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SOMMAIRE
Introduction
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��������������������7 Première Partie :
Voir L’invisible
1� Quand Dieu m’a appris à voir l’invisible
et à accomplir l’impossible
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2� L’élément clé
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3� Trouver ma place et savoir comment la prendre
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4� Être certain de mon appel, de mon but dans la vie
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5� Devenir un original
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6� Savoir ne pas abandonner la partie
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7� Découvrir que Dieu est un Dieu qui guérit
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8� Toujours prêcher revêtu de l’onction
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INTRODUCTION
En prenant en compte les 50 ans que j’ai passé à exercer le ministère,
certaines personnes pourraient se dire que je ne suis qu’un vieux prédicateur
et s’interroger sur la pertinence des conseils que je leur donne. Mais
d’autres se diront, au contraire, que bien plus qu’un vieux prédicateur, je
suis un homme qui obéit à Dieu, que je suis quelqu’un qui a vécu des
expériences similaires aux leurs et que je peux les aider à trouver des
réponses.
On peut parler du fait que mon corps n’est plus tout jeune et que je vieillis
un peu plus chaque année mais, je ne me résume pas à cela. On peut
également parler du fait que le Saint-Esprit continue de résonner au-dedans
de moi ; mentionner que mon intelligence est constamment renouvelée au
travers de la prière par l’Esprit et de l’interprétation que j’en reçois et que le
miracle de la semence de foi prédomine encore sur ma façon de donner et
de recevoir.
Toutes ces choses ralentissent mon processus de vieillissement et
renouvellent ma force comme celle des aigles (cf. És. 40:31). Je suis encore
capable de voyager d’une côte à l’autre, d’une frontière à l’autre revêtu
d’une forte onction. Je prêche avec le feu du Seigneur en mon esprit et je
ressens toujours l’impact de sa puissance miraculeuse dans mon
enseignement, ma prédication, mon ministère de guérison, et dans mon
appel en tant qu’auteur et professeur.
Ce que je partage dans ce livre est aussi réel que Dieu est réel, aussi
rafraichissant que la rosée du matin. Ce que je conseille dans cet ouvrage
n’est pas un simple savoir littéraire, bien que je sois même étudiant dans le
monde spirituel et séculier. Je me suis trouvé à votre place, mais j’ai refusé
de rester assis à ne rien faire et à l’agonie (cf. 2 R. 7:3). J’ai pris position
et j’ai frappé fort pour être libre. J’ai été à votre place, j’ai ressenti ce que
vous ressentez, j’ai vu l’invisible et j’ai accompli l’impossible. Voilà, le défi
que je vous lance ! Obéissez à Dieu, voyez l’invisible et accomplissez
l’impossible.
Par la foi, il fut capable de voir celui qui est invisible à l’œil nu. Les
perspectives de Moïse furent complètement transformées lorsqu’il vit Jésus
avec les yeux de son esprit. D’homme incrédule, hésitant et balbutiant qu’il
était, il devint confiant, établi, et parla de manière extraordinaire. Il fut
revêtu d’onction et a littéralement accompli l’impossible, à la fois en
Égypte, et en route vers le pays promis.
J’ai vu l’invisible lorsque les médecins venaient tout juste d’annoncer à mes
parents que j’allais mourir. Mon père, ma mère et l’infirmière
s’agenouillèrent près de mon lit priant avec ferveur pour mon salut. Mon
père dit : « Fils, je ne supporte pas de te regarder mourir et perdre ton
âme. » Je ne prêtais que peu d’attention à leurs prières. Je les avais entendus
prier toute ma vie sans que cela n’ait jamais aucun effet sur moi. Quand ma
mère et l’infirmière eurent fini de prier, elles se rassirent dans leurs
fauteuils ; mon père, lui, continua à prier. À genoux au pied de mon lit, des
larmes ruisselant sur son visage, il se releva légèrement et implora le salut
de Dieu pour son fils. Il semblait perdu dans sa prière.
D’un point de vue temporel, cette expérience fut aussi brève qu’un éclair
mais, elle fut aussi très nette et incontestable. Je l’ai vraiment vu – Lui – si
ce fut avec mes yeux humains ou ceux de mon être intérieur, je ne saurais le
dire. À ce moment-là, je vis l’invisible et en fus brisé. Moi qui, à mon
souvenir, n’avais jamais prié Dieu ou soupiré après Lui, je fus ébranlé
jusque dans les profondeurs de mon âme. Dans ce flash d’une seconde, je
m’entendis crier d’une voix forte : « Sauve-moi Jésus, sauve-moi. » Durant
les minutes qui suivirent, je me sentis comme étouffé par mes péchés; je les
sentais, les voyais, et je comprenais pour la première fois que j’étais
pécheur. Je me repentis en m’écriant : « Jésus, je suis prêt à prêcher en Ton
nom si Tu sauves mon âme. »
J’ai tenté d’écrire le genre de livre que j’aurais vraiment voulu trouver
quand j’ai commencé à répondre à l’appel de Dieu.
Je vous invite à accueillir chaque pensée de ce livre qui fait écho à votre
situation actuelle, comme si c’était Jésus lui-même qui vous parlait. Pour la
simple raison que je dis seulement ce que j’ai expérimenté en Lui et je ne
dis que, ce qu’il m’a demandé de dire. Ma mère, une femme haute comme
trois pommes (elle mesurait 1m50), m’a dit à l’époque où je me lançais
dans le ministère : « Oral, obéis à Dieu et reste petit à tes propres yeux. »
Mon plus grand désir est qu’au travers de ce livre, Dieu agisse si
puissamment en vous, que vous ne verrez plus seulement l’invisible, mais
que vous commencerez aussi à accomplir les choses impossibles qu’Il vous
appelle Première partie
VOIR L’INVISIBLE
QUAND DIEU M’A APPRIS À VOIR
L’INVISIBLE ET À ACCOMPLIR
L’IMPOSSIBLE
Des gens ont dit...
Bien des gens ont dit de nombreuses choses au sujet d’Oral Roberts. Mais
ce qui était important, c’est ce que Dieu disait de moi. Ésaïe 55:9 énonce
que Ses pensées sont plus élevées que les nôtres. Alors, j’ai décidé de croire
ce que Dieu pensait de moi et d’avancer vers quelque chose de plus élevé
que les projets des hommes pour ma vie. Et les résultats en ont été
miraculeux !
Si vous pensez être incapable de parvenir aux choses que Dieu vous appelle
à faire dans votre vie, si vous vous sentez découragé car tout ce qui vous
entoure ressemble à un échec, ou si vous désirez vraiment savoir comment
réussir pour Dieu, accrochez-vous à ce que je vous partage dans ce livre.
Relisez-le au moins une fois par an, et mettez en pratique ses principes. J’ai
confiance que notre Dieu puissant vous fera connaitre le succès.
Un jour, alors qu’il se dirigeait vers son lieu de pêche préféré, Jim vit M.
Smith en train de pêcher tout près.
Il se dirigea vers lui et lui demanda s’il était d’accord qu’il pêche à côté de
lui. Le vieil homme l’invita d’un ton sympathique à prendre place.
Au bout d’un moment, Jim lui dit : « Monsieur, j’ai toute ma vie cherché à
réussir, et vous êtes le seul homme prospère que j’aie jamais rencontré.
Pourriez-vous me dire comment connaitre le succès ? »
L’homme âgé demanda à Jim de se mettre debout puis le poussa
brusquement l’eau. Il l’attrapa par les cheveux et lui mit la tête sous l’eau.
Assez vite, M. Smith tira brusquement la tête de Jim hors de l’eau tandis
que le garçon luttait pour reprendre son souffle. De nouveau, il replongea la
tête de Jim sous l’eau, le ressortit et regarda s’il cherchait toujours à
reprendre sa respiration. La troisième fois, quand M. Smith coula Jim, il le
maintint sous l’eau... jusqu’au moment où il sut qu’il ferait mieux de
remonter le jeune homme avant qu’il ne se noie. Quand Jim remonta, il
avait franchement du mal à respirer. M. Smith lui dit finalement : « Fiston,
réalises-tu à quel point tu as désiré reprendre ton souffle ? Et bien, tu
deviendras prospère, le jour où tu désireras l’être, autant, que tu as désiré
reprendre ta respiration la dernière fois que je t’ai mis la tête sous l’eau. »
Depuis plus de 37 ans, que l’université Oral Roberts (ORU en anglais NdT)
existe, de nombreux ministères et hommes d’affaires se sont rendus au 7777
South Lewis, Tulsa, Oklahoma. Ils ont pris une chambre à l’hôtel de l’autre
côté de la rue et se sont tenus à la fenêtre d’où ils pouvaient voir tout le
campus. Et alors qu’ils foulaient le sol et regardaient les 22 bâtiments
principaux, surplombés par la tour de prière haute de 60 mètres, ils se sont
dit : « Si Dieu peut faire ceci au travers d’un seul homme, Il peut me donner
les capacités nécessaires au développement de mon ministère ou de ma
carrière et ce, afin d’accomplir ma destinée. » Ces gens voyaient ce qui
pouvait naitre de l’invisible, et leur foi s’en trouvait stimulée en vue de
réaliser l’impossible. Ils virent les fruits que porte l’obéissance quand elle
découle de la foi.
Je ne suis pas différent de vous. Je suis tout aussi humain que vous, et par
l’obéissance, vous pouvez également voir des fruits miraculeux dans votre
vie.
En lisant le récit des événements que j’ai vécus et de ce que j’ai appris de
Dieu, vous serez au bénéfice de choses fondamentales. Premièrement, vous
allez saisir des idées. Nous agissons à partir des idées que Dieu nous donne.
J’appelle cela le principe « ICR » : idée, concept, révélation.
C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai pu atteindre des millions de gens
par le biais du ministère de guérison. Je ne me suis pas laissé arrêter par les
méthodes conventionnelles. Quand des experts me disaient qu’on ne
pourrait pas faire venir des caméras sous le chapiteau où avaient lieu nos
campagnes, nous l’avons quand même fait. De chez eux, des millions de
gens pouvaient voir des guérisons miraculeuses sur leur poste de télévision
et leur foi était encouragée au point qu’ils accueillaient un grand miracle de
guérison. En 1954, je fus le premier à utiliser cette méthode et le résultat en
fut que des millions de gens en souffrance ont grandi dans la foi.
Je m’appuyais sur le principe que les guérisons divines sont destinées à tout
homme, femme, garçon et fillette ! Et nous devions trouver un moyen de
leur apporter la guérison. Nous l’avons fait au travers d’une idée que Dieu a
donnée, une idée qui luttait avec ma foi jusqu’à ce que j’en sois
« convaincu » en mon cœur. A cette époque, on ne parlait pas de guérison
divine en Amérique, et ce même dans les églises. Mais l’impossible pouvait
être réalisé et j’étais un homme appelé par Dieu, à libérer sa foi et à le
faire !
J’aimerais également dire qu’il y a un temps précis pour accomplir une idée
qui vient de Dieu. Il est nécessaire que vous rassembliez votre foi, que vous
la libériez entre les mains de Dieu et que vous vous lanciez.
POINTS IMPORTANTS
1. Ecoutez les pensées de Dieu pour votre vie.
2. Désirez suffisamment la réussite de Dieu.
3. Soyez ouvert aux ICR – idées, concepts, révélations
– de Dieu.
4. Soyez attachés aux principes et non aux méthodes.
5. Sachez que vous avez la foi pour accomplir tout ce que Dieu a prévu
pour vous.
L’ÉLEMENT CLÉ
Mon histoire est le témoignage de la puissance et de la représentation de ce
que Dieu peut faire au travers de la vie d’une personne obéissante. Une
personne qui cherche à regarder l’invisible bien en face et tenter
l’impossible.
Ce que je vais partager avec vous, concerne les gens, comme vous et moi,
qui sont nés, enclins à une certaine manière de vivre. Toute notre vie, cette
tendance s’accentue et nous finissons par devenir un type de personne en
particulier, que ce soit en bien ou en mal.
Tous les êtres humains sont différents. Pourtant, chaque personne, pour
réussir, doit trouver sa place au milieu des hommes et dans la société. Bien
des gens ne trouvent pas une place qui leur donne satisfaction ou qui
satisferait ceux qui les entourent. Ils n’arrivent pas à trouver l’élément clé,
le facteur déterminant et nécessaire pour parvenir à être et à faire ce qu’ils
désirent ardemment.
Bien que je sois né bègue, je savais que je voulais devenir avocat, tout mon
grand-père Amos Pleasant Roberts. Il était juge des frontières en Oklahoma
à l’époque où c’était encore un territoire indien. Bien que cela puisse
sembler insensé, je voulais un jour devenir gouverneur de l’Oklahoma,
l’état dont je suis originaire. Et j’étais déterminé à ce que rien ni personne
ne m’empêche d’atteindre mes objectifs.
Un Dieu aimant avait entendu les prières de mes deux parents et cherchait à
les honorer. Dès lors, ma conversion fut rapide car mon cœur avait été
touché par une puissance que je n’avais pas connue personnellement.
Les paroles de Jewel étaient prophétiques. Elmer, mon frère ainé – qui était
alors déjà marié et père de famille (nous avons 14 ans d’écart) – vint me
voir avec des nouvelles à me couper le souffle. Sa femme Ora, une croyante
fervente, avait assisté à un réveil à Ada, ma ville natale. Il y avait là un
évangéliste, George C. Moncey, qui dans le cadre de son ministère, priait
pour les malades.
claire,
distincte,
incontestable.
Quand nous sommes arrivés au culte, le serviteur de Dieu m’a oint d’huile
et a prié. Une prière dont les mots pénétraient chaque fibre de mon être : «
Toi, odieuse maladie de tourments, je t’ordonne de sortir de ce jeune
homme, au Nom de Jésus Christ de Nazareth. Lâche-le et qu’il soit libre ! »
Les années passèrent vite. Douze ans plus tard, malgré tous mes efforts –
prêcher, aller dans les universités, étudier des livres théologiques – je
n’avais toujours pas trouvé ma place dans le ministère. Où était ma place ?
Il m’a parlé sur la banquette arrière de la voiture de mon frère. Et une fois
que je fus certain d’avoir entendu les paroles de Dieu pour moi, je n’en ai
jamais douté. Le fait même qu’elles se soient accomplies prouve qu’il avait
bien parlé à mon esprit.
J’entends des prédicateurs et d’autres croyants dire régulièrement que Dieu
leur a dit ceci ou cela. Je m’attends toujours à en voir le résultat, la preuve.
Le Seigneur dit : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe : si quelqu’un
entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec
lui, et lui avec moi. » (Ap. 3:20). Cela signifie, selon moi, que Sa voix porte
et qu’il a un message de grande importance pour chacun de nous.
Cependant, il emploie la conjonction « si », ce qui implique d’avoir une
oreille attentive et d’être constamment à l’écoute.
Dieu est un Dieu qui parle. Nous sommes des gens doués de parole. Au
travers de son Fils Jésus, Il se trouve là où nous sommes. Il ressent ce que
nous ressentons. Il veut discuter avec nous, être en communion (pas
seulement lors de la sainte cène), et développer une relation plus intime.
La manière dont Il m’a parlé au début et plus de 20 fois depuis, m’a conduit
à prendre une décision :
Je n’essaierai jamais de faire quoi que ce soit en Son nom, sans l’avoir
premièrement entendu me le dire de manière incontestable.
Tout comme l’apôtre Paul l’a fait, j’ai fixé des limites dans ma lutte pour
trouver ma place en Dieu. Je n’ai pas pris conseil de la chair ni du sang pour
réaliser quelque chose d’important au nom de Dieu (cf. Ga. 1:16). Après la
puissante conversion de Paul, sa guérison et son appel, et avant qu’il ne
rencontre l’un des apôtres, il partit seul 3 années consécutives pour
réellement trouver sa place en Dieu et prendre ses marques.
Une fois que je sus quelle était la place que Dieu m’avait attribuée, je lui
obéis entièrement, contre toute attente et quel qu’en fut le prix en matière
d’incompréhension, de persécution, d’ostracisme, d’acharnement pour
maintenir le cap. Savoir quelle était ma place en Lui devint un moteur, une
passion dévorante que je ressens encore aujourd’hui. Il n’y a rien de
semblable dans le monde.
En partageant au fil des années avec des ministères, des hommes d’affaires
et des cadres, je remarquai que beaucoup d’entre eux posaient les mêmes
questions : « Comment pourrais-je connaitre le même succès qu’untel et
untel ? Pourquoi ne puis-je pas faire la même chose qu’eux ? »
Plutôt que de les juger, je réponds habituellement en leur posant une série
de questions.
« Où, dans la Bible, Dieu te demande-t-il de faire le travail qu’un autre est
en train d’accomplir ? As-tu trouvé quelle était ta place en Dieu ?Si non,
pourquoi ? Si oui, pourquoi ne pas regarder de plus près à ce que Dieu t’a
appelé à faire et de déterminer si cela t’est spécifique ? Ton plus grand
honneur est d’accomplir ce qu’il t’a appelé à faire, non d’être le clone d’un
autre. »
De mon point de vue, basé sur une longue expérience et une connaissance
des principes fondamentaux de la Bible, le fait de tous nous ressembler ne
rend pas gloire à Dieu. Chacun de nous est unique et irremplaçable.
Vous pouvez voir la manière dont une personne réalise une œuvre puissante
à la télévision ou dans d’autres domaines. Mais vous n’avez aucun moyen
d’accomplir avec succès les mêmes choses, sans avoir tout d’abord entendu
Dieu énoncer une parole claire à ce sujet dans votre esprit, sans qu’Il vous
ait communiqué les grandes lignes de quand et comment le faire et sans que
les portes aient été grandes ouvertes pour passer à l’action.
Quand je dis que Dieu parle à votre esprit, je renvoie au fait d’entendre Sa
voix et d’aligner ce que vous avez entendu sur la Bible, qui est parole de
Dieu ; de voir l’invisible et de sentir en vous l’assurance de la foi que vous
pouvez accomplir l’impossible.
Vous saurez que vous avez trouvé votre place en Dieu quand elle vous ira
comme un gant. Vous le saurez quand vous exercerez le ministère en étant
totalement centré sur la diffusion de l’évangile, qui est la puissance de Dieu
(cf. Rm. 1:16). Ou bien encore quand vous serez suffisamment déterminé
pour savoir que votre métier dans le monde séculier correspond à la volonté
de Dieu.
A mes yeux, il n’y a pas d’autre chemin. Dieu est notre source et Il déroule
Ses voies devant nous.
POINTS IMPORTANTS
L’appel, en ce qui concerne le ministère, ne peut pas nous être légué par la
famille, les amis ou même l’Église. Nous devons recevoir de Dieu une
connaissance révélée, claire et incontestable. Alors nous serons en mesure
d’obéir ou de désobéir – il n’y a pas de juste milieu, aucun compromis n’est
possible. L’appel résonne dans toutes les parties de notre être.
Il était impossible de résister à cet appel. Il était aussi irrésistible que l’air
que l’on inspire et expire, et que la nourriture et l’eau dont mon corps a
besoin. C’était aussi réel que si Jésus me parlait directement et me disait:
« Fils, je t’appelle à prêcher mon évangile. »
Du point de vue de Dieu, vous recevez un appel pour votre carrière même si
ce n’est pas pour le ministère, au sens strict du terme. Comme pour moi, je
commençais à voir l’invisible, la possibilité qu’un jour je pourrai accomplir
l’impossible.
Je connais bien des serviteurs qui m’ont partagé le fait que leur appel n’a
pas été aussi personnel, clair et décisif. Certains ont dit avoir réalisé qu’ils
allaient prêcher l’évangile, des mois, voire des années après.
Je respecte tous ceux qui cherchent à bien faire de cette façon. Mais ce n’est
pas fait pour moi, ni pour quiconque pense entrer au service d’un Dieu
personnel, qui vous connaissait alors que vous étiez encore dans le ventre
de votre mère, qui sait de quoi vous êtes faits, qui connait votre nom et
votre adresse.
Je constate dans notre société et notre monde, que l’engagement des gens
dans le ministère ou dans une carrière, sans tout d’abord avoir reçu un appel
de Dieu, pose un très sérieux problème.
Al’inverse, il existe une façon radicale de prêcher l’évangile qui, elle, est
uniquement basée sur la parole invariable du Dieu vivant, et par laquelle
cette bonne nouvelle devient « la puissance de Dieu pour le salut » (Rm.
1:16). Le but n’est pas de faire une simple déclaration religieuse et passer à
côté de la puissance de Dieu qui transforme et amène les gens des ténèbres
à la lumière (cf. Ac. 26:18). Cette prédication transmet un message qui
empêche les gens de prendre la porte large et le chemin spacieux qui mène à
l’enfer. Elle les convainc au contraire d’entrer par la porte étroite et le
chemin resserré qui conduit à la vie éternelle (cf. Mt 7:13-14).
Cette première façon de prêcher est dépourvue de l’onction que Jésus a dit
avoir reçue quand il prêchait l’évangile.
« L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de
bonnes nouvelles aux pauvres; il m’a envoyé pour publier aux captifs la
délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue; pour renvoyer libres
ceux qui sont foulés, et pour publier l’an agréable du Seigneur». (Lc 4:18-
19)
Enfin, je lui proposai de creuser cette thématique dans le livre des Actes
pour observer la vie de ceux qui devinrent apôtres plus tardivement et
différemment des douze, comme Saul de Tarse (appelé Paul par la suite),
sans omettre Barnabas, Silas, Timothée, Tite, Aquilas et Priscille, ainsi que
la femme à laquelle Paul fait référence en Romains 16. Je l’encourageai
même à relire ce chapitre en entier, encore et encore.
Je lui dis que je pourrais lui donner encore bien d’autres références dans
chaque livre de la Bible, des exemples qui illustrent bien que Dieu ne
demande, ou n’ordonne pas à un individu, d’accomplir une œuvre
particulière sans l’avoir directement appelé de manière précise et
incontestable.
Ce n’est que 12 ans environ après avoir été appelé à servir Dieu que j’ai
acquis l’intime conviction en mon esprit que l’appel est une consécration. À
cette époque, j’étais pasteur d’une paroisse et je fréquentais une université à
laquelle elle était affiliée. Pendant un cours de sociologie, le professeur
nous annonça qu’il était scientifiquement impossible que Dieu ait créé la
femme à partir de la côte de l’homme. Et il continua en dénigrant la
création de l’homme et la femme racontée en Genèse 1 et 2.
« Fils, ne sois pas comme les autres hommes. Ne sois pas comme les
autres prédicateurs. Ne ressemble à aucune dénomination. Sois comme
Jésus, et guéris les gens, comme Il l’a fait. »
Quand Dieu me dit de ne pas être comme les autres, je fus vraiment étonné.
Il portait un grand coup à l’erreur grossière que j’étais en train de
commettre. J’essayais de façonner mon ministère en fonction des
prédicateurs et enseignants que j’admirais. En fait, je ne devenais pas une
voix, mais un écho. (J’en parlerai davantage au chapitre 5.) Je cherchais
également à ressembler de par mon attitude toute entière aux autres
personnes de ma dénomination. Et je comptais beaucoup, pour trouver des
modèles, sur d’autres dénominations comme celle dont je fréquentais
l’université.
Quand Il m’a dit : « Ne sois pas comme les autres hommes », je me suis
dit : Si je deviens complètement différent, au sens littéral, de mes
semblables, qui serai-je ? A quoi ressembleraije ? Comment serai-je
perçu ? Cela voulait-il dire que j’agissais comme étant supérieur aux
autres ?
Ensuite, je pensai aux autres choses que Dieu avait dites : « Toi, sois
comme Jésus et guéris les malades comme Il l’a fait. » J’avais étudié la vie
de Jésus et son ministère. Je me souvenais que des hommes instruits avaient
été envoyés pour le confondre à cause de ce qu’Il disait. Mais après l’avoir
rencontré, ils étaient si impressionnés qu’ils rapportèrent à leurs
responsables qu’aucun homme n’avait jamais parlé comme lui. (cf. Jn.
7:46)
« ...Sachez, vous tous, et tout le peuple d’Israël, que ç’a été par le nom de
Jésus Christ le Nazaréen, que vous, vous avez crucifié, et que Dieu a
ressuscité d’entre les morts; c’est, dis-je, par ce nom que cet homme est ici
devant vous plein de santé. Celui-ci est la pierre méprisée par vous qui
bâtissez, qui est devenue la pierre angulaire; et il n’y a de salut en aucun
autre; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi
les hommes, par lequel il nous faille être sauvés. -Et, voyant la hardiesse de
Pierre et de Jean, et s’étant aperçus qu’ils étaient des hommes illettrés et
du commun, ils s’en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été
avec Jésus. Et, voyant là présent avec eux l’homme qui avait été guéri, ils
n’avaient rien à opposer. Et leur ayant ordonné de sortir du sanhédrin, ils
conférèrent entre eux, disant: Que ferons-nous à ces hommes? car il est
apparent pour tous les habitants de Jérusalem, qu’un miracle notoire a été
fait par eux, et nous ne pouvons le nier; mais afin que cela ne soit pas
répandu davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces, de
parler davantage en ce nom à qui que ce soit. Et les ayant appelés, ils leur
enjoignirent de ne plus parler ni enseigner, en aucune manière, au nom de
Jésus. Mais Pierre et Jean, répondant, leur dirent: Jugez s’il est juste
devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu. Car, pour nous, nous ne
pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues. »
(Ac. 14:10-20)
Cela m’a épaté ! Ils n’étaient pas comme les autres hommes, ils ne
ressemblaient pas aux responsables religieux. Moi, oui. Eux, ils
ressemblaient à Jésus et guérissaient les gens comme Il l’avait fait lui-
même ! Tandis que moi, je ne lui ressemblais pas et je ne le faisais pas.
Ma vie et mon ministère furent brutalement ramenés à la réalité. Alors que
Dieu m’avait lancé, suite à ma conversion, de manière indiscutable, un
appel à prêcher Son évangile, à porter Sa puissance de guérison à ma
génération et à Lui bâtir, un jour une université, moi, je m’étais embourbé
dans une ornière d’imitation.
POINTS IMPORTANTS
3. Mettez-vous à l’écart avec Dieu et restez seul avec Lui autant de temps
qu’il faudra pour chercher sa volonté concernant votre appel.
4. N’oubliez jamais qu’Il est un Dieu qui parle et que vous êtes une
personne douée de parole. Ne doutez pas qu’Il désire vous parler
personnellement, que ce soit distinctement, au travers d’une impression
profonde ou par Sa parole.
DEVENIR UN ORIGINAL
J’ai appris que Dieu a appelé chacun d’entre nous à être un original plutôt
que d’être façonné par les hommes !
À mes débuts en tant que prédicateur de l’évangile, j’ai commis une grave
erreur. Comme je l’ai dit plus tôt, je suis devenu un écho au lieu de devenir
une voix. Pourquoi ? Je croyais que pour toucher brillamment les gens avec
l’évangile, je devais ressembler aux autres ministères, en les observant et en
copiant leur style.
Jeune prédicateur que j’étais, je fus emporté par mon ambition et devins
trop empressé. Je m’attachais aux grandes lignes des sermons d’autres
prédicateurs et j’en faisais le contenu majeur des miens au lieu de creuser
plus profondément les Ecritures pour trouver quel genre de messages je
devais enseigner et prêcher selon l’onction que Dieu me donnerait.
Par exemple, quand j’ai étudié l’ancien testament (alliance), j’ai vu qu’il se
terminait par Malachie avant d’être suivi par 400 ans dits de silence pendant
lesquels il n’y a pas eu de prophètes. Tout préparait la venue du Messie
promis. Puis Dieu suscita un homme, Jean le Baptiste pour frayer le
chemin.
Parmi les choses passionnantes qui, à mon avis, ressortent de la vie de Jean,
on trouve la façon dont il fut préparé pour annoncer la venue sur terre de
Jésus de Nazareth, le Sauveur du monde, à un moment précis de l’histoire.
Jean vit premièrement Jésus en esprit (l’invisible) puis de ses yeux naturels.
Pour décrire la situation, la Bible dit que Jean était une voix qui criait dans
le désert (cf. Mt. 3:3), mais pas seulement dans le désert terrestre, Jean
criait dans le désert spirituel.
Le Saint-Esprit me révéla que Jean n’était pas un écho, mais une voix !
Je crois qu’il est avantageux de choisir un texte et un sujet basé sur les deux
premières méthodes d’étude que j’ai décrites. Etudiez-le comme un tout, en
retirant les enseignements fondamentaux, les versets clés, la vérité profonde
et une vision du monde. Etudiez les évènements selon leur place dans le
contexte global de la Bible et les réponses de Dieu aux problèmes, espoirs
et rêves de chacun.
Pour devenir cet original que Dieu voulait que je sois, je n’ai pas seulement
eu besoin de changer ma façon d’étudier la Bible, mais j’ai également dû
recevoir une connaissance révélée de comment intégrer le ministère de
guérison à mes prédications et à mes enseignements. Pour ce faire, j’étudiai
la façon dont Jésus s’y était pris. J’étais loin de me douter que cela aiderait
à transformer le monde. Je m’apprêtais à voir l’invisible !
La parole que je reçus de Dieu était : « Fils, ne sois pas comme les autres
hommes, ne sois pas comme les autres prédicateurs, ne ressemble pas à ta
dénomination. Toi, sois à l’image de Jésus, guéris et délivre les gens comme
Il l’a fait. »
Ces mots m’ont vraiment secoué, et m’ont donné de voir combien j’avais
échoué.
J’avais conscience qu’Il s’était montré à moi. Il était là – marchant sur les
routes poussiéreuses, visitant les villes du territoire qu’Abraham avait
connu, et entrant dans Jérusalem même, la ville sainte.
Avant cela, j’avais plutôt vu des parties de Lui, je n’avais pas vu l’homme
complet qu’Il fut. Dès lors, j’eus une vision claire de Jésus en train de
prêcher, enseigner et guérir. Et Il ne les distinguait pas, Il exerçait les trois
de manière interchangeable. Puis, je fus convaincu que pour obéir à cette
parole de Dieu « d’être à l’image de Jésus », je devais changer quasiment
tout ce qui touchait à mon ministère. Car, je n’employais pas de manière
interchangeable la prédication, l’enseignement et la guérison comme Lui
l’avait fait.
Quand Jésus est venu, ils virent et ressentirent que Lui, il allait s’engager
dans la lutte avec eux, que Lui allait se tenir auprès d’eux et ressentir ce
qu’ils ressentaient. Par sa triple démarche de prédication, d’enseignement et
de guérison, Il leur permit de voir Dieu sous un éclairage nouveau.
• Dieu est un Dieu bon.
• Dieu est un Dieu proche qui ressent les
Rares sont les fois où j’ai entendu une prédication qui observait la méthode
et l’usage employés par Jésus. En conséquence, peu de prédicateurs voient
un fruit semblable à celui dont Jésus, ou ceux qui prêchaient sous l’onction
(comme raconté dans le livre des Actes) jouissaient.
J’étais engagé dans le ministère depuis onze ans et j’exerçais alors comme
pasteur à Toccoa en Georgie, quand il y eut un cas un peu spécial. L’un des
anciens de l’église, Clyde Lawson, tenait un garage automobile. Un jour,
alors que je partageais dans le bureau de l’église avec un autre ancien, Bill
Lee, je reçus un appel éperdu de Mme Lawson me criant au téléphone de
venir au plus vite. Clyde était grièvement blessé.
Je repartis rapidement. Quand nous fûmes dans la voiture, Bill Lee me dit :
« Pasteur, Dieu l’a guéri quand vous vous êtes baissé et que vous avez prié.
Pouvez-vous faire ceci tout le temps ? »
–Seigneur, non ! lui répondis-je.
– Eh bien, si vous le pouviez, vous amèneriez la puissance
Bien qu’Evelyn fut au courant que j’étais appelé à prêcher, je ne lui avais
pas partagé mon appel au ministère de guérison. Malgré tout, elle savait
qu’il se passait quelque chose entre Dieu et moi.
Une nuit, elle me demanda de m’asseoir avec elle au bord du lit et m’invita
à lui dire ce qui se passait. Je lui partageai que 12 ans plus tôt, juste après
que le Seigneur m’a sauvé et guéri d’une tuberculose en stade terminal et du
bégaiement à l’âge de 17 ans, Il m’avait demandé de porter Sa puissance de
guérison à ma génération mais que je ne savais pas comment le faire.
Et là, le jour se fit dans mon esprit. En effet, je le savais. Je lui demandai
alors de ne plus cuisiner pour moi pendant quelques temps. Je devais
m’expliquer avec Dieu à ce sujet.
Alors que je tournais à l’angle, il me dit : « Dès cet instant tu seras investi
de Ma puissance pour apporter la guérison aux malades et pour chasser les
démons. Tu connaitras leur nom et leur nombre et Je te donnerai le pouvoir
de les chasser. »
C’était comme si j’étais sorti de moi-même et que j’écoutais toutes les idées
et tous les mots déversés dans ma bouche.
D’une façon bien moindre, les miracles et les guérisons amenèrent des gens
de ma génération à venir écouter les messages et les enseignements puisque
je devenais une voix, un original façonné par Dieu. Les guérisons ont pavé
le chemin et ont rendu possibles tous les accomplissements qui sont
survenus par la suite au travers de mon ministère. J’en suis encore
émerveillé. Parce que je vis l’invisible, l’impossible devint possible. Cela
me permit de ne pas être un écho ou une personne sans scrupules, mais
quelqu’un qui tient bon dans le temps et dont le travail est destiné à
perdurer.
On nous a enseigné à nous soumettre à ceux ayant autorité sur nous. (cf. Hé.
13:7) Mais l’autorité suprême de votre vie est votre Sauveur et Seigneur
personnel, Jésus-Christ de Nazareth, mort sur la croix à votre place,
ressuscité des morts pour votre salut et ayant envoyé le Saint-Esprit pour
vous révéler son appel pour votre vie.
Vous ne serez pas parfait.
Déboires,
points faibles,
erreurs stupides,
la peur de ne pas être à la hauteur vont vous mener la vie dure et tenter de
vous mettre en échec, comme ce fut le cas pour moi.
Après avoir entendu parler des résultats probants de mes premiers efforts
pour prêcher, enseigner et guérir simultanément, une équipe de ministères,
originaire de Chanute au Kansas est venue assister à l’un de nos cultes à
Tulsa. Ils insistèrent pour me financer et me pressèrent de me rendre chez
eux pour exercer le ministère dans un auditorium de 4000 places.
Il est vrai que je n’avais jamais eu à faire face au budget que nécessite une
campagne de cette taille. Mais je continuais d’avancer droit devant,
parfaitement concentré, prêt à poursuivre selon les convictions que Jésus
avait mises sur mon cœur pour la suite des évènements.
Quand je présentai les besoins générés par notre rassemblement et que plus
tard on me transmit un bout de papier avec le montant des offrandes de
quatre mille personnes, ma foi en prit un sacré coup et je me sentis
submergé. Bien que nous ayons payé les frais de location à la semaine, je
réalisais bien que ce que nous récolterions ce soir ne pourrait pas suffire
pour payer la facture. J’en avais la tête qui tournait.
Toute ma vie, je me suis battu contre mon tempérament impétueux, les mots
jaillissaient de ma bouche avant même que je ne puisse les soupeser. Je
pensai aussi que mon obéissance et ma foi m’avaient propulsé à un tout
autre niveau, me libérant de mon ancien moule et que rien ne pourrait venir
ébranler ma paix.
Juste là, derrière l’estrade, ce bout de papier dans la main, j’eus une
réaction viscérale et la colère s’empara de moi. Avant d’avoir pu les retenir,
les mots sortirent de ma bouche. « J’abandonne. Je ne monterai pas là-haut
pour prêcher ce soir. Je rentre à Tulsa. » Puis je leur tournai le dos, prêt à
quitter le bâtiment.
Mon frère Vaden me demanda où j’allais. Je lui fis savoir que je rentrais sur
le champ à Tulsa. Il était surpris et ne pouvait pas croire que j’envisageais
d’abandonner la réunion. Mais j’étais déterminé. Il insista pour que
j’attende quelques instants et il partit.
Elle pria Vaden de me retenir et dit qu’elle allait revenir. Elle ne s’était
jamais trouvée face à une telle foule auparavant mais la voix que j’entendis
tout de suite après était la sienne. Elle demandait si un monsieur pourrait lui
prêter son chapeau. Puis elle dit au micro : « Chers amis, je suis fort gênée
de me tenir devant vous ce chapeau à la main mais je connais mon mari. Le
comité pastoral, puis mon mari ont sollicité votre soutien financier pour
payer toutes les factures et cela indépendamment du fait qu’il reçoive ou
non quelque chose pour son ministère.
Ce soir-là, j’avais été tenté de jeter l’éponge et de revenir sur mon appel.
Mais j’avais vu que le Seigneur n’allait pas permettre au diable de nous
terrasser, pas même financièrement.
Cet épisode eut lieu en novembre 1947. Lors de la première remise des
diplômes de l’université Oral Roberts en mai 1969, il se trouvait parmi les
étudiants, un jeune homme qui reçut son diplôme avec la mention très bien
et une moyenne de 20/20.
Alors que ses parents tout fiers étaient assis à proximité, je me mis à
raconter à l’assistance cette fameuse soirée à Chanute où je fus à deux
doigts de tout envoyer valser. Depuis ce jour, ma foi est devenue encore et
toujours plus forte. Et parce que je n’avais pas abandonné la partie, de
jeunes hommes et de jeunes femmes, en sortant de cette université, ont pu,
année après année avoir la foi, l’intégrité et l’engagement nécessaires à
l’excellence et à l’obéissance à Dieu.
Je ne faisais pas le fier ce soir là, à Chanute. Et bien que j’aimais déjà
passionnément Evelyn, ce fut la première fois que je l’appelais
publiquement « Evelyn, ma femme chérie ». Et j’ai toujours fait ainsi
depuis.
Plus tard, Evelyn a écrit un livre intitulé « Evelyn, sa femme chérie » qui
est devenu un best-seller.
Ce que j’essaie de dire est que les choses changent, que des moments
difficiles sont à venir. Ils vous prendront souvent par surprise. Et il se peut
qu’au moment où ils se produiront, vous saurez ou vous ne saurez pas
comment les gérer. Vous pourrez avoir l’impression d’abandonner, comme
je l’ai fait.
Mais la chose que j’ai apprise c’est que Dieu fraiera un chemin, là où il
semble ne pas y en avoir.
Vous pouvez compter sur Lui !
POINTS IMPORTANTS
1. Peu importe comment vous vous sentez, n’abandonnez pas !
2. N’agissez pas de manière irréfléchie. Pensez aux conséquences à long-
terme qu’auront vos actions.
3. Rappelez-vous que vous pouvez compter sur Dieu pour les traverser.
4. La foi trouvera des solutions !
5. Dieu enverra des gens pour vous aider.
DÉCOUVRIR QUE DIEU EST UN DIEU QUI GUÉRIT
Je reçus une révélation en mon esprit que le Dieu qui sauve est aussi le Dieu
qui guérit.
En tant que jeune prédicateur, lisant et étudiant la Bible, j’ai appris que le
principe selon lequel Dieu guérit est très étroitement lié à celui du pardon
des péchés. Je suis stupéfait de ne pas avoir fait le rapprochement entre les
deux, ni d’avoir vu combien ils étaient interchangeables – salut et guérison.
J’ai fini par prendre conscience que le Dieu que je sers est un Dieu qui
guérit et que dans mon ministère je devrais avoir de la compassion pour les
malades. Cette compassion engendrerait en eux la foi en la guérison au
travers de ma prédication (cf. Rm. 10:17), et me conduirait à être un point
de contact rempli d’onction entre eux et notre Seigneur qui guérit.
Sept plus tard, j’ai emmené avec moi sous la grande tente de 10000 places,
dans les auditoriums et les stades, une équipe de tournage pour filmer en
direct les incontestables files de guérison. Environ 200 chaines de
télévision, parmi les plus importantes du pays, nous ont vendu des créneaux
de diffusion pour permettre à des millions de foyers, d’avoir directement
accès à Jésus, Celui qui guérit. Grâce à cela, des gens virent des guérisons
pour la première fois depuis le temps de Jésus et de ses disciples qui
guérissaient publiquement les malades, chassaient des démons et amenaient
plus de cette « vie en abondance » aux gens.
À la fin des années 40, seule une poignée d’entre nous prêchaient la
guérison de cette manière. Aujourd’hui des milliers de ministères prêchent,
enseignent et exercent la guérison comme un tout - y compris des personnes
diplômées de l’université Oral Roberts, une université majeure, pleinement
accréditée d’un point de vue académique et ointe dans tous les aspects par
la puissance de salut et de guérison du Christ vivant.
Aujourd’hui j’ai le privilège de voir des milliers de diplômés de l’université
Oral Roberts, « à l’écoute de la parole de Dieu, se lever et aller là où Sa
lumière a besoin d’être vue, Sa puissance d’être connue et où leurs œuvres
surpasseront les miennes et plairont à l’Éternel. » Mon fils Richard est
maintenant vice-président de l’université. Il y accomplit un travail meilleur
que le mien pour faire tourner la machine. Alors que je finis la course, ma
vie est comblée.
Ce serait une négligence de ma part de ne pas partager avec vous les étapes
que Dieu m’a révélées pour recevoir la guérison.
Premièrement, considérez les serviteurs oints comme des instruments que
Dieu utilise pour vous apporter Son enseignement, Son message, et Sa
guérison. Regardez audelà d’eux Celui qui est invisible jusqu’à ce que vous
le voyiez. Ensuite, voyez par l’esprit qu’en croyant tout est possible, y
compris la guérison miraculeuse de votre corps. Deuxièmement, cherchez à
entendre les hommes et les femmes de Dieu qui suivent l’exemple de Jésus
en enseignant, prêchant et guérissant simultanément. Comprenez que bien
que vous ayez la foi (Rm. 12:3), celle-ci doit émerger et aller vers Dieu
comme l’a dit Paul (Rm 10:17-S21) : « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend
et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu. »
Troisièmement, ayez un point de contact, quelque chose que vous faites
pour libérer votre foi quand vous recevez la prière pour la guérison. Tout
dans la vie a une entrée par laquelle vous passez pour vous connecter.
L’interrupteur est le point de contact avec les installations électriques qui
permet à la lumière de s’allumer lorsque vous appuyez dessus. Tourner la
clef dans votre voiture crée le point de contact qui lance le moteur pour
démarrer la voiture afin que vous soyez en mesure de rouler avec.
Votre guérison commence à l’instant où votre foi est dirigée vers Dieu.
Quatrièmement, vous continuez de faire ce que vous avez fait pour obtenir
la guérison afin de la conserver. Au travers de la Bible, Dieu nous dit : « Le
juste vivra par la foi. » (Ga. 3:11; Rm. 1:17; Ha. 2:4; Hé. 10:38). J’ai aussi
l’habitude de dire aux gens: « Nous vivons par la foi et nous mourrons à
cause du doute. »
La foi n’est pas quelque chose que vous devez obtenir. C’est quelque chose
que vous avez déjà. Libérez votre foi en Dieu pour agir au travers d’elle.
C’est là que commence votre guérison.
POINTS IMPORTANTS
1. Faites ce que Dieu vous appelle à faire même si c’est impopulaire.
Ceci était très clair dans l’Ancien Testament et a atteint des sommets quand
Jésus a commencé son ministère sur terre. Et ses disciples ont continué en
fondant l’Eglise Chrétienne.
Jésus n’a jamais tenté de prêcher ou de faire quoi que ce soit vis à vis de
son appel, sans que l’Esprit du Seigneur soit sur Lui et que la puissance de
l’onction se déverse au travers de ses mots et de ses actes. Lorsque je l’ai
constaté pour la première fois, j’ai su que j’avais été sur la mauvaise voie en
tant que jeune prédicateur.
L’impact des messages oints de ceux qui prêchaient à l’époque de la Bible
provenait ce qu’ils avaient été avec Jésus.
Et j’ai pensé que j’avais aussi été avec Jésus. Il est venu à mon chevet
quand j’étais malade, Il a puissamment sauvé mon âme et Il m’a guéri.
J’étais une nouvelle création. Le vieil Oral Roberts était parti et le nouvel
homme en Christ était né. C’était un fait incontestable. Jamais je ne
douterai que je suis passé de la mort à la vie et des ténèbres à la lumière.
Mais lequel ?
J’ai pensé : Est-ce possible que je fasse descendre l’onction pour qu’elle me
revête ? Qu’ai-je fait pour encourager la venue de l’onction quand elle est
descendue et qu’ai-je manqué de faire quand ce ne fut pas le cas ?
Je voyais bien que lorsque mes paroles et mes actes étaient oints cela faisait
toute la différence (vraiment, ça faisait toute la différence). Du coup, je
cessai les études et les rendez-vous dans le cadre du ministère pour m’isoler
et tirer ça au clair avec Dieu. Pendant plusieurs jours, je me suis battu avec
ces questions :
Un jour je posai à mon pasteur de père ces questions. Il était loin d’être
aussi instruit que je l’étais. Il en savait bien moins que moi sur l’histoire et
la géographie bibliques. Il n’était pas capable de mettre en corrélation tous
les événements de la Bible dans chaque livre comme j’avais appris à le
faire. Pourtant, quand il prêchait, l’Esprit du Seigneur était sur lui. Quand la
puissance de l’onction descendait sur lui, il avait l’habitude de lever le bras
et de saisir le lobe de son oreille gauche. Dès cet instant, vous sentiez
quelque chose vous traverser de part en part. Vous saviez que Dieu était là.
Quand Papa invitait les gens à s’avancer et à donner leur vie à Christ,
certains couraient littéralement devant. C’était quelque chose de vraiment
émouvant à voir pour un jeune prédicateur.
– Mais Papa, que puis-je faire pour que cela se produise en moi
systématiquement, comme pour toi ?
– A quel point désires-tu ces choses, Oral ?
– De tout mon cœur.
– Alors, promets solennellement à Dieu de ne jamais aller à la chaire avant
que tu ne sentes premièrement l’onction de l’Esprit de Dieu venir sur toi et
imprégner tout ton être.
– Puis-je vraiment faire cela ?
– Je le fais.
– N’importe quand ?
– Mon fils, pas plus que je n’envisagerais d’essayer de vivre sans manger, je
ne tenterais de prêcher les richesses insondables de l’évangile sans que la
puissance de Dieu ne soit sur moi. »
Qu’ai-je fait suite à cela ? Plusieurs choses que je décrirai rapidement mais
aucune n’est aussi importante que l’engagement pris d’être oint à chaque
prédication. Plus tard, j’élargis ma promesse pour que l’onction prédomine
dans les décisions importantes que j’avais à prendre :
Premièrement, j’ai fini par comprendre que l’onction est primordiale. J’ai
appris, comme le dit si bien Joyce Meyer ma chère amie et prédicatrice
remplie de l’onction de Dieu, que ce qui est primordial est primordial et que
rien ne peut le remplacer. L’onction qui repose sur chacun d’entre nous est
la puissance agissante de Dieu en nous pour libérer les gens.
La plus grande épreuve à laquelle je dus faire face eut lieu à Philadelphia en
Pennsylvanie. C’était en juillet 1950 au vieux Metropolitan Auditorium. La
convention se déroulait au mieux et portait beaucoup de fruits. Mon cher
frère le Révérend R.W. Schambach, alors âgé de 19 ans, fit sa première
expérience dans le cadre de mon ministère lors de cette convention.
Plusieurs autres serviteurs de Dieu, qui joueraient plus tard des rôles
importants dans le ministère de la puissance de Dieu m’avaient dit qu’ils
avaient été exposés à mon ministère et très impactés à l’époque.
Ce jour-là, dans ma chambre d’hôtel, je n’arrivais pas à saisir la pensée de
Dieu pour ma prédication ; pas plus que je n’arrivais à sentir Son Esprit se
déverser en moi pendant mes études et temps de prière. Lorsque le
chauffeur vint frapper à ma porte car il était temps de partir, j’étais assis sur
une chaise les bras croisés et j’avais les idées bien arrêtées. Son onction
n’avait pas commencé à descendre sur moi, pas même une fois dans la
journée. Je restais assis là.
Mes associés connaissaient le vœu que j’avais fait de ne prêcher que sous
l’onction. Ils ne se sont donc pas alarmés quand ils ne m’ont pas vu arriver
pendant la première heure d’une des sessions, alors que la salle était pleine
à craquer. Mais mon chauffeur, lui, s’est inquiété.
Je suis allé à la porte juste pour lui dire de trouver un endroit où patienter. Il
me rappela qu’à moins de partir sur le champ, nous allions être en retard.
Mais je lui répondis :
Il m’expliqua que l’onction est un état dans lequel on est détaché de soi-
même et rempli de Sa gloire. Ainsi, lorsqu’on parle, c’est comme si c’était
lui qui s’exprimait de vive voix; quand on agit, c’est comme s’il agissait en
personne.
Je criai à mon chauffeur, hors de lui, qui faisait les cent pas dans le hall :
« Venez, je suis oint ! »
Oublierai-je ce qui se produisit quand j’entrai dans cet auditorium ? Les
gens ressentirent la présence de Dieu dans toute la salle et se levèrent
involontairement. De nombreuses personnes se mirent à pleurer. J’allai à la
chaire et Son Esprit Saint prit les rênes. Les fruits portés lors de ce culte
sont, encore à l’heure actuelle, scellés en mon cœur. Si j’avais eu besoin
d’être convaincu qu’il fallait payer le prix et toujours prêcher avec
l’onction, j’étais exaucé une fois pour toutes.
Vous pouvez vous demander : « Puis-je recevoir l’onction pour faire ce que
Dieu m’appelle à accomplir ? » C’est votre choix. Vous devez croire que
vous pouvez accomplir ce que Jésus a fait, avoir la même onction que lui.
Peut-être n’en êtes-vous pas encore là dans votre ministère. Je crois sans
aucun doute que vous pouvez y parvenir si vous voulez le faire.
POINTS IMPORTANTS
1. Ne négligez pas la puissance de l’onction que Dieu a pour vous.
2. Ne prenez pas de décisions dépourvues de l’onction de Dieu.
5. Examinez dans la prière les dégâts que les gens subissent quand vous
prêchez sans l’onction, ne serait-ce qu’une fois.
Avoir une voiture neuve m’a valu bien des critiques de la part des églises
empreintes d’une mentalité de pauvreté. Non seulement ces gens étaient
pauvres mais la majorité d’entre eux n’avaient pas l’ambition ou l’espoir de
s’élever par la foi hors de cette condition. Ils assimilaient leur état à une vie
vertueuse.
Leurs enfants grandissaient sans recevoir d’instruction après l’école
primaire car ils devaient travailler dans les champs pour aider à nourrir la
famille. La plupart de ces enfants n’ont jamais été au bénéfice d’un
enseignement secondaire ou universitaire.
Les pasteurs avaient beaucoup de ressentiment vis à vis de ceux qui s’en
sortaient bien financièrement ou rencontraient du succès dans un
quelconque domaine. Prisonniers d’un syndrome de pauvreté, ils
n’arrivaient pas à s’en échapper. Ils nourrissaient une crainte à mettre trop
l’accent sur la bonté de Dieu ou le fait qu’Il possède tout l’or et l’argent de
la terre , qu’Il possède la terre et tout ce qu’elle renferme (cf. Ag. 2:8; Ps.
24:1). La parole de Dieu semble leur être « cachée » par de faux
enseignements, le manque d’ambition et la peur.
Comme tout le monde, j’avais une volonté et le libre arbitre que Dieu m’a
donné. Jésus m’appelait d’un côté et satan, à qui j’avais permis de
m’entrainer dans une toute autre direction (cf. Jn. 10:10), se tenait de l’autre
côté. Ce n’est pas que faire de la politique soit quelque chose de mal ou
entrer dans un mauvais domaine. Ce qui la rendait mauvaise pour moi c’est
qu’elle n’était pas le choix de Dieu pour ma vie. C’est ce qui faisait tout la
différence.
Mais je découvris durant ces jours et ces heures pendant lesquels je devais
prendre une décision, « qu’il y avait quelque chose à propos de ce nom ».
Le nom de mon Sauveur et Seigneur personnel, et du dessein élevé qu’il
avait pour ma vie et ma destinée.
J’ai de l’empathie pour les gens qui font face à des choix impliquant leurs
voies et celles de Dieu. En passant moimême par le creuset, j’ai appris la
valeur inestimable d’un bon choix.
Depuis que j’avais fait mon choix, je n’ai plus jamais eu de doutes sérieux
sur la pérennité de ce ministère, ou de sa capacité à accomplir l’impossible.
Tout cela, car j’avais vu l’invisible au travers des yeux de mon esprit et que
je savais quel effet puissant il avait sur ma vie. J’ai vu toutes choses au
travers de la Bible et j’ai trouvé la force de faire face aux autres choix que
j’ai rencontrés sur mon chemin. Je n’ai aucune idée du tournant que ma vie
aurait pris si je n’avais pas vu l’invisible et obéi à Dieu.
POINTS IMPORTANTS
1. Tout le monde fait face à des choix décisifs au cours de sa vie, le choix
d’une destinée. Assurez-vous de choisir la destinée de Dieu pour vous.
4. Que Dieu vous choisisse pour exercer le ministère ou en vue d’un autre
appel, ce qui fait la différence, c’est de faire le bon choix afin de servir des
desseins élevés.
Après ce culte de jeunes, elle écrivit dans son journal intime : « J’ai
rencontré mon futur mari. »Plus tard, elle me raconta qu’après avoir quitté
la convention et être rentrée pour finir ses études et devenir professeur, elle
fit cette prière : « Seigneur, je n’ai aucun moyen de contacter Oral ou de lui
faire part de mes sentiments. Si tu veux que l’on se marie, Tu dois le lui
faire savoir et nous donner de nous réunir. » Elle était en action dans le
domaine de la foi, qui était devenu pour elle tout aussi réel qu’il l’était pour
moi.
Deux ans plus tard, mon père fut nommé au poste de pasteur à Westville en
Oklahoma ; il se trouvait que c’était la ville natale d’Evelyn. Étant
célibataire, j’habitais encore chez mes parents. Pendant ce temps, Evelyn
avait déménagé à Rio Grande Valley au Texas pour terminer ses études et
enseigner ; elle vivait alors chez ses grandsparents les Wingates. Elle allait à
l’université pendant l’été et assurait un poste d’enseignante du C.P. à la
troisième dans une école de campagne près de Riviera au Texas.
– Elle est au Texas où elle est enseignante. Je vais prendre son adresse. Tu
peux conduire jusque là-bas au volant de la nouvelle Chevrolet flambant
neuve que tu as acheté et passer toi-même la voir.
– Pourquoi es-tu si sûr qu’elle ait envie de me voir ? Si c’est la même fille
que j’ai rencontré à la convention il y a deux ans, je ne la connais pas
vraiment.
– Elle te connait Oral Roberts.
– Comment cela serait-il possible ?
– Mon garçon, dit Franck la main sur le cœur, elle te connait juste à cet
endroit.
– Comment peux-tu le savoir ?
Je lui envoyai une petite brochure que j’avais écrite : « Le salut par le
sang » et lui demandai si je pouvais lui rendre visite. Elle me répondit : « Je
serais ravie de te voir. »
Elle habitait à 950 kilomètres de chez moi. Ma mère décréta : « si Oral fait
tout ce chemin pour voir une fille, alors je vais avec lui. » Et elle le fit !
Mama se prit d’affection pour Evelyn. Elle trouva que c’était une femme
solide et d’une grande richesse intérieure et qui partageait également notre
foi.
Quatre mois plus tard, le jour de Noël à 15 h, nous nous sommes mariés
dans l’église de mon père à Westville, là où les parents d’Evelyn habitaient.
Oscar Moore, l’un de mes amis proches dans le ministère fit plus de 300
kilomètres aller-retour pour présider la cérémonie. J’ai emprunté 20 dollars
à une banque pour notre mariage : trois dollars pour le certificat de mariage,
cinq dollars pour les fleurs et cinq dollars pour Oscar.
Et depuis ce jour, à chaque Noël, je donne 100 dollars à Oscar. Un jour, je
lui ai posé cette question : « Quand, penses-tu que j’aurai suffisamment
rallongé les cinq dollars que je t’ai donnés pour ton voyage, le jour de notre
mariage ?
Dans le chapitre suivant, j’aimerais vous donner sept clés, que je crois être à
la fois bonnes, pratiques et relevant du bon sens, pour déverrouiller ce qui
peut entraver la bénédiction et la solidité d’un bon mariage.
POINTS IMPORTANTS
2. Dieu veut que nous soyons engagés, non seulement dans notre appel,
mais aussi dans notre vie personnelle. Il nous voit dans la globalité de ce
que nous sommes.
Examinons ces sept clefs qui nous ont ouvert les portes d’un mariage
fructueux et des plus précieux.
CLEF n°1 :
Nous laissons Dieu nous conduire l’un vers l’autre.
Nous ne nous sommes jamais dirigés l’un vers l’autre de notre propre chef.
Nous avons attendu de savoir que la main du Seigneur nous amenait à être
ensemble et ceci dans des voies dont on ne pouvait douter qu’elles soient
providentielles. Chacun de nous était convaincu que Dieu avait choisi le
bon conjoint. Chacun de nous s’était engagé à fixer ses yeux sur Lui plutôt
que de suivre sa propre sagesse.
J’ai conscience que bon nombre de lecteurs peuvent être déjà mariés ; peut-
être même que vous vous êtes mariés avant d’avoir commencé à servir
Dieu.
Certains mariages qui avaient l’air d’être célestes ont tourné au désastre et
d’autres ont bien tourné alors qu’ils n’avaient pas bien commencé.
CLEF n°2 :
Nous sommes mariés pour la vie.
Nous n’avons jamais eu la pensée que nous pouvions nous séparer si nous
étions confrontés à de graves épreuves. Nous étions mariés. Point final.
Pendant ces 63 années, pas une seule fois nous avons envisagé de nous
séparer ou de divorcer.
La vie toute entière, de chacun des époux, doit être considérée dans un sens
profond, personnel.
Notre union était premièrement spirituelle.
Bien que nous soyons aussi des êtres physiques et émotionnels, l’aspect
spirituel est toujours prépondérant. Après tout, nous sommes des êtres
spirituels dont la maison est notre corps physique.
CLEF n°3 :
Nous avons découvert que nos tempéraments opposés font partie
intégrante de la réussite de notre mariage.
Evelyn a des origines germaniques : très organisée, économe, dévouée au
travail et surtout d’un tempérament stable. Elle n’est pas du genre à être
contrariée ou à se mettre en colère et elle est capable d’assumer beaucoup
de choses avant d’atteindre les limites de son endurance.
Si souvent j’ai prié pour que je puisse garder mon clapet fermé un peu plus
longtemps !
Mais je suis béni. Evelyn est tout mon contraire. Elle m’aide à me calmer et
elle est suffisamment sage pour attendre que je sois d’humeur à l’écouter.
CLEF n°4 :
Nous avons découvert qu’une vie sexuelle épanouie était bien plus liée à
notre développement spirituel que nous ne le pensions.
Quand les aptitudes sexuelles, tout comme les autres fonctions du corps,
décroissent pendant la vieillesse, nous avons trouvé important de continuer
à avoir des rapports aussi souvent que possible pour préserver notre santé et
notre affectueuse intimité.
L’aspect spirituel demeure toujours au premier plan mais la sexualité est
étroitement entrelacée avec les aspects spirituels de la vie d’une personne.
« J’en viens à présent aux problèmes que vous soulevez dans votre lettre
:C’est une excellente chose, dites-vous, qu’un homme se passe de
femme. Cependant, pour éviter toute immoralité, il est préférable que
chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari. Que le mari
accorde à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers
son mari. Car le corps de la femme ne lui appartient plus, il est à son mari.
De même, le corps du mari ne lui appartient plus, il est à sa femme. Ne vous
refusez donc pas l’un à l’autre. Vous pouvez, certes, en plein accord l’un
avec l’autre, renoncer pour un temps à vos relations conjugales afin de
vous consacrer davantage à la prière, mais après cela, reprenez vos
rapports comme auparavant. Il ne faut pas donner à Satan l’occasion de
vous tenter par votre incapacité à dominer vos instincts. »
Avec tout le respect que je dois à mes parents, enfants, nous ne les avons
jamais vus se serrer dans les bras ou s’embrasser, ou montrer une
quelconque sorte d’affection en notre présence. Ils sont parvenus à 66
heureuses années de mariage. Nous savions qu’ils s’aimaient. Cependant,
les voir faire preuve d’affection réciproque en aurait dit bien davantage.
Cette clef nous a aidés à être plus étroitement liés. Il est indispensable de
réfléchir selon le point de vue de Dieu plutôt que de s’appuyer sur notre
propre compréhension de la vie de l’autre.
Par chance, l’un comme l’autre, nous lisons et étudions régulièrement la
parole de Dieu, à laquelle nous accordons le plus grand prix. Nous lisons
aussi des livres, des quotidiens, des journaux d’information nationaux et
nous apprécions certains programmes télé, radio, des CD et des cassettes.
Il est sage de comprendre que nous ne sommes pas encore au Ciel. Notre
façon de penser ne devrait pas être spirituelle à l’extrême afin de pouvoir
rester utile sur cette terre. Nous sommes des créatures liées à cette terre tant
que Dieu ne nous a pas appelés dans notre demeure éternelle. C’est ainsi
que la lecture a occupé une grande partie de notre vie. Mais la Bible reste
notre livre préféré ainsi que les livres, cassettes etc., qui s’y rapportent.
CLEF n°6 :
L’intégrité fut ancrée en moi par mon père, le Révérend Ellis Melvin
Roberts. Papa n’aurait jamais acheté à crédit à moins que ce ne fût la seule
chose à faire, le dernier recours. Il n’aurait jamais vécu avec le poids d’une
dette. Une fois les dépenses de la vie quotidienne réglées, il dépensait
chaque dollar qui lui restait à rembourser sa dette jusqu’à en être libéré.
Alors seulement il était heureux. Il payait toujours ses factures dans les
temps et même bien souvent en avance ! Son crédit était toujours utilisé à
bon escient, bien qu’il ne l’utilisât que rarement.
Je devrais même dire qu’il a « fondé » ce principe en nous, ses enfants.
Croyez-moi, chacun d’entre nous en a hérité. Jusqu’à ce jour, ma
préoccupation principale, en ce qui concerne les finances de mon ministère
et ma vie personnelle, est de payer au fur et à mesure. Je ne contracte
aucune dette à moins que ce ne soit inévitable.
Dieu m’a appelé à lui construire une importante université. J’ai refusé
d’emprunter de l’argent, j’ai commencé sans argent et je l’ai simplement
construite par la foi sur l’ordre de Dieu. Cela inclut le Centre de Recherche
Médicale, «La Cité de la Foi». Nous les avons tous ouverts sans dettes pour
un coût d’environ 500 millions de dollars ! C’est seulement quand les
offrandes pour l’œuvre de Dieu ont dramatiquement chuté à la fin des
années 1980 et au début des années 1990 que nous avons, comme d’autres,
souffert de certaines pertes et pris du retard. Avoir à emprunter de l’argent
m’a brisé le cœur. Nous avons travaillé dur et longtemps pour dépasser les
terribles conséquences de notre situation financière.
Vous devez y croire dans votre cœur, dans vos émotions et toujours vous
souvenir que Dieu dit dans sa parole que « le juste vivra par la foi » (cf. Ha.
2:4; Rm. 1:17).
Payez vos factures ! Soyez très prudent si vous utilisez une carte de crédit -
économisez ces intérêts impies ! (Je n’ai avec moi qu’une seule carte de
crédit et je ne dépense jamaisau-delà de la provision qu’il y a sur mon
compte.) Préservez votre intégrité.
CLEF n°7 :
De tous ceux qui furent appelés au ministère, tous n’avaient pas une vie
parfaitement morale. Alors pourquoi Dieu les y a-t-il appelés ? Je crois
qu’Il ne pouvait appeler personne à prêcher l’évangile qui n’ait de
défaillances, de points faibles ou d’échecs. Aucun de nous n’a jamais été
parfait et nous ne le sommes toujours pas maintenant. Nous sommes des
vases imparfaits. Heureusement, la majorité d’entre nous sommes dévoués à
Dieu à un degré où nous combattons par la foi pour être en toutes choses
d’une grande moralité afin de mener une vie exemplaire et préserver nos
mariages.
Si nous voyons que nous tendons vers une certaine faiblesse (nous sommes
tous nés avec certaines faiblesses qui résultent de la chute de l’homme et de
la malédiction du péché sur lui et sur la terre), nous devons honnêtement
reconnaitre et affronter nos défaillances. Plutôt que de partir du principe que
« je suis né comme ça et qu’il n’y a rien à y faire », nous pouvons y faire
face :
• grâceà une dépendance absolue de Dieu,
• avec notre volonté et notre raison d’être,
• parla prière et la foi,
• avec une juste fierté comme celle qu’avait Joseph
Par exemple :
Quand en Égypte, Joseph refusa la proposition de la femme de Potiphar qui
voulait commettre avec lui un adultère, il dit : « Comment pourrais-je...
pécher ainsi contre Dieu ? » et il s’enfuit bien qu’elle l’accusait faussement.
Joseph savait qu’il était innocent malgré qu’il ait été jeté en prison. Et
finalement, il remporta la victoire, comme nous le ferons tous, si nous
suivons son exemple. (cf. Gn. 39:7-15)
Il faut admettre que l’on en demande plus à ceux qui sont impliqués dans le
ministère. Les gens font preuve de moins de sympathie lorsque nous
chutons et échouons, mais pourquoi ? Nous représentons le grand appel de
Dieu. Nous prêchons la bonne nouvelle la plus importante, la puissance
même de Dieu pour sauver, guérir et transformer le monde. Le plus grand
désir et effort de satan est de s’infiltrer dans les pensées et les émotions de
ceux qui exercent le ministère. Il tente de les séduire dans les domaines où
ils ont des faiblesses innées et particulièrement celles qui tendent à
commettre des actes immoraux ou en rébellion contre Dieu. Puis il essaie de
les convaincre que leurs péchés ne vont pas altérer leur mariage ou leur
ministère.
Quand je me suis marié avec Evelyn, elle me prévint que nous allions nous
marier, point final et qu’il n’y aurait pas de divorce dans notre famille. Elle
parlait le même langage que moi. Ayant elle-même des parents divorcés,
elle en avait beaucoup souffert. Elle avait décidé que le divorce n’affecterait
pas son mariage.
Plus tard, j’ai découvert qu’on ne peut pas connecter avec les gens dans
leurs faiblesses en plaçant la lettre de la Bible au dessus de la compassion.
Cela peut entraîner des risques indicibles.
Après 63 ans d’un mariage heureux et fructueux, je veux mettre l’accent sur
l’élément clef pour tous les jeunes célibataires ou jeunes mariés qui désirent
obtenir les mêmes résultats précieux. La vérité est que vous devez savoir au
plus profond de votre cœur que Dieu est présent dans votre mariage. Vous
devez en être sûr et faire votre part. En parallèle, regardez Dieu comme
votre source, demandez-lui son aide en semant continuellement vos graines
de foi et apprenez à dépendre de Lui comme étant votre source afin qu’Il
résolve les choses en vous et pour vous.
Dépendre de Dieu nous a assurément aidés, Evelyn et moi, lors des hauts et
des bas, lors des attaques de satan envers nous ou nos enfants et pour
maintenir le cap d’un mariage conduit par Dieu car c’est Lui qui nous avait
réunis. Aujourd’hui encore, nous nous aimons et nous nous chérissons. Au
travers de notre amour et de notre croissance mutuelle, nous essayons par-
dessus tout de constamment croire que Dieu est notre Source, tout comme Il
est notre sauveur et seigneur personnel.
Evelyn est ma chère et tendre épouse. Je crois en elle, j’ai confiance en elle,
je vis avec elle selon la Loi du Seigneur et je m’attends à le faire jusqu’à ce
que Dieu me rappelle à la maison.
Le mariage et la famille sont nos cadeaux les plus précieux. Quand j’en
parle, je dis toujours que :
C’est possible !
POINTS IMPORTANTS
1. Laissez Dieu vous conduire vers votre futur(e) conjoint.
2. Gardez à l’esprit que le mariage c’est pour la vie.
3. Avoir des tempéraments opposés peut participer entièrement à la réussite
de votre mariage.
4. Avoir une vie sexuelle épanouie dans son mariage est étroitement lié à
votre développement spirituel.
5. Lisez la Bible et priez ensemble en plus de votre culte personnel et de vos
temps de prière.
6. Une vie et des actes intègres sont de la plus haute importance dans le
cadre du mariage et dans la vie en général.
« Frères, leur dis-je, ma femme est à Tulsa et il est prévu qu’elle donne
naissance à notre troisième enfant, mercredi prochain. Je suis tenu de
rentrer après la réunion de ce soir, prendre deux jours de repos et être à ses
côtés pour le terme de mercredi.
Je proposai que l’on se donne la main et que l’on prie chacun à tour.
Pendant les minutes qui suivirent, nous avons intercédé avec ferveur et
larmes. Après avoir prié, les visages rayonnaient de la présence de Dieu.
Une paix étonnante avait envahi mon esprit alors que le groupe m’imposait
les mains et priait : « Dieu, donne à notre frère de voir. »
– Ce n’est pas moi qui te le demande, chérie. Il faut que nous examinions la
requête des pasteurs, que nous réfléchissions à la possibilité que plusieurs
milliers d’âmes pourraient être sauvées, sans parler de nombreuses
personnes qui seront guéries.
– Bien, qu’est-ce que tu proposes Oral ?
– Evelyn, nous sommes appelés par Dieu. Nous nous sommes engagés
envers Lui. Sa main est sur nous et Il accompli des choses extraordinaires
pendant cette convention. Bien sûr, je veux rentrer ce soir après la réunion
pour être avec toi quand le bébé naîtra mercredi. Mais ce que je te propose,
c’est un acte de foi pour que tous deux, nous voyons la naissance de notre
bébé après mercredi.
– Et donc...
– Passons un accord dans la foi que Dieu va intervenir et accomplir
l’impossible en te laissant avoir le bébé un peu plus tard que prévu. »
Je n’entendais que le silence à l’autre bout du fil. Puis : « Très bien Oral. Si
tu pries avec moi au téléphone, je veux bien accepter que Dieu reporte la
naissance à vendredi soir et que le bébé naisse à minuit… Mais je veux ta
parole que tu reprendras la route après la réunion de mercredi pour rentrer à
la maison, rajouta-t-elle, après un court instant. »
J’acquiesçai.
Eh bien, ces trois jours surpassèrent tout ce que nous avions pu voir pendant
les seize précédents. Des débordements de foule, des miracles de guérison
spectaculaires et bien plus d’un millier d’âmes sauvées. J’avais 30 ans et
c’était la deuxième année que j’exerçais le ministère de guérison. Comme
David l’a décrit dans la Bible, je ressentais que « par toi, je courrai au
travers d’une troupe; par mon Dieu, je franchirai une muraille. » (cf. 2 S.
22:30). Honnêtement, je me sentais à la fois humble et à la fois comme si
ma foi était grande comme une montagne.
Le vendredi soir nous avions des invités pour le diner. Après le repas
Evelyn se leva, prit son sac et me dit qu’il était temps de se rendre à
l’hôpital. Notre bébé devait arriver avant minuit. Depuis la convention,
nous étions dans la paix par rapport à cela. Elle aussi avait vu l’invisible.
Lorsque l’infirmière de garde eut examiné Evelyn, elle lui suggéra de
reprendre son sac et de rentrer à la maison. Selon elle, le bébé ne naitrait
pas ce soir-là et elle ne comptait par faire appeler le médecin.
Evelyn tenta de convaincre l’infirmière que son bébé allait naitre ce soir
avant minuit et qu’elle ferait bien de prévenir le docteur. Mais l’infirmière
n’en démordait pas, refusa de réveiller le médecin sûrement déjà couché et
nous invita à rentrer chez nous.
Je vis sur le visage d’Evelyn un regard qui en disait long. Elle finit par lui
dire : « Très bien infirmière, rappelez-vous simplement que je vous ai dit
que ce bébé arrivera avant minuit. Vous devriez appeler le médecin. »
L’infirmière ne céda pas.
Les larmes se mirent à couler sur son visage. Je lui dis : « Regardez-moi un
instant et écoutez avec votre être intérieur». Elle hocha de la tête en signe
d’approbation.
sens que le bébé est en train d’arriver, maintenant. Il sera bientôt là. » Et
elle partit précipitamment.
Je lui pris le bras et nous commençâmes à parcourir les couloirs. Nous nous
accrochions à notre accord passé par téléphone. En quelques minutes, les
contractions d’Evelyn commencèrent, avec force. Les infirmières passèrent
à l’action. Elles mirent Evelyn sur un chariot et l’emmenèrent en salle
d’accouchement. Sur le chemin, nous vîmes la femme avec qui j’avais prié
et que l’on sortait de la salle d’accouchement. Alors qu’elle passait à côté
d’Evelyn elle dit : « Je vous ai devancé. »
Vingt minutes avant que minuit ne sonne naissait Richard Lee Roberts. Il
serrait ses petits poings comme pour dire : « Me voilà ! Je suis prêt à
affronter le monde. »
POINTS IMPORTANTS
1. Dieu dit : « ce qui se voit n’a pas été fait de choses qui paraissent » (Hé.
11:3b).
2. Vous pouvez vous accorder dans la foi pour voir l’invisible, ce qui vous
rend capable d’accomplir l’impossible.
La bonne nouvelle, cependant, est que le meilleur livre jamais écrit sur
l’intendance est à portée de main. La Bible nous offre une histoire
poignante, vieille de cinq mille ans, sur les luttes que l’homme a
rencontrées dans son rôle d’intendant. Elle nous fournit aussi des réponses
pertinentes aux questions financières, que vous et moi nous rencontrerons
toujours.
Plus de deux mille versets dans les écritures ainsi que deux tiers des
paraboles nous révèlent des leçons sur les finances et la gestion des biens.
Ils nous montrent comment voir l’invisible et accomplir l’impossible
financièrement.
Il sonde le plus profond de nos cœurs et Il sait : « car là où est ton trésor, là
sera aussi ton cœur. » (Mt. 6:21). Si nous gérons mal ce que le Seigneur
nous a confié ; si notre situation financière est désastreuse ; alors notre
travail sera lui aussi soumis à l’esclavage. J’ai vu cela se produire dans la
vie de prédicateurs et d’autres croyants qui n’avaient jamais voulu que ce
soit le cas. Moi-même, j’ai fait des erreurs dans ce domaine.
PRINCIPE n° 1 :
Le commencement de la sagesse financière.
Refuser (ou négliger) une opportunité de planter des semences de foi c’est
manquer l’opportunité de bénéficier d’une récolte prodigieuse qui
comprend aussi des récoltes financières.
Il est vrai que vous pouvez acquérir des choses sans suivre les principes que
la Bible nous enseigne sur le fait de donner et de recevoir, sur
l’ensemencement et la moisson. Mais au final, il y aura toujours un trou
dans votre portemonnaie. Votre ministère ne sera pas satisfaisant et vous
déshonorerez Dieu, et vous-même.
PRINCIPE n° 2 :
Vivre selon des standards plus élevés, établis par Dieu et les hommes.
Cet enseignement peut sembler dur. Mais c’est seulement à la mesure des
problèmes financiers que nous pouvons gérer, que le Seigneur nous laissera
gérer des problèmes spirituels. Jésus souligne clairement, en Luc 16:1-13,
que notre intendance financière est en corrélation avec la confiance que
Dieu nous accorde vis à vis à de la « véritable richesse » des choses
spirituelles. Si nous administrons mal ce que le Seigneur nous a confié, le
serviteur de Dieu risque de perdre son onction, de la même manière que le
roi Saül a perdu la sienne. (cf. 1 S. 15 judicieusement intitulé « L’Éternel
rejette Saül », Semeur)
Lévitique 27:30 nous dit que la dîme est « une chose sainte consacrée à
l’Éternel ». Par conséquent, l’observer relève d’une responsabilité sacrée. Il
est impératif que chaque centime collecté soit utilisé selon ce à quoi il
devait être employé. Nous ne devrions pas nous servir d’une collecte pour
la mission pour financer autre chose. C’est une responsabilité sacrée et Dieu
nous honorera de l’avoir gardée sacrée.
Ne touche pas au butin !
« Et pourquoi n’as-tu pas écouté la voix de l’Éternel, et t’es-tu jeté sur le
butin, et as-tu fait ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel? » (1 S. 15:19)
Et souvenez-vous que le Centre des Impôts garde un œil sur nos revenus.
Vous et moi devons tenir notre comptabilité de manière franche et ouverte.
Si notre assemblée ne peut pas se fier à notre jugement vis à vis des choses
de ce monde, comment pourrait-elle donner du crédit à notre jugement en
ce qui concerne les questions spirituelles. Heureusement, très tôt dans mon
ministère, j’ai fait le rapprochement entre les deux. J’attribue à Dieu le
mérite de n’avoir jamais vécu de scandale financier que ce soit dans ma vie
personnelle ou dans mon ministère.
J’ai entendu dire que 90 pour cent des pasteurs font le bilan qu’ils n’étaient
pas convenablement préparés à prendre en charge les responsabilités
qu’implique le ministère. Je soupçonne donc que parmi nous, tout autant de
personnes diraient qu’elles n’étaient pas correctement préparées à gérer les
responsabilités liées à leurs finances personnelles, et encore moins celles de
leur église ou de leur ministère. Je sais que c’était une réalité dans ma vie.
Très tôt, j’ai accepté le fait que toute ma vie je serai confronté à des
problèmes financiers. À l’université, j’ai pris des cours d’économie. Dans la
librairie chrétienne près de chez moi, j’ai trouvé de très bons livres sur la
planification financière chrétienne et la gestion financière des églises. Je
vous encourage à acheter plusieurs livres de ce type et à vous y référer
constamment.
Par exemple, vous pourriez être sollicité par un non-croyant pour prendre
part à une nouvelle entreprise commerciale aux allures très prometteuses et
profitables. Cependant, après avoir prié et procédé à une vérification
minutieuse, le Seigneur vous révèlera ceci : « N’allez pas vous placer sous
le même joug que les incroyants » (2 Co. 6:14-semeur). Cela implique aussi
de ne pas se placer inégalement sous un joug avec des croyants qui parfois
fonctionnent avec des schémas qui leurs sont propres.
Si vous priez et faites preuve de bon sens, vous pouvez être sûr que le
Seigneur vous révèlera surnaturellement ses conseils à ce sujet. Je connais
plusieurs jeunes ministères qui furent entraînés dans ce genre « d’affaires »
lorsque cela se présenta à eux. Jusqu’ici j’ai toujours refusé ce genre
d’accord commercial. Je préfère planter mes semences de foi et avoir
confiance que Dieu, ma source, va pourvoir à une récolte miraculeuse.
PRINCIPE n° 4 :
Cherchez Dieu et sa prospérité spirituelle pour ne manquer de rien.
« Mais mon Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire
par le Christ Jésus. » (Ph. 4:19)
Dieu veut que nous connaissions le succès dans chaque domaine de nos
vies, y compris les finances, afin que nous accomplissions son œuvre dans
le monde. Et cela est premièrement fondé sur le fait que nos besoins sont
pourvus.
Ceci est le modèle que j’applique à ma vie entière, le style de vie que je
mène personnellement et dans le cadre de mon ministère. Je ne me laisse
pas influencer par les critiques aveugles aux promesses de prospérité de
Dieu pour les siens. Il veut que nous soyons un témoignage pour toutes les
nations et que vienne la fin (cf. Mt. 24:14).
PRINCIPE n° 5 :
Répondre aux besoins financiers de sa famille.
Dans l’ordre des priorités, Dieu a établi la famille en premier, avant même
d’avoir fondé l’Église. Votre ministère est donc en étroite relation avec
votre famille. Les besoins de la famille doivent passer en premier dans votre
responsabilité financière.
Si vous négligez votre famille, vous semez le ressentiment. Oui, nous
pouvons planter de mauvaises graines qui amènent de mauvaises récoltes.
J’ai entendu de nombreuses histoires sur des femmes de pasteurs qui se sont
laissé envahir par l’amertume. Elles croyaient que tout ce qu’elles avaient à
recevoir n’était que les miettes, financières et autres, qui restaient après que
tout ait été donné au ministère. J’ai aussi entendu de nombreuses histoires
sur des enfants qui ont grandi en ayant du ressentiment car leurs besoins
n’étaient jamais vraiment pourvus à cause du ministère. Etant fils de
prédicateur, j’étais l’un de ceux-là. Le manque d’argent est l’une des
principales raisons pour lesquelles j’ai quitté la maison assez jeune.
PRINCIPE n° 6 :
Attention aux dettes !
« Le riche gouverne les pauvres, et celui qui emprunte est serviteur de
l’homme qui prête. » (Pv. 22:7)3
Je crois qu’aux Etats-Unis, la peur est l’une des plus grandes armes
spirituelles que satan utilise contre nous. Sa meilleure arme dans le naturel
est de nous pousser à contracter des dettes qui dépassent notre foi et notre
bon sens.
Voilà quel fut l’esclandre provoqué par les Israélites et raconté dans
Néhémie :
« Nous avons emprunté de l’argent sur nos champs et nos vignes pour le
tribut du roi; et pourtant notre chair est comme la chair de nos frères, nos
fils comme leurs fils; et voici, nous réduisons nos fils et nos filles à la
servitude, et parmi nos filles, il y en a qui sont déjà asservies, et il n’est pas
au pouvoir de nos mains de les racheter, car nos champs et nos vignes sont à
d’autres. » (Né. 5:4b-5)
Cependant, nous ne devrions jamais contracter de dette si elle n’est pas liée
à l’acquisition d’un bien. Comme par exemple avec une carte de crédit, un
prêt de consolidation, un emprunt auprès d’une caisse d’épargne, ou
n’importe lequel de ces nombreux crédits si faciles à obtenir. Votre but
devrait être de devenir libre de toute dette au plus vite, et de le rester.
Si vous sentez que vous avez besoin d’emprunter pour votre ministère, là
encore, ce prêt devrait être associé à un bien et être directement conduit par
le Seigneur. Bien des pasteurs construisent de nouveaux sanctuaires ou
extensions en payant au fur et à mesure. C’est la démarche que nous avons
eu à l’université Oral Roberts. Je vous suggère de vous entretenir avec de
tels responsables et d’apprendre d’eux leur façon de faire. D’autres encore,
empruntent partiellement et rééquilibre la balance au fil de la construction.
Vous serez déçu par les hommes. Je vous dis ceci parce que je l’ai appris au
travers d’expériences personnelles difficiles. Dieu est votre seule véritable
source. J’ai l’habitude de me le dire à moi-même : «Dieu est ma source ! ».
« Celui qui est le premier dans son procès est juste; son prochain vient, et
l’examine. » (Pv.18:17)
Vous serez vous aussi sollicité, tout comme je l’ai été. Des gens plus ou
moins intentionnés vous proposeront des investissements potentiels. Et ils
auront l’air intéressants.
J’ai appris à ne pas me tourner vers les autres pour obtenir des richesses.
Nous devrions regarder vers Dieu qui est la source de nos provisions.
« Remets tes affaires à l’Éternel, et tes pensées seront accomplies. »
(Pv.16:3). Je le répète encore : Dieu est votre source, l’homme, lui, ne l’est
pas.
Révélez à cette personne vos forces et vos faiblesses et établissez des buts à
long et court termes dont vous pourrez suivre ensemble l’avancement. J’ai
aussi appris qu’il n’est pas facile de trouver une telle personne. Je préfère
vous prévenir : soyez vigilants.
De plus, votre conjoint, vit à vos côtés en tant que partenaire de vie. Cela
nous a pris plusieurs années de mariage avant qu’Evelyn et moi nous
n’agissions vraiment comme un tout dans nos décisions financières. J’aurais
aimé que nous le fassions plus tôt. C’est si important.
Sans l’aide de leurs femmes qui ont une nature intuitive et un sens du
discernement, les hommes prennent des décisions financières qui peuvent
ne pas recevoir leur pleine mesure d’onction. Les hommes n’utilisent qu’à
moitié la capacité de raisonner que le Seigneur a mise à leur disposition.
PRINCIPE n° 9 :
Surprise ! Le succès est plus difficile à gérer que l’échec.
C’est à ce moment précis, lorsque nous prospérons, que nous aurons le plus
besoin d’être soumis au Seigneur et à notre appel.
Faites attention, quand vous avez envie d’acheter tout ce dont vous avez
envie ou tout ce que vous n’avez jamais eu.
Prenez garde , quand vous commencez à croire que vous êtes infaillible.
Veillez, quand votre relation personnelle avec Dieu se dégrade et que votre
lieu d’intimité avec Lui est à l’abandon. À ce moment-là, vous atteignez le
bord d’un précipice des plus dangereux.
Je me souviens de comment j’ai lutté contre ces choses. J’ai fait des erreurs
que je regrette encore aujourd’hui et dont je suis le seul responsable. Au
début, je n’arrivais pas à gérer correctement le succès. C’est pour cette
raison que je peux partager ceci avec vous. Satan est constamment sur vos
talons. Il vous poussera à toucher à la dîme, ou à l’emprunter, à convoiter
les dons d’un autre, à vendre votre droit d’aînesse pour une récompense
facile. Si vous cédez, tout est fini, comme Esaü l’a expérimenté (cf.
Gn. 7:30-38; Hé. 12:17).
« Et tous, les uns à l’égard des autres, soyez revêtus d’humilité; car Dieu
résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles. » (1 Pi. 5:5)
PRINCIPE n° 10 :
Occupez-vous des affaires du Seigneur pendant qu’Il s’occupe des
vôtres
« Or, sans la foi il est impossible de lui plaire; car il faut que celui qui
s’approche de Dieu croie que Dieu est, et qu’il est le rémunérateur de ceux
qui le recherchent. » (Hé. 11:6)
Administrer selon le cœur de Dieu consistera toujours à marcher par la foi.
Toujours. Une fois, j’ai demandé à Dieu de me définir ce qu’est la foi. Sa
réponse transforma ma vie. Il me dit : «La foi c’est quand le Saint Esprit
t’ôte surnaturellement tout doute et te remplit de connaissance, afin qu’à cet
instant tu ne puisses pas douter !»
Vous pouvez avancer par la foi et atteindre votre potentiel comme Dieu
vous y a appelés. Vous pouvez prendre tellement conscience de votre foi
que vous saurez en votre esprit. D’après mon expérience, quand cette
connaissance est là, je ne peux pas douter. Et les miracles se produisent.
En Matthieu 17:20, Jésus a dit à ses disciples que la foi est telle une graine
que l’on plante. Ils lui posèrent des questions au sujet de leurs échecs et il
leur répondit : « A cause de votre incrédulité; car, en vérité, je vous dis: si
vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette
montagne: Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait; et rien ne vous
serait impossible. »
Pourquoi cela ? C’est parce qu’agir par la foi c’est comme de semer.
Travailler votre foi comme une graine que l’on a semée vous rend capable
de vous occuper des affaires de Dieu, et Il s’assurera de prendre soin des
vôtres.
Une histoire raconte que lorsque la terre recouvre la graine, elle lui dit :
« Maintenant, je t’ai recouverte ».
Et elle le fait. Elle pousse, elle pousse, produit encore et encore et porte
beaucoup de fruits. La vie de Dieu est dans les graines que vous plantez. Je
vous le dis du fond du cœur, la semence de la foi est la façon dont j’appelle
ma foi à l’existence. Cela me donne de savoir qu’Il va prendre soin de mes
finances, tout comme du reste de ma vie et me permet d’être libre de toute
dette dans mes vieux jours.
Je prie qu’au moins l’un de ces dix principes, concernant vos finances
personnelles ou celles de votre ministère, puisse atteindre les profondeurs
de votre cœur. Si c’est le cas, je vous l’assure, les jours les meilleurs sont
devant vous.
POINTS IMPORTANTS
1. Commencez par le commencement de la sagesse au sujet des finances.
2. Vivez selon des standards plus élevés, établis par Dieu et les hommes
3. Recherchez la sagesse divine pour gérer l’argent.
4. Cherchez Dieu et la prospérité spirituelle qui est en Lui et vous serez en
mesure de ne manquer de rien.
5. Occupez-vous des besoins financiers de votre famille.
6. Prenez garde aux dettes.
7. Evitez les mauvaises influences et les manœuvres trompeuses.
8. Trouver une personne à qui rendre des comptes.
9. Surprise ! Votre succès sera plus difficile à gérer que vos échecs.
10. Assurez-vous de vous occuper des affaires du Seigneur et Il s’occupera
des vôtres.
Très vite, j’ai partagé ces choses aux foules qui envahissaient mes
campagnes, mais c’était comme si je parlais à un mur. Toutes ces choses
étaient invisibles à leurs yeux. Grâce à ma foi, j’ai vu l’invisible. Je savais
en mon esprit que je pouvais accomplir l’impossible en faisant converger
ensemble les différents moyens que Dieu utilisait pour amener la guérison.
Mais la route allait être longue et éprouvante.
Bien des fois, les pasteurs qui sponsorisaient mes conventions venaient de
dénominations convaincues de la guérison par la foi mais qui, dans
beaucoup de cas, étaient réticentes envers la médecine. Je n’étais pas
d’accord avec cela. Mes parents, bien qu’ils priaient pour les malades
étaient tout aussi ouverts aux soins médicaux. Ainsi, j’ai grandi sans aucun
préjugé envers l’un ou l’autre.
Comme je voyageais à travers les Etats-Unis pour faire ce que j’étais appelé
à faire : enseigner, prêcher et imposer les mains aux malades, je faisais
attention à bien rappeler aux gens que je ne pouvais pas les guérir, que seul
Dieu était capable de le faire. Je préconisais publiquement à ceux qui
croyaient être guéris par la prière de faire un bilan chez le médecin avant de
témoigner de leur guérison. Cependant, je n’étais pas préparé à la violente
controverse qui s’ensuivit.
Plus tard, selon le temps de Dieu, nous avons construit l’université Oral
Roberts, une université fondée sur Son autorité et sur le Saint-Esprit.
Aujourd’hui, c’est une université qui s’étend sur un campus de 160 hectares
à Tulsa, ma ville natale. Elle est pleinement reconnue et fait preuve
d’excellence d’un point de vue académique, sportif et spirituel.
Comme j’en avais l’habitude depuis le début de mon ministère, j’ai écouté,
prié et médité sur ce que Dieu avait dit. J’ai étudié ma Bible pour voir
comment ce que j’avais entendu concordait avec la Parole écrite de Dieu.
J’ai clairement vu dans les Écritures la façon dont les prophètes, les apôtres
et les autres croyants allaient à la rencontre des malades et des démunis.
(Luc, auteur des livres de Luc et des Actes, était lui-même médecin, voir
Co. 4:14.) Quand je l’ai vu avec les yeux de mon esprit et en faisant face
aux multitudes, j’ai attendu que le temps de Dieu vienne.
Évaluer le coût
J’avais déjà estimé le prix à payer pour obéir à l’appel de Dieu pour ma vie.
Parfois, il devint presque trop lourd à porter lorsque j’étais vilipendé par de
soi-disant responsables religieux ou constamment tenu au ridicule ou au
sensationnel par la presse qui me gardait sans cesse dans sa ligne de mire.
Quand nous avons annoncé en 1977 que l’université Oral Roberts allait
construire la faculté de médecine et la Cité de la Foi, les instituts médicaux
locaux commencèrent à lutter contre nous.
Au début de l’année 1977, Evelyn, Richard et moi sommes allés prier dans
un désert du sud-ouest des États-Unis. Là-bas, Dieu me parla à nouveau et
me dit : « Je vais envoyer la pluie dans ton désert. » Dans son message, Il
me donna les détails invisibles pour savoir comment ouvrir l’école de
médecine et pour accomplir l’impossible en bâtissant la Cité de la Foi.
C’était un complexe médical et spirituel constitué de trois tours, l’une haute
de 60 étages, l’une de 30 étages et l’une de 20 étages. Les trois devaient
reposer sur une même base. C’est dans ce centre colossal que nous
commencerions à faire se rejoindre Ses flots de guérison. L’audace même
de la construction de ce complexe et l’immensité du projet captèrent
l’attention du monde, y compris une véritable vague d’opposition que je
n’avais pas anticipée ni même jamais expérimentée dans le passé.
Nous avons été poursuivis en justice à Tulsa car la communauté médicale
rejetait la Cité de la Foi mais nous avons gagné. Puis, poursuivis à la Cour
Suprême de l’Oklahoma, nous avons de nouveau obtenu gain de cause. 400
000 lettres de soutien, envoyées par mon cercle de partenaires, inondèrent le
système législatif de l’Oklahoma. Autant de lettres, c’était du jamais vu
dans l’histoire du Congrès. Ils approuvèrent donc promptement le projet.
Nous avons poursuivi la construction, même au travers des épreuves et
avons atteint le 20ème étage. Il avait été pourvu aux 60 premiers millions
de dollars (sur un total de 180) et nous avions jusque là construit sans
contracter de dettes.
Un soir, tard, je me suis garé juste devant la chaine qui servait de barrière
autour du complexe pendant l’arrêt des travaux. Je me tenais à côté de ma
voiture, une main sur le capot et l’autre tendue vers le gigantesque bâtiment
inachevé. Alors que les larmes coulaient sur mon visage, je sentis que mon
cœur allait sortir de ma poitrine. Alors que je priais, mon être entier se mit à
trembler. Je ressentis une forte onction.
D’une voix qui sembla emplir ma tête et mon corps tout entier, Jésus me
dit : « Mais moi, je ne suis pas à court d’argent. Je possède tout l’or et
l’argent de la terre. Je suis celui qui a enrichi Abraham dans la foi, l’amour,
les visions, les finances, afin qu’il soit le père de tous ceux qui ont la foi. »
Comme si Jésus lisait dans mes pensées, Il me dit : « Ni toi ni aucun de mes
enfants n’est pauvre, sauf quand tu n’arrives pas à connaitre qui Dieu est
vraiment, qui tu es et quand tu ne donnes pas la dîme de tout comme
Abraham l’a fait. Alors maintenant, quand tu le feras et que tu me donneras
la dîme de tout comme une Semence de Foi, mes richesses seront déversées
pour subvenir à tous tes besoins. Je mettrai à la disposition de chaque
personne qui croit et m’obéit, à la fois les richesses du Ciel et celles de la
terre car les deux m’appartiennent.
Mais, Jésus, mes partenaires et moi-même avons eu la foi pour le premier
apport d’argent et nous avons obéi en l’affectant à la construction de l’école
de médecine et du centre médical de la Cité de la Foi. Maintenant, il me
semble avoir porté ce projet aussi loin que je le pouvais. (C’était la
première fois que j’avais le sentiment d’avoir usé de toute la foi que
j’avais.) »
Je restais là à regarder Jésus, tressaillant de joie devant sa magnifique
présence. Il continua de hisser avec facilité la Cité de la foi et me parla à
nouveau : « Oui, tu as atteint tes limites dans ce projet. Tu es allé aussi loin
que tu le pouvais. Quand je t’ai choisi pour construire ce centre, je t’ai dit
que tu ne pourrais pas le faire par toi-même, mais que je parlerais à tes
partenaires et qu’au travers d’eux je le bâtirais ».
Jésus dit : « J’ai parlé à la fois à des anciens et à des nouveaux partenaires.
Je désire qu’ils obéissent afin d’être bénis et d’être une bénédiction. Ils
doivent avancer par la foi et être obéissants. Lorsque tes partenaires
répondront avec obéissance, j’enverrai mes anges pour qu’ils empêchent le
diable de voler leur argent et j’accomplirai dans leurs vies une grande
œuvre spirituelle, physique et financière.
Tout d’un coup, un nouveau flot de larmes roula le long de mes joues. Tout
mon être tremblait sous la puissance du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de
Jacob. Jésus, tel que je l’avais vu n’était plus là. Mais je pouvais ressentir
son Esprit s’emparer de moi comme
un vent,
un feu,
une gloire,
une grande foi,
une profonde obéissance.
Alors que je levais la tête et jetais un coup d’œil, cette structure élémentaire
dominait toujours le paysage devant mes yeux. C’était une gigantesque
coquille vide qui attendait d’être terminée et équipée. Mais au-dedans de
moi une lumière allumée retenait la nuit qui clôturait ce jour. J’avais
l’impression d’être capable de voir clair au travers de la terre et par-delà
l’espace, jusque dans le ciel. Alors que je contemplais l’invisible dans les
cieux, je vis une grande accalmie qui contrastait parfaitement avec
l’empressement et le rugissement que j’avais ressentis dans notre monde.
Puis je vis des hommes, des femmes et des enfants en grand nombre
apparaitre devant ma vision comme s’ils m’encourageaient, comme s’ils
attendaient que les portes de la Cité de la Foi s’ouvrent devant eux. Ils
avaient l’air de vouloir toucher la gloire de Dieu. Je ne les ai pas vus en
chair et en os mais ils n’en étaient pas moins réels.
La critique se durcit
Dès que nous en fûmes capables, nous avons réalisé un programme télévisé
et avons écrit à mes partenaires au sujet de ce qui s’était produit. Quand les
détracteurs du projet ont eu vent de cette histoire, ils ont pensé que le
ridicule de ma vision, où je voyais Jésus qui était deux fois plus grand que
la Cité de la Foi, sonnerait le glas de tous mes efforts. Ils rapportèrent
qu’Oral Roberts avait vu un Jésus qui mesurait plus de 300 mètres. Mais
quand mes partenaires ont reçu cette lettre, c’est avec leurs esprits qu’ils
comprirent. Les choses naturelles sont naturelles mais les choses spirituelles
sont spirituelles et elles doivent vraiment demeurer ensemble en Dieu. La
réponse de mes partenaires fut bouleversante.
Durant le mois qui suivit ma requête par courrier et à la télévision, nous
avons reçu un million de lettres. Beaucoup d’entre elles contenaient une
Semence de Foi et on pouvait y lire des choses telles que : « Nous avons lu
ce que rapportait la presse et ne savions pas ce qui se passait hormis le récit
qu’ils en faisaient. Maintenant, nous savons en nos cœurs que c’est Dieu
qui agit pour que la prière et la médecine puissent se rejoindre. »
J’aurais aimé faire ressortir ce point. Je sais que les médias en auraient parlé
- pas d’un Jésus de 300 mètres de haut, mais de Celui qui remplit le ciel tout
entier - un milliard de fois plus grand que la taille avec laquelle je l’avais
vu !
POINTS IMPORTANTS
1. Quand Dieu vous révèle une vérité, croyez-y et ayez la foi, peu importe
la façon dont vos détracteurs essaient de vous discréditer.
3. Aux heures les plus sombres, Jésus vous donnera une révélation, une
parole, ces choses invisibles qui vous aideront à continuer d’avancer.
Cette histoire a aussi été la source d’un malentendu majeur, survenu sur une
période d’un an, auprès d’un grand nombre de personnes, certaines haut
placées et d’autres non.
En construisant la Cité de la Foi, nous avions prévu que les étudiants de la
faculté de médecine de l’université Oral Roberts y effectueraient leur
internat.
Je lui rappelai aussi qu’il y avait environ 530 000 médecins aux Etats-Unis
mais seulement 400 médecins envoyés dans tout le champ missionnaire.
Ces faits le laissèrent interloqué. Il était issu du milieu baptiste, qui compte
avec les Assemblées de Dieu le plus grand nombre de missionnaires
traditionnels dispersés dans les nations. Ces chiffres le frappèrent autant
qu’ils m’avaient frappé.
« C’est pour cela que Dieu m’a chargé de construire une faculté de
médecine à l’ORU», lui dis-je.
Je lui racontai que j’avais exercé mon ministère dans 70 nations et n’avais
rencontré qu’une seule équipe médicale missionnaire. Là-bas, j’avais vu
comment ce missionnaire et son équipe avaient donné accès à l’évangile à
une tribu de plusieurs milliers de personnes en Afrique.
Enfin, je lui expliquai que, du moment que Dieu m’avait appelé à amener
Sa puissance de guérison à ma génération, je ne pouvais pas correctement
Lui obéir sans ouvrir une faculté de médecine.
Dieu déversa la faveur de cet homme à mon égard et la charte fut validée en
1976. À la fin de l’année 1978 l’école fut ouverte et remplie de jeunes
étudiants en médecine enthousiastes. Ils avaient répondu à mon appel pour
devenir des personnes formées à la médecine mais aussi pour intégrer des
équipes médicales et ce dans différentes nations. J’avais rencontré les
dirigeants de certaines de ces nations et ils m’avaient assuré qu’ils étaient
prêts à accueillir des missionnaires, si je leur donnais des médecins.
C’est avec succès que nous avons ouvert sur le campus, en novembre 1981,
le centre de soins et de recherche médicale la Cité de la Foi. L’ORU avait
déjà un département de sciences très bien coté. Nous avions notre troisième
équipe médicale et j’avançais le cœur rempli des plus hautes attentes, sans
regarder au fait que, de tous les départements de l’ORU, c’était la faculté de
médecine qui généraient les plus lourdes dépenses.
Un peu plus tard, lorsque nos premiers diplômés firent leur internat à la Cité
de la Foi ou dans d’autres centres médicaux, je compris que je n’avais pas
été compris.
L’université Oral Roberts avait des équipes missionnaires prêtes à aller
n’importe où à travers le monde sauf chez les étudiants en médecine. Notre
école d’infirmières était sur le qui-vive avec des infirmières missionnaires
prêtes à accompagner les médecins, mais rien ne se passait. La plupart des
professeurs étaient d’accord avec moi et nous poursuivions nos efforts pour
y arriver. Un jour à la faculté, pendant que je me plaignais de ma
souffrance, on me révéla ce qui était probablement la véritable cause de nos
difficultés. On devina que les étudiants ne projetaient pas de partir en
mission à cause du coût très élevé de leurs études de médecine. Comme ces
étudiants ne venaient pas de familles fortunées, la plupart d’entre eux, une
fois leur diplôme en poche, devait encore rembourser entre 75 000 et 100
000 dollars. Après leur internat, ils ressentaient donc le besoin de pratiquer
la médecine aux Etats-Unis pendant plusieurs années afin d’éponger leurs
dettes.
Ma position sur la foi me fut renvoyée en pleine figure, non pas par tout le
département mais par une bonne partie. Un docteur apporta un nouvel
éclairage sur le problème : « Nous sommes des scientifiques spécialisés en
médecine. Nous n’avons jamais eu à vivre par la foi en l’évangile comme tu
as pu le faire. Nous ne sommes pas encore arrivés à ce niveau de foi, tout
simplement. »
J’avais encore et toujours agi de la sorte. J’appris alors qu’il n’y avait rien
d’immédiatdans la médecine. Je n’avais pas examiné cet aspect des choses
et n’avait pas été sensible non plus à ce que le doyen Winslow m’avait
partagé. Il m’avait dit que former des médecins et les envoyer exercer dans
des équipes missionnaires ne ressemblerait en rien à la préparation des
autres ministères ou formations. Je ne l’avais tout simplement pas entendu.
Et j’en portais l’entière responsabilité : je m’étais trompé.
De cette voix claire et si familière que j’avais entendue bien des fois
auparavant, le Seigneur me dit : « Fils, je t’ai dit d’envoyer des docteurs en
mission et des équipes de guérison dans les nations, ce qui sera le seul
moyen par lequel je permettrai que certains pays s’ouvrent à
l’évangile. C’est pour cela que je t’ai chargé de bâtir cette faculté de
médecine. Mais tu n’atteins pas ces attentes. Je te laisse le reste de l’année
pour retourner la situation. Si tu n’as pas commencé à envoyer des équipes
durant ce laps de temps, alors la prochaine chose que tu auras à faire sera de
te tenir devant Moi et de m’expliquer pourquoi tu n’as pas envoyé des
équipes de médecins et autres vers les nations pour sauver des âmes et
guérir les malades. »
J’exposai le problème à Dieu. Je lui parlai des dettes des étudiants. Je lui
confiai que j’étais rempli de foi et croyais qu’il y aurait assez d’argent pour
permettre au ministère d’aller de l’avant. Cependant, à côté de cela, je ne
connaissais pas le montant exact de la somme nécessaire pour financer les
bourses des étudiants et effacer leurs dettes.
Alors que je tentais de digérer Ses paroles, Il dit : « Je veux également que
tu ouvres ta Bible et que tu étudies mon Système de Récompense. Ecris à
tes partenaires et parle-leur de mon Système de Récompense. Dis-leur que
leur salut est obtenu par grâce, qu’il est un don de ma compassion. Mais
explique-leur aussi qu’ils seront récompensés pour leurs « œuvres », et pas
seulement quand ils se présenteront devant moi, mais déjà durant leur vie
terrestre. Annonce-leur que mon système de récompense ne consiste pas
simplement à leur rendre 30, 60 ou 100 pour cent de ce qu’ils ont semé (Il
me renvoyait au passage de Marc 4 :20), mais à la restauration au septuple
de ce que satan leur a dérobé. » (cf. Pr. 6 :31)
Je crois que l’ennemi écoutait ça lui aussi. Lui, qui est « le prince de la
puissance de l’air » (Ep. 2 :2), mit tout en œuvre pour déformer de manière
flagrante ce que Dieu m’avait communiqué, et ce de la manière la plus
vicieuse et mensongère envers ma vie, mon ministère et les desseins élevés
de Dieu.
Parce qu’elle savait que j’intercédais dans la Tour de Prière, la presse
dépêcha des hélicoptères pour survoler les alentours. C’est là aussi qu’on
enregistrait le programme télévisé quotidien de Richard. De nombreux
ministères charismatiques arrivaient par avion chaque semaine pour se
joindre à nous dans la prière et nous apporter leur soutien. Ils savaient que
je n’aurais, en aucun cas, mal retransmis le message de Dieu.
Les journalistes se sont emparés de mes propos et les ont déformés en
publiant de gros titres tels que :
SELON LES DIRES DE ROBERTS
DIEU LE TUERA A MOINS
QU’IL NE RECOLTE 8 MILLIONS.
Quand les médias et des centaines de responsables d’églises très haut placés
ont suivi le mouvement, ils ont, en réalité, proclamé qu’Oral Roberts était
un faux prophète, qu’il n’était pas convenable qu’il prêche l’évangile, et
que le monde ne s’en porterait que mieux.
Peu importe ce que disent ou font les gens, je sais que Dieu m’a parlé et
m’a consacré pour que je vive l’accomplissement de Ses paroles.
Quand j’étais dans la Tour de Prière, Richard fut invité sur le plateau de
plusieurs émissions nationales comme notamment « Larry King Live » et
« Good Morning America » pour expliciter ce que Dieu avait réellement
dit. Mais il ne put stopper le flot des critiques.
Le propriétaire du cynodrome
Le temps fixé par Dieu approchait à grands pas. Chaque jour, j’étais en
mesure de connaitre, de manière tout à fait surnaturelle, le montant des dons
qui avaient été recueillis avant même qu’on ne me l’annonce. Lorsque notre
chargé des finances se rendait à la Tour de Prière ou qu’il m’appelait pour
me communiquer les sommes qui avaient été données, je l’arrêtais et lui
disais : « Laisse-moi te donner le montant de la somme. »
Alors que nous approchions de la date butoir pour voir si Dieu allait
parachever son projet pour la Cité de la Foi et la faculté de médecine, une
chose des plus inhabituelles se produisit dans la vie d’un homme habitant
en Floride.
Tous ceux qui se trouvaient dans ma salle de prière spéciale dans la Tour se
mirent à hurler, à pousser des cris de joie et à louer Dieu.
Je finis par lui demander ce qu’il faisait dans la vie, j’avais cru comprendre
qu’il élevait des chiens. Il me répondit qu’en fait il était propriétaire d’un
cynodrome. Je lui demandai ensuite s’il était sauvé, ce à quoi il répliqua
qu’il n’en savait rien.
Je pris alors sa main et lui demandai de répéter après moi une prière de
repentance. Il avait les larmes aux yeux alors qu’il se joignait à moi dans la
prière. Sa mine changea et nous ressentions tous la présence de Dieu qui
remplissait la pièce. Alors que nous nous serrions dans les bras l’un de
l’autre, je pensai : il y a, à cet instant, beaucoup de joie dans le Ciel.
J’ai cité à mes détracteurs ce que Dieu dit : « L’argent est à moi, et l’or est
à moi, dit l’Éternel des armées… » (Ag. 2 :8)
Voilà ce que je leur ai dit : « L’argent appartient à Dieu. L’argent n’est pas
une mauvaise chose en soi ; s’il y a quelque chose qui cloche avec l’argent,
c’est seulement à cause de certaines personnes qui en possèdent. En ce qui
concerne cet homme, nous avons fait de notre mieux pour le conduire à
Jésus. Il a senti que Christ est entré dans sa vie alors que nous priions avec
lui dans la Tour de Prière et il a eu foi qu’il donnait ces 1, 3 millions pour
l’œuvre du Seigneur. »
Lorsque cette réponse ne satisfaisait pas mes détracteurs les plus tenaces, je
posais la question à différents pasteurs : « Auriez-vous refusé cet argent ? »
Ils m’ont tous répondu que non.
La chose la plus étonnante dans cette histoire est que lorsque Evelyn et moi
avons rendu visite à cet homme et à son épouse pour les remercier
personnellement, il nous raconta qu’il avait reçu plus de quatre mille
demandes de soutien depuis qu’il nous avait fait le don de 1,3 million.
Néhémie restaura les murs de la ville sainte de Dieu aux côtés de ses
hommes, une truelle dans une main et une épée dans l’autre, alors qu’il était
la risée de ses ennemis, qu’il subissait leurs moqueries et leurs tentatives de
destruction.
Dieu n’a pas cessé de susciter des personnes qui entendent Sa voix et lui
obéissent pour accomplir de puissants exploits en Son nom.
Peu après que nous avons récolté la somme requise, Evelyn se rendit à une
conférence sur le leadership des femmes, dans la ville de Washington D.C.
Là-bas, deux dames vinrent la trouver : « Êtes-vous Madame Oral Roberts ?
Les deux femmes étaient très étonnées. Elles avaient cru les médias mais
maintenant leurs yeux s’ouvraient. Des millions de personnes se sont
senties comme elles. Elles croyaient aux mensonges du diable au lieu
d’écouter ce que Dieu disait, ce qui est corroboré par les Ecritures.
Au Ghana j’ai inauguré le Centre Médical Manna sur le terrain qu’un chef
de village avait offert au Dr. Seth Ablorh pour y construire un hôpital. Le
Dr. Ablorh est diplômé en médecine de l’université Oral Roberts,
promotion 1985. La prière et la médecine fonctionnent parfaitement
ensemble au cœur de cette institution prospère. Les membres du
gouvernement m’ont dit combien ils étaient fiers du Dr. Ablorh et de ce
nouveau type d’infrastructure médicale. Ainsi, le Ghana accueille ainsi
volontiers nos équipes.
La dernière fois que je me suis rendu en Afrique pour une campagne, j’ai eu
l’honneur d’être reçu par plusieurs dirigeants et notamment l’ambassadeur
américain et tout cela a été positivement retransmis par les médias. C’était
presque une nouvelle expérience.
Environ 300 000 personnes sont venues s’entasser dans le stade plein à
craquer. J’ai prêché et exercé la puissance de guérison de Dieu. Avoir le Dr.
Seth Ablorh et une équipe médicale à mes côtés était très réconfortant. A la
fin de la soirée, un jeune médecin, grand et surprenant, diplômé de
l’université Oral Roberts me courut après. Ayant appris que je serais là et
craignant que ce ne soit la dernière fois qu’il puisse me voir, il avait voyagé
un jour et une nuit pour me trouver.
cela porte des fruits pour Dieu et dans la vie des gens. Voilà ma réelle
rétribution. »
J’ai appris que le temps est un facteur très important. Dieu dit qu’il voit
« mille ans comme un jour » (2 Pi. 3:8). Le temps joue en Sa faveur. Et le
temps joue en la faveur de ceux qui Lui obéissent.
POINTS IMPORTANTS
1. Dieu a un système de récompense pour les gens qui lui obéissent.
2. Consacrez votre vie à réellement vivre les paroles que Dieu vous donne,
quoi qu’il arrive.
3. Que vos détracteurs ne fassent qu’encourager votre détermination à obéir
à Dieu.
4. Dieu décide des voies à prendre et des personnes qu’Il utilisera pour vous
aider à concrétiser l’appel placé sur votre vie.
Ce couple et leurs trois enfants s’étaient donné un mal incroyable pour nous
loger avec ma femme et nos deux aînés. Et en plus de vivre dans des
conditions d’exiguïté, il y avait là deux femmes pour une seule cuisine !
Après avoir appris que cette famille allait déménager, Evelyn me dit :
« Oral, si tu ne nous trouves pas un endroit où rester, j’irai chez ma mère
avec les enfants. (Sa mère habitait une maison sur deux niveaux.)
– Evelyn, lui dis-je, tu ne le ferais pas !
– Eh bien regarde-moi faire ! »
Mon salaire était de 55 dollars par semaine. En vivant avec cette généreuse
famille, nous avions juste de quoi faire des courses, me procurer des
vêtements convenables pour mon travail à l’église et payer mes frais de
scolarité, qui étaient moins élevés car une réduction était faite aux étudiants
déjà impliqués dans le ministère. Ma vieille voiture ne marchait pas bien et
je devais donc prendre le bus ce qui me coûtait 20 centimes par trajet
chaque fois que j’avais cours.
C’était l’hiver et ce soir là, je dormis dans un lit glacial. Je me disais qu’une
grande vallée nous séparait. Et tout de suite après je me suis demandé ce
que j’allais faire.
Je me souviens de la vie telle qu’elle était dans la ferme où j’ai passé une
grande partie de mon enfance, jusqu’à l’âge de 14 ans. Je connaissais bien
l’importance de l’ensemencement. Pour produire une récolte, mon père,
mon frère Vaden et moi-même devions labourer la terre, la laisser retournée
en profondes rangées avant de planter nos graines de coton ou autres que
nous finissions par recouvrir à l’aide d’une herse.
J’avais grandi dans une église où les pasteurs enseignaient à donner mais
qui ne disaient pas un mot sur le fait de recevoir. En fait, ils enseignaient le
contraire. Selon eux, nous devions donner car nous avions une dette envers
Dieu et il était égoïste d’attendre quelque chose en retour. Nous ne devions
considérer notre don que comme un sacrifice.
C’est exactement ce qu’avait fait Art Newfield dans cette petite maison,
quand il m’a tendu au septuple ce que j’avais donné ce soir-là. Dans les
semaines qui suivirent, Art recommença à faire ce qu’il savait faire : semer
et récolter. Sa ferme fut sauvée et il devint l’un des fermiers les plus
prospères que j’aie jamais connu.
Nous changeâmes, avec Evelyn, notre façon de donner notre dîme. Comme
je l’ai dit, on nous avait enseigné à donner, mais on ne nous avait pas appris
à demander à Dieu ou même à être dans l’expectative. Nous avions à
donner 10 pour cent et à vivre grâce au 90 pour cent restants. Pas seulement
nous mais toutes les églises dont j’avais été le pasteur avaient trébuché avec
un tel style de vie. Consciemment ou non, les membres d’une église ne
voulaient pas que leur pasteur prospère. Pas plus que la communauté ne
s’attend à ce qu’un ministère ne prospère en son sein.
Ils attendaient de nous de vivre juste en dessous du salaire moyen des gens
de l’église, prouvant ainsi que nous étions humbles et que nous ne
prêchions pas l’évangile pour de l’argent.
Ils étaient loin de se rendre compte que si leur pasteur ne prospérait pas, il
ne pourrait pas être une source d’inspiration pour qu’ils prospèrent à leur
tour et que s’ils ne prospéraient pas, l’évangile ne pourrait pas être transmis.
Une toute nouvelle idée proposait que tous ces problèmes pouvaient être
résolus simplement en obéissant aux Ecritures. Nous pouvons suivre le
modèle de ceux qui vivaient aux temps bibliques, comme les Philippiens
par exemple. L’apôtre Paul leur enseigna à donner et à recevoir. Il leur
écrivit ceci suite à l’obéissance dont ils avaient fait preuve en donnant :
« mais mon Dieu suppléera à TOUS vos besoins selon ses richesses en
gloire par le Christ Jésus. » (Philippiens 4:19).
Avant ça, je craignais que l’on sache que j’avais un nouveau costume ou
que j’essayais d’avoir la foi pour une nouvelle voiture ou encore pour une
agréable maison dans laquelle je vivrais avec ma famille. Je tentais de me
contenter du moins possible. Je savais que quelque chose n’allait pas avec
ce genre de pensée et de croyance. Et jusqu’à ce que Dieu ouvre mes yeux,
grâce à cette toute nouvelle idée d’Art Newfield, je perdais la joie d’être
sauvé et de servir Dieu.
Dieu a pour vous des voies meilleures afin que vous puissiez avancer dans
votre vie, votre travail et en tant que responsable de votre communauté,
comme quelqu’un qui est respecté et qui obtient des résultats.
POINTS IMPORTANTS
1. Tout tourne autour d’une idée. Il est indispensable pour réussir, que vous
receviez de Dieu des idées renouvelées.
2. Le don est une graine que l’on sème et non une dette dont on s’acquitte.
La première chose que je fis, fut de commencer à chercher les réserves que
j’avais reçues pour poursuivre ma démarche au lieu de la laisser être un
événement ponctuel. Je vis que le cœur du problème, dans la parole de
Dieu, était véritablement de mettre sa semence en terre pour produire une
récolte, puis de s’attendre à ce que cette moisson subvienne à tous nos
besoins. C’est alors que l’expression « miracle de la semence de foi » me
vint à l’esprit avec ses trois clefs divines grâce auxquelles Dieu pourvoit à
tous nos besoins.
Il est le Créateur, le Père de tous et Celui qui nous aime tant (le monde
entier, y compris la famille qu’Il a créée et perdue) « qu’il a donné son Fils
unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie
éternelle. » (Jn. 3:16)
En étudiant la vie d’Abraham et les écrits de Paul, j’ai fini par comprendre
que Dieu est la source de toutes nos réserves.
Dans l’histoire d’Abram, dont le nom fut plus tard changé en Abraham
(père de nombreuses nations), on voit qu’il avait poursuivi avec 318
serviteurs exercés, les quatre armées qui avaient emmené captifs les
habitants des cités alentour, et notamment son neveu Lot. Au retour de cette
poursuite, Dieu envoya Melchisédec, le prêtre de Salem (appelée par la
suite Jérusalem), afin qu’il bénisse Abram et ce non pas simplement pour
prononcer une bénédiction mais pour déclarer sur lui la bénédiction du
Très-Haut.
La lumière se fit sur ces quelques points. Abram ne ressemblait pas à ceux
de son époque qui adoraient des idoles qu’ils avaient eux-mêmes fabriquées
et placées sur les plus hautes collines. Il voyait Dieu, celui qui est le
TrèsHaut, élevé au-dessus de tout. Il voyait que Dieu possédait de la même
manière à la fois le ciel et la terre. Satan ne possédait même pas un
centimètre carré de terre ou une goutte d’eau, tout était la propriété du Dieu
Très-Haut.
Par conséquent, à voir Dieu sous cet angle, il prit dans ses possessions la
« dîme de tout » et la remit à Melchisédec. Abram donna au prêtre de Dieu
les meilleurs 10 pour cent du butin qu’il avait amassé lors de sa victoire.
• Dieu possède la terre et tout ce qu’elle renferme (Ps. 24:1), tout l’or et tout
l’argent de la terre (Ag. 2:8), et toutes choses viennent de Lui (Jn.1:3).
• Le Dieu Très-Haut est révélé au travers de son Fils Jésus, dont le nom est
au-dessus de tout nom (Ph. 2:9).
• Dieu, qui a délivré Abraham de tous ses ennemis, est dans le Nouveau
Testament, Celui qui « suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en
gloire par le Christ Jésus. » (Ph. 4:19).
• Nous semons toute notre dîme comme des semences de foi en Dieu qui est
la source de toutes choses.
Laissez-moi vous raconter une histoire qui l’illustre bien. Mon oncle Willis
Roberts avait un grand verger sur sa propriété. Sa culture la plus rentable
était celle de la fameuse pêche Elberta. Chaque année, il en vendait des
quantités à des gens qui venaient de près comme de loin pour en acheter.
Avec mon frère Vaden, nous l’aidions à cueillir les pêches, les emballer et
les porter jusqu’aux véhicules des acheteurs. Une année, nous l’avons
retrouvé vraiment découragé. Nous l’avons interrogé :
Ma foi était mal orientée. Je tournais mes regards vers ceux auprès desquels
j’exerçais le ministère au lieu de les tourner vers Dieu, celui au nom duquel
j’exerçais le ministère. Et les résultats étaient faibles et s’amenuisaient.
Je devais admettre, que moi, Oral Roberts, homme appelé de Dieu pour
servir Son évangile, avait été soupesé et que ma confiance était placée dans
les hommes plutôt qu’en Dieu qui était la source pourvoyant à mes besoins.
Pour aller plus loin même, j’avais permis à cette omission, à ce manque de
compréhension de cet élément clef de la Bible, de s’ancrer si profondément
en moi que j’en étais devenu amer et prêt à tout abandonner. Vous êtes-vous
déjà trouvé dans cette situation ?
3. En donnant à Dieu votre dîme, semez-la comme une graine que vous
plantez à l’attention de Celui qui est votre source. Attendez-vous à ce qu’il
multiplie votre semence et gardez une attitude qui témoigne que vous êtes
conscient que vous allez recevoir.
4. Réalisez que vous travaillez avec Dieu et qu’Il travaille avec vous au
travers du miracle de la semence de foi.
TOUT COMMENCE EN SEMANT
Ma compréhension des fondements du don de Dieu fut grandement
transformée, ce qui entraina, par conséquent, un changement fondamental
dans notre façon de donner. Tout commence par une semence. Le don est
basé sur l’ensemencement. Et notre foi fonctionne comme une semence.
Il ne peut y avoir de récolte si l’on n’a pas d’abord planté de graines. Vous
ne pouvez donc pas non plus parachever l’appel de Dieu sur votre vie, sans
avoir semé. En d’autres termes, vous ne pouvez pas accomplir l’impossible
(recevoir un miracle) sans avoir premièrement vu l’invisible (planter une
semence).
Comme je l’ai raconté, je fus, à une époque, quelque peu confus dans ma
compréhension de ce principe éternel de la parole de Dieu. En tant que
prédicateurs, nous omettons souvent d’enseigner sur le passage de Jean
3:16, verset central de la parole, en nous demandant comment et pourquoi
Dieu a donné, et comment ces aspects s’appliquent non seulement à notre
espoir de recevoir la vie éternelle mais aussi au fait que nos besoins soient
pourvus.
Par exemple, je vois qu’en Jean 3:16, Dieu avait prévu le don de Son Fils
qui est la semence de ses descendants. La Parole appelle Jésus la semence
de la femme (cf. Gn. 3:15), la semence d’Abraham (cf. Gn. 17:9 et Ga.
3:16), la semence de David (cf. 2 S. 22:51) et la semence que Dieu a
plantée dans le but de pouvoir à nouveau accueillir sa famille égarée ! Je
repris ce verset de Jean 3:16 comme si je ne l’avais encore jamais lu :
« Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que
quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. »
• Dieu n’a pas seulement aimé, Il a tant aimé.
• Il a tant aimé qu’Il a donné. Tout don selon Dieu est basé sur notre amour.
• Qu’a-t-il donné ? Ce qu’Il avait de pire ? NON ! Il a donné ce qu’Il avait
de meilleur, Son Fils unique. Il n’en avait qu’un à donner. Par amour, Il le
donna pour qu’Il meure pour nos péchés et pour qu’Il ressuscite afin que
nous soyons sauvés.
• Il a donné en désirant que son geste porte du fruit. Son don était ses
semailles et ses semailles avaient pour but de lui donner une moisson. Ce
qu’Il reçut en retour, de façon décuplée, fut de voir revenir à Lui des
centaines de millions de ses enfants perdus.
• Il donna à partir de Son besoin, de son manque. J’entends tout le temps
dire : « Oh, mais nous n’attendons rien en retour ». Eh bien alors, pourquoi
ne pas appliquer ici la logique de Dieu ?
Quand Dieu décida d’avoir une famille qu’Il pourrait aimer et qui l’aimerait
dans une tendre communion, Il créa Adam et Eve afin qu’ils « portent du
fruit et se multiplient ».
Mais Adam et Eve se sont laissé séduire, dans le jardin d’Eden, par satan
(lucifer, un archange déchu). En enfreignant la loi de Dieu, ils perdirent tout
et furent chassés de leur domaine divin. Dieu aussi perdit quelque chose, Il
perdit sa famille et avait besoin de la retrouver. Il y avait un moyen de le
faire : semer sa meilleure graine, donner Son Fils unique à la croix. Et il
planta cette graine.
• Il planta dans l’attente d’une récolte miraculeuse.
Maintenant c’est donc dans ce contexte que je mets en pratique les dîmes et
les offrandes. Car une personne peut utiliser cela vis à vis de ses manques et
besoins propres.
Quand nous « aimons tant », comme Dieu a aimé, plantons nos
meilleures semences comme Il l’a fait et le fait encore,
plantons nos semences en désirant les voir porter du fruit, visons un but
pour le devenir de cette semence comme Il en visait un avec le don de Son
Fils,
Dieu me conduisit à lire Luc 6:38 qui dit : « donnez, et il vous sera donné:
on vous donnera dans le sein une bonne mesure, pressée et secouée, et qui
débordera ; car de la même mesure dont vous mesurerez, on vous mesurera
en retour. »
Il ne tient qu’à nous de faire le premier pas : donner. Une fois que nous
avons dépassé cette étape dans cette démarche divine de premièrement
semer, premièrement donner, Dieu, par la suite, nous donne en retour, et ce
de façon décuplée, de sept façons différentes, une moisson miraculeuse.
Jésus a dit que sept choses se produiraient après que nous aurons fait le
premier pas de donner :
Voilà des vérités qu’en tant que prédicateurs nous devrions partager encore
et toujours avec les gens. Le Saint-Esprit les utilisera ainsi que d’autres
passages des écritures pour les instruire, pour ouvrir leurs cœurs et leur
révéler que pour recevoir il faut commencer par donner.
Une fois que vous avons donné dans le but de moissonner, nous devons
attendre, attendre et... attendre encore. Et quand la moisson arrivera, car
c’est ce qui arrivera bien sûr, nous la reconnaitrons, nous l’atteindrons et la
recevrons au lieu de la laisser nous passer sous le nez en nous disant : « Et
bien, j’ai donné mais Dieu ne m’a permis de récolter. » Ma vie a changé
lorsque j’ai commencé à apprendre ces choses directement de la parole de
Dieu. J’ai commencé à me sentir honoré d’avoir à expliquer ce principe
éternel, de donner et de recevoir, parce que je savais que cela répondrait aux
besoins des croyants. Et je savais que recevoir nous donnerait d’être dans la
joie de réellement voir nos propres besoins pourvus en même temps que
nous pourrions soutenir l’œuvre du Seigneur.
Contrairement à la plupart des prédicateurs, j’ai été très exposé aux médias.
Tous les entretiens que j’ai accordés, à la presse ou à la télévision,
aboutirent sans exception à des questions concernant l’argent. S’ils viennent
assister à un culte, ils s’attendent à ce que l’offrande soit faite. S’ils
amènent leurs caméras de télévision au culte, ils concentrent leurs prises sur
les paniers d’offrande qui passent dans les rangs. Ils cherchent à faire de
l’offrande, la raison principale pour laquelle nous organisons des cultes
évangéliques.
Bon nombre d’entre eux disent constamment que nous, les prédicateurs,
nous nous enrichissons sur le dos des pauvres. Et ils promeuvent cette idée
dans les médias pour lesquels ils travaillent.
Quand ils lisent les récits de personnages bibliques qui ont bien réussi, ils
trouvent cela acceptable. Mais dès que cela touche à des responsables
exerçant à notre époque, ça ne l’est plus. Et c’est encore plus marqué quand
ces responsables ont foi dans les signes et les prodiges, alors que Jésus nous
a appris à y croire.
Un autre paradoxe à mes yeux est la façon dont nous traitons l’argent.
L’argent peut permettre de soutenir les serviteurs de Dieu qui portent
l’évangile dans le monde ainsi que la puissance de Dieu pour suppléer aux
besoins des gens.
Quand vous êtes sous les projecteurs aussi longtemps que je l’ai été, les
autres voient plus facilement vos pertes et vos défaites, ce qui accroit la
pression qui pèse sur votre esprit. Bien sûr, que vous soyez exposé à un
grand nombre ou pas, toute perte ou défaite est une source de souffrance. Je
devais trouver un moyen de dépasser les problèmes que je ne pouvais éviter
et qui étaient dus à différents facteurs comme l’opposition de satan, parfois
ma propre stupidité, le manque d’attention ou encore le manque
d’alignement avec Dieu.
Alors que je cherchais dans la Bible des exemples de Ses serviteurs ayant
été confrontés aux mêmes évènements et que je tentais de comprendre
comment y faire moimême face, je repensais à un incident survenu lorsque
je travaillais à la ferme.
Une averse de grêle avait frappé notre maison, nous obligeant à nous
réfugier dans l’abri anti-tempête. Le lendemain matin, nous avions
découvert que la tempête avait saccagé les cultures que nous venions de
mettre en terre ainsi que les conserves préparées pour l’hiver. Tout était
abîmé, le coton, le maïs, les autres aliments de base y compris les fruits du
jardin et les légumes assurant notre subsistance. Les dégâts étaient si
importants que notre espoir d’avoir une récolte quelconque était totalement
anéanti. Avec mon père et mon frère Vaden, nous nous rendîmes aux
champs, toutes nos cultures étaient couchées à terre.
Tout notre argent avait été dépensé. C’était un moment terrible pour notre
famille. Notre perte était dévastatrice. Ma mère, une femme de courage, qui
n’était pas du genre à se laisser abattre, passa à l’action :
Nous avons compté et déposé l’argent sur la table. Mon père avait toujours
un billet de 20 dollars dans son portemonnaie. Maman lui demanda donc de
le mettre sur la table. Il l’ajouta au petit pécule.
Elle tira un petit pot du placard de la cuisine, dans lequel était mis l’argent
qu’elle avait pu économiser à chaque fois qu’elle en avait eu la possibilité et
le déposa sur la table. Tout cet argent représentait environ 100 dollars. Papa
dit :
Papa lui dit qu’il voulait racheter des semences pour replanter. Monsieur
Jeter lui conseilla de ne pas gaspiller son argent, qu’il était trop tard pour
replanter.
Papa lui remit l’argent et Monsieur Jeter constata que c’était trop juste pour
pouvoir acheter toutes les graines nécessaires. J’imagine que quelque chose
toucha son cœur. Au lieu de dire à Papa que ce n’était pas suffisant, il nous
demanda de faire le tour avec le chariot et de se mettre derrière. Il annonça
qu’avec cet argent nous pourrions acheter toutes les semences dont nous
avions besoin. Une fois le chariot chargé, nous repartîmes pour labourer la
terre et remettre des graines en terre. Plus tard, le Seigneur me donna de
comprendre que nous avions planté suite à une perte afin de récolter un
bénéfice équivalent à celleci. Alors que nous étions en train de planter, le
Dr. Burns, le médecin du comté qui m’avait vu naitre, passa par là. Il était
au courant de notre perte et nous voyant faire, il descendit de son attelage et
rampa sous la clôture pour venir jusqu’à nous.
naissance à des centaines de bébés dans cette partie du comté, je peux vous
dire que j’ai connu des pertes et des échecs médicaux. Bien des fois, quand
tout espoir de sauver la mère et l’enfant semblait anéanti, je redoublais
d’efforts et faisais des heures supplémentaires refusant d’abandonner la
partie. Et nombreux sont les adultes d’aujourd’hui qui doivent leurs vies à
mon acharnement et ma ténacité ainsi qu’à la persévérance de leurs pères.
Vous faites bien Ellis. Je crois que vous allez obtenir une autre culture et
que vous oublierez la perte de la première. »
Je ne sais comment, mais d’une manière ou d’une autre, après avoir mis ces
semences en terre, on vit les cultures germer et sortir de terre. Quelques
semaines plus tard, nous avions une récolte exceptionnelle.
Parce qu’il avait été le seul fermier à replanter et que le coton frais était
rare, papa obtint presque le double du prix pour nos balles de coton. Nous
avons rempli notre grange de maïs, nous avons pu moissonner le blé, et il y
eut de grandes réjouissances dans la maison des Roberts.
Combien de fois, suite à une perte, ai-je cru que c’était la fin ? Prêt à tout
abandonner ? Quand tout semblait fini, j’appris à replanter immédiatement
une nouvelle semence de foi. Le principe éternel divin de semer en vue
d’un bénéfice équivalent se saisissait de ma perte et la balayait !
Le geôlier pensa qu’ils s’étaient échappés, ce qui, selon la loi romaine, lui
aurait valu d’être exécuté. Il allait se tuer lorsque Paul cria : « Ne te fais
point de mal, car nous sommes tous ici » (cf. Ac. 16:19-28).
Quand le geôlier vit qu’ils étaient tous présents, il conduisit Paul et Silas
chez lui. Paul expliqua ce que Dieu avait fait et il amena le geôlier et toute à
sa famille à accepter Jésus comme leur sauveur. Grâce à ce bénéfice
équivalent, l’église de Philippes fut établie. Puis quand Paul fut chassé de
Philippes par les responsables de la ville, il continua simplement son
ministère dans la ville suivante, à Thessalonique où il établit une autre
église.
Je vous assure que l’échec, la perte ou la défaite n’ont pas à mettre fin à
votre appel ni même à lui faire sérieusement barrage. Vous avez de quoi
semer. Allez de l’avant et semez par la foi. Attendez-vous à ce que Dieu
fasse croître les semences que vous avez plantées. Ayez confiance qu’Il est
votre source, soyez dans l’attente d’une récolte miraculeuse et vous verrez
que Dieu va l’accomplir.
L’un des pires semblants de défaite que je connus, survint dans un pays
étranger dans lequel nous avions fait transporter notre grand chapiteau de
10 000 places et tout notre équipement. La tente était saturée par la foule
lors de la soirée d’ouverture. Des milliers de gens étaient restés à l’extérieur
dans l’espoir d’apercevoir les miracles.
Puis, la ville fut frappée par une grève de dockers. Les dockers
communistes avaient entendu parler de la campagne et n’ayant rien à faire,
ils se rendirent à la convention en état d’ivresse pour mettre fin aux
réunions. A cette époque, il n’y avait aucune loi dans ce pays pour protéger
les rassemblements religieux. Ces dockers se ruèrent dans les allées et
commencèrent à me frapper et à me cracher dessus jusqu’à ce que je ne
puisse plus prêcher ou prier pour les malades. Ils empêchèrent également
les gens de s’avancer lorsque je les invitais à se donner au Seigneur.
Nous avons découvert que dans le pays dans lequel nous avions tellement
souffert de cette grande perte, de nouvelles églises voyaient le jour, grâce
aux milliers d’âmes que nous avions conduites à Jésus avant la défaite.
Avant notre convention, on parlait rarement de guérison là-bas.
Aujourd’hui, elle est répandue à travers la nation. De grandes campagnes
similaires à la mienne ont lieu en permanence.
Mon fils Richard alla faire une tournée dans cette nation pour prêcher et
exercer le ministère de guérison. Partout, il fut très bien accueilli. Les
médias ne pouvaient pas parler plus positivement de son ministère et les
stations de télévision l’ont même retransmis en direct à plusieurs reprises.
Mais bien plus que cela, le gouvernement modifia la loi afin de protéger les
rassemblements religieux.
Un an après la mienne, mon cher ami Billy Graham tint une large
convention dans ce pays. Ayant appris ce qui m’était arrivé, il m’envoya le
télégramme suivant : « Cher Oral, je sais que tu as eu un temps plutôt
difficile ici. Toutefois, je tiens à t’encourager, car j’y ai rencontré de
nombreuses personnes qui ont été bénies par l’onction de Dieu qui repose
sur ton ministère. »
POINTS IMPORTANTS
3. Semez en vue d’un bénéfice équivalent dans toutes vos pertes ou vos
défaites.
Ce genre de chose s’était déjà produit dans le passé et je m’y étais assez
bien adapté. J’ai confiance que Dieu protège Son serviteur et qu’il repousse
les attaques de l’ennemi lorsqu’il tente de bloquer le déversement de Sa
puissance de guérison.
J’ai commencé de dire aux gens : « Les miracles viennent à votre rencontre
ou se passent sous vos yeux tous les jours. Attendez-vous à un miracle afin
que, lorsque le Seigneur l’enverra, vous puissiez le reconnaitre, le saisir et
le recevoir. Le miracle viendra mais si vous n’êtes pas prêts, il vous passera
sous le nez, et vous vous demanderez pourquoi Dieu ne vous a pas visités
dans les temps de manque et de difficulté. »
Je mis tout ceci par écrit dans un petit livre : « Attendezvous à un miracle».
Plus d’un million de personnes le commandèrent et il devint un classique.
Je commençai à entendre ces paroles, elles étaient reprises dans des
programmes religieux à la TELEVISION et à la radio. Où que j’aille, les
gens me souriaient et me disaient en retour : « Attendez-vous à un
miracle. » C’était devenu une sorte de salutation.
Jésus dit que nous devrions connaitre le jour de notre visitation (cf. Lc.
19:44). Et Pierre écrit « ...glorifie Dieu au jour de la visitation » (1P. 2:12).
Vous pouvez être parfaitement sûr que Dieu va vous visiter. Les miracles
vont se déverser dans votre vie. Et comme vous serez dans une attitude
disposée à attendre des miracles, encore et toujours plus de miracles
deviendront possibles.
Que vous ne soyez pas dans l’attente continuelle d’un miracle de Dieu au
quotidien, ne signifie pas qu’ils ne se produiront pas. Ils se produiront.
Toutefois, si vous restez dans l’attente de miracles, vous serez en mesure
d’être suffisamment ouvert pour les recevoir en reconnaissant les signes
annonçant que votre miracle est en route. Mais si vous laissez passez
l’opportunité de voir l’invisible, vous ne pourrez pas accomplir
l’impossible.
Je crois que cette parole de Dieu énerve tout particulièrement satan et ceci
d’autant plus qu’elle implique une visitation de Dieu pour chacun de nous,
d’une manière des plus personnelles. Cependant, je me suis engagé à être
plus attentif vis à vis des miracles qu’Il m’envoie.
Je suis très encouragé de voir un nouvel élan d’intérêt pour cette vérité. Les
gens osent déclarer ouvertement qu’ils sont dans l’attente d’un miracle.
Ceci est très important car un miracle résout le problème.
Il me conseilla d’expliquer aux gens que lorsque je leur impose les mains,
je ne cherche pas à les offenser mais je leur offre l’expression de mon
respect et de mon amour pour eux. Le plus grand honneur que je puisse leur
faire est d’exercer le ministère comme le dit la Bible, en imposant les mains
pour aider à libérer leur foi en Dieu afin qu’Il les guérisse.
Le soir d’après, je faisais joyeusement de la sorte mais je ne constatais pas
vraiment de changement dans l’assistance.
Pendant le temps de prière pour les malades, une femme s’avança et se mit
devant moi. Elle avait un goitre important qui dépassait de son cou. Le
goitre était aisément visible de tous. Tous les regards étaient fixés sur moi et
sur cette femme alors que je lui donnais quelques précisions. Je lui dis que
j’allais toucher le goitre par compassion et dans la foi à cause du respect
que j’avais pour elle. Allait-elle accepter de recevoir cette imposition des
mains dans ces conditions ? Mon interprète lui expliqua ces choses et elle
hocha la tête en signe d’approbation.
Cette affreuse chose sur son cou qui l’étouffait disparut complètement et
instantanément, sous nos yeux, au moment où je la touchais et priais. La
chair de son cou s’était soudainement relâchée. Elle posa sa main dessus et
commença à pleurer, à se réjouir et à louer le Seigneur.
Les yeux de Dieu parcourent la terre. Il sait ce qui se passe dans le cœur de
chaque être humain. Il a toujours un reste de fidèles qui maintiennent
infatigablement le cap dans leur vie avec Lui pour que ses œuvres
s’accomplissent sur la terre.
Je veux attirer votre attention, homme ou femme de Dieu, qui avez reçu
l’appel du Seigneur sur votre vie. Vous pouvez être un chef de file dans ces
choses et vous l’êtes sans doute.
Ma prière est que Dieu parle de la signification des miracles à toujours plus
de prédicateurs et autres responsables. Il a toujours accompli son œuvre par
des miracles et la Bible est remplie de références sur comment les miracles
résolvent les problèmes et conduisent à la victoire pour Sa cause.
Il y a tellement plus que ce qui m’a été révélé, bien plus que ce que j’ai
expérimenté. Je crois qu’un nombre incalculable de miracles sont en route
dans nos vies et dans celles de tous, partout. Je me sens conduit à partager
comment Dieu a agi avec moi au sujet des miracles, à partager tout ce qu’il
a fait dans ma vie et au travers d’elle par les miracles de son amour et de sa
puissance.
POINTS IMPORTANTS
1. L’élément clef est de reconnaitre quand un miracle se présente à vous.
2. Lorsque vous semez et que vous vous attendez à un miracle, vous êtes en
mesure d’être ouvert à le recevoir.
J’en étais spirituellement boiteux. Je n’avais pas de modèle sur lequel baser
ma vie. Je ne pouvais prendre aucune décision avec certitude, ni même
tenter de réaliser de grandes choses sans un degré minimum de confiance,
certain que Dieu était partie prenante.
Oui, j’ai pris de bonnes décisions et j’ai tenté de bonnes choses. Cependant,
lors de ces tentatives, je me sentais souvent comme déchiré, me retrouvant
irrésolu. Comme l’apôtre Paul le dit, je ne produisais qu’un son confus
(cf. 1 Co. 13:1).
Oral Roberts et Billy Graham, 1967
« Semez, priez dans l’Esprit et regardez vos rêves les plus fous devenir
réalité. »
Je devais sacrifier des choses. Je devais changer. Cette crise me conduisit au
grand tournant de ma vie et de mon ministère, je dus faire un choix crucial.
Soit, je persistais dans cette situation instable, soit je trouvais le moyen
prévu par Dieu pour en sortir. Mais comment
allais-je faire ?
Je ne savais vraiment pas que les langues pouvaient être à la fois une prière
et un chant dans l’Esprit. On ne m’avait jamais enseigné à ce sujet. À un
moment crucial, j’appris à prier en langues à mon gré mais aussi à
interpréter en moi-même la réponse de Dieu. Cela se produisit en 1963
quand je ne sus comment accomplir ce que Dieu m’avait dit de faire.
Le Seigneur avait parlé distinctement à mon esprit en mai 1935 lorsque
mon frère Elmer me conduisait à la réunion où je reçus la prière pour la
guérison de ma tuberculose et de mon bégaiement. « Fils, je te guérirai, et
tu porteras ma puissance de guérison à ta génération. Tu bâtiras pour moi
une université fondée sur mon autorité et sur le SaintEsprit. »
La deuxième partie, au sujet de lui bâtir une université restait assez floue
mais je savais que je l’avais entendu me parler. À l’âge de 17 ans, j’étais
trop jeune pour en comprendre le sens mais les faits étaient indéniables en
mon esprit.
Dieu a convaincu mon esprit que réussir sans avoir un successeur est un
échec.
Je ne me suis jamais senti aussi seul de toute ma vie. J’avais la tête vide. Je
savais simplement, au fond de moi, que je devais obéir à Dieu et
commencer à partir de rien. J’éclatai en sanglots et tombai à genoux de
désespoir. Soudainement, un langage inspiré par le Saint-Esprit jaillit de ma
bouche. Je ne comprenais pas ce que je disais mais je savais que lorsqu’on
prie en langues, on parle à Dieu.
1 Corinthiens 14:2 dit : « Parce que celui qui parle en langue ne parle pas
aux hommes, mais à Dieu, car personne ne l’entend; mais en esprit il
prononce des mystères. » J’étais conscient que je m’exprimais au sujet de
mystères. J’envahissais ce domaine céleste où résident toute connaissance
véritable et toute sagesse.
Cela ne dura qu’une ou deux minutes. Puis je me relevai sans savoir quoi
faire ensuite. D’un coup, je me mis à prononcer des mots dans ma langue
maternelle mettant à jour la connaissance qui me faisait défaut.
Tout cela prit fin, les nuages s’étaient dissipés, les premières lueurs du jour
pointaient à l’horizon et une lumière venue d’en haut inondait mon esprit.
Je compris soudainement comment construire pour Dieu une université qui
soit basée sur son autorité et sur le SaintEsprit, tout en ayant de solides
fondations académiques. Je le voyais. Je voyais les bâtiments sortir de terre,
la faculté se mettre en place, le programme scolaire voir le jour, les
étudiants affluer de toute l’Amérique et des nations de la terre. Cette vision
était claire comme de l’eau de roche. J’avais vu l’invisible.
Je rentrai à la maison pour partager tout cela avec Evelyn. Elle était de tout
cœur à mes côtés mais ne elle comprenait pas ce que Dieu avait énoncé au-
dedans de moi concernant le fait de Lui bâtir une université. Le lendemain
matin, elle passa devant la salle de bains et m’entendit parler en langues
alors que je me rasais. Sa première pensée fut : « Oh Seigneur, Oral a été si
pondéré dans son ministère de guérison. S’il te plait, ne le laisse pas craquer
maintenant. » Bien qu’Evelyn ait parlé en langues à des périodes
émotionnelles de sa vie, elle ne saisissait pas le fait d’interpréter pour soi ce
que Dieu disait. Plus tard cette semaine-là, Dieu la poussa à me demander
des explications sur les langues et l’interprétation puisque je m’efforçais de
les manifester. M’appuyant sur la connaissance que j’en avais à l’époque, je
lui expliquai de mon mieux et lui fis lire 1 Corinthiens 14 avec moi. Puis,
elle demanda à Dieu de lui donner de faire, à son tour, cette même
expérience, ce à quoi Il répondit !
Depuis lors, nous prions ensemble en langues et elle a aussi appris qu’elle
pouvait comprendre en son esprit les réponses que Dieu donne.
En 1 Corinthiens 14:13-15, Paul dit que nous pouvons utiliser à notre gré la
prière en langues et la réinterpréter à notre intelligence (pensée). Alors,
nous recevons la connaissance révélée de Dieu.
La connaissance révélée qui vous est donnée, doit être alignée avec la
parole de Dieu et confirmée par celle-ci. Ce n’est pas un tremplin pour
s’éparpiller dans toutes les directions ou se perdre dans des élucubrations
car ces choses-là peuvent conduire à entrer dans une secte ou à en fonder
une. Si la connaissance révélée n’est pas confirmée par la parole écrite de
Dieu alors oubliez-la.
Quand Dieu vous appelle à entreprendre quelque chose, vous pouvez vous
donner entièrement à Lui et vous attendre à ce qu’Il vous équipe. Il se peut
qu’Il ne vous donne pas d’emblée une confirmation, mais Son plan et Sa
volonté vous seront révélés un peu plus à chaque pas que vous ferez.
Prier est la première chose que je fais avant de prendre une décision, ou de
tenter quoi que ce soit pour Dieu. Je prie « dans l’Esprit » et « avec mon
intelligence ». Ensuite, je plante une semence de foi.
Aussi clairement que lorsque j’avais entendu Dieu parler dans le passé, Il
me dit de planter une semence de foi afin de pouvoir recevoir tout ce que
j’avais vu dans la vision.
Evelyn et moi avions accumulé quelques biens mais nous avons vendu nos
placements et utilisé la recette comme premier apport pour commencer la
construction de l’université. Nous comprenions bien que ce n’était pas
simplement de l’argent. C’était une semence. C’était le temps des semailles
et de la moisson, de l’ensemencement et de la récolte, c’était le temps de
donner et de recevoir.
Pour nous qui marchions dans l’obéissance et qui tentions d’accomplir des
choses pour Dieu, semer par la foi était devenu un style de vie. Cette fois-là,
quand Il prit ma semence de foi dans ses mains, c’est le poids le plus lourd
que j’aie jamais ressenti qui fut ôté de mes épaules.
Je n’aurais jamais pu réaliser les grands projets que Dieu m’a appelé à faire
si je n’avais pas reçu Sa connaissance révélée et mis en terre une semence
de foi. Il en est de même pour vous.
Si vous visitez Tulsa et que vous vous rendez au 7777 South Lewis Avenue,
vous pourrez voir plus de 160 hectares de campus avec 22 bâtiments
principaux, des milliers d’étudiants et une des plus importantes universités
d’enseignement supérieur pleinement accréditée. Vous verrez également
mon fils Richard, le second présidentdirecteur général en fonction à
l’université Oral Roberts1. Il gère l’université bien mieux que moi qui en
fus le fondateur et président pendant les trente premières années.
Posé sur mon bureau, un petit écriteau annonce : « Ne faites pas de petits
projets dans ce lieu. » Je n’aurais jamais pu réaliser les grands projets que
Dieu m’avait appelé à faire sans avoir reçu la connaissance révélée de Dieu
et sans avoir planté une semence de foi. Je vous le dis : où que vous soyez,
NE faites PAS de petits projets.
POINTS IMPORTANTS
2. Lorsque Dieu vous appelle, Il vous équipe. Chaque fois que vous ferez
un pas en avant, Il vous révèlera plus de son projet.
3. Dans le but de vous aider, Dieu vous donnera une connaissance révélée,
la révélation de sa parole par le Saint-Esprit, par des moyens que vous
n’auriez pas pu trouver seul dans votre étude de la Bible.
Contrairement à mon père elle n’avait pas une voix qui portait beaucoup.
Ce que j’ai appris d’eux n’a pas de prix. Voici les cinq secrets que je tiens
de ma mère, que j’avais l’habitude d’appeler Mama.
Secret n°1 :
Donner mon témoignage personnel
Elle était convaincue que si je ne racontais pas ce que Dieu avait fait ou
était en train de faire dans ma vie personnelle, ma prédication sonnerait
creux et serait dépourvue de la puissance de Dieu pour connecter avec les
gens et leurs besoins.
De plus, bien trop souvent, ils n’arrivaient pas à expliquer comment ces
passages des Ecritures s’appliquaient à leur propre vie ou à celle de ceux
auprès de qui ils exerçaient le ministère.
C’était une prédication linéaire de la Bible sans aucun témoignage
personnel.
Elle priait avec les gens qui étaient devant l’autel pour le salut, le baptême
du Saint-Esprit ou d’autres besoins. Elle aimait faire ça, estimant que cela
faisait partie de son appel. Papa était conscient de l’importance du rôle
qu’elle jouait dans ce domaine et le lui disait.
Elle disait : « Oral, il faut que tes messages prennent vie au travers de ce
que Jésus signifie pour toi personnellement, ce qu’il signifie pour toi à cette
heure même. Rends la Parole accessible aux gens, là où ils en sont. »
De plus, quel que soit le sujet sur lequel vous m’entendez prêcher, il est fort
probable que j’y intègre partiellement le récit de ma conversion, de mon
baptême du Saint-Esprit ou de la guérison miraculeuse de mes poumons et
de mon élocution. Je ne partage pas seulement mes expériences
personnelles mais aussi l’intervention miraculeuse de Dieu dans la vie
d’autres personnes, qui ont reçu quelque chose de spécial de la part du
Seigneur au travers de mon ministère.
Je veux qu’à chaque seconde, Jésus vive pleinement en moi et qu’il agisse
au travers de moi comme quand Il opérait sa puissance miraculeuse aux
temps bibliques. Je veux sentir que mon esprit déborde abondamment de
vie. Je veux sentir que le Saint-Esprit renouvelle constamment mon
intelligence. Je veux être une ‘nouvelle créature’ en Christ en tout temps et
dans toutes les situations.
Cela ne veut pas dire que je ne passe pas un nombre incalculable d’heures à
étudier et à méditer la parole de Dieu, ou à comparer les textes bibliques
avec d’autres passages des Écritures. Le désir qui brûle sur mon cœur est
que, de même qu’au temps de Jésus et des disciples, les gens qui
m’entendent enseigner, prêcher la parole de Dieu et amener la guérison,
puissent être en mesure de s’identifier à ce que je leur partage de façon très
personnelle.
Secret n°2 :
Obéir à Dieu et rester petit à ses propres yeux
Je crois que Mama me connaissait par cœur. Elle discernait tout de moi, y
compris mes faiblesses et mes dispositions, à ma façon de raconter ma vie
aux gens.
Elle me disait souvent : « Mon fils, obéis à Dieu. » Elle devinait que la
moindre de mes désobéissances envers Dieu pourrait entrainer une chute ou
un échec. Obéir à Dieu était la chose la plus importante à ses yeux. Ses
mots furent profondément gravés en moi et jusqu’à ce jour, ma plus grande
préoccupation est de rester obéissant à Dieu. Ma première pensée est
toujours : Que dit Dieu ? Que dit la Parole ? L’équilibre de mon ministère
prend sans aucun doute sa source dans l’obéissance.
J’ai découvert que ceci est d’une véracité absolue. « Mon fils, reste petit à
tes propres yeux. » Mama ressentait en son esprit que si je commençais à
connaitre le succès dans mon appel, je pourrais être tenté de prendre la
grosse tête, de me vanter, de m’attribuer tout le mérite comme si j’avais
accompli de grandes choses. Elle avait vu cet esprit détruire d’autres
hommes et femmes ayant pourtant reçu un véritable appel.
Je savais, au plus profond de mon être, que je n’étais rien sans Dieu.
Comme Mama m’en avait averti, si je n’avais pas été sauvé, guéri et
obéissant à l’appel de Dieu, j’aurais contracté à nouveau la tuberculose et
me serais remis à bégayer et balbutier. Je serais mort prématurément
comme cela aurait pu être le cas, quelques heures avant que Jésus me sauve,
me guérisse et m’appelle à servir dans le domaine de la guérison.
J’ai bien plus peur des éloges que des sceptiques, des moqueurs et de ceux
qui me font des coups bas. Un de mes amis, pasteur d’une église baptiste de
Tulsa m’a dit : « Oral, c’est agréable de sentir bon le parfum, mais en boire
la bouteille c’est s’empoisonner. » J’en suis convaincu. J’apprécie les
compliments à petites doses, mais je refuse d’en écouter plus.
Secret n°3 :
Me poser les bonnes questions face à l’opposition rencontrée dans ma
vie et mon ministère
Devant faire face au monde et à ceux qui dans l’église avaient dit et fait tout
ce qui était en leur pouvoir pour me barrer la route, me présenter sous un
faux jour et me détruire, j’ai eu besoin, des centaines de fois, de m’arrêter et
de m’interroger :
« Est-ce que ce qu’ils disent ou font, en vue de discréditer mon ministère est
fondé ? Si oui, comment puis-je y remédier ? Sinon, pourquoi changerais-
je ?
Qui sont ces personnes, ces influences négatives, ces gens qui ont mal
compris ? D’où viennent-ils ? Quelle est leur nature ? Par qui sont-ils
envoyés ? »
Fortifiez votre être intérieur, votre véritable moi, par vos paroles.
Pensez à ces choses dans votre propre vie. Mais qui estce, Jésus, qui me fait
front si durement ? Pourquoi se lèvent-ils contre moi ? Ce qu’ils disent, est-
ce vrai ? Est-ce que ce qu’ils font est juste ? Ces questions vous conduiront
à vous répondre honnêtement. Vous changerez, si votre transformation
n’altère pas l’appel de Dieu sur votre vie. Si l’opposition que vous
rencontrez n’est pas fondée, examinez sa source et avancez, fort de votre
appel. Laissez Jésus s’occuper de l’issue du problème.
Secret n°4 :
Ne rendre la pareille à mes ennemis sous aucun prétexte
Fais confiance à Dieu pour ces choses. Il est bien plus fort que tu ne le
penses. Il se préoccupe bien plus que toi, du fait que tu résistes aux
attaques, aussi malhonnêtes puissentelles être. De plus, il est plus difficile
que tu ne le penses pour tes détracteurs de duper les gens. En effet, s’ils
voient que ton ministère porte du fruit, s’ils y trouvent de l’aide, alors ils ne
seront pas enclins à croire ces choses négatives.
Et fils, une chose encore, tu ne pourras pas mûrir sans faire face à des
épreuves et des difficultés. Souviens-toi que Jésus, Pierre, Paul et tous ceux
qui vécurent aux temps bibliques devinrent forts en restant centrés sur Dieu
et sur leur appel et non en fixant leurs regards sur ceux qui les haïssaient.
Rappelle-toi ce qui est dit au sujet de Jésus : « fixant les yeux sur Jésus, le
chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant
lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône
de Dieu. » (Hé. 12:2)
Je remercie Jésus d’avoir donné à Mama une telle sagesse. Dieu sait que je
me suis engagé à ne pas rendre la pareille ! Quelle que soit la gentillesse
que Jésus m’ait donnée dans ma vie et mon ministère, elle est due, en
grande partie, au fait d’avoir mis en pratiquele fait de ne jamais riposter.
J’ai simplement confiance que si j’obéis à Jésus, que je reste petit à mes
propres yeux et que j’accomplis ma tâche sans m’attendre à être couvert
d’éloges, alors Il prendra soin de moi et de mon ministère.
Secret n°5 :
Une onction explosive
J’ai appris que Dieu ne oint pas seulement ceux de Son peuple qui prêchent
ou enseignent mais chacun de ceux qui savent recevoir et utiliser cette
onction pour glorifier Dieu.
Mama était une femme revêtue d’onction. Elle n’était pas une femme
exubérante. Elle n’était pas une femme bavarde. Mais elle portait plutôt une
onction qui la rendait capable, lorsqu’elle prenait la parole, de dire ce
qu’elle voulait en très peu de mots.
Par exemple, lorsque mon père se trouvait dans une région difficile et que
sa prédication rencontrait une forte incrédulité, il appelait souvent Mama
pour témoigner devant l’assemblée. Il savait que son témoignage pouvait
changer l’atmosphère du culte avant qu’il ne commence sa prédication.
Mama avait cette étonnante capacité à partager pas plus de trois ou quatre
minutes et de voir l’assemblée s’ouvrir et répondre à son témoignage, au
point de se lever d’un bond pour louer Dieu. J’ai vu cela se produire encore
et toujours, et ce même pendant les dernières années de sa vie lorsqu’elle se
tenait, durant les services, devant le corps étudiant et les différents
départements de l’université Oral Roberts.
Elle parlait peu mais l’onction qui découlait de son intimité avec Jésus,
donnait à ses mots d’aller rapidement droit au cœur des gens. En fait, les
secrets que je viens de vous partager furent confiés en peu de mots, en
moins de mots même que je n’en ai utilisés pour les décrire.
Dans mon ministère, j’ai essayé de faire en sorte que chaque mot compte. Je
me suis efforcé de ne pas prêcher tant que je n’avais pas reçu l’onction. Et
quand j’ai réussi à le faire, Dieu a accompli de grandes choses.
Ce que j’ai appris de mon père au cœur du monde dans lequel il a vécu, a
profondément marqué mon ministère d’enseignement, de guérison et de
prédication. Je crois que les points suivants vous seront d’une grande d’aide
et ce, de manière très personnelle.
Des mois après avoir quitté mes parents et le cocon familial, je luttais à
contre courant pour atteindre mes objectifs : devenir avocat et un jour
m’élever dans les hautes sphères politiques de mon Etat. De précieux
souvenirs de l’amour de Papa pour la Bible inondèrent mon âme.
Contrairement à ma mère qui lisait tout ce qui tombait entre ses mains, y
compris la Bible, Papa ne lisait pas grand-chose en dehors de sa précieuse
Bible.
Bien souvent il nous invitait, nous, ses enfants, à le rejoindre pour nous lire
les grands récits bibliques: − la création de l’homme
− Noé et le déluge
− l’audacieux voyage d’Abraham vers un pays qu’il recherchait par la foi
− Isaac et Esaü
− l’échelle de Jacob
− Joseph, vendu comme esclave par ses frères et
son expérience de la prison pour des crimes qu’il
n’avait pas commis
− comment Dieu l’a amené au Pharaon en personne − les actes courageux
d’Esther pour sauver le peuple
juif
− la naissance de Jésus
− la foi et le sacrifice de Marie, son obéissance en tant
que jeune femme choisie pour donner naissance au
Christ
Et ainsi de suite...
Papa était un conteur très doué. Il rendait vivants les personnages de ces
histoires. Il ne les décrivait pas seulement mais au travers de ses mots il
nous transportait là où ils se trouvaient à l’époque et nous donnait de voir,
d’entendre et de ressentir ces gens et leur foi.
Je ne savais pas que ces histoires tirées de la Bible auraient un effet aussi
durable sur moi et qu’à mon tour je deviendrais prédicateur. Que, moi aussi,
je prêcherais non pas seulement les principaux éléments de la Bible mais
aussi que je présenterais aux gens des épisodes bibliques capables de
changer leurs vies. Et mon père mérite tout le crédit de m’avoir transmis ce
secret puissant de savoir façonner mes prédications à l’intérieur même
d’une histoire.
Secret n°2 :
Un prédicateur se doit d’être intègre
La parole de mon père était serment. Les gens pouvaient lui faire confiance
quoi qu’il ait promis de faire.
Manquer d’intégrité c’est comme ne pas avoir de nom ou être sans patrie.
Je sais une chose : je n’aurais jamais pu accomplir les choses que Dieu
m’avait appelé à faire sans intégrité.
Au fil des ans, quand j’apprenais qu’un prédicateur était peu scrupuleux et
ne voulait pas changer, je le rayais de ma liste. Un ami prédicateur m’a dit :
« Oral, j’ai remarqué que lorsqu’un prédicateur à qui tu ne peux pas faire
confiance t’approche, tu interagis avec lui d’une manière qui sousentend
«Cherche à devenir intègre ou cours à ta perte. » J’ai dû admettre qu’il avait
raison.
En étudiant la vie des personnages bibliques que Dieu a le plus utilisés, j’ai
vu que c’est par leur intégrité et leur obéissance qu’ils se démarquaient. Je
crois qu’il en est de même aujourd’hui.
Secret n°3 :
La présence intime de Jésus m’accompagne en tout temps et en tous
lieux
Secret n°4 :
Le ciel et l’enfer, une réalité incontournable
Mon père savait que la Bible enseigne qu’il y a un enfer à fuir et un ciel à
rejoindre. Bien plus, le ciel était pour lui comme une deuxième peau. Il
parlait de l’incertitude de la vie sur terre et de la certitude du Ciel qui nous
attend lorsque « nous mourons en paix avec le Seigneur ».
Il tendait la perche à ses trois fils et ses deux filles, en nous rappelant
toujours l’importance de connaitre Jésus, de le servir sur cette terre et de
régner avec lui au ciel pour l’éternité. Il nous expliquait aussi que l’enfer
n’était pas destiné à l’homme, mais au diable. Et que si quelqu’un rejette
Dieu, ce n’est pas le Seigneur qui l’y envoie mais c’est son choix de s’y
rendre, comme un intrus.
Personne ne peut lire la Bible avec un esprit ouvert et ne pas y voir que le
Seigneur a préparé l’enfer pour « le diable et ses anges » et que nous y
sommes considérés comme des intrus, si nous choisissons d’y aller. Or, il
dit : « Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place
(le Ciel)... » (cf. Jn. 14:2).
Je n’avais pas conscience que ces paroles avaient pénétré profondément
mon esprit et ma conscience. À l’âge de 17 ans, quand je sus que j’allais
être emporté hors de ce monde par une maladie incurable qui affligeait mon
corps, je ressassais en mon esprit, encore et encore, cette vérité
incontournable au sujet du ciel et de l’enfer.
Secret n°5 :
Bénir mes enfants au cours de ma vie, mais aussi au jour de ma mort
C’est ce qu’a fait Papa. Quand à l’âge de 87 ans, il reçut la révélation qu’il
allait mourir, il savait qu’il allait au ciel. Le jour de sa mort, il fit venir ses 4
enfants encore en vie : Elmer, Jewel, Vaden et moi.
Chacun de nous savait en son cœur que notre père allait nous quitter. Nous
entrâmes dans la chambre et restâmes à son chevet, le cœur en peine. Le
docteur nous dit que son cœur commençait juste à lâcher. Étonnamment, il
avait toujours été en excellente santé. Nous aimions son corps fort et en
bonne santé et son apparence qui témoignait incontestablement de la
présence de Jésus qui faisait rayonner son visage.
Mais nous avions l’air grave, rattrapés par la réalité que notre père allait
enfin rejoindre sa demeure éternelle dont il avait tant parlé et au sujet de
laquelle il avait tant prêché.
Il nous prit l’un après l’autre par la main et nous bénit, déclarant des paroles
d’amour et d’espérance, et partageant son désir de nous revoir un jour au
ciel. Que Dieu vous bénisse » murmura-t-il, puis il s’en alla. Nous nous
penchâmes pour déposer une bise sur ses joues, nos larmes coulaient. Nous
ne doutions pas qu’il était absent de corps mais présent aux côtés de Jésus
(cf. 2 Co. 5:8).
Plus tard, à chaque fois que nous avions l’occasion de nous retrouver tous
les quatre, nous ne manquions jamais de mentionner le nom de notre père
ou quelque chose dont nous nous souvenions à son sujet. Il était toujours
avec nous et nous savions quel homme de Dieu il avait été.
Je ne peux vous dire à quel point la bénédiction que mon père nous a
donnée sur son lit de mort était le reflet de sa vie et de son ministère. Je sais
déjà que je veux bénir mes enfants le jour où je prendrai le chemin de la
maison. Cela m’habite. Et je sais que mes enfants l’attendent.
POINTS IMPORTANTS
Voici les secrets que je tiens de mon père :
1. L’amour pour la Bible n’a pas de prix.
2. Les prédicateurs doivent particulièrement être intègres.
3. La présence intime de Jésus peut m’accompagner en tout temps et en tous
lieux.
4. Il existe une réalité absolue du ciel et de l’enfer.
5. Bénir mes enfants tout au long de ma vie et au jour de ma mort.
Le Seigneur lui-même la fit entrer dans ma vie car Il savait ce dont j’aurais
besoin en tant que mari, père et prédicateur de l’évangile. Et bien
heureusement, j’ai compris qu’elle était l’élue.
Secret n°1 :
Notre famille, priorité n°1
Evelyn m’a rappelé que Dieu a créé la famille avant l’Église. Il s’attend à ce
que nous guidions notre famille à Jésus, et pas que nous les abandonnions
au diable et à l’enfer alors que nous tentons d’atteindre le reste du monde.
Elle me serra dans ses bras, m’embrassa et me répéta combien elle m’aimait
(ce que je savais être vrai). Je lui dis : « Chérie, j’essaierai de m’en
souvenir. »
Nous avons donc décidé de passer autant de temps que possible ensemble.
J’ai aussi dégagé le maximum de temps, dans la mesure du possible, pour
avoir des moments de qualité avec les enfants.
Secret n°2 :
La maitrise de soi
Il ne s’agit pas de savoir qui a raison, mais de savoir ce qui est juste.
Ces temps où nous priions ensemble, nous serrant dans les bras l’un de
l’autre en pleurant, commencèrent à faire une réelle différence en moi.
Pour finir, Evelyn fut en mesure de dire que je m’étais adouci et que je
développais un esprit bienveillant. Je rends gloire à Dieu pour ce
changement.
Elle me disait : « Oral, tire les gens vers le haut en employant une
grammaire soignée. Ne les rabaisse pas. » Ce fut un électrochoc.
Je lui demandai alors de me corriger chaque fois qu’elle m’entendait faire
une faute, en précisant que je ne lui en voudrais pas de le faire. De plus, je
m’inscrivis à un cours de grammaire par correspondance. Et nous
commençâmes à étudier ensemble.
Je fus saisi par ses paroles. En peu de temps ses compliments au sujet de ma
bonne grammaire furent une douce mélodie à mes oreilles. Quand je devins
fondateur et président de l’ORU, un établissement pleinement accrédité de
la licence au doctorat, je réalisai à quel point il était important de savoir
s’exprimer correctement et de le mettre en pratique !
Nous avons pris le temps d’enseigner à nos enfants un langage soigné mais
aussi de « parler distinctement »! Nos enfants ont employé et emploient
encore une bonne grammaire et chacun d’entre eux s’exprime avec aisance.
Secret n°4 :
Savoir recevoir après avoir semé
Secret n°5 :
Ma femme peut combler tous mes besoins, une vérité indispensable
Le Seigneur mit sur son cœur de me dire ce qui suit : « Oral, j’aimerais te
dire une chose très sérieuse sur moi et sur notre future vie à deux. Voilà, je
m’engage envers à toi à satisfaire tous les besoins qu’une épouse est censée
satisfaire. Tu n’auras aucune raison d’être tenté par une autre femme, de
douter de ma loyauté ou d’avoir le sentiment que tes besoins n’ont pas été
pourvus. Le Seigneur s’est occupé de moi concernant mes responsabilités et
l’opportunité d’être une épouse pour son mari telle que la Bible la décrit.
J’espère que tu me feras confiance et que tu seras en paix à ce sujet. »
Je regardai dans ses yeux et je vis la pureté, une femme d’une grande
richesse intérieure et la sincérité sur son visage. Ce fut l’un des moments les
plus exquis de ma vie, un de ces moments qui perdure au travers des
années, témoignage que le Seigneur me donnait une femme de Son choix et
que tous mes besoins en tant qu’époux seraient satisfaits.
Je lui dis : « Evelyn, nous n’oublierons jamais ce jour. Nous savons que
Dieu nous a conduits l’un vers l’autre lorsque nous n’aurions pas pu le faire
de nous-mêmes. Je reçois ta promesse comme venant du Seigneur, et je te
fais le serment qu’avec Son aide, je te serai fidèle tout au long de notre
vie. »
Aucun de nous ne put retenir ses larmes. C’était plus qu’un moment de
grande émotion; c’était le mariage de deux chrétiens devant le Seigneur.
Aujourd’hui, après 63 ans de mariage, 4 enfants, 13 petits-enfants et
plusieurs arrière-petits-enfants, je me souviens encore du serment d’Evelyn.
Je peux dire, en toute honnêteté, qu’elle fut une femme incomparable, à la
hauteur de la description d’une épouse, selon le cœur de Dieu, que Salomon
fait en Proverbes 31:10-31 :
« Une femme vertueuse! Qui la trouvera? Car son prix est bien au delà des
rubis. Le cœur de son mari se confie en elle, et il ne manquera point de
butin. Elle lui fait du bien et non du mal, tous les jours de sa vie. Elle
cherche de la laine et du lin, et travaille de ses mains avec joie. Elle est
comme les navires d’un marchand, elle amène son pain de loin. Elle se lève
quand il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison, et la tâche
à ses servantes. Elle pense à un champ, et elle l’acquiert; du fruit de ses
mains elle plante une vigne. Elle ceint ses reins de force, et fortifie ses
bras.Elle éprouve que son trafic est bon; de nuit sa lampe ne s’éteint
pas. Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau. Elle
étend sa main vers l’affligé, et tend ses mains au nécessiteux. Elle ne craint
pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue d’écarlate. Elle
se fait des tapis; le fin coton et la pourpre sont ses vêtements. Son mari est
connu dans les portes quand il s’assied avec les anciens du pays. Elle fait
des chemises, et les vend; et elle livre des ceintures au marchand. Elle est
vêtue de force et de dignité, et elle se rit du jour à venir. Elle ouvre sa
bouche avec sagesse, et la loi de la bonté est sur sa langue. Elle surveille
les voies de sa maison, et ne mange pas le pain de paresse. Ses fils se lèvent
et la disent bienheureuse, son mari aussi, et il la loue: Plusieurs filles ont
agi vertueusement; mais toi, tu les surpasses toutes! La grâce est
trompeuse, et la beauté est vanité; la femme qui craint l’Éternel, c’est elle
qui sera louée. Donnez-lui du fruit de ses mains, et qu’aux portes ses
œuvres la louent. »
POINTS IMPORTANTS
Voilà les secrets que je tiens d’Evelyn, mon épouse :
1� Faire passer ma famille en premier.
2� Faire preuve de maitrise de soi.
3� M’exprimer avec soin m’aidera à être accepté dans mon ministère et
dans n’importe quel cercle social.
4� Elle m’apprit à recevoir après avoir semé.
5� Une épouse est en mesure de répondre à tous les besoins de son mari.
CONCLUSION
En jetant un œil sur la longue route que j’ai parcourue, le Saint-Esprit m’a
rappelé que sans voir l’invisible, je ne pourrai toujours pas accomplir
l’impossible !
Au fil de ces pages, j’ai essayé de vous partager les expériences au travers
desquelles j’ai vu l’invisible et encore accompli l’impossible. Aujourd’hui,
je porte sur elles un regard émerveillé. De bien des manières, elles ont
toutes l’air d’un rêve. Mais ce rêve est réel, il est venu à l’existence et il
semble qu’il perdurera bien après moi.
Je ne me suis pas ménagé en vous révélant les échecs que j’ai connus et les
erreurs et maladresses que j’ai commises avant d’être correctement réaligné
avec Dieu. À mes débuts, certains responsables religieux ne me donnaient
que deux mois dans le ministère, puis deux ans. Et je comprends très bien
pourquoi. Finalement, ils se résignèrent, en voyant que Dieu agissait
véritablement dans ce qu’était ma pitoyable vie.
J’ai tenté d’écrire le livre que j’aurais aimé avoir à tout prix lorsque je
traversais des temps où il m’était difficile de croire que je pouvais
accomplir l’impossible.
J’ai fait tout mon possible, pendant 54 ans, pour garder mes yeux fixés sur
Jésus et pour voir les gens comme Il les voit. J’ai concentré tous mes efforts
pour les aider à accéder à la délivrance de Dieu dans leur esprit, leurs
pensées, leur corps, leurs finances, le salut de leur famille et dans
l’éducation de leurs jeunes gens. Mon désir a seulement été d’obéir à Dieu
plutôt qu’aux hommes ou aux institutions religieuses qui ne cherchent pas à
ressembler à Jésus.
Je ne suis pas devenu plus fort en affrontant plus faible que moi. Je suis
devenu plus fort en affrontant plus puissant que moi. Je suis resté sur mes
positions, j’ai refusé de contre-attaquer mes détracteurs, j’ai obéi à Dieu et
je suis resté petit à mes propres yeux. Et c’est grâce à cela que j’ai survécu,
que j’ai gardé le cap dans mon ministère, que j’ai vu l’invisible, accompli
l’impossible et que je le fais encore.
Je crois que tout dépend de la façon dont vous obéissez à l’appel personnel
de Dieu sur votre vie et de votre engagement à utiliser votre foi à son plein
potentiel.
Vous pouvez envisager le pire ou vous pouvez libérer votre foi afin
d’obtenir ce qu’il y a de plus parfait pour Dieu.
« Ken, si tu sens que Dieu t’appelle ici, alors il n’est jamais trop tard.
- En fait oui, me dit-il, Il l’a fait. Quand, avec ma famille, nous avons passé
l’entrée du campus en voiture, là où se trouvent tous les drapeaux des
nations dont sont originaires les étudiants, ma fille Terri a dit : « Papa,
regarde les drapeaux. Nous allons côtoyer ici le monde entier! » Nous avons
su que nous étions au bon endroit ! »
Il confia aussi à Ken d’être notre chauffeur et de servir sous la tente des
invalides ou dans la zone de l’auditorium pour aider ceux qui étaient trop
gravement atteints pour prendre place dans la file et attendre la prière. Il les
aidait à être prêts pour que je vienne prier pour eux. J’ai toujours eu
l’habitude de d’abord prier pour ces personnes avant de prier pour celles qui
faisaient la queue devant l’estrade.
Ken écoutait le message et pendant que j’amenais des âmes à Christ avant
de prier pour les malades, il allait rapidement interpréter les points
principaux de ma prédication aux invalides qui n’avaient pas pu entendre le
message en espérant que ça les aiderait à être mieux préparés à recevoir la
prière pour la guérison.
J’aurais souhaité avoir la place de vous parler de tous les autres, des milliers
d’étudiants de l’ORU diplômés en pastorat, commerce, communication,
médecine, odontologie, droit, enseignement, etc. Chacun d’entre eux est
une personne d’influence pour Christ là où il se trouve. Même si je ne les
cite pas par leur nom, je le sais, les personnes avec qui ils travaillent le
savent et surtout Dieu le sait. Je ressens un bonheur et une joie
indescriptible de voir des personnes prendre ma succession et surpasser
mon propre travail pour le Seigneur.
3 - NdT : Le titre original de l’émission est : This is your day.
Bizarrement, toutes les choses que j’ai entreprises sans viser l’excellence
n’ont jamais réellement abouti. Je suis convaincu que la foi ne prospère
qu’aux côtés de l’excellence.
Oui, cela peut être fait. Et vous êtes celui ou celle qui peut le faire.
Peut-être que certaines raisons vous donnent à penser que vous n’avez pas
vu l’invisible et que vous avez le sentiment qu’accomplir l’impossible n’est
pas envisageable de manière réaliste. Il se peut que vous soyez découragé et
prisonnier d’une dénomination très bureaucratique.
Il est probable que Dieu vous parle d’une manière tout à fait différente de
celle dont Il m’a parlé. Je l’ai entendu me parler distinctement; il se peut
qu’il en soit de même pour vous ou pas. Vous pouvez l’entendre en ayant
une profonde conviction qui persiste en votre esprit et qui ne vous quittera
pas.
Et lorsqu ’Il parle à notre esprit, quelle joie, quel enthousiasme, quel
entrain, quelle puissance, quelle autorité et quelle onction ! C’est cette
dernière, l’onction, qui nous permet de sortir de nos cocons !
LE QUATRIÈME HOMME »
Voilà la prédication qui a le plus marqué les foules pendant 54 ans.
On trouve, au chapitre 3 du livre de Daniel, le récit d’une histoire
fabuleuse :
Le roi Nebucadnetsar vivait dans cette ville, c’était le roi le plus fier ayant
jamais gouverné sur terre. Son royaume était un royaume conquérant et il
avait amené en captivité les responsables des diverses nations qu’il avait
envahies afin qu’ils demeurent à Babylone.
Il avait également fait ramener les dieux, faits de main d’homme, que ces
peuples adoraient. Voyant que ces dieux n’avaient aucunement le pouvoir
de délivrer ceux qui leur étaient dévoués, il se déclara dieu. Il demanda à
ses fondeurs de fabriquer une statue à son image, en or pur, haute de 30
mètres, et de la placer dans Babylone, dans un lieu où elle serait visible de
tous.
Ces trois garçons avaient bien entendu le roi dire « Prosternez-vous ou vous
serez jetés dans la fournaise. » Se tenant là, ils faisaient face à la mort. Leur
foi, qui n’avait jamais été testée jusqu’à ce point -là, était rudement mise à
l’épreuve. Ils n’avaient jamais rencontré un tel ennemi à Jérusalem. Il y
aura dans ma vie et dans la vôtre, un lieu, un temps ou une situation, dans
lesquels seront testés : notre foi en Dieu, les chants que nous chantons sur la
réalité de son existence, notre confession de foi, notre amour et notre
engagement envers lui.
– C’est parce qu’il y a le diable dans ce monde et qu’il se lève contre toi.
– Et bien, je souhaite qu’il ne le fasse pas.
– Mais, il le fera. Ta foi sera éprouvée.
Laissez-moi voir dire une chose, un vieux poisson mort se laisse porter et
peut descendre le courant. Mais il faut qu’un poisson soit bien vivant pour
remonter le courant. Si vous n’êtes pas bien ancré en Jésus, le Fils de Dieu,
si votre engagement n’est pas ferme, si votre obéissance n’est pas fondée,
bien que vous puissiez connaitre des échecs de temps à autre, quand votre
foi sera véritablement mise à l’épreuve, vous ne tiendrez pas le coup.
Où que vous habitiez ou travailliez, vous serez, chaque jour de votre vie,
appelés soit à exercer votre foi en Dieu soit à accepter un compromis sur la
Bible, l’Église, le Ciel, la naissance de Jésus, la croix, la résurrection, le
baptême du Saint-Esprit, la vie chrétienne, les signes et les prodiges, ou les
miracles que Dieu a pour chacun d’entre nous. Vous serez tenté de vous
compromettre, mais Dieu sera à vos côtés pour vous donner la force et
l’aide nécessaire pour soutenir votre foi afin que vous demeuriez
incorruptible.
Nebucadnetsar dit : « Je vais vous donner une autre chance. Quand vous
entendrez le son de la musique, tout ira bien pour vous si vous vous
prosternez et que vous louez mon nom et m’appelez Dieu. Mais si vous ne
le faites pas, à l’instant même, je vous jetterai vivants dans la fournaise de
feu ardent. Et qui est ce Dieu qui vous délivrera de ma main ? »
Ces trois jeunes hommes se trouvaient face, d’une part à leur foi en Dieu et
d’autre part, à l’opportunité d’un compromis. Il se peut que votre épreuve
ne soit pas exactement semblable à la leur, mais vous serez sollicité.
Quelque chose surgira et vous aurez à exercer votre foi, vos convictions vis-
à-vis de Dieu, ou bien vous serez tenté d’aboutir à un compromis et
d’abandonner pour échapper à la persécution, à la tribulation et à
l’opposition. Quelqu’un vous affirmera : « Si tu ne plies pas le genou, si tu
ne transiges pas, alors tu perdras. Tu n’y arriveras jamais. Tu ne seras
jamais personne dans ce monde. Tu seras méprisé et regardé de haut. Tu ne
vaudras rien. » Voilà ce que le monde dit.
Vous vivez par la foi ou vous mourez dans le doute. Vous tenez bon par la
foi ou vous tombez dans le compromis. Il n’y a rien qui fasse le pont entre
les deux. Vous abandonnez tout pour la foi ou vous vous laissez
complètement aller dans le compromis.
Le diable rôde chaque jour de votre vie mais à côté de ça, vous demeurez à
l’ombre du Tout-Puissant. L’Eglise est là pour vous aider à être fermement
établi dans votre foi. La Bible bâtit votre foi et vous enseigne la parole de
Dieu. La Bible que vous tenez entre vos mains, la Bible que vous donnez à
chaque enfant, le temps que vous passez dans la parole avec vos enfants,
toutes ces choses servent à vous fortifier. Dieu est votre ami. Dieu est un
Dieu bon. Dieu est là pour vous rendre fort. Dieu est là pour vous
encourager.
Ce verset a changé notre vie. Il nous a fortifiés. Il nous a montré que si nous
étions convaincus que Dieu est bon, si nous avions confiance en Lui, si
nous gardions la foi et refusions le compromis alors, Dieu nous donnerait de
vivre généreusement Sa provision la plus élevée pour nos besoins dans tous
les domaines de notre vie.
Je veux attirer votre attention sur l’une des choses qui entraine le plus
facilement vers le compromis.
Au moment où je tournai les regards vers mon père, son visage noyé sous
les larmes s’évanouit et en une fraction de seconde les traits de Jésus le
remplacèrent. J’en fus brisé. Je vis l’invisible et je m’entendis crier : « Ô
Dieu ! Sauvemoi. Sauve mon âme, ne me laisse pas mourir comme ça. »
J’accueillis le Seigneur en mon cœur et me levai d’un bond. Je n’avais pas
eu la force de marcher pendant cinq mois et là je bondissais du lit et me
réjouissais. J’avais vu l’invisible et dès lors j’allais accomplir l’impossible.
J’étais tellement emporté par le ministère que j’ai commencé à négliger nos
quatre enfants. Je partais 16 ou 17 jours tous les mois tandis que ma femme
restait à la maison pour élever mes enfants. Elle travaillait avec eux et
faisait son maximum. Elle faisait même les leçons de l’école du dimanche
le samedi parce qu’elle savait qu’à la petite église qu’ils fréquentaient,
certaines personnes en charge de cela ne connaissaient pas les leçons. On
faisait souvent appel à l’un de mes enfants pour enseigner.
Evelyn me dit « Oral, tu commets une grave erreur. Ces enfants pourraient
grandir et finir par te haïr en tant que prédicateur, haïr le ministère. » Et
Dieu poursuivit en me disant : « Tu as accepté un compromis. Tu as fléchi
le genou. »
Nebucadnetsar dit à ces trois jeunes gens : « Vous plierez ou vous brûlerez.
Vous plierez le genou devant mon dieu ou vous brûlerez dans la fournaise. »
Telle est la loi du compromis : vous plierez ou brûlerez. Il y aura une
différence dans ce qu’il adviendra selon que vous transigez ou que vous
faites confiance à Dieu. Si vous tenez bon dans votre foi, Nebucadnetsar
menacera : « si vous ne vous prosternez pas, vous brûlerez. »
Mais Dieu avait parlé et ils savaient en leur cœur que s’ils se prosternaient,
ils brûleraient. Dieu dit : « Si tu cèdes au compromis, tu perdras ce que tu as
voulu obtenir en transigeant. »
Peu importe ce que vous obtenez au travers d’un compromis, vous n’en
profiterez jamais. Vous n’en tirerez aucun avantage. Tout compromis que
vous faites, qu’il soit minime, moyen ou considérable, ne vous apportera au
final que du chagrin et des pertes.
Mais si vous gardez la foi et entrez dans la fournaise, Dieu verra ainsi : si
vous ne pliez pas, vous ne brûlerez pas. Un événement miraculeux se
produira afin que vous soyez délivré car votre foi est votre victoire.
J’ai procédé à un changement majeur dans ma vie avec mes enfants. Quand
je rentrais à la maison, ils savaient qu’après avoir travaillé dur, j’avais
besoin d’une journée de repos pour reprendre des forces.
Je tiens à vous dire qu’ils sont tous engagés dans l’Église. Sachez
également que l’une de mes filles, Roberta est procureur. Elle sert
également dans une communauté charismatique de Tulsa et c’est l’une des
avocates les plus populaires de la ville. Mon fils Richard est président de
l’université Oral Roberts. J’en fus moi-même à la tête pendant trente ans.
Voilà neuf ans qu’il est à ce poste et il y accomplit une œuvre encore bien
meilleure que celle de son papa.
Je vous le dis, réussir sans avoir de successeur c’est courir à l’échec. Mon
fils est censé être bien meilleur que son papa ne l’était. Nous sommes
supposés élever nos enfants de manière à ce qu’ils aillent encore plus loin
que nous dans leur foi.
Vous pouvez vous trouver à l’heure actuelle dans une fournaise de feu
ardent car cela survient de diverses manières. Ce qui peut m’apparaitre
comme une fournaise ne le sera pas pour vous, et inversement. Mais peut-
être qu’aujourd’hui vous êtes dans une situation douloureuse, sous le coup
d’une menace. Une situation qui vous pousse à compromettre votre intégrité
en Dieu et qui affaiblira votre foi tout en permettant au diable de prendre le
dessus en vue d’un profit temporaire.
Dieu est conscient que vous perdrez ce pour quoi vous avez cédé au
compromis. Mais Dieu sait aussi que si vous demeurez intransigeant, peut-
être perdrez-vous temporairement mais bien avant que tout ne soit fini, vous
ne perdrez rien. Et ce, même lorsque les circonstances ont l’air désespérées
et que la défaite semble terriblement proche et imminente. Dieu viendra
vous chercher, Il vous rendra le septuple de ce que le diable vous aura
dérobé.
Je vous le dis, en vivant par la foi, vous vous tenez du côté des gagnants.
Qui est ce quatrième homme ? Je vais m’appuyer sur les livres de la Bible
pour vous dire qui il est.
– Dans le livre de la Genèse, c’est la descendance de la
femme.
– Dans le livre de l’Exode, c’est l’agneau de la pâque.
– Dans le livre du Lévitique, c’est le grand prêtre.
– Dans le livre des Nombres, c’est la nuée durant le jour et
prodiges.
– Dans l’évangile de Luc, c’est le fils de l’homme.
– Dans l’évangile de Jean, c’est le fils de Dieu.
– Dans le livre des Actes, ce sont les signes et les prodiges
du Saint-Esprit.
– Dans l’épitre aux Romains, c’est celui par qui toutes
choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.
– Dans les épitres aux Corinthiens, ce sont le fruit et les
dons de l’Esprit.
– Dans l’épitre aux Galates, c’est notre rédempteur face à
la malédiction de la loi.
– Dans l’épitre aux Éphésiens, c’est le Christ aux richesses
insondables.
– Dans l’épitre aux Philippiens, c’est le Dieu qui pourvoit
à tous nos besoins.
– Dans l’épitre aux Colossiens, c’est celui en qui habite
corporellement toute la plénitude de la divinité.
– Dans les épitres aux Thessaloniciens, c’est notre roi qui
revient bientôt.
– Dans les épitres à Timothée, c’est le médiateur entre
Dieu et l’homme.
– Dans l’épitre à Tite, c’est notre fidèle pasteur.
– Dans l’épitre à Philémon, c’est un ami plus proche qu’un
frère.
– Dans l’épitre aux Hébreux, c’est le sang de l’alliance
éternelle.
– Dans l’épitre de Jacques, c’est notre grand médecin.
– Dans les épitres de Pierre, c’est le souverain pasteur qui
apparaitra bientôt couronné d’une gloire incorruptible.
– Dans les épitres de Jean, c’est l’amour éternel.
– Dans l’épitre de Jude, c’est celui qui vient au milieu de
ses saintes myriades.
– Dans le livre de l’Apocalypse, c’est le roi des rois, le
seigneur des seigneurs.
les ténèbres.
– C’est le narcisse du Saron, le lis des vallées, le miel au
creux du rocher et le pain de vie pour ceux qui passent
par la vallée désolée.
Votre esprit est plus libre. Votre esprit est plus en paix. Votre corps se
repose bien mieux. Votre courage ne flanche pas. Vous avez des amis qui
vous seront plus proches qu’un frère. Vous avez une église contre laquelle
le diable et les portes de l’enfer ne prévaudront pas. Vous avez une Bible
qui demeure à jamais et dans laquelle Christ est le chemin, la vérité et la
vie. Alors vous êtes bien plus libre quand vous refusez les compromis et
que vous vivez par la foi. Vous êtes plus libre, même si l’on vous jette dans
les fournaises ardentes de la vie.
Dans l’Apocalypse, il nous est dit que nous avons vaincu par le sang de
l’agneau et par la parole de notre témoignage. Ici, nous voyons les cas de
trois jeunes hommes prisonniers d’un roi haineux, dans une ville étrange,
qui leur demande de choisir entre se prosterner ou être brûlé vif. Ils n’ont
personne vers qui se tourner si ce n’est leur Dieu.
Le roi dit : « L’aspect du quatrième est semblable à un fils des dieux. Il n’y
a pas d’autre Dieu qui puisse sauver ainsi.» En voilà un témoignage ! Ces
trois jeunes gens ont un témoignage à partager. Quel est notre témoignage
en tant que chrétien ? C’est que nous vivons par la foi.
Mon âme s’élève vers Dieu maintenant. Je ne me suis jamais senti aussi
proche de Lui au cours de ma vie. Nous avons cheminé ensemble avec
Evelyn pendant soixantetrois ans. Dieu a été à nos côtés. Nous avons
traversé cette fournaise ardente des dizaines et des dizaines de fois.