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Introduction (Cadre général - L'historique - Les intérêts - Les hypothèses - La problématique

-La méthodologie de traitement de la problématique - La délimitation du sujet)

partie I : L’encadrement de la publicité pour les produits dangereux


chapitre 1 : La réglementation de la publicité pour les médicaments

chapitre 2 : La réglementation de la publicité pour le tabac et les boissons alcoolisés


(l’article 3 de la loi n°15-91 et l’article 64 de la loi n°88-13)

partie ll : L’encadrement de la publicité comparative


chapitre 1 : LA PUBLICITÉ COMPARATIVE DANS LES PAYS OCCIDENTAUX (les Etats-Unis le
régime le plus permissif)

chapitre 2 : cadre juridique de la publicité comparative au Maroc

section 1 : définition (art 22 de la loi 33-08), types (direct ou indirect)

section 2  : les règles permettant à un annonceur de faire de la publicité comparative licite Et les
sanctions (art 174 et 175 de la loi 33-08)

Chapitre3 : Rôle du régulateur (la HACA) en matière de publicité d’une manière général et
contraintes relatives à l’application des dispositions

Conclusion

Il est à signaler aussi que les pénalités prévues ci-dessus sont également applicables en cas de refus
de communication des éléments de justification ou des publicités diffusées, demandés dans le cadre
de la recherche et la constatation des infractions relative à la publicité constituant le délit, de même
qu'en cas d'inobservation des décisions ordonnant la cessation de la publicité ou de non-exécution
dans le délai imparti des annonces rectificatives.

En cas de condamnation, la juridiction ordonne la publication et/ou l’affichage de sa décision. Elle


peut en plus ordonner aux frais du condamné la publication d’une ou de plusieurs annonces
rectificatives.1.

1
Art 175 de la loi N° 31-08
La publicité est, donc l’un des deux piliers du marketing pharmaceutique. Sans celle-ci
l’information et les interactions entre les professionnels de santé seront impossibles. Elle est
toujours utile que ce soit en pré-commercialisation ou en post-commercialisation. En domaine
pharmaceutique, la publicité est non seulement le pilier du marketing pharmaceutique, mais
elle est aussi le moteur de la commercialisation des produits de santé.
Ainsi, les deux parts ne sont plus égales. La promotion peut recouvrir plus que 60% des
dépenses réservées pour la commercialisation des produits de santé, surtout que le
médicament est un produit qui n’est pas comme les autres. Elle joue un rôle primordial dans
la chaine du médicament, dans le système de la santé, ainsi que dans l’information et
l’éducation thérapeutique du patient.

En raison des abus perçus de la publicité, les gouvernements nationaux du monde entier ont imposé
des lois et des réglementations à l'industrie de la publicité. Chaque pays ou région a sa propre zone
de sensibilité.

L'industrie pharmaceutique fournit une contribution précieuse et légitime à la société. En même


temps, l'industrie pharmaceutique opère une activité commerciale et ses profits dépendent
fortement du marketing. Le retour sur investissement est d'autant plus important que le volume de
médicaments vendus est grand. La promotion est un facteur clé pour l'évolution du volume des
ventes. Comme le montrent les exemples de l'introduction, quand les ventes deviennent plus
importantes que la santé publique, la promotion peut entraîner une prescription excessive, ainsi
qu'une prescription et un usage de faible qualité des médicaments. Ceci entraîne un risque accru
d'effets indésirables et une augmentation des coûts de soins de santé. Les prescripteurs se trouvent
souvent piégés entre les besoins des patients et les priorités de santé publique d'une part, et les
influences promotionnelles d'autre part. Les doubles dépendances et les conflits d'intérêts peuvent
obscurcir le jugement et causer des distorsions à la fois dans la fourniture de soins et la conduite de
la recherche médicale.

Conclusion

Actuellement, de nombreux pays n'ont pas de régulation suffisante de la promotion


pharmaceutique parce qu'ils ne disposent pas des ressources nécessaires pour la régulation
pharmaceutique en général. D'autres pays ont des systèmes de régulation médicale évolués,
mais ils ne considèrent pas la régulation de la promotion pharmaceutique comme une priorité.
De nombreuses actions sont déléguées aux industries pharmaceutique et publicitaire pour
autorégulation. Cela pose problème pour deux raisons : le manque de relation directe entre les
codes de régulation et la loi elle-même ; et le conflit d'intérêts inhérent à l'autorégulation. Le
lien entre les effets des activités promotionnelles – stimulation de l'usage des médicaments –
et la santé publique est particulièrement préoccupant. Dans de nombreux cas, les lois et les
codes de régulation ne font aucune référence aux Critères éthiques de l'OMS et/ou à des
objectifs visant à promouvoir un usage plus rationnel des médicaments.

Même dans les pays ayant une réglementation gouvernementale directe de la promotion
pharmaceutique, les normes juridiques existantes ne sont pas appliquées. La plupart des
associations de professionnels de santé (médecins, pharmaciens et autres) ayant des codes
volontaires de bonnes pratiques ne les appliquent pas de façon active.

Deux standards réglementaires internationaux existent : le Code sur les bonnes pratiques de
promotion des médicaments de la FIIM et les Critères éthiques applicables à la promotion
des médicaments de l'OMS. Le premier est limité aux fabricants de produits pharmaceutiques
membres de la FIIM ; le second est un code international plus étendu et complet orienté vers
la santé publique. Malheureusement, sa mise en œuvre est loin d'être suffisante. On peut
comprendre que ceci est en partie une question de volonté politique, car les Critères éthiques
de l'OMS sont un ensemble général de principes que l'on peut utiliser pour élaborer une
législation ou des standards de régulation, sans avoir un statut légal pour autant.

Que peut-on faire ?

Les professionnels de santé peuvent jouer un rôle actif dans leurs associations médicales afin
de garantir des standards éthiques élevés pour les activités de l'association et celles de ses
membres. Un individu peut également définir des règles éthiques pour sa pratique personnelle
et rapporter les activités de marketing illégales dont il a connaissance à l'organisme de
régulation compétent.

Le marché moderne regorge de produits qui posent des défis difficiles aux régulateurs. Prenons
l'exemple du tabac et de l'alcool. Ces produits peuvent être nocifs ou dangereux, mais de
nombreuses personnes souhaitent néanmoins les consommer. La plupart des pays occidentaux ont
décidé qu'il était contre-productif d'interdire la vente de tabac et d'alcool, car cela pourrait créer un
marché noir et stimuler le crime organisé. La réponse officielle de la plupart des gouvernements a été
d'autoriser la vente de ces produits mais d'interdire ou de restreindre strictement leur publicité.
D'autres catégories de produits qui tendent à être régies par des réglementations publicitaires
spécifiques incluent les produits pharmaceutiques et financiers.

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