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Avant-propos

Pendant le moment de conflit armé, une catastrophe naturelle où un déplacement de la population.


Les enfants comptent parmi les plus vulnérables, dans la tourmente de l’évènement ils se retrouvent
séparés de leur proche. La séparation de l’enfant est ces proche est un acte de la violentions de
droits fondamental de l’enfant.

Un enfant qui est privé de la protection parentale où légale est exposé à la violence et à
l’exploitation, il est parfois en danger de mort. Certains d’entre eux, appelés à protéger leurs
jeunes frères et sœurs et à prendre soin d’eux, ont des responsabilités d’adulte. Cet état de chose,
démontre une l’impact d’une situation de crises humanitaires dans la vie de certaines personnes.

Durant cette crises, les établissements sociaux publics ses retrouvent dans l’incapacité d’intervenir
à ces multiples besoins d’assistance et de la protection que demande les enfants sépares et leur
famille. Il est prioritaire que les agences humanitaires se garantissent que les enfants les plus
vulnérables bénéficient d’une protection.

Les situations qui entrainent la séparation de famille sont multiples et si complexe, ainsi que les
besoins des enfants eux-mêmes sont divers. Aucune structure humanitaire ne peut apporter seule les
réponses au problème. Les concours de toutes les structures est de principe avec une étroite
collaboration pour tirer parti des compétences et des mandats complémentaires des divers
intervenants, c’est la raison pour laquelle les organisations humanitaires témoigne des succès qui
peuvent être obtenus en travaillant ensemble.

C’est dans cette optique, que nous avons initié avec la DIVAS comme étant une structure étatique
ayant acquis sur le terrain une expérience de la question des enfants séparés de travailler ensemble
sur l’analyse de la situation des enfants non accompagnés ou séparés dans le site de déplacés de
SALAMA et BEMBEYI dans l’objectif d’identifié les besoins pour élaborer un plan de réponses
intégrée et de documenter les données collectées pour faciliter le processus de Recherche et
Réunification aux organisation de la Protection de l’enfant et nous comptons sur le soutien de tous
les acteurs soucieux d’apporter protection et assistance aux enfants non accompagnés ou séparés
pour que ces recommandations soient suivies d’effets, au niveau politique et sur le terrain.

Pour l’ONG Action pour le Développement


Intégral et la Protection de L’environnement

Alfred ASUMANI ABAKUBA


Le coordonnateur

Aldie TEZANI MAKAYA


Directeur Exécutif

Rapport d’analyse de la situation des enfants (ENA et ES) dans les sites SALAMA et BEMBEYI. 2022
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Remerciement
Nos remerciements les plus sincères s’adressent tout d’abord aux différents services publics
plus particulièrement la Division Provinciale des Affaires Sociales de l’Ituri pour sa
facilitation dans les démarches, en suite, le Groupe de Travail Protection de l’Enfance
(GTPE) sous cluster Unicef Ituri pour ses orientations dans la réalisation de ce travail, et
enfin, les ONGs nationales CARITAS et AIDS pour leur coopération.

Division Provinciale
des affaires sociales

Sous cluster Protection


de l’enfance UNICEF

Action pour le Développement


intégral et la Protection de
l’environnement

Rapport d’analyse de la situation des enfants (ENA et ES) dans les sites SALAMA et BEMBEYI. 2022
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Introduction
Contexte et Justification

Depuis des dizaines d’années, les conflits armés ravagent la République démocratique du Congo
(RDC), menant à des déplacements massifs de population et à des besoins humanitaires critiques.
Non seulement des milliers de personnes adultes se retrouvent confrontées à de nombreux besoins
d’urgence et d’assistance humanitaire, les enfants aussi, constituent une frange de population
vulnérable.

La province de l’Ituri, située au Nord-Est de la RDC est, quant à elle, de nouveau secouée depuis fin
2017 par un nouveau cycle de violence. Depuis lors, des violences ont entrainé la mort de plus d’une
centaine de civils (des enfants non exclus) dont la majorité durant des incendies de villages, la
destruction de dizaines d’écoles et des structures de santé, la perte des moyens économique et
autres. Plusieurs milliers de personnes ont été contraintes à déserter leurs villages pour trouver
refuge dans les zones voisines encore sécurisées de Djugu, dans les territoires voisins de Mahagi, Aru,
Irumu ainsi que dans l’agglomération de ville de Bunia. Des milliers d’autres ont simplement choisi
de traverser la frontière vers l’Ouganda.

Sur les exactions causées par la milice URDPC/CODECO en territoire de Djugu, s’ajoutent les actes
criminels commis par l’AFDL et la milice FPIC dans le territoire d’Irumi qui poussent aussi les milliers
de personnes à se déplacer à Bunia.

Les derniers chiffres à jour de l’OCHA rapportent plus d’un million six cents mille personnes
déplacées dont des enfants déjà enregistré depuis 2017 en Ituri. La ville de Bunia accueille un grand
nombre de ces personnes.

Plusieurs de leurs droits sont complément bafoués. Chose grave, plusieurs centaines de ces enfants
ont été contraint de se déplacer sans être accompagné de leurs parents ou tuteurs. Cette catégorie
d’enfants vivent dans les conditions inhumaines dans les sites des déplacés de BEMBEY que nous
allons identifiés uniquement la nouvelle vague et SALAMA.

Ne pouvant pas rester indifférente face à cette situation, l’ONG ADIPE qui a pour but de promouvoir
la protection des enfants en situation difficile et l’environnement, mène l’activité d’analyse de la
situation enfants (ENA et ES) et leurs d’identification dans les sites susmentionnés.

Objectifs

Cette activité d’analyse de la situation avait pour objectif d’évalué la situation des Enfants Séparés
(ES) et des Enfants Non Accompagnes (ENA) et son ampleur dans les deux sites (SALAMA et BEMBEYI)
en vue d’élaborer un plan d’action et apporter une réponse aux besoins identifiés dans les activités de
la Protection de l’Enfant.

Un autre objectif était celui de documenter les données des Enfants non accompagnés et des Enfants
séparés pour faciliter le processus de la Recherche et Réunification des enfants aux organisations de
la Protection de l’Enfant.

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Exécution de travail d’identification en chiffres

- Sites où l’activité a eu lieu : 02


- Personnes formées : 15
- Identificateurs sur le terrain: 10
- Nombre de jours d’identification : 7
- Enfants ES et ENA identifiés : 61

Méthodologie

Nous avons utilisé la méthode de la sélection ciblée des sites de déplacés comme lieu d’accueil afin
de bien d’analyser la situation et d’identifier un bon nombre des ES et ENA.

- Les identificateurs ont suivi une formation de 02 jours sur l’acquisition de techniques
d’interview avec les enfants, l’outil d’identification (formulaire).
- Chaque équipe était composée de 3 personnes et dirigée par un superviseur pendant l’exercice
d’identification sur le terrain.
- Une visite guidée était organisée par les équipes d’identificateurs et chefs des blocs à
l’intérieur du site.
- L’interview avec chaque enfant identifié durait 30 à 40 minutes.

Chronogramme

- Du 23 au 24 novembre 2021 : formation des formateurs


- Du 26 au 27 novembre 2021 : formation des identificateurs
- Du 02 au 6 décembre 2021 : activité d’identification dans le site SALAMA
- Du 17 au 20 décembre 2021 : activité d’identification dans le site de BEMBEYI
- Du 21 au 26 décembre 2021 : Traitement de données
- Du 28 au 22 janvier 2022 : analyse triangulaire des données
- Du 28 au 30 décembre 2021 : élaboration du rapport

Difficultés rencontrées

Au cours de cette activité d’identification des ENA et ES dans les sites ci-haut cites, nous avons
rencontré les difficultés suivantes :

- Manque d’appui technique, logistique et financier ;


- Quelques réticences de la part de la population déplacée.

Résultats

Lors de l’exercice de l’analyse de 7 jours, un total de 61 ES et ENA ont été identifiés dans les deux
sites. Parmi ces 61 enfants, 47 enfants (78%) sont des Enfants Séparés et 14 Enfants (22%) sont des
Enfants Non Accompagnés.

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Tableau 1 : nombre d’enfants identifiés selon les sites

Types de cas SALAMA BEMBEYI TOTAL


Total ENA et ES 31 30 61
ENA 2 12 14
ES 29 18 47

Figure 1 : Enfants identifiés par site

47
TOTAL 14
61
ES
18
ENA BEMBEYI 12
30
Total ENA et ES
29
SALAMA 2
31

Le nombre d’enfants identifiés diffère d’un site à un autre. Au niveau du site de BEMBEYI nous avons
enregistré 30 ENA et ES, soit 49% et dans le site de SALAMA, 31 ENA et ES ont été identifiés, soit
51%.

Dans le site de SALAMA, nous avons identifiés 29 Enfants séparés et 2 Enfants Non Accompagnés, ce
large écart s’explique par le faite que le grand nombre des déplacés de ce site proviennent du
Territoire d’Irumu, ce dernier est plus proche du site, ce qui a permis à la majorité d’enfants de se
retrouver avec les membres de leurs familles.

Au niveau du site de BEMBEYI, nous avons identifiés 18 Enfants séparés et 12 Enfants Non
Accompagnés, le taux élevé des Enfants Non Accompagné dans ce site est dû à l’ampleur des attaques
des groupes armés dans le Territoire de Djugu qui compose la majorité de la population déplacée
dans ce site, beaucoup d’Enfants ne se retrouvent avec les membres de leurs familles ou parents
parce que certains ont été massacrés par les miliciens.

Tableau 2 : Classification des ENA et ES selon de sexe

Cas Fille Garçons TOTAL


ENA et ES 37 24 61
ENA 14 0 14
ES 23 24 47

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Figure 2 : Enfants Classifiés selon le sexe

47
ES 24
23
TOTAL
14
Garcon ENA 0
14
Fille
61
ENA et ES 24
37

Parmi les Enfants ENA et ES identifiés, il se dégage un écart significatif entre les Filles et les garçons.
Sur les 62 enfants identifiés, 37 sont des filles, soit 60% et 24 sont des garçons, soit 40%. Au niveau
des ENA, 14 sont des Filles, soit 100% et aucun garçon, soit 0%. Pour les ES, 23 sont des Filles, soit
49% et 24 sont des garçons, soit 51%.

Tableau 3 : Désagrégation

Cas SALAMA BEMBEYI Total


ENA Total 2 12 14
ENA Fille 2 12 14
ENA Garçon 0 0 0
ES Total 29 18 47
ES Fille 14 10 24
ES Garçon 15 8 23

Figure 3 : Répartition dans enfants selon les genres dans les sites

Dans l’ensemble des ENA et ES identifiés, il s’observe un éloignement entre les filles et les garçons.
Sur 61 enfants, 38 sont de filles, soit 62 % et 23 sont des garçons, soit 38%.

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Par ailleurs, les nombre des filles sont plus élevés que ceux de garçons dans le deux sites, cette
tendance se traduit à une attention particulière dans le cadre du principe de besoin particulier de
fille.

Tableau 4 : Lieu de provenance des ES et ENA

Provenances ENA ES Total ENA et ES


Djugu 12 23 35
Irumu 2 24 26

Figure 4 : classification des ENA et ES selon la Provenance

Total ENA et ES 26
35

Irumu 24
ES
Djungu 23

ENA 2
12

Le nombre le plus important d’Enfants identifiés provient de Djungu, soit 35 sur 61 enfants. Le
territoire de Djungu est suivi de celui d’Irumu avec 26 cas. Cette tendance s’explique par la
multiplicité des attaques des groupes armés dans le territoire de Djugu.

Pour l’unique territoire de Djugu, ont retrouve un nombre plus importent des ENA, la plupart d’eux
ces sont des enfants retrouvé dans la rue par les déplacent dans les villages de BULE, KAMBE.

Tableau 5 : Enfants en contact avec leurs parents

TOTAL DES ENFANTS SEPARES ET NON ACCOMPANGES 61


En contact 47
pas en contact 14
% ES/ENA pas en contact 22%
Total Enfants Séparés 47
ES pas en contact 47
% ES pas en contact 100%
Total Enfants Non Accompagnes 14
ENA pas en contact 14
% ENA pas en contact 100%

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Figure 5 : Enfants en contact et Enfants pas en contact

TOTAL DES ENFANTS SEPARES ET NON ACCOMPANGES 61


En contact 47
pas en contact 14
% ES/ENA pas en contact 22%

Total Enfants Séparés 47


ES pas en contact 47
% ES pas en contact 100%

Total Enfants Non Accompagnes 14


ENA pas en contact 14
% ENA pas en contact 100%

Parmi les enfants identifiés, 14 (22%) ont dit qu’ils ne sont pas en contact avec leurs parents,
directement ou à travers leur tuteur actuel, ce qui est un pourcentage élevé et négatif dans des
situations des ENA. Néanmoins, en analysant la situation des ENA par rapport à celle des ES on
observe que, la majorité des ENA ne sont pas en contact avec leurs familles du fait que la majorité
des ENA proviennent du territoire de Djugu dont les familles sont encore dans une situation
d’instabilité totale.

Tableau 6 : Situation Psychosociale des ENA et ES

TOTAL ENA et ES Identifiés 61

Enfants présentant les déstresses, traumatises et se sent seul 33

% d'enfants présentant ces sentiments 54%


ES présentant ces sentiments 19
ENA présentant ces sentiments 14

Figure 6 : Présentation Psychosociale des ENA et ES

TOTAL ENA et ES Identifiés


61

Enfants présentant les stresses,


traumatises, malnutrition et se sent
seul 33
ES présentant ces sentiments
19
14
ENA présentant ces sentiments

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Apres avoir identifié les ENA et ES, nous avons fait aussi le travail d’évaluation de la situation
psychosociale des ES et ENA identifiés. Sur les 61 enfants identifiés, 33 (54%) ont présenté des
sentiments des déstresse, des traumatismes, et de se sentir seuls. A cet effet, nous observons une
différence entre les ES et les ENA qui présentent ces sentiments, tous les ENA identifiés ont
présenté des sentiments des déstresse et traumatismes que les ENA. Ces cas de déstresse ont
plusieurs causes, notamment : la nostalgie de leurs parents, la malnutrition, les maladies (le
paludisme, les gales et la fièvre typhoïde). Parmi les enfants qui présentent ces complications, 61%
sont des enfants qui ne sont pas en contact avec les membres de leurs familles.

Toute fois, la plupart des enfants identifiés ne sont pas scolarisés principalement pour manque des
moyens matériels et financiers. Parmi les 61 enfants identifiés, 34 enfants (56 %) se sentent mal à
l’aise dans les familles où sont présentement et une dizaine d’enfants ont rapporté d’être exploités.
Ils ont témoigné d’être utilisés pour les activités commerciales et les travaux de champ pendant des
longues heures. D’autres enfants ont aussi mentionné le manque d’affection.

Tableau 7 : Le nombre d’enfants qui ont l’accès à l’école dans les sites

Total des ENA et ES identifiés 61


Total d’enfants qui ont accès à l'école 29
SALAMA 20
BEMBEYI 9
% des enfants qui ont accès 47%
Total d’enfants qui n'ont pas accès à l'école 32
SALAMA 11
BEMBEYI 21
% des enfants qui ont accès 53%

Figure 7 : accès d’enfants à l’école

Total des ENA et ES identifiés 61


Total d’enfants qui ont accès à l'école 29
SALAMA 20
BEMBEYI 9
% des enfants qui ont accès 47%
Total d’enfants qui n'ont pas accès à l'école 32
SALAMA 11
BEMBEYI 21
% des enfants qui ont accès 53%

Sur un total de 61 ENA et ES identifiés, 29 seulement ont acces à l’ecole, soit 47% et 32 n’ont pas
acces à l’ecole, soit 53%. En comparant les données de deux sites, il se dégage que dans le site de
SALAMA le nombre d’enfant qui ont acces est superieur à ceux qui ne vont pas à l’ecole, soit 20 sur

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31 enfants identifiés. Par contre, dans le site de BEMBEYI le nombre d’enfants qui n’ont pas accés à
l’ecole est superieur par rapport à ceux qui ont accés à l’ecole, soit 9 sur 32 enfants identifiés.

Ce decallage serait dù au fait que dans le site de BEMBEYI, il y a plus d’enfants non accompangés que
les enfants séparés, cela joue négativement à leur scolarité.

Site SALAMA. L’une de salle de classe de l’école des Site SALAMA. Le bureau de l’école des enfants déplacées
enfants déplacées EP NYAMAVI. EP NYAMAVI.

Tableau 8 : Le nombre d’enfants présentant des problèmes de santé

Total des Enfants présentant des problèmes de santé 52


Enfant qui souffre de paludisme 21
Enfant qui souffre de la gale 23
Enfant qui souffre de la typhoïde 6
Enfant qui souffre de tuberculose 1

Figure 8 : présentation de la situation sanitaire dans les sites

60 52
50
40
30 21 23
20
6
10 1
0
Total des Enfants Enfant qui souffre de Enfant qui souffre de Enfant qui souffre de Enfant qui souffre de
présentant des paludisme la gale la typhoïde tuberculose
problèmes de santé

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Au niveau de ces deux sites, la situation sanitaire des enfants déplacés est alarmante. Sur les 61
enfants identifiés, 21 souffrent du paludisme, soit 34 %, 23 ont de gales, soit 38s% et 6 enfants
souffrent de la fièvre typhoïde, soit 10% ainsi que 1 enfant souffre de tuberculose.

Cette situation est due à un environnement malpropre dans lequel vivent les déplacés. Au-delà de cet
environnement non assaini, il y a également des familles qui ne dorment pas sous la moustiquaire
imprégnée d’insecticide.

Site BEMBEYI. Sur l’image nous avons une fille


Site de BEMBEYI. Cette fille sur l’image est un Enfant non
enfant non accompagné, elle s’appel MANUELA
accompagné, elle s’appel ASANTE SILVIE qui souffre de la
tuberculose. SIFA NYAGOMA qui souffre de gale.

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Recommandations

Evaluation de la situation dans le site de SALAMA :

Pendant notre travail de l’évaluation, nous avons pratiquement constaté que la population déplacée
qui se retrouve dans le site de SALAMA est plus vulnérable que celle qui se trouvant dans le site de
BEMBEYI en dépit du fait que tous ces deux sites présentent des difficultés qui nécessitent de l’aide
humanitaire d’urgence. Les déplacés de SALAMA vivent dans des conditions plus défavorables. Le
site de SALAMA étant situé tout proche des villages SHARI et KUNDA qui sont de zones où la situation
sécuritaire reste encore précaire. Il n’y a pas longtemps, le site était secoué en deux reprises par les
tentatives d’incursion de la milice FPIC ce qui avait occasionné la fuite de cette population déplacée
vers d’autres endroits.

Il sied de préciser aussi que le site de SALAMA dépend pratiquement du centre de santé du village
SHARI pour toute intervention médicale. Chose drôle, la population déplacée du site éprouve des
difficultés sérieuses pour se rendre dans ce centre de peur des miliciens qui circulent tout autour.

Donc, au delà des besoins fondamentaux ressentis par la population déplacée de ce site, elle vit
également dans un climat d’insécurité totale. D’où nous en appelons à une vigilance particulière
de L’HCR ou OIM de formuler les réponses à long terme face à cette situation. Les besoins identifiés
dans ce site nécessitent des réponses qui seront intégrées aux problèmes des ENA et ES.

Prévention et suivi des plus vulnérables :

La séparation est un acte de priver temporairement ou définitivement un enfant de la protection


parentale, cet acte expose un enfant à des multiples difficultés psychosociales qui changent même le
comportement de celui-ci. Il est prévisible qu’un enfant non accompagné ne soit pas en contact avec
une personne membre de sa famille/ où parent. Cela peut entrainer à des sentiments négatifs dans
son entourage.

Nous alertons que parmi les ENA et ES identifiés dans les sites de (BEMBEYI et SALAMA), 22% ne sont
pas en contact avec leur parent/famille et parmi eux, 61% présentent les sentiments de détresse,
traumatisme et de se sentir seul. Pour ne pas empiler cet état de chose. Nous recommandons
l’implication de l’UNICEF en faveur de ces enfants et à la CICR si possible d’installer le système de
contact téléphonique entre les enfants non accompagnées et les membres de leurs famille/Parent.

Toutefois sur la question liée à la protection particulière, que les fillettes ont des besoins particuliers
qui doivent être pris en considération lors de l’intervention (assistance et protection). En fait, les 38
filles identifiées sont exposées à des dangers tels que le délaissement et les mauvais traitements, y
compris les violences et l’exploitation sexuelles. Par conséquent, nous demandons à la SOFEPADI et
UNFPA de multiplier les mesures spéciales en faveur les filles, contre le viol et d’autres formes de
violences sexuelles ou sexistes dans les situations dans les sites.

Demande d’ouverture de processus de Recherche et Réunification

Parmi les ENA et ES identifiés, nous avons rapporté un bon nombre des ENA et ES identifiés qui
demandent de retrouver leurs familles/ où parent. Sur 61 enfants enregistrés, nous avons 14 ENA,
14 ENA qui ne sont pas en contact avec les membres de leurs famille/ ou parent demande de retrouvé
leur famille.

Rapport d’analyse de la situation des enfants (ENA et ES) dans les sites SALAMA et BEMBEYI. 2022
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En vertu du principe de l’unité de la famille, nous plaidons auprès de la CICR d’initient les activités
de suivi pour permettre aux enfants d’être réunit le plus tôt possible avec leurs parents où leurs
proche légal et coutumier.

La redistribution de moustiquaires et les campagnes de sensibilisation d’Assainissement ainsi que


l’accès aux soins de santé et à l’école gratuite.

L’accès aux soins de santé et à l’école pour les enfants déplacés est primordial. Dans les sites
(BEMBEYI et SALAMA) dans lesquels nous avons identifié les ENA et ES, le problème médical se pose
avec acuité.

Dans les sites BEMBEYI et SALAMA, sur 61 enfants identifiés, nous avons rapporté 20 cas de
paludisme, soit 32 %. Dans l’ensemble, dont la plupart des familles n’ont pas des moustiquaires
imprégnées d’insecticide pour leur protection contre la malaria. Toujours dans les sites de BEMBEYI et
SALAMA, sur 61 ENA et ES enregistrés, il y a 50 enfants qui souffrent de la gale, soit 89 %. Ces cas
de gales sont dus à un environnement malsain et afin nous un 1 enfant qui souffre de la tuberculose
avec un niveau de risqué élevé.

Nous recommandons la redistribution des moustiquaires par L’OMS à travers la Division Provinciale
de la santé (DPS) selon le volume des familles plus particulièrement dans le site de BEMBEYI et
l’intensification des activités des sensibilisations sur le paludisme et l’assainissement du milieu de
vie. Nous suggérons également une prise en charge médicale continuelle en faveur de cette
population déplacée démunie de tous les moyens en général et « en particulier, pour l’enfant qui
souffre de la tuberculose risque de développer d’autre pathogène et de contaminer son
entourage ».

L’accès à l’école dans ces sites est difficile pour l’ensemble des enfants identifiés, sur 61 enfants
identifiés, 32 n’ont pas accès à l’école par manque de moyens matériels et financiers. Ces derniers
se donnent aux activités commerciales et aux travaux champêtres. Prenons le cas du site
SALAMA, sur 31 ENA et ES identifiés, seulement 20 ont accès à l’école, soit 98 %. Chose drôle, à
côté de ce site, nous retrouvons une école (E.P NYAMAVI) dans laquelle étudie la majorité
d’enfants déplacés. Cette école éprouve des difficultés énormes pour son bon fonctionnement suite
aux multiples problèmes, notamment : le manque des bâtiments et des matériels didactiques, les
mauvaises conditions hygiéniques ainsi le manque d’une bonne prise en charge des enseignants. Pour
subvenir tant soi peu à ses nombreux problèmes, le responsable de ladite école demande à chaque
enfant déplacé de payer 1500 FC par mois.

Pour l’intérêt supérieur non seulement des ENA et ES, mais aussi de tous les enfants déplacés se
trouvant dans ce site, nous plaidons au prés de l’UNICEF pour la construction de quelques bâtiments
et la dotation en matériels didactiques en faveur de cette école et également la prise en charge
scolaire.

Rapport d’analyse de la situation des enfants (ENA et ES) dans les sites SALAMA et BEMBEYI. 2022
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Conclusion

Dans le souci d’élaborer un plan d’action et apporter une réponse aux besoins identifiés dans les
activités de la Protection de l’Enfant, l’organisation humanitaire nationale « Actions pour le
Développement Intégral et la protection de l’environnement » en collaboration avec la Division
Provinciale des Affaires Sociales ont initié une activité d’analyse de la situation des enfants (Enfants
Séparés, ES et des Enfants Non Accompagnes, ENA) dans les deux sites de déplacés de SALAMA et
BEMBEYI.

Sans pour autant exclure l’objectif de documenter les données des Enfants non accompagnés et des
Enfants séparés pour faciliter le processus de la Recherche et Réunification des enfants aux
organisations de la Protection de l’Enfant.

Cet exercice d’identification doit être considéré comme un appui aux nombreux efforts des
organismes étatiques et des organisations humanitaires nationales et internationales en faveur des
enfants déplacés dans la province de l’Ituri déchirée par les conflits armés. Elle demande à présent
une réponse intégrée dans la poursuite de l’identification des ES et ENA et aussi le suivi de la
situation actuelle de prise en charge.

Selon nos résultats, nous avons collecté un grand nombre d’ENA dans le site de BEMBEYI qui ne sont
pas en contact direct ou indirect avec les membres de leurs familles/parents, cette situation est dans
un contexte d’urgence, il est important de préciser que la plupart de ces Enfants non accompagnés se
sont séparés de leurs parents ou tuteurs dans les villages de DRODRO, BULE et KAMBE lesquels
villages restent encore affectés par une crise sécuritaire extrêmement complexe. A présent, dans le
site de BEMBEYI il n’y a pas d’effort fourni pour maintenir en contact l’enfant et les membres sa
famille.

Toujours dans le rapport, nous avons identifié des facteurs susceptibles de provoquer de nouvelles
séparations ou d’aggraver les conditions de vie des enfants déjà séparés de leur famille dans ces deux
sites. Il s’agit notamment : de taux de mortalité liées à la malaria et fièvre typhoïde, le déplacement
suite aux tentatives d’incursion de miliciens, manque de nourriture, manque d’accès aux soins de
santé et à l’école. Face cette difficulté, la réponse va devenir de plus en plus difficile voire
inefficace si elle continue à être retardée. Il est nécessaire de développer une réponse intégrée à ce
contexte précis et d’assurer que cette réponse soit coordonnée entre les différents acteurs, car
seulement ainsi nous obtiendrons une réponse efficace aux cas des Enfants Séparés et Enfants Non
Accompagnés.

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Annexe : Les cas d’alertes

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