Chapitre III : RACCORDEMENT (BRANCHEMENT) DES CONDUITES

La conduite de raccordement entre le réseau public et l’installation intérieure d’un

consommateur est appelée « branchement ».
Un branchement est mis en place selon l’organisation interne du bâtiment et des
propriétaires (usagers).

LEGENDE :
(1) Conduite de la ville
(2) Raccord qui est un collier fixé sur la conduite principale et permettant le raccordement avec
la conduite de l’eau
(3) Dispositif d’arrêt placé a l’extérieur dont il n’est pas obligatoire
(4) Robinet de connexion : il est la propriété des services des eaux qui sont les seuls habilités à
son accès
(5) Regard construit en béton, abritant le robinet (4)
(6) Compteur d’eau : il est placé entre trois robinet, dont la troisième (7) est appelé « robinet by-
pass ». Ce robinet a pour rôle de fonctionnement (alimentation en eau) durant la révision ou la
réparation du compteur ; il est normalement fermé et scellé
(8) Réseau intérieur de distribution
(9) Couvercle du regard.
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III.1. BRANCHEMENT COLLECTIF

Un branchement collectif est composé de :

(1) Réseau principal de distribution d’eau
(2) Une conduite de branchement collectif
(3) Un compteur
(4) Une conduite intérieure d’alimentation
(5) Branchements particuliers des immeubles

Il existe aussi des enceintes ayant plusieurs bâtiments et il y a aussi la possibilité d’alimenter
le bâtiment, se trouvant dans la même enceinte, par plusieurs branchements, dont chaque
branchement est mesuré et les réseaux sont normalement séparés.

III.2. ENREGISTREMENT DES DEBITS D’EAU CONSOMMEE

L’ultime étape d’un branchement est illustrée par la mesure du débit ; cette dernière est
faite en utilisant des compteurs fonctionnant selon plusieurs principes :

III.2.1. Montage des compteurs

Les compteurs sont des mécanismes sensibles et qui doivent être protégés contre les chocs
mécaniques et contre toute action venant de l’extérieur telle que le gel, la chaleur excessive ou le vol.
Le conditions de montage demandent :
(a) Une accessibilité facile pour les agents des services des eaux
(b) Une protection contre le gel
(c) Une protection mécanique contre le choc.
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III.2.2. Principe de fonctionnement des compteurs

La gamme des compteurs disponible sur le marché est très large, vu que les besoins et les
possibilités techniques caractérisant le type de compteurs sont liés par plusieurs critères :
 Système d’enregistrement
o Compteurs instantanées : ils sont utilisés pour les besoins de la recherche
o Compteurs cumulatifs : ils sont utilisés pour le compte des dépenses
 Principe de fonctionnement
o Compteurs de vitesse
o Compteurs de volume
o Compteurs électromagnétiques

III.2.2.a. Compteurs de vitesse

a) compteur Stella a boite d’injection à turbine ; b) compteur a hélice pour gros débit
(1) Turbine (ou Hélice) qui tourne proportionnellement à la vitesse d’écoulement des fluides ; elle
est solidaire avec un axe (2) et ayant au niveau de la partie supérieure un disque (3) ayant un petit
élément indicateur.

𝑛 = 𝐾 (𝑤 ) ; 𝐺 = 𝑓(𝑛) = ∑ 𝑆 𝑤𝑖 = 𝑆 ∑ 𝑤𝑖

Où :
S : représente la section constante G : le débit
w : la vitesse d’écoulement n : le nombre de tours
Les compteurs de vitesse ont l’avantage d’être simples, mais ils se caractérisent par le
manque de précisions au-delà d’une certaine marge appelée « limite de fonctionnement globale ». Il
compte le nombre de tours d’une turbine à ailettes entrainée par le courant de l’eau à une vitesse
proportionnelle au débit dans la canalisation.
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III.2.2.b. Compteurs de volume

Ce sont des compteurs caractérisés par une meilleure précision, mais ils sont plus difficiles
dans leur utilisation. Ils enregistrent la quantité d’eau qui le traverse en comptant le nombre de
remplissages d’un volume déterminé ou en comptant le nombre de rotations d’un mobile dont
chaque tour laisse passer un volume connu.

a) principe du piston rotatif ; b) compteur a disque

III.2.2.c. Compteurs différentiel

Ils sont surtout dans l’industrie où de grands débits sont à définir.

Sur la conduite à mesurer, on installe un disque (1) ayant au niveau central un ajutage (ou
contrôleur de section) calibré de section connue (So). Le diaphragme (1) est monté entre deux
brides (2) qui sont montées de leur part par des vis (5) en amont et en aval du diaphragme. Deux
prises de pression sont montées, elles transmettent la pression statique de l’endroit respectif vers
un système de mesure.
(3) et (4) sont des dispositifs de transmission de la pression.
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Ces types de compteurs sont considérés les plus modernes et les plus chers par rapport
aux autres types. Ils sont caractérisés par les avantages suivants :
- Ils sont capables de mesurer n’importe quel débit, ou température ou densité du fluide ;
- La mesure de ces caractéristiques peut se faire la moindre perte de charge.

(1) Électrodes
(2) Bobines de champ magnétique
(3) Conduite au-dessous duquelle on fait le montage
du débitmètre, d’où le fonctionnement se fait
selon les lois de Faraday

Fonctionnement :
La bobine du champ magnétique (2) induit un courant dans le fluide qui s’écoule. La
tension induite est proportionnelle, conformément aux lois de ‘’Faraday’’, a la vitesse
d’écoulement de l’eau. Les deux électrodes (1), montés perpendiculairement sur le champ et
étant en contact avec le fluide, reçoit la tension induite dans le fluide même.

III.2.3. Notes sur le choix

(1) Un compteur bien choisi doit se situer dans les limites de la précision de sa classe ;
(2) Dans les calculs d’une installation, il faut tenir compte de la perte de charge du compteur,
car le débit nominal de ce dernier dépend de cette perte de charge :
𝐻𝑛 = 10 𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑑 ′𝑒𝑎𝑢 (10 𝑚𝐶𝐸)
𝐻𝑛 = (𝑘)𝐺𝑛2
𝐺𝑥 ≠ 𝐺𝑛
𝐻𝑛 𝐺𝑛2 𝐺𝑥 2
𝐻𝑥 = 𝑘𝐺𝑥2 → = → 𝐻𝑥 = 𝐻𝑛 ( )
𝐻𝑥 𝐺𝑥2 𝐺𝑛
Ceci nous montre le grand danger dans le choix d’un compteur trop petit pour une
installation nécessitant un débit « Gx » plus grand que le débit « Gn » qui est le débit nominal.
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III.3. DISTRIBUTION DE L’EAU FROIDE

Le réseau intérieur de distribution de l’eau froide assure le transport du fluide à partir du
compteur jusqu’au dernier robinet de puisage (de consommation). Les principaux éléments
constituant ce type de réseau sont :

Légende :
(1) Conduite de branchement particulier
(2) Conduite de distribution « base ou horizontale »
(3) Colonne montante
(4) Branchement de l’appareil sanitaire
(5) Robinet d’arrêt avec puisage
(6) Robinet d’arrêt
(7) Robinet de purge
(8) Branchement d’un ensemble d’appareils
(9) Robinet d’arrêt pour le branchement (8)
(10) Raccord en eau froide de la station de production d’eau chaude sanitaire
(11) Echangeur de chaleur
(12) Fourreau de traversée pour la conduite.
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III.3. 1. Canalisation horizontale

Cette canalisation peut être placée soit dans la cave du bâtiment soit au rez-de-chaussée
ou au dernier étage. Il est souhaitable de la concevoir comme une ceinture annulaire afin
d’assurer un branchement et en même temps de maximum de colonnes. Elle peut aussi être
isolée ou non, en fonction des locaux traverses (l’isolant peut être d’une épaisseur de 4 a 5 cm).
III.3.2. Colonne verticale
C’est une conduite raccordée au réseau de distribution alimentant les appareils sanitaires
places sur la même verticale et sur laquelle les consommateurs sont également branches. Une
colonne doit être séparée par un robinet d’arrêt (6) pour les raisons suivantes :
- Si un défaut surgit dans une partie de l’installation et afin d’éviter la fermeture de toute
l’installation, il est suffisant de fermer le robinet (6) en vue de procéder à la réparation.
- Comme les colonnes sont souvent identiques, il est suffisant d’actionner sur le robinet (6)
pour atteindre l’équilibre de la pression disponible au niveau de toute installation.
- Pour les opérations de révision et de réparation, la purge doit se faire au niveau de la
colonne, sans procéder à la purge de tout le réseau. On peut résoudre ce problème par
l’une des trois procédures suivantes :
o Soit par l’emplacement d’un robinet d’arrêt normal et où au-dessus duquel on
peut placer un robinet de décharge
o Soit prévoir un robinet d’arrêt avec une purge spécialement conçue
o Soit en plaçant un Té avec un bouchon
III.3.3. Branchements
Les branchements des appareils (4) sont des conduites liant les colonnes avec les robinets
utilisateurs. Chaque branchement est prévu avec un robinet de sécurité et un robinet de service
qui est monté sur l’appareil. Si un branchement alimente plusieurs consommateurs placés dans,
par exemple, un bloc sanitaire, il s’appelle « déviation » où il doit avoir, en plus des autres
robinets. Un robinet d’arrêt appelé robinet d’arrêt de secteur (9).
Les distributions intérieurs d’eau froide peuvent être classés en fonction de :
(1) L’emplacement de la ceinture de distribution
(2) La nature de la pression disponible dans l’installation dont il y a des installations
fonctionnant sous la pression du réseau extérieur et des installations avec pompage
(3) La variété des températures de fluide existant dans le même bâtiment : distribution en
eau froide seulement, en eau froide et chaude ou en eau froide, chaude et tiède.
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Remarques :
(i) D’après le critère de l’emplacement de la ceinture (1), les installations peuvent être à ceinture
« basse », à ceinture « haute » (ou en parapluie) ou à ceinture intermédiaire : les installations à
ceinture basse sont utilisées dans les bâtiments ayant la possibilité de protéger les conduites dans
un caniveau, ou ayant des sous-sols dont ce dernier système robinetterie de réglage de vidange.
(ii) Le problème de l’air dans une installation : l’air se trouvant dans l’installation rendra la conduite
partiellement fermée ; Ceci fait augmenter la vitesse de circulation et donc les pertes de charge.

III.3.3.1. Ceintures hautes (en parapluie)

La légende (2), (3), (4) et (5) est la même que

la précédente (distribution d’eau froide)
(13) Robinet fermant l’accès au réservoir
(14) Robinet avec flotteur
(15) Raccord de la ceinture de distribution
(16) Alimentation du réservoir
(17) Réservoir d’hauteur

- Les ceintures hautes sont recommandées pour les bâtiments ayant un grenier
- Il est nécessaire de prévoir un réservoir d’accumulation (de stockage) qui reçoit l’eau
pendant la nuit pour, éventuellement la distribuer après. Ce type d’installation est
recommandé pour les petits bâtiments.
III.3.3.2. Ceinture intermédiaires
Les bâtiments de grande hauteur peuvent avoir plusieurs distributions afin d’éviter au
réseau un régime de pression trop élevé. A noter aussi que les tubes métalliques utilisés résistent
à des régimes de pression suivants :
- Les tubes en acier galvanisés 6 à 8 bars
- Les tubes en cuivre 3 à 6 bars
- Les tubes en P.V.C (plastique) ont des pressions variables selon fabricant 3 à 6 bars
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III.3.4. Installation dans un bâtiment à plusieurs ceintures

La raison derrière ce type d’installation est de limiter les pressions au niveau de chaque
zone de l’immeuble. Ce dernier se trouve donc diviser en plusieurs distributions séparées où
chaque distribution est alimentée par son propre réservoir :