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Composition urbaine: Notions

2ème année architecture LMD


Module: Théorie du projet

Dr Azeddine BELAKEHAL,
Maître de Conférences ‘A’
Département d’architecture, Université Mohamed KHIDER
2010-2011
COMPOSITION URBAINE

La composition urbaine donne un ordre formel à la ville,


elle fait qu’un objet urbain a une forme maîtrisée et
appréhendable, qui n’est pas due à un phénomène
aléatoire. Elle est à la ville ce que la composition
architecturale est à un édifice.
La composition urbaine est une opération mentale qui se dessine.

La ville doit être dessinée avant d’être tracée, tracée avant d’être
construite.

La composition est une figure qui se produit par élaboration et selon des
règles: les règles de composition.

Une règle est ce qui permet à une composition de se produire par


répétition d’éléments, d’articulations entre éléments.
La répétition peut être d’essence topologique, géométrique
ou dimensionnelle.

Ces règles de composition doivent être la plupart du temps


déduites de l’analyse même des plans.

Une composition est donc une figure spatiale, c’est-à-dire


non seulement inscrite dans l’espace, mais élaborée selon
des règles d’organisation spatiales.

La composition urbaine intervient sur différents problèmes:


les créations, les extensions, les substitutions.
LES INSTRUMENTS DE LA COMPOSITION URBAINE

Les instruments théoriques de la composition sont:

Le tracé,

Les découpages, et

Les traces des occupations.


Le tracé

Le tracé est l’opération la plus élémentaire du dessin urbain.

C’est le trait que l’on trace sur le papier (ou directement sur le terrain
dans certaines sociétés anciennes ou traditionnelles).

Ce trait a pour but d’organiser la distribution de l’espace, dans son


principe. Le tracé est ensuite concrétisé ou non.

Les tracés définissent souvent les directions et les figures de base des
compositions.
Le tracé produit des lignes qui relient. Ces lignes relient virtuellement
ou concrètement les éléments de la composition (définis par les
découpages et les occupations).
Nord
Les tracés virtuels sont ceux qui servent à construire la composition mais
qui ne sont pas obligatoirement concrétisés dans la fonctionnalisation et la
réalisation de la composition même s’ils sont fondamentaux au niveau de la
composition.

Ce sont souvent des tracés régulateurs: axes ou figures géométriques


simples. Le tracé régulateur est une sorte de trame théorique qui ne
prétend pas être appliquée directement sur le terrain.

L’avantage évident de l’utilisation de telles figures directrices est qu’elles


garantissent l’intégration dans les lieux concernés (grâce aux tracés qui en
tiennent compte) des découpages et des occupations à venir.
Les tracés concrets sont au contraire ceux qui sont fonctionnalisés, même s’ils
jouent un rôle secondaire dans la composition.

La concrétisation des tracés s’exprime généralement en tracés viaires ou en


éventuellement en axes visuels.

Les tracés viaires constituent l’essentiel de la matérialisation des tracés. Mais, il


peut également exister des tracés parcellaires. Les trames parcellaires ont, en
effet, une ou des directions préférentielles.

Les tracés bâtis sont par exemple définis par les directions dominantes de
l’ensemble de l’occupation bâtie.

Il existe aussi des tracés définis par le chemin des grues ou par des orientations
climatiques.
LE DECOUPAGE

Si le tracé produit des lignes qui relient, le découpage produit des lignes qui
séparent. Ces lignes peuvent bien être les mêmes, elles remplissent deux
fonctions distinctes et complémentaires.

Donc, le tracé organise l’espace dans son étendue en reliant ses parties
tandis que le découpage le divise en sous-espaces délimités, en parties
distinctes.

Les découpages reflètent les principaux modes de division de la société


entre le public et le privé, entre les lieux de résidence et de travail.
Grands secteurs
Îlots
Îlots
Îlots et parcelles
LES TRACES DES OCCUPATIONS

Les occupations se présentent sous la forme de leurs traces au sol:traces


des espaces bâtis, traces des espaces libres, des espaces végétaux .

L’importance de la trace d’occupation se limite généralement à l’échelle


architecturale. Elle n’a de valeur compositionnelle que pour les espaces
libres résultants (places urbaines).

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