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CHOIX DE POÈMES DE ROBERT DESNOS 

: Corps et Biens (1930)

1. « Blanc-Seing »- Robert Desnos

Robert Desnos es uno de los primeros poetas que formaron parte del grupo de los
surrealistas. Fue apresado y conducido a un centro de concentración alemán hacia el
1944-45 de donde salió muy enfermo y murió poco después.

La escritura automática está basada en parte con la fonética y el poema de “Blanc-


Seing” es un poema apoteósico y es un ejemplo de cómo en este tipo de escritura la
asociación fonética es determinante.

Ce poème témoigne la survivance du surréalisme. Les surréalistes revendiquent


toujours le sens matériel du langage.

 Le titre : « Blanc- Seing »- cheque o documento en blanco. Cuando se le daba


a alguien un papel firmado y después el otro rellenaba por ti los datos.

Ce titre nous fait réfléchir. Il pourrait être considéré un peu comme


emblématique.

El poema se presenta como una especie de firma de autor y le corresponde


entonces al lector darle su significado.

À partir de ce poème il y a une question qui se pose et est si la poésie, si on


poème peut être traduit. Sûrement pas car le poème consiste précisément en
une suite de homophonie. C’est un texte en plus qui exige le regard. La
littérature est aperçue à partir du regard. L’exigeante du regard est essentiel.
 Premier vers : « Hommes mangés aux mythes ». Cela a un sens.
 Troisième vers : « aux cinq blancs seins si saints de n’être pas sains ». Ces
quatre mots réunis dans un même vers, ils ont tous la même phonétique.
Desnos s’est tout à fait amusé en écrivant ce texte. Et cela serait le symbole de
ce qu’on peut appeler « l’intraduisible ».
 Cinquième vers : « L’appeau ? La peau, peau-pierre ». Ce dernier étant une
sorte de création lexicale.
 Septième vers : « Ces pots de peu simulent la pierre blanche par les flots… »
Puis ici on trouve le symbole Pi mathématique.
 Neuvième vers : « aux faiseurs de lais »-> cela signifie les poètes.

Ici on a le système qui pourrait être désigné comme une sorte d’amusement
poétique.

 « d’une femme plus belle que la qui bêle » (bêler= balar). Do, re, mi, fa sol, LA :
La qui bêle.

Par rapport à la ponctuation, comme on avait déjà vu dans des autres poèmes
comme ceux de Paul Éluard, on accepte comme tout à fait normal la suppression
de la ponctuation, ou au moins une partie de la ponctuation.

 « ricochez sur la vie ». Comme quand on jette une petite pierre sur la rivière et
elle fait des petites sautes sur l’eau. Cela est ricocher.
Dans la dernière partie du poème, il y aussi une importance marque phonétique. On
trouve des associations phonétiques avec lesquelles on peut associer des différents
mots.

2. « Ô douleurs de l’amour ! »- Robert Desnos

1) Observez la mise en page du poème. Que remarquez-vous ?

Si on observe le poème, on se rend compte qu'il n'a pas la forme classique du poème.
Il n'a pas de strophes, de rimes, de vers.

2) Avec la première expression "O douleurs de l'amour", à quoi peut s'attendre le


lecteur dans la suite du poème ?

Avec la première expression, on s'attend à un texte musical, une forme lyrique.

3) Comment cette apostrophe est-elle mise en valeur dans ce poème ?

Le poète s'adresse à sa muse, celle qui lui inspire le poème, qui suscite ses douleurs
amoureuses. Le poète évoque à la fois la douleur et la joie à habiller cette muse. La
muse du poète est, ici, la douleur de l’amour.

4) De 'votre fard" a tous vos bijoux", quel est le champ lexical dominant ? Selon vous,
y-a-t-il un lien avec le thème de la douleur ?

Lignes 10 à 15 : champ lexical du corps humain : « oreille », « nuque », « cou », «


ventre », « pieds ».

champ lexical des accessoires de beauté : « fard », « poudre », « rouge », « sac de


peau de serpent », « bas de soie », « pantalon de soie », « fine chemise », « manteau
de fourrure », « bijoux ».

Le lien avec la douleur est difficile à trouver, mais on peut penser qu'il est angoissé par
la séparation d'avec cet amour qui lui cause tant de joie qu'il est joyeux et inspirè. Il est
à la foi triste et joyeux.

5) Qui est représenté par le déterminant "Mon" ? Par le pronom "vous" ?

C'est le poète qui est représenté par le pronom "mon" et les douleurs par le pronom
"vous".

6) A quel sentiment le poète associe-t-il la douleur de l'amour"?

Le sentiment associé est la joie : « mon rire et ma joie », « mon rire et mes joies ». On
ne s'attend pas à trouver ce sentiment dans un poème qui exprime la déception
amoureuse.

7) La description des lignes 10 à 14 vous semble-t-elle positive ou négative ? Justifiez


votre réponse.
Elle semble positive. Il parle de joie, de rire. Cela semble être une torture choisie,
souhaitée. Cependant, il semble triste à l'idée de la séparation, dont il ne touche que
ce qu'il habille.

3. « J’ai tant rêvé de toi »- Robert Desnos

https://commentairecompose.fr/j-ai-tant-reve-de-toi/#:~:text=La%20r%C3%A9p
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Introduction : "A la mystérieuse" de Robert Desnos, poète surréaliste, est un recueil


de poèmes consacrés à l'amour, dans lesquels le poète construit une figure féminine
idéale. Le recueil fut publié en 1930 dans "Corps et Biens". Dans "J'ai tant rêvé de toi",
le poète s'adresse directement à la femme aimée en un poème prose, composé de
courts paragraphes. Nous verrons, dans un premier temps, que ce poème peint un
amour fragile, puis nous verrons que seule la poésie peut construire un amour véritable
et durable.

I - La peinture d'un amour fragile

A. Le lyrisme amoureux.

Dans ce poème, le sujet lyrique s'adresse directement à la femme aimée. La


déclaration du "je" au "tu" crée une intimité tangible. "Je" n'hésite pas en effet à
dévoiler son attirance physique pour celle à qui il s'adresse. Il évoque les parties de
son corps ("cette bouche", "ton front et tes lèvres") et le plaisir qu'elles lui procurent.
Ce plaisir touche presque tous les sens : l'ouïe, avec l'évocation "de la voix qui lui est
chère" ; la vue, avec "l'apparence réelle" de la femme ; le toucher surtout, qui s'exprime
dans une série de verbes qui ressuscitent des attouchements sensuels ("atteindre",
"baiser", "étreignant", "toucher ton front et tes lèvres").
L'adresse directe à la femme permet au poète de lever le voile de son intimité sans
exhibitionnisme. Le lecteur ne ressent donc pas le malaise du voyeurisme. De plus, du
fait que le "tu" n'est jamais nommé ou caractérisé précisément (est-elle grande ou
petite ? brune ou blonde ?), le lecteur peut s'identifier au sujet en même temps qu'il
substitue au "tu" anonyme un nom qui lui est cher. Il partage ainsi les sentiments du
poète et sympathise avec son amour.

B. La fragilité d'un amour réel.

Cependant, l'amour du poète pour celle qu'il aime paraît fragile. La composition en
courts paragraphes, qui laissent le blanc envahir la page et même menacer la parole
poétique, en est le reflet. La fragilité de l'amour se lit aussi dans les modalités de doute
qui structurent le poème : la question initiale ("est-il encore temps d'atteindre ce corps
vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère ?") place le
poème sous le signe de l'inquiétude ; la répétition des adverbes "peut-être" et "sans
doute" scandent alternativement le poème. Enfin, l'amour est fragile parce qu'il s'inscrit
dans l'éphémère, dans l'"aujourd'hui". Les formules sont nombreuses pour indiquer la
brièveté de l'amour : de l'interrogation ("est-il encore temps [...] ?") au constat ("il n'est
plus temps").

Transition : Le poète semble se déclarer et évoquer son amour dans une complicité
avec le lecteur. Pourtant, l'amour réel déçoit : il oscille entre le doute et l'angoisse de la
fin. Ainsi l'amour ne semble s'épanouir que dans l'écriture et non dans la réalité.

II - La poésie, pour construire un amour véritable et durable

A. La rencontre dans la poésie.

Au-delà de la fragilité de l'amour, le poème exprime l'impossibilité pour le poète de


rencontrer la femme réelle.
La première phrase initie une bipartition de l'univers amoureux : d'un côté le rêve ("J'ai
tant rêvé de toi"), et l'autre la réalité ("tu perds ta réalité"). Or le poète et son aimée
n'occupent jamais le même monde. Dans le troisième paragraphe, le poète essaie
d'appréhender la femme, mais il n'atteint qu'une "ombre" ; dans le paragraphe suivant,
il tente d'envisager la femme dans sa réalité, mais c'est alors lui qui devient une
"ombre". Le même chassé-croisé se poursuit tout au long du poème, résumé dans la
courte phrase nominale qui s'inscrit au coeur du texte "O balances sentimentales".
L'amour semble osciller entre le désir et la réalité, sans jamais les réunir. Le poète
éprouve des difficultés à rencontrer la femme aimée, s'il ne cesse de la croiser, sans
jamais parvenir à l'atteindre, la poésie semble pourtant offrir le réconfort de l'union. En
effet, le poète se propose, en dernière instance, d'être "fantôme parmi les fantômes",
pour rejoindre celle avec qui il a "tant marché, parlé, couché", c'est à dire le "fantôme"
de la femme aimée ("ton fantôme"). Ainsi, la rencontre impossible dans le réel, est
possible parmi les ombres. Or, qu'est-ce que ces ombres sinon les personnages sans
chair, suscités par les mots sur le papier ? Qui d'autre que la poésie peut rendre
tangible cet univers onirique dans lequel seul les deux êtres peuvent s'unir. Le rêve est
ce trait d'union entre le "je" et le "tu" ("J'ai tant rêvé de toi") ?

B. La conquête de l'éternité.

De plus, la poésie substitue l'éternité poétique à la fragilité éphémère de l'amour.


L'éternité se lit d'abord dans le refrain, "J'ai tant rêvé de toi", qui imprime au poème la
force de la régularité, du retour au même, de l'immuabilité. Ce refrain, au passé
composé, prolonge le plaisir du rêve du passé, jusque dans le présent, sous le signe
d'une continuité qui contraste avec le présent de la perte réelle ("tu perds").
L'éternité se lit aussi dans la symétrie du poème autour de la phrase nominale "O
balances sentimentales". De part et d'autre de cette phrase charnière, deux refrains,
mais aussi deux modalisateurs de doute ("peut-être", "sans doute", "sans doute",
"peut-être"), disposés en chiasme. Ainsi, le poème est conçu comme un miroir, chaque
moitié renvoyant éternellement à l'autre, dans un jeu de reflets infinis. La "balance"
n'est donc plus la fragilité des deux amoureux qui se croisent sans se rencontrer mais
le mouvement perpétuel du pendule bien réglé.
Enfin, on notera l'hyperbole qui clôt le poème : "plus ombre cent fois que l'ombre qui se
promène et se promènera allégrement que le cadran soleil de la vie". Elle souligne la
longévité du "fantôme" littéraire par opposition à la brièveté de la vie, qui fait le tour du
cadran avant de disparaître.
Transition : Ainsi, la poésie offre à l'amour l'épanouissement dans la durée.

Conclusion : Dans un premier temps, le poème offre une vision pessimiste de l'amour,
fragile, voire impossible. Mais il réconforte ensuite le lecteur, qui s'est identifié au sujet
lyrique qui n'embrasse que des ombres, en lui offrant un amour véritable et durable,
dans l'imaginaire et la création littéraire.
Par ce poème lyrique, Desnos s'inscrit dans la longue lignée des poètes qui n'ont
cessé de chanter l'amour et ses ambiguïtés.

4. « Les espaces du sommeil »- Robert Desnos

https://www.ladissertation.com/Litt%C3%A9rature/Litt%C3%A9rature/Analyse-
de-po%C3%A8me-les-espaces-du-sommeil-406430.html#:~:text=On%20le
%20retrouve%20dans%20son,dans%20un%20ou%20plusieurs%20r
%C3%AAves.&text=Dans%20ce%20texte%2C%20il%20y,au%20r%C3%AAve
%20et%20au%20surr%C3%A9alisme

. Les « espaces du sommeil », lieu de tous les possibles

A. L’univers onirique de la nuit ou La nuit, un univers merveilleux et magique

Anaphore de « dans la nuit » + le titre avec le terme « espaces » : la nuit est conçue
plus comme un lieu que comme un moment.

Lexique de la nuit et du rêve : « nuit », « sommeil », « rêves » (plusieurs occurrences),


« yeux clos »

Anaphore du présentatif « il y a » + énumération (v.1 à 12) : description de ce qui


peuple la nuit du poète, comme si celle-ci était plus un espace qu’un moment.

Univers merveilleux, univers de la fiction, univers du fantastique : « les forêts » et les «


créatures de légende », « merveilles du monde » v.1 et 43 = référence aux contes ; il y
a le pas du promeneur et celui de l’assassin et celui du sergent de ville » v.6-7 =
référence à un récit policier : « d’étranges figures » v.19 ; « lumière blafarde » et «
essieux qui grincent » v.27-28 = fantastique

Univers magique, lieu des illusions : C.L « mirage », « charme », « métamorphoses »,


« illusion »

Les deux références aux yeux fermés (« mes yeux clos » v.33 et « quand je ferme les
yeux » v.20) provoquent le jaillissement d’images heureuses : les « floraisons » et le
visage de la femme aimée → paradoxe qui rend la nuit toute-puissante.

La nuit rend aussi possible la réunion des contraires : antithèses « la grandeur et le


tragique » v.2, « l’assassin » et « le sergent » v.6-7, le « crépuscule » et l’« aube »
v.11-12 ; paradoxe : « quand je ferme les yeux, des floraison phosphorescentes
apparaissent » v.20 ; propositions inverse : « toi [… ] que je ne connais pas, que je
connais au contraire ».

deux termes concrets (« appartenir » et « posséder ») en lien avec deux termes de


l’imagination (« volonté », « illusion ») dans « Toi qui m'appartient de par ma volonté
de te posséder en illusion » = le seul fait de rêver rend réel un désir = nuit comme lieu
de tous les possibles

B. Le sommeil, lieu immense et cosmique

Le titre « Les espaces du sommeil » : pluriel + métaphore spatiale = grandeur,


immensité

Les cinq sens sont sollicités : l’ouïe est le sens plus sollicité (« Un air de piano, un éclat
de voix./ Une porte claque. Une horloge. » ,« le chant du coq » v.18, « le cri du paon »,
« les bruits ») ; la vue (« lumière », «yeux », « figures » + description des « merveilles
», des « forêts »...) ; le toucher (« heurtent », « frisson », « mains qui se serrent », «
palpable ») ; l’odorat (« parfums ») → un univers total, complet.

Les accumulations et les hyperbates (figures de style consistant à prolonger une


phrase par ajout d’éléments, ici, grâce à la conjonction de coordination « et ») donnent
une impression de foisonnement : v.2« il y a naturellement les sept merveilles du
monde et la grandeur et le tragique et le charme », v.6-7 « il y a le pas du promeneur
et celui de l’assassin et celui du sergent de ville et la lumière… et celle du... »

Anaphore de « Et » en début de vers, v.16, 24, 25 : accentue ce foisonnement

De nombreux éléments sont au pluriel : « les forêts » v.3, « les trains et les bateaux »
v.10, « des pays inconnus » v.22, « les parfums » v.25, etc.

La nuit donne accès à des « espaces » multiples, au monde entier, au cosmos même :

x le titre du poème : pluriel « les espaces ».

x C.L du du déplacement, du voyage, comme si le rêve permettait n’importe quel


voyage : « le pas du promeneur » v.6, « passent les trains et les bateaux » v.10, «
pays inconnus que je parcours » v.22, « routes médusantes » v.28

x répétition de « pays » dans « pays où il fait jour » (v.10) et « pays inconnus » (v.22),

x « les étoiles et le mouvement ténébreux de la mer, des fleuves, des forêts, des villes,
des herbes, des poumons de millions et millions d’êtres » (v.40) : gradation (du plus
grand au plus petit) : la nuit permet de tout embrasser.

Elle permet aussi un voyage dans le temps : « le chant du coq d’il y a 2000 ans » v.25,
« les derniers souffles du crépuscule et les premiers frissons de l’aube » v.11-12

C. Un espace de beauté et de vie

Le nom « merveilles » est utilisé en début et en fin de poème (v.1 et 43)→ place
importante accordée à ces merveilles (dans le sens de beauté extraordinaires)
Evocation de phénomènes naturels traditionnellement associés à la beauté : « le
crépuscule » et « l’aube » v.11-12, des « floraisons » v.20, les « étoiles » et « la mer »
v.40 ; des créations humaines également associées à la beauté, à l’art : « un air de
piano » v.14 et des « feux d’artifice » v.21.

Des belles images : « l’âme palpable de l’étendue » v.24 ou « les parfums du ciel et
des étoiles » v.25

La lumière et le feu éclairent le poème / la nuit par petites touches : « floraisons


phosphorescentes » « feux d’artifice » « lumière du réverbère » « lanterne du
chiffonnier » « étoiles » « parcs en flammes» «lumière blafarde » → la vie palpite dans
la nuit

Caractère incantatoire et musical :

les allitérations (par exemple en [f] v.20-21 : « ferme », « floraisons », «


phosphorescentes », « fanent », « feux »),

échos phoniques (« naissent », « disparaissent », « apparaissent », « renaissent » v.19


à 21)

ou sémantiques (« étoiles », v.25 et 40, « créatures » v.3 et 22, « merveilles », etc) ;

couplets et refrains

alexandrins : « moi qui me poursuis ou sans cesse me dépasse » v.17

Personnification de la nature : « les forêts s’y heurtent » v.3, « souffles du crépuscule »


et « frissons de l’aube » v.11-12, « l’âme palpable de l’étendue » v.24, « le flot meurt
sur les plages » v.35 → tout vit

Souffle, respiration : hyperbole « des poumons de millions et millions d’êtres » + la


métaphore « souffles du crépuscule » → tout semble respirer.

II. Un poème à la femme aimée

A. L’obsession de la femme aimée

Anaphore de “Il y a toi” : présence obsédante, qui remplit tout et se suffit à soi-même :
phrase réduite au minimum, sans aucun complément. Puis « Toi qui » envahit le
poème entre les vers 30 et 38.

Le contraste entre l’unique « toi » et le foisonnement et l’immensité de la nature rend


ce « toi » encore plus fort, plus important : elle se distingue du reste du monde, du
pluriel.

A partir du v.18, le « toi » prend de la consistance, elle est qualifiée par des adjectifs ou
ppes passés : « immolée » v.18, « belle et discrète » v.23, « insaisissable » v.31

Elle est perçue de manière fragmentaire : « ton visage » v.33, « ton gant » et « ta main
» v.39
Anaphore lyrique : « Ô belle... » v.23 = exprime l’admiration, l’amour

Pluriel de « mes rêves » dans « présente dans mes rêves » v.30 : elle peuple
régulièrement ses rêves.

Les parallélismes jour / nuit prouvent que l’obsession ne s’arrête jamais : parallélisme
dans les expressions « dans la réalité et dans le rêve » v.31 et « aussi bien au rêve
qu’à la réalité » v.34 + «Dans la nuit il y a toi. / dans le jour aussi » v.45-46

C.L du ressac, du va et vient : « naissent à l’instant du sommeil et disparaissent »


v.19 ; « apparaissent et se fanent et renaissent » v.20-21, « le mouvement ténébreux
de la mer » v.40 + poème cyclique (« merveilles » répété + jour / nuit) → ça ne s’arrête
jamais, la femme aimée revient sans cesse.

Explosion de l’amour dans la comparaison des « feux d’artifices » d’ailleurs qualifiés de


« charnus » : cet adjectif suggère la chair, donc le désir. + « baisers » v.26 et « je baise
ta main » v.39 = désir d’un amour sensuel, réel.

Fantasme de la possession visible dans la redondance « toi qui m’appartiens » et « ma


volonté de te posséder » v.32

« Toi que j’attends » : sorte de rdv amoureux voué à l’échec avec la présence de
l’horloge au v.15 (le temps passe, elle ne vient pas ?) + son [oi] qui martèle la
présence de « toi » : « voix », « moi », « parfois »

B. insaisissable, source de souffrance

Polysémie du terme « espace » dans le titre « espaces du sommeil » : les vides, les
blancs ?

Lexique de la dissimulation : « cachées dans les fourrés », « disparaissent », «


espionne » = la femme lui échappe

Présence difficilement perceptible : « discrète » v.23, « s’y laisser deviner sans y


paraître » v.30, « Toi qui restes insaisissable dans la réalité et dans le rêve » v.31
(parallélisme + le rythme binaire = insistance)

Verbes « rester » v.31 et « s’obstiner » v.30 au présent, comme un présent de vérité


générale= permanence, pas de changement, elle reste toujours insaisissable,

v.11-12 + v.20-21 +v.27-28, forte allitération en [s] et/ou [f] (= des sifflantes) →
insaisissable, comme un souffle

Difficulté à définir cette femme fuyante, ce caractère insaisissable, d’où contradiction :


v.29 « toi sans doute que je ne connais pas, que je connais au contraire » ou restriction
: « qui n’approche ton visage du mien que mes yeux clos » v.33

Curieux changement de personne dans les pronom du v.30 : le poète la tutoie toujours,
excepté ici avec un passage à la 3ème personne : « s’obstine à s’y laisser » (alors
qu’on attendrait « t’obstines à t’y laisser ») → effet de distanciation, éloignement de la
femme.
Répétition du modalisateur « sans doute » (v.23 et 29), qui rend incertaine la présence
de la femme.

Images de tristesse, de tourment, qui figurent la souffrance du poète :

la peur, le fantastique « lumière blafarde » (oxymore : joie niée par l’absence de la


femme), « essieux qui grincent », « sinistrement » v.19 ;

la mort, le délabrement (qui surgissent d’éléments traditionnellement associés à la


beauté) : « le flot meurt » (sur les plages), « des usines en ruines » (la corneille vole), «
le bois pourrit » (sous le soleil ») ; « assassin », « parcs en flamme » ; « des mains qui
se serrent sinistrement » (image de deuil, de cérémonie funèbre?)

« ténébreux », « éclat de voix » (dispute ?) « soleil de plomb » (écrasement,


pesanteur ?)

Antithèse du « tragique » associé à la « grandeur » et au « charme » : comme si la


beauté et l’amour rendaient l’existence du poète tragique.

C. Une femme Muse, source de création poétique

« Toi qui es à la base de mes rêves » v.38, or le rêve chez les Surréalistes est un des
gisements de la création poétique. La femme est donc explicitement la source de la
création poétique.

Métaphore « toi […] qui secoues mon esprit plein de métamorphoses » v.38 : semble
allier deux puissances créatrices, celle de la femme qui impulse le mouvement («
secoues »), et celle du poète qui transforme cette impulsion en créations («
métamorphoses ») → l’union des deux êtres se fait dans la création poétique.

« toi qu’en dépit d’une rhétorique facile […] » v.35 : lien entre « toi » et la parole
poétique (« toi » est la source de la poésie)

« toi l’immolée » v.12 : connotation tragique, métaphore de la victime, ici, de la femme


sacrifiée à la poésie (c’est parce que l’amour est malheureux, que le poète écrit) ; le
sacrifice de la femme est une condition du poème.

L'anaphore « toi » organise et structure le flux de la parole poétique.

« espaces du sommeil » = espace blancs de la page, de l’écriture automatique ?

« moi qui me poursuis ou sans cesse me dépasse » v.11 : métaphore de la quête de


soi dans l’écriture du rêve

5. « Si tu savais » de Robert Desnos

https://www.etudes-litteraires.com/forum/discussion/33532/desnos-si-tu-savais

Ce poème appartient au recueille Corps et Biens écrit par Robert Desnos.


Quand on compare ce texte avec celui de Blanc-Seing, écrit aussi par Robert Desnos
où la signifiance était mise en question, on constate que le poème en prose même si
c’est en prose, il a toujours une poétique. Dans ce texte, il y a une certaine rime qui
vient justement de la répétition de la même structure syntactique-> caractéristique
surréaliste. « Si tu savais, loin de moi, loin de moi, loin de moi…. »

Finalement, c’est un poème d’amour, il a tous les ingrédients. Du point de vue du


contenu, c’est un poème aussi traditionnel : il y a quelqu’un qui est amoureux qui est
loin de la personne aimée…

« Si tu savais »- si tu supieras-> l’irréel du présent. Cette phrase montre une sorte de
distance, d’impossibilité -> conclusion : « si tu savais mais tu ne peux pas savoir ».

 Il y a 4 mots clés : il y a le « moi » poétique, il y a le destinataire, le « toi » car il


s’adresse tout le temps à une deuxième personne et il y a une distance entre
ces deux personnes.
 « Moi, toi, loin et savoir ». Ce sont les 4 mots clés du poème. Cette espèce de
voyelle ‘oi’ se présente aussi dans des autres mots dans le poème : « soit,
étoile, accessoires… ». C’est une espèce d’ensemble qui évolue à partir de ce
noyau poétique.
 Le plus surréaliste de ce texte est en quelque sorte la répétition de mots mais
aussi il faut analyser quelques images. Le mot ‘encore’ ajoute aussi du rythme.

Il s’agit d’être joyeuse : «  et joyeuse encore comme l’heure en forme de cigogne qui
tombe de haut ». La première association est le clocher d’une église. Parfois, dans les
églises il y a des cloches où il y a des cigognes. C’est une espèce d’image visuelle.

 La répétition de certains sons : voyelle « a » nasal ; « des coquilles d’huîtres qui
se brisent sous…. » on a la répétition de la voyelle ‘i’ ici.
 C’est une scène, une rêverie amoureuse associe à la construction de la maison
et à celui qui est en train de la construire quand elle n’est pas encore finie.

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