Ces interactions peuvent être utilisées pour former une image si l’on
possède le détecteur qui permettra de capter le résultat de
l’interaction.
Les électrons secondaires
Les électrons secondaires sont émis lorsque le faisceau
primaire qui a perdu une partie de son énergie excite les
atomes de l’échantillon. Les électrons secondaires
possèdent une énergie faible (autour de 50 eV) suivant un
large spectre.
Leur faible énergie est une qualité:
– Il sera possible de les dévier facilement (avec une ddp) comme le montre l’image ci
dessus pour en récupérer un grand nombre sur le détecteur et donc d’obtenir une
image avec un bon rapport signal/bruit.
– Ils ne peuvent parcourir qu’un faible trajet dans l’échantillon car ils sont très vite arrêtés
et donc proviennent d’une zone proche du faisceau ce qui donne des images avec une
très bonne résolution (avec un faisceau de 30 angströms de diamètre la résolution est
de l’ordre de 40 angströms).
Fibres de carbone
Les électrons rétrodiffusés
Les électrons rétrodiffusés ou back-scattered electrons
ou BSE sont des électrons du faisceau primaire qui ont
réagi de façon quasi élastique avec les atomes de
l’échantillon. Ils sont renvoyés dans une direction proche
de leur direction d’origine avec une faible perte
d’énergie.
Le détecteur d’électrons rétro-diffusés est généralement placé à la verticale
de l’échantillon dans l’axe du faisceau (afin de récolter le maximum
d’électrons rétrodiffusés) et donc la vision du relief ne sera pas très bonne
avec ce détecteur.
Par contre les éléments chimiques possédant un numéro atomique élevé
(charge positive du noyau plus grand) produisent d’avantage d’électrons
rétrodiffusés que ceux ayant un numéro atomique faible. Les zones de
l’échantillon avec numéro atomique élevé seront donc plus blanches que
celles ayant un numéro atomique faible. On appelle cela le contraste de
phase. Cette particularité est fortement appréciée pour juger de
l’homogénéité chimique d’un échantillon avant par exemple de l’analyser.
Vous pourrez vérifier sur la photo suivante réalisée sur une surface plane que
les électrons rétro-diffusés permettent de distinguer les éléments ou les
phases suivant leur numéro atomique (Z élevé en blanc et Z faible en noir)
Les rayons X
Les rayons X sont des radiations électromagnétiques.
L’énergie des photons X émis dans le MEB est comprise
entre 0.5 et 30 KeV.
Le faisceau d’électrons du microscope est capable d’éjecter des
électrons des différentes couches électroniques des atomes
constituant le matériau observé. Lorsqu’un électron est éjecté il est
remplacé par un électron d’une couche supérieure. Un photon
d’énergie égale à la différence d’énergie entre les deux couches est
émis.
Il en résulte une émission en cascade jusqu’au remplacement des
électrons des dernières couches.
Si le faisceau est capable d’éjecter des électrons de la couche la
plus profonde il y aura donc émission de toutes les raies
caractéristiques de l’atome c’est le spectre de raies.
Le rayonnement caractéristique d’un atome est constitué par des
raies qui portent le nom de la couche sur laquelle l’électron
arrive.
Dans l’ordre du plus énergétique vers le moins énergétique on
trouve les raies K, L, M,…qui sont affectées d’une lettre grecque,
et d’un chiffre pour indiquer de quelle couche et sous couche
l’électron provient.
Plus le noyau de l’atome est lourd (Z élevé) plus les énergies des
photons seront importantes.
Il se superpose au spectre de raies en rouge un spectre continu
(toutes les énergies sont présentés) en vert qui est due au
freinage des électrons par le matériau
L'étude des photons X permet une analyse
quantitative de la composition chimique
de l'échantillon.