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Contrat d’assurance
INTRODUCTION
Chacun sait, au moins par intuition, ce que c’est que l’assurance. Dans le langage courant,
le mot assurance peut revêtir autant de définitions que de personnes et d’intérêts
susceptibles d’être assurés.
Sans prétendre être exhaustif nous définirons l’assurance comme une opération par
laquelle, une personne (physique ou morale), par un acte, transfert un risque dont elle se
sent menacé, sur la tête d’une autre personne, moyennant paiement d’une contrepartie
financière appelée prime d’assurance.
Cette définition sans être exhaustive a au moins le mérite de mettre en évidence tous les
éléments dont nous aurons besoin pour cerner la notion d’assurance et qui ferons l’objet
de développements plus larges par ailleurs.
Ainsi définie, nous pouvons comprendre facilement que l’assurance est une activité à fort
caractère économique. Ce qui nous amène à voir l’importance de l’assurance.
On serait tenté de dire que l’assurance est aujourd’hui, l’un des secteurs les plus porteurs
en Afrique.
C’est pour cette raison qu’elle a fini de s’imposer comme un maillon indispensable de la
cohésion d’un pays.
ROLE ECONOMIQUE
On a tous au moins une fois entendu dire que les assureurs sont des investisseurs
institutionnels.
Qu’est-ce à dire ?
Cela veut tout simplement dire que les assurances investissent énormément d’argent dans
le secteur économique. En effet, les primes reçues alimentent des provisions qui
correspondent au montant des engagements en cours de l’assureur. Ainsi, de cette
quantité d’argent dont il est temporairement propriétaire, l’assureur doit tirer le meilleur
profit en le plaçant de manière sûre mais rentable : c’est la signification du rôle
d’investisseur institutionnel imputé à l’assureur.
Le même raisonnement peut être fait pour les provisions pour sinistres à payer et autres
engagements réglementés que l’assureur doit provisionner et placer pour créer de la
monnaie mais aussi se faire des produits financiers.
Le rôle économique de l’assurance peut aussi être recherché dans la création de milliers
d’emploi.
LE ROLE SOCIAL DE L’ASSURANCE
Le nerf de l’assurance va être recherché dans le respect des engagements pris qui se
traduit par le règlement des sinistres.
En effet, la mission essentielle de l’assurance est d’apporter aux hommes cette sécurité
dont ils ressentent le besoin.
Elle protège les hommes contre les risques du hasard dont ils se sentent menacés dans
leur personne comme dans leurs biens et leur apporte du coup, cette confiance en l’avenir.
Si nous prenons par exemple le cas des sinistres corporels automobiles, le rôle de
l’assurance est d’autant plus mis en exergue grâce à la prise en charge sans frais des
victimes, mais aussi et surtout, le paiement des indemnités revenant aux victimes de ces
accidents qui pour la plupart ne sont pas favorisées par la nature en terme de moyens.
Dans une entreprise classique, le prix de revient (prix des matières premières, coûts de
fabrication …) est connu avant le prix de vente du produit fini. L’entreprise connaît donc
sa marge bénéficiaire au moment de la fixation du prix de vente.
En assurance, l’entreprise encaisse les primes (prix de vente du contrat) avant de
connaître les coûts (prestations à venir). C’est ce qu’on appelle l’inversion du cycle de
production.
Le bilan reflète cette réalité : dans une entreprise « normale », il se lit de gauche à
droite : les actifs (outils de production, stocks, …) reflètent son activité tandis que le
passif (dettes) représente essentiellement le mode de financement des actifs.
Au contraire, le bilan de l’assureur se lit de droite à gauche : le passif est constitué de
provisions techniques correspondant aux engagements de l’assureur envers les assurés,
c’est-à-dire les contrats en cours, tandis que l’actif (les placements) représente comment
le passif est garanti.
L’assurance est une industrie qui fonctionne dans un cadre concurrentiel. L’assureur ne
peut donc pas compter sur les primes futures pour financer les prestations auxquelles il
est d’ores et déjà engagé.
On dit qu’il fonctionne en mutualisation : seules les primes reçues à la souscription peuvent
financer les prestations futures au titre du contrat. Elles doivent donc être mutualisées,
mises « en réserve ».
Les compagnies d’assurance fonctionnent donc à l’inverse des régimes de type Sécurité
sociale, qui financent les prestations avec les cotisations de la même année et visent
seulement à l’équilibre des recettes et des dépenses (fonctionnement en répartition).
Le principe indemnitaire est édicté par l'article 31 du Code CIMA. C'est le principe selon
lequel l'assurance ne doit pas être une source d'enrichissement sans cause pour l'assuré.
Elle ne doit lui garantir que ses pertes réelles ou celles dont il est civilement responsable.
Ce principe n'est applicable qu'aux assurances de dommages (assurances de biens et
assurances responsabilité). Le principe indemnitaire est d'ordre public. L'indemnité ne
peut donc pas dépasser la valeur de la chose assurée, l'évaluation de cette valeur prenant
en compte sa vétusté. Il convient de signaler cependant l'existence d'assurances en
valeur à neuf (par exemple dans le cadre de contrats d'assurance incendie) qui sont
autorisées dans la mesure où elles visent non pas l'indemnisation de la vétusté, mais de
celle de l'effort financier consenti pour la reconstitution du bien. Il en résulte d'ailleurs
que le versement de la portion de l'indemnité venant en dessus de la valeur réelle du bien
sinistré est subordonné au remplacement préalable de ce bien.
Quoi qu’il en soit, l’assurance est aujourd’hui a bien des égards, une discipline hyper
réglementée en zone CIMA suivant des normes bien précises.
Dans ce cas où la classification des risques assurables se fait sur la base du type
d’organisation statistique de la mutualité des assurés, l’on distingue les assurances de
répartition des assurances de capitalisation.
Les assurances gérées selon la technique de la capitalisation sont celles pour lesquelles
l’assureur procède à la capitalisation des primes pour se mettre en position de faire face
au règlement des capitaux qu’il s’est engagé à verser en cas de survenance du risque
assuré. Ces assurances présentent les caractéristiques suivantes :
a) Elles sont généralement conclues pour de longues périodes pouvant couvrir des
dizaines d’années ;
b) Dans ces conditions, les probabilités de survenance des sinistres varient au cours
de la période d’assurance. C’est par exemple que le risque de décès augmentant au fil des
années se modifie au courant de la période d’assurance.
Dans ce cas, l’accent est mis sur les obligations de l’assureur pendant la période
d’assurance. Cela conduit à la distinction des assurances de dommages d’une part, et des
Elles garantissent les pertes ou détériorations subies par les biens ou les conséquences
pécuniaires de la Responsabilité Civile encourues par les assurés. Elles se subdivisent en
assurances de biens (ou de choses) et en assurances de responsabilités. Ces assurances
présentent par ailleurs les caractéristiques suivantes :
b) Elles sont soumises à la règle proportionnelle des capitaux. Selon cette règle,
lorsque le montant assuré est inférieur à la valeur totale des existences, les sinistres
sont réglés dans la proportion existant entre la valeur assurée et la valeur totale des
existences, sauf pour ce qui est des assurances au premier risque absolu, qui sont conclues
avec dérogation à cette règle.
Caractère aléatoire : L’assurance étant fondée sur l’aléa, dans les seuls rapports
d’un assuré et d’un assureur, il y a des chances de gain ou de perte.
Enfin, le contrat d’assurance est un contrat d’adhésion : il est élaboré, rédigé par
l’assureur et l’assuré ne fait qu’adhérer à un contrat préétabli dont il n’a pas
discuté les conditions générales
Il intéresse plusieurs personnes qui sont soit des professionnels soit des consommateurs. Il s’agit
de l’assureur, le souscripteur, l’assuré et les tiers.
SECTION I : L’ASSUREUR
C’est la partie au contrat qui s’engage à exécuter une prestation en cas de réalisation du risque.
Les formes juridiques des entreprises d’assurances sont étroitement réglementées par le
code CIMA (article 301)
La fonction d’Assureur ne peut être exercée que par les entreprises régulièrement agrées
conformément à l’article 326 et suivants du code CIMA
Le terme assureur est souvent utilisé par le public pour désigner d’autres personnes intervenant dans
la souscription des contrats d’assurances.
Cette qualité d’assureur doit être distinguée de celle des intermédiaires intervenant dans la
présentation des produits d’assurances.
L’article 501 du code CIMA nous renseigne sur les personnes habilitées pour la présentation des
opérations d’assurances. Il s’agit :
Les personnes physiques ou morales titulaires d’un mandat d’agent général d’assurance ou
chargées à titre provisoire pour une période de deux ans au plus non renouvelable des
fonctions d’agent général d’assurance.
Le souscripteur ou preneur d’assurance est la partie au contrat au nom de laquelle la police est
signée et qui s’engage au paiement des primes.
Pour son propre compte : un propriétaire de véhicule qui s’assure contre les risques liés à la
circulation
Pour le compte d’une personne déterminée dans le cadre d’un mandat ou d’une gestion
d’affaire (article 5 alinéa 1)
Pour lui et pour le compte d’une autre personne selon le mécanisme de la stipulation pour
autrui.
L’assuré est la personne sur la tête ou sur les intérêts de laquelle repose une assurance, c’est-à-dire
la personne qui est menacée par le risque couvert soit dans sa personne soit dans son patrimoine.
La qualité d’assuré est bien spécifique et ne peut être ramenée simplement à celle de souscripteur ni
à celle de bénéficiaire.
1) Assuré souscripteur : C’est l’hypothèse la plus simple ou l’assuré est en même temps
souscripteur (souscription d’un contrat d’assurance pour son propre compte). Ce cas est
tellement fréquent que le public a tendance à assimiler assuré et souscripteur.
2) Assuré bénéficiaire d’une assurance pour compte : il s’agit là de l’hypothèse d’une stipulation
pour autrui qui est une convention par laquelle une personne, appelée stipulant, obtient
d’une autre le promettant, qu’elle exécute une prestation au profit d’une troisième personne
appelée tiers bénéficiaire. Toutefois, il faut que le stipulant ait un intérêt au contrat.
L’assurance pour compte est très utilisée dans les assurances dommages
L’assurance pour compte est expressément prévue par l’article 5 du code CIMA
EXEMPLES
L’assurance pour compte est souvent utilisée par les détenteurs, dépositaires de biens
mobiliers appartenant à autrui. Ces polices garantissent deux risques (la responsabilité et le
risque lié à la chose).
Toutefois, les paiements faits de bonne foi avant opposition sont valables.
Les éléments constitutifs du contrat d’assurance sont ici entendus comme ceux, sans
lesquels, un contrat d’assurance ne peut être envisagé. Il s’agit pour notre cas du risque,
de la prime et du sinistre.
SECTION I : LE RISQUE
1- aléatoire
2- possible
3- licite
etc…), tantôt à une activité notamment en matière de responsabilité (RC professionnelle, RC médical
etc..), tantôt à des dommages (assurance perte d’exploitation, assurance dommage ouvrages…)
En pratique, nous avons dans la police, la définition de la garantie de base dans l’article intitulé
« objet de la garantie » ou « objet du contrat ». La définition de la garantie de base est importante
car dès qu’un évènement correspond à cette définition, l’assureur sera tenu de le prendre en charge
à moins que le dit évènement ne soit exclu. Ces premiers repères sont complétés par une description
des risques garantis puisque les contrats couvrent généralement un ensemble de risques plus ou
moins connexes : ainsi, l’assurance automobile garantit d’abord la responsabilité civile, mais elle a
également la vocation à offrir des garanties facultatives (vol, incendie, bris de glace etc…)
De même, l’assurance incendie est à la fois une assurance de chose et une assurance responsabilité.
Cela dit, il convient de rappeler que pour définir la garantie objet du contrat, il appartient à l’assuré
de faire une déclaration des risques.
La déclaration des risques à assurer est l’une des obligations fondamentales de l’assuré, dont le but
est de permettre à l’assureur de former son opinion sur le risque à garantir et de déterminer ainsi le
prix de cette garantie.
Aussi, le contrat d’assurance s’échelonnant dans le temps, les risques couverts peuvent se modifier
dans le temps et notamment s’aggraver. C’est la raison pour laquelle le code impose à l’assuré de
déclarer les risques lors de la conclusion du contrat et en cours de contrat pour les circonstances
nouvelles qui modifient le risque initial ;
L’obligation de déclaration du risque est une obligation qui pèse sur l’assuré. Il doit déclarer
exactement lors de la conclusion du contrat toutes les circonstances connues de lui qui sont de
nature à faire apprécier par l’assureur, les risques qu’il prend en charge.
L’article 12 alinéa 2 du code CIMA est venu apporter une modification au principe de la déclaration
spontanée que nous examinerons dans la forme de la déclaration.
Cette obligation de déclaration de l’assuré nous amène à apporter des réponses aux questions
suivantes :
Quel est l’objet de la déclaration ? Autrement dit, qu’est-ce que l’assuré doit déclarer ?
Quelle forme de déclaration ?
Quelles sont les conséquences de l’inexécution de cette obligation ?
A : L’objet de la déclaration
Il s’agit en fait de savoir qu’est-ce que l’assuré doit déclarer ?
L’assuré doit déclarer deux choses : les circonstances ayant une influence sur l’opinion du risque par
l’assureur d’une part et les circonstances connues de lui d’autre part.
Les circonstances ayant une influence sur l’opinion du risque par l’assureur : Ces
circonstances sont deux ordres :
Les circonstances qui ont une influence sur la décision de l’assureur de contracter
ou de ne pas contracter : En effet, il existe des circonstances qui peuvent pousser
l’assureur à refuser de contracter l’assurance.
Exemple 1 : L’assuré doit déclarer à l’assureur RC automobile le nombre d’accident commis dans le
passé, et ce dernier pourra refuser de contracter si le proposant a commis trop d’accident dans les
quels sa responsabilité est engagée.
Les circonstances qui ont une influence sur le montant de la prime : Après que
l’assureur ait décidé de contracter, il existe d’autres circonstances qui exercent une
influence sur le montant de la prime.
Exemple 1 : En assurance incendie le proposant doit déclarer l’usage de l’immeuble qu’il veut
assurer. En effet, le taux de prime pour un usage industriel est plus élevé que le taux de prime pour
usage d’habitation.
Exemple 2 : En assurance accident corporel, le proposant paie une prime plus élevée s’il effectue des
activités dangereuses (sport dangereux).
Exemple 3 : En assurance RC auto, le proposant doit déclarer l’usage qu’il fait de son véhicule,
puisque la prime d’un véhicule à de usage TPV est plus élevée que celle d’un véhicule à usage de
promenade.
On ne peut pas obliger l’assuré à déclarer une circonstance dont il n’a pas connaissance.
Face à ces deux hypothèses, la solution retenue par les tribunaux est la suivante :
L’assuré n’est pas obligé de déclarer les circonstances qui lui sont totalement inconnues.
L’assuré est obligé de déclarer les circonstances dont il a connaissance même s’il ignore la
portée ou les conséquences sur l’appréciation du risque par l’assureur.
B : Mode de déclaration
Il ressort expressément de l’article 12 -2) que l’assuré est obligé « De répondre exactement aux
questions posées par l’assureur, notamment dans le formulaire de déclaration du risque par
lequel l’assureur l’interroge lors de la conclusion du contrat, sur les circonstances qui sont de
nature à faire apprécier par l’assureur les risques qu’il prend en charge. »
Il s’agit là d’une forme de déclaration introduite par l’avènement du code CIMA qui ne rend
nullement caduque le principe de la déclaration spontanée. Il s’agit juste d’une facilitation
offerte à l’assuré par l’assureur, compte tenu de son expérience sur le risque objet de
l’assurance.
Ainsi, lorsque l’on présente à l’assuré un formulaire de déclaration, son obligation se limitera à
répondre exactement et normalement aux questions qui sont posées.
Les articles 18 et 19 du code CIMA nous renseignent sur ces dites sanctions qui varient selon que
l’assuré est de bonne ou mauvaise foi.
Il ressort expressément de l’article 18 du code CIMA, que le contrat d’assurance est nul en cas de
réticence ou de fausse déclaration intentionnelle de la part de l’assuré, quand cette réticence ou
fausse déclaration change l’objet du risque ou en diminue l’opinion pour l’assureur, alors même que
le risque omis ou dénaturé par l’assuré a été sans influence sur le sinistre.
Aussi, il convient de signaler que la sanction de la fausse déclaration intentionnelle ne se limite pas
seulement à la nullité du contrat. En effet, à cette nullité s’ajoute la non restitution des primes.
La nullité du contrat entraîne la disparition rétroactive de la garantie due par l’assureur. Il en résulte
que l’assureur pourra demander à l’assuré, le remboursement de toutes les indemnités versées pour
régler les sinistres antérieurs.
Cette nullité pour fausse déclaration intentionnelle est tout à fait spécifique au droit des assurances
puisqu’elle ne sanctionne pas seulement les manquements consécutifs à la formation du contrat,
mais aussi les inexactitudes dans la déclaration des circonstances aggravantes c’est-à-dire
postérieures à la conclusion du contrat.
Toutefois, dans ce cas, la nullité ne part que du jour de la fraude et la mauvaise foi s’apprécie au jour
de l’aggravation.
La nullité est opposable aux bénéficiaires du contrat et aux victimes notamment en cas de
responsabilité.
Concernant le 2éme volet de la sanction, il est posé par l’article 18, alinéa 2 qui dispose « les primes
payées demeurent alors acquises à l’assureur, qui a droit au paiement de toutes les primes échues à
titre de dommages et intérêts. »
Ainsi, il s’agit là d’une sorte de peine privée en permettant à l’assureur de conserver toutes les
primes encaissées et même de percevoir les primes échues si elles ne lui ont pas encore été payées.
Lorsque la fausse déclaration non intentionnelle est constatée avant tout sinistre,
l’assureur peut :
Lorsque par contre la fausse déclaration non intentionnelle est constatée après sinistre,
l’assuré subira une réduction de son indemnité conformément au 3éme alinéa de l’article 19
qui dispose « ….l’indemnité est réduite en proportion du taux des primes payées par rapport
au taux des primes qui auraient été dues si les risques avaient été complètement et
exactement déclarés. »
La règle proportionnelle de taux de prime est opposable aux bénéficiaires du contrat et aux victimes
dans les assurances responsabilités à l’exception de l’assurance automobile. La règle proportionnelle
est applicable même à des sinistres antérieurs à la découverte de l’irrégularité.
Dans ce cas, l’assureur qui a déjà payé les indemnités pourra réclamer à la personne qui perçu les
indemnités, le montant qui devait rester à sa charge.
En effet le contrat d’assurance est un contrat successif, il doit donc s’adapter aux circonstances, se
modeler sur le risque pendant toute la durée du contrat.
A : L’aggravation du risque
D’après l’article 12, alinéa 3, « l’assuré est obligé de déclarer en cours de contrat les circonstances
nouvelles qui ont pour conséquence, soit d’aggraver les risques, soit d’en créer de nouveaux… »
Quelles sont les conditions requises pour qu’il y’ait obligation de déclaration des
aggravations :
L’aggravation de risque est un nouvel état de chose qui, s’il avait existé lors de la
conclusion du contrat, aurait conduit l’assureur soit à refuser de contracter, soit à ne
contracter que moyennant une prime plus élevée.
Ensuite, l’aggravation doit être connue de l’assuré.
Enfin, les circonstances aggravantes seront appréciées par rapport au formulaire de
déclaration initial. (article12, alinéa 3)
La réponse à cette question est donnée par l’article 12 du code en ces termes : « l’assuré doit par
lettre recommandée ou contre signée, déclarer les circonstances nouvelles à l’assureur dans un délai
de 15 jours à partir du moment où il en a eu connaissance.
Cependant, il convient de signaler qu’après avoir été informé de l’aggravation, la loi donne à
l’assureur la possibilité de rétablir l’équilibre du contrat en lui donnant trois possibilités :
B : La diminution du risque :
La loi ne prévoit la diminution du risque que lorsqu’elle résulte de la disparition de circonstances
aggravantes. La disparition de circonstances aggravantes peut provenir des cas suivants :
Lorsqu’à la souscription du contrat, il avait été tenu compte de circonstances aggravantes pour
fixer la prime et que les dites circonstances disparaissent par la suite.
Lorsqu’en cours de contrat, il y’a eu une aggravation ayant entrainé une majoration de prime
et que cette aggravation disparaisse par la suite.
SECTION II : LA PRIME
C’est le prix de la garantie du risque, la contrepartie perçue par l’assureur du fait du risque supporté.
Des chargements.
A- La prime pure
Elle correspond au coût probable du risque garanti et est déterminée par deux (02)
paramètres :
Lorsque ces deux paramètres sont mal déterminés, il y a déséquilibre. Mais l’assureur dispose de
deux règles proportionnelles pour se rattraper et rétablir l’équilibre rompu.
Valeur assurable
Ainsi, lorsqu’au jour du sinistre, il apparaît que la valeur déclarée des capitaux assurés est inférieure
à leur valeur assurable réelle, on dit qu’il y a « sous-assurance ». D’où application de la RPC
(Conséquence de la sous-assurance involontaire) se traduisant par une réduction de l’indemnité.
1- le chargement commercial
2- le Chargement fiscal
Ce sont les différentes taxes que l’assureur perçoit pour le compte de l’Etat.
A- Le débiteur de la prime
Cf. art 12, c’est l’assuré ou plus exactement le souscripteur du contrat ou le preneur d’assurance,
c’est à dire celui qui, en contractant avec l’assureur, a pris l’engagement de payer la prime.
Cf. art 72, la prime peut également être acquittée par un tiers qui y a intérêt.
B- le Créancier de la Prime
Si la prime est payée au courtier, le payement ne sera libératoire que lorsque les fonds auront été
transmis par le courtier à l’assureur à moins que l’assureur ait donné mandat au courtier pour
encaisser la prime.
- cf. art 13, il appartient à l’assuré-souscripteur d’aller payer la prime au domicile de l’assureur ou de
son mandataire dûment désigné, titulaire d’un mandat écrit.
Par-là, il s’impose de faire la distinction entre un sinistre et un accident car si tout sinistre est un
accident, le contraire n’est pas forcement admis au sens strict du contrat d’assurance.
Le délai ne peut être inférieur à 5 jours ouvrés, afin d’éviter pour l’assureur, l’extension des
conséquences du sinistre,
Ces délais peuvent être prolongés entre les deux parties d’un commun accord.
- Le code ne prévoit aucune forme particulière, laissant ainsi à l’assuré toute latitude;
- Le code n’a pas prévu de sanction en cas de défaut de déclaration du sinistre. Mais dans la pratique,
il est sanctionné par la déchéance qui contrairement à la nullité, suppose une assurance valable
quoiqu’inefficace.
L’assureur doit prouver qu’il a subi un préjudice du fait du retard dans la déclaration du
sinistre par l’assuré.
Le retard doit être prolongé.
La déchéance est exclue si l’assuré prouve que son retard provient d’un cas fortuit ou de
force majeure.
A- Moment du paiement
Cf. Art 16 al.2, l’assureur ne couvre pas les sinistres survenus après expiration ou suspension du
contrat.
B- Délai du paiement
Cf. Art 16 al.1, l’assureur doit exécuter dans le délai convenu la prestation déterminée par le contrat.
C- Bénéficiaire du paiement
D- Modalités de paiement
L’assureur paie en valeur, et le montant de la somme due par l’assureur est fonction des termes du
contrat (principe forfaitaire en assurance de personnes) ou conforme à l’application du principe
indemnitaire en assurance de dommages qui suppose une évaluation correcte du préjudice subi
(recours à l’expertise amiable ou judiciaire).
Nous avons également dit que le contrat d’assurance est un contrat d’adhésion. Par conséquent, il
importe de protéger l’assuré par une information sur le contrat proposé par l’assureur.
Aussi, pour assurer l’équilibre technique de l’opération d’assurance et protéger la mutualité qu’il
représente, il convient également que l’assureur soit informé le plus exactement possible sur le
risque qu’il prend en charge.
Ainsi, la formation du contrat peut de manière abstraite être posée en deux phases (information et
consentement) et doit être concrétisée par la signature de la police.
Cette proposition n’engage au départ aucune des deux parties et cela conformément à l’alinéa 1er de
l’article 6 du code CIMA.
La proposition ne constitue qu’une offre de contracter émanant du proposant qui demeure libre de
retirer son offre tant que l’assureur ne l’a pas accepté et de rompre les pourparlers engagés.
Cependant, si le contrat est ultérieurement souscrites sur la base des déclarations contenues dans la
proposition, celles-ci prennent une grande importance car elles constituent la déclaration des risques
couverts et permettent d’établir la bonne ou mauvaise foi de l’assuré.
L’assureur n’est pas lié par la proposition d’assurance qui ne constitue qu’une offre de
contracter. Il peut refuser de garantir un risque qui ne lui convient pas ou demander des
précisions complémentaires et n’accepter le contrat que moyennant certaines mesures de
prévention, certaines limitations de garanties ou certaines exclusions.
Il y’a consentement lorsqu’il accepte de garantir le risque qui lui est proposé. Il établit alors
la police qu’il signe et envoie pour signature à l’assuré.
L’article 6 du code CIMA dispose que, seule la police ou la note de couverture constate l’engagement
réciproque de l’assuré et de l’assureur.
Cependant, le contrat étant parfait dès l’échange des consentements, l’écrit n’est nécessaire que
pour la preuve du contrat et non pour sa formation.
Le contrat d’assurance doit être rédigé par écrit dans la ou les langues officielles de l’Etat
membre de la CIMA en caractères apparents.
Toute addition ou modification au contrat d’assurance primitif doit être constatée par un
avenant signé des parties.
Même avant la délivrance de la police ou de l’avenant, l’assureur et l’assuré peuvent être
engagée l’un à l’égard de l’autre par la remise d’une note de couverture.
A : La police d’assurance
La police d’assurance est le document signé des parties qui constate l’existence et les conditions du
contrat d’assurance, et qui constitue donc l’élément de preuve.
1) Les mentions obligatoires de la police : voir article 8 du code CIMA qui donne les indications
que la police doit obligatoirement contenir.
La police d’assurance est un ensemble de documents qui se présente sous la forme d’imprimés
revêtus des signatures des parties. La police est composée des conditions générales, des conditions
particulières et éventuellement des conditions spéciales et avenants.
Les conditions particulières prévalent toujours sur les conditions générales etles conventions
spéciales, dans la mesure où elles individualisent le risque assuré.
B : La note de couverture
L’assureur peut parfois ne pas être en mesure de délivrer immédiatement un exemplaire de la police
sur laquelle les parties ont donné leur accord et il peut s’écouler un long moment avant que l’assuré
entre en possession de celui-ci.
En attendant la finalisation du contrat d’assurance, l’assureur peut remettre à l’assuré, une note de
couverture ou une note de garantie qui constate l’existence d’une garantie provisoire pendant une
certaine durée. Ainsi, ce document va permettre à l’assuré d’être immédiatement garanti sans
attendre la rédaction définitive de la police.
La note de couverture n’est soumise à aucune forme et peut être constituée par tout écrit signé par
l’assureur ou son représentant et indiquant les éléments essentiels de l’assurance.
La note de couverture n’est qu’un moyen de preuve provisoire et n’a plus d’effet dès qu’elle est
remplacée par la police ou l’avenant en cas de modification.
Enfin, la note de couverture peut également permettre de conférer une garantie provisoire à durée
déterminée à un assuré pressé en attendant que l’assureur termine d’examiner la proposition
d’assurance qui lui est soumise.
le moment à partir duquel le risque est garanti et la durée de cette garantie doivent être
indiqués. (Art. 8)
la durée du contrat est fixée par la police. (Art. 21) cf. Ex.
Elle peut être indiquée en année ou mois avec TR : C’est la formulation la plus fréquente
la durée du contrat doit être mentionnée en caractères très apparents dans la police. (Art.
24)
« A défaut de cette mention, l’une des parties peut, nonobstant toute clause contraire,
résilier le contrat sans indemnité, chaque année, à la date anniversaire de sa prise d’effet
moyennant un préavis d’un mois au moins ».
L’absence de la mention de la durée a donc pour conséquence, de donner à la convention
une durée d’un an renouvelable une seule fois par tacite reconduction.
B : LA TACITE RECONDUCTION
1.- Conditions de la TR
- la mention dans le contrat d’une clause expresse prévoyant cette TR dont la durée ne peut
dépasser une année. (Art. 24 al.1)
A défaut de cette mention sur la durée de la TR, le contrat deviendrait résiliable chaque
année.
- l’assureur, à chaque échéance de prime est tenu d’aviser à la dernière adresse connue, au moins
quinze (15) jours à l’avance, l’assuré de :
2.- Effets de la TR
- les parties peuvent décider de mettre fin au contrat en respectant le délai de préavis
Le contrat d’assurance est susceptible d’être frappé de caducité, et donc de disparaître par
anticipation, si un élément indispensable à son exécution disparaît. Deux cas peuvent se produire:
1.- la disparition du risque peut résulter de la perte totale de la chose assurée ou de la réquisition du
bien meuble assuré.
2.- le retrait d’agrément de l’assureur et la liquidation judiciaire de l’assureur qui s’en suit.
La résiliation est un mode d’extinction du contrat. Elle ne joue que pour l’avenir et s’oppose en cela à
la nullité.
Le contrat d’assurance, contrat successif peut s’étaler sur une longue durée. Dès lors, il appartient au
législateur de permettre aux parties (assureur comme assuré) de se dégager du contrat avant sa date
normale d’expiration.
Lorsque le contrat à une durée indéterminée, la résiliation peut intervenir si l’une des parties
n’exécute pas son obligation ou dans les cas prévus par la loi.
Cela dit, il convient de retenir que la lecture du code CIMA, nous a permis de retenir un certain
nombre de chose sur la résiliation du contrat :
D’abord l’article 21 prévoit une faculté périodique de résiliation ouverte aux parties
Ensuite l’article 25 organise une faculté de résiliation en cas de survenance de certains
évènements liés à la modification ou la cessation du risque.
Enfin, nous allons recenser les autres cas de résiliation prévus à travers le code.
Enfin le dernier alinéa de l’article 21 nous renseigne de manière claire que les dispositions du présent
ne sont pas applicables aux assurances sur la vie.
1) La procédure de résiliation :
La résiliation est un acte unilatéral qui produit automatiquement ses effets dès lors que les formes
légales ont été respectées.
Pour que la résiliation soit valable, il revient aux parties de respecter les conditions précises exigées
par la loi.
La forme de la résiliation : il ressort de la lecture de l’article 21 que les parties ont le droit de
résilier le contrat à l’expiration d’un délai d’un an en envoyant une lettre recommandée au
moins deux mois avant l’échéance.
Il appartient à celui qui invoque la résiliation de notifier sa décision par lettre recommandée.
Toutefois, la forme de la lettre recommandée ne semble pas être la seule possible puisque
l’article 22 dispose « dans tous les cas où l’assuré à la faculté de demander la résiliation, il
peut le faire à son choix, soit par une déclaration faite contre récipicée au siège sociale ou
chez le représentant de l’assureur dans la localité, soit par acte extra judiciaire, soit par lettre
recommandée, soit par tout autre moyen indiqué dans la police ».
Le délai de préavis : le délai de préavis pose souvent problème. En effet, les assurés mal
informés demandent la résiliation de leur contrat dans des formes irrégulières et se trouvent
ainsi maintenus contre leur gré dans les liens du contrat.
Il ressort de l’article 21 que la durée du préavis est au moins deux mois avant la date d’échéance.
Par contre, l’article 24 alinéa 2 relatif à la durée du contrat, organise un délai de préavis différent,
applicable à la résiliation. En effet ici on applique un délai de d’un mois avant l’échéance.
L’autre problème consiste à déterminer le point de départ du délai de préavis. Est-ce la date
d’expédition de la lettre ou la date de réception. Aujourd’hui c’est la théorie de l’expédition qui
s’applique. Le cachet de la poste faisant foi.
Enfin, concernant la date d’expiration du préavis, le délai est calculé par rapport à l’échéance du
paiement de la prime et non par rapport à la date de prise d’effet.
Lorsque l’une des parties a utilisé la faculté de résiliation qui lui est offerte en respectant le délai de
préavis applicable, le contrat prend fin à la date anniversaire.
Par conséquent, les obligations des parties n’existent plus. Cependant, il convient de préciser deux
choses :
Cette faculté appartient aussi bien à l’assuré qu’a l’assureur. Elle est prévue par les articles 25 et
suivants du code CIMA.
La résiliation pour modification ou cessation du risque est applicable à toutes les branches
d’assurances à l’exception des assurances sur la vie (article 25 in fine).
quels sont les passages d’un type d’activité professionnelle à un autre genre d’activité qui
peuvent être pris en considération. Exemple : Un agriculteur du fait de l’exode rurale
devenant salarié de l’industrie, ce changement de profession rend intitules les assurances
liées à la profession agricole.
Retraite professionnelle ou cessation définitive d’activité professionnelle.
Changement de situation ou de régime matrimonial.
Il ressort de l’article 25 alinéa 2 du code que la survenance de l’un des éléments précités n’ouvre de
faculté de résiliation que pour les contrats d’assurance qui ont pour objet la garantie de risques en
relation directe avec la situation antérieure et qui ne se retrouve pas dans la situation nouvelle. Il
doit donc exister une relation directe entre l’évènement et l’objet de la garantie.
Les conditions de forme : Elles sont précisées par l’article 26 du code. En effet, il ressort de
cet article que la partie qui entend résilier un contrat d’assurance pour circonstance
exceptionnelle, doit adresser à l’autre partie une lettre recommandée avec accusé de
réception, indiquant la nature et la date de l’évènement qu’elle invoque et donnant toutes
précisions de nature à établir que la résiliation est en relation directe avec l’évènement
survenu.
Le délai de résiliation : Selon l’article 25 alinéa 2, la résiliation du contrat ne peut intervenir
que dans les trois mois suivant la date de l’évènement.
La date de prise d’effet de cette résiliation est fixée à un mois après que l’autre partie au contrat en a
reçu notification (article 25 alinéa 3).
Aussi, l’alinéa 5 de l’article 25 impose l’application de la règle de divisibilité des primes. En effet, la loi
fait obligation à l’assureur de rembourser à l’assuré la partie de la prime correspondant à la période
pendant laquelle le risque n’a pas couru.
Nous avons d’abord les facultés de résiliation rattachées à la législation sur les entreprises
qui concernent les cas de faillite ou de liquidation des biens de l’assureur (art. 17 du code) et
le cas du retrait d’agrément (art. 325-11) ;
Ensuite, nous avons les cas de résiliation liés à l’objet ou à la durée du contrat qui peuvent
être invoqués par l’assuré et l’assureur. Il en est par exemple ainsi en cas de :
Les problèmes relatifs à la prescription sont définis et réglementés par les articles 28 et 29 du code
CIMA.
En effet, il ressort de l’article 28 que toutes les actions dérivant d’un contrat d’assurance sont
prescrites par deux ans à compter de l’évènement qui y donne naissance.
Toutefois, ce délai biennale ainsi posé est prorogé à dix ans dans les contrats d’assurance sur la vie
lorsque le bénéficiaire est une personne distincte du souscripteur et dans les contrats d’assurance
contre les accidents atteignant les personnes, lorsque les bénéficiaires sont les ayants droits de
l’assuré décédé (article 28 dernier alinéa)
1) Les actions de l’assureur : sont soumises à la prescription biennale, les actions contre l’assuré :
En répétition des indemnités versées aux tiers lésés en raison de l’inopposabilité des
exceptions.
En remboursement des sommes payées à tort (cass civ 19 Mai 1978 RGAT 1979
Résultant du droit de contrôle de la comptabilité de l’assuré dans l’hypothèse des
primes révisables
En cas de recours contre l’assuré ayant rendu la subrogation de l’assureur inefficace.
En revanche, les actions de l’assureur qui ne découlent qu’indirectement du contrat d’assurance
échappent à la prescription biennale. Il en est ainsi de son recours contre le tiers responsable, dans
lequel il intervient moins comme assureur qu’en qualité de subrogé dans les droits de son assuré.
Il en est également ainsi de l’action de l’entreprise d’assurance contre son agent général en paiement
des primes encaissées par lui, ou en remboursement d’une somme qu’elle a dû payer en raison de la
responsabilité de son mandataire.
2) Les actions de l’assuré : qu’il soit souscripteur du contrat ou bénéficiaire d’une assurance pour
compte, l’assuré est assujetti à la prescription biennale dans ses actions contre l’assureur.
L’assuré non souscripteur ne peut échapper à la prescription biennale en soutenant que,
subrogé au droit de la victime qu’il a indemnisée, il exerce l’action directe de cette dernière.
En assurance responsabilité, les victimes ne sont pas soumises à la prescription biennale : elles ne
trouvent pas leur fondement dans le contrat (qui n’est que garantie de paiement) mais dans le droit
à réparation que les victimes détiennent contre l’assuré responsable du dommage.
N’est pas tiers lésé, le bénéficiaire d’une assurance de personne souscrite à l’avantage des
personnes transportées dans le véhicule automobile, ni le gardien d’un véhicule qui a la qualité
d’assuré.
Enfin, l’action de l’assuré contre l’assureur peut avoir pour cause le fait d’un tiers (recours d’un
tiers). Dans un tel cas, le délai de prescription ne court alors qu’à compter du jour ou le tiers
exercé une action judiciaire contre l’assuré ou a été indemnisé par lui.
B : L’interruption de la prescription
Il ressort de l’article 29 du code que « la prescription est interrompue par une des causes ordinaires
d’interruption de la prescription et par la désignation d’experts à la suite d’un sinistre. L’interruption
de la prescription peut en outre résulter soit de l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de
réception adressée par l’assureur à l’assuré en ce qui concerne l’action en paiement de la prime et
par l’assuré à l’assureur en ce qui concerne le règlement d’une indemnité.
Il s’agit de l’action en justice, des significations commandements et saisis ainsi que les
reconnaissances des dettes.
Il s’agit selon l’article 29 du code, de la lettre recommandée et de la nomination d’un expert après
sinistre.
Aussi, il convient de préciser que l’envoi d’une LR avec accusé de réception par l’assureur ou l’assuré
est une formalité substantielle. Par conséquent, l’envoi d’une lettre simple n’a donc pas d’effet
interruptif sur la prescription (cass civ I, 28 Octobre 1990 RGAT 1991, 193)
On considère comme nomination d’experts après sinistre toute désignation d’un technicien par une
compagnie.
La désignation d’experts par les assurés a également pour effet d’interrompre le cours de la
prescription (cass civ I, 30 Mars 1984, RGAT 1994 Page 495).