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D.M. 7
Exercice : temps d’attente à un guichet
Une gare dispose de deux guichets. Trois clients notés C1 , C2 , C3 arrivent en même temps. Les clients
C1 et C2 se font servir tandis que le client C3 attend puis effectue son opération dès que l’un des deux
guichets se libère.
On définit X1 , X2 , X3 les variables aléatoires égales à la durée de l’opération des clients C1 , C2 , C3
respectivement. Ces durées sont mesurées en minutes et arrondies à l’unité supérieure ou égale. On
suppose que les variables aléatoires X1 , X2 , X3 suivent la loi géométrique de paramètre p, p ∈ ]0; 1[ et
qu’elles sont indépendantes. On note q = 1 − p.
On note A l’événement : “C3 termine en dernier son opération”.
Ainsi l’événement A est égal à l’événement : min (X1 , X2 ) + X3 > max (X1 , X2 ) .
On se propose de calculer la probabilité de A.
1) Rappeler la loi de X1 ainsi que son espérance E (X1 ) et sa variance V (X1 ).
On définit la variable aléatoire ∆ par ∆ = |X1 − X2 |.
Dans certaines situations (paris sportifs, investissements financiers. . . ), on est amené à miser de l’argent
de façon répétée sur des paris à espérance favorable. On se propose de mettre en place une stratégie
afin d’optimiser les gains à long terme.
On adopte ici le cadre simplifié suivant : on considère une suite de variables aléatoires (Xn )n∈N∗
indépendantes et suivant toutes la même loi de Bernoulli de paramètre p.
Un joueur mise une partie Mn de son capital sur la réalisation de l’événement (Xn = 1), pour chaque
n > 1. La variable Mn est supposée indépendante des variables Xk , k ∈ N∗ .
En cas de victoire, il double sa mise (son capital est donc augmenté de Mn ), en cas de défaite il perd
sa mise (son capital diminue de Mn ).
Initialement, le joueur dispose du capital C0 > 0, puis on note Cn la variable aléatoire égale au capital
détenu à l’issue du n-ième pari.
On a ainsi l’encadrement : 0 ≤ Mn+1 ≤ Cn pour tout entier n.
1
Le jeu est supposé favorable, on considérera dans tout le problème que : < p < 1.
2
PSI* — 2019/2020 — D.M. 7 Page 2/3
I. Quitte ou double
1) Déterminer deux réels a et b vérifiant : ∀n ∈ N Cn+1 = Cn + (aXn+1 + b) Mn+1 .
n
2) Établir : ∀n ∈ N∗ E (Cn ) = C0 + (2p − 1) E (Mk ).
k=1
En déduire que pour maximiser E (Cn ) il faut miser tout son capital à chaque pari.
3) Montrer que cette stratégie, dite du “quitte ou double”, conduit de façon quasi-certaine à la ruine du
joueur et déterminer le nombre moyen de parties conduisant à la ruine (on parle de ruine s’il existe un
entier naturel n pour lequel Cn = 0).
2) Conclusion : le choix α = αK est celui qui optimise la croissance de gain à long terme.
Que donnerait l’expression de αK dans les cas limites p = 1/2 et p = 1 ? Interpréter ces deux résultats.
V. Simulation informatique
La fonction kelly1 qui suit, écrite en langage Python, permet d’illustrer ce qui précède :
• le capital initial est fixé à 100 ;
• la fonction reçoit pour paramètres la valeur de p, la valeur de α à utiliser et le capital cible que
l’on souhaite atteindre ;
• la fonction renvoie le nombre de parties jouées pour atteindre l’objectif et le capital réellement
atteint.
1 from random import random
2) Afin de vérifier que la stratégie de Kelly est optimale, on modifie la fonction kelly1 de la façon suivante :
∗ les paramètres restent les mêmes ;
∗ la nouvelle fonction calcule la valeur de Kelly αK ;
∗ en sortie, la nouvelle fonction renvoie, en plus du nombre de parties jouées pour atteindre l’objectif
demandé, le capital que l’on aurait obtenu si l’on avait choisi la valeur αK à la place de α pendant
ces mêmes parties.
Écrire la fonction kelly2 qui réalise ces modifications, uniquement en insérant de nouvelles instructions
dans la fonction kelly1.