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CM LUNDI 13 SEPTEMBRE 

: INTRODUCTION A LA SCIENCE POLITIQUE

La science politique n’est pas étrangère au droit, né dans les sciences juridiques, pour partie née du
droit, développée dans les facultés de droit. Bien qu’elle puisse paraitre éloignée du droit, elle est
complémentaire au droit. Faire du droit c’est étudier les normes de régulation des rapports sociaux
entres des individus d’une société donnée. Comment une société doit fonctionner, comment les
individus doivent se comporter ?

Exemple du code électoral : c’est le droit dit la règle électorale, comment s’organise une élection.

La science politique intervient dans les usages du droit, elle n’a pas pour ambition comment doit
fonctionner le monde politique, elle a pour objet d’observer comment le monde politique fonctionne
en pratique. Le droit et la science politique ne font pas aborder les choses de la même manière. Le
droit définit la règle mais pas ses usages contrairement à la science politique.

Exemple élection 1986 : mode de scrutin proportionnel crée par la gauche pour fragiliser la droite.

La science politique se différencie du droit tout en étant complémentaire parce que c’est une
discipline universitaire qui à pour vocation d’étudier à partir d’une démarche scientifique le
fonctionnement politique des sociétés. Pourquoi on obéit au pouvoir politique ? Qu’es ce qui fait
qu’on à des orientation politiques différentes ? Qu’es ce que c’est que l’opinion publique ?

La science politique entretient un rapport particulier avec la politique, si elle traite continuellement la
politique elle s’efforce en revanche de ne pas être politique. Rompre le rapport ordinaire à la
politique en mettant de coté les opinions politiques et en oubliant tout ce qu’on croit savoir de la
politique en essayant d’aller au-delà de tout ce qui peut nous sembler évidement en politique ou
plutôt de tout ce qui nous est imposer comme une évidence en politique pour découvrir les logiques
cachées de la réalité politique. Faire de la science politique c’est porter sur le monde non pas un
regard désenchanté mais désenchanteur (Max Weber), c’est un travail de dévoilement politique, il
faut porter sur la réalité un regard mystificateur (Bourdieu). Il faut essayer de voir les politiques telles
qu’elles sont et non pas telles qu’elles sont données à voir.

Exemple d’individus qui s’engagent dans un mouvement politique : on pense que c’est avant tout
pour défendre des valeurs avec conviction ; c’est une logique idéologique. La défense d’une cause est
loin d’être la seule raison de l’engagement politique, c’est une logique d’occultation de raison moins
avouable de l’engagement. Pourquoi les gens s’engagent en science politique ?
Il y a deux types de ressources matérielles et immatérielles, es ce qu’un engagement politique peut
être totalement désintéresser ? La science politique va explorer la face cachée (immatérielle).

Exemple des gilets jaunes : s’identifier à un groupe, prestige social en se donnant une existence et
l’envie de rencontrer du monde (sur représentation des célibataires).

Exemple du suffrage universel : toute personne de 18 ans et de nationalité française dispose du droit
de vote, le suffrage est universel (n’est plus censitaire). Il y a quelques années il fallait être un citoyen
actif pour bénéficier du droit de vote. Puisque le suffrage est devenu universel on pourrait penser
que tous les citoyens sont égaux. La science politique montre que l’avènement du suffrage universel
n’a pas fait disparaitre le suffrage censitaire, il existe encore un cens caché (Daniel Gaxie). Tous les
individus ne sont pas égaux face au suffrage car pas tous compétant en politique. La répartition de la
compétence politique est inégale ; elle est socialement déterminée. (moins on appartient aux classes
sociales supérieures, moins on est diplômé, moins on s’intéresse à la politique, moins on se sent apte
à se prononcer en politique et donc à participer à la vie politique).
QCM en ligne depuis chez nous à la fin de l’année.

PARTIE 1 : QU’EST CE QUE C’EST QUE LA SCIENCE POLITIQUE  ?

1 : Pourquoi définir la science politique ?

C’est le fondement premier de toute démarche scientifique, c’est une des règles posées par
Durkheim (père fondateur de la sociologie).

Il n’y a pas de consensus sur ce qu’est la science politique et ce qu’on doit entendre par science dans
science politique.

2 : Science politique ou sociologie politique ?

On parle encore de sociologie du politique, politologie, il y a une diversité des appellations


disciplinaires et professionnelles.

Acte de naissance des sciences politiques : création en 1871 par Emile Boutmy de l’Ecole libre des
sciences politiques, ça ne veut pas dire qu’il n’existait pas de science politique avant (développement
après la seconde guerre mondiale), c’est une discipline relativement jeune.

La science politique a connu trois grandes évolutions notoires au XXème siècles, elle va devenir une
véritable discipline à part entière en 1949, les objets d’étude vont se diversifier et la science politique
va devenir une sociologie politique en France. Les spécialistes en France vont s’appuyer sur les
travaux et les méthodes pour analyser les phénomes (Weber, Bourdieu, Durkheim).

La science politique s’est socialisée pour se différencier du droit, s’autonomiser et pouvoir exister en
tant que discipline. Il fallait une approche théoriser.

3 : Qu’entend-on par « politique » ?

Il y a une absence de consensus de se qu’on doit entendre par politique. La notion de politique est
indéterminée (pas de faits politiques en soit, ils n’existent pas intrinsèquement mais le deviennent).

Exemple de l’IVG : considéré comme un tabou jusqu’en 1975 avec la loi Simone Veil

Exemple des SDF : devient politique à la période hivernale

Voir power point

C’est une notion polysémique à la fois utilisable au nom masculin, féminin et un adjectif.

La politique est un « concept extrêmement vaste » (Weber), on désigne la vie politique quotidienne,
l’activité de ceux qui font de la politique et les orientations générales d’un gouvernement.

Le politique se confond avec l’état, on considère une forme dominante d’organisation politique des
sociétés, cette approche reste discutable car on peut considérer l’état comme une forme dominante
d’organisation des sociétés mais certainement pas exclusive. Il existe encore aujourd’hui des sociétés
ou il n’y a pas d’Etat mais ou il y a du politique (anthropologues). Le politique permet à l’Homme de
vivre en société.

« L’Homme est un animal sociable » Aristote, l’Homme vit nécessairement en société or la société
induit de la pluralité qui est source de conflictualité. Quand on vit en société on a tous des intérêts
différents (Jean William Lapierre).
On va pouvoir parler de politique au masculin à partir du moment on l’on repère une instance, pas
forcément l’Etat mais une instance dotée de capacité, légitimité.

La notion de politique désigne tout ce qui se rapporte au gouvernement d’une société dans son
ensemble.

La science politique c’est donc la science qui étudie tout ce qui se rapporte au gouvernement
(entendu au sens large) et tout ce qui se rapporte à cette activé de gouvernement.

4 : La science politique est-elle une science comme les autres  ?

Peut-on considérer la science politique comme une vraie science ? C’est une science sociale dont
l’objet est de se consacrer aux comportements humains, appelée « physique sociale » par Auguste
Comte.

Faire de la science ne devrait être : établir des vérités mais « procéder à une activité continue de
rectification des erreurs » (Gaston Bachelard), personne ne détient la vérité sur le monde. Une
science se définit à sa méthode.

5 : La méthode sociologique en science politique :

La méthode sociologique repose sur des fondements épistémologiques classiques : sa démarche ne


se différencie pas de la démarche scientifique traditionnelle.

Il n’y a pas de fait scientifique en soit, il faut rompre avec la vision commune, rompre avec les
prénotions (ce que l’on croit savoir) et rester objectif (neutre face aux opinons de gauche ou droite),
c’est le principe de neutralité axiologique de Max Weber. Il faut éviter toute forme
d’ethnocentrisme.

Tout travail scientifique construit donne un sens scientifique à la réalité observée, à partir de ces
théories on peut formuler des hypothèses.

Le fait scientifique est constaté, non pas sur la base de raisonnements spéculatifs mais sur la base de
preuves récoltées sur enquêtes de terrain.

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