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Le coût amorti, déterminé selon la méthode du taux d'intérêt effectif (TIE), sert de base pour l'évaluation
de certains actifs et passifs financiers après leur évaluation initiale.Il correspond :
- au montant de l'évaluation initiale de l'actif ou du passif financier ;
- diminué des remboursements en principal ;
- majoré ou diminué de l'amortissement cumulé (calculé selon la méthode du TIE) et de toute décote ou
prime entre le montant initial et le montant à l'échéance ; et
- diminué de toute réduction pour dépréciation ou irrécouvrabilité (actif financier).
- Remboursements en capital
Amortissement cumulé des différences (prime ou décote) entre le montant initial et le montant du
+/-
remboursement à l'échéance (voir Remarques 2. et 3. ci-après)
= Coût amorti
Remarques :
1. La valeur comptable initiale correspond à la juste valeur de l'instrument lors de sa comptabilisation
initiale, augmentée ou diminuée
- si l'instrument n'est pas comptabilisé à la juste valeur par résultat - des coûts de transaction directement
attribuables à l'acquisition de l'actif ou à l'émission du passif correspondant (IFRS 9.5.1.1).
2. L'amortissement cumulé des différences entre le montant de remboursement à l'échéance et le montant
initial comprend :
- les produits et charges d'intérêt (calculés selon le TIE) ;
- l'amortissement des primes et décotes sur les actifs et des primes de remboursement sur les passifs ;
- l'amortissement des coûts de transaction intégrés dans la valeur comptable initiale de l'actif ou du passif
financier ; et
- le cas échéant, la différence entre les conditions de marché et celles de l'instrument, évaluée à l'origine.
3. Les primes et décotes :
- n'entrent pas dans la détermination du coût initial d'un actif ou passif financier, n'étant pas incluses dans la
détermination des coûts de transaction (IFRS 9.B5.4.8); - mais entrent dans le calcul du coût amorti (par le
biais de la détermination du TIE, voir Remarque 2. ci-avant) et sont donc constatées en résultat de manière
actuarielle sur la durée de vie de l'instrument. Au fur et à mesure de leur amortissement, les primes et décotes
viennent ainsi modifier le coût de l'actif ou du passif financier.
Modalités de calcul (cas général) La détermination du TIE prend en compte les éléments suivants
(IFRS 9.A) :
- les flux de trésorerie futurs , estimés sur la base des termes contractuels de l'instrument (par
exemple, les possibilités de remboursement anticipé, de rachat, etc.) mais sans prise en compte des
pertes de crédit attendues (IFRS 9.A) sauf pour les actifs qui sont déjà en défaut dès leur acquisition
ou création (POCI) ;
Remarques :
2. Interdiction de prendre en compte les pertes de crédit attendues Les pertes de crédit
attendues ne doivent pas être incluses dans les flux de trésorerie estimés, la norme IFRS 9
considérant la comptabilisation des produits d'intérêts séparément de celle des pertes de crédit
attendues (IFRS 9.A et .BCZ5.67).
3. Dans le cas où les estimations des flux de trésorerie sont révisées , voir ci-après.
- les commissions et les points de spread reçus ou payés entre les parties au contrat et qui font
partie intégrante du TIE du contrat ;- les coûts de transaction; et- les primes et décotes .
L'application de la méthode du TIE aboutit ainsi à amortir les éléments inclus dans la valeur comptable
de l'instrument financier (commissions et points de spread reçus ou payés, coûts de transaction,
primes et décotes) sur la durée de vie attendue de l'instrument.
Le 15/05/N, une entité acquiert une obligation d'Etat d'un nominal de 100 €, à échéance 5
ans, avec un coupon payant le taux variable Libor 3 mois, au prix pied de coupon de 99,97.
Le 31/03/N, lors de la dernière refixation du taux variable, le Libor 3 mois s'établissait à 4,50
%. C'est sur cette base que sera payé le prochain coupon d'intérêt au 30/06/N. A la date
d'acquisition, le Libor 3 mois s'élève à 4,75 %.L'obligation est classée en actifs financiers au
coût amorti, car l'entité souhaite la conserver pour en recouvrer les flux de trésorerie
contractuels et ces flux répondent au critère SPPI.
Le 15/05/N, détermination du prix de marché (juste valeur) de l'obligation :100,5281 =
100 × [1 + (4,50 % × 90 / 360)] / [1 + (4,75 % × 45 / 360)].Le coupon couru à l'achat
vaut : 0,5625, i.e. 100 × (4,50 % × 45 / 360).La valeur pied de coupon de l'obligation
vaut donc 99,97 (100,5281 - 0,5625) faisant apparaître une décote de 0,03.
Solution de l'exemple
La décote pied de coupon de 0,03 (100 - 99,97) correspond au différentiel de taux variable
sur le coupon d'intérêt trimestriel et doit donc être amortie sur la période se terminant au
30/06/N.L'enregistrement comptable est le suivant :a. Le 15/05/N, à l'acquisition du titre :
Actifs évalués au coût amorti (dont pied de
Dt 100,5281
coupon 99,97 et coupon couru à l'achat 0,5625)
Ct Trésorerie 100,5281
b. Le 30/06/N, à la clôture semestrielle :
Comptabilisation des intérêts courus
c. Cas où il est impossible d'estimer les flux de trésorerie et/ou la durée de vie de l'instrument
Les flux de trésorerie futurs et la durée de vie estimés d'un instrument financier (ou groupe
d'instruments financiers similaires) sont présumés pouvoir être déterminés de manière fiable.
Toutefois, dans les cas rares où aucune estimation fiable n'est possible, l'entité doit retenir les flux
de trésorerie contractuels correspondant à la durée de vie contractuelle totale de l'instrument
financier (ou groupe d'instruments financiers) (IFRS 9.A et .BCZ5.66).
Les actifs financiers classés a la juste valeur par le biais du résultat net comprennent les actifs
financiers non monétaires, ceux détenus à des fins de transaction et ceux qu’une entreprise aurait
décidé de classer ainsi afin d’éliminer une non-concordance comptable.
Puisque le modèle de détention de ces actifs vise à tirer des variations de leur juste valeur,
l’entreprise s’intéresse au plus haut point à cette valeur. Il en est de même des utilisateurs des
états financiers.
Pour tous ces actifs financiers, la valeur comptable doit être constamment réajustée afin de
correspondre à la juste valeur. En contrepartie, la variation de la juste valeur est comptabilisée en
résultat net dès que celle-ci survient. Par souci de simplification, l’évaluation des produits
financiers repose sur les montants encaissables.
Exemple : La société « ABC » a acheté le 2 février des actions de « XYZ » au cout de 105 000
DT. Ces actions rapportent un dividende annuel de 7 000 DT et leur juste valeur, déterminée
selon le cours des actions à la Bourse, au 31 décembre N, N+1 et N+2 s’élève respectivement à
104 000 DT, 103 500 DT et 100 000 DT. La société « ABC » classe le placement à la juste valeur
par le biais du résultat net.
Exemple : Le 01 janvier N, l’entreprise A a prêté 1 000 000Dt à une autre société. Le contrat
prévoit le remboursement sur 5 versements annuels de 200 000Dt chacun :
Le taux est de 7%
Hypothèse 2 : on suppose que l’entreprise a classé le prêt dans la catégorie actif fin à la JV en
compte de résultat.
Le prêt n’est pas coté et le taux i de marché pour un prêt de même risque et de même échéance
est de 8% au 31/12/N.
La première se compose du groupe d’actifs financiers détenus dans le but de percevoir les flux
de trésorerie contractuels, lesquels se limitent au recouvrement du principal et à des
encaissements d’intérêts sur le principal restant à recouvrer, et ceux de la vente. Il s’agit des
actifs financiers dont les conditions contractuelles et le modèle économique conduit à ce
classement.
La seconde sous-classe englobe des placements particuliers en titres de capitaux propres qui
seraient autrement classés a la juste valeur par le biais du résultat net mais que l’entreprise a
choisi, de façon irrévocable lors de la comptabilisation initiale, d’inclure dans la classe des actifs
évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global .
Puisque les règles comptables différent entre les deux sous-classes, nous les traiterons
distinctement dans les paragraphes qui suivent.
i. Les actifs dont les conditions contractuelles et le modèle économique conduisent à les
classer à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global
Les actifs de cette sous-classe sont aussi assujettis, comme pour les actifs au cout amorti, aux
règles applicables aux pertes de crédit. La pertinence de réduire la valeur de ces actifs, dont le
modèle de gestion consiste à percevoir les flux de trésorerie contractuels, afin de prendre en
compte les pertes de crédits attendues pour toute leur durée de vie.
Enfin, puisque ces actifs doivent être évalués à la juste valeur dans l’état de la situation
financière, on doit comptabiliser la variation de la juste valeur dès qu’elles surviennent. C’est
notamment à ce niveau que les règles comptables différent de celles applicables aux actifs au cout
amorti, et même de celles applicables aux actifs à la juste valeur par le biais des autres éléments
du résultat global de la seconde sous-classe.
Toutes les variations de la juste valeur des actifs dont les conditions contractuelles et le modèle
économiques conduisent au classement à la juste valeur par le biais des autres éléments du
résultat global sont comptabilisées dans le compte d’actif en cause. On comptabilise la
contrepartie dans les autres éléments du résultat global, virée par écriture de clôture dans le
compte approprié de cumul des autres éléments du résultat global. Les variations de valeur s’y
cumulent jusqu'à la décomptabilisation de l’actif financier, moment où elles sont transférées en
résultat net.
ii. Les actifs classés a la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global
selon un choix irrévocable.
Cette seconde sous-classe englobe des actifs sous forme de titres de capitaux propres qui ne sont
pas détenus à des fins de transaction et qu’une entreprise choisit, sur une base individuelle et de
façon irrévocable lors de leur comptabilisation initiale, de classer a la juste valeur par le biais des
autres éléments du résultat global.
Pour les distinguer de la première sous-classe, nous les désignerons à la juste valeur par le biais
des autres éléments du résultat global (choix irrévocable). Ce choix, que se fait titre par titre, a
pour principale conséquence d’assurer plus de stabilité dans le résultat net et se justifie si
l’entreprise souhaite, conserver son placement durant une longue période.
Dans ce cas, les variations à court terme de la juste valeur sont moins pertinentes, ce qui justifie
de ne pas les affecter au résultat net. L’IASB exige que ce choix soit irrévocable pour éviter les
manipulations comptables selon lesquelles les entreprises pourraient par exemple décider, durant
un exercice où la juste valeur aurait diminué, de comptabiliser cette diminution dans les autres
éléments du résultat global et durant un exercice où la juste valeur aurait augmenté, de
comptabiliser cette-ci en résultat net.
Puisqu’il s’agit de placement en titres de capitaux propres, par exemple un placement en actions,
le produit de placement prend la forme de dividendes.
Les dividendes sont comptabilisés en résultat net au moment où le détenteur remplit trois
conditions : On a le droit de recevoir le dividende, 2) il est probable qu’on pourra bénéficier des
avantages économiques liés aux dividendes et 3) on peut évaluer le montant de dividendes de
façon fiable.
Les règles liées aux dépréciations des actifs financiers ne s’appliquent pas à ces actifs. Par
conséquent, toutes les variations de la juste valeur, autant à la hausse qu’à la baisse, sont
comptabilisées dans les autres éléments du résultat global. Ce qui distingue les actifs financiers à
la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (choix irrévocable) et les actifs
financiers à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global. C’est que tout profit
et perte sur les premiers ne sont jamais virés en résultat net. C’est dire que, lorsque l’entreprise
décomptabilise le placement, elle peut uniquement virer le solde du compte cumul des variations
de valeur d’un placement à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global
(choix irrévocable) dans un autre compte de capitaux propres, par exemple Résultats non
distribués. Dans son résultat net, l’entreprise comptabilise uniquement les produits de dividendes
gagnés sur ces placements.
Exemple : Le 2 janvier N, la société « SBM » achète au cout de 105 346 DT des actions émises
par la société « ABC », laquelle n’est pas cotée en Bourse. La société « SBM » prévoit conserver
ce placement pendant plusieurs mois, ce qui fait qu’elle juge non pertinentes les variations à court
terme de la juste valeur. Ces actions rapportent un dividende annuel de 8 000 DT. La juste valeur
de ces actions varie de la façon suivante jusqu’au moment de leur revente le 31 décembre N+2 :