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Chapitre 2

Cohésion et rigidité des matériaux

Plan

Rigidité des matériaux (strength of materials)


Energie élastique
L’élasticité et les atomes
Les liaisons
Les liaisons fortes…
Les liaisons faibles…
Forces de cohésion interne
Modèle des ressorts
Modèle électrostatique: élasticité, Dilatation thermique
Conductibilité électrique

1
Question
Un matériau fragile est il résistant ou non?

2
Liaisons ↔ propriétés •

3
Rigidité des matériaux (strength of materials)
• La mesure de la rigidité du matériau est en
fait la constante de proportionnalité E.


Pour une valeur donnée de la contrainte, un
matériau est d'autant plus rigide que sa
déformation élastique est faible.

• En cas de cisaillement la rigidité  G.

• La rigidité est fonction de


l'intensité des liaisons qui
existent entre les atomes.

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s= Ee DP = K (DV/Vo) t = Gg

5
G = E/2(1+u)

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V = (E/r)1/2
On peut aussi – On mesure V en excitant •
mesurer la vitesse une extrémité d’une tige
du son dans le du matériau (en y collant
matériau qui nous un cristal piézoélectrique)
intéresse, et en et en appliquant une ddp
déduire le module de aux surfaces du cristal),
Young sachant qu'on a puis en mesurant le
la relation temps mis par le son pour
atteindre l’autre extrémité
(où il est détecté par un
second cristal
piézoélectrique)
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Quelques valeurs du module d ’Young E (GPa)

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Energie élastique

L’énergie élastique de déformation stockée dans un solide élastique par unité de


volume est l’aire sous la courbe du diagramme de traction

Donc il suffit d’intégrer la fonction s=f(e) sur de.

Uel = (elastique) s . d e
s

1
U él  s e
2

e
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La matière est composée d’atomes.

Dans un solide, les atomes sont liés


entre eux. Le type de liaison
déterminera en grande partie le
comportement macroscopique du
matériau solide.

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Liaisons
Fortes (primaires) • Faibles (secondaires) •

Métallique • Van der Waals •


Ionique • Hydrogène •
covalente •

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Les liaisons
Les liaisons fortes

ionique covalente métallique

perte ou gain... partage... abandon...


... des électrons de valence
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* Liaison covalente
- partage d’électrons de valence entre 2 atomes
- liaison directionnelle et très stable
- la couche extérieure des éléments doit être au moins
à moitié pleine
- la liaison est d’autant
plus forte que les atomes
périphériques sont près du noyau

- ex. : le diamant Si, Ge, C,

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Tableau de Mendeleiev

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* Liaison ionique
- perte ou gain d’électrons
de valence
- attraction entre les ions
de signes différents
- liaison non-directionnelle
- très stable (couches remplies)
- liaison d ’autant plus forte que les atomes périphériques
sont près du noyau et que D électronégativité est
- liaison entre les éléments qui ont beaucoup et peu
d’électrons de valence
- ex.1: NaCl  Na+ + Cl- le sodium cède son é- au chlore
- ex.2 : les oxydes métalliques (MgO, Al2O3, Fe2O3, etc.)

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Les céramiques (liaisons
ioniques, solides inorganiques)
Ce sont les matériaux les plus anciens et les •
plus couramment utilisés en génie civil (pierre,
brique, verre, …). On peut (ex. béton)
généralement les mettre en œuvre à l’état
pâteux. Ils ne deviennent fragiles qu’après la
prise.
Ces matériaux sont résistants à l’abrasion, mais •
pas aux chocs, moins denses que les métaux,
isolants thermique et électrique, généralement
poreux et fragiles
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Caractère ionique dans une liaison

Le pourcentage approximatif de caractère •


ionique dans une liaison entre A et B (A
étant le plus électronégatif) est donné par :

%caractère ionique = [1-exp(-0.25(XA-XB)2)] x 100

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*Liaison métallique
- abandon, délocalisation des électrons de valence
- formation d’une structure d’ions + noyés dans un gaz
d’électrons
- concerne des éléments possédant peu d’é- de valence ou
très éloignés du noyau
- les é- mobiles expliquent les
conductibilités thermique
et électrique des métaux

- ex. : Ni, Fe, Cu, Al, etc.

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Les métaux (liaisons
métalliques)
Ce sont les matériaux les plus employés pour les •
applications structurales et pour l’essentiel des métaux
ferreux. Ils sont capables de se déformer de manière
permanente (ductiles) ce qui permet de réaliser des
opérations de mise en forme par déformation plastique
(emboutissage, forge, estampage, …) ou d’assemblage
par déformation plastique (ex : rivetage) et leur donne
une excellente résistance à la rupture en service. •

Denses, et bons conducteurs thermiques et électriques •

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* Remarque

liaison covalente pure H H


liaison mixte H Cl
liaison ionique Na Cl

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Les liaisons faibles

* Modification minime de la position des électrons


* Les liaisons faibles sont crées par les interactions
électrostatiques entre les dipôles électriques.
* Dipôle électrique
- dans une molécule, le centre des
charges + n’est pas confondu avec
celui des charges -
- (1) création d’un dipôle induit (a, b et c)
- (2) dipôle permanent (d)

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* Liaison de Van der Waals
- liaison entre 2 molécules polarisées
- ex.: les polymères, le graphite

* Pont hydrogène
- cas particulier, lorsque l’hydrogène est impliqué
- ex.: formation de glace

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Les polymères (liaisons covalentes +
liaisons faibles, solides organiques)
Ces matériaux sont récents si on se réfère •
aux matériaux de synthèse mais il existe
également un grand nombre de polymères
naturels (fibres végétales par exemple). •

En général mauvais conducteurs •


thermique et électrique et très peu denses

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Question
Expliquez pourquoi les matériaux liés par •
covalence sont généralement moins
denses que ceux possédant des liaisons
ioniques ou métalliques
Densité r [kg/m3]
Métaux 8000
Céramiques 4000
Polymères 1000
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Deux modèles
Pour être en mesure d’interpréter le •
comportement élastique d’un matériau, il
faut élaborer, à l’échelle atomique, des
modèles qui permettent de déduire le
comportement macroscopique.
Modèle des ressorts •
Modèle électrostatique •

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Forces et énergie de cohésion interne

* Modèle des ressorts

ou
E/10

Contraction latérale en traction


28  coefficient de Poisson
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Forces et énergie de cohésion interne

* Modèle
électrostatique

(n=8 à 12) et m dépend du type de liaison (de 1 à 8 selon le type de liaison)

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* Modèle électrostatique

Uo énergie de cohésion atomique


ao distance inter-atomique au zéro absolu
r rayon de courbure
Ua potentiel électrostatique d’attraction
31 Ur potentiel électrostatique de répulsion
Energie de liaison ou de
cohésion U0

Energie qu’il faut fournir aux atomes pour que le matériau passe de l’état solide à l’état gazeux

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* Modèle électrostatique

• pic pointu, profondeur Uo élevée, pente raide


- liaisons covalentes, ioniques, métalliques
• pic évasé, profondeur Uo faible, courbe évasée

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- force de Van der Waals
Dilatation thermique (Dorlot), a, eT

e = a DT

e = eT + em

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Explication de la résistance à la traction théorique, de la
rigidité, de la dilatation thermique et de la température de
fusion / sublimation
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K↗ U↗ E↗ Tf↗ a↘

37
* Conséquences des différentes liaisons

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