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Marcel Bigeard

militaire et homme politique français

 Marcel Bigeard

 
Le général Marcel Bigeard en octobre 1996, devant son propre portrait pris 40 ans auparavant.

Surnom
Bruno

Naissance 14 février 1916
à Toul (Meurthe-et-Moselle -   France)

Décès 18 juin 2010 (à 94 ans) 


à Toul (Meurthe-et-Moselle -   France)
Origine
 France
Arme
Infanterie de marine(parachutiste)
Grade
Général de corps d'armée
Années de service
1936-1976
Commandement
3e BT
BMI
6e BPC
3e RPC
CEGS de Philippeville
Secteur de Saïda
Secteur d'Ain-Sefra
6e RIAOM
25e BP
20e BP
Forces de l'océan Indien
4e RM

Seconde Guerre mondiale 


Conflits
Guerre d’Indochine 
Guerre d'Algérie

Bataille de Diên Biên Phu


Faits d'armes
Bataille d'Alger
Combats de Tu Lê

Grand-croix de la Légion d’honneur 


Croix de guerre 1939-1945 
Distinctions Croix de guerre des TOE 
Croix de la Valeur militaire 
Médaille de la Résistance 
Distinguished Service Order

Autres fonctions Secrétaire d’État à la Défense nationale


Député

Le colonel Bigeard faisant ses exercices quotidiens à Lacroix-Falgarde ( Toulouse, 1966).

Marcel Bigeard, né le 14 février 1916 à Toul et mort le 18 juin 2010 dans la même ville, est


un militaire et homme politique français. Il a la singularité d’avoir été appelé sous les
drapeaux comme homme du rang, 2e classe, en 1936 et d’avoir terminé sa carrière militaire
en 1976 comme officier général quatre étoiles (général de corps d’armée).
Le général Bigeard demeure à ce jour le général français le plus décoré de l'armée française
au XXe siècle, avec 27 citations. Ancien résistant, son nom reste associé à la guerre
d'Indochine et à celle d'Algérie. Il sera, après sa carrière dans l'armée, secrétaire d’État à la
Défense nationale et député. Une fondation portant son nom a été créée le 9 juin 2011.
Biographie
Origines familiales et formation
Marcel-Maurice Bigeard est le fils de Charles Bigeard (1880-1948), aiguilleur à
la Compagnie des chemins de fer de l’Est et de Marie-Sophie Ponsot (1880-1964). À l'issue
de ses études à l'École supérieure de Toul, il obtient son brevet d'études élémentaires[1].
Le 6 janvier 1942, il épouse à Nice son amie d’enfance, Gabrielle Grandemange (Toul, 5
décembre 1919 - 4 juillet 2011[2]). Ils se marient pendant la guerre entre l’évasion de Marcel
Bigeard d’Allemagne, et avant son départ pour être parachuté dans le maquis. Dans chacun
de ses discours ou de ses livres, Marcel Bigeard citait régulièrement « Gaby, son grand et seul
amour ». Leur unique enfant, Marie-France, naît le 13 février 1946. Gaby Bigeard est
décédée le 4 juillet 2011 à Toul des suites d'une longue maladie[1].
Carrière militaire
Avant-guerre
Après avoir travaillé six ans à la succursale de Toul de la Société générale dans laquelle il
gravit les échelons (coursier en 1930, puis service des portefeuilles, service des coupons,
service des titres, le jeune homme se destinant à devenir directeur d'agence bancaire), tout en
pratiquant la boxe[3], Marcel Bigeard effectue son service militaire à Haguenau au sein
du 23e régiment d'infanterie de forteresse. Incorporé comme soldat de deuxième
classe en septembre 1936, caporal-chef, il est libéré de ses obligations militaires avec le grade
de sergent de réserve en septembre 1938.
Seconde Guerre mondiale
Six mois après sa libération, devant l'imminence du conflit, il est rappelé le 22 mars 1939 au
sein du 23e régiment d'infanterie de forteresse et est promu au grade de sergent.
En septembre 1939, grâce à l'arrivée de réservistes, les bataillons du 23e RIF servent chacun
de noyau à la création de nouveaux régiments d'infanterie de forteresse « de mobilisation »[4],
Bigeard est affecté au 79e régiment d'infanterie de forteresse dans le sous-secteur fortifié
de Hoffen de la ligne Maginot[5]. Volontaire pour les corps francs, il prend la tête d'un groupe
de combat à Trimbach en Alsace et devient rapidement sergent-chef puis adjudant à l'âge de
24 ans.


Insigne du 23e RIF


Insigne du 79e RIF


Insigne du 23e RIC
Le 25 juin 1940, il est fait prisonnier et passe 18 mois de captivité au Stalag 12A
à Limbourg en Allemagne. C'est à sa troisième tentative, le 11 novembre 1941[6], qu'il
parviendra à s'évader et à rejoindre la zone libre.
Volontaire pour l'AOF, il est affecté en février 1942 au camp de Bandia près de Thiès
au Sénégal, dans un régiment de tirailleurs sénégalais de l'Armée d'armistice. Nommé sous-
lieutenant en octobre 1943, il est dirigé avec son régiment sur Meknès au Maroc.
Recruté comme parachutiste de l'armée française de la Libération, il effectue une formation,
avec les commandos britanniques, au Club des Pins près d'Alger durant trois mois puis est
affecté avec le grade fictif de chef de bataillon à la Direction générale des services
spéciaux[7]. Avec le titre de délégué militaire départemental, le commandant Aubeest
parachuté dans l'Ariège le 8 août 1944avec trois camarades afin d'encadrer l'action de
la Résistance intérieure française. Lors de la libération du département le 22 août 1944, les
pertes franco-espagnoles sont de 44 tués et blessés alors que les pertes allemandes comptent
1 420 prisonniers et 230 tués et blessés.
Au début de l'année 1945, Bigeard crée puis dirige pendant un semestre l'école régionale des
cadres du Pyla, près de Bordeaux, destinée à former des officiers issus des Forces françaises
de l'intérieur. Décoré de la Légion d'honneur et du Distinguished Service Order britannique
pour ses actions en Ariège, Bigeard est nommé capitaine d'active en juin 1945.
Guerre d'Indochine
Au milieu de l'année 1945, le capitaine Bigeard est chargé du commandement de la 6e 
compagnie du 23e régiment d'infanterie coloniale[10] à Villingen en Allemagne. Désigné pour
participer au corps expéditionnaire en Indochine, le régiment débarque
à Saigon le 25 octobre 1945 et participe jusqu'en mars 1946 aux opérations de pacification
en Cochinchine.
C'est à cette époque que l'on commence à lui donner le surnom de « Bruno » qui est son
indicatif radio[11].
Le 8 mars 1946, un détachement de la 2e DB et un de la 9e DIC, dont fait partie le 23e RIC,
débarquent à Haiphong au Tonkin[12].
Le 1er juillet 1946, Bigeard quitte le 23e RIC et forme à Thuan Chau, au sud-est de Dien Bien
Phu, une unité constituée de quatre commandos de 25 volontaires chacun au sein du bataillon
autonome thaï du lieutenant-colonel Quilichini[13]. Au retour de ses hommes en métropole,
mi-octobre 1946, il prend le commandement de la 3e compagnie, constituée de 400 hommes
environ. Il quittera l'Indochine le 17 septembre 1947 et atterrira trois jours plus tard
à Orly[14].
Volontaire pour un second séjour en Indochine, Bigeard est affecté
le 1er février 1948 au 3e bataillon colonial de commandos parachutistes, sous les ordres du
commandant Ayrolles, à Saint-Brieuc et prend le commandement du groupement de
commandos parachutistes n° 2. Quand le 3e para débarque à Saïgon en novembre 1948,
Bigeard, qui ne s'entend pas avec son supérieur, parvient à faire détacher son groupement
au détachement Amarante du commandant Romain-Desfossé à Haiphong.
Le 1er octobre 1949, Bigeard met sur pied à Son La le 3e bataillon thaï, comprenant 2 530
hommes répartis en cinq compagnies régulières et neuf compagnies de gardes civils et de
supplétifs militaires[15]. Relevé de son commandement à la suite d'un différend avec
l'administrateur de la province, Bigeard est muté à Haïduong et prend le 5 avril 1950le
commandement du bataillon de marche indochinois qui reçoit, en août, le drapeau du 1er 
régiment de tirailleurs tonkinois décoré de la croix de guerre avec palme.
Le 12 novembre 1950, Bigeard embarque à Saigon sur le paquebot La Marseillaise et quitte
une nouvelle fois l'Indochine.


Insigne du 3e BCCP

Insigne du 3e bataillon thaï


Insigne du bataillon de marche indochinois


Insigne du 6e BCCP
Au printemps 1951, Bigeard est affecté à Vannes à la demi brigade coloniale du
colonel Gilles et se voit confier le bataillon de passage. En septembre 1951, il obtient le
commandement du 6e bataillon de parachutistes coloniaux à Saint-Brieuc. Il a le grade de chef
de bataillon en janvier 1952.
Le 28 juillet 1952, Bigeard, à la tête du 6e BPC, débarque à Haiphong pour un troisième
séjour en Indochine et prend ses quartiers à Hanoï. Le 16 octobre 1952, le bataillon est
parachuté sur Tu Lê [16] et affronte durant huit jours les régiments des divisions Viet
Minh308 et 312. L'unité se distingue à nouveau lors de la bataille de Na San (parachutage
dans la cuvette de Ban Som le 27 décembre 1952), lors de l'opération Hirondelle sur Lang
Son le 17 juillet 1953 et lors de l'opération Castor sur Dien Bien Phu le 20 novembre 1953.
Le 31 décembre 1953, il prend le commandement du GAP n° 4[17], constitué du II/1er RCP et
du 6e BPC, et intervient au moyen Laos entre Thakhek et Savannakhet vers lesquelles deux
divisions Viet Minh se dirigent.
Parachuté le 16 mars 1954, alors que le sort de la bataille de Diên Biên Phu est scellé, le
commandant Bigeard est nommé lieutenant-colonel lors des combats et devient l'un des héros
de la cuvette en combattant avec son bataillon sur les points d'appuis Éliane 1 et 2, mais
surtout en codirigeant les troupes d'intervention du camp retranché avec le colonel Langlais.
Le lieutenant-colonel Marcel Bigeard est fait prisonnier le 7 mai 1954 lors de la chute du
camp. Libéré quatre mois plus tard, il quitte définitivement l'Indochine le 25 septembre 1954.
Guerre d'Algérie

Insigne du 3° RPC

Le 25 octobre 1955, Bigeard débarque en Algérie et prend le commandement du 3e BPC dans
la région de Constantine[18]. Le 21 février 1956, le bataillon, devenu entre-temps le 3e RPC,
réalise la première opération héliportée de l'histoire lors de l'opération 744en Kabylie[19].
Cette méthode est à nouveau employée en mars 1956 pour la capture des déserteurs de la 3e 
compagnie du 3e RTA.
Le 16 juin 1956, dans les Nemenchas, Bigeard, qui donne l'assaut aux indépendantistes, est
grièvement blessé d'une balle au thorax. Rapatrié en métropole, il est décoré
le 14 juillet 1956 par le président Cotyet reçoit la plaque de grand officier de la Légion
d'honneur. De retour en Algérie, il échappe le 5 septembre à un attentat et est blessé de deux
balles dans l'humérus et une dans le foie.
Bataille d'AlgerModifier
Au début de l'année 1957, le régiment participe au sein de la 10e DP du général Massu à
la bataille d'Alger. La mission des parachutistes est de ramener la sécurité dans la ville et de
neutraliser les cellules du FLN de Larbi Ben M'hidi[20], qui ont organisé plusieurs séries
d'attentats à la bombe contre des civils dans divers lieux publics d'Alger entre l'automne 1956
et l'été 1957.
En mars 1957, le 3e RPC se rend dans les massifs au sud de Blida et participe aux
opérations Atlas et Agounnenda. Durant l'été, le 3e para arrête 90 % des combattants du
FLN[21], dont Taleb Abderrahmane, le chimiste des attentats du Milk Bar, de la Cafétéria et
de l'Otomatic[22].
Le régiment relève le 1er RCP en juillet 1957 à Alger. La capture de Hassène Guandriche
dit Zerrouk, adjoint chef de la région II de la Zone autonome d'Alger[21] retourné par le GRE,
aboutit à la neutralisation des deux responsables de la Zone 2, Mourad et Ramel, mais surtout
à celle d'Ali la Pointe et à la capture de Yacef Saadi, chef militaire FLN de l'ensemble zone
autonome d'Alger.
Nommé colonel en janvier 1958, il dirige le 3eRPC qui avec d'autres participe à la « Bataille
des frontières » (janvier-juin). Le 1er avril le colonel Trinquier le remplace à la tête du 3eRPC.
Il rejoint Paris où Chaban-Delmas, ministre des Armées, lui demande de créer le Centre
d'instruction à la pacification et à la contre-guérilla qui voit le jour fin avril près
de Philippeville. Bigeard ne participe pas aux événements du 13 mai 1958, mais dans une
interview à Paris-Presse il confie ses états d'âme à Jean Lartéguy, ce qui lui vaut le courroux
du général Salan et son retour en métropole.
Après quatre mois passés à Toul, Bigeard repart pour l'Algérie et prend le commandement du
secteur de Saida en Oranie le 25 janvier 1959[23]. Il a sous ses ordres environ 5 000 hommes
répartis dans le 8e RIM, le 14e BTA, le 23e RSM, un groupe de DCA, un régiment d'artillerie,
deux groupes mobiles de supplétifs, quelques avions de reconnaissance et deux
hélicoptères[24].
À la suite d'une rencontre avec de Gaulle le 27 août 1959, il se voit confier le 1er décembre le
commandement du secteur de Ain-Sefra, soit un effectif de 15 000 hommes[25].
Passant outre son devoir de réserve, il rédige pendant la semaine des barricades en janvier
1960 une proclamation qui est reprise par la presse et la radio et qui lui coûte son
commandement malgré l'intervention du général Gambiez[26].
Il sera accusé plus tard d'avoir pratiqué la torture pendant la guerre d'Algérie par d'anciens
membres du FLN, par la gauche, mais aussi par d'anciens combattants qui ont fait la guerre à
ses côtés, ce qu'il a toujours nié (voir L'ennemi intime, documentaire dans lequel témoigne
notamment Paul Aussaresses). La technique dite « crevette Bigeard » aurait été utilisée, mais
reste niée par l'intéressé, qui déclare que dans le contexte de guerre révolutionnaire, la torture
était un « mal nécessaire », tout en affirmant n'y avoir jamais participé[27].
Fin d'engagement en guerre : 1960-1975Modifier
De juillet 1960 à janvier 1963, Bigeard prend le commandement
du 6e RIAOM[28] à Bouar en République centrafricaine.
Après un bref passage à l'école supérieure de guerre de juin 1963 à juin 1964, il prend le
commandement de la 25e brigade parachutiste[29] à Pau le 31 août 1964, puis celui de la 20e 
brigade parachutiste[30] à Toulouse. Il accède au grade de général de brigade le 1er août 1967.
Après une entrevue avec le général de Gaulle, il est nommé au poste de commandant
supérieur des forces terrestres[31] au Sénégal et rejoint Dakar le 7 février 1968.
En juillet 1970, Bigeard retrouve Paris et est affecté pendant dix mois à l'état-major
du CEMAT.
Le 7 août 1971, il prend le commandement des forces françaises présentes dans l'océan
Indien[32] à Tananarive et obtient le 1er décembre 1971 sa troisième étoile[33]. À la suite des
manifestations qui secouèrent Madagascar en mai 1972 et qui conduisirent au départ de son
président Philibert Tsiranana et à son remplacement par le général Gabriel Ramanantsoa, il
quitte Madagascar le 31 juillet 1973 avec l'ensemble des forces françaises du secteur.
À son retour en France, il devient de septembre 1973 à février 1974 le deuxième adjoint
du gouverneur militaire de Paris. Promu général de corps d'armée le 1er mars 1974, il prend le
commandement de la 4e Région Militaire à Bordeaux, soit 40 000 hommes dont 10 000
parachutistes[34].
Vie politique

Marcel Bigeard

Fonctions

Député 
1978-1988
Gouvernement
Ve République
Groupe politique
UDF
Biographie

Date de naissance 14 février 1916


Résidence
Toul, Meurthe-et-Moselle
modifier 

Convoqué par l'Élysée, il rencontre le 30 janvier 1975 le président Valéry Giscard


d'Estaing qui lui propose le poste de secrétaire d'État à la Défense rattaché au ministre Yvon
Bourges. Il occupe ce poste de février 1975 à août 1976, date à laquelle il remet sa
démission[35].
Après une courte retraite à Toul et à la suite du décès accidentel de la candidate UDF, il se
présente aux élections et devient député de Meurthe-et-Moselle[36] de 1978 à 1981[37]. Durant
cette première législature, il occupera également la fonction de président de la commission de
défense. Il est réélu au premier tour en juin 1981 puis à la proportionnelle en mars 1986[38].
En 1988, à la suite de la dissolution de l'assemblée, il est finalement battu de 411 voix par le
candidat socialiste [39].
Il se retire ensuite dans sa maison de Toul, dans laquelle il écrit des livres sur sa carrière
militaire et propose ses réflexions sur l'évolution de la France. Quelque temps avant sa mort,
il déclare : « Je suis le dernier des cons glorieux »[40]. Il meurt à son domicile
de Toul le 18 juin 2010[41] à l’âge de 94 ans. Ses funérailles ont lieu en la cathédrale de
Toul le 21 juin en présence de l'ancien président de la République, Valéry Giscard
d'Estaing et du ministre de la Défense, Hervé Morin [42]. Le cercueil du général Bigeard a été
exposé dans la nuit du 21 juin au 22 juin 2010 dans une chapelle ardente dressée en
la cathédrale Saint-Louis des Invalides[43]. Après une messe célébrée par Mgr Luc
Ravel, évêque aux armées françaises, les honneurs militaires sont rendus au général dans la
cour d'honneur de l'hôtel national des Invalides par le Premier ministre, François Fillon[43],
[44].
Hommage à l'adversaire
Analyses personnelles
Héritage militaire
Les hommages posthumes
Décorations

Les décorations du général Marcel Bigeard.

   

   

   

   
 

Intitulés des décorations françaisesModifier


 Grand-croix de la Légion d’honneur
 Croix de guerre 1939-1945 avec 6 citations dont 3 à l'ordre de l'armée (palmes)
 Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures  avec 17 citations dont 12 à l'ordre de
l'armée (palmes)
 Croix de la Valeur militaire avec 4 citations à l'ordre de l'armée
 Médaille de la Résistance (décret du 6/09/1945)
 Médaille des évadés
 Médaille coloniale agrafes « Extrême-Orient » et "A.O.F"
 Médaille des blessés militaires avec cinq étoiles (pour six blessures de guerre)
 Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
 Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
 Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Afrique du
Nord

Intitulés des décorations étrangèresModifier


 Distinguished Service Order (DSO)
 Grand-Officier du Mérite Sénégalais
 Grand-Officier du Mérite Togolais
 Grand-Officier du Mérite Comorien
 Grand-Officier de l'ordre du roi Abdelaziz d'Arabie saoudite
 Commandeur de l'ordre du Mérite national mauritanien
 Commandeur du Mérite centrafricain
 Commandeur de l'ordre national du Tchad
 Officier de l'Ordre de l'Étoile équatoriale (Gabon)
 Commandeur fédération pays Thaï
 Commandeur du Dragon d'Annam
 Commandeur Legion of Merit (US)
 Officier de l'Ordre du Million d’Éléphants et du Parasol blanc (Laos)

Honorariat
 
Photo du document envoyé par Marcel Bigeard au général Jean-Louis Brette le mandatant pour la création de la
Fondation Général Bigeard

 1re classe d'honneur de la Légion étrangère, matricule 105 265 obtenu en 1954.

Toponymes
En France, plusieurs avenues, places et rues portent son nom :
 Rond-Point du Général Bigeard à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
 Square Marcel Bigeard à Aix-les-Bains(Savoie)
 Rond-Point Général Marcel Bigeard à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
 Rue du général Marcel Bigeard à Briey(Meurthe-et-Moselle)
 Rue Marcel Bigeard est à Dreux (Eure-et-Loir) inaugurée le 19 octobre 2019[59]
 Rond-Point du Général Bigeard à Lagord(Charente-Maritime)
 Rue du général Bigeard à Le Tampon (La Réunion)
 Rue du Général Bigeard à Lexy (Meurthe-et-Moselle)
 Rue Général Marcel Bigeard à Saint-Clément-de-Rivière (Hérault) inaugurée le 8 juin
2011[60]
 Rue Marcel Bigeard à Scionzier (Haute-Savoie)
 Place du Général Marcel Bigeard à Tellancourt (Meurthe-et-Moselle)
 Avenue du Général Bigeard à Toul (Meurthe-et-Moselle)
 Rue du Général Bigeard à Trimbach (Bas-Rhin)
 Rue du général Marcel Bigeard à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes)

Marc Flament
photographe français

Marc Flament
Naissance 7 octobre 1929 
Bordeaux
Décès
17 novembre 1991 (à 62 ans)
Nationalité France

Militaire 
Reporter-photographe de guerre
Profession
Réalisateur de films
Peintre
Écrivain

Marc Flament, né le 7 octobre 1929 à Bordeaux et mort le 17 novembre 1991, est un


militaire, reporter-photographe de guerre, réalisateur de film, écrivain et peintre français,
connu notamment pour ses photos de la guerre d'Algérie et ses romans pour la jeunesse.
Écrivain et illustrateur prolifique, il a illustré de ses photos et écrit 33 livres, dont 5 sur la
guerre d'Algérie avec Marcel Bigeard (alors colonel) et Jean Lartéguy, et une quinzaine dans
la Bibliothèque Verte.
Biographie

Marc Flament est né dans une famille de boulangers. Il fait de courtes études avant d'intégrer
les Beaux-arts où il fait de la peinture.

Parachutiste
À 18 ans, après la mort de ses parents, il s'engage pour 3 ans au 6e bataillon colonial de
commandos parachutistes pour servir en Indochine. Breveté parachutiste le 7 octobre 1948, il
débarque à Tourane dans l'Annam en juin 1949.
Nommé caporal le 1er janvier 1951, il rejoint la 11e compagnie du 6e bataillon de parachutistes
coloniaux. Arrivé au terme de son contrat, il rentre en France à l'été 1951.
En avril 1952, toujours attiré par l'Asie et l'action, il se ré-engage à la 1re demi-brigade
coloniale de commandos parachutistes.
Nommé caporal-chef le 1er août 1952, il est affecté à |la base aéroportée sud à Saîgon.
Détaché au groupement de commandos mixtes aéroportés (GCMA), il se distingue le 30
décembre 1952 lors d'une opération de diversion sur les arrières puis le 23 avril 1953au cours
de l'opération amphibie « RIFF ». Blessé à la cuisse, il s'empare avec son groupe de ses
objectifs sous le feu des armes ennemies.
Pour son courage, son esprit de décision au combat, il est cité à l'ordre du corps d'armée et
reçoit la croix de guerre des théâtres d'Opérations Extérieures[1].
Promu sergent le 1er août 1953, il effectue de nombreux raids avec la « flotte pirate » des
GCMA du Centre Annam. Chef de groupe apprécié[réf. nécessaire], il est pour ses actions
d'éclats à nouveau cité à l'ordre de la brigade en septembre 1953[réf. nécessaire], puis à l'ordre du
corps d'armée en mars 1954 pour avoir entrainé ses hommes à l'assaut d'un village tenu par le
Việt Minh.
Il est affecté au service presse information. Passionné par le dessin, il profite des moments de
repos et d'attente pour réaliser des dessins humoristiques sur la vie des forces armées
françaises en Indochine et les publie dès 1952 dans la revue militaire Caravelle.
La guerre terminée, il rentre à Bordeaux en février 1956[1].
Reporter-photographeModifier
Il écourte son congé pour rejoindre l'Algérie[2]. Affecté comme reporter dessinateur à
la 10e division parachutiste, il débarque à Alger le 24 juillet 1956. Désigné comme
photographe, il se découvre une nouvelle passion et réalise son premier reportage lors de
la campagne de Suez en 1956. À son retour, il se fait affecter en 1957 au 3e régiment de
parachutistes coloniauxauprès du colonel Bigeard[3].
Le sergent Flament devient alors le photographe « Bruno » (indicatif radio de Bigeard devenu
son nom de guerre) et des parachutistes. Il participe à de nombreuses opérations, saute
pendant les opérations de Timimoun (Sahara occidental) en décembre 1957, en se déplaçant
pendant toutes les opérations avec les sections de tête.
La Croix de la valeur militaire lui est décernée à l'ordre de la brigade puis du Corps d'armée
pour son action lors des opérations dans l'Atlas Blidéen notamment[3].
Nommé sergent-chef le 19 avril 1958, il est décoré de la Médaille militaire en décembre de la
même année. En mars 1959, il est affecté à l'État-Major de l'arrondissement de Saïda. Équipé
seulement d'un appareil photo Rolleiflex, il sillonne toute l'Algérie en tant que reporter-
photographe.
Il est cité à deux reprises à l'ordre de la brigade. Sa collection de photos de guerre regroupe
35 000 clichés[4]. Il publie plus de 33 livres, dont : Piste sans fin et Aucune bête au monde,
écrit par le Colonel Bigeard.
Il évoque la nature de son travail et son rôle dans la production des images de guerre ainsi
que de sa place au front dans le film Les Yeux brûlés (1986), réalisé par Laurent Roth,
documentaire consacré aux grands reporters de guerre.
Réalisateur de filmsModifier
En 1961, il quitte le service actif, mais l'armée et le cinéma l'attirent toujours. Après 10 ans
d'interruption, il se ré-engage en 1971 comme réalisateur à la compagnie autonome
interarmées du cinéma (CAIC) qui devient l'établissement cinématographique des
armées Établissement de communication et de production audiovisuelle de la
Défense(ECPA). Il réalise près de 50 films.
Arrivé en fin de contrat le 9 avril 1974, le sergent-chef Flament prend alors sa retraite mais
continue à travailler régulièrement avec l'ECPA à titre civil.
PeintreModifier
En 1982, il renoue avec la peinture, ouvre une galerie à Paris.

ChatelainModifier
En 1988, il rachète et se lance dans la restauration et l'animation d'une forteresse médiévale :
le château de Culan.
Il meurt le 17 novembre 1991 et est inhumé dans les jardins de son château.

ParrainageModifier
Le sergent-chef Marc Flament est parrain de la 267e promotion, 1er Bataillon du 1er mars au 29
octobre 2010 ; il est aussi parrain de la 270e promotion, 3e Bataillon du 12 juillet au 29
octobre 2010 de l'École nationale des sous-officiers d'active.
DécorationsModifier

Le sergent-chef Marc Flament était titulaire des décorations suivantes :

 Médaille militaire ;
 Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs  avec 2 étoiles de vermeil et 1 étoile de
bronze ;
 Croix de la Valeur militaire avec 1 étoile de vermeil et 3 étoiles de bronze ;
 Croix du combattant ;
 Médaille coloniale avec Agrafe Extrême-Orient ;
 Médaille Commémorative de la campagne d'Indochine ;
 Médaille Commémorative des Opérations du Moyen-Orient  ;
 Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et de maintien de l'ordre en Afrique de
Nord avec agrafe Algérie ;
 Médaille des blessés de guerre.

Publications

Années 1950

 1956 : Voici la dernière (Guerre) Presses de l'imprimerie militaire du C.E.F. à Cholon Textes


et dessins de Flament
 1957 : Sans Fin Imprimerie Baconnier Frères à Alger Textes Lt Colonel Marcel Bigeard,
photos sergent Marc Flament
 1959 : Aucune bête au monde (éditions de la Pensée moderne)(textes du colonel Marcel
Bigeard, photos de Flament)
 1959 : Piste sans fin (éditions de la Pensée moderne)(textes du colonel Marcel Bigeard,
photos de Flament)

Années 1960

 1960 : Les Dieux meurent en Algérie(éditions de la Pensée moderne)(réédition en 1998 Trésor


du patrimoine) (textes de Jean Lartéguy, photos de Flament)
 1962 : Les Hommes-peints, roman (éditions de la Pensée moderne, textes et photos)

Années 1970
 1972 : Les Commandos (Balland)(réédition en 1975 au livre de poche)
 1974 : Les Beaux-arts de la guerre (éditions de la Pensée moderne)

Années 1975

 1977 : Course-poursuite aux Caraïbes(Bibliothèque verte. Coll. « Fils de la flibuste »)


 1977 : Les Révoltés du Killarney(Bibliothèque verte. Coll. « Fils de la flibuste »)
 1978 : Dis-moi comment tu marches(Bibliothèque verte)
 1978 : Les Rescapés de la mer du Sud(Bibliothèque verte. Coll. « Fils de la flibuste »)
 1978 : Le Trésor fabuleux des Incas(Bibliothèque verte)
 1979 : Les Diables de la Jamaïque(Bibliothèque verte. Coll. « Fils de la flibuste »)
 1979 : L'Or du galion fantôme (Bibliothèque verte. « Fils de la flibuste »)

Années 1980

 1980 : Le Butin de Carthagène (Bibliothèque verte. Coll. "« Fils de la flibuste »)


 1980 : Pour une poignée de doublons(Bibliothèque verte. Coll. « Fils de la flibuste »)
 1980 : Cheval-Tonnerre chez les Faces Pâles(Bibliothèque verte. Coll. « Il était une fois le
Far West »)
 1980 : Cheval-Tonnerre sera ton nom(Bibliothèque verte. Coll. « Il était une fois le Far
West »)
 1981 : Cheval-Tonnerre et les chercheurs d'or(Bibliothèque verte. Coll. « Il était une fois le
Far West »)
 1981 : L'Île des boucaniers perdus(Bibliothèque verte. Coll. « Fils de la flibuste »)
 1982 : L'Éxilée de Babylone : roman (Lattès Coll. « Flamboyante »)
 1982 : Les Hélicos du djebel : Algérie, 1955-1962 (Presses de la Cité, coll. « Troupes de
choc ») (réédition en 2005 aux Presses de la Cité)
 1983 : Cheval-Tonnerre sur la piste de Santa-Fe (Bibliothèque verte. Coll. « Il était une fois
le Far West »)
 1983 : La Courtisane de Thèbes roman (Lattès Coll. « Flamboyante »)
 1984 : Les Derniers flibustiers de la Tortue(Bibliothèque verte. « Fils de la flibuste »)
 1984 : Et le baroud vint du ciel (J. Grancher,textes et photos)
 1985 : Porte des Amériques (Lattès)
 1986 : Médecins au combat (Pygmalion)

Sources
Annexes

3e régiment de parachutistes d'infanterie de


marine
3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine

 
Insigne régimentaire du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine

Création
8 janvier 1948
Pays
 France
Branche
Armée de Terre
Type
Troupes de marine
Rôle
Infanterie Parachutiste
Effectif
~ 1 200 militaires
Fait partie de
11e brigade parachutiste de la 3e division

Garnison Carcassonne, caserne


Laperrine, place général de Gaulle
Ancienne dénomination
3e BCCP - 3e GCCP - 3e BPC et 3eRPC
Surnom
"le 3”
Couleurs
Rouge et bleu
Devise
“Être et durer”
Inscriptions
Indochine 1948-1950-1952-1953
sur l’emblème
AFN 1952-1962

Anniversaire La Saint-Michel
Bazeilles

Équipement VAB, véhicules aéromobiles, missiles Milan et Eryx, mortiers de 81 mm et canons


de 20 mm

Guerre d'Indochine
Guerres Guerre d'Algérie
Guerre d'Afghanistan (2001)
Opération Serval
Fourragères
Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures

Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec :


Décorations
- trois palmes
- une étoile de bronze
Commandant
Colonel Yves Aunis
Commandant historique
Marcel Bigeard

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Le 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (3e RPIMa) est un régiment


parachutiste de l'armée de terre française. Régiment d'élite, il est l'héritier du 3e bataillon
colonial de commandos parachutistes créé en 1948, du 3e bataillon de parachutistes coloniaux
créé en 1951 et du 3e régiment de parachutistes coloniaux. Après avoir appartenu à
la 10e division parachutiste en Algérie, puis à la 11e division parachutiste, le régiment
appartient aujourd'hui à la 11ebrigade parachutiste de la 3e division.
La campagne d’Indochine a été la grande époque des parachutistes coloniaux. Des milliers de
jeunes Français ont servi dans des bataillons plusieurs fois reformés après des pertes terribles.
Ils tirent leur origine de la 1redemi-brigade coloniale de commandos parachutistes, - héritière
elle-même des parachutistes de la France libre (Armée de l'Air), de la demi-
brigade SAS (Infanterie métropolitaine) dont le drapeau a reçu la croix de la Légion
d'honneur le 14 juillet 1954.
Création et différentes dénominations
Historique des garnisons, campagnes et batailles
Traditions
Chefs de corps
Personnalités ayant servi au sein du régimentModifier
 Général Marcel Bigeard
 Sergent-chef Marc Flament
 Capitaine Roger Flores
 Gilles Caron
 Albert Spaggiari
 Thierry Marx
 Thierry Légier
 Général François Cann
 Capitaine Paul Cazaux [15]
 Lieutenant André Rougier
 Lieutenant Jean Graziani
 Lieutenant Jacques Planet [16]
 Adjudant Jean Bertoli, Compagnon de la Libération,
 Adjudant-chef François Woignier

Le régiment aujourd'huiModifier

Parachutistes du 3e RPIMa et militaires du 24e bataillon interarmes nigérien au fort de Madama en novembre 2014.

SubordinationsModifier
Le 3e RPIMa fait partie de la 11e brigade parachutiste de la 3e division.
CompositionModifier
Actuellement, le régiment est constitué d'un état-major et de huit compagnies soit :

5 compagnies de combat
 1re compagnie, couleur le blanc, indicatif « Les fantômes », devise " Discret et Efficace "
 2e compagnie, couleur le noir, indicatif "Les gros nœuds", devise "la 2 au paquet"
 3e compagnie, couleur le jaune, indicatif "Les cobras", devise "or j'ose"
 4e compagnie, couleur le carmin, indicatif « Les léopards », devise "avec le sourire"
 5e compagnie, couleur le gris, indicatif "Les phénix", devise "choc et feu"

3 compagnies spécialisées
 La CEA, compagnie d'éclairage et d'appui, couleur le vert, surnom « Les lynx » - sa devise "
un poing c'est tout "
 la CCL, compagnie de commandement et de logistique, couleur le rouge, surnom « Les
phacochères »,

 la 6e compagnie, de réserve, couleur le marron, indicatif « Les fennecs ».

MissionsModifier
Outre les missions identiques à celles qui sont dévolues aux régiments d'infanterie motorisée,
le 3e RPIMa, compte tenu de ses aptitudes particulières, est organisé et entraîné pour être mis
à terre par parachutage, aérotransport, posé d'assaut ou héliportage, en vue de saisir un point
clé ou une tête de pont dans la profondeur, couvrir une grande unité face à une menace
inopinée, mener un combat sur les arrières, contrôler une zone, extraire et évacuer des
ressortissants.
Régiment d'infanterie polyvalent, il est apte à s'engager sous toutes les formes du combat
d’infanterie approche sous blindage et combat d'infanterie légère, assaut par air et combat
aéromobile. Pour cela il est doté d'équipements modernes et adaptés véhicules de l'avant
blindé, véhicules aéromobiles, mortiers lourds et mortiers de 81 mm, canons de 20 mm,
missiles MILAN et ERYX, fusils de précision PGM, FRF2 et HK 417, lance-grenades
individuels, moyens de transmission de la dernière génération et optronique de pointe.

MatérielsModifier
 PR4G (poste radio)

 LUCIE (vision nocturne)

 AIM POINT (visée laser)

VéhiculesModifier
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faire ?
 75 VAB
 31 Auverland
 50 P4
 Camion GBC
 PVP
 Griffon (livraison prévue en 2019)

ArmementModifier
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faire ?
 Famas dont certains exemplaires équipés du système Félin / HK 416F
 FN Minimi
 FRF2 / HK 417 / PGM Hectate II (pour les tireurs de précisions et tireurs d’élites)
 Canon de 20 mm
 6 mortiers de 120 mm
 6 mortiers de 81 mm
 24 postes de tir Eryx
 16 postes de tir Milan

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