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SUPPORT DE COURS RESEAUX MOBILES (Visite chez un opérateur)- Licence Professionnelle

CHAP I : LA RADIOCOMMUNICATION MOBILE

I. Définitions

 Le concept de la radiocommunication : Le concept de radiocommunication indique que le


réseau n’est pas filaire mais fait référence à une boucle locale radio. Ce qui signifie qu’il n’y a
plus de lien physique entre le poste d’abonné et le premier équipement de l’opérateur. Face à
ce qui précède, la radiocommunication peut se définir comme toute technique de
communication qui utilise les ondes radioélectriques (ondes électromagnétiques).

 Le concept mobile : Le concept mobile nous indique que le poste d’abonné n’est plus fixe
mais itinérant. Ce qui stipule qu’il peut être déplacé non pas dans un rayon précis mais sur
toute la zone couverte par l’opérateur et même au-delà de celle-ci.

 Mobilité et sans fil : Attention à la différence entre réseau sans fil et réseau mobile.
Le principe du téléphone sans fil est de permettre la liberté de l’utilisateur autour d’une borne.
(Ex. : DECT).
Le réseau mobile permet à l’utilisateur de se déplacer, et donc de communiquer tout en changeant
de point d’accès au réseau (ex. : GSM).

II. Les réseaux de première génération (1G)

1. Présentation
L’architecture d’un réseau de 1ère génération s’inspire de celle des systèmes de radiodiffusion. C'est-à-
dire un système de communication point- multipoint. Un point focal est la station de base équipée d’un
émetteur de forte puissance. Elle diffuse vers un vaste territoire dans lequel les terminaux mobiles se
déplacent. La transmission était analogique. Les distances de propagation étaient élevées et les
signaux subissaient de nombreux affaiblissements et interférences. Le nombre d’usagers pouvant être
en communication simultanée était limité au nombre de canaux radios alloués au système. Le manque
de fréquence a donc constitué un obstacle majeur au développement de ces systèmes. Et puisqu’il
n’est pas concevable d’augmenter le nombre de fréquences disponibles, il restait à utiliser de manière
optimale les ressources existantes : la technique cellulaire était alors la solution qui s’imposait.

2. Standards
Dans les réseaux de 1ères générations, plusieurs standards ont été définis. Il s'agissait principalement
des standards suivants :

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 AMPS (Advanced Mobile Phone System) : premier réseau 1G aux Etats-Unis en 1976
 TACS (Total Access Communication System) et ETACS (Extended Total Access
Communication System) la version européenne du modèle AMPS.
 NMT (Nordic Mobile Telephone )
 Radiocom 2000 en France

III. Les réseaux de deuxième génération (2G)

1. Le concept cellulaire
Dans les réseaux de 2eme génération, le territoire à couvrir est divisé en petites zones appelées
cellules (représentation hexagonale). Dans chaque cellule, il y a une station de base. C’est un émetteur-
récepteur. L’allocation des canaux radios dans les différentes cellules se fait de façon dynamique. C’est
une évolution importante car le nombre d’abonnés peut être supérieur au nombre de canaux
disponibles. Si S est la surface d’une cellule et R le rayon de la cellule, S = (3
NB : Dans les ouvrages américains, l’ensemble de la zone couverte par un site est appelé une cellule et
la surface couverte par une antenne est appelée secteur. Cependant dans le cadre du GSM, chaque
antenne couvre une cellule.

2. La réutilisation des ressources


Une autre caractéristique essentielle des systèmes de téléphonie cellulaire de 2 ième génération est
l’utilisation des mêmes canaux radios dans différentes cellules. Cela permet d’accroitre
considérablement la capacité du système. Une distance minimale est nécessaire entre les cellules
utilisant les mêmes fréquences pour éviter les interférences.

3. Le motif cellulaire ou cluster

a) Définition
On appelle motif cellulaire, un ensemble de cellules dans lequel chaque fréquence de la bande est
utilisée une et une seule fois.
En effet, la structure d’un motif est répétée périodiquement sur le PLMN (Public Land Mobile Network :
territoire sur lequel le réseau de l’opérateur doit être déployé).

b) Taille du motif régulier


On appelle taille du motif, le nombre total de cellules contenant le motif. Si K est la taille d’un motif, alors
K= avec i et j, entiers naturels positifs ou nuls.
Si on fait varier i et j, on a K= 1, 3, 7, 12, 13, 16, 19, 21, 25, 27, etc…

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4. La distance minimale de réutilisation


C’est la distance qui sépare deux cellules qui utilisent les mêmes canaux fréquentiels. Si D est la
distance minimale de réutilisation, R le rayon de la cellule et K la taille du motif, alors

D=R =>

5. Le handover
C’est la possibilité pour un usager en communication de changer de cellule ou de passer d’une cellule à
une autre sans interruption de sa communication. Il se nomme aussi transfert automatique
intercellulaire. En réalité, le Handover s’effectue avec une coupure de communication (imperceptible
pour l’utilisateur). Il existe quatre types de transfert intercellulaire (handover) en GSM, illustrés à la
figure ci dessous:
 Handover Intra-Cellulaire : Dans une même cellule, une interférence peut rendre
impossible la transmission à une certaine fréquence. Le BSC peut alors décider de libérer le
canal radio courant et en établir un nouveau.
 Handover Intra-BSC : Il s’agit d’un scénario de handover typique. La station mobile se déplace
d’une cellule à l’autre mais reste sous le contrôle du même BSC. Le BSC affecte un nouveau canal
radio dans la nouvelle cellule et libère l’ancien. Dans le cas d'un handover qui est interne à un
BSS, le contrôle est donc assuré entièrement par le BSC, qui utilise les mesures effectuées par la
station mobile et qui lui sont rapportées. Le MSC est juste informé du résultat de l'opération
 Handover Intra-MSC : Un BSC ayant la capacité de contrôler un nombre limité de cellules
(généralement quelques dizaines), le réseau GSM doit permettre le handover entre cellules
contrôlées par des BSCs différents.
 Handover Inter-MSC : Un handover peut être nécessaire entre deux cellules appartenant à
différents MSCs. Les deux MSCs réalisent alors le handover. Les deux types de handover
(Intra-MSC et Inter-MSC) sont contrôlés par le MSC. Les mesures radio effectuées par la
station mobile sont reportées au BSC, prétraitées par celui-ci et transmises au MSC.
Ayant reçu du BSC l'indication qu’un handover externe est nécessaire, le MSC décide du
moment et de la destination de ce handover.

Le principe de handover repose sur :


 Les mesures effectuées par le terminal mobile et transmises au BSC courant.
 La décision prise par le BSC d'effectuer un handover après identification d'une ou plusieurs
cellules utilisables. Si plusieurs cellules sont éligibles, le MSC détermine, en fonction des charges
de trafic, la cellule la plus judicieuse à affecter à la communication.

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 La réservation d'un nouveau canal de trafic entre la nouvelle BTS et le mobile.


 Un basculement effectué par le mobile sur réception d'une commande émise par le BSC.

6. L’itinérance ou roaming
Le roaming ou itinérance vient du mot anglais to roam (errer). C’est la capacité ou la possibilité pour un
terminal d’être joint ou utilisable en tout point du réseau GSM. Ce terme a tendance à désigner
maintenant la capacité d’un abonné d’un réseau à utiliser un autre réseau pour lequel il n’a pas
d’abonnement particulier.

7. Standards
Quelques standards des réseaux de 2ième génération (systèmes numériques) : GSM/DCS, PCS 1900
(Personnal Cellular System), IS 95, IS 136, PDC (Pacific Digital Communication), CT2 (Cordless
Telephone 2)

IV. Phénomènes de dégradation du signal radioélectrique

1. L’atténuation due à la distance


Elle dépend de plusieurs facteurs comme la fréquence et la hauteur de l’émetteur. En effet, pour les
basses fréquences, les pertes sont plus faibles. Ainsi comme la puissance du mobile est plus faible que
celle de la base, le mobile émettra sur une fréquence plus basse appelée canaux montants en
opposition aux canaux descendants. Les pertes sont plus faibles quand l’émetteur est plus haut. De
plus à partir d’une certaine distance apparait un point de rupture, au-delà duquel l’atténuation est plus
élevée avec la distance.

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2. Les effets de masque


Ils sont créés lorsque l’onde traverse des obstacles (mur, arbre, pluie…)
Les effets de masque peuvent, soit atténuer la puissance du signal, soit modifier les caractéristiques de
l’onde.

3. Le fading ou évanouissement du signal


Il est dû aux trajets multiples provenant des réflexions sur les couches d’air à forte variation de densité
ou sur d’autres objets réfléchissant imprévisibles.

4. Les brouillages dus aux interférences

Interférence Co-canal : Ce type d’interférence a lieu quand un canal est utilisé pour deux signaux
d’origine proche (deux émetteurs proches diffusant sur la même fréquence)

Interférence sur canal adjacent : L’interférence sur canal adjacent intervient quand deux signaux
traversent de canaux très proches (fréquences voisines très proches)

Interférence inter modulation : Le phénomène inter modulation est dû à deux signaux de différentes
fréquences (f1 et f2) qui interagissent ensemble produisant un signal avec une nouvelle fréquence de la
forme f=nf1 + mf2. Ainsi à la réception le signal utile f est brouillé (production d’un bruit sonore). Cela se
constate en pratique quand deux émetteurs de forte puissance émettant sur des fréquences différentes
sont proches.

5. Les pertes créées par le déplacement du mobile


Lorsqu’un mobile est à grande vitesse, la fréquence du signal qu’il reçoit change. En effet, le temps mis
par l’onde pour arriver au mobile est variable. Ce temps dépend de la vitesse de déplacement du
portable et de l’angle entre sa direction de déplacement et celle de la base. Ce décalage de fréquence
peut être positif ou négatif.

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