: DESCRIPTION ET
FONCTIONNEMENT DU
MARCHE DES CHANGES
INTERBANCAIRES
Tous les prix en économie sont déterminés par l’interaction entre les acheteurs
(demandeurs) et les vendeurs (offreurs) ; dé lors, de même, les taux de change seront
déterminés par les interactions entre les ménages, les firmes et les institutions financières qui
achètent les devises à travers les importations des biens, les investissements directs (la
création ou le rachat d’une firme par exemple) ou placement des capitaux à l’étranger (un prêt
à une banque étrangère, l’achat d’obligations ou actions étrangères, par exemple) et qui
vendent des devises (par des opérations inverses : les exportations, l’entré des capitaux) , qui
afin de couvrir leurs paiements internationaux.
Il faut savoir qu’une monnaie n’a de pouvoir libératoire que dans le pays qui l’émet
(hors marché noir ou accords transfrontaliers très localisés).
Pour régler un bien ou un service acquis à l’étranger, il faut donc détenir la monnaie
de ce pays.
Et pour détenir la monnaie, que fait une entreprise tunisienne ou marocaine désirant
régler un créancier en euro ? Elle se tourne vers son banquier qui lui-même se tourne vers le
marché des changes.
Donc ce problème crucial des échanges internationaux est résolu par le marché des
changes, où les partenaires commerciaux peuvent convertir les prix exprimés dans leur propre
monnaie.
La monnaie d’un pays vue de l’étranger, se nomme une devise. On appelle opération
de change, l’opération qui consiste à convertir une devise en une autre devise. Enfin, le prix
d’une devise par rapport à une autre devise est le taux de change.
Par ailleurs, comme nous le verrons plus loin, d’autres opérations se déroulent sur le
marché des changes qui ne constituent pas du change à proprement parler. Elles sont
néanmoins classées dans ce marché car libellées en devise.
Par opposition aux marchés des fruits et légumes, au marché aux épices ou même aux
marchés boursiers (bourse de valeur), qui sont localisés à un droit précis et ferment tous les
soirs, le marché des changes ne connait pas de frontière et il est toujours ouvert. Il se déroule
pratiquement en continu, jour et nuit. Elles sont organisées à l’échelle du monde entier. C’est
à dire que le marché des changes est capable de traiter en tout lieu les informations
supplémentaires, par l’utilisation de grands réseaux de transmission de l’information.
Par ailleurs, le marché des changes possède un certain nombre de caractéristiques qui
en font un marché très particulier.
Le marché des changes se caractérise par ses acteurs, et par les actifs utilisés par ses
acteurs sur ce marché, ces caractéristiques seront l’objet des deux premières sections.
Cette définition peut encore sembler limitative. En effet depuis plusieurs années se
sont développés des marchés dit d’instruments (ou produits) dérivés.
Ces marchés dont la croissance est spectaculaire ont été créés et se sont développés
pour répondre aux besoins des opérateurs de se prémunir contre l’incertitude liée aux
évolutions monétaires et financières : marché à terme, swap de change, ils sont traités aux
cours des deux sections suivantes.
SECTION 1 : LES ACTEURS DU MARCHÉ DES CHANGES
- les banques;
- Les courtiers;
- La clientèle privée
- Où pratiquent pour leur propre compte en essayant d’anticiper les variations de cours
ou de taux, le commerce des devises sur le marché interbancaire. Celui-ci représente la partie
prépondérante des activités du marché des changes.
- Le commerce des devises entre les banques- appelé marché interbancaire représente la
majeure partie des activités du marché des changes.
En pratique, ce sont des spécialistes qui réalisent des opérations de change à titre
professionnel. Ces derniers sont appelés cambistes.
Les banques ont généralement des équipes de cambistes, tant pour effectuer les
opérations pour leurs propres comptes sur le marché que pour exécuter les opérations de
change de leurs clients. Citons par exemple, concernant les foirmes, pour leurs interventions
de commerce international.
Le mot cambiste vient du latin cambio qui signifie change. Le cambiste est donc le
spécialiste du marché des changes où se négocie des affaires concernant les monnaies
étrangères.
Quand vous achetez à la banque des euros, des dollars ou des yens pour partir à
l’étranger, c’est grâce au cambiste que le guichetier peut vous servir. Quand une entreprise est
payée en monnaie étrangère et qu’elle veut les échanger contre une autre monnaie, c’est
également le cambiste qui se charge de cette opération.
Son travail ne consiste pas seulement à acheter au plus bas et vendre au plus cher.
Les cambistes ne travaillent pas toujours pour leurs clients des banques. Leur rôle est
également de faire gagner directement de l’argent à leurs employeurs. Ils peuvent devenir
successivement des vendeurs et des offreurs de devises lorsqu’ils décèlent une aubaine : un
écart entre les taux, une évolution possible du marché à la hausse ou à la baisse.
Il est en liaison informatique permanente avec les principales places financières du monde, de
Tokyo, à Londres, New York et Paris. Le cambiste peut aussi se spécialiser dans une ou
plusieurs monnaies particulières.
Une des questions les plus souvent posées est la suivante : comment devient-on
Cambiste ? Pour reprendre le vieil adage « c’est en forgeant que l’on devient forgeron », il est
vrai que c’est en « faisant du change que l’on devient Cambiste ».
Les Cambistes sont généralement issus des grandes écoles commerciales et des
universités.
Au départ les formations scientifiques au sens large étaient les bienvenues puis au fil
du temps ces formations se sont de plus en plus spécialisées vers les métiers de la finance.
Toutes ces formations constituent donc des bases solides pour apprendre le métier. En
effet, la plupart des mouvements des marchés sont liés aux réactions humaines (même si en
sous-jacent il y a des réalités économiques), ils ne sont donc ni mesurables ni prévisibles... et
là c’est l’expérience du cambiste qui peut permettre de faire la différence.
Néanmoins, même pour les « anciens », le besoin de formation peut également se faire
sentir. Certes les Cambistes en activité sont mieux placés que quiconque pour se tenir au
courant des nouveaux produits, de nouvelles contraintes réglementaires.
Il existe donc des formations permettant aux professionnels déjà en place d’acquérir de
nouvelles compétences ou d’approfondir des sujets connus.
Comme on a pu le voir, les autres métiers qui gravitent autour de la Salle des Marchés
nécessitent de multiples compétences :
Analystes économiques;
Ingénieurs financiers;
Informaticiens;
Les cambistes ont une tâche ultra-sensible. Ils peuvent engager leurs banques en
quelques secondes, et sans la moindre signature pour plusieurs millions de dinars. Puisque une
opération est conclue sur un simple coup de fil bien avant que les confirmations fax, télex ou
papier ne soient échangées et cela malgré les sommes importantes qui sont échangées.
De ce fait le cambiste doit savoir sa position à tout instant afin de pouvoir coter au
mieux des intérêts de sa banque. Le cambiste sait évaluer précisément la rentabilité de sa
position.
Le cambiste ne joue (en général) pas contre le marché. Il ne doit donc pas hésiter à
couper ses pertes. Le cambiste doit donc savoir prendre son profit avant tout retournement du
marché.
Toute opération doit être rapidement et soigneusement « dépouillée » pour éviter toute
erreur et s’il y en a, pouvoir intervenir au plus vite pour limiter les pertes.
L’A.C.I. organise généralement des formations ainsi que différentes publications. Elle
diffuse par ailleurs auprès de ses adhérents le calendrier « Forex » qui chiffre les fermetures
des principaux pays actifs sur les marchés financiers.
Le nombre le plus important des cambistes existe à Londres et représente plus qu’un
tiers d’un nombre total qui dépasse les 5000 cambistes La plupart des autres cambistes se
trouvent à New York ; Paris, Zurich, et Frankfort pour l’Europe, Hong Kong et Singapour
pour l’Asie
Le profit des banques sur le marché des changes est de deux formes
Le profit commercial a pour explication la différence entre les cours sur le marché
interbancaire : celui auquel la banque achète des devises et celui auquel elle les revend. A
cette différence, le cambiste ajoute une marge supplémentaire lorsqu’il négocie avec un client.
Mais, la concurrence est d’une telle intensité que les banques ne peuvent plus ajouter de
marge et doivent bien souvent ronger leur propre spread pour conserver la clientèle des
grandes entreprises.
La réduction du profit commercial pousse les banques soit à prendre des positions
spéculatives sur le marché des changes ou des positions de couverture anticipée, afin de
trouver d’autres sources de profit.
Familièrement surnommés les « zinzins », ils sont composés des caisses de retraite,
compagnies d’assurance, fonds de pension, Sicav et FCP.
Les Banques Centrales sont amenées à intervenir sur le marché des changes pour
mener à bien la politique monétaire et afin d’influencer les conditions macroéconomiques de
leurs économies : stabiliser les cours, ralentir l’inflation, etc.
Elles peuvent soit intervenir directement pour exécuter les ordres de leurs clients (le
trésor ou d’autres administrations publiques), pour contrôler le marché ou pour régulariser le
taux de change, mais alors leur action est connue et son efficacité peut en être amoindrie, soit
intervenir par l’intermédiaire d’autre banques « commerciales ».
Les interventions des Banques centrales doivent être massives et se produire à des
moments opportuns à fin qu’elles soient couronnées de succès.
La clientèle intervient sur le marché des changes par l’intermédiaire des banques. On
distingue 3 catégories de clients privés : les institutions financières qui n’ont pas une présence
permanente sur le marché ou qui ne disposent pas assez de fonds pour participer directement
sur ce marché des changes qui n’interviennent pas directement sur le marché, les entreprises
industrielles et commerciales, souvent dénommés sociétés non financières et les particuliers.
Il est très important de connaître le pays auquel se situe le courtier, afin d’assurer un
interlocuteur parlant la même langue que le client afin de diffuser des prix et des informations
et de trouver des contreparties.
Il existe différentes manières pour accéder au marché des changes. Soit directement
soit le choix du courtier qui sera lui-même un market maker et qui peut par la suite utiliser la
plateforme et les prix en temps réels et trouver des contreparties. Soit indirectement en en
exploitant ou en discutant en direct les informations et les graphiques diffusés afin de suivre
l’actualité en continu avec ces derniers. Il est plus facile pour un cambiste de recourir à leurs
services que de contacter un opérateur concurrent susceptible d’acheter ou de vendre la devise
recherchée.
Les courtiers informent les opérateurs des cours auxquels ils sont prêts à vendre ou à
acheter les différentes monnaies. Ils ont un rôle d’intermédiaire, dans la mesure où ils
centralisent les ordres d’achat et de vente de plusieurs agents.
Les courtiers sont très discrets. Ils ont un devoir de confidentialité et ne dévoile en
principe le nom d’une contrepartie qu’au tout dernier moment. A ce stade, l’opération est
conclue sauf problème de limite.
La plupart des courtiers opèrent en ligne et n’exige aucun frais lié à la plateforme ou
même à l’ouverture d’un nouveau compte, ils peuvent même vous éclairer sur les possibilités
et le maniement de sa plateforme ainsi que sur les services et garanties qu’il propose. Ils
proposent en régulier des formations gratuites au maniement de la plateforme.
Généralement, sur le marché les intervenants ne supportent pas des coûts des changes
puisqu’ il n’existe ni frais d’honoraires, ni coûts de transactions, ni droits de garde, ni taxes
gouvernementales. Il n’y a pas non plus de frais de gestion ou de frais sur les virements. La
plupart des informations (cours des devises, analyses et prévisions) concernant le marché des
devises sont accessibles gratuitement sur la plateforme. Les seuls frais appliqués sont liés au
« spread » ou marge, c’est-à-dire, l’écart entre le prix de la demande et le prix d’offre.
Le principal actif utilisé dans les transactions sur le marché des changes est le transfert
télégraphique de dépôt bancaire. Le chèque international, la lettre de change, le billet à ordre
et le numéraire sont utilisés de manière accessoire.
1. Le billet à ordre:
2. Le chèque international
La lettre de change est un ordre écrit par le vendeur et accepté par l’acheteur (ou la
banque), obligeant cet acheteur (ou la banque) à payer une certaine somme au vendeur à une
échéance fixée et en une monnaie donnée. Cet actif associe la fonction de crédit à cour terme
à celle d’opération de change. Au début du commerce international, la lettre de change
constituait l’instrument de règlement le plus utilisé. Son importance a beaucoup diminué
aujourd’hui.
La fonction de règlement ne peut être assurée au niveau international que dans des
conditions bien différentes. D’une part, les agents concernés sont peu nombreux : quelques
dizaines de millier d’entreprises sans doute, mais qu’est-ce à côté des vingt millions de
consommateurs qui chaque jour, dans un pays comme la France, achètent quelque chose ?
D’autre part, les montants transférés sont en moyenne beaucoup plus élevés et le coût de
l’opération s’en trouve réduit. Enfin, les agents qui font une transaction sont éloignés les uns
des autres puisqu’ils appartiennent à deux pays différents et le plus souvent ne se rencontrent
pas. Il est donc difficile de transférer un moyen de paiement physique (de l’or ou des billets).
Il est surprenant de voir que seuls 15% des changes sont liés au commerce
transfrontalier de biens et services. Près de 85% relèvent d’opérations bancaires d’ingénierie
financière ou de spéculation.
Donc une transaction de change est une transaction qui permet aux liquidités de
circuler entre des dépôts bancaires libellés dans des devises différentes.
Il s’agit d’un ordre envoyé par télex de débiter un compte libellé dans une devise X et
de créditer simultanément un autre compte libellé dans une devise Y. Les comptes débités et
crédités peuvent appartenir à une même person3
Exemple : Un exportateur américain qui dispose d’un compte à City bank à New York
peut demander à cette banque de lui vendre par transfert télégraphique de dépôt bancaire 1
000.000 USD et de créditer son compte à la Société Générale à Paris. Il lui sera remis
l’équivalent de 1 000.000 USD en EUR, au taux de marché à la date valeur de l’opération.
En 2006, son réseau d’adhérents compte plus de 2200 personnes morales. Ses
principaux clients sont des banques, des sociétés de courtage, des bourses d’échanges et des
organismes de compensation. SWIFT transmet plus de 11 millions de transactions chaque jour
pour un total se chiffrant en trillions de dollars US. Son site web: http://www.swift.com
5. Le numéraire :
La monnaie fiduciaire reste cependant utilisée dans trois cas : dans le commerce
frontalier puisqu’il y a unité de lieu ; dans le tourisme international pour la même raison, bien
que le développement des chèques de voyage en dollars américain avant leur départ.
A la vente ou à l’achat de devises, le taux de change facturé est différent des taux
relatifs aux transferts de dépôts, publiés dans la presse financière. Cet écart représente
principalement le coût en trésorerie de billets non productibles d’intérêts.
L’USD est la valeur refuge la plus utilisée par les investisseurs globaux, en particulier
pour les raisons suivantes:
La devise est gérée avec prudence par la Réserve fédérale américaine - FED (US
Federal Reserve Bank);
Les marchés monétaires aux Etats Unies sont facilement utilisés à des fins d’emprunt
et représentent un investissement sûr pour les prêteurs.
Les actions et les obligations du secteur privé sont à l’origine d’un éventail on ne peut
plus vaste d’opportunités d’investissement;
Chaque marché est dédoublé par un marché de produits dérivés qui est profond et
liquide et qui offrent des outils de couverture efficaces et des opportunités spéculatives.
Le dollar US incite donc les banques centrales à détenir la majorité de leurs réserves
de devises étrangères en bons du Trésor américains; ce dernier est attractif pour toute sorte
d’investisseurs privés, allant de ceux dont la priorité absolue est la minimisation des risques et
qui détiennent des emprunts de l’État américain, jusqu’aux acteurs les plus spéculatifs qui
sont à la recherche des rendements élevés associés aux actions de croissance, obligations à
rendement élevé, contrats à terme et options.
6.2. L’Euro (EUR)
L’année 1999 connaît la naissance de l’euro, qui devient une monnaie internationale
cotée sur toutes les places financières, de plus en plus considéré comme une monnaie de
référence.
Avant l’avènement de l’Euro, le DEM représentait 25% des transactions sur le marché
des changes international, l’USD/DEM étant la paire la plus liquide et la plus traitée. L’Euro
va se développer sur cette base. L’Euro inclut non seulement le Franc français et 10 autres
devises européennes, on attend aussi de lui qu’il stimule la croissance des marchés
obligataires et boursiers de l’UEM qui sont libellés en Euro, et qui ont le potentiel pour
rivaliser avec les marchés financiers US en termes de profondeur et de liquidité.
En effet, quinze ans après sa naissance, l’euro occupe désormais une place essentielle
dans le système monétaire international, malgré reste toujours moins importante que le dollar,
cette monnaie est considérée comme la deuxième monnaie mondiale la plus utilisé comme
moyen de change dans les marchés de change. Elle représente plus de 33% de l’ensemble des
transactions quotidiennes au niveau international. En 2015, les réserves de changes mondiales
détenues en euro représentent plus que le cinquième. .
Le Yen a acquis, depuis 1985 une véritable dimension internationale. Cette devise est
cotée contre le dollar américain sur pratiquement toutes les places financières internationales.
C’est la troisième monnaie la plus échangée au monde. Elle représente en 2016 plus de
17% de toutes les transactions de change mondial. Le Yen est surtout traité contre le Dollar et
l’Euro. Sa liquidité est substantiellement réduite par rapport aux autres devises. Les Japonais
ont besoin d’USD pour réaliser des investissements, pour rembourser leur dette en USD et
pour importer du pétrole, du gaz et des marchandises. Mais le Japon est considéré aussi l’une
des sources étrangères majeures du financement de la dette national américaine.
Il est difficile pour les acteurs étrangers d’accéder aux marchés financiers intérieurs
japonais. C’est pourquoi la demande du Yen japonais provient principalement de sociétés
japonaises qui rapatrient leurs profits commerciaux, leurs rendements d’investissement et les
fonds qu’ils ont prêtés. Le Yen est particulièrement sensible à la rentabilité de ces sociétés et
au marché immobilier domestique.
6.4. La Livre britannique (GBP)
La GBP est la devise la plus échangée contre l’USD et l’EUR et près de la moitié des
transactions passent par Londres, la plus grande "plaque tournante" en matière de changes.
Londres et la GBP étaient au centre de toutes les activités de change avant la montée
du Dollar. La Grande-Bretagne et les USA maintiennent une relation historique
d’investissement à double sens, de nombreuses sociétés américaines investissent et opèrent au
Royaume-Uni et inversement.
A présent, l’économie britannique est bien plus modeste et sur le long terme elle a été
bien moins fondamentalement stable que les USA ou l’Allemagne. C’est pourquoi certaines
devises ont été très volatiles par rapport à l’USD ou le DEM, fournissant ainsi aux opérateurs
londoniens en particulier de nombreuses opportunités pour prendre des positions
spéculatives.
L’économie suisse ne justifie pas la place de sa devise au sein des ‘cinq grandes’, mais
la nature de sa société la justifie.
Le Franc suisse est vu comme une devise majeure parce que la Suisse est perçue
comme la plus grande valeur refuge par les investisseurs. Son économie et sa société sont
conservatrices et stables. Le système bancaire continue de maintenir une solide réputation de
confidentialité stricte et d’excellence en matière de service clientèle. Et, aussi longtemps que
les investisseurs craindront pour la sécurité de leurs actifs, quelle qu’en soit la raison, des
fonds globaux continueront à investir dans des CHF.
Le CHF avait suivi le DEM de près. A présent il emboîte le pas à l’EUR, mais il tend à
être plus volatile. En effet, le manque de liquidité du CHF signifie que les ordres de taille
importante auront plus d’influence sur les prix de ce marché que sur ceux des marchés des
autres devises principales.
Durant les années 1980, les autorités chinoises ont procédé à dévaluer le Yuan afin de
favoriser la progression des exportations et d’investissement. Cette politique entraîne la
progression de la valeur des exportations par rapport PIB de 5,96% en 1980 à 15,99% en
1990. Cependant en 2009, la chine gain son rang de premier exportateur mondial et en 2013
elle devienne la deuxième puissance économique après les Etats Unis. Tous ces facteurs
favorisent l’appréciation progressive de cette unité monétaire chinoise. En effet, la monnaie
chinoise a atteint un record en 2016 et atteint même une valeur de plus que 6 yuans pour un
dollar. Cette appréciation montre bien l’importance de l’adoption d’un processus de
libéralisation progressive et l’internationalisation des entreprises chinoises contribuent à la
diffusion du Yuan à l’échelle international.
Le marché des changes « traditionnel », après une forte baisse en 2001 suite à la mise
en place de l’Euro, le retour à des niveaux supérieurs à ceux de 1998 pourrait s’expliquer par
l’intérêt suscité auprès des investisseurs par les produits de change en tant que classe d’actif
« alternative ».
La part des transactions réalisées « en direct » continue à baisser notamment à cause
de la poursuite des mouvements de concentration dans la banque et aussi à cause de
l’efficacité grandissantes des courtiers en ligne.
Le dollar continue à être la devise la plus échangée avec une part de 89% suivie par
l’Euro (37%), le Yen (20%) et la Livre Sterling (17%).
La livre Sterling, le franc Suisse, le dollar Canadien, le dollar Australien sont traités
également sur l’ensemble des places financières internationales, mais de façon plus ou moins
continue.
Il ne faut pas confondre l’Euro, les euro-devises, et les eurodollars qui sont des devises
placées en dépôt en dehors de leur système bancaire national.
Par exemple, des dollars détenus pour le compte d’une banque allemande sont connus
sous le nom d’Eurodollars, des yens détenus pour le compte d’une banque londonienne - en
tant qu’actifs de la banque londonienne - sont connus sous le nom d’Euroyen, etc.
Les monnaies non convertibles ne font pas l’objet d’un véritable marché et leurs cours
sont fixés par les banques centrales.
Sur les marchés, les noms des devises sont réduits à 3 lettres pour répondre aux
besoins des tableaux sur écran. Ces noms ont été développés par l’Organisation internationale
pour la standardisation et sont appelés les codes ISO ou (SWIFT). Nous utiliserons cette
convention tout au long des chapitres suivant :
1. Définition
Les transactions en devises dont nous venons de parler ont lieu au comptant : les deux
parties s’accordent sur l’échange des dépôts de banque et exécutent l’opération
immédiatement. Les taux de change utilisé dans telles opérations immédiatement sont appelés
les taux de changes au comptant, et l’opération est une transaction au comptant.
Les marchés au comptant des devises les plus importantes sont les marchés les plus
liquides et les cours peuvent changer des milliers de fois en une journée à mesure que de
nouveaux ordres d’achat ou de vente sont passés.
Les usages du marché fixent le débouclement (la livraison des devises) d’une
opération de change comptant 2 jours ouvrés après la conclusion de l’opération.
Soit la société Peugeot. Cette société possède des dollars américains sur un compte à
la Citibank à New-York et les vend à la Société Général qui lui offert un taux de change plus
favorable pour ses dollars que la banque où elle a son compte en euros à la BNP. Le lundi 10
mai, la société Peugeot règle ses dollars à la société Générale avec un chèque en dollars tiré
sur la Citibank à la société Générale, quant à elle, pour payer la société Peugeot, envoi par
télégramme les euros correspondants sur le compte que la société Peugeot auprès de la BNP.
Normalement, la société Peugeot ne peut pas utiliser les euros achetés ni la Société Générale
ses dollars avant le mercredi 12, soit deux jours ouvrables au plus tard. Dans le jargon des
professionnels, le jour de validation d’une transaction au comptant- c’est-à-dire le jour où les
2 parties perçoivent réellement les fonds qu’elles ont acquis- correspond à 2 jours après la
concrétisation de l’opération
Une exception majeure concerne l’échange de dollars américains contre les dollars
canadiens à New york. Ces opérations ne prennent qu’un seul jour ouvrable de délai. Ces
échanges de dollars contre des pesos mexicains n’on également qu’un jour de délai.
Ceci réduit les risques de règlement et donne assez de temps pour confirmer les détails
d’une transaction et pour que les contreparties puissent échanger les instructions de
règlement.
Une opération de change porte donc toujours sur un couple de devises : EUR/CHF,
USD/CHF et le sens de l’opération s’applique à la devise principale, c’est à dire la première
devise du couple.
Le marché des changes n’est pas un lieu « physique ». Les devises se traitent sur un
marché décentralisé: le marché de gré à gré.
Il n’a pas de structure centralisée et les opérations sont conclues d’un pays à l’autre par
l’intermédiaire de moyens de communications très rapides.
Comme Internet, le marché des changes « ne se couche jamais », tenu par les
opérateurs bancaires 24h/24 et ne connaît pas les frontières et ce, grâce aux décalages
horaires.
Londres est toujours le plus grand centre au monde pour les changes.
Les autres centres financiers les plus importants ont une orientation plus régionale. La
part de marché de Francfort ou de Paris va considérablement baisser avec l’avènement de
l’Euro; ces deux places financières avaient en effet bâti leur marché sur la paire DEM/FRF
qui n’existe plus. D’autres centres de changes ont une orientation plus locale.
2. La cotation de change
Les taux de change peuvent être cotés selon deux types de cotation : certain et
incertain ou directe et indirecte.
Cotations directes : ar définition une cotation directe c’est le prix en monnaie nationale
d’une unité de devise étrangère.
Exemple : Au Canada une cotation directe du franc suisse serait la suivante : 1CHF= 0,8854
CAD, c’est-à-dire il faut 0,8854 dollars canadiens (CAD) pour avoir une unité de franc suisse
(CHF).
Cotations indirectes : La cotation indirecte est la valeur d’une unité de monnaie locale
exprimée en terme de devises étrangères.
Exemple:
Au Canada, une cotation indirecte du franc suisse serait la suivante:
0,7207 CHF = 1 CAD C’est à dire qu’on peut obtenir 0,7207 franc suisse (CHF) pour chaque
dollar canadien (CAD).
• Sur le marché des changes, les cambistes utilisent surtout la cotation directe,
alors que les journaux télévisés européens utilisent la cotation indirecte
(certain).
• Le 15 janvier 2015, à la télé journal d’euro news, on nous dit que l’euro ne vaut
que 1.5083 dollars canadiens. On pourrait l’exprimé : 1EUR=1.5083 CAD,
autrement dit, on peut obtenir 1.5083 CAD pour chaque euro
Le taux de change d’une devise est toujours le même, qu’il soit exprimé en
cotation directe ou indirecte. La première est obligatoirement la réciproque de
la deuxième, et vice-versa.
Soit 129,380 jpy Ce type de cotation était utilisé par les principales places
Européennes avant la mise en place de l’Euro.
Le taux de change d’une devise est toujours le même, qu’il soit exprimé en cotation
directe (incertain) ou indirecte (certain). La première est obligatoirement la réciproque de la
deuxième, et vice-versa et le produit de deux cotations, pour une même devise à un instant
donné, est égal à 1.
1
Cotaion directe (incertain)
cot ationindirecte (certain)
1
Cotaion indirecte (certain)
cot ation directe (incertain)
(a) x(b) = 1
Ces cours sont parfaitement symétriques : le produit de deux cotations, pour une même
devise à un instant donné, est égal à 1.
Un cours de référence est censé être le reflet des cours auxquels s’échangent les
monnaies pendant une courte période. Ce cours est officiellement constaté par une autorité.
Comme le cours est largement diffusé dans la presse, il n’y a aucune contestation
possible, cela permet de traiter de manière égale tout type de montant.
Actuellement les cours de référence sont cotés au certain, c’est à dire que l’on exprime
une unité d’Euro dans chacune des devises étrangères.
- Sur le marché des devises, vous tradez des paires de devises et analysez l’évolution
économique des pays.
- Une paire est constituée d’un couple de devises comme EUR/CHF. Quand vous
achetez cette paire, cela signifie en fait que vous achetez de l’Euro et que vous vendez
simultanément du CHF. Dans ce cas, vous pensez que l’euro va s’apprécier par rapport au
dollar. L’unité de ce couple de devises est exprimée en points appelés Pips. Le pip est
l’acronyme anglais de « price interest point » ou en langue française « point de swap »
D’un point de vue graphique, vous jouez une hausse des courbes de prix. Concrètement, vous
pensez qu’il faudra de plus en plus du franc suisse pour acheter un euro. Par exemple,
l’EUR/CHF passe de 1,0873 à 1,0875.
Les marchés utilisent traditionnellement les notions achat long (pour l’achat) et achat
court (pour la vente). Ainsi, quand vous passez long sur l’EUR/JPY, vous jouez la hausse de
l’euro par rapport au yen. Et quant vous passez court sur l’EUR/JPY, vous jouez la baisse de
l’euro par rapport au yen japonais
Remarque : la 1ère devise de la paire est appelée Base currency (devise de base) et la
seconde Counter currency (devise de contre-partie)
En évaluant un graphique, la direction des prix suit la devise de base de la paire.
Frais de courtage : notion de marge (spread). : L’une des caractéristiques des marchés
de change, c’est qu’il n’existe ni frais d’honoraires, ni coûts de transactions, ni droits de
garde, ni taxes gouvernementales. Il n’y a pas non plus de frais de gestion ou de frais sur les
virements. La plupart des informations (cours des devises, analyses et prévisions) concernant
le marché des devises sont accessibles gratuitement sur internet. Les seuls frais appliqués sont
liés au « spread », c’est-à-dire, l’écart entre le cours de demande et le cours d’offre c’est-à-
dire entre le bid et le ask..
BID rate: c’est le cours que le cambiste vous propose quand vous êtes vendeur (cours
offreur). Ainsi, par exemple, vous décidez de passer court sur l’EUR/USD qui côte
actuellement à 1, 3757 et le broker va se porter contre-partie à ce cours.
ASK ou offer rate: c’est le cours que le broker vous propose quand vous êtes acheteur
(cours demandeur). Dans ce cas, vous allez constater un écart entre le bid et le ask. Par
exemple, si vous souhaitez passer long sur l’EUR/USD, le broker va d’abord se porter
acquéreur sur le marché dans un 1er temps (au prix du marché) avant de vous le revendre avec
une marge (qu’on appelle le spread). Ainsi pour reprendre notre exemple ci-dessus, vous allez
acheter l’EUR/USD à 1.3760, dans le cas d’un spread de 3 pips.
Un Pip : Comme nous l’avons indiqué si dessus, s’appel Price Interest Point (on parle
de point en français) : c’est l’unité de base dans la valorisation des paires sur le Forex. Il
correspond toujours au dernier chiffre du cours observé. C’est un terme utilisé sur le marché
des changes pour représenter le plus petit incrément possible pour un taux de change. Dans le
cas de l’euro c’est la quatrième décimale. Selon le contexte, cette valeur est égale à un point
de base (0,0001 dans le cas des paires EUR/GBP, GBD/USD, USD/CHF et 0,01 dans la paire
USD/JPY).
Pour le premier couple, si le montant d’une opération de change sur Forex est de 1
million, on marquera qu’un point de swap vaut 100 dollars. Pour le dernier couple, avec une
opération de change supportant 10 millions de dollars, un pip pour cette quantité vaut 100 000
yens (soit environ 1010 dollars).
Par exemple, quand l’EUR/USD passe de 1,0853 à 1,0868. On parle d’une
augmentation de 15 pips (53-68).
Avec l’apparition des plateformes de trading, les cotations se font maintenant avec une
précision qui atteint la 5ième décimal pour l’euro/dollar et la 3ème décimale pour l’USD/JPY,
mais le pip selon les normes standards est resté la quatrième et la cinquième décimale.
Le pip représente alors un pourcentage différent et non fixe pour chaque parité. Cet
écart prend :
On dit que les cours cotés sont en spread, c’est à dire avec un écart entre le cours
acheteur et le cours vendeur.
Ecart d’exécution (Slippage) : il faut bien faire la différence entre le spread proposé
par le broker et la notion d’écart d’exécution. En effet, vous pouvez trouver un broker qui
vous offre un spread faible mais qui est incapable d’honorer les ordres de ses clients (au cours
souhaité), notamment quand le marché est très volatile.
Exemple : le 15 janvier 2015 sur le marché de Paris le cours de l’euro par rapport au franc
suisse 1EUR= 1.0868 -874
Le même jour (le 15 janvier 2015), sur le marché de Genève, le cours du dollar par
rapport au franc suisse est : 1.0040- 1,0045. (Ici la cotation est
1USD = CHF à l’incertain). 1.0040 est le cours d’achat du dollar par rapport au franc
suisse ; 1,0045 est le cours de vente du dollar par rapport au franc suisse.
Cette opération conclue en J verra les règlements se faire en valeur J+2 ouvrés (pour
les 2 devises).
Pour celui qui demande le cours, le côté gauche représente le cours auquel le client
vend une unité de la devise principale, le côté droit représente le cours auquel il achète une
unité de la devise principale.
Bien entendu le raisonnement est identique si notre Banque demande une cotation à
une autre Banque. Dans ce cas, la Banque demandeuse de cours se retrouve dans la position
de client vis à vis de l’autre Banque.
Cette valeur est obtenue en inversant le cours vendeur de l’euro par rapport au CHF.
En inversant, le cours acheteurs de l’euro par rapport au CHF, nous obtenons le cours vendeur
de l’euro par rapport au CHF: 1/1,0873 soit 0,919.
A un instant T, il peut exister des divergences d’une place à une autre et même d’une
banque à une autre sur la même place (pour l’anecdote, il est même arrivé d’avoir des prix
différents d’un desk à un autre au sein d’une même banque).
Enfin, autre caractéristique, le marché des changes est gouverné par les prix
contrairement au marché boursier qui est gouverné par les ordres.
Bien qu’il possède certains segments « organisés », le marché des changes est
essentiellement un marché de gré à gré, ou les échanges se font essentiellement entre
banques.
En effet, sur le marché des changes, un prix est communiqué avant toute transaction.
Celui qui demande le prix à une contrepartie peut donc traiter ou pas sur l’un des 2 cotés
(achat / vente) en parfaite connaissance de cause. Les intervenants qui ont l’habitude de coter
des prix constituent une catégorie appelée market maker. Ils s’engagent à traiter sur les prix
qu’ils « affichent » dès qu’une contrepartie en fait la demande.
De nombreux journaux et cites internet publient les cours des changes. Les cotes de
Financial Times sont reproduites dans le tableau (voir annexe).
Et généralement les cotent des différents journaux et sites pour la même journée ne
sont pas identiques en raison des différentes sources provenant des différents marchés ayant
des décalages horaires.
Application
1) Interprétation le tableau de cotation suivant du 9 avril 2013: (Euro spot forward againts the
euro)
Ce tableau reproduit les cotations au comptant et à terme de certaines devises sur le
marché interbancaire. Ce marché étant un marché de gré à gré, les informations dispensées
proviennent de la cotation de Reuter, à 16 heures de la journée du 9 avril 2013, pubilées sur
son cite www.ft.com à partir de 16 heures ou dans le journal du Financial Times le 10 avril
2013.
Situons-nous dans une salle de change parisienne. L’un des téléphones sonne. Au bout
de fil une voix connue annonce : 1 euro/dollar à paris. Cela signifie une demande spread
bid/ask de l’euro/dollar pour un million d’euro. (c-à-d le cours auquel le client est prêt à
acheter ou à vendre un million de dollars, l’interlocuteur ne précise jamais le sens de
l’opération acheteur (bid) ou vendeur (offer) avant la transaction). : Combien en demandez-
vous (ou en offrez-vous) en EURO ?
Les transactions standard est généralement en million. Vue que le marché des change
est un marché interbancaire OTC, il n’existe pas, à proprement dit de quotité (quantité
minimale, que l’on le retrouve uniquement dans les marchés organisés) d’une opération de
change sur le Forex qui est un marché de gré à gré.
Nous constatons ainsi que le métier du cambiste est basé sur la parole donnée et une
telle opération peut être conclue sur un simple coup de fil ou un simple message par mail,
bien avant que les confirmations fax, telex ou papier ne soient échangées et cela malgré les
sommes importantes qui sont échangées. C’est un contrat basé sur la confiance.
Le Cambiste, puisque il est connecté sur internet, et grâce aux abonnements jette un
coût d’œil sur de nombreuses sources d’informations (REUTER, TELERATE,
BLOOMBERG) lui permettant d’accéder à toutes les cotations et informations et voir les
cours de dollar à Paris, à Londres, à Francfort et à Tokyo. Toute opération doit être
rapidement et soigneusement « dépouillée » avec sang froid pour éviter toute erreur et s’il y
en a, pouvoir intervenir au plus vite pour limiter les pertes.
Il doit : connaître sa position à tout instant afin de pouvoir coter au mieux des intérêts
de sa banque.
Le cambiste ne joue (en général) pas contre le marché. Il ne doit donc pas hésiter à
couper ses pertes.
Inversement, comme le dit le dicton boursier : « les arbres ne montent pas jusqu’au
ciel ». Le cambiste doit donc savoir prendre son profit avant tout retournement du
marché.
De même un cambiste ne doit pas être EMOTIF. Il y a deux types d’émotions dans
le trading : l’enthousiasme et la peur. Ne laissez pas l’un ou l’autre influencer vos opérations
de change. Le trading est un processus mécanique et il ne doit rien avoir avec l’émotion.
Il ne tradez pas sur la base de conseils d’un "AMI". Tradez seulement selon votre
propre sentiment. Soyez informé et testez tout.
Il doit garder une trace de vos trades. Quand vous faites un trade, regardez pourquoi
vous le faites et pourquoi cela marche ou ne marche pas. Tirez les leçons de vos échecs en
particulier.
Un autre conseil adresser au cambiste, c’est s’il n’est pas sûr de sa position, de
préférence qu’il doit rester à l’écart. Parfois, ne rien faire est la meilleure chose à faire
Il répond 47/51.
En langage décodé ceci signifie que le cours acheteur et le cours vendeur sont
respectivement 1USD = 0 ,9217 et 1USD = 0,9221.
Seules les deux dernières décimales (ou 3 décimales) c-à-d le nombre de points sont
annoncés (pour passer d’une figure à une autre il faut ajouter ou retrancher 100 points).
Sachant qu’une figure est égale à 1%., le marché a forcément décalé dans le mauvais sens
pour nous).
Selon notre contexte (dans le cas des paires USD/EUR), la figure est le deuxième
chiffre après la virgule, le quatrième chiffre s’appelle le « point » de base ou «pip »). Selon
cette terminologie, on peut dire, par exemple, que le cours USD/EUR = 0,920 = 92 figures
Elle (la marge) peut s’accroître sensiblement lorsque les marchés deviennent nerveux
et étroits.
Exemple : Le 25 février 1985 lorsque le dollar a perdu en moins de 2 heures une
partie importante de sa valeur contre les autres devises, certaines banques offraient à Paris une
fourchette de plus de 100 points pour la cotation du dollar contre FRF.
Signalons enfin que le spread est généralement plus étroit sur les devises demandées
(USD, EURO, CAD, YEN, GBP) pour lesquelles les coûts de transaction sont faibles.
Sur les marchés des billets, les écarts entre cours acheteur et vendeur appliqué aux
particuliers sont nettement supérieurs à ceux du marché interbancaire. Ils sont par ailleurs très
différents d’une banque à l’autre à un même moment.
Les plates-formes de négociation électroniques qui existent dans les marchés de grés à
grés telles que Reuters Dealing ou EBS (Electronic Broking Service) sont couramment
utilisées par les banques et les brokers. Ces plates-formes peuvent permettre de négocier sur
un mode conversationnel : les traders s’appellent, « chattent » littéralement, puis valident
leurs deals. Ou alors elles apparient automatiquement les propositions saisies par les
participants : dans ce cas c’est le système qui crée les deals, et les contreparties ne se
connaissent qu’une fois la négociation terminée.
Les affaires négociées par téléphone sont saisies par le trader, les affaires effectués
dans les plates-formes électroniques sont transmis automatiquement.
Le marché des changes de paris est tenu par téléphone entre les banques participantes,
soit directement, soit par l’intermédiaire de courtiers. Les opérations sont traitées avec les
correspondants étrangers par téléphone ou télex. Le marché fonctionne en continu pendant les
jours ouvrables, c-à-d, qu’il est toujours possible pour un opérateur d’acheter ou de vendre
des devises ou des EURO pendant les heures d’ouverture de marché.
- Le dollar occupe une place centrale, il sert de pivot pour l’ensemble des transactions.
Toutes les devises sont cotées contre le dollar et ne sont pas nécessairement cotées entres-
elles.
Exemple : un banquier qui veut vendre des dollars canadiens (CAD) pour acheter des
francs Suisses (CHF). Il doit nécessairement passer par l’USD. Il vend les CAD contre USD
qu’il revend pour obtenir des CHF.
- A coté du système de cotation continu, il existe sur certaines places financières une
procédure de fixing (exemple à Paris et à Tunis).
Pendant cette séance, les cours des principales devises sont constatés par un
représentant de la Banque Centrale. Ils sont ensuite publiés par celle-ci. Au cours de ces
séances, les offres et les demandes à un moment précis sont confrontées et des cours
instantanés se forment.
Les cours acheteurs et vendeurs sont obtenus en appliquant une marge donnée. Le
fixing s’effectue à un endroit précis sous le contrôle de la BC.
Au cours de cette séance officielle, les échanges ne portent cependant que sur un
nombre limité de devises et toutes contre la monnaie nationale.
Le fixing constitue ainsi une photographie à une heure précise du marché. Celui-ci
constitue, également, l’unique moyen pour les PME d’accéder au marché des changes.
Le mois du contrat.
Le type de contrat.
Le prix.
Les ordres sont exécutés selon qu’ils sont au mieux ou à cours limité.
Les ordres au mieux
Ils sont reçus dans la matinée, avant la cotation officielle et sont généralement
exécutés aux cours acheteur et vendeur déterminés par le fixing. Le cambiste peut exécuter les
ordres avant la séance officielle s’il pense obtenir des conditions avantageuses.
Dans ce cas, on indique dans l’ordre d’achat la limite supérieure et dans l’ordre de
vente la limite inférieure. Cette limite peut être fixée par l’opérateur ou le cambiste.
Exemple :
Une banque qui intervient pour le compte de sa clientèle peut procéder à des achats et
à des ventes directes de devises. Elle peut également passer par une monnaie tierce dans la
mesure cet arbitrage (vente indirecte) lui procure un profit supplémentaire.
Donc un cours croisé est un cours de change d’une devise contre une autre, calculé à
partir du cours de ces deux devises contre une devise commune (généralement le Dollar).
- GBP/USD = 1,4683
- CHF/USD = 0,9956
- YEN/CAD = 1,1707
On peut retrouver à partir des cours EUR Spot les cours croisés précédents.
Il s’agit d’effectuer des opérations indirectes en passant par une monnaie tierce qui est
l’EUR.
CALCUL DE COURS CROISES
= 1/1.3260 * 1.3059
= 0 .98484 USD
= 1/1.3269 * 1.3056
= 0.98395 USD
= 1/1.3260 * 129.310
= 97.52 JPY
= 1/ 1.3269 * 129.241
= 97.4 JPY
= 1/1.3056 * 0.8539
= 0.654 GBP
= 1/1.3059 * 0.8534
= 0.653 GBP
(CHF/CAD) acheteur= (CHF/EUR) acheteur * (EUR/CAD) acheteur
= 1/1.2461 * 1.3260
= 1.064 CAD
= 1/1.2452 * 1.3269
= 1.0656 CAD
= 1/0.8534 * 1.2461
= 1.4601 CHF
= 1/0.8539 * 1.2452
= 1.45825 CHF
Autrement, pour calculer le cours acheteur du JPY par rapport USD il faut rapprocher
le taux acheteur du JPY par rapport à l’EUR, du taux acheteur de l’EUR par rapport à l’USD:
= 1/129.310 * 1.3056
= 0.01 USD
Autrement, pour calculer le cours vendeur du JPY par rapport USD il faut rapprocher
le taux vendeur du JPY par rapport à l’EUR, du taux vendeur de l’EUR par rapport à l'USD:
(JPY/USD) vendeur= (JPY/EUR) vendeur * (EUR/USD) vendeur
= 1/129.241 * 1.3059
= 0.0101 USD
Généralement on peut établir un cours croisé USD/GBP à partir de deux taux ayant la
même devise d’expression ou encore établir des Cours croisés à partir de deux taux ayant la
même devise de référence :
Le raisonnement ci-dessus peut être utilisé dans tous les cas, cependant il ne faut pas
en faire une règle.
coté gauche DEV1/DEV2 = coté gauche USD/DEV2 divisé par coté droit USD/DEV1
coté droit DEV1/DEV2 = coté droit USD/DEV2 divisé par coté gauche USD/DEV1
Contrairement à la plupart des devises qui sont cotées en USD contre DEV (à
l’incertain), le Sterling est coté en GBP contre USD (au certain).
La règle doit donc être modifiée. Par contre on peut garder la même base de
raisonnement.
Sur le marché des changes, les cours de ces devises contre USD sont :
GBP/USD = 1,2740/45
USD/CHF = 1,0044/49
Acheter le CHF contre USD, c’est à dire vendre l’USD contre CHF à 1,0044
On voit ici que les 2 transactions sont réalisées sur le cours de gauche.
Ces 2 cours signifient que 1 GBP vaut 1,2740 USD et que 1 USD vaut 1,0044 CHF.
Attention donc en utilisant cette méthode il vaut bien prendre en compte le mode de
cotation de chacun des 2 couples de devise.
On peut parfois tirer profit grâce aux opérations dites croisés en faisant de l’arbitrage :
L’arbitrage interbancaire sur devises a pour objet donc de tirer profit d’un décalage de
cours sur une même devise. Cela nécessite la relation simultanée avec deux contreparties,
l’arbitragiste achetant à l’une pour revendre à l’autre. Cela n’est possible que si ce dernier a
un accès instantané aux cours et s’il est capable de donner des ordres d’achat et de vente. Ces
deux contreparties se retrouvent dans la plus part des cas sur deux banques différentes.
Généralement les cambistes initient ces transactions par téléphone sur leur réputation ou en
passant des ordres d’achat ou de vente sur la réputation de leur banque sans aucun argent en
caisse ou ils ne lui sont nécessaires d’avancer des capitaux. Le succès de leurs opérations est
dû uniquement à la rapidité de leurs observations (ils questionnent simultanément de
nombreuses banques) et de leur intervention Seuls les soldes de leurs opérations donnent lieu
en fin de journée à des transferts de fonds, au plus tard dans deux jours ouvrables.
En plus certaines monnaies sont moins fréquemment échangées entre elles que les plus
importantes. Il faut donc passer par un calcul intermédiaire pour déterminer la parité entre
d’entre elles, d’après leurs cours par rapport à une grande monnaie.