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Glossaire
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Chapitre 14. Analyse macro-économique : Théorie de la croissance et phénomène d’inflation
Le Produit Intérieur Brut (PIB) (Nominal Gross Domestic Product (GDP) est l’agrégat
économique qui mesure le résultat final de l'activité de production des unités productrices
résidentes. Le PIB est donc basé sur une notion de territorialité, par opposition à la
notion de nationalité.
GDP= aggregate income + indirect taxes + depreciation +net income of foreign residents
Où :
Revenus agrégés = rémunérations des salariés + rémunérations des professions libérales
+ revenus de la propriété (loyers, profits des entreprises, intérêts)
PIB = somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels
Les comptables nationaux calculent le PIB nominal, à partir des volumes et des prix
courants, le PIB réel, à partir des volumes et des prix de l’année de base et en déduisent
le déflateur du PIB.
Le déflateur du PIB est considéré par les banques centrales comme plus représentatif
de l’inflation que l’indice des prix. En effet, l’indice des prix est établi à partir d’un
relevé de prix sur points de vente alors que le déflateur représente le prix des
transactions effectivement réalisées.
Le revenu national net est calculé comme la somme des revenus. Il comprend les
salaires et charges, les profits des entreprises, les intérêts et revenus des professions
indépendantes et les impôts indirects nets de subventions. Il est relié au PIB :
PIB = revenu national + amortissements + écarts statistiques
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Chapitre 14. Analyse macro-économique : Théorie de la croissance et phénomène d’inflation
Le revenu disponible des ménages est le revenu disponible des ménages après paiement
de l’impôt sur le revenu.
2 Le modèle IS-LM
Dans une économie, le total des emplois doit être égal au total des revenus et des impôts
et taxes. Prenons S pour représenter l’épargne et T pour les taxes en se basant sur la
formule du PIB. Cela se présente de la manière suivante :
C + I + G + (X – M) = C + S + T
Vu sous cet angle, il apparaît que tout déficit budgétaire est compensé ex post par une
combinaison d’excédent d’épargne domestique sur l’investissement domestique et
d’excédent des importations sur les exportations (déficit du commerce extérieur).
L’expression« déficits jumeaux » vient de cette constatation : un déficit budgétaire est
souvent associé à un déficit du commerce extérieur. C’est d’ailleurs le cas aux Etats-Unis
mais également en France.
Le modèle IS-LM constitue une formalisation algébrique de la théorie générale de
l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie de Keynes, formulée par l’économiste J. R. Hicks.
Ce modèle est l’un des plus influents de la production théorique économique du 20 e
siècle. Sur un plan cartésien où l’axe des ordonnées représente le taux d’intérêt et l’axe
des abscisses, le niveau du revenu, la courbe IS, de pente négative représente l’équilibre
sur le marché des biens et services, et la courbe LM représente l’équilibre sur le marché
monétaire. Le modèle IS-LM, synthèse de Keynes et de l’économiste français Léon
Walras, montre comment les deux marchés sont reliés. Il est utilisé pour prévoir les
effets des politiques budgétaires et monétaires, comme nous allons le voir.
La relation entre revenu et taux d’intérêt est négative. En effet, selon la courbe IS, ou
l’équation total des emplois = total des revenus, le revenu est une fonction
décroissante de l’écart entre épargne et investissement. En revanche, l’écart entre
épargne et investissement est une fonction croissante du taux d’intérêt. Par conséquent,
le revenu est une fonction décroissante du taux d’intérêt, comme nous pouvons le voir
représenté graphiquement ci-dessous. Le revenu est représenté en abscisse et le taux
d’intérêt est représenté en ordonnée.
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Chapitre 14. Analyse macro-économique : Théorie de la croissance et phénomène d’inflation
3 Le modèle AS-AD
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Chapitre 14. Analyse macro-économique : Théorie de la croissance et phénomène d’inflation
monnaie. Comme le modèle IS-LM, le modèle AS-AD s’attache à identifier les facteurs qui
ont un impact sur les grands équilibres macro-économiques afin de prédire l’impact de
leurs variations sur le PIB réel et le niveau général des prix.
Les facteurs susceptibles d’avoir un impact sur l’offre agrégée sont tous les éléments des
coûts de production. Les manuels d’économie prennent souvent l’exemple du salaire mais
d’une manière générale, tout facteur susceptible de faire varier les coûts de production
de manière significative peuvent provoquer une variation de l’offre agrégée. Il peut s’agir
du prix du pétrole et des matières premières, des loyers, etc... Le salaire fait partie de
ces facteurs.
La courbe d’offre agrégée à long terme représente le niveau d’offre agrégée à long terme
en fonction du niveau général des prix. Comme les capacités de production d’une
économie ne dépendent pas du niveau général des prix, l’offre agrégée à long terme est
représentée par une droite verticale.
Les facteurs susceptibles de faire varier l’offre à long terme (les capacités productives
d’une économie) sont :
la quantité de travail disponible (facteur démographique) ;
la quantité de capital disponible ;
le progrès technique.
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Chapitre 14. Analyse macro-économique : Théorie de la croissance et phénomène d’inflation
Encadré 14.1 : A l’examen, si une question porte sur ces facteurs, souvenez-vous que
seuls ces trois facteurs sont pertinents dans le cadre du modèle AS-AD.
Le modèle AS-AD analyse le phénomène d’inflation comme une question d’équilibre entre
la croissance de la demande et la croissance des capacités productives. L’inflation résulte
d’une croissance de la demande (déplacement de la courbe de demande agrégée) plus
rapide que la croissance des capacités. De même, le phénomène de déflation résulte
d’une croissance des capacités plus rapide que celle de la demande.
Graphique 14.3 :
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Chapitre 14. Analyse macro-économique : Théorie de la croissance et phénomène d’inflation
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Chapitre 14. Analyse macro-économique : Théorie de la croissance et phénomène d’inflation
La croissance potentielle d’une économie dépend des trois facteurs déjà mentionnés : le
progrès technique, le capital disponible et la quantité de travail disponible:
Croissance potentielle = impact du progrès technique + w L x croissance du
nombre d’heures de travail + wK x croissance du capital
Où :
wL est l’élasticité du PIB en volume par-rapport au facteur travail
wK est l’élasticité du PIB par-rapport au facteur capital.
Dans un pays développé, lorsque le nombre d’heures de travail augmente de 1%, le PIB
potentiel augmente de 0.7% (wL = 0.7) et lorsque le capital augmente de 1%, le PIB
potentiel n’augmente que de 0.3% (w K = 0.3). Ce résultat est connu. Dans un pays
disposant déjà d’un appareil productif très développé, l’investissement en biens
d’équipements productifs a un impact limité sur la croissance potentielle.
La croissance potentielle se distingue de la croissance potentielle par tête appelée aussi
productivité des facteurs :
Croissance de la productivité des facteurs =
impact du progrès technique + wK x croissance du capital
Sachant que la croissance du capital n’a qu’un impact limité sur la productivité des
facteurs, dans une économie développée, la croissance de la productivité des facteurs
repose essentiellement sur le progrès technique.
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Chapitre 14. Analyse macro-économique : Théorie de la croissance et phénomène d’inflation
4 En résumé
Les grands agrégats macroéconomiques sont le PIB, le revenu national, le revenu des
ménages et le revenu disponible des ménages.
Le PIB mesure le résultat final de l'activité de production des unités productrices
résidentes. Le PIB est donc basé sur une notion de territorialité, par opposition à la
notion de nationalité. Il existe trois approches complémentaires pour le calcul du PIB :
l’approche par la dépense, l’approche par le revenu et l’approche par la production. Aux
Etats-Unis, le calculé par la demande : C + I + G + (X – M). En France, l’INSEE réconcilie
ces trois approches.
L’équation d’équilibre entre la demande et le revenu C + I + G + (X – M) = C + S + T,
met en évidence l’équilibre ex post entre la demande et le revenu. Dans une économie
ouverte sur le reste du monde, tout écart positif entre les dépenses publiques G et les
recettes fiscales T est compensé par des ressources privées. Ces ressources peuvent être
internes (S – I) ou externes (M – X). L’expression « déficits jumeaux » repose sur la
corrélation fréquemment observée entre déficit budgétaire et déficit du commerce
extérieur.
Le modèle IS-LM est basé sur l’interaction entre le marché des biens et services et le
marché monétaire, par l’intermédiaire du taux d’intérêt. La courbe IS représente les
points d’équilibre sur le marché des biens et services tandis que la courbe LM représente
les points d’équilibre sur le marché monétaire en fonction du niveau du taux d’intérêt
nominal. Ce modèle est utilisé pour mesurer les impacts des mesures de politique
économique, qu’il s’agisse de la politique monétaire ou de la politique budgétaire. D’une
manière générale, tout facteur ayant un impact sur une ou plusieurs composantes de la
demande est susceptible de faire varier la demande, c’est-à-dire de provoquer une
variation parallèle de la courbe IS.
Le modèle AS-AD met en évidence une relation entre la demande, la croissance
potentielle et le niveau général des prix. A court terme, l’économie peut opérer en-
dessous, ou au-dessus de son niveau d’équilibre, correspondant à une plein utilisation de
ses capacités productives. Quand l’offre agrégée et la demande s’équilibrent à un niveau
inférieur au PIB potentiel, l’économie affiche un gap de récession. Inversement quand
l’offre agrégée et la demande s’équilibrent à un niveau supérieur au PIB potentiel,
l’économie affiche un gap inflationniste. La croissance potentielle ne dépend pas du
niveau général des prix mais du travail et du capital disponible dans une économie et du
progrès technique, principal moteur de la productivité dans une économie développée.
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