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Séance 2:

Prolégomènes au droit des


assurances

A. SLASSI Droit Assurances DPF 5


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Avant propos:
Assurance = activité qui a envahi presque tous les domaines, qu’ils
soient lucratifs ou non.
NB: L’étude de cette matière consiste à mettre l’accent sur un certain
nombre de points qui constituent, ensemble, des préalables très
utiles à la bonne appréhension de la matière.
q  Contenu abordé:
• Rôles de l’assurance;
• Technique de l’assurance;
• Classification des assurances;
•  Acteurs de l’assurance;
• Source juridiques du droit des assurances.
A. SLASSI Droit Assurances DPF 5
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I- Rôles de l’assurance: Divers fonctions

Rôle principal: apporter aux individus la sûreté et la sécurité nécessaires


afin de se protéger contre les risques éventuels qui
peuvent les menacer dans leurs personnes et dans leurs
patrimoines et leur donne, ainsi, confiance dans l'avenir.

§  De point de vue individuel: acte de prévoyance qui donne à son auteur


conscience de ses responsabilités et lui permet d'accroître son
indépendance et sa liberté et même d'accomplir parfois un devoir moral
envers autrui.
(Exemple : assurance en cas de décès au profit d'un enfant handicapé).

§  De point de vue général: rôle important dans la vie économique et


sociale, étant donné qu’il permet l’accumulation des capitaux et par
conséquent le financement de l’économie.

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I- Rôles de l’assurance: Divers fonctions
A- Fonction réparatrice:
Indemniser les préjudices résultant de la réalisation des risques.
Au lieu d’attendre d’être frappé par les coups du sort et de se retrouver,
ensuite, plus ou moins à la charge de la société voire de la famille, l’assuré
prend ses précautions, assure son avenir et se prémunie contre les aléas qui
peuvent menacer sa personne, sa famille et son patrimoine.

Parfois: l’assuré agit non pour lui-même, mais pour un tiers, de façon tout
à fait désintéressée ou tout au moins pour accomplir un devoir moral.

But: conserver l'équilibre de son patrimoine et même de sauvegarder des


intérêts extrapatrimoniaux comme sa santé, sa capacité de travail,
voire même, ses passions.
Exemples: reconstruction immeuble incendié, réparation voiture accidentée,
indemnisation bureau volé, remboursement frais d’hospitalisation.

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I- Rôles de l’assurance: Divers fonctions
B- Fonction créatrice:
Entreprendre dans certains domaines qui présentent des risques.
Nombreuses sont les activités qui ne sauraient voir le jour en l’absence de
l’assurance, qu'il s'agisse de l’exercice des métiers à caractère dangereux
(soudeur), de l'utilisation des nouveaux modes de transports (avion), de
l'exploitation des nouvelles formes d'énergie (nucléaire), ou encore de la
pratique des sports dangereux (escalade)...

L’assurance devient un facteur de production, encourage l'innovation, stimule


l’économie nationale et se transforme, de ce fait, en un facteur de progrès
social et de développement économique.

Ø  Triple rôle:
§  garantie de crédit,
§  méthode d'épargne
§  mode d'investissement..
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I- Rôles de l’assurance: Divers fonctions
B- Fonction créatrice: -suite-
1- Garantie de crédit:

Ø  Renforce les garanties offertes aux créanciers


Exemples: assurance de la machine achetée par crédit contre une éventuelle
perte ou détérioration, assurance de l'immeuble hypothéqué contre l'incendie,
assurance décès…

Ø  Facilite à l'assuré l’obtention du crédit;

Ø  Permet aux créanciers de se protéger contre l'insolvabilité des débiteurs;

Ø  Favorise la conclusion de nouveaux marchés.

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I- Rôles de l’assurance: Divers fonctions
B- Fonction créatrice: -suite-

2- Méthode d’épargne:

Ø  Accumulation, conservation et placement des sommes petites jusqu’au


jour où elles doivent servir au règlement des sinistres;

Ø  Une part importante des emprunts publics est couverte par les
compagnies grâce à la masse de capitaux ainsi accumulés;

Exemple: les assurances sur la vie présente un intérêt particulier, puisqu’elles


permettent la formation de sommes importantes, alors que la
prestation de l’assureur s'exécute sur une échéance lointaine.

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I- Rôles de l’assurance: Divers fonctions
B- Fonction créatrice: -suite-

3- Mode d’investissement:

Ø  La masse des capitaux constituée est placée dans le respect d’un certain
nombre de règles strictes afin de présenter la sécurité nécessaire et
garantir l'exécution des obligations des assurés et des victimes;

Ø  Apporter à l'Etat et aux collectivités locales des ressources


considérables servant à couvrir une part importante des emprunts
publics.

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II- Techniques de l’assurance:
«L’assurance est la compensation des effets du hasard sur le
patrimoine de l’homme par la mutualité organisée suivant les lois de la
statistique» CHAUFTON, 1884.

«Opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre,


moyennant une rémunération, la prime, pour lui ou pour un tiers, en
cas de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie,
l’assureur, qui prenant en charge un ensemble de risques, les
compensent conformément aux lois de la statistique» HEMARD 1924.

L’assurance est une technique reposant sur la solidarité et la mutualité


mais surtout sur la statistique.

Ø  On distingue entre: - les techniques de base;


- la coassurance;
- la réassurance

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II- Techniques de l’assurance: -suite-
A- Techniques de base:
NB: L’opération d’assurance ne peut se réaliser que par l’intermédiaire d’un assureur
professionnel: entreprise bien structurée.

Ø  Groupement de risques présentant certains caractères de dispersion,


d’homogénéité et de fréquence, que l’assureur doit, en s’inspirant de la loi des
grands nombres, sélectionner pour pouvoir effectuer la répartition et la
compensation suivant les données statistiques.

Ø  Ne pas se concentrer sur une seule catégorie de risques ou limiter son activité à
une zone géographique de faible étendue.
Ø  Diversifier les classes des risques assurés entre petits et moyens plutôt que se
limiter à un nombre restreint de gros risques.
Ø  Se baser sur les statistiques fournies par le calcul des probabilités de
survenance et de fréquence des risques afin de déterminer la somme maximale
des risques auxquels il pourrait participer en fonction de l’importance de son
portefeuille et de ses ressources financières (plein de souscription).
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II- Techniques de l’assurance: -suite-
B- La coassurance:
Ø  Technique qui consiste à partager le risque entre un certain nombre de
participations réparties entre plusieurs assureurs.

Ø  Division horizontale du risque où chaque coassureur prend un


pourcentage de la valeur du risque à sa charge.

§  L’assuré dispose d’une garantie présentée par plusieurs assureurs, chacun


selon la cote part qu’elle a acceptée;

§  Pas de solidarité entre les coassureurs, de telle façon que lorsqu’un coassureur
est défaillant, l’assuré ne peut se retourner contre les autres coassureurs;

§  Le consentement de l’assuré est nécessaire;

§  L’assuré doit connaître ses coassureurs, et chaque fois qu’un coassureur se


retire du groupe, il doit être immédiatement remplacé.

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II- Techniques de l’assurance: -suite-
C- La réassurance:
Ø  Technique consistant à laisser à la charge d’un tiers, réassureur, une partie
proportionnelle ou limitative des risques souscrits par l’assureur initial.
Ø  Le réassureur peut, lui-même, céder une part de la part qu’il a reçu, et ainsi
de suite jusqu’à une division optimale
§ Division verticale du risque, donc, inopposable à l’assuré puisque
l’assureur primaire demeure seul responsable;
q  Deux formules:
§  Obligatoire lorsqu’elle est imposée par l’organisme de tutelle: Direction des
Assurances et de la Prévoyance Sociale (D.A.P.S), concrétisée par un traité de
réassurance fixant les modalités et les parts de cessions minimums exigées.
§  Facultative lorsqu’il est permis de négocier une part en dehors du traité. Elle
s’applique pour des contrats dont le risque et/ou l’importance de l’engagement
dépasse les capacités de l’assureur malgré la répartition opérée à travers la
coassurance et la réassurance du traité.

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II- Techniques de l’assurance: -suite-

Conclusion:
Ce que la mutualité ne peut faire seule, plusieurs le feront en
groupant leurs efforts.

La couverture totale du risque et la charge financière sont partagées.

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MERCI DE VOTRE
ATTENTION

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