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Chapitre 4.

Les protocoles des réseaux sans fil et des réseaux mobiles

1. Les protocoles 802.11

IEEE 802.11 est un ensemble de normes concernant les réseaux sans fil locaux (le Wi-
Fi).
Les standards 802.11 ont été complétés et améliorés à plusieurs reprises depuis
l'approbation du standard initial par l'IEEE en 1997. Ces améliorations sont définies
comme étant des amendements au standard initial, et leur rédaction est gérée et validée
par l'IEEE. La principale application commerciale est la technologie Wi-Fi qui s'appuie
sur ces spécifications. Les principaux amendements applicables, qui modifient de
manière significative les techniques de transmission utilisées (couche PHY), sont les
suivants :

D'autres amendements qui concernent principalement la couche MAC du standard, la


sécurité d'accès ou l'interfonctionnement entre réseaux ont aussi été validés :

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2. Les protocoles 802.15.

Le réseau personnel sans fil, WPAN (Wireless Personal Area Network) concerne les
réseaux sans fil d'une faible portée : de l'ordre de quelques dizaines de mètres. Ce type
de réseau sert généralement à relier des périphériques (imprimante, téléphone portable,
appareils domestiques, ...) ou un assistant personnel (PDA) à un ordinateur sans liaison
filaire ou bien à permettre la liaison sans fil entre deux machines très peu distantes.

Il existe plusieurs technologies utilisées pour les WPAN :

Norme créée en 1994 par Ericsson et validé sous le nom de IEEE 802.15.1 (IEEE :
Institute of Electrical and Electronics Engineers), un de ses points forts est l'utilisation de
petits composants utilisant de faibles puissances ce qui la rend particulièrement adapté
à une utilisation au sein de petits périphériques.

Le standard Bluetooth se décompose en différentes normes :

· IEEE 802.15.1 définit le standard Bluetooth 1 .x permettant d'obtenir un débit de 1


Mbit/sec pour une portée de quelque dizaine de mètres ;

· IEEE 802.15.2 propose des recommandations pour l'utilisation de la bande de


fréquence 2.4 GHz (fréquence utilisée également par le WiFi) ;

C'est une technologie peu onéreuse, grâce à la forte intégration des composants
électroniques sur une puce unique de 9x9 mm. Les fréquences utilisées sont comprises
entre 2400 et 2483,5 MHz (Cette bande ne demande pas de licence d'exploitation) avec
un Débit de 1 Mbits/s théorique (730 Kbits/s réel) et une Portée d'au maximum 50m .

Un réseau WPAN construit à base de la technologie Bluetooth est appelé piconet, est
formé d'un maître et de sept esclaves au plus. Le maître gère la communication au sein
du piconet. Plusieurs piconets reliés entre eux forment ce qu'on appel scatternet.

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Zigbee

Initiée par Motorola et ratifiée en août 2003 sous la norme IEEE 802.15.4.

Il Permet d'obtenir des liaisons sans fil à très bas prix et avec une très faible
consommation d'énergie (fonctionnement de six à vingt-quatre mois avec une paire de
piles AA). Particulièrement adaptée pour être directement intégré dans de petits
appareils électroniques, capables d'opérer plusieurs mois sur batterie et de se relier
ensemble en réseau (appareils électroménagers, hi-fi, jouets, ...) il est utilisé pour le
repérage des menaces sur un champ de bataille, le relevé de compteurs, la climatisation
"intelligente", la détection de risques d'incendie, ...

Sa transmission se fait dans la bande des 2.4 GHz globalement mais également 915 MHz
en Amérique et 868 MHz en Europe, avec un Débits de 250 Kbits/s à 2.4 GHz (10
canaux), 40 Kbits/s à 915 MHz (6 canaux) et 20 Kbits/s à 868 MHz (1 canal), une Portée
de 10 à 75 m selon la puissance utilisée, la géographie des lieux et les caractéristiques
environnementales et une Interconnexion théorique de 255 matériels par réseau.

3. Les protocoles 802.16.

WiMAX (acronyme pour Worldwide Interoperability for Microwave Access) désigne


un standard de communication sans fil. Aujourd'hui surtout utilisé comme mode de
transmission et d'accès à Internet haut débit, portant sur une zone géographique
étendue. WiMAX comprend une famille de normes (IEEE 802.16) qui définissent les
transmissions de données à haut débit, par voie hertzienne. WiMAX regroupe des
normes et standards de réseaux sans fil précédemment
indépendants : HiperMAN développé en Europe par l'ETSI (European
Telecommunications Standards Institute) ou encore 802.16 développé par
l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers).

La famille WIMAX :
WiMAX réunit donc plusieurs standards, tous à des états d'avancement différents, qui
sont autant d'axes de travail du groupe IEEE 802.16.

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La norme IEEE 802.16 a été initialement conçue pour les communications en visibilité
directe (point à point, en ligne de vue) dans la bande des 10 - 66 GHz. Étant donné que
les transmissions à hautes fréquences en visibilité indirecte sont difficiles, la
spécification 802.16a a été conçue pour travailler dans une bande plus basse couvrant
les fréquences de 2 à 11 GHz. La spécification IEEE 802.16d est une variante de la norme
fixe IEEE 802.16a avec pour avantage principal l’optimisation de la puissance
consommée par les dispositifs terminaux (Subscriber Station). La spécification IEEE
802.16-2004 inclut de nouvelles améliorations. La norme IEEE 802.16e est un
amendement des spécifications de base 802.16-2004 qui visait le marché des terminaux
mobiles par l’ajout du transfert intercellulaire. Les produits basés sur les normes IEEE
802.16-2004 et IEEE 802.16e sont conçus pour fonctionner parallèlement avec les
anciens standards WiMAX.

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4. Les protocoles GSM.
Le réseau GSM est adéquat pour les communications téléphoniques de parole. En effet, il
s'agit principalement d'un réseau commuté, à l'instar des lignes fixes. Et constitués de
circuits, c'est-à-dire de ressources allouées pour la totalité de la durée de la
conversation. Rien ne fut mis en place pour les services de transmission de données.
L'architecture d'un réseau GSM peut être divisée en trois sous-systèmes :
1. Le sous-système radio contenant la station mobile, la station de base et son
contrôleur.
2. Le sous-système réseau ou d'acheminement.
3. Le sous-système opérationnel ou d'exploitation et de maintenance.
Les éléments de l'architecture d'un réseau GSM sont repris sur le schéma de la figure.

Figure 1: Architecture de réseau GSM

a. Le mobile
Le téléphone et la carte SIM (Subscriber Identity Module) sont les deux seuls éléments
auxquels un utilisateur a directement

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accès. Ces deux éléments suf_sent à réaliser l'ensemble des fonctionnalités nécessaires à
la transmission et à la gestion
des déplacements.
b. La station de base (BTS)
La station de base est l'élément central, que l'on pourrait dé_nir comme un ensemble
émetteur/récepteur pilotant une ou
plusieurs cellules. Dans le réseau GSM, chaque cellule principale au centre de laquelle se
situe une station base peut-être
divisée, grâce à des antennes directionnelles, en plus petites cellules qui sont des
portions de celle de départ et qui utilisent
des fréquences porteuses différentes.
c. Le contrôleur de station de base (BSC)
Le contrôleur de station de base gère une ou plusieurs stations de base et communique
avec elles par le biais de l'interface
A-bis. Ce contrôleur remplit différentes fonctions tant au niveau de la communication
qu'au niveau de l'exploitation.
d. Le centre de commutation mobile (MSC)
Le centre de commutation mobile est relié au sous-système radio via l'interface A. Son
rôle principal est d'assurer la
commutation entre les abonnés du réseau mobile et ceux du réseau commuté public
(RTC) ou de son équivalent numérique,
le réseau RNIS (ISDN en anglais). D'un point de vue fonctionnel, il est semblable à un
commutateur de réseau ISDN, mis
à part quelques modi_cations nécessaires pour un réseau mobile.
e. L'enregistreur de localisation nominale (HLR)
Il existe au moins un enregistreur de localisation (HLR) par réseau (PLMN).Il s'agit d'une
base de données avec des informations essentielles pour les services de téléphonie
mobile et avec un accès rapide de manière à garantir un temps d'établissement de
connexion aussi court que possible.
Le HLR contient :
. toutes les informations relatives aux abonnés : le type d'abonnement, la clé
d'authenti_cationKi .cette clé est connue d'un seul HLR et d'une seule carte SIM., les

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services souscrits, le numéro de l'abonné (IMSI), etc . ainsi qu'un certain nombre de
données dynamiques telles que la position de l'abonné dans le réseau .en fait, son VLR.
et l'état de son terminal (allumé, éteint, en communication, libre, . . .).
Les données dynamiques sont mises à jour par le MSC. Cette base de données est
souvent unique pour un réseau GSM et
seules quelques personnes y ont accès directement.
f. L'enregistreur de localisation des visiteurs (VLR)
Cette base de données ne contient que des informations dynamiques et est liée à un
MSC. Il y en a donc plusieurs dans un réseau GSM. Elle contient des données dynamiques
qui lui sont transmises par le HLR avec lequel elle communique lorsqu'un abonné entre
dans la zone de couverture du centre de commutation mobile auquel elle est rattaché.
Lorsque l'abonné quitte cette zone de couverture, ses données sont transmises à un
autre VLR ; les données suivent l'abonné en quelque sorte.

5. Les protocoles 3G (UMTS).

Figure 2: Architecture 3G

a. Station Mobile (UE, User Equipment)


L'utilisateur UMTS est équipé d'un UE (User Equipment) qui se composé du Mobile
Equipment (ME) correspondant au combiné téléphonique (terminal mobile) et la carte
USIM (UMTS Subscriber Identity Module).
b. Node B
Le Node B est équivalent à la BTS du réseau GSM. Il peut gérer une ou plusieurs cellules.
Il inclut un récepteur CDMA qui convertit les signaux de l'interface Uu (Interface Air) en
flux de données acheminés au RNC sur l'interface Iub. Dans l'autre sens, le transmetteur

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CDMA convertit les flux de données reçus du RNC pour leur transmission sur l'interface
Air. Il existe trois types de Node B correspondant aux deux modes UTRA : Node B UTRA-
FDD, Node B UTRA-TDD et Node B mode dual, ce dernier pouvant utiliser les deux
modes simultanément.
c. RNC
Le RNC possède et contrôle les ressources radio des Node B auxquels il est connecté. Le
RNC est le point d’accès au service pour tous les services que (UMTS Terrestrial Radio
Access Network) fournit au réseau de base.

d. Les protocoles 4G (LTE).


C'est l'architecture du coeur d'un réseau LTE.
Il se compose de 3 principaux éléments :
• MME - Mobility Manager Entity
Il est responsable de savoir à tous moment ou se trouve un utilisateur et de
connaitre son état (au repos, connecté ...).
Il est aussi responsable de l'authentification des utilisateurs.
• SGW - Serving Gateway
Il est responsable du transfert d'un relais à un autre. Il est capable d'effectuer se
transfert vers un réseau 2G ou 3G.
• PGW - PDN Gateway
C'est la passerelle vers les réseaux externe à l'opérateur.
Il est responsable du routage et permet aussi de remplir la fonction de part-feu.

Figure 3: Architecture 4G

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