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Séance 5 

: La prévention externe ; la procédure de


conciliation
Référentiel juridique de la procédure de conciliation Art.551 à 559

C’est une procédure de prévention externe, ouverte à toute entreprises


commerciales qui sans être en état de cessation de paiement éprouve des
difficultés qu’elle ne peut pas couvrir par ses propres moyens elle a donc le
droit de sollicité l’intervention du président du tribunal de commerce pour
facilité la procédure.

Pour bénéficier de la procédure de conciliation l’entreprise ne doit pas être


en cessation de paiement.

- Caractéristiques de la procédure de conciliation :


- Conditions de formes et de fond pour pouvoir en bénéficier
- Procédure externe et préventive
- Procédure Extra judiciaire, malgré l’intervention du président du
tribunal car son rô le est d’aider à trouver solutions aux difficultés
de l’entreprise
- Procédure rapide, efficace et normalement discrète mais sur le
plan pratique il est difficile de respecter ce principe

Comparaison, différence entre les deux procédures de prévention externe


et pourquoi y’a-t-il deux procédures ? différences en terme d’acteurs qui
interviennent

la procédure de la procédure de
mandat spécial conciliation
Condition liées à Pas de cessation de Pas de cessation de
l’entreprise en question paiement paiement
Dans quelle situation Difficultés et/besoin Difficultés et/ besoin
Choix de la procédure Président du tribunal Président du tribunal
de commerce de commerce

Explication : le chef de l’entreprise quand il va présenter sa demande après


l’échec de la prévention interne et après avoir analyser diagnostiquer la
situation de l’entreprise sur la base des documents présentés par le chef de
l’entreprise c’est au président de choisir la procédure convenable à
l’entreprise

Les organes de la procédure de conciliation :

- Le chef de l’entreprise (demande l’ouverture de la procédure)


- Le président du tribunal de commerce (chef d’orchestre, chargé
du control de la procédure dans sa globalité)
- Le conciliateur chargé d’établir l’accord amiable (personne
désignée par le président et chargée d’établir un accord amiable
avec d’un coté l’entreprise et de l’autre la partie avec qui
l’entreprise a des difficultés)
- Les créanciers de l’entreprise (toute personne physique ou
morale envers qui l’entreprise a des créances)
- L’expert judiciaire chargé de diagnostiquer ou présenter un
rapport sur pt donné.

Déroulement de la procédure
Première étape présentation de la demande : L’entreprise en question
doit être assistée par un avocat. À travers sa demande ;

- Le chef de l’entreprise doit exposer la situation financière, éco et


sociale dans un premier axe pour présenter une réalité qui va
permettre au président de trancher sur le dossier.
- Le deuxième axe doit porter sur les besoins de financement
- Le troisième axe, les propositions, du chef de l’entreprise pour
remédier à la situation, les moyens pour y faire face.

Deuxième étape convocation du chef de l’entreprise : Une fois la


demande présentée, le président du tribunal de commerce va convoquer le
chef de l’entreprise dès la réception de la requête, après analyse,
diagnostique de la requête, il va convoquer du chef de l’entreprise ; par écrit
(toutes les formalités doivent être respectées) à travers le secrétariat greffe
du tribunal ou dans son bureau, pour avoir plus
d’informations/explications sur le dossier qu’il a reçu.

Troisième étape recueil d’information au niveau des parties


prenantes interne ou externe : Exemple (expert comptable, les
banques, administration publiques, syndicat des salariés etc.) Le
président du tribunal de commerce peut nonobstant (Sans être empêché
par) toute disposition législative contraire, obtenir communication d’autres
info pour avoir une idée globale exacte de la situation de l’entreprise en
question.

Possibilité de désigner un expert chargé d’établir un rapport : Autre


moyen de mobiliser les infos ; désigner un expert judiciaire assermenté
chargé d’établir un rapport sur la situation de l’entreprise, si après avoir
recueillit les infos chez plusieurs parties et que le président n’est pas en
mesure de prendre une mesure convenable à la situation de l’entreprise en
question il va désigner un expert judiciaire pour lui élaborer un rapport sur
la situation de l’entreprise en question.

Conclusion :

- Apres avoir analyser la demande du chef de l’entreprise


- Apres avoir Ecouter le chef de l’entreprise
- Apres avoir recueillit un ensemble d’info au niveau des
parties internes/externes à l’entreprise

Si le président n’est pas en mesure de trancher, de prendre une


décision convenable à la situation, il peut désigner un expert
judiciaire.

Donc :

- Présentation de la demande
- Convocation du chef de l’entreprise
- recueil d’info au niveau des parties internes/externes à
l’entreprise
- possibilité de désigner un expert judiciaire chargé d’établir
un rapport sur la situation de l’entreprise.

Ce n’est qu’après avoir constitué une base de données suffisante pour


prendre une décision que le tribunal de commerce peut trancher sur
le sort de la procédure.

Quatrième étape : désignation d’un conciliateur

Quand est ce que le président prend la désignation de désigner un


conciliateur ?
Apres avoir diagnostiqué la situation de l’entreprise, s’il apparait au
président à travers les investigations qu’il a effectué et sur la base de
l’exposé du chef de l’entreprise que cette dernière nécessite l’ouverture
d’une procédure de conciliation, (et que les difficultés de l’entreprises sans
être en état de cessation de paiement, peuvent être remédié grâ ce à
l’intervention d’un conciliateur) il va désigner un conciliateur.

Si cessation de paiement le président renvoie le dossier au tribunal pour


procédure de redressement ou de liquidation.

Qui est le conciliateur ? Une personne qui sera capable de trouver la


solution à la difficulté qu’affronte l’entreprise en question, c’est au
président du tribunal de choisir la personne qu’il estime compétente, en
général il désigne un expert judiciaire mais tout dépend de la nature de la
difficulté affrontée par l’entreprise.

Qui nomme le conciliateur ? C’est le président du tribunal de commerce.

Quand est ce que le conciliateur est désigné ?

- si la demande est recevable (au moment du dépô t de la demande


par le chef de l’entreprise)
- si le président est convaincu
- si les propositions du chef de l’entreprise sont favorables

Quelle est la mission du conciliateur ?

- assurer le fonctionnement normal de l’entreprise


- rassembler plus d’informations sur la situation de l’entreprise
(donc il va continuer le travail du président du tribunal)
- objectif ; trouver une solution aux difficultés
- conclure un accord entre les créanciers et l’entreprise débitrice (si
cela fait partie des difficultés)

Durée du mandat du conciliateur :

- trois mois
- renouvelable une seule fois à la demande justifiée du conciliateur
(art.553 alinéa 1)

Outils de travail du conciliateur


Le conciliateur a déjà la demande du chef de l’entreprise (qui contient des
informations qui peuvent lui donner une idée sur la réalité patrimoniale de
l’entreprise)

- il a le PV du président qui contient les déclarations du chef de


l’entreprise au moment ou il a été auditionné, il a donc toutes les
informations qu’a recueillit le président. Il reste à compléter ces
informations par le travail qu’il va accomplir aussi bien à
l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise, tout dépend des
difficultés en question
- En élaborant un rapport d’expertise diagnostiquant la situation de
l’entreprise

Parmi les moyens dont dispose le conciliateur pour arriver à un accord avec
les créanciers il peut demander la suspension provisoire des poursuites qui
pouvait être déclenché à l’encontre de l’entreprise

C’est le conciliateur ou le chef de l’entreprise qui peuvent demander la


suspension des poursuites judiciaires auprès du président du tribunal de
commerce.

Ces deux organes travaillent en coordination en concertation

C’est au président du tribunal de commerce de trancher pour la demande


de suspension des poursuites judiciaires via une ordonnance, après avoir
écouter le(s) créancier de l’entreprise sur les circonstances

La durée de la suspension des poursuites à l’encontre de l’entreprise c’est la


durée de la mission du conciliateur. Généralement 3mois ou au max 6mois.

Les conséquences de la suspension des poursuites judiciaires

- Va permettre de suspendre toute action en justice des créanciers à


l’encontre de l’entreprise
- Interdit tout voie d’exécution sur le patrimoine de l’entreprise
(bien meuble et immeuble) si procédure déjà entamée elle va être
arrêté. Exception les créances des salariés de l’entreprise.

Toute exception suppose l’autorisation du président


Objectif de tout ca réussir à conclure l’accord amiable avec les créanciers.

Comment est conclu l’accord : accord écrit élaboré par le conciliateur et qui
va concerner les parties d’un coté l’entreprise représentée par son chef et
de l’autre le(s) parties,

Une fois l’accord élaboré, signé, déposé au secrétariat greffe

L’accord ne doit être communiqué qu’aux parties signataires du fait du


caractère discret de la procédure de prévention externe le législateur en a
décider ainsi.

Les parties de l’accord :

- Le chef de l’entreprise
- Les créanciers
- Le conciliateur
- Le président

L’accord une fois élaboré par le conciliateur, signé par le conciliateur et les
parties, il va être homologué par le président.

La force probante de l’homologation car exceptionnellement l’accord peut


concerne le chef de l’entreprise et seulement les principaux créanciers car
les autres ont refusés.

Si tous créanciers sont concernés l’homologation est obligée

Si seulement les créanciers principaux sont concernés l’homologation


facultative. C.à .d. que cet accord accorde au chef de
l’entreprise/entreprise/débiteur des délais de paiement qui sont prévues
par la loi et qui vont s’imposer aux créanciers qui n’ont pas participé à
l’accord.

Quel est le contenu de cet accord ?

- Identité des parties


- Nouveaux délais de paiement fixé par les partis pour le paiement
des créances.
- Peut contenir d’éventuelles réductions grace aux négociations

Une fois l’accord signé, homologué selon le cas, il va être exécuté


Exécution de l’accord ; l’accord est devenu un cadre juridique relationnel,
qui s’impose aux parties qui ont participés à son élaboration. Le principe
général vaut que le contrat et la loi des parties encadre la procédure de
l’accord

Les effets de l’accord amiable :

L’accord est soumis dans son exécution au droit commun, Art.230 du doc, le
contrat et la loi des parties. Il produit ses effet juridique à l’égard de toutes
les parties (entreprise(s) et créancier(s) concernés).

L’accord suspend toutes poursuites judiciaires contre l’entreprise en


question.

Parmi les mesures que peut proposer le conciliateur c’est de demandé la


suspension ou interdiction de toutes actions judiciaires, contre l’entreprise,
qui peuvent être déclenché par le(s) créancier(s).

Parmi les effets de cet accord amiable la suspension de toute poursuite


judiciaire à l’encontre de l’entreprise.

On va imaginer que l’accord arrive à son étape d’exécution, si l’accord est


exécuté en bonne et due forme, la procédure est terminée. C'est-à -dire que
les parties de cet accord ont bien respectés les termes de l’arrangement,
l’accord est exécuté, la procédure est terminée.

En cas d’inexécution des engagements résultant de l’accord, c.à .d. si l’une


des parties n’a pas honoré ses engagements, on sera devant la résolution de
l’accord, la fin de l’accord avant son exécution ; deux possibilités soit la fin
de l’accord après son exécution ou la résolution de l’accord avant son
exécution.

La résolution consiste dans l'annulation des effets obligatoires d'un


engagement en raison principalement de l'inexécution fautive par l'une des
parties, des obligations mises à sa charge par la loi ou par le contrat.

Inexécution des termes conclus entre les partis le président prononce sa


décision par ordonnance décision non susceptible de recours par
l’intermédiaire du quel il va prononcer la résolution pour motif inexécution
par conséquent déchéance de tout délais accordés donc défaillance de
l’entreprise en question

Donc preuve que l’entreprise devant cessation de paiement donc après soit
procédure de redressement soit procédure de liquidation.

Ce qui va permettre au président de l’entreprise de renvoyer le dossier au


tribunal pour ouvrir la procédure de paiement à l’encontre de l’entreprise
en question. Donc là on est devant une entreprise en cessation de paiement,
dont la preuve est l’inexécution de l’accord amiable conclut par le
conciliateur dans le cadre de la deuxième procédure de la prévention
externe.

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