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Introduction à l’Économie - L1 AES

Deuxième partie. Représentation de


l’Économie selon l’optique
macro-économique
Chapitre 3. Principes de comptabilité
nationale et agrégats macroéconomiques

Kahouli, S. 1

Université de Bretagne Occidentale (UBO) - Brest


UFR de Droit, d’Économie-Gestion, et d’AES

5 novembre 2018
1. sondès.kahouli@univ-brest.fr
Plan
I. Introduction
A. Définition
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique
C. Trajectoire historique de la comptabilité nationale
II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
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I. Introduction

I. Introduction
A. Définition
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique
C. Trajectoire historique de la comptabilité nationale

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I. Introduction
A. Définition

I. Introduction
A. Définition
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique
C. Trajectoire historique de la comptabilité nationale

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I. Introduction
A. Définition

Définition [La comptabilité nationale]


La comptabilité nationale est un moyen d’information fonda-
mental sur les évoultions conjoncturelles et structurelles. C’est
aussi un outil crucial pour l’aide à la décision en matière de
définition des politiques économiques. Elle a pour objectif de :

mesurer quantitativement l’activité productrice tout en


identifiant les interdépendances de flux liés à l’activité des
divers agents économiques.

déterminer la répartition et l’utilisation des revenus engen-


drés par l’activité productrice.

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I. Introduction
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique

I. Introduction
A. Définition
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique
C. Trajectoire historique de la comptabilité nationale

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I. Introduction
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique

La comptabilité nationale (circuit comptable) et la macroé-


conomie (circuit macroéconomique) sont deux disciplines
profondément complémentaires (1/2) :

les deux disciplines considèrent que l’économie peut être


apprehendée à partir d’un équilibre périodique représenté
sous forme de circuit :

• production ⇒ revenu/répartition,
• revenu/répartition ⇒ demande/dépense,
• demande/dépense ⇒ production.

dans les deux disciplines, les agents macroéconomiques


sont les pôles d’un circuit et les opérations économiques
mettant en relations ces agents représentent les flux du
circuit.

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I. Introduction
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique

Demande/Dépense

C =1000

Entreprises Ménages
Production Demande/Dépense

Y =1000

Revenu/répartition

Figure 1: Circuit macroéconomique : économie stationnaire à


deux agents économiques

Retour
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I. Introduction
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique

La comptabilité nationale (circuit comptable) et la macroé-


conomie (circuit macroéconomique) sont deux disciplines
profondément complémentaires (2/2) :

la comptabilité nationale est l’outil indispensable à la mise


en oeuvre de la macroéconomie.

la représentation comptable (comptes en T) est substi-


tuée à la représentation sagittale de l’approche macroé-
conomique circuitiste.

Renvoi

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I. Introduction
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique

Table 1: Enregistrement des opérations dans des comptes en T

Entreprises Ménages
Emplois Ressources Emplois Ressources

Y =1000 C =1000 C =1000 Y =1000

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I. Introduction
C. Trajectoire historique de la comptabilité nationale

I. Introduction
A. Définition
B. Circuit comptable et circuit macroéconomique
C. Trajectoire historique de la comptabilité nationale

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I. Introduction
C. Trajectoire historique de la comptabilité nationale

Origines très anciennes :

préoccupations fiscales des Égyptiens, des Babyloniens,


des Grecs, ou des Romains.

Émergence au sens stricte :


la crise de 1929 :

• Kuznets, S. (États-Unis)
• Clark, C. (Grande Bretagne)
• Sauvy, A. (France)
• Leontief, W. (Russie)

la seconde guerre mondiale :

• Meade, J. et Stone, R. (Grande Bretagne, 1941)


• Tinbergen, Y. (Pays-Bas, 1941)
• Vincent, A. (France, 1946)
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I. Introduction
C. Trajectoire historique de la comptabilité nationale

Les dates les plus importantes :


1952 : publication par l’OCDE d’un système normalisé
de comptabilité nationale. Mise à l’écart de la France qui
poursuit de son coté le développement d’un système de
comptabilité autonome,

1954 : la normalisation entérinée par l’ONU mais les pays


participants conservent une autonomie relative dans la dé-
finition de leurs systèmes comptables respectifs,

1976 : alignement de la France au système normalisé,

1980 : lancement de la dernière vague d’harmonisation par


l’ONU aboutissant à la constitution du SCN 93 (Système
de Comptabilité Nationale 1993),

1995 : élaboration du SEC 95 (Système Européen de


Comptabilité) par l’UE pour tous les pays de l’UE.
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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
A. Le regroupement des agents économiques

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
A. Le regroupement des agents économiques

Les agents économiques, appelés Unités Institutionnelles


(UI ), sont regroupés en six Secteurs Institutionnels (SI ) :

Définition [Unité Institutionnelle]


Une Unité Institutionnelle est un centre élémentaire de décision
économique caractérisé par une unicité de comportement et par
l’autonomie de décision dans l’exercice de sa fonction principale.
Ces unités institutionnelles sont regroupées en secteurs institu-
tionnels en combinant deux critères : la fonction économique
principale et la nature et l’origine des ressources principales.

Le tableau ci-dessous présente les six SI , la nature des


agents qui composent chaque SI , et la fonction principale
des agents.
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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
A. Le regroupement des agents économiques

SI Nature des agents Fonction principale


Familles Consommer
Célibataires Produire des B&S
Ménages (MEN ) marchands (pour les
Entrepreneurs Indivi-
duels (EI ) EI )

Sociétés Non Financières Entreprises publiques Produire des B&S


(SNF) et privées marchands

Banques, caisses Financer : collecter


d’épargne, autres l’épargne et accorder
institutions de crédit des crédits
Sociétés Financières (SF) Organismes d’assu- Assurer : garantir
rance un paiement en cas
de réalisation d’un
Mutuelles risque

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
A. Le regroupement des agents économiques

SI Nature des agents Fonction principale


Produire des services
non marchands
État central Effectuer pour le
Administrations Collectivités locales compte de la collecti-
PUbliques (APU ) vité des redistributions
Sécurité sociale
de revenu ou du
patrimoine

Institutions Sans
But Lucratif au Partis politiques Produire des services
Service des Mé- Syndicats sans but lucratif
nages (ISBLSM )
Rassembler toutes
Reste Du Monde Hors économie natio- les opérations entre
(RDM ) nale l’économie nationale et
l’étranger

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques

Les flux économiques sont regroupés par grandes catégories


d’opérations économiques. On distingue 3 catégories :

les opérations sur B&S,


les opérations de répartition,
les opérations financières.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 1. Les opérations sur B&S

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 1. Les opérations sur B&S

Définition [Les opérations sur B&S]


Les opérations sur B&S décrivent l’origine des B&S disponibles
sur le marché national (⇒ Ressources) ainsi que les différentes
utilisations qui en sont faites (⇒ Emplois).
Pour chaque période de référence, la comptabilité nationale dé-
crit un équilibre économique entre l’emploi des B&S et les res-
sources.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 1. Les opérations sur B&S

Les ressources dont dispose une économie sont (1/2) :

la production (P) :

Définition [Production]
C’est l’activité qui consiste à créer des B&S pour satisfaire des be-
soins individuels ou collectifs. On distingue la production marchande
et la production non marchande.
La production marchande désigne la production qui s’échange ou qui
est susceptible de s’échanger sur un marché à un prix qui permet,
au moins, de couvrir les coûts de production (produits alimentaires,
vêtements,...).
La production non marchande est la production qui permet de satis-
faire, en dehors du marché, des besoins économiques. Les biens non
marchands sont fournis, à titre gratuit ou quasi-gratuit, par les ad-
ministrations publiques ou privées à la collectivité ou à des groupes
particuliers de ménages (enseignement, sécurité,...).
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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 1. Les opérations sur B&S

Les ressources dont dispose une économie sont (2/2) :

les importations (M ) :

Définition [Importations]
Elles représentent les B&S mis à disposition d’une économie natio-
nale par le RDM.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 1. Les opérations sur B&S

Les ressources font l’objet d’utilisation sous forme d’em-


plois. Ces derniers sont (1/3) :

les consommations intermédiaires (CI ) :

Définition [Consommations intermédiaires]


Il s’agit des B&S réintroduits dans le processus de production afin
de concourir à la production d’autres B&S.

la consommation finale (CF ) :

Définition [Consommation finale]


Il s’agit des B&S sortant du processus de production et permettant la
satisfaction directe des besoins des ménages et des administrations.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 1. Les opérations sur B&S

Les ressources dont dispose une économie font l’objet d’uti-


lisation sous forme d’emplois. Ces derniers sont (2/3) :

la formation brute de capital fixe (FBCF ) :

Définition [Formation brute de capital fixe]


Il s’agit des biens durables, comme les bâtiments et les équipements,
acquis par un agent économique afin d’être utilisés dans le processus
de production pour une durée supérieur à un an.

les variations de stocks (VS) :

Définition [Variations de stocks]


C’est la valeur du stockage ou du déstockage des biens produits sur
une année.
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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 1. Les opérations sur B&S

Les ressources dont dispose une économie font l’objet d’uti-


lisation sous forme d’emplois. Ces derniers sont (3/3) :

les exportations (X ) :

Définition [Exportations]
Il s’agit des B&S produits par l’économie nationale et mis à la dis-
position du RDM.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 1. Les opérations sur B&S

En comptabilité nationale, l’équilibre économique se traduit


par l’égalité « Emplois-Ressources » :

Ressources Emplois
z }| { z }| {
P + M + (IP − SUB) = CI + CF + FBCF + ∆S + X (1)

avec :
P : production,
M : importations,
IP : impôts,
SUB : subventions,
CI : consommations intermédiaires,
CF : consommation finale,
FBCF : formation brute de capital fixe,
∆S : variations de stocks,
X : exportations.
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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 1. Les opérations sur B&S

Pour mesurer la contribution exacte d’une unité de production


à la création de richesse, on calcule la valeur ajoutée :

VA = P − CI (2)

avec :

VA : valeur ajoutée,
P : production,
CI : consommations intermédiaires.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 2. Les opérations de répartition

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 2. Les opérations de répartition

Définition [Les opérations de répartition]


Elles décrivent la formation des revenus des agents (distribution
et redistribution) et montrent comment les revenus circulent
entre ces agents avant d’être attribués à un emploi final.
On distingue les opérations de répartition du revenu et les opé-
rations de transferts en capital.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 2. Les opérations de répartition

Définition [Opérations de répartition du revenu]


Elles retracent la répartition de la valeur ajoutée entre agents éco-
nomiques ainsi que la redistribution des revenus effectuée entre les
agents par l’intermédiaire de prélèvements obligatoires et de trans-
ferts. Elles comprennent principalement :

la rémunération des salariés,

les impôts liés à la production et à l’importation (TVA, droits


de douane,...),

les subventions d’exploitation,

les revenus de la propriété et de l’entreprise (intérêts, divi-


dendes,....),

les impôts courants sur le revenu et le patrimoine,

les cotisations et prestations sociales.


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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 2. Les opérations de répartition

Définition [Opérations de transferts en capital]


Elles permettent la formation de revenu et la modification du pa-
trimoine des différents agents économiques. Elles comprennent
notamment :

les aides à l’investissement réalisées par les administrations


publiques pour financer la formation brute de capital fixe,

les impôts en capital (prélèvements obligatoires perçus par


les administrations publiques comme les droits de dona-
tions, droits de succession,...).

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 3. Les opérations financières

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 3. Les opérations financières

Définition [Opérations financières]


Elles décrivent la manière dont les agents à besoins de finance-
ment financent leurs besoins et dont les agents à capacité de
financement utilisent leur capacité.
Elles se traduisent par des variations de créances et de dettes
des secteurs institutionnels, et elles décrivent le circuit financier
sous l’aspect du réglement des transactions, de la collecte de
l’épargne et du financement des agents économiques.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
B. Le regroupement des flux économiques 3. Les opérations financières

On distingue :

les instruments de paiement : ils permettent de régler


toute transaction de façon immédiate (pièces, billets, dé-
pôts à vue,...),

les instruments de placement : ils sont principalement


représentés par les dépôts non monétaires (obligations,
actions,...),

les instruments de financement : ils s’agit des créances


nées d’un accord personalisé entre créancier et débiteur
(les crédits à court, moyen, et long terme).

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 1. Description générale

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 1. Description générale

L’articulation des flux d’opérations est réalisée pour chaque


secteur institutionnel dans un cadre commun : les comptes de
secteur.

Le SEC 95 est articulé autour d’une séquence de trois comptes :

les comptes des opérations courantes,


les comptes d’accumulation,
les comptes de patrimoine 2 .

Voir doc. (Table 1)

2. Ne sera pas vu dans le cadre de ce cours.


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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 1. Description générale

Un compte de secteur regroupe de manière ordonnée toutes les opé-


rations ayant concernées ce secteur pendant une année.

La répartition des opérations dans les comptes PEADRUC (F ) 3 se


fait selon la nature des opérations :

P : compte de Production,
E : compte d’Exploitation,
A : compte d’Affectation des revenus primaires,
D : compte de Distribution secondaire du revenu,
R : compte de Redistribution du revenu en nature,
U : compte d’Utilisation du revenu,
C : compte de Capital,
F : compte Financier.

Voir doc. (Table 1)

3. Initiales des comptes.


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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 1. Description générale

La séquence des comptes des opérations courantes (PEADRU ) :

reproduit le principe du circuit avec trois pôles :

• production ⇒ revenu/répartition,
• revenu/répartition ⇒ demande/dépense,
• demande/dépense ⇒ production.
Voir doc. (Table 1)

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 1. Description générale

La séquence des comptes d’accumulation (CF ) :

enregistrent les causes des variations des actifs et des pas-


sifs des différents secteurs ainsi que la variation de la va-
leur nette de leur patrimoine .

Voir doc. (Table 1)

À noter que l’épargne (le solde du compte d’utilisation du re-


venu), fait le lien entre les comptes des opérations courantes
et les comptes d’accumulation.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 2. Les comptes et les soldes comptables

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 2. Les comptes et les soldes comptables

Le compte de production (P) :

décrit les opérations sur B&S qu’entraîne le processus de


production. Son solde, la valeur ajoutée, représente la ri-
chesse créée lors de l’activité productive.

Le compte d’exploitation (E) :

montre dans quelle mesure la valeur ajoutée permet de


couvrir la rémunération versée aux salariés et les impôts
sur la production nets des subventions d’exploitation. Son
solde est l’excédent brut d’exploitation (EBE). Il est ap-
pelé revenu mixte brut (RMB) pour les entrepreneurs in-
dividuels (EI ) 4 .

Voir doc. (Tables 1 et 2)

4. Ce revenu représente en effet simultanément la rémunération du mé-


nage chef d’entreprise et le profit de l’entreprise.
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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 2. Les comptes et les soldes comptables

Le compte d’affectation des revenus primaires (A) :

se focalise sur secteurs ayant perçus les revenus primaires.


Son solde est le solde des revenus primaires (SRP).

Le compte de distribution secondaire de revenu (D) :

montre comment le SRP est affecté par les impôts cou-


rants et les transferts en espèces (impôts sur le revenu,
cotisations sociales, prestations sociales, et autres trans-
ferts courants). Son solde est le revenu disponible brut
(RDB).

Voir doc. (Tables 1 et 2)

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 2. Les comptes et les soldes comptables

Le compte de redistribution du revenu en nature (R) :

présente une mesure plus large du revenu des ménages que


le RDB en intégrant les flux correspond à des transferts
(prestations sociales en nature et transferts de B&S non
marchands individuels). Son solde est le revenu disponible
ajusté brut (RDAB).

Le compte d’utilisation du revenu disponible (U ) :

analyse le partage du RDB entre consommation finale


(CF ) et épargne brut (EB). Son solde est l’épargne brut
(EB).

Voir doc. (Tables 1 et 2)

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 2. Les comptes et les soldes comptables

Le compte d’utilisation du revenu disponible ajusté (U 0 ) :

analyse le partage du RDAB entre consommation finale


effective (CFE) et EB. Son solde est l’épargne brut (EB).

Le compte de capital (C ) :

décrit les opérations d’accumulation (acquisitions moins


cessions d’actifs non financiers) et dégage un solde : soit
une capacité (CF > 0) soit un besoin (BF < 0) de
financement.

Voir doc. (Tables 1 et 2)

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 2. Les comptes et les soldes comptables

Le compte financier :

décrit les variations d’actifs et de passifs financiers par


type d’instruments financiers. Les opérations du compte
financier représentent ainsi à la fois la contrepartie de l’en-
semble des opérations qui le précèdent mais également les
variations nettes d’actifs et de passifs qui composent la
capacité (+) ou le besoin (-) de financement. L’équilibre
global d’un SI est donc réalisé par sa capacité ou son
besoin de financement.

Voir doc. (Tables 1 et 2)

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 2. Les comptes et les soldes comptables

Conformément aux principes comptables, les opérations cou-


rantes de chaque secteur vont être établies sur deux colonnes :

la colonne de gauche représente les emplois, c’est-à-dire,


les flux monétaires versés.

la colonne de droite représente les ressources, c’est-à-dire,


les flux monétaires reçus.

les opérations d’accumulation sont inscrites en variations d’ac-


tifs à gauche (positivement ou négativement), tandis que les
variations de passifs sont inscrites à droite (positivement ou
négativement).

Voir doc. (Tables 1 et 2)

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 3. L’inscription des opérations des SI résidents

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 3. L’inscription des opérations des SI résidents

Le compte de secteur des SNF :

pas de consommation finale :


• RDB=EB,
• pas de compte de redistribution de revenu en nature.

non concerné par la consommation finale effective (CFE) 5 :

• pas de compte d’utilisation du revenu disponible ajusté


brut.

5. C’est aussi le cas des SF .


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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 3. L’inscription des opérations des SI résidents

Le compte de secteur des MEN et des APU (1/3) :

la rémunération des salariés :

• inclut les salaires et traitements bruts, les cotisations so-


ciales à la charge des salariés et celles à la charge des
employeurs,
• enregistrée en ressources : compte d’affectation des reve-
nus primaires des MEN ,
• enregistrée en emplois : compte d’exploitation de l’en-
semble des SI qui emploient les salariés.

les cotisations sociales incluses dans la rémunération des


salariés :

• versées en intégralité par les salariés aux APU ,


• enregistrées en ressources : compte de distribution secon-
daire du revenu des APU ,
• enregistrées en emplois : compte de distribution secon-
daire du revenu des MEN .
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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 3. L’inscription des opérations des SI résidents

Le compte de secteur des MEN et des APU (2/3) :

les impôts sur la production et les importations :

• enregistrés en ressources : compte d’affectation des reve-


nus primaires des APU ,
• enregistrés en emplois : compte d’exploitation des SI (en-
registrés nets des subventions d’exploitation reçues).

la consommation finale des APU (et des ISBLSM ) :

• est égale à la valeur totale de leur production à laquelle


on soustrait les paiements effectués par d’autres unités et
la formation de capital pour compte propre et à laquelle
on ajoute les B&S achetés aux producteurs marchands
pour les fournir aux ménages (c’est-à-dire les transferts
sociaux en nature).

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 3. L’inscription des opérations des SI résidents

Le compte de secteur des MEN et des APU (3/3) :

les transferts sociaux en nature :

• enregistrés en ressources : compte de redistribution du


revenu en nature pour les MEN ,
• enregistrés en emplois : compte de redistribution du re-
venu en nature pour les APU (et les ISBLSM ).

54/140
II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 3. L’inscription des opérations des SI résidents

Le compte de secteur des SF :

production de services d’intermédiation financière indirec-


tement mesurés (SIFIM ) :

• enregistrés en ressources pour les SF ,


• pas de contrepartie en emplois. Dans les bases précé-
dentes de la comptabilité nationale, le consommmation
des SIFIM était considérée fictivement comme consom-
mation intermédiaire du système productif dans son en-
semble faute de pouvoir l’affecter aux différens agents
utilisateurs. Désormais, la consommation SIFIM est ré-
partie entre différents SI mais son évaluation demeure
indirecte.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 4. La séquence des comptes du RM

II. L’architecture générale de la comptabilité nationale


A. Le regroupement des agents économiques
B. Le regroupement des flux économiques
1. Les opérations sur B&S
2. Les opérations de répartition
3. Les opérations financières
C. Les comptes de secteur
1. Description générale
2. Les comptes et les soldes comptables
3. L’inscription des opérations des SI résidents
4. La séquence des comptes du RM

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 4. La séquence des comptes du RM

Le compte extérieur des opérations sur B&S :

les exportations nationales sont un emploi


les importations nationales (hors impôts mais avec sub-
ventions) sont une ressource
⇒ On adopte ainsi le point de vue des unités institution-
nelles non résidentes.

Le compte extérieur des revenus primaires et des transferts


courants :

enregistre toutes les opérations de répartition faisant in-


tervenir le RM
le solde de ce compte joue un rôle équivalent à celui de
l’épargne pour les SI résidents.

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II. L’architecture générale de la comptabilité nationale
C. Les comptes de secteur 4. La séquence des comptes du RM

Le compte de capital :

enregistre les acquisitions moins les cessions d’actifs non


financiers non produits par des unités non-résidentes
le solde de ce compte est la capacité ou besoin de finan-
cement du RM

La séquence des comptes du RM comporte également un compte


financier, un compte des autres changements d’actifs et des
comptes de patrimoine analogues à ceux des SI résidents.

58/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
59/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
60/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)

Définition [Tableau Économique d’Ensemble]


Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) a est rattaché au
SEC 95. Il rassemble dans un même tableau les comptes de
secteurs en portant les SI en colonnes et les opérations en ligne
décrivant ainsi et synthétisant les différentes opérations effec-
tuées par les SI .
a. Depuis 1999 et la mise en application des normes SEC 95, on ne
parle plus de TEE mais de tableau des Comptes Économiques Intégrés
(CEI). Toutefois, l’appelation TEE a été maintenue en France en hommage
à Quesnay, F. Au-delà des terminologies, les deux tableaux ont exactement
la même logique comptable.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)

Table 2: TEE - Tableau Économique d’Ensemble

Comptes des opérations courantes

Emp.
Ress.

SNF MEN APU RDM B&S Total Opérations SNF MEN APU RDM B&S Total
Exportations
P Importations P
Production
Cons. intermé-
diaires
Impôts sur les
produits

VAB E
Rémunération
des salariés
impôts sur les
E
produits
EBE/RMB A

Revenus de la
propriété

A SRP/RMB

Suite page suivante


62/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)

Comptes des opérations courantes

Emp.
Ress.

SNF MEN APU RDM B&S Total Opérations SNF MEN APU RDM B&S Total
Impôts courants D
Cotisations
D
sociales
Prestations
sociales

RDB R

Transferts so-
R
ciaux en nature

RDAB

Consommation
U U
finale effective
Consommation
finale

EB

Suite page suivante

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)

Comptes des opérations courantes

Emp.
Ress.

SNF MEN APU RDM B&S Total Opérations SNF MEN APU RDM B&S Total

Comptes d’accumulation
Variations des actifs Variations des passifs
Épargne brut
Transferts nets
en capital
C FBCF C
Variations de
stocks

Capacité ou be-
soins de finance-
ment

Suite page suivante

64/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) comptes de secteur

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
65/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) comptes de secteur

En colonne (1/3) :

chacune des deux parties du TEE (dans sa version com-


plète 6 ) comporte 10 colonnes :

• une colonne par SI ,


• une colonne « Impôts moins subventions sur les produits »,
• une colonne « Économie nationale »,
• une colonne « Biens et Services »,
• une colonne « Total ».

6. La version donnée dans ce cours, et qui sera utilisée en TD, n’est pas
complète. Elle ne prend pas en considération le secteur des SF notamment.
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) comptes de secteur

En colonne (2/3) :

la colonne « Impôts moins subventions sur les produits »


permet de régulariser à plusieurs niveaux du TEE les dif-
ficultés d’équilibrage en ligne liées au calcul de la valeur
ajoutée au prix de base 7 .

la colonne « Économie Nationale » est obtenue par agré-


gation des données contenues dans les comptes des SI
résidents auxquelles on ajoute les informations contenues
dans la colonne « Impôts moins subventions sur les pro-
duits ».

7. La production est évaluée au prix de base et les emplois au prix


d’acquisition. Il est donc nécessaire d’ajouter les impôts nets de subventions
en emplois du compte « B&S ».
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) comptes de secteur

En colonne (3/3) :

la colonne « B&S » permet de présenter pour l’économie


dans son ensemble le total des ressources et des emplois en
B&S. L’adjonction de cette colonne supplémentaire dans
laquelle on reporte la contrepartie de toutes les opérations
sur B&S à leur prix d’acquisition permet de lire vertica-
lement l’équilibre entre les ressources et les emplois des
opérations sur B&S (Cf. section III.A.2 : le principe du
« compte miroir »).

68/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) comptes de secteur

En ligne :

les comptes d’opérations courantes sont reportés en ligne


selon l’ordre logique des comptes PEADRU (U 0 ).

l’équilibre « emplois-ressources » est vérifié pour chaque


ligne.

les capacités (+) ou besoins (-) de financement des SI


résidents s’inscrivent en emplois et sont équilibrés par la
capacité ou besoin de financement du RM qui s’inscrit
également en emplois. Le solde du RM doit donc être égal
mais de signe opposé à la somme des soldes du compte
de capital des SI résidents.

69/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) 2. Les comptes d’opération

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
70/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) 2. Les comptes d’opération

Définition [Les comptes d’opération]


Tandis qu’un compte de secteur regroupe l’ensemble des opéra-
tions effectuées par un seul SI , un compte d’opération regroupe
tous les SI concernés par une opération donnée. La comptabi-
lisation des opérations en ligne repose sur deux principes : le
principe du « compte écran » et le principe du « compte mi-
roir ».

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) 2. Les comptes d’opération

Définition [Principe du « compte écran »]


Pour chaque SI , deux flux au plus seront inscrits : le flux total de
revenus reçus (sans distinguer l’origine de ces fonds) et le flux
total des revenus versés (sans que l’on sache à qui ces fonds
sont versés).

72/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE) 2. Les comptes d’opération

Définition [Principe du « compte miroir »]


Ce principe concerne les opérations sur produits. Contrairement aux
opérations de répartition et financières pour lesquelles l’équilibre
« Emplois-Ressources » existent ligne par ligne, un tel équilibre ne
peut exister pour les opérations sur produits qu’au prix d’une conven-
tion comptable : il faut créer un septième SI fictif intitulé « le marché
des B&S ». On suppose par la suite que le marché achète dans un
premier temps ce qui est produit ou importé (ce qui est inscrit en
ressources en opération de production ou d’importation est inscrit
sur la même ligne en emplois du compte de B&S.) et le revend plus
tard pour la consommation, l’investissement,...Ces opérations seront
alors inscrites en ressources du compte de B&S et en emploi du SI
ayant effectuer la dépense.

73/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
74/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 1. Définitions préalables

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
75/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 1. Définitions préalables

Définition [Tableau Entrées-Sorties]


Le Tableau Entrées-Sorties (TES) détaille les opérations sur pro-
duits en les décomposant en branches. Il fournit une représen-
tation cohérente de la production nationale en identifiant les
branches les plus importantes de l’économie et en donnant une
estimation des interrelations entre elles. En effet, le TES permet
de voir le niveau de consommations intermédiaires produites par
une branche et nécessaires à la production d’une autre branche.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 1. Définitions préalables

Définition [Les Unités de Production Homogène (UPH )]


Le SEC 95 définit les UPH comme des unités élémentaires
« exerçant une activité exclusive sur un produit ou un groupe
de produits ».

Remarque :

contrairement aux unités institutionnelles, les UPH ne


sont pas associés à un agent économique directement ob-
servable : elles résultent de la décomposition de chaque
unité institutionnelle en unités fabriquant des produits de
même nature. Ainsi, une unité institutionnelle pourra être
décomposée en n UPH si elle fabrique n produits diffé-
rents.

77/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 1. Définitions préalables

Définition [Branche]
Une branche est un groupement d’UPH réalisant le même pro-
duit ou un ensemble de produits homogènes.

Remarque :

Une branche représente un groupement homogène de pro-


duits, mais un secteur d’activité représente un groupement
d’entreprises qui ont la même activité principale.

78/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

Tab. des ress. en prod. (T5) Tab. des ent. inter. (T1) Tab. des emp. fin. des prod. (T2)
Branche Branche
P M Total Total CF FBCF X
α β
Branche
... ... ... ... ... ... ... ... ...
α

Branche
... ... ... ... ... ... ... ... ...
β

Total
... ... ... ... ... ... ... ... ...
CI

Compte de prod. par bran. (T3)

Total
... ... ...
CI

VAB ... ... ...

P ... ... ...

Compte d’exp. par bran. (T4)

VAB ... ... ...

Rem ... ... ...

EBE ... ... ...

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

Le TES regroupe 5 tableaux articulés :

le tableau des entrées intermédiaires (T1). Il est le coeur


du TES et est complété par :

le tableau des emplois finals (T2),

le tableau des ressources en produits (T5),

le compte de production par branche (T3),

le compte d’exploitation par branche (T4).

Voir doc. (Table 4)

81/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

Le TES décrit et synthétise les opérations sur B&S en pro-


duits et en branches d’activité :

les produits figurent en ligne,

les branches figurent en colonne.

82/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

En ligne :

le TES décrit l’équilibre entre les ressources (tableau T5 :


production et importations) et les emplois relatifs à chaque
produit : d’une part les consommations intermédiaires des
différentes branches en différents produits (tableau T1) et
d’autre part les autres emplois de la production, c’est-à-
dire, les emplois finals (T2 : consomamtion finale, inves-
tissement, exportations, variations de stocks).

83/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

En colonne :

le TES décrit les comptes des branches : des conditions


de création de la richesse allant des consommations in-
termédiaires nécessaires (tableau T1), à la valeur ajoutée
dégagée et à la production (tableau T3), puis à la ré-
partition de cette valeur ajoutée entre masse salariale et
excédent brut d’exploitation (tableau T4).

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

Le tableau des consommations intermédiaires (T1) :

contient les valeurs des consommations intermédiaires (CI )


des branches en produits, chacune d’elles étant identifiée
par un indice de ligne (produit) puis de colonne (branche).
Ainsi, CIij est la consommation intermédiaire en produit
i de la branche j.

on peut lire en ligne, les ventes (sorties) en produits et en


colonne les achats (entrées) des branches.

la dernière ligne du tableau contient la somme des CI de


chaque branche (CIj ) et la dernière colonne contient la
somme des CI en produits (CIi ).

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

Le tableau des emplois finals (T2) :

complète en ligne le tableau des entrées intermédiaires


(T1) par les emplois finals en différents produits : CF ,
FBCF , et X . Chacun de ces emplois est affecté à une
colonne spécifique,

la dernière ligne du tableau permet de faire les sommes


de l’ensemble de ces emplois.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

Le tableau des ressources en produits (T5) :

la première colonne est affectée au report des valeurs des


productions,

la dernière colonne contient les totaux des ressources par


produit de l’économie, et la dernière case de cette colonne
le total global des ressources.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

Le compte de production par branche (T3) :

décrit les éléments participant à la détermination de la


production des branches et de la production des produits,

la production par branche (Pj ) est calculée par addition


des CI de chaque branche à la VAB de chaque branche :

Pj = CIj + VABj (3)


et X
Pbr = Pj (4)
avec :

• j : indice de la branche,
• Pbr : la production par branche.
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

Le compte d’exploitation par branche (T4) :

à partir de la VAB des branches, il possible, par déduction


de la rémunération des salariés et des autres impôts sur
la production nets des subventions d’exploitation, de faire
apparaître la somme de l’EBE et du RMB de chaque
branche.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 2. L’architecture du TES

Le TES permet de retrouver l’égalité entre les ressources et


les emplois globaux. Cette égalité est lisible à l’intersection
de la dernière ligne et de la dernière colonne du tableau
T5.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 3. Le modèle de Leontief

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 3. Le modèle de Leontief

Définition [Modèle de Leontief]


Le modèle de Leontief a (appelé aussi le modèle Entrée-Sortie)
représente une modélisation économique sous forme d’équations
linéaires utilisant le TES et permettant de prévoir l’influence des
changements touchant un secteur d’activité donné sur le reste
de l’économie.
Plus précisemment, la connaissance des CI des branches en
différents produits permet d’analyser les interdépendances mar-
chandes entre branches, de déduire les productions prévisibles,
et de faire par la suite un diagnostic sur la structure productive
de l’économie.
Une telle analyse est basée sur la connaissance des coefficients
techniques de production.
a. Économiste américain : 1906-1999. Prix Nobel d’Économie en 1973.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 3. Le modèle de Leontief

Soit aij le coefficient technique de production :

CIij
aij = (5)
Pj

avec :
CIij : consommations intermédiaires de la branche j en
produit(s) i,
Pj : production de la branche j.
Interprétation :
• le coefficient aij mesure la quantité de CI du bien i né-
cessaire pour fabriquer une unité d’un bien j. Il refléte le
fait que des variations dans la production d’une branche
peuvent avoir un impact sur la production d’une autre
branche.
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 3. Le modèle de Leontief

Il est possible de calculer des coefficients techniques pour


toutes les branches et les produits de manière à construire
une matrice des coefficients techniques de production qui
permet de mener une analyse interindustrielle :
X Y Z
x 0.03 0.04 0.02
 
M = y 0.04 0.31 0.02
z 0.06 0 0.02

Interprétation :
pour produire 1 produit de la branche Y , il faut 0.04
produit x (produit issus de la branche X ), 0.31 produit y
(produit issus de la branche Y ), et 0 produit z (produit
issus de la branche Z ),
la branche Z est la plus indépendante et Y est la plus
dépendante.
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 3. Le modèle de Leontief

La modélisation de la structure économique va reposer sur les


équilibres « emplois-ressources » par produit. On créera autant
d’équations qu’il existe de ligne TES, c’est-à-dire, de produits
différents.

On suppose qu’on a deux produits :


P1 + M1 = CI11 + CI12 + CF1 + FBCF1 + X1 (6)
P2 + M2 = CI21 + CI22 + CF2 + FBCF2 + X2 (7)

Comme, d’après l’éq. (5) :


CIij = aij Pj (8)
les éq. (6) et (7) deviennent :
P1 + M1 = a11 P1 + a12 P2 + (CF1 + FBCF1 + X1 ) (9)
P2 + M2 = a21 P1 + a22 P2 + (CF2 + FBCF2 + X2 ) (10)
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 3. Le modèle de Leontief

En appelant :

EF1 = (CF1 + FBCF1 + X1 ) − M 1 (11)


EF2 = (CF2 + FBCF2 + X2 ) − M2 (12)

et remplaçant dans les éq. (9) et (10), on obtient :

P1 = a11 P1 + a12 P2 + EF1 (13)


P2 = a21 P1 + a22 P2 + EF2 (14)

⇒ Ce système d’équations représente le système d’équations


de Léontief : il permet de déterminer les productions futures si
l’on connaît les emplois finals.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 4. Les utilisations du TES

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 4. Les utilisations du TES

Le TES représente notamment un outil de diagnostic struc-


turel. À ce titre, il permet :

la hiérarchisation des branches,

le repérage de filières,

l’étude de la spécialisation de l’appareil productif et la


déterminantion des activités stratégiques.

98/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 4. Les utilisations du TES

la hiérarchisation des branches (1/2) :

il s’agit de classer les branches en repérant celles qui ont


un effet amplificateur (branches dites motrices) et celles
qui ont un effet atténuant vis-à-vis des autres branches,

• exemple : la branche « Énergie » dépend peu des autres


branches mais les autres branches sont souvent fortement
dépendantes d’elle.

les ratios qui aident à faire le diagnostic de la structure


de l’économie nationale sont les suivants :

99/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 4. Les utilisations du TES

La hiérarchisation des branches (2/2) :

le taux de dépendance d’une branche j en un produit i :


CIij
R1 = (15)
CIj

⇒ il s’agit de la série des parts de chaque produit dans


les consommations intermédiaires d’une branche j.

le taux global d’interdépendance d’une branche j :


CIj
R2 = (16)
ΣCI
⇒ il s’agit de la part de l’ensemble des CI de la branche
j dans l’ensemble des CI de l’économie.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 4. Les utilisations du TES

Le repérage de filières :

il s’agit d’effectuer des regroupements pertinents de branches.


Une branche donnée appartient à une filière si ses consom-
mations intermédiaires proviennent majoritairement des
branches qui constitue ladite filière.

exemple : la filière papier peut être constituée par le re-


groupement de trois branches :

• la branche de fabrication de pâte à papier,


• la branche de fabrication d’articles en papier,
• la branche Édition, Imprimerie, et reproduction.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES) 4. Les utilisations du TES

L’étude de la spécialisation de l’appareil productive et la


déterminantion des activités stratégiques :

il permet de rendre compte de l’évolution de cette spécia-


lisation industrielle par comparaison de TES établis à des
dates différentes. Ce diagnostic peut porter sur la struc-
ture interne de l’économie d’une part et sur les relations
internationales d’autre part.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
103/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 1. Définition et architecture du TOF

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
104/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 1. Définition et architecture du TOF

Définition [Tableau des Opérations Financières]


Le Tableau des Opérations Financières (TOF) est élaboré par la
Banque de France. Il synthétise les opérations financières de l’éco-
nomie nationale et du reste du monde de manière nettement plus
détaillée que dans le TEE, en prenant en compte 14 a sous-secteurs
et 50 opérations financières classées par ordre de liquidité décrois-
sante.
Le TOF permet la compréhension et l’interprétation des phénomènes
monétaires et financiers de l’économie : il décrit les comportements
de placement et de financement des agents économiques résidents
ainsi que les mouvements de capitaux entre résidents et non rési-
dents.
a. Le secteur des SF est désagrégé en 6 sous-secteurs et celui des APU
en 4.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 1. Définition et architecture du TOF

En termes de présentation ( Voir doc. (Table 5) ):

en colonnes figurent les SI ,

en lignes figurent les opérations,

la partie gauche du TOF présente les flux nets d’actifs, c’est-à-


dire, la manière dont a été placée l’épargne financière des SI ,

la partie droite du TOF présente les flux nets de passifs, c’est-


à-dire, la manière dont est satisfait le besoin de financement
des SI ,

le TOF, comme le TEE, est construit selon le principe du


« compte écran ».

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 1. Définition et architecture du TOF

Table 3: Tableau des Opérations Financières (TOF)

Opérations Flux nets d’actifs Flux nets de passifs Opérations

SNF SF APU MEN ISBLSM RM Total SNF SF APU MEN ISBLSM RM Total

F.1 F.1

F.2 F.2

F.3 F.3

F.4 F.4

F.5 F.5

F.6 F.6

F.7 F.7

Total Total

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 2. La nomenclature des sociétés financières

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
108/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 2. La nomenclature des sociétés financières

Le secteur des sociétés financières regroupe l’ensemble des


sociétés dont la fonction principale consiste à forunir des
services d’intermédiation financière.

Dans le SEC 95, le secteur des SF est divisé en cinq sous-


secteurs :
la « Banque Centrale »,
les « Autres institutions financières monétaires »,
les « Autres intermédiations financières »,
les « Auxiliaires financiers et d’assurance »,
les « Sociétés d’assurance et fonds de pension ».

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 2. La nomenclature des sociétés financières

Remarque :

en France, a été introduite une catégorie supplémentaire,


celle des « intermédiaires financiers » qui regroupe les trois
premiers sous-secteurs.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 2. La nomenclature des sociétés financières

La « Banque Centrale » :

fonction principale : émettre la monnaie, maintenir sa va-


leur, et gérer les réserves de change,

en France, ce secteur comprend la Banque de France


et l’Institut d’Émission des Départements d’Outre-Mer
(IEDOM ).

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 2. La nomenclature des sociétés financières

Les « Autres institutions financières monétaires » :

fonction principale : exercer des activités d’intermédiation


financière, à savoir recevoir des dépôts et octroyer des
crédits et/ou effectuer des placements mobiliers pour leur
propre compte,

ce secteur regroupe les établissements de crédit et assimi-


lés 8 et les OPCVM 9 .

8. Banques commerciales, banques mutualistes ou coopératives, ins-


titutions financières spécialisées, sociétés financières, caisse de dépôts et
consignations, et caisse nationale d’épargne.
9. Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières Monétaires.
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 2. La nomenclature des sociétés financières

Les « Autres intermédiations financières » (hors auxiliaires


financiers et assurances) :

fonction principale : fournir des services d’intermédiation


financières (le statut juridique ne permet pas à ces orga-
nisme de collecter des dépôts auprès du public),

ce secteur regroupe les entreprises d’investissement, les


sociétés de caution mutuelle, les organismes de titrisation,
et les autres OPCVM 10 .

10. OPCVM non monétaires, sociétés civiles de placements immobiliers


(SCPI ).
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 2. La nomenclature des sociétés financières

Les « auxiliaires financiers et d’assurance » :

fonction principale : exercer des activités financières auxi-


liaires, c’est-à-dire, les activités liées à l’intermédiation fi-
nancière sans toutefois en faire partie,

on y trouve les holdings financiers n’ayant pas le statut


d’établissement de crédit et ne relevant pas des socié-
tés d’assurance, les sociétés de gestion de portefeuille, les
fonds de garantie des dépôts, les compagnies financières,
les changeurs manuels et les Groupements d’Intéret Éco-
nomique (GIE) de cartes bancaires.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 2. La nomenclature des sociétés financières

Les « Sociétes d’assurance et fonds de pension » :

fonction principale : fournir des services d’intermédiation


financière résultant de la mutualisation des risques,

on y trouve les sociétés d’assurance vie et non vie, sociétés


de réassurance, mutuelles, et institutions de prévoyance.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. La nomenclature des opérations financières

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
116/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. La nomenclature des opérations financières

On identifie les sept catégories d’opérations financières en


fonction du degré de liquidité des actifs et de leurs statuts
juridiques :

F .1 - or monétaire et Droits de Tirage Spéciaux (DTS),


F .2 - numéraire et dépôts,
F .2 - titres hors actions,
F .4 - crédits,
F .5 - actions et titres d’OPCVM ,
F .6 - provisions techniques d’assurance,
F .7 - autres comptes à recevoir ou à payer.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. La nomenclature des opérations financières

F .1 - Or monétaire et DTS :

comprend l’or monétaire et les DTS :

• l’or est détenu au titre de réserves officielles par les auto-


rités monétaires,

• les DTS sont des actifs internationaux de réserve crées


par le FMI 11 détenus exclusivement par les Banques Cen-
trales.

11. Fonds Monétaire International.


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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. La nomenclature des opérations financières

F .2 - Numéraire et dépôts :

comprend toutes les opérations relatives à la monnaie en


circulation ainsi que les dépôts de toute nature, en mon-
naie nationale ou en devises,

détenus par tous les SI mais émis uniquement par les


autorités monétaires.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. La nomenclature des opérations financières

F .3 - Titres hors actions :

comprend toutes les opérations sur titres qui donnent le


droit de percevoir, sans conditions, des revenus moné-
taires, sous forme de coupons, à des dates prédéterminées,
ainsi que les opérations sur produits financiers dérivés.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. La nomenclature des opérations financières

F .4 - Crédits :

le SEC 95 distingue les crédits à court terme et à long


terme.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. La nomenclature des opérations financières

F .5 - Actions et titres OPCVM :

regroupe les actifs financiers qui représentent des droits


sur la propriété des sociétés ou quasi-sociétés à savoir les
actions cotées, les actions non cotées, les autres partici-
pations, ainsi que les titres émis par les OPCVM .

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. La nomenclature des opérations financières

F .6 - Provisions techniques d’assurance :

regroupe les provisions constituées par les sociétés d’as-


surance et les fonds de pension à l’égard des titulaires de
polices d’assurance.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF) 3. La nomenclature des opérations financières

F .7 - Autres comptes à recevoir ou à payer :

on y trouve les actifs servant de contrepartie aux opé-


rations pour lesquelles un décalage est observé entre le
moment de réalisation de l’opération et celui du paiement
correspondant.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
125/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats

Définition [Agrégat, (Cf. chap 2)]


Un agrégat désigne une grandeur synthétique caractéristique
de l’économie nationale qui mesure et compare dans l’espace et
dans le temps les résultats de l’activité économique d’une nation.
Il fournit un ensemble d’informations cohérentes, harmonisées
et utiles à la mise en place des politiques économiques.

126/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 1. Le Produit Intérieur Brut

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 1. Le Produit Intérieur Brut

Définition [PIB]
Le PIB mesure l’ensemble des richesses créées par la nation
durant une année.

128/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 1. Le Produit Intérieur Brut

Le PIB peut être calculé selon trois méthodes :

à partir des valeurs ajoutées ⇒ optique par la prodution,

à partir des emplois finals ⇒ optique par les dépenses,

à partir des revenus ⇒ optique par les revenus.

129/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 1. Le Produit Intérieur Brut

Le calcul du PIB à partir des valeurs ajoutées des secteurs


institutionnels résidents :

PIB = somme des VA des secteurs institutionnels (17)

avec :

VA : valeurs ajoutées.

130/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 1. Le Produit Intérieur Brut

Le calcul du PIB à partir des emplois finals 12 :

PIB = CF + FBCF + ∆S + X − M (18)

avec :

CF : consommation finale sur le territoire économique,


FBCF : formation brute de capital fixe,
∆S : variations de stocks,
X : exportations,
M : importations.

12. Formule déduite à partir de l’éq. « Emplois-Ressources » (éq. (1)).


131/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 1. Le Produit Intérieur Brut

Le calcul du PIB à partir des revenus :

PIB = Rémunérations des salariés versées par les unités résidentes


+ Excédent Brut d’Exploitation
+ Impôts liés à P et à M nets des subventions d’exploitation

132/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 2. Le Produit/Revenu National Brut

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
133/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 2. Le Produit/Revenu National Brut

À travers le calcul du PIB, la comptabilité nationale retrace


l’activité économique des unités résidentes,

Toutefois, pour effectuer des comparaisons internationales,


la comptabilité nationale française calcule également un
autre agrégat appelé le Produit National Brut (PNB) 13
appelé aussi le Revenu National Brut.

13. Renommée dans le SEC 95.


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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 2. Le Produit/Revenu National Brut

Dans l’approche par le PNB, le critère de calcul retenu


n’est pas la critère de la résidence (production des unités
résidentes) comme dans l’approche par le PIB, mais celui
de la nationalité juridique.

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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 2. Le Produit/Revenu National Brut

Passage du PIB au PNB


PIB
+
Rémunérations des salariés versées par le reste du monde

Rémunérations des salariés reçues par le reste du monde
+
Revenus de la propriété versés par le reste du monde

Revenus de la propriété reçus par le reste du monde
+
Subventions versées par le reste du monde

Impôts sur la production et les importations reçus par le reste du monde
=
PNB
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III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 2. Le Produit/Revenu National Brut

Interprétation :

la différence entre le PIB et le PNB provient de la prise


en compte du solde entre revenus reçus et revenus versés
par rapport au reste du monde.

selon la structure économique du pays, il peut être intéres-


sant de compléter l’approche par le PIB avec l’approche
par le PNB. Par exemple, pour un pays comme :

• la France présentant des relations avec le reste du monde


relativement équilibrées, le PNB ne diffère pas substan-
tiellement du PIB.

• les États-Unis qui reçoivent beaucoup plus de revenus


qu’ils n’en versent jusqu’au début des années 1990, le
PNB est très supérieur au PIB 14 .
14. La présence importante de firmes multinationales dans un pays induit
une grande différence entre le PIB et le RNB.
137/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 3. Les limites des agrégats

III. Les outils de mesure de la performance de l’économie


A. Le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
1. La présentation simultannée des comptes d’opération et des
comptes de secteur
2. Les comptes d’opération
B. Le Tableau Entrées-Sorties (TES)
1. Définitions préalables
2. L’architecture du TES
3. Le modèle de Leontief
4. Les utilisations du TES
C. Le Tableau des Opérations Financières (TOF)
1. Définition et architecture du TOF
2. La nomenclature des sociétés financières
3. La nomenclature des opérations financières
D. Les agrégats
1. Le Produit Intérieur Brut
2. Le Produit/Revenu National Brut
3. Les limites des agrégats
138/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 3. Les limites des agrégats

La mesure de la production proposées via le calcul d’agré-


gats peuvent manquer de précision. En effet, certains fac-
teurs peuvent soit sur-évaluer les agrégats ou les sous-
évaluer :

la non-saisie du travail domestique (bricologe, jardinage,


garde d’enfants,...),

l’ignorance de l’économie parallèle/souterraine/de l’ombre


(travail en noir, pourboires non déclarés, trafics,...),

la difficulté de prise en compte des nuisances collectives


(pollution, bruit,...),

...

139/140
III. Les outils de mesure de la performance de l’économie
D. Les agrégats 3. Les limites des agrégats

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