecté par Cass. req. , 17 mars 1931
1
Bien immobilier emporté par le 1 oui un autre que le propriétaire ne lui OH 1931.233
1
locataire 1
1
fait pas perdre son caractère
1
1
d'immeuble par destination.
1
~-- ---- -----------------------------------------------------------------------------
' 1 1
Fresques ornant les murs d'une : Le propriétaire peut continuer à : Montpellier, 1ère ch. B. 18
1 1
chapelle enlevées par un procédé • 1 se prévaloir de la nature immobi- 1 décembre 1984
OUI 1 1
spécial par un tiers sans droit 1 lière de ces fresques, séparées de 1
1 1
Gaz. Pal. 26 juin 1985, somm.
pour le faire : son fonds sans qu'il y ait consenti. :
-------- -----------------,--------(-------------------------,-------------------------
1 1
Tapisseries fixées sur des châssis Elles font partie d'un ensemble : Bourges, 3 décembre 1902
de bois et encastrées dans des • décoratif inséparable de l'im- : OP 1902.2.244
OUI 1
boiseries. meuble. 1
1
Cass. civ. 18 octobre 1950 D
1
1
1950.773
--- ----------------------'--------L------------------------L-------------------------
1 1 1
Tapisseries fixées sur des châssis Elles font partie d'un ensemble : Bourges, 3 décembre 1902
de bois et encastrées dans des • décoratif inséparable de l'im- : OP 1902.2.244
OUI 1
boiseries. meuble. 1
1
Cass. civ. 18 octobre 1950 D
1
1
1950.773
--- ----------------------'--------L------------------------L-------------------------
1 1 1
Madam RTillN A IAUD nou a rappelé que la notion de valeur et de vétusté est
<<
un aspect du problème, mais c'est la.notion d'équivalence qui importe>>.
Lors d'un sinistre ''immobilier'' peut-on lors de la reconstruction offrir quelque chose
d'équivalent ?
Récemment, la Cour de Cassation s'est prononcée sur la question, au sujet d'un bâti-
ment agricole ancien - avec des murs de 1,20 mètre d'épaisseur. L'assuré était garanti
en assurance de choses en valeur de reconstruction ''à neuf'.
•
L'assureur, subrogé dans les droits de l'assuré a exercé un recours contre l'assureur du
responsable qui avait mis le feu à ce bâtiment, la question a été de savoir s'il serait
condamné à la reconstruction ''à neuf'.
Or, il a été décidé que l'équivalent, en la matière, était la reconstruction d'un bâtiment
''moderne'' avec des matériaux modernes ''répondant'' aux mêmes besoins, étant donné
que ce bâtiment n'avait aucun caractère esthétique.
Donc, il n'y a pas lieu de focaliser sur la ''valeur à neuf' ou la valeur avec coefficient
de vétusté, ce qu'il faut retenir en responsabilité quasi-délictuelle, c'est plutôt la notion
d'équivalence, et s'il est vrai que l'on ne peut pas appliquer de vieilles peintures, on
peut reconstruire différemment.
Un immeuble endommagé par un camion qui s'est écrasé contre lui ayant dû être démo-
li, la Cour d'appel appelée à fixer la réparation due, qui pour refuser de prendre en •
considération un coefficient de vétusté, n'était pas tenue d'exiger des propriétaires
qu'ils démontrent préalablement leur intention de reconstruire l'immeuble, a légale-
ment justifié sa décision en retenant que la déduction d'un coefficient de vétusté corres-
•
pondant à l'ancienneté de l'immeuble n'aurait pas replacé les victimes dans leur
situation à l'acte dommageable, puisqu'elles ne pourraient pas reconstruire une maison
identique moyennant une indemnité réparatrice dont aurait été déduit un pourcentage et
que pour assurer la reconstruction, elles seraient obligées d'engager des dépenses sup-
plémentaires, l'arrêt ayant d'autre part relevé que l' immeuble était, malgré son âge, en
bon état de conservation et que 1'expertise n'avait relevé aucune détérioration consécu-
tive à un défaut d'entretien.
a . 2e JV. 28/04/75 - Mut. Agricole de l'Est Cl Grosjean
'
1 11 lls d J<1utc d'un responsable, il faut prendre en compte la valeur de remplacement
du bi n an tenir compte de la vétusté (cf. arrêts Cassation civile).
La vétusté d'un immeuble endommagé par les travaux exécutés par un voisin sur son
terrain n'intervient pas dans l'évaluation de la réparation due qui doit comprendre l'ag-
gravation des désordres préexistants directement liée aux faits incriminés (Cass. 3e Ch.
Civ. 07/12/76).
La jurisprudence est maintenant fixée. Elle part ·du principe général qu'il importe de ré-
tablir l'équilibre détruit par le dommage et que l'application d'un coefficient de vétusté
aurait pour résultat de faire supporter au tiers lésé une dépense supplémentaire pour re-
mettre son bien en état. De sorte que le responsable d'un dommage ne saurait tirer parti t
d'une notion de vétusté pour voir diminuer le poids de sa dette à l'égard de la victime
(Civ. 16/12/70 - Cass. 05/03/74 etc. ).
•
Malgré les vives critiques que ces décisions ont pu parfois susciter, les différen-
tes chambres de la Cour de Cassation sont fermement tenues à cette position.
(Louis-Marie BOUCRAUT, expert agréé APSAD) .
•
r11111 1 111/ 1<1 1'VA <la11 · la mesLlre dtl moins où le créa1zcier ne
]J ' Ill rt 111 r ·r t•I I ' li. ''' "'· i ·i 11 ·or ", u11e a1Jplication du principe de la réparation inté-
gra/ '· Il a t }11g qu la l'Î<'li1n' poi,vait prétendre au paiement de cette taxe lors même
qu 'el/ ., dé idait tl' n pas procéder aux travaux de reconstruction (ou de restauration) du
bien : si, en effet, elle avait voulu faire refaire celui-c~ elle aurait dû l'acquitter. Il importe
peu pour une semblable raison, que cette victime effectue elle-même les travaux.
2 - La dépréciation
C'est le préjudice. le plus proche de ceux qui viennent d'être évoqués. Il en est le prolonge- \
ment éventuel, mais non nécessaire. Il suppose, en effet, que le bien n 'a pas pu être remplacé
•
à l 'identique, et que la réparation ou - ce qui revient au même - la somme attribuée pour
cette réparation, n 'a pas permis de lui rendre toute sa valeur.
Qu'un plat de Moustiers, brisé, soit réparé par l'artisan le plus habile: aux yeux de l'expert,
il restera cependant dévalorisé. La victime pourra donc demander à être indemnisée de cette
dépréciation, ce qu'admet de façon constante la jurisprudence, et ne discute pas la doctrine.
Responsabilité administrative
Est prise en compte la valeur vénale de l'immeuble au jour du sinistre, sans réévalua-
tion pour tenir compte de l'évolution du coût de la construction (CE, 3 juillet 1987,
Lutz et autres, req. n° 42530, 42531, 42908), le Conseil d'Etat refusant de prendre en
considération toute indemnisation fondée sur la valeur de remplacement (CE, 1er mars
1985, GDF Dr. Adm., 1985, n° 206).
La valeur vénale du terrain, appréciée en fonction des règles d'urbanisme (CE, 19 nov.
1986, Secrétaire d'Etat c/Covin, req. n° 51576) est déduite de l'indemnité.
'
•
alliatifs a la vétu té
•
•
Les remèdes proposés sont au nombre de deux: la garantie "valeur à neuf'' et l'assuran-
ce "pertes indirectes".
Enfin, si au moment du sinistre, le bien est atteint d'une vétusté supérieure à 25 %, l'as-
suré supportera le dépassement ; l'indemnité valeur à neuf ne pourra excéder le quart
ou le tiers de la ''valeur à neuf'.
Toutefois, du fait de la généralisation des commandes automatiques et notamment des
commandes électroniques, le matériel actuel mis sur le marché est de plus en plus so-
phistiqué et onéreux.
Il est certain également qu'au moment de la reconstruction, un certain nombre de
no11nes de sécurité, extrêmement impératives, notamment pour les installations élec-
triques, devront être respectées alors qu'une certaine tolérance existe pour les installa-
tions anciennes.
Il résulte de toutes ces considérations qu'il arrive assez souvent que l'industriel ou l'ex-
ploitant n'arrive pas à dépenser la somme fixée à l'expertise quant à la reconstruction
du bâtiment et que, par contre, il la dépasse largement pour le renouvellement de son
matériel.
Cette situation est évidemment fréquente lorsque le matériel sinistré est remplacé par
du matériel neuf.
Par contre, quant au matériel démodé ou pratiquement irremplaçable, la valeur à
prendre en compte sera celle d'un matériel moderne de rendement égal. L'estimation ne
se fait donc pas par rapport à un matériel d e type nouveau ou au coût de la reconstruc-
1
tion spéciale.
En outre, cette garantie, si elle peut être consentie sur tous les biens mobiliers comme
immobiliers, ne peut jouer pour tout ce qui est sujet à une dépréciation trop rapide :
linge, effet d'habillement, véhicule à m~teur, animaux, récoltes, approvisionnements de
toute nature, matières premières, marchandises, modèles, machines et appareils élec-
triques ou électroniques, canalisations électriques, objets dont la valeur n'est pas dédui-
te par leur ancienneté (bijoux, pierreries, perles fines, dentelles, statues, tableaux de
valeur, collection d'objets rares ou précieux).
•
Valeur à neuf d'un bâtiment
Cette valeur sert toujours de base d'appréciation dans la profession pour la déte1111ina-
tion des capitaux à garantir et des indemnités à fixer en cas de sinistre.
Article 14 des Conditions Générales des Polices d' Assurances Incendie:
<<Les bâtiments, y compris les caves et fondations, abstraction faite de la valeur du sol,
sont estimés, d'après leur valeur réelle, au prix de reconstruction au jour du sinistre, vé-
tusté déduite. Toutefois, il s'agit de menues réparations, il n'est pas tenu compte de la
vétusté>>.
Pratiquement, on calculera donc le coût de la construction à l'identique, au jour de l'ex-
pertise, mais en utilisant les prix généralement admis dans la région.
Ne pas oublier qu'en cas de sinistre, il s'agit souvent de réparations, de reconstruction
partielle.
AITENTION
Les valeurs comptables ne sont pas à retenir.
Les factures, marchés, devis doivent être sérieusement analysés, interprétés.
L 'emploi des coefficients est dangereux et ceux-ci doivent être utilisés avec circonspection.
La valeur de reconstruction à l'identique peut être interprétée en fonction des modes ou
styles de construction à l'époque de l'expertise, mais la réclamation est toujours formulée à
l 'identique.
Particularités
L'assurance ''valeur à neuf' a pour seule fin de garantir à l' Assuré le ''prix complémen-
taire'' qu'il sera obligé de débourser, au moment du remplacement ou de la reconstruc-
tion de l'objet sinistré, pour combler la ''dépréciation'' due à la vétusté, c'est-à-dire la
différence en valeur du ''vieux au neuf''.
Quiconque adopte cette formule doit porter en garantie dans sa police, ce ''prix complé-
mentaire'' (éventuellement limité, au quart, voire au tiers de la valeur de reconstruc-
tion), faute de quoi il serait assuré sous la forme ''valeur à neuf' sans avoir la
•
''substance'' de cette garantie. Il ne trouverait que des inconvénients à cette situation,
dont notamment le paiement en pure perte de la surprime.
Dans certains cas même, le jeu de la Règle Proportionnelle, combiné aux particularités
de la formule (réserves prudentes de l 'Assureur pour en limiter les dangers) ferait que
·~Ill ,,• • ,
u li 11r 1ln1 t• 1 p r toi rance, que si, lors d ' un sinistre, la garantie des objets
n • v 1 ur 11 u t it reconnue insuffisante, le capital assuré jouerait comme une as-
uranc ordinaire jusqu 'à concurrence de la ''valeur d 'usage''. Seul le capital en excé-
dent erait affecté à la garantie de la ''dépréciation''.
<< L ' Assuré aurait droit alors à une indemnité complémentaire calculée en réduisant le
montant de la dépréciation dans la proportion existant entre l'excédent ci-dessus et la
dépréciation sur l'article sinistré >>.
Evaluation
• La valeur à neuf,
.
• la valeur assimilée à neuf,
• la vétusté,
• la valeur d'assurance.
On considérera comme valable le dernier prix connu. Tout d'abord, il y a lieu de procé-
der à la détermination de la valeur à neuf hors taxes du fabricant. (L'évaluation doit se
faire toutes taxes comprises si le client n'est pas assujetti à la TVA).
Connaître le prix de vente dans des conditions normales sans rabais, ni ristoume,y ajou-
ter les frais d'approche, douanes éventuellement, les frais d'installations, socles, bran-
chement aux sources d'énergie, appareillage de protection.
Si l'acquisition est récente, se référer à la facture d'achat que l'on analyse en détail
1
pour connaître la fourniture exacte.
Pour un matériel français, l'application d'un coefficient moyen peut être utilisé.
Pour du matériel étranger, noter le cours du change à l'époque de l'achat et le contrôler
au moment de l'expertise.
l Cll:t 11 i _11 il f 1ut p1>liqucr un abattement pt>ur "d n1od ''.
J n1 t ·ri
lui- i e t d'autant plu. imporlétnt que le type de machine à experti er e "t plu ''obso-
1 t ,, par rapport au type correspondant de la machine moderne propo é ur le marché.
On obtient donc la ''Valeur assimilée à neuf' .
•
Il peut arriver que pour du matériel acheté d' occasion l'on ait connaissance du prix
d'acquisition. .
La valeur d' occasion ne peut être retenue car il s'agit d'une cession ponctuelle. En cas
de destruction on ne pourra probablement plus retrouver le même matériel ; or, si ce
matériel est réparable à la suite d'un sinistre le coût de la remise en état peut être dis-
proportionné avec le prix d'acquisition.
.
Toutefois, dans de nombreux cas le matériel a fait l'objet d'une vérification, peut être
d 'une adaptation par l'atelier d' entretien de l'assuré. Il faut donc opérer par la méthode
classique.
La vétusté dépend de l'usure, de l'entretien.
Dans des sociétés bien organisées on peut consulter utilement les .fiches d 'entretien
pour se rendre compte de la rénovation dont a pu bénéficier une machine.
Aussi, l'abattement applicable sur la valeur à neuf ou assimilée ne doit pas excéder 50 à
60 % pour un matériel en état normal de fonctionnement.
Il en résulte après déduction de la vétusté la ''valeur d'assurance au jour du sinistre''.
Cette valeur sert toujours de base d'appréciation pour la détermination des capitaux à
garantir, ou des indemnités en assurance-incendie.
<<Le matériel est estimé d'après sa valeur de remplacement au jour du sinistre par un
matériel d'état et de rendement identique, cette valeur comprenant s'il y a lieu les frais
de transport et d'installation >>.
Pratiquement, on recherchera d ' abord auprès du constructeur le prix d'un matériel iden-
tique à celui que l'on doit expertiser ; on ajoutera à ce prix, les frais d'approche,
douanes, d'installation et on obtiendra alors "la valeur à neuf'
Valeur établie sur des prix et frais annexes, actuels, calculés hors taxes.
En outre,
• les factures doivent être sérieusement analysées car elles peuvent comporter des
éléments à corriger : rabais, reprises. Elles peuvent être partielles ;
• pour du matériel étranger sans oublier les fluctuations des changes.
Pertes indirectes
Ainsi, l'assurance dite des ''pertes indirectes'' peut constituer la seconde solution.
Cette assurance complémentaire vise à garantir à l'assuré le remboursement des frais
personnels pouvant lui incomber à la suite d'un sinistre incendie, explosion, foudre ou
dégâts des eaux ayant entraîné des dommages aux biens assurés.
Les pertes indirectes peuvent résulter des frais divers et ''justifiés'' occasionnés par le
sinistre : découvert sur honoraire d'experts, démolitions déblais, allocations aux sauve-
teurs, perte de temps pour le réapprovisionnem~nt, manque à gagner, frais de réinstalla-
tion ou de séjour à l'hôtel ...
Toutefois, dans le cas où une perte d'exploitation devait intervenir, le montant de ce
pourcentage au titre du préjudice direct doit être déduit de la garantie Perte d 'exploita-
tion.
• A ce titre, l'assureur peut garantir l'assuré contre les pertes indirectes ayant causé
aux biens assurés des dommages couverts par le présent contrat.
Cette garantie ne s'applique en aucun cas aux risques de ''responsabilités''.
• De plus, cette dernière est limitée au pourcentage convenu aux Conditions Particu-
lières du contrat (et au maximum 30 %) de la somme assurée sur ces biens. En cas de ..
sinistre, la Société paiera à l 'Assuré une somme ''au plus'' égale au pourcentage conve-
nu de l'indemnité qui lui sera versée au titre du présent contrat pour les dommages
causés aux biens assurés et d'après justificatifs.
IMPORTANT
La refonte par l'APSAD des Conditions Générales suite au nouveau plan comptable de 1982
•
apporte une modification: <<L'assuré doit, à la souscription, déclarer l'existence d'une assu-
rance Pertes Indirectes sur justificatifs >>.
'
'
u' ntend t on p notion de valeur ?
La valeur vénale
• valeur de partage
• valeur de donation.
En résumé
La valeur vénale est une valeur pécuniaire d'échange dont la déte1111ination est avant
tout soumise à la loi de l' offre et de la demande.
Aucune méthode en réalité, ne permet d'obtenir mathématiquement cette valeur. Seule
la recherche de biens immobiliers présentant une certaine analogie avec les biens exper-
tisés et ayant donné lieu à une récente mutation, devrait, dans ces conditions, nous per-
mettre d'établir une valeur compatible avec l'état du marché au moment considéré.
Il faut s'efforcer toujours, certes de rechercher cette analogie, mais il faut bien ad-
mettre, soit que les renseignements obtenus pour des mutations récentes ne sont pas le
reflet de la vérité, soit que la comparaison entre les biens ayant fait l'objet de vente et
ceux expertisés n'est que tout à fait exceptionnelle.
C 'est la raison pour laquelle il faut employer le plus souvent, la méthode dite ''par le
fonds''. •
Méthode qui permet d'apprécier la valeur d'un bâtiment et du terrain sur lequel il est
édifié ou d' un ensemble de terrains et de bâtiments affectés à une même exploitation.
Elle consiste :
• à déterminer la valeur des bâtiments en partant de leur prix de reconstruction (valeur
à neuf) et en appliquant, successivement, les abattements suivants :
- abattement de vétusté réelle per1nettant d'obtenir la valeur intrinsèque définit ci-après;
- abattements de démodé et d'inappropriation qui appliqués conjointement sur la va-
leur intrinsèque, conduisent à la valeur intrinsèque rectifiée des bâtiments ;
- abattement pour immobilisation à appliquer sur la valeur intrinsèque rectifiée ;
• à ajouter à la valeur ainsi déterminée, la valeur des terrains bâtis et de leurs aménage-
ments.
a
t rr i11. qui ·011stituent les a sise mêmes des bâtiments ainsi
qu t rr r1s llll att n~a11t ' un mêm ensemble industriel sont considérés comme in-
dispen. ables l'a ·tivité de J' entrepri e ou à son extension éventuelle ·(cours, dégage-
ment , pas age ).
La valeur d 'un terrain quel qu' il soit, ne peut être déterminée que par analogie. Mais
s'il s ' agit d 'un terrain bâti, cette valeur doit nécessairement subir un abattement résul-
tant de l'application d'un coefficient d'immobilisation identique à celui qui est prévu
pour l'ensemble des bâtiments que ce terrain supporte. .
Bâtiments
La valeur intrinsèque d' un bâtiment est la valeur que représente ce bâtiment pour lui-
même en l'état où il se trouve, indépendamment de toute autre considération.
Cette valeur est obtenue en appliquant sur la valeur à neuf précédemment définie,
l'abattement pour vétusté réelle.
La dépréciation d'un bâtiment pour vétusté réelle résulte de l' ancienneté et de l'état de
ce bâtiment.
Cette dépréciation correspond à la dépense qu'entraînerait en fonction des prix en vigueur
pour les matériaux et de la main d' œuvre au jour de l'expertise, une remise à neuf totale
du bâtiment considéré en respectant rigoureusement ses caractéristiques initiales.
Lorsqu'un bâtiment présente une vétusté telle que le montant des travaux nécessaires à
sa remise ''à l' état de neuf' atteindrait à lui seul, le prix d'une reconstruction totale à
l ' identique, nous ne mentionnons que pour mémoire le bâtiment expertisé.
lnappropriation
L'inappropriation résulte de la conception même d'un bâtiment ou de la composition
d'un ensemble de bâtiments en tant que : disposition des bâtiments entre eux, distribu-
tions intérieures, dégagements, hauteurs libres, accès, éclairage, aération, chauffage, sé-
. ,,
cur1te, etc.
L'inappropriation est déterminée en comparant le ou les bâtiments expertisés à des bâti-
ments qui, ayant la même destination, répondraient le mieux à l'utilisation qui en est faite .
•
Immobilisation
D 'une manière générale, ces difficultés découlent de la nature même des biens experti-
sés, de leur importance, de leur situation géographique, des charges qui grèvent leur
•
mutation, de la lenteur probable de cette mutation (fo1n1alités notariales, purges d'hy-
pothèques) du voisinage des servitudes ainsi que de la tendance du marché des biens de
même nature.
D'une façon générale, doivent intervenir dans la notion d'immobilisation, toutes les
considérations qui tendraient à réduire le nombre des acquéreurs éventuels.
NOTA
En l'absence de conditions économiques nettement défavorables, la décote pour immobilisa-
tion résultant de la seule indisponibilité des capitaux peut se trouver partiellement ou totale-
ment neutralisée pour les biens expertisés, par une plus-value d 'intégration d 'un ensemble en
..,
activite.
Cette dernière notion traduit l'intérêt que représente pour des capitaux disponibles la
possibilité d'un investissement immédiatement productif.
'
n
•
•
Désignation
Ce bien constitue une partie de la parcelle qui figure au cadastre rénové de la commune
de Castel, sous les références suivantes :
Section: K
N°:4066
Lieu-dit : Chemin des Ponts
Contenance : 5 ha 24 a 36 ca
Pour les besoins de l' estimation, nous retiendrons uniquement la surface d' emprise des
bâtiments et leurs abords, soit environ 9 000 m2.
Si l'on voulait obtenir une désignation spécifique de ce bien, un document d 'Arpentage
. , .
serait necessa1re.
•1tuat1on
•
Cet ensemble industriel est implanté sur la Commune de Castel. Il est plus précisément
situé chemin des Ponts. Il confronte à l'ouest le Canal du Midi et à l'est, le chemin de
fer (ligne Toulouse-Bordeaux). Son accès par chemin nécessite, depuis l'autoroute, la
traversée de la ville, ce qui n ' est pas pratique pour une activité industrielle.
Urbanisme
La commune de Castel est dotée d'un Plan d'Occupation des Sols approuvé le 16 no-
vembre 1982.
Au regard de ce document, l'immeuble objet des présentes est classé en zone UX, zone
d ' implantation de bâtiments à usage artisanal, industriel, commercial ou d'entrepôt
ainsi que des services, bureaux, activités annexes ou équipements collectifs en rapport
avec l ' activité concernée ou nécessaire au bon fonctionnement des industries.
L' implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques doit être
au moins égale à dix mètres pour les bâtiments industriels.
Toute construction doit être implantée à une distance des limites séparatives de l'unité
foncière au moins égale à la moitié de sa hauteur et jamais inférieure à cinq mètres.
La marge de recul par rapport au canal sera au minimum égale à six mètres pour toute
construction.
La hauteur maximale des constructions à usage industriel est fixée à quinze mètres. Le
COS n'est pas fixé.
La commune exerce son Droit de Préemption Urbain.
Aucune autre servitude administrative importante n'est à signaler.
•
.. ••
Propriété
Description sommaire
Avant d'aborder une description détaillée, il convient de rappeler ici, que nous sommes
chargés d'évaluer cet ensemble avant un sinistre qui a eu lieu le 5 octobre 1991 et qui a
ravagé l'ensemble immobilier dans sa quasi-totalité et ceci afin d'effectuer une étude
comparative ultérieure. ·
Cet ensemble immobilier se présente sous la forme d'un terrain de forme sensiblement
rectangulaire supportant diverses constructions à usage d'usines, d'ateliers ou de bu-
reaux.
L'immeuble qui nous occupe confronte :
• à l'est un chemin de fer (ligne Toulouse-Bordeaux) et plus particulièrement un bran-
chement privé qui dessert les bâtiments qui nous occupent :
• à l'ouest, divers autres bâtiments industriels, eux-mêmes situés en bordure du Canal
du Midi, et surtout un passage de desserte commun.
Pour les besoins de l'estimation, nous décrirons séparément les différents bâtiments qui
composent l'immeuble.
Bâtiment 1
Ce bâtiment est occupé par ''X''. Il est construit en maçonnerie de brique dépareillée. Il
comporte une charpente métallique composée de 19 travées supportant une couverture
de tuiles plates sur hourdis, avec vitrage sur le faîte.
Par ailleurs, ce bâtiment mesure 77,60 mètres de long sur 14,72 mètres de large et dis-
pose d'une hauteur sous ferme de 8 mètres.
Le sol de ce bâtiment est constitué par une dalle de béton.
Bâtiment 2
Ce bâtiment est occupé par ''X''. Il est construit en maçonnerie de brique dépareillée. Il
comporte une charpente métallique en shed composée de six travées supportant une
couverture en tuile.
~ 1 lllll :1 11t Ill Sllr li
J1autet1r s u. tcrr11c d 8 m '
environ.
Le sol de ce bâtiment est constitué par une dalle de béton.
Sur une façade, deux portes cochères au gabarit SNCF laissent le passage à deux voies
ferrées.
Bâtiment 3
Ce bâtiment est occupé par ''Y''. Il est construit en maçonnerie de brique dépareillée. Il
comporte une charpente métallique en shed composée de 9 travées supportant une cou-
verture de tuiles plates avec vitrage sur le faîte.
Par ailleurs, ce bâtiment mesure 49,35 mètres de long sur 12,25 mètres de large et dis-
pose d'une hauteur sous ferme de 8 mètres environ.
Le sol de ce bâtiment est constitué par une dalle de béton.
Cet immeuble dispose d'un quai de déchargement couvert par un auvent en tôles ondu-
lées d'une longueur de 16,50 mètres et d'une hauteur de 5,50 mètres. Une porte coulis-
sante en fer permet l'accès au bâtiment.
Bâtiment 4
Ce bâtiment est occupé par ''Y''. Il est construit en maçonnerie de brique dépareillée. Il
comporte une charpente bois en shed composée de 5 travées supportant une couverture
de tuile.
Par ailleurs, ce bâtiment mesure 23,20 mètres de long sur 15,30 mètres de large et dis-
pose d'une hauteur sous ferme de 8 mètres environ.
Le sol de ce bâtiment est constitué par une dalle de béton.
Bâtiment 5
Ce bâtiment est occupé par ''X''. Il est construit en maçonnerie de brique dépareillée
avec poteaux bois. Il comporte une charpente bois en shed supportant une couverture
de tuile.
Par ailleurs, ce bâtiment est situé au centre de tous les autres bâtiments, il mesure
22,45 mètres de long sur 18,66 mètres de large. Il dispose d'une hauteur sous ferme de
8 mètres environ.
Le sol de ce bâtiment est constitué par une dalle de béton.
Bâtiment 6
Ce bâtiment est occupé par ''Y''. Il est construit en maçonnerie de briques dépareillées
avec poteaux bois. Il comporte une charpente en shed bois supportant une couverture
de tuile.
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et 111 tr ~ d long ur l , 111ctr s de Jarg . Il dispose
d u ne )JflUtcur S< US f'crme de 8 mètres environ.
Le sol de ce bâtiment est constitué par une dalle de béton.
Auvent
• '
•
Situé dans l'angle des bâtiments 1 et 2, cet auvent ouvert, à usage de zone de stockage,
est constitué d'une charpente fer supportant une couverture de tôles ondulées.
Bureaux
Un petit bâtiment à usage de bureaux est situé devant le bâtiment 2 et en partie dans la
zone de stockage visée plus avant. 11 comprend trois bureaux et des sanitaires. Une
porte intérieure permet l'accès au bâtiment 2.
En ce qui concerne les équipements matériels fixes de cette usine, elle dispose d 'un
pont roulant de 2 tonnes, d'un compresseur 6/8 Bars - 5 000 L minute, de deux po-
tences de 250 et 650 kg, l'ensemble dans un état vétuste.
Estimation
Compte tenu du type estimé, la méthode la plus appropriée est la méthode intitulée ''ter-
rain plus construction''.
Elle consiste à évaluer dans un premier temps, la valeur du terrain par comparaison au
marché des terrains libres.
La valeur ainsi obtenue, doit être minorée d' un coefficient dit d'encombrement, pour
tenir compte du bâtiment existant qui différencie le terrain ·estimé des terrains libres
auxquels il est comparé.
Ensuite, est estimée la valeur des bâtiments, compte tenu de la dépréciation immédiate
qui affecte toute construction mise sur le marché, et de la vétusté des bâtiments examinés.
Cette dernière résulte de la combinaison d'une vétusté théorique qui prend en compte
l'âge du bâtiment et un coefficient d'entretien qui tempère la vétusté en fonction de
l'état d'entretien du bâtiment.
La somme de ces différentes valeurs, d'une part, du terrain encombré, et d' autre part,
des constructions compte tenu de leur âge et leur entretien, constitue la valeur vénale de
l'ensemble immobilier à estimer qui sera corrigée pour tenir compte des conditions éco-
nomiques et de la tenue du marché.
Prix unitaires
Le marché des terrains industriels situé à Castel dans une importante zone industrielle
équipée est assez actif parce qu'ils sont près de la rocade.
•
L'observation de ce marché dans le secteur met en évidence un prix unitaire au mètre
carré situé aux alentours de 1OO F.
Dans le cas présent, compte tenu de la situation géographique de la zone qui n'est pas
d'un accès facile à partir des grands axes, nous retiendrons donc comme valeur unitaire,
la somme de 50 F qui constitue le minimum des ventes de terrains industriels constatés.
Estimation
• D'où la valeur libre du terrain à estimer :
50 F x 9 000 m2 = 450 000 F
• Coefficient d'encombrement:
450 000 F x 60 %, reste 270 000 F
Néanmoins, ces valeurs se dégagent sur des lots constitués, ce qui n'est pas le cas ici.
Il convient donc de les minorer en conséquence.
Minoration pour lotissement
20 %, reste 216 000 F
Prix unitaires
En ce qui concerne les prix unitaires de bâtiments industriels, les prix de revient consta-
tés sur des ouvrages de cette importance et ayant à peu près la même structure se pla-
cent dans une fourchette comprise entre 2 100 F et 4 100 F.
Récapitulation
216000F
2 - Immeubles "X" :
Comme indiqué plus avant, à cette valeur intrinsèque, il convient d'appliquer un abatte-
ment de l'ordre de 40 % qui tiendra compte de:
• la conjoncture économique qui n' est pas florissante dans le marché industriel;
• la situation et l'accès assez difficile des biens estimés comme nous l'avons exposé
plus avant;
• l'absence de lotissement et de morcellement en ce qui concerne le terrain d'assiette
des immeubles concernés plus les abords ;
• l'inadaptation des bâtiments pour une autre industrie que celle initialement installée,
et ce en raison des équipements propres de ces bâtiments, soit :
Cette étude a été rédigée par l' auteur afin de ''moraliser'' le règlement d'un important
sinistre pour lequel dans le cadre d'un recours le Cabinet d'expertise assuré présentait
une réclamation de HTVA 8 833 760 F
L'Expert régleur du direct au titre des ''Risques locatifs'' HT 4 767 000 F
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VUE EN PLAN
On sait que la valeur d'assurance correspond à une ''valeur de reconstruction'' vétusté
déduite.
La vétusté d'assurance peut être une vétusté spécifique si elle est contractuelle. Elle ne
correspond ni à l'amortissement comptable, ni à un pourcentage de dépréciation annuel.
Les éléments à considérer sont l'âge de la construction et surtout l'état d'entretien.
Un bâtiment du x:ve siècle peut être passible d'une vétusté de 25 % s'il est parfaite-
ment entretenu.
Une baraque de chantier peut avoir une vétusté de 40 % après deux ans d'existence.
Les assureurs entendent pas ''pertes réelles'' ou ''valeur d'usage''.
Pour évaluer la perte réelle, il est nécessaire de connaître :
• la valeur à neuf de l'objet sinistré ;
• la valeur à neuf du sauvetage intact ;
• le coefficient de dépréciation ou vétusté ;
• la valeur marchande du sauvetage avarié.
Toutefois, s'il s'agit de menues réparations sur bâtiments, les experts se contentent d'en
évaluer le coût sans tenir compte de la vétusté, conformément du reste aux Conditions
Générales des contrats.
Par contre, il est ''impératif'' que dans son rapport le technicien mentionne également
<< qu'en raison de la modicité des dommages la vérification des systèmes n'a pas été
réalisée>>. En effet, ceci pe1met à l'assureur lors d'un sinistre ultérieur important d'appli-
quer son contrat et éventuellement une proportionnelle.
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Selon M.P. de MIRIMONDE, << l'usure n ' est pas un risque >>.
<< Elle n ' a rien de fortuit et peut être prévue et mesurée d'avance. C'est pourquoi du
reste les industriels amortissent régulièrement leur immobilisations. Or, la technique de
l'assurance est celle de l'amortissement différent. L'une compense les risques et couvre
des destructions subites, accidentelles et locatives. L ' autre procède par voie de capitali-
sation et correspond à l'usure lente, certaine et générale des choses. L'assurance subit
une déviation complète lorsqu'elle cesse de s'appliquer à un risque pour garantir l' indi-
vidu contre une dépréciation non aléatoire >>.
Ce à quoi, MM PICARD et BESSON répondent que :
<< Si
cette garantie a été admise c'est parce que l'amortissement qui se fait progressive-
ment, n'équivaut pas toujours à la dépréciation et peut lui être très inférieur dans les
premières années de la construction ou de l'acquisition >>.
L' assurance ''Dépréciation'' était réalisée par un contrat distinct du contrat incendie, par
lequel l 'Assureur prenait à sa charge la différence existant, au jour d'un sinistre, entre
la Valeur à Neuf d'un objet et sa valeur d' usage déte1111inée.
C'est donc le ''taux de dépréciation'', ou coefficient de vétusté, déterminé par les ex-
perts ayant réglé le sinistre Incendie qui servait de base à la fixation de l ' indemnité.
L' Assurance ''Valeur à Neuf' étant aujourd'hui pratiquée en France par la totalité des
Sociétés d 'Assurances, on a estimé, à tort ou à raison, que la garantie de la seule dépré-
ciation n'était plus nécessaire et les nouveaux tarifs édités n ' en font plus mention.
A cet effet, les experts d ' assurés ont pris l'habitude, dans l ' état de pertes qu' ils établis-
sent, de disjoindre les travaux de réfection en travaux susceptibles de vétusté et en tra-
vaux hors vétusté.
Cette pratique est contraire à toute logique.
En effet, dans les dépenses engagées pour l' édification du bâtiment sinistré sont com-
pris, tout à la fois, des matériaux et des frais de main-d' œuvre qui sont indissociables.
La vétusté doit donc être calculée sui l' ensemble de la valeur du bâtiment, et, par
conséquent, sur l'ensemble des travaux nécessaires à sa reconstruction.
Si l'on admettait la disjonction opérée par les experts d' assuré, il n' y aurait aucune rai-
son pour ne pas tenir compte, alors, même pour les travaux susceptibles de vétusté, de la
main-d'œuvre qui est incluse dans les matériaux, ce qui, évidemment, est inconcevable.
Valeur agréée •
La valeur économique d'une entreprise résulte d'une analyse complexe des éléments
corporels, incorporels, économiques et financiers.
Chacun des éléments est indissociable.
Le jugement à porter pour en déterminer la valeur est donc délicat.
L'expert foncier ne peut apporter qu'un éclairage partiel.
La valeur d'utilisation qui lui sera demandée pour les éléments corporels devra donc
être déterminée avec beaucoup de prudence.
La valeur d'expropriation
..
Le législateur a parfaitement défini ~ette valeur lorsqu'il a traité de la réévaluation des
bilans.
On peut donc la reprendre :
<<La valeur à retenir pour chaque bien est celle correspondant aux sommes qu'un chef
d'entreprise prudent. et avisé accepterait de décaisser pour obtenir le bien s'il avait à
l'acquérir compte tenu de l'utilité que sa possession présenterait pour la réalisation des
objectifs de l'entreprise>>. ·
Ce type de valeur, en dehors de la réévaluation de bilan, doit être retenue lorsqu'on de-
mande une appréciation de l'actif immobilisé d'une entreprise, d'une société, en vue
d'une opération de gestion financière.
Dans ce genre d'échange, ce qui est considéré, ce n'est pas le bien pour lui-même mais
l'outil de travail qu'il représente et le profit qu'il procure.
Lorsqu'il y a une évaluation d'entreprise par exemple, la valeur d'utilisation n'est
qu'un des éléments de l'échange qui est intégré dans l'ensemble.
La conclusion ne sera valable que si un expert financier indique l'éclairage nécessaire
ou interprète lui-même ces conditions.
On pourra alors conclure comme suit :
<<Ces valeurs s'entendent pour un ensemble productif en ordre de marche et en activité
et qui, comme tel, est censé poursuivre son objet. Ceci exclut donc toute notion de va-
leur de réalisation par voie de dispersion des divers éléments >>.
<< Elles seront à prendre en considération dans le cadre d'une évaluation d'actif net de
l'entreprise et de ce fait susceptible de subir des correctifs en fonction des critères de
rentabilité réelle de l'exploitation >> .
•
A NOTER
Pour la réévaluation des bilans, le législateur a prévu des valeurs "plafond" déterminées par
des indices légaux (31 /12/1976).
.
Les valeurs retenues dans le cadre des réévaluations de bilan seront dites "d'utilité" afin
qu'il n'y ait pas de confusion.
La valeur d'utilisation est déterminée à dire d'expert.
La valeur d'utilité est soumise à un règlement imposé par la Loi.
La valeur d'apport
NOTA
Une valeur d'apport doit être entérinée par le Commissaire aux Apports.
La valeur de succession
C'est une ''valeur vénale'' à la date d'un décès en vue de la déclaration d'ouverture de
la succession.
Toutefois, il ne faut pas oublier _qu'une valeur de succession peut être remise en cause 1
par l 'Administration.
BATIMENTS MATERIELS MARCHANDISES OBJETS D'ART
. 1
PRIX DE PRIX DE
REVIENT REMPLACEMENT
COEFFICIENT
D'OBSOLESCENCE
VETUSTE VETUSTE
1
1
1
Age •Durée de fonctionnement 1
1
1
Nature des matériaux • Conditions 1 Valeur augmentée par
1
Entretien d'utilisation 1 l'ancienneté
1
•Entretien 1
1
EXTENSION
ESTIMATION EXCLUSION
FACULTATIVE
1
BATIMENTS 1
1
Art. 2 1° A + : tous aména- Art. 14 A 1 Art. 2 1° A : TERRAIN Sauf convention contraire
1
gements et installations qui VALEUR AU PRIX DE RECONS- 1 CLOTURES. Art. 4 B 11°. Frais
ne peuvent être détachés TRUCTION AU JOUR DU de démolition et de déblais. Art. 2. 2° E
sans être détériorés ou sans SINISTRE, VETUSTE DEDUITE Art. 14 A. Frais exposés à la
détériorer la construction. HONORAIRES D'ARCHITECTE suite des mesures conserva-
Aménagements immobiliers COMPRIS. toires imposées par décision Art. 2. 2° G
ou mobiliers tels que les ins- administratives. PRIME DOM-
tallations privatives de chauf- MAGES - OUVRAGE 1
•
MOBILIER PERSONNEL
Art. 2 1° B : Meubles et Art. 14 B Frais de garde-meubles Art. 2. 2° A
objets appartenant tant à VALEUR DE REMPLACEMENT (transport compris) de •
JE CO.~~N~
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1
VALEUR À NEUF - RéEMPLOI PARTIEL
1
1 000 000
--------- ---------------·-----
900 000
800 000
700 000
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600 000
__________________________..,._...,
500 000
400 000
Valeur Indemnité
300 000
vétusté immédiate
déduite 70 % 700 000
-
100 000
1 2 3 4 5 6 7
900 000
800 000
·-
700 000
VALEUR D'USAGE : 700 000
600 000 L'indemnité différée est réduite dans le rapport
Travaux justifiés
Travaux à justifier
500 000
C'est-à-dire est égale au montant des travaux
400 000 justifiés par le taux de vétusté indemnisable :
...
Les experts occupent, dans la pratique de la vie courante et sur un plan juridique, une
place importante que d'aucuns trouvent parfois excessive, au regard des flots de
passions soulevées par quelques affaires retentissantes.
Reste le fait que la manifestation de la preuve n'est plus aujourd'hui exclusive de
l'homme de loi ; la science dans bien des cas est appelée au secours du droit dans la
recherche objective de la vérité. Aussi, n'est-il point étonnant de voir se développer
davantage encore les hypothèses d'intervention de l'expertise à mesure que s' accrois-
sent les complexités techniques et la spécialisation des connaissances.
Le terme d'expertise peut recouvrir, cependant, bien des aspects différents : les exper-
tises amiables, officieuses, arbitrage, judiciaire.
Faire la lumière sur un domaine par trop souvent méconnu, tel a été notre premier
dessein, mais notre but serait totalement atteint si, grâce à elle, les professionnels se
décidaient à adopter pour l'avenir, face à l'expertise, un comportement nouveau, de
nature à éviter tout faux pas aux conséquences parfois fâcheuses.
En effet, la manifestation de la preuve revêt dans notre droit des aspects variés ; ainsi
pourra-t-elle résulter d'un acte écrit (acte notarié ou simple contrat entre particuliers),
d'un commencement de preuve par écrit (projet de reconnaissance de dette écrit de la
main du débiteur), dans certains cas plus rares, de l'aveu ou du sern1ent.
Il advient assez fréquemment, que les prétentions des parties s'appuient sur des faits
dont l'existence ou la qualification paraissent incertaines ; le juge ou les compagnies ne
pouvant dans ces conditions, établir leur propre conviction sur l'affaire dont ils sont
saisis, font appel aux services d'un expert pour les éclairer sur l'aspect technique du
litige, étant entendu que l'expert ne peut avoir pour mission de suppléer un manque de
preuve, mais de vérifier les prétentions des parties.
Dans la manifestation de la preuve, l'expertise joue donc un rôle important, même
si elle n' a aucun pouvoir de décision sur les mandants (compagnies : service conten-
ti ux, juges) à qui il appartient en dernier ressort d'appliquer les règles contractuelles
<) U d t<>it.
Il
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rr tJr. d < r11 1l <>rt 111 11 t 1ud rJ~ q u 111 J 1 , 111 l l 1
chanc . d · suc · -. dans la r solution du litig .
Enfin, la sentence ''arbitrale'' est opposable aux parties, mai ~ ell n li pas pour autant
l 'Assureur.
A ce titre, une compagnie peut-elle à bon droit refuser de prendre en charge l' assurance
d'une responsabilité établie par voie d'arbitrage et le préjudice qui peut en découler.
Aussi, dans le cas qui nous préoccupe et sur le plan ''jurisprudentiel'', il appartient aux
juges de fond d'apprécier, après examen des éléments de la cause, l'opportunité d' un
abattement pour vétusté puisqu'ils ont un pouvoir souverain d'évaluer dans les limites
des conclusions de la partie civile le montant de l'indemnité dont la loi subordonne la
déte11nination à leur lumière et à leur justice.
Il paraît regrettable qu' à l' image des experts qui ne sont pas enclins à motiver le ''taux
de vétusté'' qu'ils ont déterminé, les juges du fond ne se donnent guère de peine non
plus pour motiver les dommages et intérêts qu'ils prononcent. C ' est une formule
courante que celle qui se contente de déclarer << attendu que le tribunal a les éléments
nécessaires pour fixer les dommages intérêts à ... >>. Cette dernière ne fait, pour ainsi
dire, que reprendre la leçon d'un arrêt de la Chambre des Requêtes de la Cour de Cassa-
tion du 19 juin 1924: << Les juges du fond ne sont pas tenus de préciser les éléments qui
leur ont servi à déterminer le quantum de l' indemnité due en !éparation du préjudice
causé par une faute >>. Leur pouvoir d'appréciation est souverain de ce chef. Du mo-
ment que le juge déclare qu' une somme est adéquate au dommage, c 'est souveraine-
ment qu'il en déter1nine le quantum.
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