12 juillet 1998. Finale de la Coupe du Monde entre la France et le Brésil. Zinédine Zidane
inscrit un doublé, Emmanuel Petit clôt le désormais fameux «Et un, et deux, et trois zéro» et
les Bleus décrochent leur premier sacre planétaire (3-0) dans une folle liesse populaire.
Néanmoins, dans les jours qui suivent, une interrogation naît : qu’est-il arrivé à Ronaldo
l’après-midi de la finale qui expliquerait sa performance pour le moins aussi pâle que son
visage le soir ? Très rapidement, une thèse est établie : l’avant-centre auriverde aurait été
victime d’une crise d’épilepsie, ce qui aurait nécessité un lourd traitement et logiquement
amoindri ses capacités physiques face aux Français, a fortiori lors d’un match d’une telle
importance, avec un tel degré d’intensité. Un scénario tout à fait plausible, à tel point que
tout le monde considérait l’énigme résolue et la version officielle. Jusqu’au témoignage de
Bruno Caru à la chaine italienne Mediaset…
La quotidienne SportNewsletter
Tous les jours
Recevez chaque matin, les informations sportives du jour.
Adresse e-mail
S'INSCRIRE
Cela signifie qu'au moment de la crise, le cœur s'était arrêté de battre
Bruno Caru
Président de la société italienne de cardiologie du sport et proche du docteur Volpi, le
médecin près de Ronaldo le 12 juillet, celui-ci affirme en effet que la thèse d’une crise
d’épilepsie n’est pas la bonne. En fait, le Brésilien aurait été victime d’une crise cardiaque.
«Ronaldo était couché sur son lit et il regardait un Grand Prix de Formule 1 à la télévision. Il a
alors plié la tête de manière non naturelle. Le sang ne circulait plus. Il a eu une chute de la
fréquence cardiaque et de la pression sanguine. Puis il est tombé dans les pommes. C’est là
que Roberto Carlos l’a vu avoir des convulsions et en a conclu qu’il s’agissait d’une crise
d’épilepsie. Sauf qu’après différents examens à l’hôpital, en vérifiant le dossier avec
attention, on constate qu’il avait 18 pulsations par minute. Cela signifie qu'au moment de la
crise, le cœur s'était arrêté de battre. Donc les médecins français se sont entêtés et se sont
fiés au diagnostic de la crise d'épilepsie émise par Roberto Carlos et non par un médecin.»