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Sommaire
I .1. DIMENSIONNEMENT PRELIMINAIRE DES ARBRES ........................... 3

I.2. L'ÉLABORATION DE l’ESQUISSE DU REDUCTEUR OU ETUDE

Université PREALABLE ........................................................................................................... 3

I.3. DISTANCES ENTRE LES ELEMENTS DES TRANSMISSIONS ET


de Douala
DIDACTICIEL DE TPE DE MACHINES ET CONCEPTION
ESQUISSE PRELIMINAIRE DU REDUCTEUR ................................................. 8

REDUCTEUR A VIS SANS FINS ....................................................................... 9


PARTIE II : CALCUL DES ARBRES DES
TRANSMISSIONS A COURROIE ET CHAINES, REDUCTEUR CONIQUE.................................................................................. 10
DOCUMENTATION TECHNIQUE REDUCTEUR CYLINDRIQUE ........................................................................ 11

REDUCTEUR CYLINDRIQUE A DEUX ETAGES ....................................... 12

I.4. CALCUL DES REACTIONS. TRACE DES DIAGRAMMES DES


MOMENTS FLECHISSANTS ET DES MOMENTS DE TORSION ................ 13

II. CHOIX ET VERIFICATION DES ROULEMENTS ..................................... 18

III. CALCUL DE LA TRANSMISSION PAR COURROIES............................. 26

TRAPEZOIDALES................................................................................................ 26

IV. DIMENSIONNEMENT DES TRANSMISSIONS A CHAINES .................. 33

V. CHOIX ET VERIFICATION DES CLAVETTES ......................................... 38

VI. CHOIX ET VERIFICATION DES ACCOUPLEMENTS ............................ 39

VII. CHOIX DU LUBRIFIANT ET DU SYSTEME DE GRAISSAGE DES


ENGRENAGES...................................................................................................... 43

VIII. CONSTRUCTION DES CARTERS ............................................................ 44

IX. CONSTRUCTIONS DES PIECES ................................................................. 47

LITTERATURE UTILISEE ................................................................................. 61

NGAYIHI ABBE Claude Valery


Faculté de Génie Industriel
Université de Douala
3 4

On définit les diamètres et les longueurs des différents étages des arbres du réducteur
:
− Arbre moteur :
I .1. DIMENSIONNEMENT PRELIMINAIRE DES ARBRES
Les arbres du réducteur sont sollicités en torsion et en flexion. Dans cette phase Réducteur cylindrique et hélicoïdal :

du projet, la flexion ne peut pas être prise en compte, parce qu’on ne connaît ni les
forces qui chargent les arbres, ni les distances entre les appuis, ni la localisation des
forces entre les appuis.
Donc, pour obtenir des valeurs indicatives des diamètres des arbres, on va faire
leur dimensionnement préliminaire en torsion et pour tenir compte de l’existence de
la flexion, on va travailler avec des valeurs admissibles τat réduites (usuellement τat =
10÷25 N/mm2 pour les arbres d’entrée et de sortie).
La relation de dimensionnement préliminaire est:
16  10 3 M (1.1)
d  3
 at

Avec M le couple exercé en Nm.


Fig. 1.1. L'arbre moteur d’engrenage cylindrique ou à vis sans fin
Sur base des diamètres obtenus, les normes relatives aux dimensions des bouts
Diamètre de bout de l'arbre supportant un élément de transmission externe
d’arbres permettent de fixer les diamètres nominaux et les longueurs.
(accouplement, transmission ouverte) :
Pour le bout de l’arbre de sortie sur lequel on fait le montage de l’accouplement, il
16  10 3 M 1
faut également consulter les données relatives soit à l’accouplement élastique à d 3
 at
(1.2)
goupilles, soit à l’accouplement rigide pour assurer la compatibilité.
τat = 10÷25 N/mm2 pour les arbres d’entrée et de sortie, il est conseillé de prendre une
plus petite valeur pour l’arbre d’entrée et une plus grande pour l’arbre de sortie
I.2. L'ÉLABORATION DE l’ESQUISSE DU REDUCTEUR OU ETUDE Le diamètre d est arrondi jusqu'à la valeur standard la plus proche selon l'annexe 2, si
PREALABLE
on choisit un bout conique, ou selon l'annexe 3 pour un bout cylindrique
Après la définition des entraxes, des dimensions des roues et des vis sans fin on
A partir de ces annexes on définit aussi les autres dimensions du bout de l'arbre.
procède à l'élaboration de la structure du réducteur.
Diamètre de l’arbre au niveau des paliers
L’une des étapes les plus importantes en construction est l’esquisse ou étude
dP ≥ d + 2·t, mm,,
préalable du réducteur. Au cours de cette esquisse sont définis les diamètres des
Où t – la hauteur de l’épaulement le (tab. I.1).
arbres, les distances entre les supports des arbres et la distance entre les éléments des
Le diamètre dP est arrondi à une valeur multiple de 5,
transmissions, les types des paliers et les schémas de leur installation.
Le diamètre de l’épaulement pour l’arrêt axial des roulements
5 6

dEP ≥ dP + 3·r, mm Ce diamètre est arrondi a une dimension standard


Où r – rayon d’arrondis au roulement (tab. I.1). La longueur de la section intermédiaire de l'arbre
Le diamètre dEP est arrondi à une valeur standard (annexe 1). lК=0,8·dP;
Longueur de la section intermédiaire de l'arbre : - Arbre intermédiaire pour réducteurs à plusieurs degrés
Pour un engrenage cylindrique lК=1,4·dP;
Pour un engrenage hélicoïdal lК=1,4·dP;
Réducteur conique

Le diamètre en bout d’arbre dK, est déterminé selon la même formule que
précédemment :
Le diamètre dК est arrondi jusqu'à un nombre standard
diamètre de l’épaulement au niveau de la roue
Diamètre du bout de l'arbre : La formule de calcul préliminaire est la même. dБК ≥ dК + 3·f, mm,
Le diamètre d est arrondi jusqu'à la valeur standard la plus proche, qui est définie Où f – dimension du chanfrein au niveau de la roue (tab. I.1).
selon l'annexe 2, si on choisit un bout d’arbre conique, ou selon l’annexe 3 pour un Diamètre de l'arbre au niveau des paliers :
bout d’arbre cylindrique. Dans ces annexes on définit aussi les autres dimensions de dP = dК – 3·r, mm,
du bout d’arbre. Où r – dimension de l’arrondis (tab. I.1).
Le diamètre d1 = d + 2·r,, mm, est arrondi jusqu'à une valeur standard (annexe 1). Le diamètre dP est arrondi à un multiple 5.
Le diamètre du filet d2 = d1 + (2…4) mm, est arrondi jusqu’au diamètre extérieur Le diamètre de l’épaulement pour l’arrêt axial du roulement :
d’un filetage standard avec un pas réduit. dEP ≥dP + 3·r, mm,
Le diamètre de l'arbre au niveau des paliers dP ≥d2, mm le Diamètre dP est arrondi Où r – arrondis au niveau du roulement (tab. I.1).
à un multiple de 5.
Le diamètre de l’épaulement pour l’arrêt axial du roulement :
dEP ≥ dP + 3·r, mm
Où r – rayon d’arrondis au roulement (tab. 5.1).
7 8

Tableau I.1 : Données géométriques des arbres


- Arbre de sortie

I.3. DISTANCES ENTRE LES ELEMENTS DES TRANSMISSIONS ET

dP
dEP

dEP
dP

ESQUISSE PRELIMINAIRE DU REDUCTEUR


Pour que les roues tournantes ne touchent pas les parois intérieures du
réducteur (fig. I.5), on laisse des jeux a et b0 ≥ 3a entre eux définis selon la formule
suivante :
Diamètre du bout d’arbre :
a 3
L 4, mm
16  10 3 M 2 . (1.3)
d  3
 at Où L – est la plus grande distance entre les parois du carter du réducteur ; mm.
Le diamètre de l'arbre au niveau des paliers : IMPORTANT
dP ≥ d + 2·t, mm, Il est nécessaire de faire un choix préliminaire des roulements à partir d’un catalogue,
Où t – la hauteur de l’épaulement (tab. I.1). ceci est possible en choisissant les roulements dont les diamètres des bagues
Ce diamètre est arrondi à un nombre multiple de 5. intérieures correspondent à ceux des diamètres sous paliers, et dont les configurations
Le diamètre de l’épaulement pour l’arrêt axial du roulement : peuvent reprendre les charges de la transmission.
dEP ≥ dP + 3·r, mm,
Où r – rayon d’arrondis (tab. I.1). Les esquisses « types » peuvent être vues ci-dessous, il est nécessaire créer une
Ce diamètre est arrondi une valeur standard (annexe 1) configuration symétrique du réducteur, cela simplifie la fabrication et l’établissement
Le diamètre de l'arbre au niveau de la roue : du dessin.
dK ≥ dEP, mm.
La longueur de la section intermédiaire de l'arbre :
lК=1,2·dP;
9 10

REDUCTEUR CYLINDRIQUE

REDUCTEUR CONIQUE

H = (D – dP)/2 ; a1 = 0,6l
11 12

Prendre S = (0,1…0,2)

REDUCTEUR A VIS SANS FIN REDUCTEUR CYLINDRIQUE A DEUX ETAGES

C = (0,3 … 0,5)a
13 14

L'esquisse est accomplie à l'échelle 1:1 sur un papier millimétré et doit contenir la a) Réaliser un schéma (esquisse) du réducteur en utilisant les éléments
représentation du réducteur dans deux projections. Il est recommandé d'accomplir géométriques des roues dentées, en appréciant les distances entre les roues
l'esquisse selon la procédure suivante : ainsi que celles entre les roues et le carter, en estimant les largeurs des
• dessiner la disposition des projections sur la feuille. roulements et les distances nécessaires pour la fixation des roulements. On
• dessiner les axes des arbres. établira les distances entre les appuis et les points d’application des forces sur
Pour les réducteurs cylindriques et à vis sans fin, dessiner les axe des arbres espacés base de ce schéma. Chaque arbre est considéré comme s’appuyant à la demi-
de l'entraxe aW. largeur des roulements et les forces dans l’engrènement sont considérées
Dans un réducteur cylindrique les axes sont parallèles, comme des forces concentrées appliquées à la demi-largeur des roues.
Vis sans fin – Ils se croisent à un angle de 90 °. b) Tracé du schéma de chargement et appui de chaque arbre. On réalise les
Réducteur conique – Ils se croisent à un angle de 90 °. schémas de chargement et d’appui de chaque arbre dans deux plans
• tracer les éléments de la transmission conformément aux valeurs obtenues au cours perpendiculaires (horizontal et vertical) car les forces dans les engrenages ne
des calculs antérieurs : sont pas coplanaires. Sur l’arbre d’entrée, on considère que la force due à la
Pour la roue cylindrique et les pignons ce sont : d1, d2, d f1, df2, da1, da2, b1, b2; transmission par courroies trapézoïdales ou par chaine est une force concentrée
Pour la roue conique et le pignon –de1, de2, dae1, dae2, δ1, δ2, b; appliquée à la demi-largeur de la roue de courroie (en porte à faux).
Pour la transmission a vis sans fin –d1, d2, d f1, d f2, da1, da2, daM2, b1, b2. c) Calcul des réactions dans les appuis et tracé des diagrammes des moments
• Dessiner a la distance a des éléments de la transmission les contours des parois fléchissant. On va le réaliser dans les deux plans perpendiculaires (horizontal
intérieurs du réducteur et à la distance b0 – le fond du réducteur. et vertical). Dans un appui quelconque (indicé A), on a une réaction normale
Les parois du réducteur conique sont symétriques par rapport à l’arbre moteur dans le plan vertical VA et une autre dans le plan horizontal HA. On obtient la
• tracer les arbres selon les valeurs obtenues aux calculs antérieurs. réaction résultante (force radiale):
•Sur les arbres au diamètre dP tracer schématiquement les roulements selon les Fra  V A 2  H A 2
valeurs d, D, B, (T, c), pris dans l’abaque des roulements. La détermination de la réaction axiale dans les appuis dépend du type de roulement
utilisé et du type du montage choisi.

I.4. CALCUL DES REACTIONS. TRACE DES DIAGRAMMES DES Lors du tracé des diagrammes des moments fléchissant, on doit considérer les
MOMENTS FLECHISSANTS ET DES MOMENTS DE TORSION forces axiales dans les engrenages comme des forces parallèles aux axes des arbres,
Pour pouvoir choisir effectivement les roulements et vérifier les dimensions mais leur action est excentrée par rapport aux axes à des distances égales aux rayons
des arbres, il faut trouver les réactions sur les appuis et tracer les diagrammes de primitifs des roues respectives. Elles donnent donc des moments fléchissant
variation des moments fléchissant et des moments de torsion. L’opération est difficile concentrés qui déterminent des variations dans les diagrammes de moments
car on ignore les distances entre les appuis et les points d’application des forces lors fléchissant.
de l’engrènement. Les étapes à parcourir sont les suivantes:
15 16

d) Tracé des diagrammes de variation des moments de torsion. Celui ci est a)plan vertical arbre d’entrée (YOZ) b) plan vertical arbre de sortie (YOZ)
fait en considérant les chemins de transmission de la puissance sur chaque
arbre.
EXEMPLE DE REALISATION
Réducteur cylindrique
Diagramme de corps libre Epures de moments Mx Epures de moments Mx

Plan horizontal (XOZ) plan horizontal (XOZ)

Epures de moments My Epures de moments My

Efforts exterieurs Fm et couple d’entrée Couple transmis


17 18

II. CHOIX ET VERIFICATION DES ROULEMENTS


Réducteur conique On va choisir le type de roulement utilisé pour l’appui de chaque arbre, puis leur

Diagramme de corps libre grandeur et enfin on va vérifier leur durée de vie. Les arbres des réducteurs sont en
général des arbres courts (l/d<10) où l est la distance entre les appuis et d est le
diamètre moyen de l’arbre et, par conséquent ils ont une rigidité en flexion élevée.
Donc les angles d’inclinaison des lignes d’action des forces dans les appuis sont
réduits, ce qui permet l’utilisation des roulements radiaux à billes et des roulements
axiaux-radiaux à galets coniques (qui imposent des conditions restrictives au regard
de l’inclinaison dans les appuis). Dans la suite, on va discuter le choix et la
vérification des roulements radiaux à billes et des roulements radiaux-axiaux à galets
coniques.
A. LES ROULEMENTS A BILLES A CONTACT RADIAL
Ils reprennent principalement des forces radiales, mais ils peuvent reprendre
également des charges axiales. On peut utiliser deux types de montages (v. fig.
Réducteur à vis sans fin
11.1):
Diagramme de corps libre
a) Le montage à roulement menant et roulement libre est utilisé spécialement
pour les arbres longs. On choisit, en général, comme roulement menant le
roulement dont le chargement radial est le plus petit. Il est fixé axialement, sur
l’arbre et dans le carter, dans les deux sens et va reprendre toute la charge
axiale de l’arbre. Le roulement libre est fixé axialement dans les deux sens sur
l’arbre. Il est laissé libre dans le carter pour compenser les dilatations
thermiques différentes en fonctionnement entre l’arbre et le carter. Le
roulement libre reprendra seulement la force radiale (réaction normale
résultante dans l’appui concerné), son chargement axial étant nul.
b) Le montage flottant des roulements suppose la fixation axiale de chaque
I.4. VERIFICATION DES ARBRES
roulement dans un seul sens sur l’arbre (vers l’intérieur du réducteur) et en
Les arbres sont vérifiés aux sollicitations de flexion et torsion par le critère de
sens opposé (vers l’extérieur) dans le carter. On laisse d’habitude un jeu axial
Von Mises au niveau des sections les plus chargées (Voir cours). Les matériaux des
de 0,5 ... 1 mm pour compenser les différences de dilatation entre l’arbre et le
arbres sont en annexe 8.
carter. Dans ce montage, la force axiale est prise par le roulement vers lequel
elle est orientée. Le montage flottant est utilisé pour les arbres courts; il est
19 20

plus simple mais il peut conduire à un déséquilibre accentué du chargement des - le chargement axial Fa (N) – force axiale résultante due aux roues montées
deux roulements (dans le cas où le roulement à chargement radial serait le plus sur l’arbre;
grand, il reprendrait aussi la force axiale). - la durée de vie de la machine [Lh].
Les étapes successives dans le choix des roulements à billes à contact radial sont : b. Le choix du type de montage et l’établissement du chargement axial de
1. Détermination du type de montage : montage à roulement menant et roulement chaque roulement. Si le roulement 1 est menant Fa1 = Fa et Fa2 = 0. Si le
libre ou montage flottant, roulement 2 est menant Fa2 = Fa et Fa1 = 0 .Si on a un montage flottant, on va
2. Estimation du diamètre de l’arbre au droit du roulement en tenant compte des faire le calcul pour la situation la plus désavantageuse pour laquelle toute la
dimensions des arbres établies lors du dimensionnement préliminaire. Pour les force axiale est reprise par le roulement à chargement radial le plus grand;
arbres qui sortent à l’extérieur du réducteur on a établi le diamètre de tête des c. On choisit un roulement à billes à contact radial d’une série moyenne (2 ou
arbres dP. 3) pour le diamètre de tourillon dP et l’abaque nous donne la capacité de
3. Sélection dans les catalogues des roulements des constructeurs, pour chaque chargement dynamique C (N) ou charge dynamique de base et la capacité de
arbre, des dimensions du roulement à billes (série de diamètre et latgeurs). chargement statique C0 (N) pour le roulement choisi.
Pour le diamètre exprimé du tourillon, on trouve dans les catalogues plusieurs Fa
d. On calcule pour chaque roulement et on choisit e et Y (éventuellement
C0
grandeurs de roulements à billes à contact radial (séries de diamètres et
largeurs 0, 2, 3 ou 4) qui, pour un même diamètre de l’alésage de la bague par interpolation linéaire) dans l’abaque.
intérieure dP ont des diamètres extérieurs (D) et des largeurs (B) différentes. Fa
e. On calcule pour chaque roulement ensuite, on determine la charge
Fr
On va essayer, au début, de choisir un roulement des séries moyennes (2 ou 3)
dynamique équivalente.
et, en fonction de la durée de vie obtenue, on peut passer à la série inférieure
Fa
(0) ou supérieure (4). - Si  e on pose P=Fr
C0
4. Vérification des roulements choisis en déterminant leur durée de vie Lh (en
- Sinon on pose P = XFr+YFa
heures). Celle-ci doit être supérieure à la durée de fonctionnement calculée au
cours du calcul énergétique. En pratique, le choix et la vérification d’un
où X = 0,56 (le même pour tous les roulements à billes à contact radial) et Y a
roulement à billes à contact radial se déroulent conformément aux étapes
la valeur choisie précédemment.
suivantes.
f. On calcule la durée de vie de chaque roulement: L (millions de rotations) et
a. Les données d’entrée
Lh (en heures) avec:
- Le diamètre du tourillon au droit du roulement dP.
3
C
- la vitesse de rotation de l’arbre n, tr/min L 
P
- le chargement radial des deux roulements: F r1, Fr2 – les réactions normales L 106
Lh 
dans les deux appuis; n  60
21 22

g. Si les deux roulements d’un arbre vérifient la condition Lh≥[Lh] le choix est
correct. Tandis que dans le cas contraire on sélectionne un roulement à bille à contact B. Roulements coniques
radial d’une série supérieure ou on choisit des roulements radiaux axiaux à galets
coniques. On peut aussi essayer d’augmenter le diamètre du tourillon au droit du Les roulements coniques supportent des charges radiales ainsi que des charges
roulement, mais cette solution est désavantageuse, car elle implique une axiales grâce au contact entre les galets et le chemin de roulement dans les bagues.
augmentation de l’encombrement et du poids de l’arbre. Ils ont à dimension égales, une capacité de chargement et une durée de vie plus
. grandes que les roulements à billes. On peut utiliser deux types de montages pour
les roulements radiales – axiales à galets conique
a. Le montage en “O “ est utilisé dans le cas où la distance entre les roulements
est réduite (les roues étant montées en porte à faux). Dans ce cas, on réalise une
augmentation de la distance entre les centres de pression des deux roulements par
rapport à la situation du montage en X. Ce type de montage est utilisé pour l’appui
de l’arbre du pignon conique. Le réglage du jeu dans les roulements (au montage)
afin de compenser les différences de dilatation entre l’arbre et le carter en
fonctionnement est réalisé à l’aide d’un écrou agissant sur la bague intérieure de la
roulement.
b. Le montage en “X “ est utilisé pour des arbres plus longs, sur lesquels les
roues sont montées entre les paliers. Le réglage du jeu dans les roulement est
réalisé à l’aide des couvercles qui fixent les bagues extérieures.

Les roulements coniques introduisent des forces supplémentaires (intérieures) Fas.


Une telle roulement chargée par des forces radiales Fr introduit une force axiale
supplémentaire égale à :
Fr
Fas  0,5
Y

où Y est le coefficient de la force axiale dans l’expression de la charge dynamique


équivalente. Il est sélectionné pour chaque roulement dans les catalogues des
constructeurs.
Fig.2.1. Montage des roulements à billes à contact radiale
23 24

Trois forces axiales agissent usuellement sur un arbre appuyé sur deux roulements à g. Calculer la charge dynamique équivalente P ;
galets coniques (montés en “O” ou en “X”), ce sont: Fa
- Si  e on pose P=Fr
Fr
- la force axiale Ka provenant du fonctionnement des différents éléments de
machines montés sur les arbres (roue dentée, accouplements), - Sinon on pose P = XFr+YFa
- les forces axiales supplémentaires Fas1 et Fas2 des deux roulements. Les deux
forces supplémentaires introduites par les roulements sont calculées en utilisant la où X = 0,4 (même pour les roulements à galets coniques) et Y est indiqué dans
relation vue plus haut de Fas. les catalogues pour chaque roulements.
Pour le choix et la vérification des roulements coniques, il est nécessaire de h. On calcule la durée des deux roulements : L (millions de rotations) avec:
3
déterminer le chargement axial de chaque roulement. On applique l’algorithme C
L 
P
suivant :
- on détermine le sens de la résultante Ra de toutes les forces axiales sur l’arbre: C est la capacité de chargement dynamique du roulement ou charge dynamique de
base;
i. Calculer la durée de vie des deux roulements (en heures) :
- Le roulement qui porte des charges axiales ayant le sens de la résultante est L 106
Lh 
considérée comme chargée avec la somme (vectorielle) de la force axiale Ka et de la n  60
force axiale supplémentaire de l’autre roulement; j. Si la condition Lh≥[Lh] est vérifiée pour les deux roulements de l’arbre, le choix est
- le deuxième roulement est considéré (conventionnellement) comme chargée avec sa correct.
propre force axiale supplémentaire.
Les étapes parcourues pour le choix et la vérification des roulements coniques sont:
a. Choisir le type de montage O ou X ;
b. Etablir le diamètre du tourillon au contact avec les roulements en conformité avec
les éléments précisés pour les roulements à billes;
c. Pour le diamètre du tourillon établi au point précédent, on choisit un roulement
coniques d’une série moyenne de diamètres et largeurs, en utilisant les catalogues des
constructeurs. Une fois le roulement choisi, on détermine les coefficients e et Y.
d. Calculer les charges axiales supplémentaires introduites par les deux roulements
conformément à la relation (11.7) ;
e. Appliquer l’algorithme permettant de déterminer le chargement axial de chaque
roulement ;
f. Calculer le rapport Fa/Fr pour chaque roulement ;
25 26

III. CALCUL DE LA TRANSMISSION PAR COURROIES


TRAPEZOIDALES
Le calcul des transmissions par courroies trapézoïdales à arbres parallèles est
standardisé. Les grandeurs d’entrée sont: la puissance à l’arbre du moteur
d’entraînement Pc = Pm (kW), la vitesse de rotation nm (tr/min), le rapport de la
transmission par courroies. iTCT.
Les étapes du calcul sont:
a – Le choix du type de la courroie est fait sur base du nomogramme de la figure 5.1
pour les courroies trapézoïdales étroites, en fonction de la puissance à l’arbre moteur
PM et de la vitesse de rotation nM.
Pour les profils de courroies situées sur les nomogrammes à la proximité des limites
entre les domaines, on recommande de choisir le type de courroie se trouvant sous la
ligne oblique. Dans le tableau 5.1 on a indiqué les éléments géométriques des
sections des courroies et leurs longueurs à l’état libre.

Fig. 2.2. Montages des roulements coniques

Fig. 3.1. Nomogramme pour le choix des courroies trapézoïdales étroites


27 28

h – La vitesse périphérique de la courroie:


 D p1  n M
  (m / s) (3.5)
60000
Tableau 3.1 : Courroies trapézoïdales. Dimensions et longueurs initiales
Type Dimensions a h± Dmax ∝ Longueurs Dp min Section
Courroie Caractéristiques mm δh mm degrés initiales mm de la
de la section mm Lp courroi
lpxh mm e Ac
Minimu Maxi cm2
b – Le choix du diamètre de la poulie la plus petite Dp1 est fait en fonction m mum
du type de courroie, en respectant les indications des normes. Le tableau 3.2 présente
un extrait de cette norme. SPZ 8,5x8,0 - 8±0,4 2,0 40±0,1 630 3550 71 0,54

c – Le calcul du diamètre de la poulie la plus grande est fait avec la SPA 11,0x10 - 10±0,5 2,8 800 4500 100 0,90
relation: SPB 14,0x13 - 13±0,5 3,5 1250 8000 160 1,50
16x15 16,0x15 - 15±0,5 4,0 1600 10000 200 1,98
Dp2  iTCT  Dp1 (3.1) SPC 19,0x18 - 18±0,6 4,8 2000 12500 224 2,78
S’il n’y a pas de restrictions, on augmente les diamètres à la valeur la plus proche du Longueurs Preferées 400 500 630 800 1000 1250 1600 2000
tableau 3.2. initiales 2500 3150 4000 5000 6200 8000 10000 12500
Lp, mm A éviter 450 560 710 900 1120 1400 1800 2240
d – On choisit préliminairement la distance entre les axes A:
2800 3550 4500 5600 7100 9000 11200 -
0,7 Dp1  Dp2   A 2 Dp1  Dp2 
(3.2)

e – L’angle entre les branches de la courroie:

Dp2 Dp1

h
  2arcsin (3.3)
2A
f – L’angle d’enroulement sur la poulie la plus petite :
1 180  et sur la poulie la plus grande 1 180 
α = 40

g – La longueur de la courroie a l’état libre:

  Dp1  Dp2  D  Dp1 


2
  p2 Exemples de notation: SPA 2000; (courroie trapézoïdale étroite type SPA, ayant la
Lp  2Acos  (1  Dp1  2  Dp2 )  2A  (3.4)
2 360 2 4A longueur initiale Lp=2000 mm).
Tableau 3.2 : Série des diamètres des poulies Dp (mm).
La longueur à l’état libre de la courroie est augmentée jusqu’à la valeur
63 71 80 90 112 125 140 160 180 200 224 250 280 315 400
standardisée la plus proche (tableau 3.1).
450 500 560 630 710 800 900 1120 1250 1400 1600 1800 2000 2500
Avec la valeur normalisée choisie pour Lp, on recalcule A en utilisant la
relation (5.4) γ, β1, β2.
29 30

On recommande que la vitesse périphérique de la courroie trapézoïdale ne dépasse


pas 30 m/s pour les courroies trapézoïdales étroites.
i – Le nombre préliminaire de courroies est calculé avec la relation:
c f  Pc
z0  (3.6)
cL  c  P0
où:
cL - coefficient de longueur qui est choisi dans le tableau 5.3 en fonction de la
longueur de la courroie à l’état libre,. Lp
cf - coefficient de fonctionnement qui est choisi en fonction de la nature de la machine
d’entraînement et de la machine entraînée (cf =1).
cβ - coefficient d’enroulement donné par la relation:

c 10,003180  1 

P0 - puissance nominale transmise par une courroie – choisie dans les tableaux 5.5.
Pour des valeurs intermédiaires des paramètres nM, Dp1 et iCTC , et on va utiliser
l’interpolation linéaire. Le nombre final de courroies:
z0 - nombre préliminaire des courroies.
z0
Tableau 3.3 : Coefficient de longueur CL z
cz
où zc est le coefficient du nombre de courroies donné dans le tableau 5.4.
Le nombre résultant est arrondi jusqu’à une valeur entière. On recommande z ≤ 6.
Tableau 5.4 : Coefficient du nombre de courroies z
Nombre de courroies z0 cz

2…3 0,95
4….6 0,90
plus de 6 0,85
31 32

j – La fréquence des changements de direction des courroies se calcule avec la


relation:
v Tableau 5.5. Détermination de P0
f 103  x  (Hz) (3.7)
Lp
où:
x – nombre de poulies (x =2)
v – vitesse périphérique de la courroie, en m/s.
Lp- longueur à l’état libre de la courroie (valeur normalisée choisie), en mm.
On recommande d’éviter de dépasser, pour la fréquence des changements de
direction, 40 Hz pour les courroies tissées, et 80 Hz pour les courroies à fil central.
k – La force périphérique transmise:
Pc
F  103 (N ) (3.8)
v
La force qui sollicite l’appui des arbres est : F0
F0 = (1,5…2)F (N) (3.9)
33 34

Fig. 4.1. Transmission à chaine : 1 – pignon moteur ; 2 – roue


menée ; 3 – chaine.

Choix du type de transmission a chaines


Nous utiliserons les chaines a rouleau car elles sont les plus répandues et peu
couteuse. En première instance nous utiliserons une chaine à rouleau a une rangée,
ν = 1.
Nombre de dents des rouleaux :
moteur, Z1 = 31 − 2⋅u , arrondi au nombre entier impair;
menée Z2 = Z1 ⋅ u , arrondi au nombre entier impair;
Rapport réel de transmission :
Z2
u  (4.1)
Z1
IV. DIMENSIONNEMENT DES TRANSMISSIONS A CHAINES Tolérance admissible 4%.
Т1 – Couple sur le pignon moteur, Nm; En premier on choisira le pas de la chaine t en fonction de la vitesse de rotation du
n1 – Fréquence de rotation du pignon moteur; rouleau moteur au tableau suivant
u – rapport de transmission.
Les transmissions à chaîne (fig. 4.1) sont des transmissions comprenant Un rouleau
moteur, un rouleau mené et La pression admissible [P] dans les maillons de la chaine est définié au tableau
une chaîne de transmission. Dans la composition de ce type de transmission on trouve 4.1.
Tableau 4.1.
souvent des rouleaux tendeurs.
35 36

Si le pas calculé t est moindre que celui choisi, on arrondi a une valeur standard
qu’on utilisera dans les prochains calculs. Dans le cas contraire on augmente le
nombre de rangée d’une unité.
La force tangentielle :

2  T1
Ft  ,N
Dp1 (4.4)
Les conditions de fonctionnement de la transmission à chaîne sont prises en
Où - D p 1 Diamètre primitif du rouleau moteur
considération grâce au coefficient d’exploitation.
Coefficient d’exploitation t
D p1  ,
 180o  (4.5)
K  Kdin  Klu  K  Kr  Kreg (4.2) sin  
 Z1 
où Кdin – coefficient dynamique de la charge (charge modérée Кdin = 1, charge avec
Diamètre extérieur du rouleau
chocs et impulsion Кdin = 1,5);
 1800 
Кlu – coefficient prenant en compte la méthode de graissage (continu Кlu=0,8, à De  t   0,5  ctg  , mm (4.6)
 Z 
goutte Кlu = 1, périodique Кlu = 1,5);
Кθ – coefficient d'inclinaison de la droite de l’entraxe des rouleaux par rapport Contrainte moyenne sur la surface de contact entre les rouleaux et les dents des
l'horizontale pignons
(Kθ = 1 pour θ ≤ 60 °, Kθ = 1,25 pour θ > 60 °); Ft  K
    , MPa (4.7)
Кr – coefficient du régime de travail (pour une ronde Кr=1, deux rondes Кr = 1,25, S
trois rondes Кr = 1,5); Où S – surface de contact entre les rouleaux et les dents des pignons
Кreg – coefficient correcteur de la tension de la chaine (pour un réglage du
déplacement des supports Кreg = 1, pour un réglage de rouleaux serrés Кreg = 1,1, pour
une chaîne non réglée Кreg = 1,25).

Calcul rectifié du pas Tableau 6.2


K  T1
t  2,8 3 , mm,  P  en Pascal (4.3)
v  Z1   P 
37 38

2  a Z1  Z2 (Z 2  Z1 )2 t
lt     (4.8)
t 2 4  2 a
La valeur trouvée est arrondie à une valeur entière supérieure paire.
L'entraxe réel :

 8   Z 2  Z1 
2 
t
a    2  lt   Z1  Z 2    2  lt   Z1  Z 2   
2
,m
8  2  (4.9)
 
Pour une meilleure facilite de fonctionnement on diminue la valeur de l’entraxe d’une
valeur (0,002 … 0,004)·a.
Diamètre primitif du rouleau mené :
t
NB: Dp 2  ,
 180o  (4.10)
1. pour la désignation ISO des chaînes à plusieurs rangées on ajoute un chiffre devant sin  
désignant le nombre de rangée, par exemple 2-19,05–6400 ; chaîne de transmission à  Z2 
rouleaux à deux rangées avec un pas 19,05 mm et une charge de rupture de 6400 N.
2. la surface de contact entre les rouleaux et les dents des pignons des chaines à
plusieurs rangées est égale à la surface de contact entre les rouleaux et les dents des
V. CHOIX ET VERIFICATION DES CLAVETTES
pignons d’une range multipliée par le nombre de rangées. L’assemblage des roues dentées, des poulies de courroie et des accouplements
3. Dans d'autres documents réglementaires on indique non pas la longueur, mais la sur les arbres est réalisé d’habitude à l’aide des clavettes à faces parallèles. On utilise
masse de la chaîne en kg. parfois d’autres types d’assemblages (assemblages à serrage propre, assemblages par
Si σ> [σ], on augmente le pas t jusqu'à la valeur standard suivante. cannelures, assemblages par des clavettes à faces inclinées ou par serrage par cône).
Entraxe préliminaire
а = (30 … 50) · t, D’habitude les pignons ont des diamètres proches des diamètres des arbres de
Où le multiplicateur numérique devant t est d’autant plus grand que le rapport de manière à les exécuter dans un même bloc que l’arbre. On choisit cette solution si le
transmission u est grand. diamètre de pied de la roue dentée satisfait la condition d f  1, 4...1, 5  d a où da est le
diamètre de l’arbre au voisinage de la roue dentée.
Après avoir estimé le diamètre de l’arbre dassemblage dans la zone d’assemblage
par clavette à faces parallèles, on choisit les dimensions b x h de la section de la
clavette dans norme (Voir Guide du dessinateur). On détermine ensuite la longueur
Longueur de la chaîne en pas
39 40

de la clavette et on vérifie sa résistance pour des sollicitations en pression et en M tc est le moment de torsion de calcul;
cisaillement:
M tII est le moment de torsion de l’arbre de sortie du réducteur (sur lequel se trouve
4M t
s    as , ( σas = 90 – 120 N/mm2) (5.1) l’accouplement);
h  lc  d a
Cs - coefficient de sécurité dépendant de la nature du moteur, de la machine de travail
et du régime de fonctionnement. Dans le cas d’une transmission d’utilisation
4M t
s    af , ( τas = 60 – 80 N/mm2) (5.2)
générale, on peut prendre. Cs =1
b  l  da
Pour chaque grandeur d’accouplement, la norme fournit certaines valeurs du diamètre
du bout d’arbre sur lequel on fait le montage de l’accouplement. Si le diamètre de la
tête de l’arbre II (sur lequel se trouve l’accouplement) choisi au point 2 est inférieur à
où lc est la longueur de contact de la clavette avec la rainure dans le moyeu. Elle est celui nécessaire, on utilisera des demi-accouplements de type P. Un demi-
fonction de la forme et de la longueur l de la clavette : accouplement P est livré avec les trous déjà faits à un diamètre d réduit, diamètre qui
lc = l – b pour une clavette de type A (les deux têtes arrondies) peut être agrandi à la valeur d0.
lc = l – b/2 pour une clavette de type C (une tête arrondie) On doit vérifier la résistance de la tête de l’arbre ainsi que la résistance de la clavette
l = lc pour une clavette de type B (têtes droites). à faces parallèle qui réalise l’assemblage de l’accouplement avec l’arbre.
Un accouplement à boulons est exécuté de deux manières:
Evidemment, la largeur du moyeu sera suffisamment grande pour pouvoir permettre - type N – accouplement normal;
la réalisation du contact sur la longueur lc (lB ≥ lc). Si la longueur de contact obtenue - type B – accouplement à douilles d’écartement.
est plus grande que celle calculée précédemment, on peut utiliser deux clavettes à De même, on doit mentionner que dans la composition de l’accouplement on peut
faces parallèles ou même des cannelures pour ne pas surdimensionner le moyeu. avoir des demi-accouplements de même type ou de types différents.
12.2. ACCOUPLEMENTS A FLASQUES (Voir les deux catalogues)
Ils réalisent la transmission rigide du moment de torsion (n’atténuent pas les chocs).
VI. CHOIX ET VERIFICATION DES ACCOUPLEMENTS
On va présenter le choix des accouplements à boulons et à flasques. Les vis qui fixent les flasques peuvent être montées avec ou sans jeu (ajustées) dans
VI.1. ACCOUPLEMENT ELASTIQUE A BOULONS (Voir les deux catalogues) les trous des flasques. Pour éviter l’apparition des sollicitations supplémentaires, on
Il assure la transmission élastique du moment de torsion (atténuation des chocs) en peut avoir un système de centrage sous la forme de seuil de centrage ou d’un anneau
intercalant sur le trajet de la puissance transmise des douilles en caoutchouc. de centrage.
La grandeur de l’accouplement est choisie en fonction du moment de torsion nominal Les accouplements à flasques sont exécutés selon deux variantes constructives:
(Mtn) conformément à la condition: - type CFO – pour l’accouplement des arbres horizontaux;
- type CFV – pour l’accouplement des arbres verticaux.
M tc  C s  M tII  M tn (6.1)
où:
41 42

La grandeur de l’accouplement est choisie en fonction du moment de torsion nominal - torsion (moment du serrage de l’écrou par la clé lors du montage):
(Mtn) conformément à la condition: d2
M ts Fa  tg  2   '
M tc  C s  M tII  M tn (6.2)  ts   2
Ws  d13 (6.5)
où:
16
M tc est le moment de torsion de calcul;
où:
M tII est le moment de torsion de l’arbre de sortie du réducteur (sur lequel se trouve Mts - Le moment de torsion qui apparaît dans la vis au serrage de l’écrou;
l’accouplement); Ws - Le module de résistance polaire de la section de la vis;
Cs - coefficient de sécurité dépendant de la nature du moteur, de la machine de travail d1, d2 - respectivement le diamètre intérieur et le diamètre moyen du filet;
et du régime de fonctionnement. Dans le cas d’une transmission d’utilisation α2 - L’angle d’helice du filetage;
générale, on peut prendre. Cs =1  2  arctg  p /  d 2  avec p - le pas du filet;
On recommande la vérification des vis d’un accouplement pour une ϕ′- L’angle de frottement apparent entre les filets de la vis et de l’écrou;
sollicitation composée (traction et torsion) pour les vis montées avec jeu et pour le  '  arctg   / cos 30 0  pour le filet métrique avec μ étant le coefficient de frottement
cisaillement pour les vis ajustées.
(μ = 0,1 … 0,15).
A. Cas des vis montées avec jeu
Les deux efforts unitaires sont composés. D’après la théorie de la résistance des
Le moment de torsion est transmis par le frottement entre les flasques qui sont
matériaux, on obtient l’effort unitaire équivalent:
pressées par les forces créées dans les vis au montage. La force axiale qui naît dans
une vis par le serrage de l’écrou au montage est:
 echs   ts2  4 ts2 (6.6)

2M tc qui doit vérifier la condition:


Fa 
K    is (6.3)  echs   at  90...120 N / mm 2 (6.7)
où : K est le diamètre du cercle sur lequel on fait le montage des vis; B. Cas des vis ajustées.
μ est le coefficient de frottement entre les flasques (μ ≈2,0...15,0); La tige de la vis est soumise au cisaillement sous l’action d’une force tangentielle
is est le nombre de vis. provenant du moment de torsion transmis. Son expression est Ft:
La tige de la vis est sollicitée en: Ft 2 M tc
 fs     af  60...80 N / mm 2
-traction: As d 2
(6.8)
K  is  3
4
4 Fa où: As est l’aire transversale de la vis ajustée (section);
 ts  (6.4)
 d12 d3 est le diamètre du trou de montage de la vis ajusté (v. catalogue).
où: d1 est le diamètre intérieur du filet.
43 44

transmis et l’intervalle de changement de l’huile est usuellement (2500 3000) heures


de fonctionnement.
VII. CHOIX DU LUBRIFIANT ET DU SYSTEME DE GRAISSAGE DES
ENGRENAGES b. Le graissage par circulation forcée d’huile est utilisé pour des vitesses inférieures
Le choix du lubrifiant pour les engrenages est réalisé en tenant compte des à 20 m/s. On pulvérise l’huile à l’aide de gicleurs dirigés vers la zone d’engrènement.
paramètres cinématiques, des paramètres de chargement des engrenages, du type Pour des vitesses supérieures à 20 m/s, on utilise plutôt des gicleurs placés avant la
d’engrenages et des caractéristiques des matériaux constitutifs. zone d’engrènement. L’intervalle de recirculation de l’huile est situé entre 0,5 et 2,5
Un paramètre important dans le choix du type de lubrifiant est la vitesse périphérique minutes dans le cas du pompage de l’huile du bain. Il varie de 4 à 30 minutes
des roues dentées qui a la valeur suivante au niveau du cercle primitif: lorsqu’on utilise un circuit extérieur.
 dw1n1
v (m / s) (7.1)
60000
où:
VIII. CONSTRUCTION DES CARTERS
dw1 est le diamètre du cercle primitif du pignon (en mm),
n1 est la vitesse du pignon (en tr/min). Le carter du réducteur fixe la position relative des arbres et implicitement celle
On peut faire les recommandations suivantes au sujet du type du lubrifiant utilisé. Il des roues dentées. Donc pour assurer un meilleur engrènement, on a besoin d’une
dépend de la vitesse périphérique des roues dentées : bonne rigidité du carter. Le carter est réalisé en deux morceaux afin de monter
- pour v = (0…0,4) m/s graphite ou bisulfure de molybdène; ) facilement les arbres, les roues et les roulements: le carter inférieur et le carter
- pour v = (0…0,8) m/s graisse; supérieur.
- pour v = (0,8…4) m/s graisse ou huile ) Usuellement, les carters des réducteurs sont coulés en fonte (Ft 150, Ft 250 en norme
- pour v = (4 et plus) m/s huiles minérales ou synthétiques, additives ou non ) et plus rarement en acier. Dans le cas d’un prototype unique ou dans le cas de la
additives. production de petite série, on peut réaliser un carter soudé en tôles d’acier de
Le choix du système de graissage, c’est-à-dire la manière d’apporter le construction.
lubrifiant dans la zone d’engrènement, est fait en fonction du type et de la géométrie On doit respecter les conditions imposées par la technologie de la fonderie et par
des roues ainsi que de leur vitesse périphérique. l’économie d’usinage dans le cas des carters réalisés par coulée (cf. Construction
a. Le graissage par immersion (barbotage) est utilisé pour des vitesses inférieures à Industrielle page 65).
12 m/s. Pour un graissage efficace, la roue doit pénétrer dans l’huile. La profondeur Elles portent sur:
d’immersion vaut au minimum un module et au maximum six modules pour l’étage - la réalisation des parois d’épaisseur uniforme tout en évitant les agglomérations de
le plus rapide ; elle vaut un tiers du diamètre de la roue ou 100 mm pour l’étage le matériau. On recommande l’utilisation des nervures pour accroître la résistance et la
plus lent. rigidité;
Dans le cas d’un engrenage conique, la dent doit pénétrer dans l’huile sur toute sa - l’assurance d’une épaisseur minimale des parois imposée par la technologie de
largeur. La quantité d’huile sera prise égale à (0,35…0,7) litres pour chaque kW fonderie et par la nature du matériau du carter;
45 46

- le passage graduel d’une paroi fine à une paroi épaisse pour diminuer les tensions
rémanentes après la coulée; - des orifices filetés pour la fixation de deux anneaux nécessaires au déplacement du
- l’assurance de rayons de raccord suffisamment grands et la réalisation des réducteur (si les éléments sur le carter inférieur ne sont pas prévus ou si le réducteur à
inclinaisons des parois (pour l’extraction facile des noyaux de coulée); un gabarit et/ou poids élevé)
- la limitation des surfaces usinées par enlèvement de copeaux au minimum La hauteur du carter inférieur est choisie en fonction du diamètre de tête de la
nécessaire requis par la réalisation des surélévations (bossages) ou vallées (lamages) plus grande roue et en tenant compte de la profondeur d’immersion dans l’huile ainsi
pour les surfaces d’appui des écrous, des vis, des couvercles, etc. que du volume du bain nécessaire (0,3…0,6 l/kW). On va considérer aussi le fait que
La fixation des deux carters est réalisée par l’intermédiaire d’assemblages la distance entre la surface d’appui du carter et l’axe des arbres doit avoir une valeur
filetés (voir schémas de carter en annexes). Dans le cas des carters à parois alignées, normalisée.
on utilise des ensembles de vis et d’écrou et dans le cas des carters à parois décalées Dans le cas de réducteurs coniques, le pignon conique est monté en porte à faux. Son
(cf. annexe), le rôle d’écrou est joué par le trou fileté dans le carter inférieur. arbre est généralement appuyé sur deux roulements à galets conques montés en O.
Pour rigidifier les zones de carter dans la proximité des roulements, on augmente Tout cet ensemble de l’arbre pignon conique est placé dans une cassette permettant le
dans cette zone l’épaisseur du carter. réglage du jeu entre les flancs des dents des roues coniques lors du montage (v. atlas
On utilise deux goupilles de centrage pour positionner plus précisément les carters des réducteurs)
(Voir les catalogues). Dans les catalogues présentent des recommandations concernant la
Le carter inférieur est prévu avec: construction des couvercles pour l’étanchéité des alésages sur lesquels sont montés
un orifice fermé par un bouchon fileté pour évacuer l’huile. Cet orifice doit être placé les roulements et qui fixent les bagues extérieures de ceux-ci dans le sens axial. Ils
sur la paroi latérale, rasant la partie inférieure du bain d’huile. On réalise parfois une peuvent être coulés ou forgés librement ou encore moulés ou encore usinés par
petite inclinaison (1:100) de cette partie vers l’orifice pour permettre l’écoulement de enlèvement de copeaux.
toute la quantité d’huile ; On utilise généralement des bagues à lèvres standardisés pour assurer
deux parois latérales pour fixer le réducteur. On y prévoit des trous pour les vis de l’étanchéité des arbres d’entrée et de sortie du réducteur. Elles sont choisies en
fixation; fonction du diamètre de l’arbre au niveau de l’étanchéité (Voir catalogues pour les
choix).
Le carter supérieur est prévu avec: Les dessins d’exécution de l’arbre utilisent des éléments normalises suivants (Voir
un orifice de visite (obturé avec un couvercle détachable) dimensionné et placé de catalogues):
telle manière qu’il permet l’observation de la denture de toutes les roues du les circlips
réducteur; les dégagements
un orifice fileté pour le bouchon d’aération qui maintient la pression à l’intérieur du les rayons de raccordement
carter à la valeur de la pression atmosphérique; les tolerances génerales (Confère cours de dessin technique et Construction
un orifice pour la tige de contrôle du niveau de l’huile (jauge, voir catalogues); Mécanique)
47 48

les trous de centrage

Un exemple de dessin d’exécution est donné en annexe.


Un exemple de dessin d’exécution d’arbre - pignon est donné en annexe.
Les dessins d’exécution de la roue utilisant les éléments suivants :
Les tolérances générales a)

Les paramètres géométriques


Des exemples des dessins d’exécution des roues coniques, droites et vis sont donnés
en annexes.
Un exemple de dessin d’ensemble d’un réducteur à roues dentées cylindriques est
donné à l’annexe. b)

Un exemple de dessin d’ensemble d’un réducteur à roues dentées coniques est donné
en annexe. Fig. 9.2. Montage de pigon arbré sur paliers à roulement à rouleaux coniques

Un exemple de dessin d’ensemble d’un réducteur à vis sans fin est donné en annexe. Engrenages coniques montés en porte à faux

IX. CONSTRUCTIONS DES PIECES


IX.1. Construction des sous ensembles « arbres d’entrée »
Engrenages cylindriques

a)

b)
Fig. 9.1. Montage de pignon arbré sur paliers à roulement à billes à contact radial
49 50

Fig. 9.4. Montage d’arbre à vis

Fig. 9.3. Montage de pigon arbré conique sur paliers à roulement à rouleaux coniques

Fig. 9.3. montage de pignon arbré conique sur paliers à roulements à billes
ENGRENAGES A VIS SANS FIN
51 52

Fig. 9.5. Montage des arbres intermédiaires pour engrenages cylindriques


ARBRES DE SORTIE

Fig. 9.6. Montage des arbres intermédiaires pour engrenages mixtes


53 54

Fig. 9.9. Montages des arbres, des roulements et des roues des arbres de sortie pour
engrenages à vis

Fig. 9.7. Montages des arbres, des roulements et des roues des arbres de sortie pour
engrenages cylindriques

Fig . 9.10. Exemple de disposition des tolérances géométriques sur un dessin de


dessin de défintion d’un arbre d’entrée

Fig. 9.8. Montages des arbres, des roulements et des roues des arbres de sortie pour
Fig . 9.11. Exemple de disposition des tolérances géométriques sur un dessin de
engrenages coniques
défintion d’un arbre de sortie
55 56

Fig. 9.11. Exemple de réalisation de dessin de definition d’un arbre

Fig. 9.11. Exemple de réalisation de dessin de definition d’une roue cylindrique

Fig . 9.10. Exemple de disposition des tolérances géométriques sur un dessin de


défintion d’une roue cylindrique

Fig . 9.12. Exemple de disposition des tolérances géométriques sur un dessin de


défintion d’une roue conique
57 58

Fig . 9.13. Exemple de disposition des tolérances géométriques sur un dessin de


défintion d’une roue hélicoïdale et d’un arbre à vis

Fig. 9.15. Exemple de réalisation de dessin de definition d’une roue hélicoïdale

Fig . 9.14. Exemple de disposition des tolérances géométriques sur un dessin de


défintion d’un pignon arbré à vis

Fig . 9.16. Exemple de disposition des tolérances géométriques sur un dessin de


défintion de paliers pour roulements coniques
59 60

Fig . 9.17. Exemple de disposition des tolérances géométriques sur un dessin de


défintion de paliers pour roulements coniques

Fig . 9.19. Exemple de disposition des tolérances géométriques sur un dessin de


défintion de paliers pour roulements à billes

Fig. 9.18. Exemple de réalisation de dessin de definition d’un palier à roulements à


rouleaux coniques

Fig. 9.20. Exemple de réalisation de dessin de definition d’un palier à roulements à


billes
61 62

LITTERATURE UTILISEE ANNEXES

A. Chevalier, Guide du Déssinateur Industriel, Edition 1998-1999, ISBN


2.01.16.7583.9

H. Longeot, L. Jourdan, Construction Industrielle, Dunod, ISBN 2.04.015087.0

Guide des sciences industrielles, (ISBN 978-2-12-494160-5 (AFNOR) (ISBN 978-2-


09-160331-5 (Nathan)

Calculation on durability of transfers gear: / GOST 21354-87. - М: Standards


Publishing House, 1988. 125 p.

D.N. Reshetov Machine elements: Text book . – 4th edition - М: Mechanical


engineering, 1989.496 p.

Mechanical engineering. The encyclopedia in 40 tomes. Т.IV-1: Machine elements.


Durability. Friction, deterioration, greasing / Under the editorship of D.N.Reshetova.-
М: Mechanical engineering, 1995.864 p.

Zhukov K.P., Gurevich J.U. designing of machine elements . - М: Publishing house


²Станкин ², 1999.615 p.
5. Dunaev P. F, Lelikov O.P. Construction of machine elements – 5 изд. - М: 1998.
447 p.
63 64

ANNEXE 2 ANNEXE 3
Bouts d’arbres coniques (mm) Bouts d’arbres cylindriques (mm)
65 66

ANNEXE 4
Exemples de dessins d’arbres
67 68

ANNEXE 5
Exemple de dessin d’ensemble d’un réducteur cylindrique

Vue de face

Vue de latérale

Vue de dessous
69 70

FACULTE DE GENIE INDUSTRIEL


71 72

ANNEXE 7

Valeurs recommandées des ajustements

ANNEXE 8

Matériaux pour arbres

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