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Sont recommandés avant même la pratique des asana ou du pranayama afin de réguler le
déséquilibre des trois humeurs /doshas (vatta, pitta et kapha), occasionnant un excès de graisse,
d’acidité, de mucus, de gaz, etc. empêchant la circulation de l’énergie et sa bonne qualité durant les
postures et les techniques de souffle.
« Il est bien spécifié toutefois que quiconque est exempt des défauts précités n’a pas besoin de se
plier à ces procédés que nous évoquerons brièvement ici sans entrer dans leur détail technique
souvent assez compliqué.
1/ Dhauti, le nettoyage interne, consiste à avaler lentement une longue bande de coton (dont on
garde l’extrémité entre ses dents), à la garder un certain temps dans l’estomac tout en « barattant »
ce dernier au moyen de nauli (voir plus loin) puis à la régurgiter. La Gheraṇḍa-saṃhitā, très prolixe
sur le sujet des karman (aussi appelés kriyā), mentionne d’autres formes de nettoyage interne :
nettoyage stomacal (antardhauti), lui-même divisé en plusieurs pratiques ; purification de la cavité
buccale (dantadhauti), incluant nettoyage des dents, des gencives, de la langue, des oreilles, du
palais, des sinus ; nettoyage de la « poitrine » (hṛddhauti), c’est-à-dire manipulations visant à
déclencher le vomissement ; purification du rectum (mūlaśodhana).
2/ Basti, le lavement, se pratique sous deux formes : dans l’eau ou « à sec ». La première technique
consiste, accroupi dans l’eau jusqu’au nombril, à contracter et dilater alternativement l’anus jusqu’à
aspirer (avec ou sans l’aide d’un tube) le liquide dans les intestins, l’y faire circuler puis l’expulser.
Le lavement « à sec » s’exerce dans diverses postures, en aspirant non de l’eau mais de l’air.
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3/ Pour réaliser neti, il faut d’abord introduire une fine cordelette imbibée d’huile dans une narine
et la faire ressortir par la bouche. Saisissant alors les deux extrémités du fil, on le fait aller et venir
et on nettoie ainsi les fosses nasales. Avec l’entraînement, on peut même passer le fil d’une narine à
l’autre.
4/ Trāṭaka est un exercice de concentration oculaire réputé guérir les maladies des yeux et, sur un
plan magique, donner la clairvoyance. Il s’agit de fixer le regard, sans ciller, sur un objet très petit,
comme la flamme d’une bougie ou la pointe incandescente d’un bâtonnet d’encens, jusqu’à ce que
les larmes jaillissent.
5/ Dans nauli (de nau, navire), on doit contracter et isoler les muscles droits de l’abdomen puis leur
imprimer un mouvement tournant, dans un sens et dans l’autre, « avec l’impétuosité d’un tourbillon
» (hyp II, 33-34).
6/ Enfin, kapālabhāti (« clarification de la tête ») est une forme de respiration rythmique où
l’expiration, active, s’effectue brusquement et violemment par contraction des muscles
abdominaux, tandis que l’inspiration, passive, revient d’elle-même, sans effort." Le yoga Pierre Feuga,
Tara Michael
shank prakshalana, vamana dhauti, danta dhauti sont largement décrits par André Van Lysebeth
dans son livre je perfectionne mon yoga