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Le secteur agricole à la réunion.

http://daaf.reunion.agriculture.gouv.fr/

L'élevage réunionnais repose sur une organisation exemplaire des filières L'autre évolution
fondatrice du dynamisme de l'agriculture réunionnaise est la mise en place des filières de
productions animales organisées autour des coopératives, largement facilitée par les premiers plans
d’aménagement des Hauts.

La Réunion compte deux interprofessions : l’Association réunionnaise interprofessionnelle pour le


bétail et les viandes (ARIBEV) créée en 1975 pour la viande bovine, le lait et le porc, et l’Association
réunionnaise interprofessionnelle de la volaille (ARIV) créée en 1994 pour la volaille.

La filière porcine Le cheptel porcin a tendance à se concentrer, en 10 ans l'effectif de truies mères est
passé de 10 000 à 7 500. Confrontés aux fluctuations brutales du marché, la Coopérative des
Producteurs de Porcs de La Réunion a mis en place une discipline de régulation de la production. Elle
a développé la segmentation du marché et les produits de qualité vers la restauration collective et les
GMS et a réalisé de nombreux investissements de mises aux normes pour améliorer le bien être
animal.

La filière avicole Sous l'impulsion de la Coopérative Avipôle, la filière a mis en place une politique de
segmentation de l'offre en développant la production de poulets fermiers, de poulets jaunes et de
poulets congelés.

Le marché est ainsi approvisionné à 100 % en produits locaux pour les œufs et la viande fraîche de
porc, la part des produits avicoles locaux atteint la moitié.

Le développement spectaculaire de l’élevage réunionnais depuis 30 ans est lié à la structuration


précoce de la production et des services d’amont (provenderie) et d’aval (abattoir et transformation)
ainsi qu’à la volonté d’accroître la production locale. L’objectif général des élevages réunionnais est
d’assurer une part croissante de l’approvisionnement local par des produits réunionnais, en
s’attaquant en priorité aux marchés haut de gamme à forte valeur ajoutée, et en démarquant les
produits « pays ». C'est ainsi qu'en 2011, le projet DEFI, porté par les interprofessions et bénéficiant
d'aides publiques a été mis en place. Il vise à gagner dix points de parts de marché en dix ans pour les
produits laitiers et carnés locaux. Ce programme vise également l'accompagnement de l'installation
de140 éleveurs durant la durée du projet.

http://daaf.reunion.agriculture.gouv.fr/Elevage

Un développement spectaculaire au profit du marché local


L’élevage a connu depuis 1975 un essor sans précédent. Il représente aujourd’hui près du tiers de la valeur
ajoutée de l’agriculture réunionnaise. L’objectif général est d’assurer une part croissante de l’approvisionnement
local par des produits réunionnais, en s’attaquant en priorité aux marchés haut de gamme à forte valeur ajoutée,
et en démarquant les produits « pays ».
Nombre d’élevages Organisation de Production Taux de couverture du
Filière
(secteur organisé) producteurs 2015 marché
Porcine 160 CPPR 9.436 tonnes 49 %
Avi-pôle/FERMIERS
Avicole 116/38 19.080 tonnes 48 %
du Sud
Laitière 80 SICALAIT 20.000.000 L 12 %
Viande bovine 325 SICAREVIA 1.808 tonnes 32 %
Cunicole 25 CPLR 223 tonnes 40 %
Viande caprine et
44 OVICAP 30 tonnes 21 %
ovine
ADA/ADA et
Apicole 77/400 200 tonnes 50 %
COOPEMIEL
Aujourd’hui, le marché est approvisionné à 100 % en produits locaux pour les œufs et la viande fraîche de porc,
la part des produits avicoles locaux atteint la moitié, et les productions bovines sont en augmentation.

Tout ceci a été possible grâce à une volonté d’organisation professionnelle et interprofessionnelle très forte.
L’appui des importateurs qui ont accepté d’apporter une contribution financière à l’interprofession par le biais de
prélèvement sur les importations a été significatif. Il en est de même de la grande distribution qui convient
solidairement de mettre en avant les produits réunionnais. Enfin, les pouvoirs publics ont aussi joué un rôle
majeur en mobilisant des moyens financiers puissants. Cette organisation est exemplaire dans l’outre-mer
français.

Organisation et acteurs de la filière


Les filières d’élevage ont mis en place une organisation économique remarquable, qui unit producteurs,
importateurs et distributeurs. C’est cette organisation qui est à l’origine de leur développement exceptionnel et
des progrès qualitatifs extrêmement rapides.
Elle a aussi permis, avec le soutien financier des pouvoirs publics, de construire les outils techniques modernes
et performants de production, d’abattage, de transformation et de traitement des déchets de l’ensemble des
filières.
Seules la production d’œufs et la production de viandes ovine et caprine ne sont pas intégrées aux deux
interprofessions existantes (l’ARIBEV et l’ARIV).
Diagnostic et enjeux
L’enjeu principal est de fournir des produits de qualité à des prix abordables dans un souci d’améliorer le taux
d’autosuffisance de l’île et de développement économique partagé.
Les textes relatifs aux produits « pays » et le financement des programmes interprofessionnels dans le cadre du
POSEIDOM devraient permettre de consolider les acquis, et à partir d’une stratégie de reconquête du marché
local, de poursuivre le développement des filières.
Certains segments du marché (tels que les viandes congelées ou destinées à la transformation) ainsi que le
créneau des collectivités, restent difficilement accessibles à la production locale et ce, notamment au vu du coût
de la matière importée.
L’un des freins au développement est lié au problème du foncier (pour les surfaces fourragères et les surfaces
d’épandage). Il ne pourra trouver de solution qu’en préservant, sur le long terme, les terres agricoles. L’enjeu de
l’intégration de l’élevage dans son environnement devient également de plus en plus important.
Objectifs de développement
• Une filière porcine : qui s’adapte continuellement aux crises de surproduction ou de sous production dont elle fait
régulièrement l’objet et ce, grâce à une discipline de régulation de la production que s’est imposée la Coopérative des
Producteurs de Porcs de la Réunion ( CPPR) qui fournit 75 % de la production locale.
Afin de poursuivre son développement la filière a complété les mécanismes de régulation du marché habituels (retrait et
transformation) par la mise en place d’un second marché à base de viandes congelées à bas prix pour répondre à la
demande des GMS « discount » et concurrencer ainsi directement les importations dans ce domaine.
Par ailleurs, la CPPR mise à terme sur une politique de qualité et de segmentation du marché vers la restauration collective
et le développement de produits de plus en plus élaborés.
• Une filière avicole : qui a su s’adapter au marché par une segmentation appropriée fortement conseillée par les pouvoirs
publics et par l’interprofession. La filière a connu une profonde restructuration ces dernières années.
• Une filière laitière : qui est structurellement fragilisée par le manque de foncier et qui traverse une crise de croissance et
de confiance. Après avoir connu un fort développement, la filière laitière, portée par la SICALAIT et l’interprofession
ARIBEV connaît depuis trois ans un essoufflement de sa croissance. Malgré de bonnes performances techniques ( plus
de 6.000 litres par vache ) et une possibilité de marché local sans contraintes, une véritable crise de confiance touche
actuellement, les éleveurs locaux car la filière apparaît fragile :
o La faible disponibilité du foncier ne favorise pas le développement des structures en place et l’installation de nouveaux
producteurs ;
o La structure des exploitations conduit à des choix d’exploitations intensives beaucoup plus fragiles sur le plan économique
et sanitaire et qui commencent à poser des problèmes d’environnement ( ICPE, plan d’épandage…) ;
o Les coûts d’investissements sont élevés et génèrent des charges de structure importantes ;
o Des importations d’animaux de renouvellement ont également favorisé le développement de maladies infectieuses qui ont
mis à mal les élevages les plus fragiles.
Suite à une mission de l’inspection générale diligentée par le Ministre de l’Agriculture au cours du premier trimestre 2008,
le Préfet de La Réunion a mis en place un comité stratégique d’orientation sur le développement et l’avenir de la filière
lait. Sept groupes de travail ont également été constitués dont un groupe chargé d’examiner la situation des éleveurs
laitiers en difficulté.
• Une filière viande bovine : dynamique mais également limitée par le manque de foncier. Malgré une croissance
régulière, la production locale voit sa part de marché stagner. Elle ne bénéficie pas vraiment de la reprise de la
consommation de viande bovine, du fait notamment de l’acharnement médiatique sur la viande locale suite à la crise de
la filière laitière. La filière a pour priorité de maintenir son taux de couverture du marché afin d’éviter d’être marginalis ée.
Là encore, le développement est contraint par la faible disponibilité du foncier.
Afin de limiter l’importation de reproducteurs, la filière veut mettre en place un schéma génétique départemental , et s’est
lancée dans un ambitieux programme de production de reproducteurs de qualité à partir d’une ferme coopérative ( 300
bovins ).
Le développement passe là aussi par l’utilisation de nouvelles ressources fourragères, et par l’amélioration de la
productivité.
• Une filière cunicole : La filière cunicole s’est engagée dans un ambitieux programme de développement en intégrant
l’interprofession. La filière a su se redynamiser en 2011 avec une production de 259 tonnes.
• Une filière Ovin & Caprin : Aujourd’hui, la production ovine est marginale à la Réunion. On estime à 1 700 le nombre de
brebis total en production sur le département. En ce qui concerne la production caprine, on estime à 18 000 caprins dont
plus de 9 000 chèvres mères. Cette production se trouve confrontée à de nombreuses difficultés techniques et
commerciales.
L’organisation de la production, autour de structures coopératives (Avipôle et SCA Fermiers du Sud) et d’une
interprofession, a permis au fil des années d’assurer un développement des volumes produits, en garantissant toujours le
meilleurs prix aux consommateurs par une amélioration continue de la compétitivité dans les outils.

https://www.reunion.chambagri.fr/spip.php?rubrique57

FILERE BOVINS PORCINE


La Coopérative des producteurs de porc de La Réunion (CPPR) a été créée en 1974 sous l’impulsion
de quelques éleveurs soucieux de s’organiser pour améliorer la qualité et le rendement de leur
production. Les objectifs de la coopérative sont un «engagement durable dans un processus de
production moderne et de qualité», la «garantie d’un écoulement de la production des éleveurs
adhérents» et la «valorisation de la production locale à travers l’industrie agroalimentaire». Le
reste de la production est assuré, en dehors des éleveurs du secteur coopératif, par les éleveurs
indépendants qui œuvrent avec des sociétés privées pour la commercialisation de leur production.

• Cheptel : 7 600 truies


• Nombre d’exploitants : 240
• Production locale : 12 000 tonnes abattus
• Importations : 10 720 tonnes (2016)

FILERE BOVINS AVICOLE


La volaille est la viande la plus consommée sur l’île, avec un peu plus de 40 kg par habitant et par
an. Outre les importations, la production locale - dont une partie provient d’élevages indépendants
– est majoritairement issue du réseau coopératif ou « organisé », articulé principalement autour de
deux structures : Avi-Pôle et Les Fermiers du Sud. En amont de la filière, la livraison de poussins
aux éleveurs de poulets de chair relevant tant du secteur coopératif que du secteur privé est
principalement assurée par la société Couvée d’Or, avec environ 10 millions de poussins fournis
annuellement.

• Nombre d’éleveurs : 154 en filière organisée


• Production locale : 13 000 tonnes
• Importations : 20 778 tonnes
Voir tendance alimentation → charges 2020, ce dernier veut consommer «healthy food», de la
nourriture saine donc, tout en respectant le bien-être animal et la planète. Le cap est donné !

https://www.agro-media.fr/analyse/tendances-alimentaires-2020-lannee-de-tous-les-possibles-
pour-lagroalimentaire-38134.html

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