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α α
α
β
α
β = 90° α = 120°
α = 90°
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V. Prévost, BCPST 1 Cours : méthode VSPER Lycée Hoche, Versailles, 2008–2009
Quelques points importants sont à souligner quant à l’équivalence des différents sommets des polyèdres :
ä tous les sommets des polyèdres segment, triangle équilatéral, tétraèdre et octaèdre sont rigoureusement équi-
valents,
ä par contre, les sommets de la bipyramide à base triangulaire ne sont pas tous équivalents : si les liaisons
reliant le centre de la sphère avec les sommets sur les pôles font un angle de 90 avec les liaisons reliant le
centre avec les sommets sur l’équateur (base de la bipyramide), les liaisons de la base de la bipyramide ont
des angles entre elles de 120 .
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pm n E0 E1 E2 E3
AX2 E0 linéaire
AX3 E1 pyramidale à
AX4 E0 tétraédrique AX2 E2 coudée
base triangulaire
AX5 E1 pyramide à
AX6 E0 octaédrique AX4 E2 plan carrée
base carrée
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V. Prévost, BCPST 1 Cours : méthode VSPER Lycée Hoche, Versailles, 2008–2009
H
H
trihydrurobore BH3 B H AX3 E0 H
B H
H
N O
dioxyde d’azote NO2 AX2 E1 O
N O
O
H H
eau O O
H2 O H H AX2 E2 H
Cl Cl
Cl Cl Cl
pentachlorure de phosphore PCl5 P AX5 E0 Cl
P Cl
Cl Cl Cl
O O
Cl
Cl I Cl I
IOCl3 AX4 E1 Cl
Cl Cl
Cl
Cl I Cl
trichlorure d’iode ICl3 AX3 E2 I Cl
Cl
Cl
I
ion triiodure a I
I3 I I I AX2 E3
I
F F
F F F F
hexafluorure de soufre SF6 S AX6 E0 F
S
F
F F
F F
F
O F
F F F
Xe
XeF4 O Xe AX5 E1 F O
F F
Cl Cl Cl Cl
a I
ICl4 I AX4 E2 Cl Cl
Cl Cl
La projection de Cram permet de représenter la structure tridimensionnelle des composés. Les conventions sont
les suivantes (figure 1) : A et B sont dans le plan de la feuille ; D est dans le plan de la feuille et E est en avant
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V. Prévost, BCPST 1 Cours : méthode VSPER Lycée Hoche, Versailles, 2008–2009
du plan de la feuille ; G est dans le plan de la feuille et H est en arrière du plan de la feuille.
A B D E G H
Ainsi les exemples de molécules non planes du tableau précédent peuvent être représentés tels que sur la figure
2.
Cl F F F
H F F
Cl F F ou ou
C O P Cl S F S F F S F
H H Cl F F
H H
H H F F
Cl F F F
Exercice : Donner le polyèdre de coordination, la géométrie ainsi qu’une projection plane de l’ion phosphate
a
PO34 .
À ce stade, le modèle proposé ne permet pas d’expliquer l’évolution des angles de liaisons HAH [ observés
expérimentalement dans la série série homologue CH4 , NH3 , H2 O. Ces quatre molécules sont telles que p
m n 4 et donc s’inscrivent dans un tétraèdre. Dans le cas du tétraèdre régulier, l’angle XAX \ est de
α1 109,5 . C’est effectivement l’angle observé expérimentalement dans la molécule de méthane CH4 (figure
3). Par contre, dans le cas de la molécule d’ammoniac NH3 , cet angle est un peu plus faible (α2 107,0 ) et
encore plus faible dans le cas de la molécule d’eau H2 O pα3 104,5 q.
α1
C N O
H H H
H H α2
H H H α3
Comment affiner le modèle pour rendre compte de cette observation ? Si on accepte que la répulsion entre
électrons est une fonction décroissante de la distance, plus les électrons seront nombreux, et occupent des régions
éloignées de l’axe internucléaire, plus la répulsion est grande. Les doublets liants devant assurer la liaison entre
atomes, ils sont plus astreints à rester au voisinage de l’axe internucléaire que ne le sont les doublets libres. La
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V. Prévost, BCPST 1 Cours : méthode VSPER Lycée Hoche, Versailles, 2008–2009
paire libre est donc plus répulsive que la paire liante, et cherche à s’éloigner le plus possible des autres paires
électroniques.
Plus généralement, on peut ainsi classer les répulsions par ordre croissant, entre paires liantes ou non liantes :
ä répulsion pX X q,
ä répulsion pX E q,
ä répulsion pE E q.
De la même manière, lorsque l’atome X est relié à l’atome A par une liaison simple ou multiple (double ou
triple), on peut s’attendre à avoir des répulsions différentes et on a l’ordre croissant :
ä répulsion pA X {A X q,
ä répulsion pA X {A X q,
ä répulsion pA X {A X q.
En tenant compte de l’ordre répulsionpX X q répulsionpX E q, le résultat de l’évolution des angles de liaison
[ HNH
HCH, [ et HOH[ s’interprète bien. Dans le cas de l’ammoniac, le doublet non liant a tendance à repousser
[ Cet effet est accru dans le cas de la molécule d’eau dont
les doublets liant N à H, fermant ainsi l’angle HNH.
l’atome d’oxygène est porteur de deux doublets non liants.
Dans le cas ou les atomes autour de l’atome central sont de natures différentes, plusieurs stéréoisomères de
configuration sont envisageables. Par exemple, dans le cas de la molécule de formule brute IOCl3 , l’atome
d’oxygène peut se placer sur deux positions différentes, comme cela est présenté figure 4. L’atome d’oxygène
est engagé dans une double liaison alors que les atomes de chlore sont engagés dans une simple liaison : l’atome
d’oxygène se placera préférentiellement de manière à être le plus éloigné des atomes de chlore.
Cl O
a) O I b) Cl I
Cl Cl
bipyramide à
Cl Cl
base triangulaire
Dans le cas a) l’atome d’oxygène est à 90 de deux atomes de chlore et à 120 du troisième. Dans le cas b)
l’atome d’oxygène est à 90 de deux atomes de chlore et à 180 du troisième. Le cas b) est donc plus favorable
pour la structure.
On peut continuer ainsi à raffiner la méthode en établissant des règles de répulsion croissante entre paire non
liante et paires liantes multiples, travail qui a été effectivement réalisé par Gillespie.
Cet aspect sera abordé après avoir vu le cours sur les interactions intermoléculaires.
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confondus (figure 5). La méthode VSEPR rencontre ici une limite. Le modèle des orbitales moléculaires, plus
élaboré, permet d’expliquer cette planéité, mais nécessite l’utilisation d’outils mathématiques plus compliqués.
H3 H1 H3
H1
C1 C2 C1 C2
P1 H2
P2 H4 H2 H4