LA DIDACTIQUE DE L'ÉCRITURE ET LA
QUESTION DU SUJET
Marie-France Bishop
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LA DIDACTIQUE DE L’ÉCRITURE
ET LA QUESTION DU SUJET
Par Marie-France BISHOP
• DUFAYS J.-L. & THYRION F. (2004), Réflexivité de l’écriture dans la formation des
enseignants, Actes du séminaire et des journées d’étude organisées par le CEDIL
(UCL) et THEODILE (Lille 3), en 2001-2002, Louvain-La-Neuve, Presses univer-
sitaires de Louvain.
• LAFONT-TERRANOVA J. & COLIN D. (2006), Didactique de l’écrit. La construc-
tion des savoirs et le sujet-écrivant, Actes de la journée d’étude du 13 mai 2005,
Namur, Presses universitaires de Namur.
• ROQUES M.-H. (coord.), (2006), Les Écritures du « je », Paris, Bertrand Lacoste.
• PLANE S. & FRANÇOIS F. (dir.) (2006), Repères, n° 33, « La fiction et son
écriture », Lyon, INRP.
1. Cette thématique fera d’ailleurs l’objet d’un prochain numéro du Français aujourd’hui.
2. En reprenant ici le titre de l’ouvrage d’Y. Reuter (1996), consacré à l’écriture : Enseigner
et apprendre à écrire, Paris, ESF.
3. La définition qu’en propose Y. Reuter, dans l’ouvrage précédemment cité est la suivante :
« L’écriture est une pratique sociale, historiquement construite, impliquant la mise en
œuvre généralement conflictuelle de savoirs, de représentations, de valeurs, d’investisse-
ments et d’opérations, par lesquelles un ou plusieurs sujets visent à (re)produire du sens,
linguistiquement structuré, à l’aide à l’aide d’un outil, sur un support conservant durable-
ment ou provisoirement de l’écrit, dans un espace socio-institutionnel donné. » (p. 58).
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peut se faire sans une automatisation des savoirs normés (J. Lafont-Terra-
nova & D. Colin, S. Chartrand, I. Delcambre, G. Legrand) et sans une
réelle connaissance des critères génériques et textuels (F. Thyrion,
M.-L. Elalouf, C. Corblin, B. Daunay…).
À partir de ce cadre théorique commun, deux grands groupes d’activités
sont présentés : celles qui prennent l’écriture comme outil d’apprentissage
et celles qui en font un objet d’apprentissage. Pour rendre compte de cette
partition, nous citerons certains articles et auteurs des ouvrages retenus,
sans pouvoir faire un rappel exhaustif de l’ensemble.
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avec ceux des auteurs. Ensuite, il est possible de revenir à l’écriture, en utili-
sant « l’autofiction » comme moyen esthétique de se raconter. Comme le
conclut A. Valette :
« C’est pourquoi la pédagogie de l’écriture autobiographique sera celle du
détour, détour par la lecture qui rend possible une reconnaissance et détour
par le pastiche qui permet au scripteur de se découvrir à mots couverts. »
(Ibid., p. 98).
Cette même problématique est reprise par J. Crinon à propos de l’écri-
ture de fiction dans le numéro 33 de la revue Repères, consacré à l’écriture
de fiction. Soulignant les malentendus possibles sur les liens entre la lecture
et l’écriture, l’auteur propose une situation d’écriture au cours de laquelle
les productions initiales sont enrichies par des emprunts à des textes
ressources. Ces emprunts permettent non seulement d’enrichir l’écrit de
départ, souvent sommaire, mais également de dépasser les confusions entre
écriture scolaire et originalité, ou encore entre récits liés à l’expérience et
vérité. De plus, ces situations d’emprunts favorisent les acquisitions
linguistiques et lexicales.
Dans tous les cas, l’enseignement de l’écriture pose le problème de la
réception des productions d’élèves. Cette question qui renvoie aux travaux
de C. Fabre-Cols4 constitue l’un des fondements de la démarche d’ensei-
gnement. Elle est centrale dans tous les genres d’écrits. M. Froment, dans
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4. FABRE-COLS C. (dir.), Apprendre à lire des textes d’enfants, Bruxelles, De Boeck et Lar-
cier (2000) et Réécrire à l’école et au collège, Issy les Moulineaux, ESF, 2002.
5. PENLOUP M.-C., L’Écriture extrascolaire des collégiens, Paris, ESF, 1999.
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