Vous êtes sur la page 1sur 88

L’HYGIENE ET LA SECURITE DANS

LES ACTIVITES LOGISTIQUES

 Les formations Obligatoires.


 Les affichages
 Les principaux documents et registres
 Les Principales vérifications périodiques
 La conception des lieux de travail
 Le document unique
 Le risque incendie
 La sécurité des marchandises

1 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Sommaire

La situation de l’hygiène et de la sécurité en France


Statistiques des AT - MP
Coûts des accidents (directs et indirects)
Attitudes face aux accidents
La responsabilité du Chef d’entreprise face a l’H&S
Les indicateurs de la sécurité
L’article L230-2 du code du travail et les principes généraux de prévention

Les formations obligatoires


La formation obligatoire à la sécurité
Le certificat d’aptitude à la conduite en sécurité
Utilisation des équipements de protection individuels
Manutentions manuelles, gestes et postures
Sauveteurs secouristes du travail
Membres du CHSCT
Habilitation électrique
Maniement des moyens de secours et exercices d’évacuation
Equipements de travail
Information sur le droit d’alerte et le droit de retrait

Les consignes et affichages obligatoires

Documents et registres généraux


Registre unique du personnel
Registre des observations et mises en demeure de l’inspection du travail
Registre des essais de matériel et des exercices incendie
Registre des visites médicales
Protocoles de sécurité
Plan de prévention
Document unique d’évaluation des risques professionnels
Permis de feu

Les principales vérifications périodiques


Dispositions générales
Conformité des équipements de travail
Installations électriques
Extincteurs
RIA
Sprinklers
Chariots automoteurs de manutention
Appareils et accessoires de levage
Palettiers
Portes coulissantes et automatiques
Installations thermiques
Ascenseurs et monte-charges
Signalisations et éclairages de sécurité
Installations de ventilation et d’aération

2 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Hygiène et sécurité dans la conception d’une plate forme logistique
Circulation extérieure
Les quais et aires de transbordement
La circulation des piétons
Le poste de charge
Les aires de stockage
La manutention manuelle

Zoom sur le Document Unique, pierre angulaire de la prévention


Introduction
Le chef d’entreprise initie la demande
Inventorier les risques
Hiérarchiser les risques
Le document unique
Documents et sources d’information utiles à l’évaluation des risques
Le programme annuel de prévention

Zoom sur le risque incendie


Introduction
Statistiques incendie (fréquence, origine)
Définition de l’incendie
Conséquences de l’incendie sur l’homme
Conséquences sur les bâtiments
Classement des matériaux
Moyens de lutte contre l’incendie
Le système de sécurité incendie
L’intervention
L’extinction
L’organisation des secours
Organiser des exercices d’évacuation
Le décret 1510 du 5 août 2002

La sécurité des marchandises


Introduction
L’alarme intrusion
La vidéo
Les contrôles d’accès
Le gardiennage et la télésurveillance
Le transport
L’organisation
Les acteurs du marché

Annexes
Annexe 1 : Modèle de plan de prévention
Annexe 2 : Modèle de plan de prévention simplifié
Annexe 3 : Modèle de protocole de sécurité
Annexe 4 : Modèle fac-simile Permis de feu (CNPP)
Annexe 5 : Modèle de document unique
Annexe 6 : Synthèse document unique
Annexe 7 : Synthèse classification des risques selon l’INRS
Annexe 8 : Code du travail article L230-2

3 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


La responsabilité du chef d’entreprise ou de son délégataire (CT art L230-2
annexe 8) :

Les responsabilités du chef d’entreprise en matière de prévention des risques professionnels sont
les suivantes :
- Prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des
travailleurs
- Evaluer les risques pour la santé la sécurité des travailleurs
- Produire un document unique (CT art L230-1)
- Elaborer et mettre en œuvre un plan de prévention.

Rappelons que l’arrêt de la cour de cassation du 28 février 2002 relatif à l’amiante impose aux
employeurs une obligation de résultat et retourne la charge de la preuve vers les employeurs.

La définition de la faute inexcusable à été rendue très sévère à l’égard de l’employeur pour
permettre une réparation intégrale de l’accident. L’accident en lui-même constitue un manquement
à l’obligation de résultat dévolue à l’employeur et donc sa faute inexcusable.
L’employeur ne pourra s’exonérer de sa responsabilité qu’en démontrant :
- qu’il ne pouvait avoir conscience du risque
- que l’accident est exclusivement dû à la faute de la victime (ou celle d’un tiers)

4 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Le tableau ci après résume le risque pénal pour l’employeur en cas d’accident du travail.

SANCTION PENALES EN CAS D' ACCIDENT DU TRAVAIL


SANCTIONS
INFRACTIONS Article du
PERSONNES PHYSIQUES*
nouveau
code pénal Infraction simple circonstances
Infractions Nature aggravantes**
3 ans de prison, 5 ans de prison,
45000 € 75 000 €
Homicide
Délit 221-6 d'amende, d'amende,
involontaire
peines peines
complémentaires complémentaires
Atteinte
2 ans de prison, 3 ans de prison,
involontaire à
30 000 € 45 000 €
l'intégrité de la
Délit 222-19 d'amende, d'amende,
personne,
peines peines
Incapacité de
complémentaires complémentaires
travail > 3 mois
7 500 €
contravention R-625-2
d'amende

incapacité de 3 ans de prison,


travail < 3 mois 45000 €
Délit 222-20 d'amende,
peines
complémentaires

* pour les personnes morales, des peines de 75 000 à 375 000 € s'appliquent également

** Infraction consécutive à un manquement délibéré à une obligation de sécurité ou de prudence


imposée par la loi ou les règlements.

Le document unique constitue un des éléments qui permettra à l’employeur de démontrer qu’il ne
pouvait avoir conscience du risque qui est réalisé. Le respect de l’ensemble de ses obligations
légales viendra également jouer en sa faveur. Le présent ouvrage a pour vocation de vous
accompagner tout au long de votre démarche.

5 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


LES PRINCIPALES FORMATIONS OBLIGATOIRES

- La Formation Obligatoire a la sécurité :

Loi 76-1106 du 6 décembre 1976. CT Article L231-3-1 et R 231-32 à 45

Qui ?
• Travailleurs nouvellement embauchés (R-231-38)
• Travailleurs changeant de poste de travail (R-231-38)
• Changement de technique de travail (R-231-38)
• Reprise d’activité après un arrêt de travail d’au moins 21 jours (R231-39)
• Les travailleurs temporaires ou en CDD (L321-3-1 alinéa 5)
• Les salariés d’entreprises extérieures (R 237-11 à R237-15)

Quoi ?
Formation pratique appropriée a la sécurité. Elle a pour objet d’instruire le salarié sur les
précautions à prendre pour assurer sa propre sécurité et celle des autres personnes de
l’établissement. La formation porte en particulier sur les points suivants :
• Risques liés à la circulation dans l’entreprise et à l’évacuation (R231-35)
• Risques liés à l’exécution du travail ainsi qu’aux situations anormales prévisibles dans le
cadre du travail (R231-36)
• Les dispositions à prendre en cas d’accident sur les lieux de travail (R231-37)
• Les dispositions en cas de modification des conditions habituelles d’exploitation (R231-40)
• En cas de création ou de modification d’un poste de travail ou de procédés exposant à des
risques nouveaux (R231-41)
• Après un accident grave ou maladie professionnelle, après avis et analyse du CHSCT
(R231-42)
• Formation adéquate à la signalisation de sécurité de l’entreprise (arrêté du 4 novembre
1993)
• Formation renforcée à la sécurité renforcée, accueil et information adaptée pour les salariés
temporaire si l’affectation présente des risques particuliers pour la sécurité (L231-3-1)

Quand ?
A l’arrivée dans l’entreprise, lors de changements significatifs de poste et ou de technique de
travail, après un arrêt de travail.

Où ?
Le plus souvent au sein de l’entreprise puisqu’on vise les risques inhérents à l’entreprise.

Combien ? Comment ?
A charge de l’employeur de renouveler périodiquement cette formation aussi souvent que
nécessaire. (En principe Cette formation est annuelle).

6 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- La formation à la conduite des appareils de levage et Le certificat
d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) :

Article R233-19 du code du travail (Décret 98-1084


du 2 décembre 1998). Arrêté du 2 décembre 1998.
Recommandations de la Sécurité sociale R372
modifiée, R373, R377 modifié, R390 et plus
particulièrement R389 concernant les chariots de
manutention à conducteur porté.

Qui ?
• Conducteurs affectés aux :
- Grues à tour et grues mobiles,
- Grues auxiliaires de chargement de véhicules,
- Plates formes élévatrices mobiles de
Personnes (PEMP),
- Engins de chantier commandés où a conducteur porté,
- Chariots automoteurs de manutention à conducteur porté.
• Travailleurs affectés à la conduite des équipements de travail mobiles automoteurs ainsi
que des équipements de travail affectés au levage (y compris par exemple transpalettes et
gerbeurs à conducteur accompagnant).

Quoi ?
• Vérification de l’aptitude à la conduite effectuée par le médecin du travail (tous les ans). En
particulier, sont effectués des tests visuels et auditifs mais aussi éventuellement tests de
réflexes, de précision des gestes et tests psychotechniques).
• Une formation pratique et théorique à la conduite de l’engin d’une durée adéquate variable
en fonction des équipements de travail.
• Pour le CACES, test d’évaluation pratique et théorique, réalisé a partir des référentiels de
connaissances.
• La délivrance d’une autorisation de conduite par l’employeur sanctionne la vérification par
ce dernier de l’aptitude médicale du conducteur, de sa formation à la conduite pour l’engin
désigné, mais aussi de la formation du conducteur à la connaissance de l’établissement
ainsi qu’aux éventuelles instructions particulières à respecter sur le site d’utilisation.

Où ?
Le plus souvent dans une entreprise de formation certifiée par un organisme accrédité pour le
CACES. Le CACES peut cependant être passé en interne.
Ou bien au sein même de l’entreprise pour les équipements ne relevant pas du CACES (chariots
gerbeurs a conducteur accompagnant par exemple) ou trop spécifiques pour être présents au sein
d’un organisme de formation (Chariots tri directionnels par exemple).

L’autorisation de conduite est délivrée dans tous les cas après formation dans l’établissement ou
l’engin est utilisé.

Combien ? Comment ?
La durée de Validité d’un certificat d’aptitude à la conduite en sécurité est de 5
ans pour les chariots.
Le code du travail précise que la formation doit être complétée et réactualisée
aussi souvent que nécessaire.

7 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Utilisation des équipements de protection individuels (EPI) :

Articles R233-43 et R233-44 du Code du travail, Décret 93-41 du 11 janvier 1993. Directive
89/656/CE du 30 novembre 1989.

Qui ?
Le chef d’entreprise doit informer et former tout personnel devant utiliser un EPI, c'est-à-dire dès
qu’il existe un risque non circonscrit par des moyens de prévention collectifs.
Selon la directive 89/656/CE n entends par EPI tout équipement destiné à être porté ou tenu par
des travailleurs pour les protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa
sécurité ou sa santé au travail ainsi que tout élément ou accessoire destiné à assurer cet objectif
c'est-à-dire :
• Casques pour la protection de la tête,
• Casques antibruit ou bouchons d’oreilles pour la protection contre le bruit,
• Lunettes et écrans faciaux pour la protection des yeux ou du visage,
• Masques jetables où a cartouche pour la protection des voies respiratoires,
• Chaussures et ou bottes de sécurité, genouillères, protections de tibia pour la protection
des pieds et des jambes,
• Vêtements de protection, gilets de sauvetage, vêtements réfléchissants pour la protection
du corps entier.
• Gants de manutention, anti coupures, de protection thermique, pour la protection des mains
• Systèmes antichute à points d’ancrage tel les harnais de protection.

Quoi ?
• Risques contre lesquels les EPI à utiliser protègent les travailleurs,
• Conditions d’utilisation des EPI a utiliser et usages auxquels ils sont
réservés,
• Instructions et consignes concernant ces équipements et conditions de
mise à disposition,
• Entrainement au port de l’EPI.

Où ? Quand ? Comment ?
La formation d’une durée adéquate doit être renouvelée aussi souvent que
nécessaire pour que l’équipement soit utilisé conformément aux consignes
d’utilisation.

! Cette formation ne dispense pas l’employeur de veiller au port effectif des EPI et d’exercer son
pouvoir disciplinaire vis-à-vis des salariés récalcitrants. En cas d’accident, la responsabilité de
l’employeur sera retenue dans tous les cas.

8 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Manutentions manuelles, Gestes et postures :

Articles R231-66 a R231-72 du code du travail, Décret 92-958 du


3 septembre 1992. Pour mémoire le code du travail demande à
l’employeur de prendre les mesures d’organisation appropriés ou
utiliser les moyens adéquat (par exemple mécaniques) afin d’éviter le
recours à la manutention manuelle de charges par les travailleurs.
Lorsque ces dernières ne peuvent être évitées, une information et une formation s’imposent.
Voir également les décrets du 26 octobre 1912 et du 21 mai 1965 limitant le port de charge à 55
kilos pour les hommes et 25 kilos pour les femmes ainsi que la norme Afnor NFX 35-109 qui vient
préciser et actualiser ces réglementations.

Qui ?
L’employeur doit former tout travailleur dont l’activité comporte des manutentions manuelles
sachant que le Code du travail désigne cette dernière comme toute opération de transport ou de
soutien d’une charge, dont le levage, la pose, la poussée, la traction, le port ou le déplacement qui
exige l’effort physique d’un ou plusieurs travailleurs.

Quoi ?
• Informations sur les risques encourus lorsque les gestes ne sont pas adéquats, notamment
effets sur la colonne vertébrale des mouvements de rotation, extension et flexion.
• Etude du corps humain et des courbes de la colonne vertébrale
• Principes applicables à toutes les manutentions à savoir :
- Se rapprocher de la charge à lever,
- Rechercher l’équilibre,
- Garder la colonne vertébrale droite
- Utiliser la force des jambes fléchies,
- Travailler en traction simple.
• Les techniques gestuelles permettant d’appliquer ces principes de base. Cette formation
doit être essentiellement à caractère pratique
• Chaque fois que possible les travailleurs doivent recevoir des indications sur le poids de la
charge, son centre de gravité et son coté le plus lourd.

Où ?
Au sein de l’entreprise ou dans un organisme de formation spécialisé.

Combien ? Comment ?
La formation d’une durée adéquate doit être renouvelée aussi souvent que nécessaire pour que
les bons gestes soient acquis par les travailleurs.

9 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Sauveteurs secouristes du travail :

Articles R241-39 et R241-40 du code du travail.

Qui ?
Dans toute entreprise de plus de 20 salariés et ou
dans chaque atelier ou sont effectué des travaux
dangereux, dans une proportion de 10 à 15 % du
personnel. C’est un membre du personnel
volontaire ou désigné.
La formation est effectuée par un moniteur
d’entreprise ou un moniteur Agréé, si possible
avec le médecin du travail.

Quoi ?
Le contenu de la formation est réglementé et défini par la CNAMTS sur propositions de l’INRS.

Où ?
En Principe sur le lieu et pendant la durée du travail.

Quand ? Comment ?
D’une durée minimale de 12 heures, la formation se déroulera en 4 à 6 séances de 2 à 3 heures
chacune de préférence.

Une attestation est délivrée à la suite de la formation aux candidats ayant répondu positivement
aux critères de l’évaluation continue.

Un recyclage annuel de 4 heures est obligatoire.

10 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Formation des membres du CHSCT
Article L236-10 et articles R236-15 à R236-22-2 du Code du travail.

Qui ?
Dans toute entreprise de plus
de 50 salariés ou siège un
comité d’hygiène de sécurité et
des conditions de travail. A
défaut, pour les délégués du
personnel dans les mêmes
conditions.

Quoi ?
Programme préétabli tenant compte des caractéristiques de la branche professionnelle a laquelle
se rattache l’entreprise et des spécificités de cette dernière.
Initiation aux méthodes et procédés à mettre en œuvre pour déceler analyser et prévenir les
risques et améliorer les conditions d’hygiène et de sécurité au travail.

Où ?
Lieu indifférent.

Quand ? Comment ?
La formation doit être dispensés dans un délai de 6 mois après désignation du CHSCT

Pour les entreprises de moins de 300 salariés la durée de formation est de 3 jours. Elle passe à 5
jours pour les entreprises de plus de 300 salariés. Pour les entreprises où il n’existe pas de
CHSCT, ce sont les délégués du personnel qui assument ce rôle et qui bénéficient donc de cette
même formation.

Cette formation est à renouveler tous les 4 ans

Une attestation est délivrée à la suite de la formation aux candidats ayant répondu positivement
aux critères de l’évaluation continue.

Les organismes de formation doivent être agréés. La liste des organismes agréés est arrêtée par
le préfet de région.

11 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Habilitation électrique
Décret 88-1056 du 14 novembre 1988 et circulaire d’application du 6 février 1989. Norme
UTE 18-510.

Qui ?
• Travailleurs utilisant des installations électriques
• Travailleurs effectuant des travaux sur des installations électriques hors tension
• Travailleurs effectuant des travaux sur des installations électriques sous tension
• Travailleurs effectuant des travaux au voisinage d’installation électriques.

Quoi ?
• Faire connaître les risques électriques et leurs effets,
• Moyens, méthodes et aptitudes à acquérir pour les éviter
• Manœuvre des dispositifs de commande, de coupure, de réglage et de raccordement des
matériels électrique.
• Formation aux méthodes de travail nécessaires à effectuer les tâches à exécuter.


Pas d’obligation

Quand ? Comment ?
• Pour les travaux hors tension l’usage (mais ce n’est pas obligatoire) est de se recycler tous
les 3 ans, ce qui est indispensable pour tenir à jour les connaissances.
• Pour les travaux sous tension la validité est limitée à l’année et doit être renouvelée
systématiquement en cas de mutation, interruption de la pratique de l’ordre de 6 mois et ou
restriction médicale.
• Le titre est remis par l’employeur à chacun des employés habilités et n’est valable qu’au
sein de cette entreprise.

12 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Maniement de moyens de secours et exercices d’évacuation
Code du travail (R232-12-21)

Qui ?
• Tous les salariés
• Volontaires dans l’établissement

Quoi ?
• Reconnaître les caractéristiques du
signal d’alarme
• Savoir se servir des moyens de premier
secours
• Exécuter les manœuvres d’évacuation


Dans l’enceinte de l’établissement.

Quand ?
Tous les 6 mois

Comment ?
• Sous la responsabilité de l’employeur
• Les résultats doivent être consignés dans un registre (voir chapitre sur les documents et
registres obligatoires)

13 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Equipements de travail
Code du travail R233-2 et R233-3

Qui ?
• Tous les travailleurs chargés de la mise en œuvre (utilisation) des équipements de travail
(tous équipements),
• Tous les travailleurs chargés de la maintenance des équipements de travail.

Quoi ?
• Conditions d’utilisation ou de maintenance des équipements de travail,
• Instructions et consignes les concernant
• Conduite à tenir face aux situations anormales prévisibles.
• Conclusions tirées de l’expérience de l’usage de ces équipements permettant de supprimer
ou réduire certains risques.


Pas d’obligation

Quand ?
Renouvelée et complétée aussi souvent que nécessaire (recyclage, évolution des équipements).

Comment ?
• Pas d’obligations particulières,
• Lorsque des risques subsistent malgré l’adéquation à la tâche à effectuer le chef
d’entreprise doit veiller en outre à :
- Désigner spécifiquement des travailleurs volontaires à l’utilisation de ces
équipements
- Ce que la maintenance ne soit effectuée que par des travailleurs spécialisés à ce
type de tâche
- Ces travailleurs doivent recevoir une formation spécifique.

14 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


LES PRINCIPALES CONSIGNES ET AFFICHAGES OBLIGATOIRES

• Coordonnées (adresse et n° d’appel) de


l’inspection du travail et nom de l’inspecteur
du travail compétent (L620-5 et 7)

• Coordonnées (adresse et n° d’appel) de la


médecine du travail (L620-5)

• Coordonnées (adresse et n° d’appel) des


Services de Secours d’urgence (L620-5) :
Pompiers, Samu, Centre anti-poison, Police.

• Règlement intérieur (R1321-1) dans un endroit aisément accessible dans les lieux ou le
travail est effectué ainsi que dans les lieux d’embauchage. Obligatoire dans les entreprises
de plus de 20 salariés.

• Horaires et durée Habituels du travail. Repos Hebdomadaire (L620-2 et D212-18 a 20)

• Conventions et accords collectifs : affichage de leurs références ainsi que du lieu de


consultation. (L135-7 et R 135-1).

• Ordre des départs en congés payés. Liste nominative (D223-4)

• Affichage des noms des membres du CHSCT et ou des DP (R236-7)

• Affichage de la liste des postes vacants (L321-4) et diffusion interne des offres d’emploi
(L311-4 et D311-5).

• Communication des IRP (instances représentatives du personnel) :


- Affichage du compte rendu de gestion financière du comité d’entreprise (R432-14),
- Affichage du PV de réunion du CE (L434-4),
- Affichage des communications des délégués du Personnel (L424-2),
- Affichage des communications syndicales (L412-8)

• Egalité professionnelle hommes/femmes (L123-7) et égalité de rémunération (L140-7 et


R140-2).Affichage des articles L231-1 à 7 et L140-2 à 6.

• Lutte contre le Tabagisme (Loi du 10 janvier 1991).Interdiction de fumer dans les lieux
collectifs sauf dans les lieux spécifiquement affectés aux fumeurs qu’il convient d’afficher.

• Pour les travailleurs intermittents des transports, affichage de la caisse de congés payés a
laquelle l’employeur est affilié (D741-8)

• Affichage des plans sociaux (L321-4-1 et L321-7)

• Interdiction de fumer dans les locaux présentant des risques particuliers d’explosion (local
de charge par exemple) (R232-12-14)

15 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


• Port obligatoire des EPI de protection acoustique et signalisation des locaux dont le niveau
sonore est supérieur à 90 dB(A). (R232-8-5)

• Affichage ou mise à disposition des Fiches de données sécurité en cas de stockage ou de


manipulation de matières dangereuses (R231-53). L’affichage des FDS n’est pas
obligatoire, il est cependant conseillé. Il est par contre obligatoire de les transmettre au
médecin du travail.

• Consignes en cas d’incendie (R232-12-20): Dans les entreprises de plus de 50 salariés et


dans tous les locaux de plus de 5 personnes.
- Plan d’évacuation (, indication des sorties à emprunter, des points dangereux, lieux des
matériels d’extinction, des moyens d’alarme tel le téléphone ou les déclencheurs manuels),
- Méthodes de transmission de l’alarme (standard, pompiers, gardien, services extérieurs)
- personnel habilité chargé de mettre ces matériels en action,
- personnes chargées de l’évacuation (guides files, serre files 1 de chaque pour 25
personnes),
- mesures spécifiques en cas de présence de travailleurs handicapés,
- Moyens d’alerte et personnes chargées de d’aviser les sapeurs pompiers
- Adresse et n° d’appel du service de secours
- Indique que toute personne apercevant un début d’incendie doit donner l’alarme et mettre
en œuvre les moyens de premier secours.
Ces consignes doivent être transmises à l’inspection du travail.

• Consignes d’utilisation des machines (R232-2) et par extension :


- consignes d’utilisation des installations de ventilation (R232-5-9)
- consignes pour la conduite des appareils de levage (Décret du 23/08/1947)
- consignes pour l’élévation de personnes (décret du 08/01/1965)
- instructions de manœuvre des ascenseurs et monte charges (10/07/1913)
- consignes d’utilisation des hayons et ponts élévateurs
- …

16 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


DOCUMENTS ET REGISTRES GENERAUX A METTRE EN OEUVRE

- Registre unique du personnel


Code du travail L620-3, Décret 86-524

• Ce Registre ou les mentions sont portées de


manière indélébile comporte obligatoirement pour
chaque travailleur (y compris temps partiel et
intérimaires) présent dans l’entreprise :
- Nom,
- Prénom,
- Date de naissance,
- Sexe,
- Emploi
- Qualification
- Type de contrat (CDI, CDD, Temps partiel, intérim,
apprenti, sous contrat de qualification, sous
contrat d’adaptation)
- Nom de l’entreprise de travail temporaire pour les
intérimaires.
- Dates d’entrée et de sortie de l’entreprise
- Le cas échant date d’autorisation d’embauchage ou de licenciement.

• Pour les travailleurs étrangers, assujettis à la possession d’un titre autorisant l’exercice
d’une activité salariée, doivent figurer également le type et le N° de ce document. Des
photocopies de ces documents doivent être annexés au registre unique du personnel

Ce registre doit être tenu à disposition :


- Des délégués du personnel
- De l’inspection du travail
- Des autres catégories de fonctionnaires chargés de veiller à l’application du code du travail
et de celui de la sécurité sociale

- Registre des observations et mise en demeure de l’inspection du travail.


Code du travail L620-4, Loi 85-772

Doivent être portées ou annexées sur ce registre les observations et mises en demeure formulées
par l’inspection du travail au titre de l’hygiène et la sécurité, la médecine du travail, la prévention
des risques

Ce registre doit être tenu à disposition :


- Des membres du CHSCT et à défaut des délégués du personnel
- De l’inspection du travail
- Agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale (CRAM, CGSS).

Chaque registre est conservé 5 ans après sa clôture.

17 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Registre des essais de matériel et des exercices incendie
Code du travail R232-12-21

Les essais et visites périodiques du matériel et des exercices d’incendie au cours desquels le
personnel apprend à reconnaître les caractéristiques du signal sonore d'alarme générale, à se
servir des moyens de premier secours et à exécuter les diverses manoeuvres nécessaires doivent
avoir lieu au moins tous les six mois.

Leur date et les observations auxquelles ils peuvent avoir donné lieu sont consignées sur un
registre tenu à la disposition de l'inspecteur du travail.

- Registre ou support des visites médicales


Code du travail R231-57

Qui ?
• Avant l’embauche si poste a risque particulier ou au plus tard avant l’expiration de la
période d’essai qui suit l’embauche.
• Tous les salariés périodiquement.

Nb : Les intérimaires doivent également justifier d’une visite médicale d’embauche ou périodique à
jour avant de pouvoir travailler

Quoi ?
• Rechercher si le salarié n’est pas atteint d’une affection dangereuse pour les autres
travailleurs
• S’assurer qu’il est médicalement apte au poste occupé ou au poste que l’on envisage de lui
faire occuper.
• De proposer des adaptations et aménagements du poste ou des changement d’affectation.


Pas d’obligation. En général dans l’entreprise ou dans un centre de la médecine du travail

Quand ? Combien ?
• Avant l’embauche
• Une fois par an
• Une fois tous les 6 mois pour les salariés travaillant de nuit

Comment ?
• Les modèles des fiches médicales sont fixés par arrêtés du ministre chargé du travail,
• Le médecin du travail établi une fiche en double exemplaire, une à destination du salarié et
l’autre qu’il remet à l’employeur.
• L’employeur peut être amené à présenter ces fiches à tout moment à l’inspection du travail
et au médecin inspecteur régional du travail. La tenue d’un registre peut faciliter le
classement.

18 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Plans de prévention pour intervention d’entreprises extérieures
Décret 92.158 du 20 février 1992

Qui ?
Le chef de l’entreprise utilisatrice assure la coordination des mesures de prévention concernant les
salariés d’entreprises extérieures.

Chaque chef d’entreprise est responsable des moyens concernant son entreprise.

Quoi ?
• Mesures de prévention préalables à l’exécution d’une opération.
- Inspection commune des lieux de travail, installations qui s’y trouvent et matériels mis à
disposition
- Délimitation du secteur d’intervention de l’entreprise extérieure
- Matérialisation des zones à dangers
- Voies de circulations utilisables par les salariés de l’entreprise extérieure ainsi que les voies
d’accès aux installations.
- Communiquer aux entreprises extérieures les consignes de sécurité.
- Préciser la durée probable des travaux

• Les mesures prévues au plan de prévention comportent au moins :


- la définition des activités dites dangereuses et des moyens de prévention correspondants
- l’adaptation des matériels et installations à la nature des opérations à effectuer,
- Les conditions d’entretien de ces matériels
- Les instructions à donner aux salariés
- L’organisation de l’autorité et de la coordination
- Le cas échéant la liste des postes relevant de la surveillance particulière (R241-40)
- La répartition des charges d’entretien des installations mises à disposition par l’entreprise
utilisatrice

• Le chef d’entreprise de l’entreprise extérieure doit faire connaître aux salariés concernés :
- les dangers auxquels ils sont exposés
- Les mesures de protection prises
- Préciser les zones dangereuses et ou interdites
- Les moyens adopter pour matérialiser ces dernières
- Expliquer l’emploi des dispositifs de protection collectifs et individuels
- Montrer les voies d’accès et de sortie
- Si elles existent, montrer les issues de secours.

Nb : Le temps passé a ces explications est considéré comme du temps de travail.


Pas d’obligation mais concerne l’entreprise utilisatrice

Quand ? Combien ?
Le plan de prévention doit être établi par écrit avant le commencement des travaux lorsque la
durée des opérations est égale à 400 heures sur 12 mois au plus même si les travaux sont
discontinus.

19 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Par écrit même pour des durées inférieures si les opérations figurent sur la liste des travaux
dangereux fixés par arrêtés du ministère du travail.

Lorsque la somme des interventions des entreprises extérieures dans l’établissement dépasse les
90 000 heures, les inspections et réunions ont lieu au moins tous les 3 mois.

Le responsable de l’entreprise utilisatrice réalise accompagné ou non des entreprises extérieures


des inspections à une périodicité qu’il estime utile

Comment ?
• Une inspection préalable commune des lieux, installations et matériels doit avoir lieu avant
le début des travaux. Les instances représentatives du personnel des entreprises utilisatrice
et extérieures sont prévenues de cette inspection au plus tard trois jours avant cette
dernière.

• Pendant toute la durée des travaux, le plan de prévention doit être tenu à la disposition :
- De l’inspecteur du travail
- Des services de prévention des Cram,
- Du Médecin du travail,
- Des CHSCT
- Le cas échant de l’OPPBTP

• Le chef de l’entreprise utilisatrice avise l’inspecteur du travail à l’ouverture des travaux.


• Le chef d’entreprise utilisatrice doit s’assurer que les instructions appropriées ont bien été
données aux salariés des entreprises extérieures.

20 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Protocoles de sécurité
Décret du 26 avril 1996

Qui ?
• Le protocole de sécurité est établi dans le cadre d’un
échange entre les employeurs des entreprises d’accueil
et les transporteurs concernés
• Lorsque le prestataire ne peut pas être identifié au
préalable c’est à l’entreprise d’accueil qu’il convient de
fournir les éléments du protocole de sécurité

Quoi ?
• Le protocole de sécurité est un document écrit et
concerne les opérations de chargement et de
déchargement depuis l’entrée du transporteur sur le site
jusqu’à sa sortie.
• Le protocole de sécurité s’établi en lieu et place du plan
de prévention défini au décret 92-158 et en suit le
principe
• A ce titre, il doit comporter a minima les éléments suivants :
- Accès et itinéraire conseillé pour rejoindre l’entreprise d’accueil
- Le plan de circulation interne avec la mention du parcours, des bureaux administratifs ou
d’accueil des chauffeurs, des zones d’attente, de dételage, de stationnement, de
chargement/chargement, des sanitaires,…
- Personne à contacter ou responsable dans l’entreprise d’accueil.
- Qui à la charge du déchargement ? quels moyens sont mis a disposition dans le cas ou ces
opérations sont effectuées par le chauffeur ?
- Consignes de sécurité de l’établissement et moyens de secours en cas d’accident

Où ?
• Risques dans l’enceinte de l’entreprise d’accueil.

Quand ?
• Dans tous les cas avant le début des opérations de chargement/déchargement.

Comment ?
• C’est obligatoirement un document écrit
• Echange préalable à la réalisation de chaque opération avec rédaction d’un protocole
• Dans le cas d’opérations répétitives, un seul protocole peut être rempli
• Lorsque le prestataire n’est pas connu, échange d’informations sur le site d’accueil
- Accueil physique à l’entrée de l’établissement, transmission de consignes
- Remise de documents précis sur la nature des risques :
- difficultés topographiques éventuelles
- particularités des quais
- moyens de levage et de déchargement
- plan de circulation
- présence de personnes
- ….

21 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


• Les protocoles de sécurité doivent être datés et signés. Un exemplaire doit être tenu à
disposition du CHSCT et de l’inspecteur du travail.

Pourquoi ?

La très grosse majorité des accidents dans les entreprises de transport ont lieu véhicule à l’arrêt
(environ 8 sur 10). 7 accidents sur 10 ont lieu chez le client, 2 au sein de l’entreprise de transport
et seulement 1 sur la route.
Dans le secteur du transport on dénombre chaque année environ 45000 accidents du travail (6,5
% du total toutes professions confondues), 5000 accidents avec une incapacité permanente et
environ 150 morts.
Fort de ce constat, on se rend bien compte que l’essentiel de l’effort est à effectuer au sein de
l’entreprise d’accueil.

22 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Document unique d’évaluation des risques professionnels
Décret 2001-1016 Du 5 novembre 2001, Code du travail L230-1, L263-1-1, Circulaire 6 DRT
du 18 avril 2002

Qui ?
• Toute entreprise d’au moins un salarié

Quoi ?
• Transcrire les résultats de l’évaluation des risques professionnels (évaluation obligatoire de
puis la Loi 91-1414 cf. Code du Travail L230-2)
• Nom de l’entreprise, du service ou du département
• Date de l’examen
• Nom de la personne ou des personnes ayant procédé à l’examen (compétence ?)
• Inventaire des dangers et des risques dans chaque unité de travail de l’entreprise ou de
l’établissement
• Evaluation de ces risques et méthode utilisée pour évaluer les risques
• Mesures de protections requises face à ces risques
• Détails concernant l’introduction de ces mesures
• Détails concernant les dispositions de contrôle mises en place

Quand ?
• Au moins une fois par an
• Lors de toute décision d’aménagement important modifiant les conditions d’hygiène et de
sécurité
• Lorsqu’une information supplémentaire concernant un risque est recueillie (accident,
évolution des règles relatives à la santé et à la sécurité des salariés, évolution des
connaissances médicales, techniques, etc.)

Ou ?
• Dans chaque unité de travail de l’entreprise. L’unité de travail regroupe des postes de
travail, des structures de travail, des zones géographiques présentant les mêmes
caractéristiques.

Comment ?
• Evaluation a priori des risques, systématique et exhaustive
• Doit regrouper sur un seul support commode l’ensemble des données issues de l’analyse
des risques
• Doit permettre une traçabilité des actions de prévention
• L’évaluation doit être menée avec les instances représentatives du personnel
• L’analyse doit être effectuée à partir situations de travail réelles et non des procédures
• La méthode d’évaluation se fera à partir d’outils comme l’AMDEC, arbre des causes ou
autres outils d’analyse pertinents.
• Le document unique doit être tenu à disposition :
- Des instances représentatives du personnel
- Du médecin du travail
- Des personnes soumises aux risques détectés à défaut d’IRP
- De l’inspection du travail
- Des agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale (CRAM,
CGSS,…)

23 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Pourquoi ?

L’obligation de procéder à l’évaluation des risques professionnels est inscrite dans le code du
travail depuis 1991 (loi 91-1414, code du Travail L230-2). Entre 1998 et 2000, les statistiques en
forte hausse des accidents du travail et surtout des maladies professionnelles alarment les
pouvoirs publics. Une enquête démontre que les dispositions en matière de prévention des risques
sont largement ignorées par les entreprises françaises. Afin de leur forcer la main, les pouvoirs
publics décident qu’il sera désormais obligatoire de retranscrire par écrit les résultats de l’analyse
des risques professionnels.

24 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Le permis de feu
Arrêté du 19 mars 1993, Code du Travail article R237-8

Qui ?
• Le chef d’établissement ou son représentant dûment habilité. Sa signature engage
personnellement da responsabilité

Quoi ?
• Pour tous les travaux par point
chaud :
- Soudage à l’arc électrique (4000 °)
- Le soudage au chalumeau a gaz
oxyacétylénique ou aérogaz
- L’oxycoupage (coupage de métaux
au jet d’oxygène)
- Le soudo-brasage
- Le dégivrage au chalumeau
- Le soudage au chalumeau de
bandes de bitumes (travaux
d’étanchéité)
- Coupage et meulage
• On doit y retrouver l’ensemble des mentions obligatoires prévues au plan de prévention
pour l’intervention d’entreprises extérieures

Où ?
Pas d’obligation mais concerne l’entreprise utilisatrice

Quand ? Combien ?
• Pendant toute la durée des travaux et au minimum jusqu’a ce qu’ai été effectuée
l’inspection finale. Il est cependant conseillé de l’archiver pour servir d’historique aux
travaux.
• Pour tous les travaux de soudage oxyacétylénique effectués par une entreprise extérieure
• Pour Paris, Hauts de Seine, Seine st Denis et Val de Marne, pour toute opération de
Soudage, découpage au chalumeau, arc électrique ou usage de flamme qui n’est pas le fait
d’un poste de travail permanent.
• Dans les installations classées soumises à autorisation ou à déclaration (Entrepôts couverts
par exemple. Cf. art 22 de l’arrêté du 5 août 2002)

Comment ?
• C’est obligatoirement un document écrit comportant en règle générale trois exemplaires :
- un pour le donneur d’ordre
- un pour l’entreprise extérieure
- Le dernier en général pour l’agent veillant à la sécurité des travaux
• Les permis de feu doivent être datés et signés. Il doivent également mentionner la durée
prévisible des travaux
• Pendant toute la durée des travaux, le plan de prévention doit être tenu à la disposition :
- De l’inspecteur du travail
- Des services de prévention des Cram,
- Du Médecin du travail,
- Des CHSCT
- Le cas échant de l’OPPBTP

25 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


LES PRINCIPALES VERIFICATIONS PERIODIQUES OBLIGATOIRES

- Dispositions générales

L’article L233-5-1 du Code du Travail Stipule que les équipements de travail et moyens de
protection mis en service ou utilisés dans les établissements doivent être équipés, installés
utilisés, réglés, et maintenus de façon à préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Ces
installations et équipements doivent donc le plus souvent faire l’objet de vérifications initiales et
d’essais fonctionnels, mais aussi de vérifications périodiques.

L’article L620-6 du Code du travail précise que les attestations, consignes, résultats et rapports
relatifs aux vérifications et contrôles doivent être:
- datés
- Mentionner l'identité de la personne ou de
l'organisme chargé de la vérification
- Mentionner l’identité de la personne qui a
effectué le contrôle

II prévoit en outre l’obligation de communiquer ces


rapports a leur demande aux :
- CHSCT
- Délégués du personnel
- Médecins du travail
- Inspecteurs du travail
- Agents du service de prévention des organismes de sécurité sociale
- Organismes professionnels d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

Sous réserve de dispositions réglementaires particulières, l'employeur doit conserver, sous forme
ou non de registre unique de sécurité (ce n’est pas obligatoire), les documents des vérifications et
contrôles des cinq dernières années, et en tout état de cause ceux des deux derniers contrôles.

- Conformité des équipements de travail


Décret 93-40,
Code du travail art. L233-5 et L233-5-1(principes)
R233-14 à R233-31 (prescriptions concernant la mise en conformité des équipements
existants),
R233-84 à R233-88 (procédures de conformité)

Les machines, appareils, outils, engins, matériels et installations désignés par les termes
« équipements de travail » ainsi que les moyens de protections qui leur sont attachés doivent
être conçus et construits pour ne pas exposer les personnes qui les côtoient à un risque pour leur
sécurité ou leur santé.

Le décret 93-40 prévoyait qu’à compter du 1er janvier 1997 ne pouvaient être maintenus que les
équipements conformes aux nouvelles prescriptions (R233-14 à 31).
Avant le 30 juin 1995, le chef d’établissement se devait de transmettre à l’inspection du travail, un
plan de mise en conformité (inventaire) des équipements prévoyant au plus tard une mise en
conformité au 01/01/2000.

26 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Cet inventaire devait donc comporter 3 niveaux :

• 1 : Les équipements dits conformes (certificat de conformité, certificat d’adéquation à la


tache effectuée, certificat de première mise en service mais aussi notice technique,
instructions et consignes d’utilisation),
• 2 : Les équipements dont la mise en conformité est prévue (avec la date prévue de la mise
en conformité,
• 3 : Les équipements non conformes que l’on va réformer (avec la date prévue de réforme
de ces équipements).

Il était possible d’obtenir une dérogation dans le cas ou la mise en conformité et la réforme était
susceptible de mettre en péril la stabilité financière ou l’outil industriel de l’entreprise. Dans ce cas
s’appliquent les articles R 233-9 & 10 du code du travail c'est-à-dire :
- former un personnel désigné et volontaire à ce matériel
- informer et former spécifiquement les personnels désignés aux risques particuliers de ce
matériel
- Afficher les dangers et éventuellement les opérateurs habilités.

Les matériels installés, mis en service et maintenus en conformité avant le 1er janvier 1993,
conformément aux prescriptions antérieures au décret 93-40 peuvent être considérés comme
conformes.

- Installations électriques
Décret du 14 novembre 1988, Arrêté du 10 octobre 2000

Fréquence : Annuelle ou biennale dans certains cas

Qui vérifie ? : Organisme agrée dont la liste est définie par arrêté et publication au journal officiel.
Les organismes sont agréés pour une durée de 1 à 3 ans.

- Extincteurs
R232-1-12 du Code du Travail, arrêté du 15 mars 2000, R4 de l’APSAD

Quoi ? Fréquence ? :
- Accessibilité, état apparent, tous les trimestres,
- Vérification technique maintien en conformité : Le plus souvent visite annuelle (si possible
semestrielle)
- A la 10 eme année vérification du constructeur.

Qui vérifie ? : Installateur qualifié ou organisme vérificateur qualifié

27 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Robinets d’incendie armés
R5 de l’APSAD

Quoi ? Fréquence ? :
- Contrôle visuel tous les mois consigné dans un registre,
- Vérification fonctionnelle et essai tous les 6 mois,
- Vérification technique annuelle

Qui vérifie ? : Installateur qualifié ou organisme de contrôle, personne compétente pour les
contrôles visuels.

- Sprinklers
R1 de l’APSAD

Quoi ? Fréquence ? :
- Contrôle visuel et entretien hebdomadaire
- Contrôle visuel tous les mois consigné dans un registre,
- Vérification technique maintien en conformité, nettoyage et essai : Semestrielle
- A la 3eme et 10 eme année vérification plus poussée.

Qui vérifie ? : Installateur ou vérificateur agréé par l’APSAD avec compte rendu sur imprimé
APSAD. Personne compétente pour les contrôles visuels.

- Chariots automoteurs
Code du travail, R233-11 à R233-12. Arrêté du 9 juin 1993 modifié, arrêtés des 1er, 2 et 3
mars 2004.

Quoi ? Fréquence ? :
- Vérification générale périodique semestrielle pour les chariots à conducteur porté
- Vérification annuelle pour les chariots à conducteur accompagnant.

Qui vérifie ? : Personne qualifiée appartenant ou non à l’établissement.

! Un carnet de maintenance par appareil est obligatoire à partir du 31 mars 2005 (arrêté du 2
mars 2004). Doivent y être consignées toutes opérations de maintenance ou d’inspection,
d’entretien ou de réparation. Pour chaque opération doivent être indiqués :
- la date de l’intervention,
- le nom de l’intervenant et le cas échant du prestataire.
- Si il s’agit d’un entretien périodique on doit également indiquer sa périodicité.
- Enfin les références de tout élément remplacé doivent être indiquées

! Pour être conforme, tout chariot a conducteur porté a mat doit être équipé d’un dispositif
de retenue du Cariste depuis le 5 décembre 2002. (Journal officiel n° 86 du 12 avril 2002 page
6509). Cette disposition résulte du fait que 50 % des accidents mortels impliquant un chariot
élévateur sont liés à un renversement de ce dernier.
- Tout matériel mis sur le marché doit être conforme
- Pour les chariots acquis depuis le 1er janvier 1996 les fabricants se sont engagés à
proposer à leurs clients ce dispositif à un prix préférentiel
- Pour ceux acquis avant le 1er janvier 1996, il appartient à l’entreprise utilisatrice d’effectuer
la démarche.

28 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Il est possible ne puisse pas être adapté aux matériels existants. C’est dans ce cas au
fabricant de procéder aux tests et d’émettre cet avis. L’entreprise utilisatrice devra mettre en
œuvre des mesures de restriction d’utilisation et de formation des personnels habilités.

- Appareils et accessoires de levage


Code du travail, R233-11 à R233-12. Arrêté du 9 juin 1993 modifié, arrêtés des 1er, 2 et 3
mars 2004.

Quoi ? Fréquence ? :
- Vérification trimestrielle pour les appareils de levage mus à la main d’élévation de postes de
travail. (par exemple nacelles destinées au lavage des vitres sur la façade des bâtiments)
- Vérification semestrielle pour les appareils de levage à déplacement fréquents non installés
à demeure (par exemple les PEMP mais aussi les chariots élévateurs à conducteur porté).
- Les arrêtés des 1er et 2 mars 2004 ont porté de 1 an à 6 mois la périodicité de révision pour
les Hayons élévateurs, les grues auxiliaires, les montes meubles, les ponts élévateurs.
- Vérification annuelle pour les autres appareils de levage

Qui vérifie ? : Personne qualifiée appartenant ou non à l’établissement.

! Un carnet de maintenance par appareil est obligatoire à partir du 31 mars 2005 (arrêté du 2
mars 2004). Doivent y être consignées toutes opérations de maintenance ou d’inspection,
d’entretien ou de réparation. Pour chaque opération doivent être indiqués :
- la date de l’intervention,
- le nom de l’intervenant et le cas échant du prestataire.
- Si il s’agit d’un entretien périodique on doit également indiquer sa périodicité.
- Enfin les références de tout élément remplacé doivent être indiquées

- Palettiers
Code du travail, R233-1-1
Le palettier est assimilé à un équipement de travail, l’employeur est donc tenu à ce titre de
maintenir l’installation en état de conformité.

Quoi ?
- Aplomb des rayonnages et des échelles
- Etat et efficacité des cales pieds
- Déformation globale des montants des lisses
- Déformations localisées
- Etat du sol
- Etat des protections grillagées, des filets de protection
- Etat des charges

Fréquence ? :
- Au moins une fois tous les ans
- Suite à un choc

Qui vérifie ? : Personne qualifiée appartenant ou non à l’établissement, organisme de contrôle,


constructeur.

29 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Portes coulissantes et automatiques
Code du travail, R232-1-2, R235-5, Arrêté du 21/12/93 article 9

Quoi ?
- Portes et portails automatiques ou semi automatiques
- Eléments de guidage
- Articulations
- Fixations
- Système d’équilibrage
- Doit être indiqué sur le carnet de maintenance obligatoire fourni par l’installateur.

Fréquence ? :
- Tous les 6 mois
- Suite à un choc ou dysfonctionnement important

Qui vérifie ? : Personne qualifiée et formée spécifiquement appartenant à l’établissement,


prestataire professionnel de ce type d’appareil.

- Installations thermiques
Décret 98-817 du 11/09/1998 et décret 98-833 du 16/09/1998

Quoi ?
- Installations consommant de l’énergie thermique composée d’une ou plusieurs chaudières
dont la somme des puissances nominales est égale ou supérieure à 1 MW
- Bon état des installations de distribution de l’énergie,
- Qualité de la combustion
- Tenue du livret de chaufferie servant de support entre autre aux contrôles de rendement
trimestriels

Fréquence ? :
- Tous les 3 ans au plus.
- Contrôle de rendement trimestriel des chaudières.

Qui vérifie ? : Organisme de contrôle technique agréé, personne qualifiée pour les contrôles
trimestriels

- Ascenseurs et montes charges


Arrêté du 11 mars 1977, Décret 10/07/1913

Quoi ?
- Portes et dispositifs de sécurité
- Organes mécaniques
- Organes de Levage
- Organes de sécurité

Fréquence ? :
- Tous les 6 mois

30 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- Entretien préventif mensuel (pour les organes mécaniques)

Qui vérifie ? : Entreprise installatrice ou chargée de l’entretien ou organisme agréé.

- Signalisations et éclairages de sécurité


Arrêté du 10/11/1976, décret 88-1056 modifiée, arrêté du 4/11/1993

Quoi ?
- Surveillance du fonctionnement de l’ensemble des installations
- Signaux lumineux de balisage
- Alimentation de secours

Fréquence ? :
- Tous les 6 mois pour les signaux de balisage
- Entretien préventif permanent par personne compétente
- Annuelle pour l’ensemble des installations et alimentation de secours

Qui vérifie ? : Personne désignée par le chef d’établissement (habilitation électrique).

- Installations de ventilation et d’aération


Code du travail R232-5-9 à 11, arrêté du 08/10/1987

Quoi ?
- Etat global des installations
- Débit mini d’air neuf
- Conformité des filtres de rechange
- Etat des systèmes de traitement de l’air

Fréquence ? :
- Annuel dans la très grande majorité des cas
- Semestriel pour les installations à pollution spécifique quand l’air est reçyclé

Qui vérifie ? : Personne compétente ou organisme agréé sur mise en demeure de l’inspection du
travail.

31 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


CONCEPTION ET AMENAGEMENT DES LIEUX DE TRAVAIL
 La circulation extérieure :

• Signaler la localisation de l’entrepôt ou de la plate forme par des panneaux placés le plus
en amont possible de cette dernière et si possible à chaque changement de direction.

• Créer une zone de stationnement des PL à l’extérieur de la plate forme. C’est utile dans le
cas ou il risque de se créer des files d’attente à l’entrée de la plate forme susceptibles de
gêner la circulation sur le réseau routier. Dans le cas ou une barrière de sécurité
réglemente l’accès à l’entrepôt, déporter si possible cette dernière d’au moins 20 mètres (a
un mètre près la taille d’un train routier) également dans l’objectif de ne pas gêner la
circulation.

32 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


• Comme ce sera également le cas à l’intérieur de l’entrepôt, séparer les flux est un principe
de base. Si possible, séparer et différencier les flux de poids lourds, de véhicules légers et
de piétons. Si des piétons peuvent être amenés à pénétrer dans la plate forme, il convient
de leur aménager une entrée protégée distincte du portail des véhicules. L’idéal est de
différencier également l’entrée VL de l’entrée PL.

• L’ensemble des circulations piétions (chauffeurs, salariés, visiteurs, …) devra être


précisément matérialisée. (Signalisations horizontales et verticales). Il est conseillé
d’éclairer les passages protégés. Des rétrécisseurs de voie et ou des ralentisseurs peuvent
également être utilisés pour sécuriser le flux piétonnier.

• Prévoir dès l’entrée un plan de situation des différents lieux de stationnement, destination et
d’accueil possibles de la plate forme, ainsi que des règles et sens de circulation. Ce plan
doit permettre à tout visiteur de prendre connaissance de l’entreprise et de ses règles de
circulation. Prévoir également un panneau mentionnant les jours et horaire de réception.

• Opter pour une circulation à sens unique organisée comme un carrefour giratoire dans le
sens inverse des aiguilles d’une montre (le poste de conduite étant à gauche, ce sens
permet une meilleure visibilité).

• Installer une signalétique horizontale et verticale correspondant à ces règles


(sens unique, sens interdit,…)/

• Prévoir la mise en place de miroirs hémisphériques aux endroits à faible visibilité


(angles des bâtiments, sortie de la plate forme,…).

• Dimensionner les différentes voies de circulation en fonction du


trafic. Attention à la résistance des revêtements pour le trafic Poids
lourds.

33 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Sens unique Double sens
Piéton seul 0,80 m 1,50 m
Piéton chargé 1,20 m 2,00 m
Chariot automoteur de manutention Largeur du chariot ou de Largeur du chariot ou
la charge + 1,00 m de la charge + 1,40 m
VL 3,00 m 5,00 m
PL 4,00 m 6 m 6,50 m
Chemin stabilisé pompier faisant le tour du 1,40 m 1,40m
bâtiment, accès pompier
Voie échelle pour les pompiers (demi 4,00 m (hauteur libre 4,00 m (hauteur libre
périmètre pour les dépôts < 15 m, périmètre 3,50 m) 3,50 m)
complet pour les autres). Un rond point (30
mètres de diamètre) est nécessaire dans le
cas du demi périmètre (pour faire demi tour).

• Positionner les parkings VL du personnel et des visiteurs près de l’entrée du site à proximité
immédiate des bureaux ou vestiaires.

• Créer des zones tampons pour les PL en attente de déchargement et de chargement. Le


nombre de places à prévoir est fonction du trafic généré par la plate forme, du nombre de
quais existants et bien sur de l’organisation de la plate forme (prise de rendez vous ou non
par exemple)

• Dans le cas ou des remorques sont susceptibles d’être chargées par le coté, prévoir une
zone spécifique de plain-pied sans quai.

• Intégrer les Installations annexes (poste de carburant, poste de lavage) à l’écart des voies
de circulation. Dans la mesure du possible, consigner ces zones de la zone de circulation.

• Prévoir une surface suffisante pour le stockage et l’évacuation des déchets et des bennes.

34 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


 Les Quais et zones de chargement/déchargement :
Aménagement extérieur :

• Les aires de manœuvre des véhicules sont généralement prévues d’une longueur de 32
mètres portée à 35 mètres si les quais sont rapprochés et 40 m si une circulation existe
tout autour du bâtiment.

• Mettre en place un système d’éclairage extérieur permettant d’atteindre des valeurs de


15 à 30 lux.

• Les quais doivent faire l’objet d’une attention particulière en terme de signalisation et de
balisage. En premier lieu la bordure du quai doit être balisée afin d’être parfaitement
visible (risques de chutes de piétons et de collision des remorques).

• Les ponts niveleurs de quai doivent être également signalés avec soin.

• La hauteur de la bordure du quai doit être signalée afin de permettre aux chauffeurs de
s’assurer de l’adéquation de cette dernière avec leur remorque. De même la hauteur
des portes de quai peut être affichée. (cette remarque est valable pour tous les
passages de portes.
Hauteur de quais :
- 1,1 à 1,3 m pour les poids lourds classiques
- 0,30 à 0,8 m pour les petits porteurs

35 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


• Pour éviter toute équivoque à la mise à quai, il convient de Numéroter les quais. Un
panneau suffisamment grand doit signaler le n°de quai.

• Faire en sorte que les PL cassent du bon coté (coté main gauche) lors de la mise à quai
pour faciliter la manœuvre.

• Pour faciliter la mise à quai, il est important de matérialiser au sol les couloirs de mise à
quai. (de même que l’on matérialise les places de parking pour les automobiles). Des
guides roues peuvent être installés visant à favoriser l’alignement des PL avec les
portes de quais. Il s’agit le plus souvent de bornes béton préfabriquées d’une hauteur
d’environ 30 cm et d’une longueur de 3 mètres.

• Equiper les quais de butées tampon.

• Empêcher absolument tout départ intempestif des véhicules par la mise en place d’un
dispositif de calage. Préférer dans la mesure de vos moyens un dispositif intégré dans le
sol asservi à l’ouverture et à la fermeture des portes de quai. Ce système peut être
complété par une signalisation lumineuse à l’intérieur et à l’extérieur des quais

• Aménager des rampes d’accès pour les petits véhicules et les chariots de manutention.
La pente ne doit pas excéder 10 % et si possible avoir un sol antidérapant et traitement
contre le verglas (cordon chauffant). Fixer des glissières, garde corps et mains
courantes sur les rives des rampes.

• Créer un accès piéton protégé pour les chauffeurs vers


l’accueil réception, le local de repos des chauffeurs (équipé de
sanitaires, distributeur de boissons et éventuellement de
douches)

• Les accès piétions aux quais doivent être équipés de garde


corps d’une hauteur de 80cm. Dans la mesure du possible,
prévoir également des marches antidérapantes

• Protéger la zone de travail contre les intempéries en adoptant un système de sas


d’étanchéité ou des auvents suffisants. Eviter d’orienter les portes de quais au nord et à
l’ouest (vents dominants).

• Installer des regards sur les portes de quai afin de vérifier la présence ou non de la
remorque a quai. Cette mesure est utile même si vous avez mis en place une
signalisation lumineuse

• Pour le béquillage des remorques, prévoir une zone dont la résistance au


poinçonnement est suffisante (largeur 2 à 3 mètres)

36 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Aménagement intérieur :

• Tous les piliers dans les zones de chargement et déchargement doivent être
signalés par des zébras. Protéger également ces derniers par des cornières,
surtout si à ces piliers sont asservis par exemple les tuyaux d’évacuation des
eaux usées.

• Ce point a déjà été précisé dans la section flux de piétons. Il convient également de
matérialiser à l’intérieur du bâtiment en retrait d’environ 1,20 mètres par rapport aux
portes un passage parallèle aux quais destiné à permettre l’accès piétons aux portes de
quais et éventuellement aux camions en cours de déchargement.

• Plus pour éviter d’éventuels dévoyés (erreurs au chargement) que strictement pour la
sécurité, vous pouvez matérialiser au sol les espaces de chargement devant les quais.
De la surface d’une remorque cela permet également de gérer son plan de chargement
dès le quai.

• Prévoir un dispositif d’éclairage de l’intérieur des remorques dans la zone de réception.

• Prévoir un dispositif d’accueil et de repos des chauffeurs pendant la durée du


chargement/déchargement. (toilettes, salle de repos, machine a café). Baliser et signaler
l’accès à cette zone.

37 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


 Circulation piétons :

• Dans la mesure ou des piétons sont habituellement susceptibles de traverser le dépôt


(chargement des marchandises des deux cotés du dépôt, zones spécifiques au fonds de
l’entrepôt, locaux sociaux, vestiaires, toilettes, local de charge ; …), il est préférable
d’aménager des passages « protégés », connus de tous y compris des caristes. Ce
dispositif doit éviter aux caristes de se retrouver surpris par un piéton à n’importe quel
endroit de l’entrepôt. Exemple ci après ou l’on retrouve la signalisation adéquate au sol
c'est-à-dire le panneau de passage obligatoire, les lignes continue de circulation piétons
et les passages communs aux deux flux matérialisés par les lignes parallèles.

• Pour une meilleure compréhension de chacun, il est préférable d’adopter une


convention proche du code de la route (lignes continues, passages protégés).

• Cette allée piétonne devra être étendue éventuellement jusqu'à la rampe d’accès
extérieur si des piétions sont susceptibles d’accéder au dépôt par cet accès. On
préférera si possible séparer les flux au niveau de cette porte comme ci après. Même
principe entre deux cellules de l’entrepôt.

38 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


• Une zone piétonne doit également être matérialisée au niveau de la zone réception. Elle
doit permettre aux chauffeurs d’accéder à la zone de réception.

• Il convient également de matérialiser à l’intérieur du bâtiment en retrait d’environ 1,20


mètres par rapport aux portes un passage parallèle aux quais destiné à permettre
l’accès piétons aux portes de quais et éventuellement aux camions en cours de
déchargement.

• Les portes sortant des bureaux ou des locaux sociaux vers le dépôt pourront être
équipés d’une chicane piétons afin d’obliger ces derniers à marquer une pause avant
d’accéder à une zone d’évolution de chariots élévateurs. Exemple ci après : ce type de
barrière peut être également placée pour protéger les allées piétons partout ou elles ne
gêneront pas l’évolution des chariots

- L’accès aux piétons non équipés de chaussures de sécurité devra être strictement limitée
aux zones piétonnières définies. Une signalétique appropriée devra être utilisée. Exemples
ci après.

39 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


 Aires de stockage

Le palettier :

• Dans la mesure du possible, intégrer les piliers de l’entrepôt entre deux racks. Il est
également possible si cette méthode est trop gourmande en place, d’intégrer les piliers à

40 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


la place d’une pile de palette. Les piliers ne doivent jamais se trouver au milieu des
allées.

• Afin de protéger les pieds d’échelles, il est essentiel d’équiper ces dernières de sabots
de protection. En têtes d’allées, fixer au sol des boucliers ou glissières de sécurité.

• Matérialiser la zone de stockage par une bande au sol.

• La présence d’une ou plusieurs plaques Abaques est obligatoire sur le palettier. Une
plaque par structure si elles sont différentes et au minimum une plaque visible pour le
palettier si l’ensemble des structures sont identiques. Exemple ci après où est défini à la
fois la charge admissible par lisse et par travée.

• Au dessus des passages piétons et chariots, si des charges sont stockées, il est
nécessaire d’équiper le palettier d’un plancher ou caillebotis. (bois, métal grillagé,…).

• Les faces arrières des palettiers donnant sur des allées de circulation engins ou piétions
doivent être équipées de filets de protection.

• Un jeu vertical de 10 cm minimum doit être prévu entre la charge la plus haute et la lisse
suivante.

• De même un jeu de 5 cm de chaque coté des palettes est nécessaire au cariste pour
entrer et sortir correctement les palettes, d’autant que ces dernières ne sont pas
toujours correctement montées (lisse de 2700 mm pour 3 palettes Europe en standard
soit 2400 la largeur des 3 palettes plus 100 mm de jeu par palette).

• Veiller à ce que les racks dos à dos soient reliés par des entretoises de jumelage. De la
même façon, les racks d’une allée à l’autre doivent être reliés par des portiques d’allée.

• Le dernier niveau du palettier doit être équipé de protections latérales de la hauteur


maximale possible pour la charge.

• Afin de permettre à la charge de se positionner au mieux, équiper les racks de buttées


arrière.

41 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


• Le stockage de palettes légères est interdit en hauteur dans le palettier sauf si ce
dernier est équipé d’un plancher. Ces palettes ne sont conçues que pour le transport. En
pratique, il est toléré de placer une palette lourde au dessous de la palette légère mais
on grève ainsi la hauteur utile.

• Pour un maximum d’efficacité, l’éclairage zénithal doit être placé au droit des allées. Les
déplacer si ce n’est pas le cas.

• Les croisements d’allées doivent être matérialisés (au sol et ou par des panneaux de
signalisation adaptés). De même les piliers présents dans les zones d’évolution des
engins de manutentions doivent êtres signalés également par des zébras.

• Pour une sécurité optimale, des miroirs de sécurité hémisphériques peuvent être
installés aux croisements d’allées lorsque le trafic est important.

• Une signalisation au sol peut être utile. Sens de circulation dans les allées, arrêts
obligatoires avant de pénétrer sur une allée de circulation, passage interdit aux piétions,

L’implantation du palettier :

Schéma classique d’implantation :

42 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


C’est l’implantation que l’on retrouve le plus fréquemment dans les entrepôts d’un certain age.
Les allées de service sont à double sens et les flux d’utilisateurs d’engins à conducteurs portés
et d’engins accompagnants sont confondus. C’est le schéma qui permet d’exploiter au mieux
l’espace et qui à priori permet la meilleure productivité au travail mais c’est aussi celui qui
génère le plus de Risques d’accidents.
C’est pourquoi, après un accident, l’inspection du travail et les ingénieurs des Cram exigent
fréquemment le passage à des allées à sens unique avec a la clef une grosse perte de
productivité.
La solution peut consister à décaler les flux dans le temps en faisant travailler par exemple les
préparateurs de commande après les caristes. Une consignation de l’allée de service (mise en
place d’une chaînette interdisant l’accès aux piétions) pendant le mouvement palette du cariste
peut également être envisagé. Ces deux solutions créent des problèmes de productivité, de
ruptures et des difficultés d’organisation du travail.
C’est pourquoi on opte aujourd’hui en conception plutôt pour des implantations ou les flux sont
séparés

Schéma moderne d’implantation :

43 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


• Flux à conducteurs accompagnant le plus souvent à double sens (le risque de collision
est très réduit pour ce type d’engin).

• Pour les flux d’engins de gerbage, on choisira suivant la densité du trafic d’implanter les
allées soit à double sens, soit à sens unique.

Les allées :

• L’arrêté du 30 juillet 1974 définissait la largeur des allées de circulation pour les chariots à
conducteur porté de la manière suivante :
- Pour les allées à sens unique : largeur du chariot ou de la charge (la plus large des deux)
plus 1 m
- Pour les allées à double sens : largeur du chariot ou de la charge (la plus large des deux)
plus 1,40 m

L’arrêté du 2 décembre 1998 abroge ces mesures et les remplace par le terme de « largeur
adéquate » c'est-à-dire suffisante à assurer la sécurité (obligation de résultat et non plus de
moyen). L’INRS et la CNAM continuent cependant de préconiser ces largeurs d’allées.

44 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


• Ces prescriptions concernent les allées permanentes de circulation et non les allées dites
« de service ».

• Concernant les engins à conducteur accompagnant les largeur d’allées préconisées par la
CNAM et l’INRS sont les suivantes :

• Bien sur il convient de ne pas oublier dans le cas d’allées à sens unique comme à double
sens que le porte à faux du chariot est parfois supérieur aux prescriptions ci-dessus :
- 3,55 m mini pour un Chariot frontal (3,8 à 4 m pour être à l’aise)
- 2,70 m mini pour un chariot à mat rétractable (3 m pour être à l’aise).

Les changements de niveau :

45 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Les changements de niveaux doivent s’effectuer en toute sécurité pour les salariés. Afin d’éviter
que ces derniers côtoient le vide, adopter le principe des barrières écluse de sécurité.

Les postes de travail fixes à proximité d’allées de circulation :

Les postes de travail fixes, à proximité immédiate d’un flux de chariots élévateurs doivent être
protégés par des glissières de protection fixées au sol.

46 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


 Les manutentions manuelles

Le port de charges est réglementé en France par les décrets du 26 octobre 1912 et du 21 mai
1965. Cette réglementation est complétée par la norme AFNOR NFX35109 qui limite les charges
admises (unitaires et totales) en fonction du sexe, de l’âge de l’opérateur, et des conditions de
travail.

La réglementation

Age Hommes Femmes


Moins de 14 ans 10 kg 5 kg
14 à 16 ans 15 kg 8 kg
16 a 18 ans 20 kg 10 kg
Plus de 18 ans 55 kg avec un 25 kg
maxi de 105 kg

Les recommandations

Il est recommandé de limiter les masses unitaires selon le sexe et l’âge à :

Recommandations pour le port de Recommandations pour le port de


charges occasionnel (1* par 5 mn) charges répétitif (+1* par 5 mn)

Hommes 18-45 30 kg 25 kg
Hommes 45-65 25 kg 20 kg
Femmes 18-45 15 kg 12,5 kg
Hommes 15-18
Femmes 15-18 12 kg 10 kg
Femmes 45-65

Il est recommandé de limiter le tonnage à :

En fonction de la distance de transport


Distance en m Tonnage maximal Coefficients de correction
Kg/mn
20 25 0,5
10 50 1
4 100 2
2 150 3
1 200 4

47 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


En fonction des caractéristiques de la tâche
caractéristiques Tonnage maximal sur 10 Coefficients de
mKg/mn correction
Transport seul dans les
conditions de référence 50 1

Soulèvement ou dépose à
partir du sol 25 0,5

Transport dans des


conditions défavorables 25 0,5

En fonction de l’âge et du sexe


Age et sexe Tonnage maximal sur 10 Coefficients de
m Kg/mn correction
Hommes 18-45 50 1
Hommes 45-65 40 0,8
Femmes 18-45
25 0,5
Hommes 15-18
Femmes 15-18
Femmes 45-65 20 0,4

On retrouve souvent ces recommandations présentées sous la forme d’une abaque à l’image de
celle-ci après :

48 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


La hauteur de préhension

49 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


LE DOCUMENT UNIQUE D’EVALUATION DES RISQUES
PROFESSIONNELS

 Introduction :

La démarche proposée ci-dessous s’appuie sur celle proposée dans la circulaire n° 6 DRT du 18
avril 2002 et en suit la logique dynamique développée ci après.

50 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


 Le chef d’entreprise initie la démarche.

La direction générale, se doit d’avoir une démarche proactive en matière de prévention des
risques professionnels. Le chef d’entreprise apporte les objectifs à atteindre au travers d’un
plan annuel ambitieux (prévu par le législateur dans le rapport annuel du CHSCT), défini la notion
de non négociable et s’engage personnellement dans la démarche en s’impliquant dans sa
mise en œuvre.

Cependant, apporter une vision et une stratégie ne suffit pas. Il faut également que la direction
affecte les moyens (budget dédié) nécessaires pour atteindre les objectifs fixés et dans un
souci d’exemplarité, qu’elle agisse au quotidien conformément à ses engagements ; c’est la
manière la plus efficace de faire partager une culture orientée vers la prévention.

L’engagement se traduit également par la tenue de réunion dédiées à la sécurité au moins une
fois par mois et par la conduite d’audits, d’inspections et d’investigation d’accident.

L’engagement de la direction nous semble donc, à l’instar des systèmes de management


par la qualité, un préalable à la démarche d’évaluation des risques professionnels.

Les acteurs internes de l’entreprise doivent être associés à la démarche. (Médecin du travail,
CHSCT, DP, salariés). Il convient de définir le rôle de chacun dans la démarche d’évaluation des
risques professionnels et d’évolution de la culture sécurité dans l’entreprise. La direction doit
donc désigner un groupe pluri-disciplinaire chargé du projet et piloter ce groupe.

L’engagement doit être réciproque et l’attitude proactive de l’ensemble du personnel doit être
recherchée. Engagement de chacun à respecter les règles, à accepter un poste aménagé (la
règle est le volontariat et l’accord du médecin du travail), à signaler et à traiter les problèmes
chaque fois que possible.

 Définir les unités de travail.


La circulaire précise que la notion d’unité de travail doit être comprise au sens large, afin de
recouvrir les situations très diverses d’organisation du travail. Son champ peut s’étendre d’un
poste de travail à plusieurs types de postes occupés par les travailleurs ou à des situations de
travail présentant les mêmes caractéristiques. De même, d’un point de vue géographique, l’unité
de travail ne se limite pas forcément à une activité fixe mais peut aussi couvrir des lieux différents
(manutention, chantiers, transports).

En pratique, l’évaluation doit s’approcher au plus près de toutes les situations de travail des
salariés. Elle doit également être compréhensible par tous, c’est pourquoi nous retiendrons deux
critères principaux :

51 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Un critère géographique ou de phase de travail dans l’entreprise : un ensemble
de travailleurs situés géographiquement dans un même lieu de travail ou exerçant la
même activité (par exemple, la réception, le stockage, la préparation de commandes,
le transport etc.)

Un critère d’avantage orienté sur le métier ou les tâches effectuées (par


exemple à la réception le déchargement des camions, le dégroupage, les contrôles
etc.

NB : si la taille de votre entreprise le permet, il vous est possible de nommer un « relais


sécurité » par unité de travail, chargé de participer à l’évaluation, à l’adoption des mesures de
prévention, à promouvoir la prévention et à veiller au respect des règles de sécurité dans l’unité de
travail dont il a la charge.

 Inventorier les risques et les dangers.


« L’employeur transcrit et met à jour dans un document unique les résultats de l’évaluation des
risques pour la sécurité et la santé des travailleurs à laquelle il doit procéder. Cette évaluation
comporte un inventaire des risques identifiés dans caque unité de travail de l’entreprise ou de
l’établissement… ». La circulaire apporte quelques précisions quand à la notion d’inventaire et
conduit à définir l’évaluation des risques en deux étapes :

1- identifier les dangers


2- analyser les risques

Quelques définitions
Inventaire : fait d’établir le compte, la récapitulation de quelque chose. Revue et étude minutieuse.

Danger : Propriété ou capacité intrinsèque par laquelle une chose (par exemple : matières,
matériel, méthodes et pratiques de travail) est susceptible de causer un dommage.

Risque : Probabilité que le dommage potentiel se réalise dans les conditions d’utilisation et ou
d’exposition et l’ampleur éventuelle de ce dommage. Le risque est donc la combinaison de la
probabilité d’occurrence et de la gravité la plus élevée d’un dommage possible.

Nécessité d’un audit réglementaire.


Dans l’esprit du législateur l’évaluation des risques professionnels est une obligation à la charge
de l’employeur depuis La loi 91-1414 du 31 décembre 1991 (cf. III de l’article L230-2), le document
unique ne devant constituer qu’un support ou elle serait tracée.

Le législateur part également du principe que tous les textes législatifs visant à protéger les
travailleurs sont appliqués.

Dans la pratique, bien peu d’entreprises peuvent se targuer d’être en parfaite conformité au regard
de la loi sauf dans certains secteurs d’activités dit sensibles (métallurgie, nucléaire, transport
aérien) et très surveillés. Moins encore pratiquent aujourd’hui une réelle stratégie d’évaluation et

52 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


de maîtrise des risques professionnels. Le document unique est donc un moyen pour le législateur
d’inciter les entreprises à mettre en place une telle politique.

L’objectif de l’audit préliminaire est de vous permettre de faire le point sur la mise en place dans
votre entreprise des divers dispositifs obligatoires en matière de sécurité et de prévention.

Comment procéder à l’inventaire ?

L’identification va se réaliser à partir des unités de travail définies précédemment et des taches
identifiées. La première étape va consister à détecter les tâches pouvant être considérées comme
potentiellement dangereuses.

Exemple :

Sans
Unité de travail Tâches concernées danger
danger
Mise à quai des véhicules X
Déchargement de vrac X
Déchargement de palettes X
Dépalettisation X
Contrôle qualitatif X
Contrôle quantitatif X
RECEPTION Palettisation X
Saisie de la réception sur terminal X
Impression des étiquettes palettes X
Pose des étiquettes X
Transfert en zone d’attente X

L’étape suivante va consister à partir des tâches potentiellement dangereuses détectées ci-dessus
à identifier les dangers et risques correspondants.

A ce niveau, il vous est possible de vous aider du référentiel INRS ED 840 (avril 2000) dont vous
trouverez un condensé en annexe.

Situation de n° INRS Danger / nuisance Risques


danger
6 Chute de colis Contusions, blessures à la tête
3 Colis volumineux Contraintes articulaires
12 Eclairage insuffisant Chute, fracture
3 Port de charge répétitif Lombalgies, TMS
Déchargement
Ecrasement, fractures,
de vrac 3 Manipulation palettes
échardes
Fil de baladeuse
1 & 11 Chute, électrocution
d’éclairage

53 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


 Hierarchiser les risques

Il convient ensuite de mesurer l’ampleur éventuelle des dommages correspondants aux risques
identifiés. Nous utiliserons dans un premier temps deux critères pour y parvenir, un critère de
fréquence et un critère de gravité des dommages possibles.
Dans un second temps, nous appliquerons un coefficient réducteur qui nous permettra de prendre
en compte les mesures de prévention existantes et nous conduira au document unique.

Echelle de fréquence d’exposition (occurrence).

0 à 1 Exposition rarissime (1 à quelques fois dans la carrière)


1 – Exposition Occasionnelle (1 à plusieurs fois par an)
2 – Exposition intermittente (1 à plusieurs fois par mois)
3 – Exposition fréquente (1 à plusieurs fois par semaine)
4 – Exposition permanente (1 à plusieurs fois par jour)

Echelle de niveau de risque (gravité).

1 – Blessure légère sans arrêt de travail ou simple incident


10 – blessure légère avec arrêt de travail
100 – possibilité d’effets irréversibles et d’incapacité permanente
1000 – danger mortel

NIVEAU DE RISQUE (criticité) = DEGRE D’EXPOSITION * GRAVITE

Cette définition constitue une approche quantitative du niveau de risque selon la norme EN 1050

Exemple :

Situation de Inrs Danger / Fréquence Risques Gravité Criticité Rang


danger nuisance
Contusions,
Chute de 4
6
colis 4 blessures à la 10 40
tête
Colis Contraintes
3
volumineux 1 articulaires 10 10 5
Eclairage
12
insuffisant 2 Chute, fracture 100 200 3
Port de
Déchargement 3 charge 4
Lombalgies,
100 400 2
de vrac TMS
répétitif
Ecrasement,
Manipulation
3
palettes 4 fractures, 100 400 2
échardes
Fil de
1& Chute,
11
baladeuse 2 électrocution 1000 2000 1
d’éclairage

54 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Cette première version donne une évaluation avant intégration des moyens de prévention
existants dans l’entreprise.

Echelle de détectabilité (visibilité).


Cette troisième échelle proposée par la méthode AMDEC peut également être utilisée mais vient
parfois compliquer la réalisation du document unique. Si vous souhaitez l’utiliser, il conviendra de
multiplier le résultat obtenu ci-dessus par l’indicateur de détectabilité.

1 – Risque signalé et évident


10 – Risque peu évident (une procédure existe cependant)
100 – Risque difficilement détectable
1000 – Risque invisible

Echelle de Réduction (mesures existantes).

Pour finir, il convient d’intégrer les mesures de prévention existantes en réévaluant le risque
résiduel après mise en place des mesures de prévention (Suppression ou consignation des
dangers, protections collectives, protections individuelles, signalement des dangers)

En intégrant cette dernière évaluation, nous arrivons à ce qui constitue le


cœur du document unique.

Le document unique de synthèse constitue une image synoptique de la cartographie des risques
dans l’entreprise.

La somme de tous les risques identifiés dans l’entreprise est un excellent indicateur de la criticité
globale de l’entreprise en matière de risques professionnels. Attention cependant ; en aucun cas
cet indicateur ne doit être utilisé pour comparer une entreprise à une autre.

On peut également dans ce tableau remplacer les coefficients par des couleurs afin d’en faciliter la
lisibilité par le plus grand nombre.
On choisira par exemple :
 Rouge pour les risques mortels
 Orange pour les risques susceptibles d’entraîner un incapacité permanente
 Bleu pour les risques d’accident avec arrêt
 Vert pour les accidents bénins

55 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


56 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7
 Document unique de synthèse.

57 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


58 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7
 Documents et sources d’informations utiles à l’évaluation des risques.

Le document unique n’est pas une compilation de tous les documents existants dans l’entreprise.
Il ne les remplace pas et ne se substitue pas à ces documents. Cependant, ils peuvent être
utilement consultés pour son élaboration.

- La Fiche d’entreprise (art. R241-41) établie par le médecin du travail, consignant


notamment les risques professionnels dans l’entreprise et les salariés exposés à ces
risques.
- Le registre des accidents du travail consignant les accidents intervenus dans
l’établissement. L’analyse des accidents peut s’effectuer avec la méthode de l’arbre des
causes.( INRS ED 833, face aux accidents, analyser, agir)
- Le registre d’infirmerie consignant toutes les interventions, y compris les incidents sans
arrêt de travail.
- La liste des postes présentant des risques particuliers ( L231-3-1) pour la santé et la
sécurité des salariés temporaires (CDD et intérim) qui doit être établie par l’employeur,
après avis du médecin du travail et du CHSCT, ou à défaut des délégués du personnel.
- La surveillance médicale particulière (art. R241-50) assurée par le médecin du travail
auprès de salariés affectés à certains travaux ou à des risques spéciaux déterminés par
arrêtés ministériels.
- Les fiches de données sécurité (FDS) (R231-53) établies lors de la mise sur le marché
des produits chimiques comportant les renseignements nécessaires à la prévention et à la
sécurité lors de leur utilisation.
- La déclaration (art. L461-4 du code de la sécurité sociale) effectuée à la CPAM en cas
d’utilisation de certains procédés de travail susceptibles de provoquer des maladies
professionnelles.
- Les notices de postes permettant d’informer les travailleurs des conditions d’utilisation ou
de maintenance des équipements de travail, les instructions ou consignes les concernant,
les notices d’utilisation.
- Le registre unique de sécurité (L620-6) regroupant les attestations, consignes, résultats
et rapports relatifs aux vérifications et contrôles périodiques. ?
- Mise en place d’un registre des quasi-accidents : Les quasi-accidents livrent des
informations très précieuses sur les situations à risque. On peut définir cette notion par
« incident n’entraînant pas de dommage corporel » ou encore « événement dangereux ».
Très souvent, à l’occasion d’un accident on se souvient que cela a déjà failli arriver en
d’autres occasions, on entend parfois des remarques telles que «ça devait finir par arriver »
ou encore « depuis le temps que ça dure, c’était inévitable ! »
Il est donc hautement profitable d’identifier ces quasi-accidents et de prendre les mesures
nécessaires pour prévenir l’accident.
- Questionnaire aux salariés : Dans le même esprit et dans l’optique d’analyser les
situations de travail réelles, associer dans chaque unité de travail un opérateur
expérimenté est indispensable. Une très grosse majorité des risques encourus par les
salariés sont connus de ces derniers et l’acquisition de ces informations sous la forme d’un
questionnaire peut s’avérer très utile.
- Intervention d’experts : De nombreux spécialistes de la sécurité peuvent également être
consultés. Par exemple, les ingénieurs de la CRAM, L’inspecteur du travail, les service de
prévention des CGSS, Les pompiers, des cabinets d’experts etc.

59 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


 Définir et mettre en œuvre les actions de préventions : le programme
annuel de prévention.
Pour établir le plan de prévention en collaboration avec les IRP, Le CHSCT, Le médecin du travail
et le personnel exposé, nous repartons du document unique par phase de travail en hiérarchisant
les actions suivant leur degré de priorité.

PLAN DE PREVENTION 2003 : RECEPTION

Situation de Rg Danger / Risques Mesure envisagée Réduction


danger nuisance du risque
attendue
Chute, Baladeuse sans fil avec
1 Fil de baladeuse 100 %
électrocution chargeur
2 Port de charge Lombalgies, TMS Formation gestes et post. 66 %
Travaux de mise aux
Eclairage
3 Chute, fracture normes, changement 100 %
insuffisant
Déchargement néons
de vrac Ecrasement,
4 Manip palettes Achat transpalette 100 %
fractures, échardes
5 Chute de colis Blessures, fractures Port de casque 33 %
Colis Contraintes Procédure de manutention
6 50 %
volumineux articulaires à deux personnes

 Retour sur le document unique.


Une fois les actions planifiées et mises en œuvre (en fonction du budget disponible), elles devront
être intégrées au document unique dans la colonne « Mesures existantes ».
Les salariés devront être informés des nouvelles dispositions prises en matière de sécurité…

60 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


61 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7
LE RISQUE ET LA SECURITE INCENDIE

On défini l’incendie comme une combustion qui contrairement au feu se développe sans aucun
contrôle. La grande majorité des établissements industriels et logistiques présentent des facteurs
de risques d’incendie multiples, liés à la qualité de construction, d’entretien et de maintient aux
normes des bâtiments, aux procédés de fabrication et bien sur a la nature et la quantité des
marchandises en dépôt.

En matière de risque incendie, la législation est très contraignante, notamment en matière de


construction et d’autorisation d’exploiter dans le cas de manipulation et d’entreposage de matières
dangereuses mais aussi en ce qui concerne l’organisation des moyens de lutte contre l’incendie et
d’évacuation.

Pour les chefs d’entreprise, la sécurité incendie comporte trois niveaux :

- Empêcher qu’un incendie se déclare en organisant la prévention.


- Empêcher que les salariés soient victimes de l’incendie en organisant les secours et
l’évacuation. (Permettre aux salariés d’exercer leur obligation de connaître et d’appliquer les
consignes en cas d’incendie)
- Empêcher la propagation de l’incendie en organisant la lutte contre l’incendie et en mettant
en place les moyens d’extinction.

 Mécanisme de l’incendie
Le tableau suivant résume le mécanisme de propagation de l’incendie.

62 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


L’absence de l’un des trois éléments du triangle du feu empêche le déclenchement de la
combustion.
- Sans énergie d’activation pas de mise à feu
- Sans comburant, oxygène par exemple par d’incendie
- Sans matière combustible, pas non plus de feu possible

Au contraire, suivant la nature ou l’accroissement de ces facteurs, l’incendie peut se propager de


manière dramatique
- Une arrivée d’air importante à l’ouverture d’une porte ou d’une fenêtre
- Des matériaux plus ou moins combustibles
- L’accroissement de la température (énergie d’activation) qui par exemple par distillation
libère des produits très combustibles et souvent très volatils.

Ces principes élémentaires sont à la base des méthodes de lutte contre l’incendie.

 Statistiques sur l’incendie en France

Fréquence des sinistres incendie pour 1000 établissements : (source Apsad)

Fréquence Nature de l’établissement


185 Commerces, entrepôts
180 Usines sidérurgiques, aciéries, extraction
98 Energie et traitement des déchets
90 Chimie, cosmétiques, matières plastiques et caoutchouc
84 Agro-alimentaire
81 Imprimerie, carton, cuir
81 Industrie du verre, ciment et céramiques
79 Textile (confection, tissage)
70 Travail des métaux, automobile, électricité et électronique
58 Industrie du bois (scieries, fabriques de meubles

Origine des incendies dans les entrepôts : (source Factory Mutual System)

Taux Cause
36 * Origine criminelle
19 Installations électriques
10 Divers dont causes naturelles (foudre, action du soleil,…)
8 Travaux par points chauds (soudure, oxycoupage, …)
8 Surfaces chaudes, appareils de chauffage et échauffements mécaniques
8 Imprudences des fumeurs
6 Réactions chimiques et inflammations spontanées
5 Propagation depuis le voisinage

*d’autres études font état d’un taux d’incendie criminel de 25 % et non 36

63 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


 La lutte contre l’incendie

Il suffit de jeter un œil sur le tableau ci-dessus pour se rendre compte que la lutte contre l’incendie
passe avant tout par la prévention. Alarme intrusion, installations électriques aux normes et
inspectées périodiquement, procédure de permis de feu en cas de travaux par point chauds,
interdictions de fumer sur les lieux de travail,… sont autant de mesures de bon sens qu’on
s’efforcera de mettre en place.

Mais que faut il faire ou mettre en place pour lutter contre un incendie lorsque ce dernier s’est
déclaré ?

- La détection et l’alarme : Le système de sécurité incendie

Les principaux composants d’un système de sécurité incendie ont étés définis par l’Afnor et sont
repris dans le schéma ci après :

64 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- L’intervention

Tout commencement d’incendie doit être combattu le plus rapidement et le plus efficacement
possible (code du travail R232-12-17) c’est pourquoi toute personne apercevant un début
d’incendie doit être capable de donner l’alarme et de mettre en œuvre les moyens de premier
secours.

Première intervention :

Il est logique que le tout le personnel soit formé et entraîné au maniement des extincteurs (Cf.
code du travail R232-12-21 et chapitre sur les formations obligatoires). La première intervention
va permettre au personnel sur place d’attaquer un feu dès qu’il est découvert avec les moyens
légers dont ils disposent.

Seconde intervention :

On la retrouve généralement dans les établissements de grande taille ou dans lesquels la


nature du risque la rend obligatoire et met en œuvre des moyens importants de lutte contre
l’incendie. Les équipiers de seconde interventions sont spécifiquement formés à la lutte contre
l’incendie (ils ont généralement reçu une formation de sapeur pompier.)

L’extinction

Pour attaquer efficacement un début d’incendie, il faut disposer au bon endroit de l’agent
extincteur le mieux approprié à la nature du feu. La norme Afnor NF EN 2 distingue 4 classes de
Feu pour lesquels les agents d’extinction seront différents :

65 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


L’organisation des secours

Elle s’articule autour de deux axes principaux :

• La formation et l’information (cf. chapitre sur les formations obligatoires)


• Les consignes incendie et plan d’évacuation (cf. chapitre sur les affichages
obligatoires).

Le personnel non entraîné s’affole rapidement ou au contraire prend le temps de faire un détour
par les vestiaires en cas d’incendie. Il utilise mal les moyens de lutte contre le feu quand il les
utilise. Il gêne les équipes d’intervention en évacuant en désordre et ne se rassemble pas au point
de rassemblement.

Des exercices réguliers d’évacuation sont donc indispensables. Ils permettent :


- de détecter et proscrire les conduites dangereuses (retours aux vestiaires,…)
- Tester la validité des consignes mises en place
- Connaître les temps d’évacuation des locaux
- Faciliter l’intervention des secours extérieurs.

 Conséquences de l’incendie
- Sur l’homme :

Les fumées et les gaz :


- Asphyxie par manque d’oxygène. La concentration en oxygène de l’air est de 21 %. Elle
diminue rapidement en cas d’incendie. A 15 % perte du contrôle de la motricité, A 12 %
pertes de conscience et vomissements, à 6 % mort en quelques minutes
- opacité gênant l’évacuation
- brûlures internes par inhalation de gaz chauds
- Toxicité des produits de combustion

La chaleur et les flammes :


Les protéines de l’organisme commencent à se dénaturer a partir de 60 °. On distingue trois
niveaux de brûlures.
- Brûlures superficielles de premier degré
- Brûlures de second degré : destruction de l’épiderme
- Brûlures de Troisième degré : destruction du derme et de l’épiderme.

- Sur les bâtiments :

Résistance au feu
L’arrêté du 21 avril 1983 définit quatre critères pour évaluer la résistance au feu des éléments de
la construction d’un bâtiment. La réglementation concernant les constructions est destinée à
assurer la sécurité des équipes de luttes contre l’incendie (sapeurs pompiers) lorsqu ‘elles
pénètrent dans les locaux.
- La résistance mécanique sous charge (comportement mécanique au feu)

66 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


- L’étanchéité aux flammes et aux gaz inflammables ou chauds
- L’émission ou non de gaz inflammables au niveau de la face non exposée
- L’isolation thermique (la face non exposée au feu ne doit pas dépasser 140 ° en moyenne
et 180 ° maximum en un point précis.

De ces critères, on a déterminé un classement de résistance au feu :


- SF : Stable au feu, lorsque le premier critère est satisfait
- PF : Pare feu lorsque les 3 premiers critères sont satisfaits
- CF : Coupe feu lorsque les 4 critères sont réunis.

On associe une durée à ce classement. Ainsi, un mur porteur pourra être classé SF 6 heures, PF
2 heures et CF ½ heure.

Réaction au Feu
L’arrêté du 30 juin 83 modifié par celui du 28 août 1991 défini une classification des matériaux de
construction.
- M0 : incombustible
- M1 : combustible non inflammable
- M2 : combustible difficilement inflammable
- M3 combustible moyennement inflammable
- M4 : combustible facilement inflammable

 L’arrête du 5 août 2002 portant sur les entrepôts sous la Rubrique 1510

Qui est concerné ?

Entrepôts sous la rubrique 1510 de la nomenclature des installations classées c'est-à-dire :


- Entrepôts couverts stockant des matières combustibles dans des quantités > 500 t
- Le volume des entrepôts étant supérieur ou égal à 5000 m³ mais inférieur à 50 000 m³
l’exploitation du site est soumis à déclaration en préfecture
- Le volume étant supérieur à 50 000 m³, les installations sont soumises à autorisation. La
durée des dossiers peut varier de 4 mois à 2 ans.

L’arrêté s’applique aux dossiers déposés à partir du 1er juillet 2003.

Quoi ?

Dispositions relatives à l’éloignement de l’entrepôt par rapport aux constructions et


infrastructures publiques :
• Les distances séparant les parois de l’entrepôt de l’enceinte sont figées et de 20
m minimum
• Des voies Pompiers de 1,40 m sont imposées de manière à desservir chacune
des issues en cas d’incendie.
• La distance séparant l’entrepôt des habitations et autres infrastructures telles les
voies de circulation est fixé par l’arrêté préfectoral d’autorisation et doit tenir

67 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


compte des effets potentiels d’un incendie. Disposition renforcée si présence
d’IGH, d’ERP, …

Dispositions relatives au comportement au feu :


• Eviter que la ruine d’un élément de la construction n’entraîne la ruine en chaîne
de l’ensemble de la structure du bâtiment.
• Effondrement vers l’intérieur des cellules de stockage en cas d’incendie
• Matériaux M0 presque partout (murs extérieurs,murs d’une cellule à l’autre,
toiture, isolants thermiques, planchers, escaliers)
• Matériaux CF degré 1 à 2 heures selon la hauteur et le nombre de niveaux de
l’entrepôt.
• Suivant l’article 14, mise en place d’un système de détection automatique
d’incendie

Dispositions relatives a la taille des cellules et aux cantons de désenfumage :


• La surface maximale des cellules est égale à 3000 m² en l’absence de systèmes
automatiques d’extinction d’incendie et 6000 m² si ces installations existent.
• Après études, le préfet peut autoriser des tailles plus grandes.
• La hauteur de stockage est limitée à 8 m pour les matières conditionnées en
masse (vrac, palettes) sur des îlots de 500 m² maximum. Les îlots doivent être
séparés de 2 m
• Les cellules de stockage seront divisées en cantons de désenfumage de 1600 m²
d’une longueur maxi de 60 m.
• Il faudra prévoir au moins quatre exutoires pour 1000 m² de toiture.
• Le nombre minimal des issues doit permettre que tout point de l’entrepôt ne soit
pas distant de plus de 50 m effectifs d’une issue et 25 m pour les parties en cul
de sac.

Permis de feu :
• Rendu obligatoire pour tous travaux par points chauds.

68 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


LA SECURITE DES MARCHANDISES

 Introduction :
Le vol dans le transport et la logistique représente aujourd’hui 420 millions d’euros. D’aucuns
avancent même le chiffre de 1 milliard d’euros. Un milliard d’euros, c’est également la taille
actuelle du marché de la protection en France. La démarque inconnue oscille pour sa part entre
1,3 et 2 % du chiffre d’affaire des entreprises.
Le coût d’une installation de protection complète (intrusion, vidéo, contrôle d’accès,
télésurveillance) est d’environ 60 000 euros mais peut être multiplié par 3 si les produits sont
sensibles. Le marché est en pleine expansion et les technologies évoluent de plus en plus vite.
Les entrepôts sont de mieux en mieux surveillés et les systèmes permettent une diminution des
vols de parfois 50 % mais au bout du compte, c’est la gestion humaine qui fait la différence. Face
à des Forteresses logistiques la délinquance se tourne désormais vers le transport qui constitue le
maillon faible.

 Eléments constitutifs d’un système d’alarme :

Système Intrusion :

• Une des bases essentielles : Des clôtures et grillages en bon état pour protéger le site.
• Détection périmetrique (autour du bâtiment)
• Si les produits sont sensibles (soumis à grande convoitise), mise en place d’une
détection périphérique (Autour du site)
• Eventuellement détecteurs volumétriques mis en place à l’intérieur du site. (mais
attention aux déclenchement intempestifs (oiseaux, orages, …)

Utilisation de la vidéo :

• Elle est le plus souvent utilisée pour contrôler l’extérieur et les accès à l’entreprise mais
elle est plus rare à l’intérieur.
• Différends types de caméras existent : Les dômes (pivotent à 180 ° et sont équipés de
zoom puissants jusqu'à 200 x), les caméras sur rails, et les caméras classiques.
• Elle ne peut être utilisé que si les organisations syndicales l’acceptent et on ne la
regarde qu’en cas de problème (le plus souvent on ne filme pas les postes de travail).
La vidéo surveillance génère parfois des problèmes sociaux. L432-2-1 et L121-8 du
code de travail.
• Détection périmetrique (autour du bâtiment)
• Si les produits sont sensibles (soumis à grande convoitise), mise en place d’une
détection périphérique (Autour du site)
• Eventuellement détecteurs volumétriques mis en place à l’intérieur du site. (mais
attention aux déclenchement intempestifs (oiseaux, orages, …)
• Il est possible d’installer des caméras factices (pour certaines d’entre elles). Elles seront
quand même efficaces.
• Les technologies modernes permettent d’utiliser la vidéo en matière d’incendie.
Détection des fumées et déclenchement de l’alarme.

69 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


Contrôle d’accès :

• Cette technologie se développe très vite. Le marché du contrôle d’accès est en plein
essor.
• Le plus souvent le personnel s’identifie à l’aide d’un badge ou d’une carte.
• On peut définir au sein même de l’entrepôt différentes zones dont certaines sont
soumises à restriction en fonction du type d’accès défini par le badge (filtrage)
• Un badge visible permet la détection d’intrus éventuels par tout à chacun
• Pour les milieux très sensibles, on assiste à une arrivée sur le marché des techniques
de la biométrie. (reconnaissance du visage, de l’iris, du doigt ou de la main)
• Les sorties peuvent également être contrôlées : (Fouilles non systématiques, puces
RFID,…)
• EAS (électronique article surveillance) très utilisée dans la grande distribution mais
encore répandue dans l’entrepôt (30cts piece)

Gardiennage et télésurveillance :

• Pour des sites dits sensibles, le gardiennage s’avère une mesure coûteuse mais
efficace contre l’intrusion.
• Pour être totalement efficace, le gardiennage peut être couplé à la télésurveillance.
Eviter de faire appel à une même société pour les deux services (restreint le risque
d’entente illicite)
• La télésurveillance seule peut être une bonne solution à la condition que toutes les
procédures soient précises (attention à la rédaction du cahier des charges). Le plus
efficace est de la coupler à la vidéo surveillance.

Le transport :

• Avec une augmentation de 60 % des effractions en 3 ans, il constitue aujourd’hui le


maillon faible de la chaîne logistique en matière de sécurité des marchandises. (les
entrepôts deviennent de vraies citadelles et il devient plus facile d’attaquer un camion
• Eviter les attentes des camions sur la voie publique (prévoir une zone dans l’enceinte
de l’entreprise
• Fonctionner suivant le principe des rendez vous et n’accepter aucun camion ne figurant
pas sur la liste préétablie avant une véritable vérification.
• Equiper les camions sensibles de GPS
• Eviter les transports sensibles durant la nuit
• Effectuer le plein des camions et la pause des chauffeurs avant le départ.
• Prendre en compte les spécificités locales
• Fort développement des parkings gardés. Préparer les trajets et étapes avant le départ.
• Se pose alors le problème de la confidentialité du flux d’information, peut être finalement
la véritable origine du problème.

70 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


L’organisation :

• Séparer les flux de véhicules légers du personnel des PL chargés des marchandises.
Placer le parking du personnel dans une zone spécifique.
• La politique de motivation du personnel est très importante. Des salariés mal traités et mal
payés engendrent plus de risques
• Enquêter Sur l’état du bassin de l’emploi avant d’implanter une plate forme. De la même
manière, préférer dans certains cas une agence d’intérim mieux placée.
• Limiter le recours aux travailleurs temporaires.
• Ne pas embaucher de salariés « recommandés » par votre personnel.
• Une bonne formation et stabilité du personnel sont indispensables
• Procéder à des inventaires réguliers pour détecter rapidement tout écart suspect.
• Propreté et rangement de l’entrepôt permettent une plus grande visibilité des marchandises
entreposées (et donc de repérer plus facilement tout carton ouvert)
• Pratiquer la tolérance Zéro : remise à la gendarmerie, dépôt de plainte et licenciement
systématique pour faute grave
• Contrôler de façon non systématique des véhicules à la sortie.

Les acteurs du marché :

• Le marché est en pleine progression et pèse 1 milliard d’euros en France


• Fichet-Bauche
• Securitas
• Siemens Building Technologies
• ADT sensormatic
• Nedap
• CST

71 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


ANNEXES

Annexe 1 : Modèle de plan de prévention


Annexe 2 : Modèle de plan de prévention simplifié
Annexe 3 : Modèle de protocole de sécurité
Annexe 4 : Modèle fac-simile Permis de feu (CNPP)
Annexe 5 : Modèle de document unique
Annexe 6 : Synthèse document unique
Annexe 7 : Synthèse classification des risques selon l’INRS

72 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


PLAN DE PREVENTION
Plus de 400 heures d’intervention sur 12 mois

Décret N° 92-158 du 20 février 1992 : Travaux effectués dans un établissement par une entreprise extérieure
Complété par l’Arrêté du 19 mars 1993 : Liste des travaux dangereux - Code du travail articles R.237-1 à 28
RENSEIGNEMENTS SUR L’OPERATION

Lieu :

Adresse :

Nature des travaux :

Commande N° :

Date de la commande :
Période et durée
prévue d'intervention :

ENTREPRISE UTILISATRICE ENTREPRISES EXTERIEURES

Raison Sociale, Adresse, Téléphone Raison Sociale, Adresse, Téléphone

Activité Activité

Responsable Responsable

Agent chargé du suivi de l'opération Agents chargés du suivi de l'opération

Services de Prévention Effectif présent sur le Site

Médecine du Travail Médecine du Travail

Le présent plan de prévention doit être communiqué par le Chef de l'Entreprise extérieure à tout le personnel de l'Entreprise intervenant sur le
site de l'opération. CdT art. R. 237-11

73 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


AUTRES ENTREPRISES EXTERIEURES INTERVENANTES
(page facultative à reproduire autant que nécessaire et à annexer avec la première page du plan de prévention)

NOM DE L’ENTREPRISE :

Raison sociale :

Adresse :

Responsable des travaux sur le site :

Nom :
Fonction :
:
Fax :

Chef d'entreprise :

Nom :
:
Fax :

(ou représentant du Chef d'entreprise) :

Nom :
Fonction :
:
Fax :

Nombre de salariés concernés :

Médecine du travail :

Nom des éventuels sous-traitants et identification des travaux sous-traités :

74 Conception AFTRAL Managers - FS 8044-12A7


RISQUES RECENSES Mesures de protection et de salubrité
Dus à Dus aux destinées à prévenir ces risques
l'activité travaux
 Incendie / Déclenchement d'alarme - Permis de feu obligatoire lors de travaux par points chauds
  (soudure, meulage, découpage…)
 Travaux au voisinage de matières inflammables * EPI (voir liste : cochez les équipements nécessaires)
 Manipulation de produits chimiques à réaction exothermique Autres dispositions de sécurité :
 Utilisation d'appareils pouvant produire des étincelles ou un
échauffement
 Travaux en atmosphère à risque d'explosivité
 Utilisation de gaz inflammables
 Forte production de poussières (risque de déclenchement d’un
détecteur ionique)
 Autres :

 Chimiques - Purger les lignes gaz toxiques


- Rincer les conduites ou installations ayant
 Manipulation de produits chimiques :  
contenu des produits chimiques
(produits concernés : … … … … … … … …) * EPI (Voir liste : cochez les équipements nécessaires)
 Travaux sur installations ou conduites ayant contenu des Autres dispositions de sécurité :
produits chimiques :
(produits concernés : … … … … … … … …)
 Travaux sur installations gaz :
(gaz concernés : … … … … … … … … … ...)
 Travaux à risques d’atmosphère polluée (qualité du polluant :
……………………………)
 Présence de matières dangereuses
 Autres :

 Electriques - Le personnel effectuant des travaux ou interventions d’ordre


électrique doit être titulaire d’un titre d’habilitation électrique
 Travaux dans un poste de transformation  
- L’outillage électrique doit être conforme aux normes en
 Travaux en milieu humide vigueur
 Travaux dans enceinte conductrice exiguë (parois métalliques * EPI (Voir liste : cochez les équipements nécessaires)
ou conductrices) Autres dispositions de sécurité :
 Utilisation d’appareils électriques portatifs
 Risques de contact direct (classe de tension : ... ..)
 Risques de contact indirect (classe de tension : ...)
 Evolution d’engins à proximité de lignes aériennes électriques
 Autres :

 Rayonnements  Travaux sur générateurs électriques : équipements hors


  tension et accord du responsable
 Travaux sur générateurs électriques  Travaux sur laser : port de lunettes de sécurité adaptées
 Travaux à proximité de sources radioactives  Accès interdit aux porteurs de stimulateurs cardiaques
 Travaux sur laser (classe : … … … …) dans une zone où il y a des champs magnétiques et
 Autres : électrostatiques
* EPI (Voir liste : cochez les équipements nécessaires)
Autres dispositions de sécurité :

 Mécaniques - Protéger les éléments mobiles des équipements


  - Repérer les arrêts d’urgence
 Utilisation de pistolet de scellement * EPI (Voir liste : cochez les équipements nécessaires)
 Travaux sur équipement sous pression Autres dispositions de sécurité :
 Vibrations
 Risques de projection
 Risques de rupture
 Autres :
 Manutention - Certificat d’aptitude pour la conduite : d’un chariot
  Automoteur, grue, engins de levage, nacelle…
 Utilisation de chariot automoteur - Balisage des zones d’évolution des engins
 Utilisation de grues, nacelles - Ne pas stationner sur un accès pompiers
 Circulation, évolution d’engins dans une zone de passage * EPI (Voir liste : cochez les équipements nécessaires)
piétons Autres dispositions de sécurité :
 Evolution d’engins au-dessus de locaux ou séjournent du
personnel
 Evolution d’engins de levage à proximité de lignes aériennes
 Autres :

 Hauteur - Les échelles, PIRL, échafaudages, nacelles,


 Travaux sur terrasse   grues doivent être conformes aux normes
 Travaux sur passerelle - Balisage des zones de travail par des moyens
 Utilisation d’échelles, PIRL (Plate-forme Individuelle Roulante visibles de jour comme de nuit.
Légère)
 Utilisations d’échafaudages * EPI (Voir liste : cochez les équipements
 Utilisation de nacelles, grues nécessaires)
 Risques de chutes de personnes Autres dispositions de sécurité :
 Risques de chutes d’objets
 Autres :

 Fouilles - Etayer les tranchées si h>1,30 m et l≤2h/3


 Création de tranchées   - Baliser les zones de travail par des moyens visibles de jour
comme de nuit
 Présence de réseau électrique enterré
* EPI (Voir liste : cochez les équipements nécessaires)
 Présence de réseau de gaz enterré
Autres dispositions de sécurité :
 Risques d’éboulements
 Autres :

 Espaces confinés - Ne pas laisser un opérateur intervenir seul


  - S’assurer que l’atmosphère n »est ni toxique, ni explosive
 Travaux dans un regard, une fosse - Ventiler si nécessaire
 Travaux dans cuve ou espace confiné (produits contenus : … - Dégager si nécessaire
… … … … … … … … … … …) * EPI (Voir liste : cochez les équipements nécessaires)
 Autres : Autres dispositions de sécurité :

 Autres risques
 

* Equipements de protection individuelle et collectifs :


 Appareil respiratoire isolant -  casque -  casque anti bruit -  chaussures de sécurité
 combinaison anti-acides -  combinaison étanche -  gant (type à préciser) … … … … … … … … … … … … … …
 harnais de sécurité -  pare chute  lunettes (type à préciser) -  visières … … … … … … … … … … …
 masque à gaz -  vêtement de travail –  Filets -  matériel de consignation (balisage et signalisation)
 masque (type à préciser) -
 garde corps -  points d’ancrage –
 autres … … … … … … … … … … … … … … … … …
MESURES DE PREVENTION PERMANENTES

TRAVAIL ISOLE
Lorsque l'opération est exécutée de nuit ou dans un lieu ou à un moment où l’activité de l’entreprise est
interrompue, le chef de l’entreprise extérieure concernée doit prendre les mesures nécessaires pour
qu'aucun salarié ne travaille isolément en un point où il ne pourrait être secouru à bref délai en cas
d'accident.
CT art. R 237-10

Chaque Chef d’Entreprise extérieure


EST RESPONSABLE DE L’APPLICATION DES MESURES DE PREVENTION
Nécessaires à la protection de son personnel

CT art. R 237-2

Tous les intervenants doivent impérativement


PORTER LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE
Appropriés aux travaux en cours et aux risques encourus
(casque, chaussures, bottes, lunettes, gants, harnais de sécurité, masques, etc.)

DOCUMENTS REMIS ET EXPLIQUES A L’ENTREPRISE EXTERIEURE

oui non So

 Le plan des voies de circulation, des lieux de stationnement et de stockage, du matériel ,


du lieu et du secteur de l’opération, des locaux sociaux

 Les lieux précités ont-ils étés repérés physiquement lors de l’inspection commune
préalable

 L’organisation des secours en cas d’urgence

 Les consignes générales d’incendie

 Les notices et instructions d’utilisation des matériels mis à disposition

 Les comptes rendus de vérification périodique de ces matériels

 La procédure de permis de Feu

 La procédure de permis de fouille

 Les bons de consignation des installations électriques

 Autres

 …………………………………………………………………………………………..
LOCAUX ET INSTALLATIONS POUR LE PERSONNEL DE L'ENTREPRISE EXTERIEURE

stiaires :

nitaires, douches :

stauration :

éphone :

caux ou lieux de stockage :

partition des charges d’entretien des installations (R 237-16):

POSTES A SURVEILLANCE MEDICALE PARTICULIERE

Postes concernés

Noms des personnes

INSPECTION COMMUNE DES LIEUX DE TRAVAIL ET DE LEURS INSTALLATIONS

nspection a eu lieu le :

présence de :

Le présent PLAN DE PREVENTION entre en vigueur à la date de signature

Fait à le

Pour l’Entreprise Utilisatrice Pour le(s) Entreprise(s) extérieure(s)


(nom, prénom, qualité, signature) (nom, prénom, qualité, signature)
PLAN DE PREVENTION SIMPLIFIE
(Moins de 400 heures d’intervention sur 12 mois)
Décret 92-158 du 20/02/1992 modifié par l’arrêté du 19 mars 1993. A compléter par le Responsable de Chantier et le(s) sous-traitant(s) avant le
début de leur intervention.
Objectif: sensibiliser le(s) sous-traitant(s) sur les risques liés à son intervention et sur les mesures de sécurité à mettre en œuvre
Opération :
Lieu:
Date de début, Durée: Effectifs prévisionnels:
Nombre d'entreprises extérieures: Horaires :

Inspection commune préalable effectuée le :

Description des travaux :

Nature □ Manutention □ Maçonnerie □ Terrassement


Du □ Tirage de câbles □ Serrurerie □ Vitrerie
Travail □ Nettoyage □ Plomberie □ Jardinage
□ ………………. □ ……………... □ ……………….

Nature □ Chute de plein pied □ Outils tranchants □ Circulation piétons et engins


Des risques □ Chute de hauteur □ Chutes d’objets □ manque d’hygiène
Généraux □ Manutentions manuelles □ Bruit □ température inadaptée
□ Manutentions mécaniques □ Déchets poussière □ …………………….
□ …………………………. □ Incendie, explosion □ …………………….
□ ………………………….. □ Electricité □ ……………………..

Mesures EU EE EU EE
De □ Echafaudage conforme □ □ □ Accès réservé □ □
Protection □ Harnais de sécurité □ □ □ Voies d’accès □ □
□ Chaussures de sécurité □ □ □ Balisage / consignation □ □
□ Pare chute □ □ □ Signalisations □ □
□ Casque □ □ □ Interdiction de fumer □ □
□ Gants □ □ □ Permis de Feu (si points chauds) □ □
□ Lunettes □ □ □ Personnel habilité □ □
□ Appareil respiratoire. □ □ □ ……………………………………… □ □
□ Dispositifs anti-bruit □ □ □ ……………………………………… □ □
□ filets □ □ □ ……………………………………… □ □
□ ……………………… □ □

En cas d'accident, prévenir le :

Documents communiqués et expliqués aux entreprises extérieures intervenantes :


Oui Non So
□ Le plan des voies de circulation, des lieux de stationnement et de stockage du matériel, du lieu et du □ □ □
secteur de l’opération, des locaux sociaux communs ou mis a disposition □ □ □
□ Tous les lieux ci-dessus ont-ils étés repérés au cour de la visite □ □ □
□ Organisation des secours en cas d’urgence □ □ □
□ Consignes générales d’incendie □ □ □
□ Nom et coordonnées des SST le cas échéant □ □ □
□ La procédure de permis de feu □ □ □
□ Le bon de consignation électrique □ □ □
□ Notices et instructions sur les matériels mis a disposition par l’entreprise utilisatrice □ □ □
□ ……………………………………………………………………………………………………. □ □ □

EU : Ent. Extérieure Ent. Extérieure Ent. Extérieure


Nom :
Fonction :
Date :
Signature
Cachet

Diffusion : original au chef de chantier, copie au sous traitant


MODELE TYPE

DE

PROTOCOLE DE SECURITE

ETABLI

DANS LE CADRE D'UN ECHANGE PREALABLE ENTRE ENTREPRISES

(en application des articles 2, 3 et 4 de l'arrêté du 26 avril 1996)

 Le présent protocole est établi entre :

L'entreprise d'accueil .................................., représentée par .....................................

L'entreprise extérieure ................................, représentée par .....................................

 Il concerne des opérations répétitives

OUI (1) NON


Date et référence de l'opération ......................

 Nature de (ou des) l'opération(s)

Chargement Déchargement

 Date d'établissement du protocole : ............................................................................

Signatures :

- Pour l'entreprise Pour l'entreprise


d'accueil extérieure
(1) Le présent protocole est applicable à compter de la date de sa signature et sera actualisé en cas de modification significative
dans l'un quelconque de ses éléments constitutifs.

NB : Ce protocole est applicable à compter de sa date d'établissement.


I - ELEMENTS PERMANENTS relatifs au site d'accueil A préciser (1)

1. - Nom du responsable désigné .............................................

2. - Consignes de sécurité générales .............................................

3. - Plan et consignes de circulation

3.1 - Lieu de livraison ou de prise en charge .............................................


3.2 - Modalités d'accès et de stationnement aux postes de
chargement / déchargement

4. - Moyens de secours en cas d'accident ou d'incident ............................................

II - ELEMENTS VARIABLES liés au type d'opération

A/ Eléments à fournir par l'entreprise d'accueil Cocher d'une croix (1) (2)

5. - Consignes de sécurité spécifique à l'opération (à préciser) ............................................

6. - Mesures spécifiques prises lorsque l'opération est exécutée


de nuit ou dans un lieu isolé ou à un moment où l'activité
de l'entreprise d'accueil est interrompue :
OUI (à préciser) [ ].....................................
NON [ ]
7. - Moyens de secours en cas d'accident ou d'incident
spécifiques à l'opération (à préciser)
............................................
8. - Matériels et engins spécifiques utilisés pour le chargement
ou le déchargement en précisant qui les utilise (3)

8.1 - Pont roulant


[ ]......................................
8.2 - Chariot
8.3 - Autre (à préciser) [ ]......................................

(1) Renvoi possible à des documents annexes plus détaillés


(2) Réponses multiples autorisées
(3) Attention à être en phase avec le contrat de transport (loi « sécurité et modernisation ») n° 95-96
du 1er février 1995.
B/ Eléments à fournir par le transporteur Cocher d'une croix (1) (2)

9. - Véhicule(s)
9.1 - Caractéristiques
9.1.1 - Véhicule(s) léger(s) [ ]
9.1.2 - Véhicule(s) poids lourd
[ ]
- isolé
[ ]
- articulé
9.1.3 - Autre(s) (à préciser) ..............................................

9.2 - Aménagement ou type


9.2.1 - Plateau [ ]

9.2.2 - Carrossé [ ]

9.2.3 - Bâché [ ]
9.2.4 - Benne [ ]
9.2.5 - Citerne [ ]
9.2.6 - Autre (à préciser) ..............................................

9.3 - Equipement
9.3.1 - Appareil de levage et/ou de manutention [ ]

9.3.2 - Groupe frigorifique [ ]

9.3.3 - Equipement(s) spécifique(s) autre(s) (à préciser) ..............................................

10. - Nature de la marchandise


10.1 - Marchandises générales, le cas échéant (à [ ].......................................
préciser) [ ]
10.2 - Denrées périssables [ ]
10.3 - Matières dangereuses [ ]
10.4 - Fonds et valeurs
[ ]
10.5 - Animaux vivants
(1) Renvoi possible à des documents annexes plus détaillés
(2) Réponses multiples autorisées
Cocher d'une croix (1) (2)

11. - Conditionnement de la marchandise


11.1 - Vrac [ ]

11.2 - Palette [ ]

11.3 - Colis non palettisé [ ]

11.4 - Unité de transport intermodale (conteneur, caisse


mobile, ..............) [ ]

12. - Préoccupations et sujétions particulières résultant de la


nature des substances ou produits transportés notamment
celles qui sont imposées par la réglementation sur les
matières dangereuses (à préciser) ..............................................

13. - Mesures spécifiques prises lorsque l'opération est


exécutée de minuit ou dans un lieu isolé ou à un
moment où l'activité de l'entreprise d'accueil est ..............................................
interrompue (à préciser)

(1) Renvoi possible à des documents annexes plus détaillés


(2) Réponses multiples autorisées

__________________________________________

(Reproduction libre)
AUTF - UFT (Chambre du déménagement, CLTI, FFOCT, FNTR) - UNOSTRA
I. Le chef d'établissement prend les mesures nécessaires pour assurer :

La sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs de l'établissement, y compris les travailleurs temporaires.

Ces mesures comprennent :


- des actions de prévention des risques professionnels,
- des actions d'information et
- des actions de formation ainsi que
- la mise en place d'une organisation et
- de moyens adaptés.

Il veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations
existantes.

Sans préjudice des autres dispositions du présent code, lorsque dans un même lieu de travail les travailleurs de plusieurs
entreprises sont présents, les employeurs doivent coopérer à la mise en oeuvre des dispositions relatives à la sécurité, à l'hygiène
et à la santé selon des conditions et des modalités définies par décret en Conseil d’Etat.

II. Le chef d'établissement met en oeuvre les mesures prévues au I. ci-dessus sur la base des principes
généraux de prévention suivants :
a) Eviter les risques ;
b) Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;
c) Combattre les risques à la source ;
d) Adapter le travail à l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des
équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail
cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ;
e) Tenir compte de l'état d'évolution de la technique ;
f) Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;
g) Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l'organisation du travail, les conditions de
travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants, notamment en ce qui concerne les risques liés au harcèlement
moral, tel qu'il est défini à l'article L. 122-49 ;
h) Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ;
i) Donner les instructions appropriées aux travailleurs.

III. Sans préjudice des autres dispositions du présent code, le chef d'établissement doit, compte tenu
de la nature des activités de l'établissement :
a) Evaluer les risques pour la sécurité et la santé des travailleurs, y compris dans le choix des procédés de fabrication, des
équipements de travail, des substances ou préparations chimiques, dans l'aménagement ou le réaménagement des lieux de travail
ou des installations et dans la définition des postes de travail ;

A la suite de cette évaluation et en tant que de besoin,


- les actions de prévention ainsi que
- les méthodes de travail et de production mises en oeuvre par l'employeur
doivent
- garantir un meilleur niveau de protection de la sécurité et de la santé des travailleurs et
- être intégrées dans l'ensemble des activités de l'établissement et à tous les niveaux de l'encadrement ;

b) Lorsqu'il confie des tâches à un travailleur, prendre en considération les capacités de l'intéressé à mettre en oeuvre les
précautions nécessaires pour la sécurité et la santé ;
c) Consulter les travailleurs ou leurs représentants sur le projet d'introduction et l'introduction de nouvelles
technologies mentionnées à l'article L. 432-2, en ce qui concerne leurs

Vous aimerez peut-être aussi