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L’évaluation des investissements se fait en t=0, sur la base d’événements situés dans le
futur incertain. Le risque c’est de ne pas réaliser les résultats attendus. On mesure le risque à
travers la variabilité des résultats et la possibilité des pertes. Tout investissement est risqué car
les cash flows qu’on utilise pour l’évaluation des projets sont incertains (recettes incertaines –
dépenses incertaines). Les investisseurs sont en face d’un avenir risqué par ce qu’il est
incertain. Cependant, dans la plupart des cas les investisseurs, plus ou moins informés,
peuvent affecter des probabilités aux évènements futurs susceptibles de se réaliser. Cette
probabilité correspond à la chance qu’a l’événement de se dérouler en dépit des autres. Ce cas
de figure est dit avenir incertain probabiliste.
1
2- Si dans le cas précédent le degré de pessimisme ou de prudence est de 60%, que choisira
l’investisseur ?
Les critères de mesure de la rentabilité
Les critères de sensibilité
Cette méthode consiste à mesurer l’effet de certaines variables considérées importantes
sur la rentabilité du projet. Très souvent cette approche consiste à faire varier un seul
paramètre, les autres restent constants pour isoler l’effet de la variation du paramètre en
question tout seul. Généralement les projets sont très sensibles à la variation du chiffre
d’affaires. Cette méthode est très utilisée en pratique.
Exemple
Soit une entreprise qui désire améliorer son produit par un projet de modernisation.
I=500 000, n=5ans, les charges fixes d’exploitations annuelles s’élèvent à 114 000D dont
35 000 constituent des dotations aux amortissements. La marge sur coût variables= P-
V=8D/unité vendue.
Les études de marché préalablement réalisées suggèrent que la taille de marché est estimée
égale à 100.000 unités, elle constante dans le temps et que la part de marché de l’entreprise
peut prendre 3 valeurs possibles : 30%, 35% ou 40%. T=35% et k=14%.
Le taux d’actualisation ajusté.
Il consiste à ajuster le taux d’actualisation en situation de certitude par l’adjonction d’une
prime de risque (p). Dans ce cas, il faut tenir compte du risque. On utilise le taux
d’actualisation ajusté k’= (k+p).
Ainsi l’incorporation du facteur risque de la décision d’investissement se fera à travers
un taux d’actualisation plus élevé lorsque les projets présentent des risques différents et
grands par rapport à l’activité antérieure de l’entreprise. Notons que la prime de risque est
différente d’un individu à un autre pour le même projet et pour deux projets différents, les
primes de risque peuvent être différentes pour le même individu.
L’équivalent certain
L’équivalent certain d’un jeu c’est le montant d’un revenu certain auquel on serait
d’accord de céder les droits de participer au jeu. Cette méthode Cette méthode repose sur le
notion de l’indifférence. Elle transforme un cash flow incertain en son équivalent certain en
utilisant des coefficients d’équivalence.
n
VAN p Cp (1 k) - p I 0
p 1 p
2
Les p: des coefficients d’équivalence dépendent de l’investisseur. Ils reflètent les attitudes et
les préférences de l’investisseur vis à vis du risque.
Exemple :
Année 0 1 2 3 4 5
C1 C2 Cn
E (VAN ) E ( ) E( ) ....... E ( ) E(I0 )
(1 k ) (1 k ) 2
(1 k ) n
n Cp
E (VAN ) E ( )I
p 0 (1 k ) p
Dans le cas de plusieurs projets, on choisit le projet ayant E(VAN) la plus élevée.
C1 C2 Cn C
VAR (VAN ) var( I 0 ) var( ) var( ) ....... var( ) 2 cov( I 0 , 1 )
(1 k ) (1 k ) 2
(1 k ) n
1 k
C2 Cn C2 Cn
2 cov( I 0 , ) 2 cov( I , ) 2 cov(C , ) .......... .......... .......... 2 cov(C , )
(1 k ) 2 (1 k ) (1 k ) 2 (1 k ) n
0 n 1 n 1
n
var p n Cp C p'
VAR (VAN ) 2 cov( , )
p 0 (1 k ) (1 k ) (1 k ) p '
2p p ' p p
p 0
n n
var p 1 1
VAR (VAN ) 2 ( )( cov(C p , C p ' )
p 0 (1 k ) (1 k ) (1 k ) p '
2p p ' p p
p 0
3
Cov (Cp, Cp’) =pp’pp’
n
var p n p p'
VAR (VAN ) 2 ( )( p p'
p 0 (1 k ) (1 k ) p (1 k ) p '
2p p ' p
p 0
n
var p
VAR (VAN ) (1 k ) 2p
Si les flux sont positivement et parfaitement corrélés p 0
n
p
(VAN )
p 0 (1 k) p
𝜎𝑉𝐴𝑁
Le coefficient de variation : CV=𝐸(𝑉𝐴𝑁) . Plus le CV est élevé plus le projet est risqué.
Prob (VAN<0) : plus la probabilité est élevée plus le projet est risqué.
La règle de décision : si les critères sont divergents, si l’investisseur est averse au risque on
adopte les critères se basant sur la minimisation du risque. Si l’investisseur préfère le risque
on se base sur les critères maximisant la rentabilité.
Année 1 Année 2
CFN Pi CFN Pi
10 000 0.3 12 000 0.25
15 000 0.4 16 000 0.5
20 000 0.3 20 000 0.25
Calculer la Van Espérée ainsi que le risque des projets.
L’arbre de décision
L’arbre de décision est une représentation graphique permettant de visualiser
l’ensemble des opportunités d’une décision. On utilise souvent les arbres de décision dans le
cas de choix d’investissement séquentiel. Le nœud décisionnel est représenté par un carré
alors que le nœud événementiel par un cercle.
Exemple
4
0.3 6600
0.3 7400
0.3 6600
0.4 7700
0.5 7700
0.3 8800
Avec CFi le Cash Flow de l’année i et l’investissement initial est de 7600. Représenter les différents
états de nature par un arbre de décision et calculer les différentes probabilités liées
Soit L l'ensemble de toutes les loteries, pour toute l1 et l2 deux loteries appartenant à L on a
:soit l1≈l2 ou bien l1 ≻ l2 ou l1 ≺ l2. On lit respectivement l'agent est indifférent entre l1 ou
bien 11 est préférée à l2 ou l2 est préférée à l1.
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Axiome de l'indépendance forte: Si on combine des loteries entre elles par tirages aléatoires
indépendants alors l'ordre de préférence est préservé.
Si l1≈l2 alors pour toute loterie l3 et tout réel α appartenant à [0,1] on a αl1+(1-α)l3≈ αl2+(1-α)l3
si l1≻l2 et l2≻l3 ou si l1≻l2 et l2≽l3 alors il existe un réel unique α tel que l2≈αl1+(1-α)l3.
Axiome du classement: Il permet d'établir une correspondance entre l'ensemble des réels et
l'ensemble des loteries.
si l1≽l2≽l3 et si l1≽l4≽l3
et que si α1 = α2 l2≈ l4
2. Le Théorème de la représentation
Soit L l'ensemble des loteries, une relation de préférence ≻ qui satisfait aux axiomes 1 à 5.
L'hypothèse H admet une représentation numérique (fonction) F définie de L dans R tel que
l1≻l2 équivaut F(l1) >F(l2).
La fonction F est l'espérance de l'utilité, elle est unique, à transformation affine strictement
croissante cela signifie que G=a×F+b (a>0) est également une représentation de la relation des
préférences.
Dans le cas où l'investisseur dispose d'une variable de choix ou décision, sa fonction objective
consiste à choisir a de façon à maximiser son espérance d'utilité soit Maxa E[u(w)].
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Remarque:
la richesse finale d'un agent est aléatoire, elle s'écrit comme la somme de la richesse initiale
w0 et d'une richesse aléatoire on a ainsi wf=w0+l; cette forme est dite additive.
On peut l'écrire aussi sous forme d'un produit d'une richesse initiale et d'une rentabilité
aléatoire on a ainsi wf=w0×(1+l); c'est la forme multiplicative.
soit un individu de fonction u(w)=ln(w+50). La richesse initiale est de 100 Dt. Considérez la
loterie suivante dont les gains possibles sont exprimés en dinars.
wi Pi
20 0.25
10 0.5
-35 0.25
2- Calculez l'équivalent certain EC
3- L'individu serait-il prêt à payer pour ne pas être confronté au risque de cette loterie? Si oui,
combien.
On commence par choisir deux bornes de façon arbitraire puis on fixe deux sommes
appartenant à l'horizon décisionnel de l'investisseur et on leur affecte des indices d'utilité
arbitraires. Si a et b sont deux somme et a>b il faut que u(a)>u(b).
On considère les deux sommes précédentes auxquelles on affecte deux probabilités p et (1-p),
l'investisseur indique par la suite l'équivalent certain à chacune des loteries constitues.
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Supposons que cet agent est indifférent entre ne rien recevoir et les loteries suivantes,
L1[-100, 100; 0.3, 0.7], L2 [-50, 100; 0.5, 0.5], , L3 [-25, 100; 0.6, 0.4], L4 [-25, 25 ; 0.4,
0.6]et enfin L5[-50, 50; 0.35, 0.65]
TAF: Calculer les utilité pour chaque richesse et représenter graphiquement la fonction
1. Définitions
Un agent qui aime le risque est un agent qui préfère le jeu plutôt de d’avoir certainement la
moyenne de gain qu’il rapporte, contrairement à un agent averse au risque qui va préférer
avoir la somme d’argent plutôt qu de subir le risque du jeu. Le cas intermédiaire est celui d’un
agent neutre qui serait indifférent entre les deux alternatives.
Le signe de la dérivée seconde de la fonction d'utilité U''(W) nous renseigne davantage sur la
forme de la fonction d'utilité et son implication particulière en ce qui a trait à l'attitude face au
risque. Trois cas sont possibles:
Afin d'illustrer ces trois cas, utilisons une situation risquée où, pour simplifier, la richesse ne
peut prendre que deux valeurs: W1 avec une probabilité de 1 et W2 avec une probabilité de 2 =
1 - 1.
Une fonction concave passe toujours au-dessus de n'importe quelle corde tracée à partir de deux
points de la fonction. C'est dire qu'une richesse certaine égale à E(W) procure davantage de
satisfaction à l'individu qu'une situation risquée combinant W1 et W2 avec revenu espéré égal à
E(W), dont l'utilité est donnée par E[U(W)] (ceci est vrai quelles que soient les proportions 1
et 2). Une fonction d'utilité concave représente les préférences d'un individu qui a de l'aversion
pour le risque.
Définition: Un individu a de l'aversion pour le risque s'il préfère (il atteint un niveau d'utilité
plus élevé pour) une richesse certaine égale à W0 à une situation risquée de richesse espérée
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E[W] = W0. Sur la figure, on voit bien que si l'individu participe à la loterie et W=W1, sa perte
d'utilité sera de U(W0) - U(W1), alors que si W=W2, il gagne U(W2) - U(W0) en utilité. Or,
U( W 0 ) - U( W 1 ) >U( W 2 ) - U( W 0 )
L'utilité marginale de la richesse est décroissante pour l'individu qui a de l'aversion pour le
risque.
U
Y
U(W2)
U(E[W])
Z
U(W1)
U(W0) – U(W1)
W1 E[W] W2 W
La richesse espérée est le point sur l'axe horizontal correspondant à 1W1 + 2W2 = E[W] = W0
.
On voit que:
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Une richesse certaine égale à E(W) procure le même niveau d'utilité à l'individu qu'une situation
risquée construite avec W1 et W2.
On voit que:
U[E(W)] = E[U(W)]
Une fonction d'utilité linéaire représente les préférences d'un individu qui est indifférent ou
encore neutre face au risque.
Définition: Un individu est neutre face au risque s'il est indifférent entre (s'il atteint le même
niveau d'utilité pour) une richesse certaine égale à W0 et prendre part à une situation risquée de
richesse espérée E[W]= W0.
L'utilité marginale de la richesse est constante pour l'individu neutre face au risque.
Une fonction convexe passe toujours au-dessous d'une corde tracée à partir de deux points de la
fonction. C'est dire qu'un revenu certain égal à E(W) procure moins d'utilité à l'individu qu'une
U(W2) – U(W0)
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situation risquée construite à partir de W1 et W2.
On voit que:
Une fonction d'utilité convexe représente les préférences d'un individu qui recherche le risque.
Définition: Un individu recherche ou aime le risque s'il préfère (s'il atteint un niveau d'utilité
supérieur pour) une situation risquée d'utilité espérée E[U(W)] = W0 à une richesse certaine
égale à W0.
L'utilité marginale de la richesse est croissante pour l'individu qui recherche le risque.
Exemple
Soit un agent ayant une fonction d’utilité logarithmique ; u(w)=Ln(w). Il a le choix entre les
deux loteries suivantes: L1[50,300; 0.8] et L2 [100; 1].
elle mesure l'aversion au risque d'un investisseur pour un niveau de richesse donné.
𝑢′′
La mesure de l'aversion au risque relative est donnée par RRA=-w 𝑢′
Une aversion au risque relative constante traduit que le montant de la perte tolérée par
l'individu augmente de façon proportionnellement à l'accroissement de la richesse.
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La fonction logarithmique: u(w)=Ln(w) pour w>0
Exercice d’application
Un investisseur doit décider entre les deux projets suivants A et B (taux d’actualisation
= 12.8%). Que retiendra t-il, sachant que sa fonction d’utilité est U(x)= x ?
Projet A Cf P Projet B Cf P
I0=3400 I0=3100
Exercice 2 (8 points) :
ÉNONCÉ
Deux investisseurs (X et Y) sont intéressés par les deux projets d'investissement A et B
dont les caractéristiques sont résumées dans le tableau suivant :
Projet A Projet B
1) Quel est le projet le plus rentable? Quel est le projet le plus risqué? (3 points)
2) Les deux investisseurs ont des fonctions d'utilité appartenant à la même famille de
forme générique:
𝟏
𝑾(𝟏−𝜽) , 𝒔𝒊 𝜽 ≠ 𝟏
𝑼(𝑾) = { (𝟏−𝜽)
𝐥𝐧(𝑾) , 𝒔𝒊𝜽 = 𝟏
Quelle est la signification du paramètre θ ? (1 point)
Le paramètre θ vaut 0,1 pour X et 0,9 pour Y, quel est l'investisseur le plus
sensible au risque? (2 points)
3) Quel est le projet qui sera retenu par chacun des deux investisseurs en fonction de
son attitude vis à vis du rendement et du risque? Leurs choix sont-ils convergents?
Commentez. (2 points)
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Exercice 3 (10 points) :
ÉNONCÉ
Un investisseur est intéressé par deux projets d'investissement A et B dont les coûts sont
identiques :
Ils dégageraient sur leur durée de vie commune de deux ans les cash-flows aléatoires
suivants :
Projet A Projet B
𝟓𝟎𝟎 𝟎, 𝟓 𝟓𝟎𝟎 𝟎, 𝟔
𝟏 𝟏
𝟔𝟎𝟎 𝟎, 𝟓 𝟖𝟎𝟎 𝟎, 𝟒
𝟕𝟓𝟎 𝟎, 𝟓 𝟕𝟐𝟎 𝟎, 𝟔
𝟐 𝟐
𝟖𝟓𝟎 𝟎, 𝟓 𝟖𝟎𝟎 𝟎, 𝟒
Autres informations :
𝟏
𝐔(𝐖) = 𝐖 𝟏−𝛉 , 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝟎 ≤ 𝛉 < 1
𝟏−𝛉
Questions
1) Quelle est la signification du paramètre 𝛉 ?
2) Le paramètre 𝜽 vaut 0,25 pour l’investisseur : Quel est le projet qu’il va choisir ?
3) Si le paramètre 𝜽 vaut 0,8 pour l’investisseur: le choix sera-t-il le même que dans la
question 2 ? Commentez.
Exercice 3 (6 points) :
ÉNONCÉ
La société V envisage d’investir ses excédents de trésorerie estimés à 200 000 u. m (unités
monétaires).
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Les opportunités d’investissement qui lui sont offertes sont caractérisées comme suit
:(valeurs en u. m)
Travail à faire :
La société devrait choisir deux (2) projets : Le choix devrait se faire sur la base du
Coefficient de Variation de la VAN.
Exercice 2 (6 points) :
ÉNONCÉ
1) Un entrepreneur de travaux publics doit préparer une soumission pour un projet
d’autoroute. Le coût de préparation de la soumission est de 5.000 dinars. Si
l'entrepreneur obtient le contrat, éventualité qui a une probabilité de 20% de se
produire, il réalisera un gain net de 50.000 dinars.
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𝟒𝟎. 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟓𝟎
𝟓𝟎. 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟕𝟓
𝟔𝟎. 𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟗𝟓
𝟕𝟎. 𝟎𝟎𝟎 𝟐𝟎𝟎
Question : Dans cette situation, le critère de choix est l’espérance de l’utilité des gains
monétaires : Quelle sera alors la décision de l'entrepreneur ?
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