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TP5 – Protocoles

DUT RT1de routage


– T2 OSPFv2 – OSPFv3
: Architecture de l’internetPage 1
M2103 (ARCHI3) : Technologie de l’internet
– TP5 –
Protocoles de routage à états de liens
OSPF
Introduction
Nous allons aujourd’hui configurer des topologies avec le protocole de routage OSPF.
Les objectifs de ce TP sont de :
- savoir configurer le protocole de routage OSPF dans une topologie OSPF à zones
multiples
- maitriser les notions de DR, BDR, ABR, ASBR
- configurer des routes récapitulatives OSPF interzones.
NB : vous avez un compte-rendu de TP à déposer sur Moodle, maximum 7 jours après cette
séance de TP. Vous fournirez notamment vos 2 fichiers .pkt ainsi que les fiches d’intervention.

I. Le protocole de routage OSPF


OSPF est un protocole de routage interne de type « états des liens ». Il fonctionne en diffusant
des paquets LSP donnant l’état des liens sur le réseau, ce qui permet à chaque routeur de
construire sa base de données topologique du réseau. Ensuite chaque routeur exécute en local
un calcul des plus courts chemins – en utilisant l’algorithme de Dijkstra – vers chaque
destination pour construire sa table de routage propre.
Pour une efficacité et une évolutivité supérieures, le protocole OSPF prend en charge le
routage hiérarchique basé sur des zones. Une zone OSPF correspond à un groupe de routeurs
qui partagent les mêmes informations dans leur base de données d’états de liens (LSDB).
Lorsqu’une zone OSPF de grande taille est divisée en zones plus petites, on parle de protocole
OSPF à zones multiples. Le protocole OSPF à zones multiples est utile pour les déploiements
de réseaux plus importants afin de réduire la charge de traitement et de stockage. Une aire
principale, zone principale 0 (backbone), permet de relier toutes les aires entre elles (dites
zones secondaires).
Il existe trois sortes de routeurs OSPF dans une topologie à plusieurs zones :
- l’ABR (Area Border Router) permet de connecter les aires secondaires à l’aire principale
- l’ASBR (Autonomous System Boundery Router) qui est connecté à une AS extérieure
- les autres routeurs qui ne sont connectés qu’à des liens internes.
OSPF est utilisé aujourd’hui sous sa version OSPFv2 pour un adressage en IPv4 uniquement,
et sa version OSPFv3 pour les adressages IPv6 ou IPv4.
TP5 – Protocoles de routage OSPFv2 – OSPFv3 Page 2

II. Protocole de routage OSPFv2 sur


topologie IPv4 à zones multiples
II.1. Topologie IPv4
Nous allons travailler sur la topologie suivante, composée de 3 zones :

 Télécharger sur l’intranet le fichier « M2103_TP5_Exo1_OSPFv2.pkt », et le


sauvegarder sous un nom personnalisé (avec vos initiales…).
Les ports des switches utilisés dans cette topologie ont déjà été activés, et sont placés dans le
VLAN par défaut, donc il n’y aura pas de configuration particulière à effectuer sur les switches.
Pour gagner du temps et se concentrer davantage sur le protocole OSPF, les interfaces des PC
et des routeurs ont déjà été configurées selon le tableau d’adressage IPv4 suivant :

Périphérique Interface Adresse IPv4 / Longueur préfixe

S0/0/0 192.168.12.1 / 30
S0/0/1 192.168.13.1 / 30
R1 S0/1/0 33.17.33.17 / 30
Gi0/0 172.17.11.1 / 24
Gi0/1 172.17.12.1 / 24
S0/1/0 192.168.12.2 / 30
R2 S0/1/1 192.168.23.1 / 30
Gi0/0 172.16.21.1 / 24
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Périphérique Interface Adresse IPv4 / Longueur préfixe

S0/3/0 192.168.13.2 / 30
S0/3/1 192.168.23.2 / 30
R3 Gi0/0 172.18.35.3 / 24
Gi0/1 172.16.31.1 / 24
Gi0/2 172.18.32.1 / 24
Gi0/0 172.18.35.4 / 24
R4
Gi0/1 172.18.41.1 / 24
Gi0/0 172.18.35.5 / 24
R5
Gi0/1 172.18.51.1 / 24
PC1_1 NIC 172.17.11.2 / 24
PC1_2 NIC 172.17.12.2 / 24
PC2_1 NIC 172.16.21.2 / 24
PC3_1 NIC 172.16.31.2 / 24
PC3_2 NIC 172.18.32.2 / 24
PC4_1 NIC 172.18.41.2 / 24
PC5_1 NIC 172.18.51.2 / 24

Sur chaque routeur, la recherche DNS a été désactivée, et la console a été synchronisée :
Rx(config)# no ip domain-lookup
Rx(config)# line console 0
Rx(config-line)# logging synchronous

Identifions au préalable les types de routeurs dans notre topologie :


 Identifier les routeurs fédérateurs (appartenant à la zone fédératrice 0 (backbone)).
 Identifier les routeurs ABR (Area Border Router).
 Identifier le routeur ASBR (Autonomous System Boundery Router).
 Identifier les routeurs internes.

II.2. Configuration du protocole OSPFv2 sur R1


 Configurer l’ID du routeur R1 en 1.1.1.1, avec 1 comme ID de processus OSPF, en
utilisant la commande suivante :
R1(config)# router ospf n°_process_ospf
R1(config-router)# router-id 1.1.1.1
R1(config-router)# end
R1# clear ip ospf process
(NB : n°_process_ospf doit être un nombre quelconque entre 1 et 65535)
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 Ajouter les réseaux directement connectés à R1 appartenant à la zone indiquée sur le


schéma (0 ou 1) :
R1(config-router)# network 192.168.12.0 0.0.0.3 area 0
R1(config-router)# network 192.168.13.0 0.0.0.3 area 0
R1(config-router)# network 172.17.11.0 0.0.0.255 area 1
R1(config-router)# network 172.17.12.0 0.0.0.255 area 1
 Configurer comme passives les interfaces de R1 non connectées à d’autres routeurs du
SA (ici = les 2 réseaux LAN Ethernet), afin d’éviter l’envoi de LSA sur ces interfaces :
R1(config-router)# passive-interface gi0/0
R1(config-router)# passive-interface gi0/1

Modification de la bande passante de référence pour OSPF sur le routeur R1 :


La bande passante de référence par défaut pour le protocole OSPF a un débit de 100 Mbit/s.
Cependant, la plupart des périphériques d'infrastructure modernes ont des liaisons plus
rapides que 100 Mbit/s. Étant donné que la métrique de coût OSPF doit être un entier, toutes
les liaisons avec des débits de 100 Mbit/s ou supérieur ont un coût de 1, ce qui a pour
conséquence que les interfaces Fast Ethernet, Gigabit Ethernet et 10G Ethernet ont toutes le
même coût et sont traitées de la même façon dans l’algorithme SPF ! Par conséquent, il nous
faut modifier cela, en remplaçant la bande passante de référence par une valeur supérieure,
correspondant le plus souvent à la bande passante numérique la plus grande de notre AS.
Observons le coût actuel des liaisons avant modification de la bande passante de référence :
 Entrer la commande suivante pour voir le coût des interfaces Gigabit Ethernet et série :
R1# show ip ospf interface gi0/0
R1# show ip ospf interface s0/0/0
Ex :

 Exécutez la commande suivante sur R1 pour modifier le paramètre de bande passante


de référence par défaut à 10000 (10000Mbits/s). Avec ce paramètre, les interfaces de
10 Gbit/s auront un coût de 1, celles de 1 Gbit/s un coût de 10 et celles de 100 Mbit/s
un coût de 100 :
R1(config-router)# auto-cost reference-bandwidth 10000
 Quel message d’alerte l’interface de commande renvoie-t-elle ? Que devrons-nous
donc faire absolument dans notre AS ?
(NB : ce n’est pas un message d’erreur)
 Afficher à nouveau le coût des interfaces Gigabit Ethernet et série et constater les
nouveaux coûts.
 Les liaisons série sont physiquement configurées dans notre topologie sur une vitesse
de 500 kbits/s ; le coût mentionnée dans la réponse précédente pour S0/0/0
correspond-elle à cette valeur ?
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Modification du coût des interfaces séries pour OSPF :


Le protocole OSPF utilise le paramètre de bande passante pour calculer le coût d’une liaison
par défaut. En fait, sur la plupart des liaisons série, la métrique de bande passante est souvent
par défaut de 1 544 Kbits/s (celle d'une liaison T1). Si ce n'est pas le débit réel de la liaison
série, le paramètre de bande passante et le coût pris en compte dans OSPF sont alors erronés,
et la détermination des meilleures routes sera faussée.
Il est possible d’utiliser la commande bandwidth pour modifier le paramètre de bande
passante sur les interfaces série, mais le plus pratique est de directement définir
manuellement le coût d’une liaison série à l’aide de la commande ip ospf cost. À l’instar de la
commande bandwidth, la commande ip ospf cost affecte uniquement le côté du lien auquel
elle a été appliquée.
 Sachant que notre référence de bande passante est de 10 Gbits/s, quel est le coût
théorique d’une liaison série à 500 kbits/s ?
 Entrer les commandes suivantes pour configurer la bande passante prise en compte
par OSPF sur S0/0/0 à 500 kbits/s :
R1(config)# interface s0/0/0
R1(config-if)# ip ospf cost coût_à_configurer_pour_la_liaison
(NB : le coût doit être un nombre compris entre 1 et 65535)
 Vérifier le nouveau coût désormais affecté à la liaison série S0/0/0.
 Modifiez de la même manière le coût de la liaison de l'interface S0/0/1.
Par soucis d’uniformité, nous allons aussi fixer manuellement les coûts des liaisons Gigabit
Ethernet (et si on ne le fait pas, quelques incohérences peuvent apparaître sous Packet
Tracer…) :
 Notre référence de bande passante étant de 10 Gbits/s, quel est le coût théorique
d’une liaison Ethernet à 1 Gbits/s ?
 Modifiez le coût des liaisons Gi0/0 et Gi0/1 en conséquence.
Nous allons maintenant configurer l’accès à internet :
 Configurer sur R1 une route statique par défaut vers internet, via l’interface S0/1/0.
Rq : il est possible que le message « %Default route without gateway, if not a point-to-
point interface, may impact performance » soit renvoyé ; l’absence de passerelle pour
la route par défaut, s’il ne s’agit pas d’une interface point à point, peut avoir un impact
sur les performances, mais comme ici il s’agit d’une liaison série point à point, il n’y a
pas d’ambiguïté possible pour les paquets empruntant la route par défaut.
 Exécuter la commande suivante pour que le protocole OSPF sur R1 propage la route
par défaut dans sa zone OSPF :
R1(config)# router ospf n°_process_ospf
R1(config-router)# default-information originate
 Sauvegarder la configuration courante de R1 dans son fichier de config de démarrage.
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II.3. Configuration du protocole OSPFv2 sur R2


Nous allons maintenant configurer le protocole OSPF sur R2 :
 Configurer l’ID du routeur R2 en 2.2.2.2, avec toujours 1 comme ID de processus OSPF.
 Ajouter les réseaux directement connectés à R2, qui appartiennent ici tous à la zone
fédératrice 0.
 Configurer comme passives la(les) interface(s) de R2 non connectée(s) à d’autres
routeurs du SA, afin d’éviter l’envoi de LSA sur cette(ces) interface(s).
 Modifier la bande passante de référence OSPF sur R2 à 10 Gbits/s.
 Modifier le coût des interfaces séries de R2 pour OSPF afin qu’elles respectent la valeur
réelle configurée physiquement (500 kbits/s) et coïncident ainsi avec la valeur
configurée sur R1.
 Vérifier le nouveau coût désormais affecté aux liaisons séries S0/1/0 et S0/1/1 de R2.
 Modifier également le coût de la liaison Gi0/0 comme pour R1.
 Sauvegarder la configuration courante de R2 dans son fichier de config de démarrage.

Nous n’avons pour le moment configuré que les routeurs R1 et R2. Commençons par observer
si les tables de routage commencent à se remplir avec des routes apprises par OSPF :
 A l’aide des commandes suivantes, afficher la table de routage complète de R1, ainsi
que celle avec uniquement les routes apprises par OSPF ; commenter les routes
présentes, et notamment pour les routes OSPF leur distance administrative et leur
métrique.
R1# show ip route
R1# show ip route ospf
 Afficher maintenant la table de routage complète de R2, ainsi que celle avec
uniquement les routes apprises par OSPF ; commenter également les routes
présentes, et notamment pour les routes OSPF leur métrique.

II.4. Configuration du protocole OSPFv2 sur R3


Nous allons continuer avec la configuration d’OSPF sur R3 :
 Configurer l’ID du routeur R3 en 3.3.3.3, avec toujours 1 comme ID de processus OSPF.
 Ajouter les réseaux directement connectés à R3, en les affectant correctement aux
différentes zones (cf schéma).
 Configurer comme passives les interfaces de R3 non connectées à d’autres routeurs du
SA, afin d’éviter l’envoi de LSA sur ces interfaces.
 Modifier la bande passante de référence OSPF sur R3 à 10 Gbits/s.
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 Modifier le coût des interfaces séries de R3 pour OSPF afin qu’elles respectent la valeur
réelle configurée physiquement (500 kbits/s) et coïncident ainsi avec la valeur
configurée sur R1 sur R2.
 Vérifier le nouveau coût désormais affecté aux liaisons séries S0/3/0 et S0/3/1 de R3.
 Modifier également le coût des liaisons Gigabit Ethernet comme pour R1 et R2.
 Sauvegarder la configuration courante de R3 dans son fichier de config de démarrage.

Observons maintenant le contenu des tables de routage, avec les 3 routeurs de la zone
fédératrice configurés avec OSPF :
 Afficher les tables de routage des routeurs R1, R2 et R3 ; commenter les routes
présentes, et expliquer notamment pour les routes OSPF leur métrique.

II.5. Configuration d’OSPFv2 sur R4 et R5


Il nous reste 2 routeurs internes à la zone 2 à configurer, et rien de très compliqué par rapport
à ce que nous venons de faire.
 Configurer les ID de R4 et R5 respectivement en 4.4.4.4 et 5.5.5.5, avec toujours l’ID
de processus OSPF égal à 1.
 Ajouter les réseaux directement connectés à chacun des 2 routeurs.
 Configurer comme passives les interfaces de R4 et R5 qui ont besoin de l’être.
 Modifier la bande passante de référence OSPF sur R4 et R5 à 10 Gbits/s.
 Modifier manuellement le coût des liaisons Gigabit Ethernet comme pour les autres
routeurs.
 Sauvegarder la configuration de R4 et R5 dans leur fichier de config de démarrage.
 Vérifier que maintenant toutes les routes vers tous les réseaux de notre topologie
soient présents dans les tables de routage de tous les routeurs.
Vérifier également que les métriques soient correctes.

II.6. Vérification des connectivités réseau


 Vérifier la connectivité entre tous les équipements : PC, routeurs R1 à R5, serveur
machine RT-WebServer sur internet.
NB : tous les pings doivent être fonctionnels.
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II.7. Etude des notions de DR et BDR


Avant de s’intéresser aux notions de DR et BDR, nous allons redémarrer toute notre topologie :
 Sauvegarder votre travail, fermer puis rouvrir votre fichier .pkt.
 Rappeler ce que sont les notions de DR et BDR, et leur rôle.
Intéressons-nous au routeur R3, qui a la particularité d’avoir de directement connectés :
- une liaison série point à point : S0/3/0 par exemple
- un segment à accès multiple (liaison Ethernet) sans autre routeur sur le réseau local :
Gi0/1 par exemple
- un segment à accès multiple (liaison Ethernet) avec d’autres routeurs sur le réseau
local (R4 et R5) : Gi0/0
 Pour chacun des cas ci-dessus, utiliser la commande suivante pour voir si sur le lien
considéré il existe un DR et un BDR. Conclure sur les résultats obtenus.
R3# show ip ospf interface nom_interface

II.8. Effet du coût des liaisons sur le routage OSPF


Nous allons observer les effets sur le routage de paquets lorsque les coûts de liaisons sont
modifiés.
 Consulter dans la table de routage de R1 la route empruntée pour joindre le réseau
172.16.31.0/24.
 Passer en mode simulation, et envoyer un ping depuis R1 vers PC3_1. Le chemin
emprunté correspond-il à ce qui semble « logique » ?
Nous allons maintenant modifier le débit (bande passante numérique) des liens série R1<->R2
et R2<->R3, en l’augmentant à 2 Mbits/s, tout en laissant le lien R1<->R3 à 500 kbits/s, et
observer du coup les conséquences sur le routage des paquets :
 Repasser en temps réel et modifier la vitesse des liens séries R1<->R2 et R2<->R3 sur
l’interface DCE de la liaison :
Rx(config-if)# clock rate vitesse_liaison_série
 Sachant que notre référence de bande passante est de 10 Gbits/s, quel est le coût OSPF
théorique d’une liaison série à 2 Mbits/s ?
 Modifier le coût OSPF des liaisons séries R1<->R2 et R2<->R3 (rappel : sur les 2
extrémités de chaque liaison !).
 Accélérer le temps en cliquant sur « Fast Forward Time »
(qui aura pour effet de délinéaliser l’espace spacio-temporel, principe de base utilisé
par Docteur Emmett Brown et Marty McFly sur leur DeLorean avec leur convecteur
temporel).
 Consulter les modifications dans la table de routage de R1, plus particulièrement pour
la route qui nous intéresse : 172.16.31.0/24. Quelles modifications constatez-vous ?
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 Repasser en mode simulation, et envoyer un ping depuis R1 vers PC3_1. Quelles


modifications constatez-vous ? Sont-elles en accord avec les modifications dans la
table de routage de R1 ?
 Conclusion sur le protocole OSPF, basé sur les états des liaisons.

II.9. Agrégation de routes OSPF


Dans les tables de routage précédentes, on peut remarquer qu’il y a beaucoup de routes
indiquées. Cela alourdit donc la taille des LSA annonçant les routes entre zones, émises par les
routeurs ABR, et la taille des tables de routage des routeurs.
Pour réduire le nombre de routes annoncées par les routeurs inter-zones (ABR), nous allons
utiliser l’agrégation de routes qui consiste à regrouper plusieurs routes spécifiques en une
seule plus générique qui englobe toutes les adresses IP de leurs sous-réseaux
 Rappeler quels sont les routeurs inter-zones (ABR).
 Déterminer une adresse réseau agrégée pour regrouper toutes les routes de la zone 1.
 De même, déterminer une adresse réseau agrégée pour regrouper toutes les routes
de la zone 2.
 Utiliser la commande suivante sur les routeurs ABR pour les forcer à annoncer en
direction de la zone fédératrice (aire 0) un préfixé agrégé résumant les routes de leur
zone (secondaire ou terminale), plutôt que d’annoncer tous les réseaux, un à un :
R1(config)# router ospf n°_process_ospf
R1(config-router)# area area-id range @_IP_agrégée masque_agrégé
 Examiner la table de routage de R2 par exemple : quels changements constatez-vous ?
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III. Redistribution de routes entre RIP-OSPF


III.1. Topologie avec protocoles OSPFv2 et RIPv2
Nous allons maintenant travailler avec la nouvelle topologie suivante, où l’AS (Système
Autonome) de gauche est régi par le protocole de routage OSPFv2, et l’AS de droite par RIPv2.
Le routeur R2 sert de frontière entre les 2 AS :

 Télécharger sur l’intranet le fichier « M2103_TP5_Exo2_OSPF_RIP.pkt », et le


sauvegarder sous un nom personnalisé (avec vos initiales…).
Les ports des switches utilisés dans cette topologie ont déjà été activés, et sont placés dans le
VLAN par défaut, donc il n’y aura pas de configuration particulière à effectuer sur les switches.
Pour gagner du temps et se concentrer davantage sur la cohabitation OSPF-RIP et la
redistribution de routes, les interfaces des PC et routeurs (excepté les interfaces de bouclage
loopback des routeurs) ont déjà été configurées selon le tableau d’adressage IPv4 suivant :

Périphérique Interface Adresse IPv4 / Longueur préfixe

Lo 10.0.0.1 / 32
R1 Gi0/0 203.250.15.193 / 26
S0/0/0 203.250.15.65 / 30
Lo 10.0.0.2 / 32
R2 S0/0/0 203.250.15.66 / 30
S0/0/1 203.250.15.1 / 30
Lo 10.0.03 / 32
R3 Gi0/0 203.250.15.129 / 26
S0/0/0 203.250.15.2 / 30
PC1 NIC 203.250.15.194 / 26
PC2 NIC 203.250.15.130 / 26

Nb : sur chaque routeur, la recherche DNS a été désactivée, et la console a été synchronisée.

III.2. Configuration des interfaces de bouclage


 Lorsqu’aucun RID n’est explicitement configuré sur un routeur (avec la commande
router-id…), rappeler comment est alors déterminé le RID d’un routeur.
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 Configurer les interfaces de bouclage (loopback) des routeurs à l’aide de


l’instruction suivante :
Rx(config)# interface loopback 0
Rx(config-if)# ip address @_IP masque

III.3. Configuration du protocole RIP sur R2 et R3


 Configurer le routage RIPv2 entre R2 et R3 en annonçant tous leurs réseaux
connectés (y compris de loopback).
 A-t-on intérêt à activer no auto-summary ? Pourquoi ?
 Peut-on éviter d’annoncer le réseau 203.250.15.64 sur R2 ? Pourquoi ?
 Rendre passive en RIP la bonne interface sur R2 pour interdire aux mises à jour RIP
d’être diffusées vers R1.

III.4. Configuration du protocole OSPF sur R1 et R2


 Configurer le routage OSPF entre R1 et R2 en annonçant tous leurs réseaux
connectés (y compris de loopback).
 Quelles sont les RID des routeurs R1 et R2 suite à votre configuration ?
 A-t-on besoin de déclarer passive en OSPF une interface de R2 ? Pourquoi ?

III.5. Redistribution des routes RIP en routes OSPF


 R3 est-il accessible à partir de R1 par son adresse de loopback ? (test de ping)
Justifier avec les tables de routages.
La redistribution des informations de routage vers OSPF à partir d’un autre protocole (RIP par
exemple), se configure ainsi :
Rx(config)# router ospf num-process
Rx(config-router)# redistribute protocol [process-id] [metric value]
[metric-type {1|2}] [subnets]
où : - protocol désigne le protocole injecté dans OSPF (rip par exemple)
- metric value désigne le coût associé à la route externe au point de distribution (20 par
défaut si non précisé)
- metric-type {1|2}] permet de spécifier dans quel type de routes externes les routes
redistribuées doivent être converties.
o les routes de type 1 voient leur métrique incrémentée du cout de la route
externe au point de distribution
o les routes de type 2 (valeur par défaut) conservent la valeur de métrique reçue
au point de redistribution
- subnets permet à OSPF à redistribuer les routes vers tous les sous-réseaux
(« classless »)
TP5 – Protocoles de routage OSPFv2 – OSPFv3 Page 12

 Configurer sur R2 la redistribution des routes RIP en routes OSPF externes de


type 1.
 Quel est alors l’effet sur les tables de routages de R1 et R2 ? Comment sont
préfixées les nouvelles entrées ? Comment est calculée leur métrique ?
 R3 est-il maintenant accessible à partir de R1 par son adresse de loopback ?
(effectuer un test de ping de R1 vers 10.0.03).
Et R1 peut-il pinguer PC2 ? Justifier.
 PC1 peut-il joindre R3 et PC2 ?
 Entrer une autre commande « redistribute … » sur R2 afin de palier au problème.
NB : s’aider du « ? » à la suite de « redistribute » pour trouver la commande
manquante…
 Quel est alors l’effet sur la table de routage de R3 ? Justifier la valeur de la métrique
des nouvelles entrées?
 Les pings depuis PC1 vers R3 et PC2 sont-ils maintenant fonctionnels ?

IV. Conclusion
 Comme pour chaque compte-rendu de TP, conclure sur ce que vous avez appris et
retenu d’important dans ce TP.

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