Éric Landowski
Paolo Fabbri et Herman Parret
DENIS BERTRAND
L'espace et le sens
Germinal d'Émile Zola
HADÈS-BENJAMINS
Maquette : Victor Standjikov
© Éditions Hadès-Benjamins, Paris-Amsterdam, 1985
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PRÉFACE
La sémiotique narrative s'est longtemps désintéressée de
la spatialité romanesque, pour des raisons à examiner : la
nature non discrète de l'espace, ou du moins le caractère non
naturel d'une organisation des lieux et de leurs attributs spa
tiaux en unités de représentation (à la différence des person-
nages ou même des phases événementielles de l'action) n'en
est sans doute pas la moindre.
La narratologie, pour sa part, se préoccupe d'étudier les
catégories du récit, leurs modes d'engendrementet les méca-
nismes qui les articulent les unes aux autres, plutôt que les
représentations qui en constituent la matière, et leur structure
propre. Elle privilégie le procès de production de la description
et néglige son contenu, dont elle reverserait volontiers l'ana
lyse à la charge du lexicographe. Il est vrai que l'espace de
Germinal, dans sa manifestation textuelle, résulte de l'actua
lisation d'un système descriptifqui est tout entier contenu dans
le vocabulaire de la mine — et Zola ne s'est pas fait faute de
réunir une documentation lexicale précise et diverse. Mais il
n'est pas moins vrai, et les narratologues le reconnaîtraient
volontiers, je suppose, que l'étude du descriptif n'épuise pas le
repérage et l'interprétation des effets spatiaux — et spéciaux
— de ce roman.
La «sémiotique concrète» — je reprends les mots de
Denis Bertrand — peut précisément se donner pour tâche
d'explorer la topologie d'un roman, en évitant les pièges d'une
thématique substantialiste aussi bien que ceux de l'illusion
référentielle, par une attention de principe aux relations qui
unissent les configurations spatiales entre elles et à l'ensemble
des autres composantes cardinales de l'œuvre : notamment le
système des personnages, la logique des actions et la tempora-
10
lité. « On ne peut penser la question de l'espace, écrit Denis
Bertrand, en dehors d'une conception globale et intégratrice de
la signification discursive. »
Germinal offrait un exemple de choix pour une telle
expérience. C'est en effet « un grand roman de l'espace », par
son exploitation combinée de l'étendue et de la profondeur, ou
de l'horizontalité et de la verticalité, d'un monde d'en haut et
d'un monde d'en bas ; par le rôle qu'y jouent les parcours des
individus et des foules ; enfin par son sujet même, qui est l'his
toire d'une révolution — provisoirement avortée — de l'espace
social. Zola est bien servi par son commentateur, qui non
seulement éclaire d'une lumière nouvelle les harmonies inter
nes de ce roman, mais aussi enrichit la sémiotique de plusieurs
modèles théoriques et méthodologiques.
En premier lieu, une théorie de la relation entre spatialité
et instances d'énonciation. Dans Germinal, l'espace de la
mine n'est pas imposé d'emblée comme un savoir du narra
teur, mais construit au fur et à mesure des actes et des dépla
cements du personnage, de sa propre activité de découverte, de
reconnaissance et d'inférence. Il résulte du programme prag
matique et du programme cognitif de Lantier, qui est dès le
début du roman le sujet opérateur principal. La topologie
romanesque apparaît organiquement liée au devenir actantiel
et prédicatif On rejoint, par là, la problématique du point de
vue et de la focalisation.
En second lieu, une théorie de la perception spatiale. C'est
ici que la voie frayée par Denis Bertrand diverge le plus nette
ment de celles qu'ont ouvertes par exemple, Philippe Hamon
et Michael Riffaterre. Le recours à une donnée récemment
définie par la sémiotique, celle du « thymique», l'aide à repé
rer les vecteurs sensoriels et affectifs de la spatialisation (vue,
ouïe, odeurs, toucher, impressions d'euphorieou de malaise),
et par là-même le mode d'investissement de l'espace par le
sujet. Ainsi s'analysent en même temps les caractéristiques
matérielles du lieu et les aspects de son occupation. Il arrive,
comme au fond des galeries ou dans la salle de danse du
cabaret, que « le lieu s'inscrive tout entier», selon les mots de
Denis Bertrand, «dans les corps qui l'occupent », dans leur
contact, dans leur promiscuité et jusque dans leur sueur. La
11
Henri Mitterand
INTRODUCTION
Lisant face à face le retour d'Ulysse à Ithaque et le sacri
fice d'Isaac par Abraham son père, Erich Auerbach cerne
d'une manière saisissante deux «représentations littéraires
de la réalité » M l ne s'occupe nullement pour cela du monde
extérieur au discours : les conditions historiques de la rédac
tion de l Odyssée ou de la Genèse lui sont indifférentes ;
comme lui sont indifférentes aussi, au départ du moins, les
conditions socio-culturelles de réception de ces deux récits. Il
s'en tient aux textes seuls, et fait émerger de leur confronta
tion des traits spécifiques dont aucun sémioticien actuel ne
saurait contester la pertinence — pour peu qu'il les renvoie à
une théorie explicite du discours et les traduise dans son
métalangage. Voici que, du côté d'Ulysse, se dessine un uni
versfiguratifdont « l'essence est de présentifier les phénomè
nes sous une forme complètement extériorisée, de les rendre
visibles et tangibles dans toutes leurs parties, de les détermi
ner exactement dans leurs relations spatiales et temporel
les » 2 ; et voilà que, du côté d'Abraham, les personnages sont
sans contours, et Dieu sans visage, « temps et lieux sont indé
terminés et appellent une interprétation : les pensées et les
sentiments restent inexprimés » 3 . Tout reçoit chez Homère
un éclairage égal dans un enchaînement uniforme, alors que
l'histoire biblique au contraire ne livre ses images que par
fragments, suggérant un arrière-plan obscur : « elle contient
un deuxième sens, caché ».
1. E. Auerbach, « La cicatrice d'Ulysse », in Mimésis. La représen
tation de la réalité dans la littérature occidentale, Paris, Gallimard, coll.
Tel, 1968 (Berne, 1946).
2. Ibid., p. 14.
3. Ibid., p. 20.
16
Les deux textes provoquent pourtant, chacun à leur
manière, un effet de « réalité » ; l'un et l'autre construisent un
monde, mais chaque fois selon un régime qui leur est propre
et qui prend naissance dans l'organisation même de leur dis
cours. De sorte que les différences entre les deux univers qui
se dégagent de la lecture tiennent davantage aux relations et
aux modes d'agencement à travers lesquels s'ordonnent leurs
images, qu'à ces images elles-mêmes dans leurs particularités
référentielles. Dans chaque cas, les sélections opérées, les
contenus exhibés et ceux qui sont occultés disposent, parallè
lement à la trame narrative — justiciable quant à elle d'une
cohérence interne descriptible dans les deux textes en des
termes similaires — un espace spécifique de manifestation
figurative dont les enjeux culturels pourront être ultérieure
ment envisagés.
C'est sur un terrain de cet ordre que nous aimerions
situer le présent travail. Mais si nous préférons parler de
figurativité du discours plutôt que de représentation de la
réalité, c'est que cette dernière expression laisse la porte
ouverte à notre intuition du «réel» érigée en instrument
d'évaluation ou d'analyse. Et c'est bien là le risque. Le dis
coursfiguratif,et a fortiori celui qu'on appelle « réaliste », a
pour fonction d'emporter le lecteur dans le mouvement des
images qu'il suscite, de le faire adhérer aux illusions qu'il
produit comme pour provoquer l'unique commentaire d'une
confirmation de la vérité : « c'est bien cela ». Or, l'analyse des
textes, freinant la tentation avalisante de la lecture elle-même
et résistant à son entraînement, se donne pour tâche d'appré
hender le seuil entre le discours et son dehors, et plus encore,
en considérant ce dernier comme le foyer des commentaires
qu'excluent ses principes de pertinence, choisit d'accorder la
primauté au texte et de l'envisager comme un objet spécifi
que, c'est-à-dire comme la manifestation d'un agencement
reconstructible de significations.
Aussi un instrument de méthode s'impose-t-il, non pour
comprendre, mais pour décrire ; non pour élucider le sens,
mais pour examiner comment il fonctionne. Reposant sur
des hypothèses générales concernant les phénomènes discur
sifs, la théorie sémiotique nous paraît fournir le cadre concep-
17
6. Ibid., p. 28.
21
parce qu'elle pourrait très bien ne trouver, dans sa mise en
œuvre opératoire que ce qu'elle sait déjà ; et la seconde parce
que l'analyse d'un texte, aussi assurée qu'elle soit de la rigueur
de sa méthode, pourrait difficilement prétendre se prolonger
en considérations extérieures à ce texte même. C'est pourtant
dans le dépassement de cette double contrainte que se situe la
finalité d'une telle analyse. Si elle réussit, en effet, elle va dans
le sens d'une intelligibilité accrue d'un texte dans le champ
des textes, et, simultanément, elle éclaire les raisons mêmes
de sa démarche ; elle correspond à ce que Lévi-Strauss entend
lorsqu'il définit « l'intention structuraliste » : l'intention
structuraliste, écrit-il dans le « Finale » des Mythologiques,
« est de découvrir pourquoi des œuvres nous captivent (...) ;
quand nous interprétons une œuvre qui n'avait nul besoin de
nous pour s'imposer, nous étayons de raisons supplémentai
res un prestige qui s'était d'abord manifesté d'autres façons ;
car si l'œuvre ne possédait rien en propre aux niveaux où il
était immédiatement possible de l'apprécier, ce rien ne serait
réductible, en descendant vers des niveaux plus profonds,
qu'à d'autres riens » 7.
Un texte comme Germinal constitue, c'est une évidence
socio-culturelle que l'abondance des commentaires précisé
ment confirme, une œuvre captivante. Elle fut un instrument
de signification collectivement reconnu et assez efficace pour
que son titre fût transformé en slogan et scandé par les
ouvriers qui accompagnaient au Père Lachaise, en 1902, le
cercueil de Zola. Les raisons le plus souvent alléguées de cette
réussite d'écriture reposent, grossièrement, sur l'adéquation
du texte à la réalité. Mais de quel « réel » s'agit-il8 ? Bien en
7. Cl. Lévi-Strauss, Mythologiques IV. L'homme nu, Paris, Plon,
1971, p. 573.
8. Nous pouvons encore évoquer à ce propos une précaution
méthodologique supplémentaire, qui tient au choix même de ce texte
(et de la classe de textes qu'il représente) : il est légitime, en effet, de se
demander si l'adéquation de la méthode au corpus « réaliste » ne trouve
pas pour une part sa raison d'être dans le fait que c'est à partir de ce
corpus même, ou plutôt de ses ascendants directs, les contes populaires
et les récits mythiques, que la méthode sémiotique a forgé ses outils. La
confrontation avec d'autres corpus d'orientation délibérément diffé
rente n'est-elle pas en mesure de susciter des interrogations, sinon sur
22
DU FIGURATIF A L'ABSTRAIT
CHAPITRE I
I. HYPOTHÈSES
7. Cet effet est mis en évidence en divers points par A.J. Greimas
et J. Courtés in Sémiotique. Dictionnaire raisonné de la théorie du lan
gage, Paris, Hachette, 1979, cf. entrées «unité», «débrayage-
embrayage », « référent ». etc.
8. Ces «unités discursives», qu'A.J. Greimas appelle d'une
manière plus ambiguë des « niveaux », gèrent ainsi le discours en scien
ces humaines : celui-ci « loin d'être linéaire, apparaît comme se dérou-
37
10. Pour une analyse rigoureuse de ces problèmes, cf. J.-C1. Mil
lier, « Réflexions sur la référence », art. cit., pp. 65-72.
39
15. Nous désignons ici par [P1, P2, Pn...] non pas les phrases, mais
les segments de prise en charge.
42
IL 3. La référentialisation anaphorique
I. ORIGINE DE L'HYPOTHÈSE
12. L'expression est de Ph. Hamon, qui précise : «Le texte litté
raire contient son propre système de paraphrase, son propre métalan
gage interne » in « Texte littéraire et métalangage », Poétique,31,1977.
Cette idée est reprise par le même auteur dans sa formulation d'une
hypothèse générale sur la description, dont le discours réaliste est
comme chacun sait un grand consommateur : « Toute description est
peut-être, sous une forme ou sous une autre, une sorte d'appareil méta-
linguistique interne, amené fatalement à parler des mots au lieu de
parler des choses» (Introduction à l'analyse du descriptif, Paris,
Hachette, 1980, p. 78). Notre propre hypothèse, qui va tout à fait dans le
même sens, se situe cependant moins sur le palier horizontal des
enchaînements d'énoncés que sur la dimension « verticale » des homo
logations entre niveaux de lecture, c'est-à-dire entre paliers de signifi
cation.
62
IL CANEVAS MÉTHODOLOGIQUE
IL 1. Parcours d'ensemble
ESPACE ET SUBJECTIVITÉ
" d'objets ") » ; même mise en garde, p. 94, où l'un des pièges à éviter (à
côté des pièges typologique, grammatical, ou d'asservissement au nar
ratif) est celui « de l'approche référentielle, qui fait assimiler le descrip
tif au référent décrit (" paysages " par opposition aux "actions ",
" objets " par opposition aux " sujets ") » ; et encore, p. 96, où on lit que
ce «concept, si difficilement manipulable d'espace, (...) enferme rapi
dement [les études littéraires] dans la banalité d'une problématique
référentielle sans issue»; et pourtant, p. 133, Ph. Hamon note: «Il
reste sans doute à une étude du descriptif à éliminer, ou plutôt à tex-
tualiser [le concept] d'espace, comme la narratologie a réussi à se désin-
féoder du concept de temps ». (Nous soulignons.)
4. Ceci nous paraît particulièrement net dans le remarquable pas
sage intitulé «L'explication descriptive» (pp. 61-65), lorsque l'auteur
évoque la tendance décryptive de la description, comme l'instrument
d'une invitation herméneutique. « Il s'agit ici (...) de la volonté d'aller
sous le réel (...) chercher un sens, une vérité fondamentale derrière les
apparences trompeuses ou accessoires d'une surface. Ici la Mathésis (le
réel comme juxtaposition de savoirs, particuliers à arpenter, à parcou
rir) fait plutôt place à une Sémiosis (une traduction, un déchiffrage, un
décryptage du réel). La description se fait herméneutique ou séméiolo-
gique (au sens médical du terme : la science des symptômes qui permet
tent de " remonter " à une maladie) : dévoiler, découvrir, ôter les mas
ques, révéler, sonder, déchiffrer, lire, percer à jour, soulever le couver
cle, démonter les machines, étudier les coulisses, mettre en lumière,
aller au fond des choses, " peindre le dessus et le dessous ", sont les
métaphores les plus usitées de cette attitude réaliste descriptive " verti
cale " » (p. 63). La mine de Germinal a beau être citée en exemple, la
perspective ouverte, s'interdisant la prise en charge de contenus des
criptifs (« référentiels ») précis et développés, ne reçoit pas, à nos yeux,
tous les prolongements qu'elle mérite.
78
après l'analyse détaillée d'un premier extrait, nous ferons le
point sur les différents modes de la construction discursive de
l'espace — les divers « véhicules » perceptifs employés ainsi
que les enjeux (aspectuels et autres) qui leur sont attachés ;
nous évoquerons ensuite les présences et absences de la spa-
tialité, notamment à travers ce que nous appellerons l'espace
du contact ; enfin, dans le souci d'une vue plus élargie, aux
portes des formes globales de la spatialité, nous examinerons
la description redondante du paysage minier, quatre fois
reprise au fil du roman avec des fonctions différentes.
Le premier paragraphe de Germinal raconte l'arrivée
d'un homme dans un lieu qu'il ne voit ni ne connaît. En
même temps, il décrit un site (nocturne). Dans le texte du
roman, ces deux dimensions, narrative (le programme prag
matique d'un sujet) et descriptive (les premières formes spa
tiales de l'univers romanesque, passage obligé des référentia-
lisations ultérieures) sont étroitement agencées. Plus, elles se
référentialisent réciproquement : les figures de l'espace ne
sont pas déposées isolément, laissées à leur seule capacité de
référenciation, elles entrent dans le projet cognitif du sujet qui
les produit et les délimite en fonction de sa disposition per
ceptive (en ce sens, le sujet référentialise l'espace, il en consti
tue le « support ») ; et inversement, lesfiguresde l'espace —
éléments exclusifs de la description — sont saisies dans un
système de valorisations qui désignent lesujetet en dessinent
le contour axiologique (c'est alors l'espace qui référentialise la
figure d'un sujet dysphorique et lui ajoute un coefficient de
réalité) : ce double mouvement de référentialisation, média
tisé par la ventilation axiologique dont les figures spatiales
sont toujours l'objet, assure ce qu'on pourrait appeler l'étan-
chéitéfigurativedu texte — et partant son efficacité. Ce mou
vement est, par ailleurs, d'autant plus sensible que la lecture
des textes préparatoires permet littéralement d'assister à son
émergence. C'est pourquoi il nous a paru utile de présenter, et
de discuter en les comparant, les textes antérieurs au texte
définitif que nous citons en premier lieu. Pour ce qui
concerne les articulations du contenu, on observera aisément
que c'est par l'éclairage axiologique (dont le sujet est le terme
aboutissant) que ces différents textes se distinguent le plus
79
Plan général
P1 P3
Dans la plaine rase, A↔A' Aucune ombre d'arbre
sous la nuit sans étoiles ne tachait le ciel,
d'une obscurité et d'une
épaisseur d'encre, (...)
PERCEPTION ET ASPECTUALISATION
SPATIALE
PROMISCUITÉS ET DISTANCES :
L'ESPACE DU CONTACT
TOPOGRAPHIE ET INTELLIGIBILITÉ
DU MONDE
ESPACE ET NARRATIVITÉ
LA DISPOSITION FIGURATIVE :
SURFACE ET PROFONDEUR
L LE PARADIGME DE LA SPATIALITÉ
H LA CHUTE
4. Ibid., p. 350.
5. M. Serres, «Discours et parcours», in L'Identité. Séminaire
dirigé par Cl. Lévi-Strauss, Paris, Grasset, 1977, p. 28.
151
FONCTION ANAGOGIQUE
DE LA SPATIALITÉ
L'ESPACE ET L'ILLUSION
DE LA RATIONALITÉ
Préface 7
Introduction 13
Première partie
DU FIGURATIF À L'ABSTRAIT
CHAPITRE PREMIER
Figurativité, iconiché, référent
I. Hypothèses 29
IL Référentialisations : analyse d'un extrait 40
1. La référentialisation discursive 41
2. La référentialisation par isotopie 46
3. La référentialisation anaphorique 50
4. Un effet de référenciation : l'énoncé sociolectal 53
CHAPITRE II
Les virtualités de l'espace
L Origine de l'hypothèse 55
IL Canevas méthodologique 62
1. Parcours d'ensemble 62
2. La spatialité comme schéma configuratif 62
3. Sujet et espace ; espace et sujet 65
212
Deuxième partie
SPATIAlITÉ : FORMES LOCALES
CHAPITRE III
Espace et subjectivité 75
CHAPITRE IV
Perception et aspectualisation spatiale 89
CHAPITRE V
Promiscuités et distances : l'espace du contact 107
CHAPITRE VI
Topographie et intelligibilité du monde 117
CHAPITRE VII
Espace et narrativité 129
I. Les parcours narratifs du héros 130
IL L'univers chtonien, espace de transformation 133
Troisième partie
SPATIALITÉ : FORME GLOBALE
CHAPITRE VIII.
La disposition figurative : surface et profondeur 141
I. Le paradigme de la spatialité 142
II La chute 148
III. Transformations syntagmatiques 151
CHAPITRE IX