HOUMADI Zaïdatte

Le 21 Janvier 2022
Maladie à déclaration obligatoire

(à l’insertion de tableau mon ordinateur se plante)

Définition, classification, diagnostic et traitement

1) Mésothéliome
a. Définition
Cancer développé à partir des cellules mésothéliales. Ce sont deux couches cellulaires qui protègent la cage
thoracique, le cœur et l’abdomen. Il y’ a 3 types de cancer mésothéliome (pleural, péricarde et le péritoine)
dont le plus fréquent le mésothéliome pleural localisé à la plèvre dans 85 à 90 % des cas.

b. Causes et facteur de risque

Exposition professionnelle ou environnementale à l’amiante.

c. Symptômes
Fatigue, perte d’appétit et de poids, toux, essoufflement et des douleurs thoraciques en lien avec la pleurésie.

d. diagnostic
scanner thoracique
biopsie par ponction pleurale

e. traitement
chimiothérapie par voie intraveineuse, Radiothérapie
intervention chirurgicale en cas de situation exceptionnelle.

Figure 1 mésothéliome pleural

2) Tularémie
a. Définition
Maladie fébrile causé par une bactérie exigeante Francisella tularensis qui peut ressembler à la fièvre
typhoïde. La tularémie est une fièvre du lièvre ou fièvre de la mouche du cerf.
Il en existe 7 syndromes cliniques. Et il y’a 2 types de tularémie grave : Type A F.tularensis plus virulent pour
les humains en Amérique du Nord et Type B F. tularensis holarctica qui provoque une infection
ulcéroglandulaire modérée et seulement en Europe

b. Mode de transmission :
Ingestion alimentaire, eaux contaminées ; morsure par des tiques, mouche du cerf, puces ; inhalations,
Contact direct avec les tissus/matériels infectés.
La tularémie ne se transmet pas d’un individu à l’autre

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 c. Symptômes
Le début de la tularémie est brutal, survient 1 à 10 jours après contact avec céphalées, nausées, asthénie,
fièvre …
Lésion ulcératives local primaire,
adénopathie régionale,
une pneumonie atypique.

d. Diagnostic
Signes cliniques
Test sérologique
Cultures cellulaires + identification et isolement bactérienne (culture sur gélose)

e. Traitements
Traitement par antibiotiques : Ciprofloxacines, gentamicine, streptomycine

Figure 2 cycle de transmission de la tularémie

3) Paludisme Autochtone et Paludisme d’importation dans les DOM

a. Définition
Le paludisme est une maladie causée par un parasite eucaryote unicellulaire de la famille des Protozoaires
du genre Plasmodium, parasites tissulaires (sang). Il y’a cinq espèces pathogènes pour l’homme :
Plasmodium Falciparum (espèce plus pathogène et plus redoutable localisée en Afrique subsaharienne dans
90% des cas), P. malariae (présent dans les zones tropicaux), P. vivax, P. ovalé (rare et présent en zone
intertropicale africaine) et P. knowlei (localisée en Malaisie).

b. Répartition géographique :
- Afrique Noire (Subsaharienne) : 90 % des cas
- Amérique du Sud, centrale, Océanie, Asie du Sud : 5 % des cas
- Première endémie parasitaire mondiale : 1 à 3 millions de morts/an, environ 400 millions de
personnes atteintes surtout les enfants
- France : quelques milliers de cas par an, paludisme d’importation, 7 cas en France en 1994 à Roissy,
contamination liée à des anophèles voyageurs

c. Mode de transmission
- voie sanguine (transfusion)
- voie transplacentaire (mère au fœtus)
- voie transcutanée par piqûre nocturne et indolore par une espèce de moustique infestée : l’anophèle
femelle
- Habitat : zones humides et chaudes
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 d. Symptômes
Uniquement provoquée par P. falciparum : temps d’incubation 7-15 jours
encéphalite avec fièvre constante et frissons, coma ou prostration, convulsions, insuffisance hépatique et
rénale (splénomégalie), anémie, thrombopénie (La triade « thrombopénie anémie ─ splénomégalie » est très
évocatrice mais ne s’installe qu’après quelques jours d’évolution de la maladie) … 40 % de mortalité même
avec un traitement. Mort possible en quelques heures (<2h) : urgence diagnostic

e. Diagnostic
Signes cliniques
Bilan sanguin (NFS, plaquettes, analyse biochimique)
Test de diagnostic direct (analyse immunologique)
Test PCR d’amplification des acides nucléiques

f. Traitements/Prévention
- lutte contre le vecteur : éradication du moustique (insecticide), moustiquaire
- traitement à base de quinine et dérivés en général, traitement préventif pour les touristes se
rendant en zone endémique, effets secondaires : troubles du rythme cardiaque, troubles de la vision,
hypoglycémie…
- existence d’un vaccin à l’étude depuis 2018 : à destination des enfants africains en particulier,
efficacité encore limitée.

Figure 4 piqûre d’un moustique (source

personnelle)
Figure 3 frottis parasité (source : cytologie sanguin)

4) Peste
a. Epidémiologie
Près de 50 000 cas humains de peste ont été déclarés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) entre 1990
et 2020 par 26 pays d’Afrique, Asie et Amérique.
En Asie, les foyers les plus actifs sont en Chine. En 2020, des cas ont été recensés également en Mongolie.
En France les derniers cas de peste remontent en 1945 en Corse

la peste est réapparue en Libye en 2009 après 25 ans de silence, au Kirghizistan et en Russie en 2013 après
30 et 34 ans d’absence, respectivement. De même, une flambée de peste s’est déclarée en 2016 à
Madagascar au sud-est du pays, où aucun cas de peste n’avait été signalé depuis 1950 et en dehors de la
zone d’endémie connue dans ce pays. En 2017, une importante épidémie de peste pulmonaire à Madagascar
a touché un nombre très important de régions, incluant les agglomérations urbaines d'Antananarivo et
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Toamasina

b. Définition
La peste est une maladie causée par une bactérie de la famille des Entérobactéries du genre Yersinia plus
précisément Yersinia pestis (bactérie d’extrême virulence). C’est une zoonose infectieuse contagieuse,
endémique et épidémique voire mortelle (septicémie)
Il existe deux formes principales de la maladie chez l’homme : peste bubonique et peste pulmonaire

c. Mode de Transmission :
- Piqûre de puce au préalable piqué par un rongeur infecté (forme bubonique)
- Contact interhumaine (gouttelettes de salive du sujet malade) les sujets contacts développent la
peste pulmonaire

d. Symptômes (Institut Pasteur) :

La peste bubonique, forme clinique la plus fréquente, est caractérisée, après une incubation de quelques
jours, par un syndrome infectieux très sévère (forte fièvre, atteinte profonde de l’état général), accompagné
d’une hypertrophie du ganglion lymphatique drainant le territoire de piqûre de la puce. Dans 20 à 40% des
cas, le bubon suppure et le malade guérit après un temps de convalescence assez long. Sinon, la maladie
évolue vers une septicémie, très rapidement mortelle. Dans certains cas, le bacille atteint les poumons et la
transmission interhumaine du bacille a ensuite lieu par l’intermédiaire des gouttelettes de salives émises par
le malade lors de la toux. Les sujets contacts développent alors une peste pulmonaire.

e. Diagnostic
Signes cliniques + voyage en zone endémique
Diagnostic biologique (prélèvement sanguine, expectorations pulmonaire, cultures…)

f. Traitements
Traitements par antibiotiques : Les fluoroquinolones, les tétracyclines, et également la streptomycine. Ces
antibiotiques sont efficaces s’ils sont administrés à temps. Et respect de la chimioprophylaxie.
En l’absence d’un traitement précoce et approprié, la peste pulmonaire est systématiquement mortelle en 3
jours.

g. Mesure prophylactique
Les recommandations de l’ARS aux voyageurs se rendant dans les foyers d’endémie sont d’éviter les contacts
avec les rongeurs et de se protéger des piqures de puces par des répulsifs cutanés actifs dans ces zones
d’endémie. En cas de contact avec un patient pesteux qui tousse, il faut consulter au plus vite un médecin
qui prescrira une prophylaxie par antibiotique.
La prévention par la vaccination a été abandonnée car les premiers vaccins entrainaient des effets
indésirables, parfois sévères. Par la suite, d’autres vaccins ont été développés mais ils ne sont pas efficaces
sur les formes pulmonaires. Actuellement, plusieurs vaccins sont à l’étude mais doivent encore être validés
chez l’homme. (source : site Institut Pasteur)

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Figure 5 mode transimisson de la peste bubonique à la peste pulmoaire (source OpenWHO)

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