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Le fonds de commerce peut être transmis à titre onéreux, que ce soit dans le cadre
d'une vente, d'un apport en société, mais également à titre gratuit, notamment
dans le cadre d'une transmission successorale.
Le fonds de commerce peut être transmis à titre gratuit, notamment dans le cadre
d'une transmission, ou à titre onéreux. En cas de transmission successorale du
fonds, le mécanisme de l'attribution préférentielle permet de sauvegarder l'unité
économique du fonds de commerce tout en maintenant l'égalité entre héritiers (C.
civ., art. 831 s.).
Si l'on se limite à la présentation de la transmission du fonds à titre onéreux, les deux
opérations les plus courantes sont la vente et l'apport en société. Il existe également
des règles spéciales en cas de transfert du fonds de commerce dans un patrimoine
fiduciaire ou d'affectation de celui-ci dans un patrimoine professionnel affecté,
hypothèse où le commerçant a opté pour le dispositif de l'entrepreneur individuel à
responsabilité limitée (EIRL). Dans les lignes qui suivent, c'est principalement la
vente du fonds de commerce qui sera évoquée.
2. Formation du contrat
2.1 Conditions
La vente du fonds de commerce est soumise aux conditions générales de validité des
contrats : capacité des parties, consentement valable, objet certain et cause licite.
Parfois, l'acquéreur obtient l'annulation du contrat pour réticence dolosive en cas de
silence gardé par le vendeur sur une information déterminante à consentement, par
exemple sur l'absence de délivrance d'une autorisation administrative nécessaire à
l'exploitation du fonds (Com. 19 févr. 2008, n° 06-22.014).
L'opération suppose également que soient remplies les conditions de validité propres
au contrat de vente ; en d'autres termes, il faut un accord des parties sur la chose et
le prix. Le prix, en particulier, doit être réel et sérieux, l'absence de ces qualités
entraînant en principe la nullité absolue du contrat.
Comme tout acheteur, l'acquéreur d'un fonds de commerce est tenu de prendre
livraison du fonds vendu et de payer le prix convenu. Le paiement du prix subit
l'influence de règles spéciales édictées pour assurer la protection des créanciers du
vendeur de fonds de commerce et celle du vendeur à crédit. Ainsi, le droit
d'opposition accordé au créancier du vendeur oblige à différer le paiement entre les
mains du vendeur jusqu'à l'expiration du délai d'opposition (v. infra). En général, il
est prévu que le prix sera versé entre les mains de l'intermédiaire chargé de la vente
ou du rédacteur de l'acte qui le conservera pendant la période durant laquelle ce prix
est indisponible.
3.1.2 Publicité
3.2.1 Énumération
Les créanciers pouvant bénéficier d'une inscription sur le fonds de commerce sont,
d'une part, le vendeur à crédit, qui bénéficie du privilège du vendeur de fonds de
commerce, d'autre part, les créanciers bénéficiant d'un nantissement
conventionnel ou judiciaire sur le fonds (sur lequel, v. Nantissement de fonds de
commerce).
Par ailleurs, les créanciers inscrits sur le fonds bénéficient d'un droit de surenchère
du dixième qui doit être exercé à peine de déchéance dans la quinzaine de la
notification de purge qui leur est adressée (C. com., art. L. 143-13 et L. 143-14).
Ce privilège est subordonné à deux conditions : il n'a lieu que si la vente est
constatée par un acte authentique ou sous seing privé dûment enregistré et doit
être publié au greffe du tribunal de commerce dans le ressort duquel le fond est
exploité ; à peine de nullité, l'inscription doit être prise dans les trentes jours de la
date de l'acte de vente.
Il ne porte que sur les éléments du fond énumérés dans l'acte et dans l'inscription. À
défaut de désignation précise, il ne porte que sur certains éléments incorporels :
l'enseigne, le nom commercial, le droit au bail et la clientèle.
Il garantit le principal et deux années quelconques d'intérêts impayés et non
prescrits. Il procure un droit de préférence qui prend rang au jour de la vente et qui
est opposable aux autres créanciers. Il confère également un droit de suite et des
garanties accessoires régies par des règles communes à tous les créanciers inscrits.