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SOMMAIRE
Sigles et abréviations
Remerciement
Introduction
Historique
Organisation de l’office
La comptabilité analytique
La gestion budgétaire
Suggestions
Conclusion Générale
Bibliographie
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Sigles et abréviations
AS Agence de Service
AEP Alimentation en Eau Potable
SAP Systems, Applications and Products for data processing
BEP Projets de Budgets d’Engagement et de Paiement
CAP Charges A Payer
CIP Contractualisation Interne de Performance
CP Contrat Programme
CPC Compte de Produits et de Charges
DG Direction Générale
DR Direction Régionale
DR4 Direction Régionale de l’OUEST
DSI Direction Contrôle de gestion et Système d’informations
HCP Haut-Commissariat au Plan
KWH Kilowattheure
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Remerciement
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon
stage :
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Introduction
Le stage constitue un élément important de la formation, il s’agit de la toute première
réelle expérience en milieu professionnel qui permet à l’étudiant de vivre la réalité des
entreprises et leurs problèmes de gestion.
C’est dans ce cadre que nous avons eu à effectuer notre stage au sein de l’Office National
de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) Branche-Eau (ONEE BO) pour la période allant du
1e au 31 Juillet 2021. Ce stage vise entre autres, la mise en pratique des connaissances acquises
à l’université et l’amélioration des connaissances en matière administrative et de gestion
nécessaire à la vie professionnelle des entreprises publiques.
Il en ressort une très grande diversité en management au sein des entreprises du secteur
public comme privé. De nos jours, le contrôle de gestion est devenu une fonction indispensable
pour les entreprises qu’elles soient Etatiques ou privées afin d’augmenter leur performance et
atteindre ses objectifs. Il devient une fonction qui joue le rôle du conseillé de la direction,
permettant ainsi à cette dernière de prendre des décisions en adéquation avec les exigences de
l’entreprise et du marché.
Le présent rapport rend compte les travaux que j’ai eu à effectuer au cours mon stage
sur les outils du contrôle de gestion dans un établissement public : cas de l’ONEE BRANCHE
EAU.
Afin de traiter ce sujet, le travail se portera sur la problématique suivante : Quels sont
les outils du contrôle de gestion utilisés par la DR4 pour une prise de décision afin
d’atteindre les performances ?
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Pour répondre à la question posée et rendre notre travail encore plus riche, nous allons
dans un premier temps effectuer de manière générale une présentation de l’ONEE, ensuite au
niveau de la deuxième partie, on s’attarderait sur une brève présentation de service du contrôle
de gestion au sein des organismes publics en général et en particulier dans la DR4 et en dernier
lieu, nous aborderons les outils du contrôle de gestion utilisés par l’ONEE BO pour ses prises
de décision.
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Chapitre I : Présentation générale de l’ONEE
I. Historique
L’ONEE, établissement public né du regroupement en 2012 de l’Office National de
l’Electricité (ONE, créé en 1963) et l’Office National de l’Eau Potable (ONEP, créé en 1972),
par la loi 40-09, publiée le 17/11/2011. Cette fusion a été mise en place dans le but d’obtenir
des gains en efficience, difficile à obtenir dans le cas d’une organisation séparée. Ce
regroupement s’est traduit par la mise en place d’un seul Conseil d’Administration.
Avec cette opération, l’ONEE se doit de se mettre à niveau et de trouver les synergies
nécessaires entre ces deux branches, en tant qu’organisme public chargé de la politique de l’État
sur ces deux secteurs.
Depuis des années, cet Office s’investit dans plusieurs causes : généralisation de l’accès
à l’électricité et à l’eau potable, épuration des eaux usées et développement du service de
l’assainissement liquide, modernisation et élargissement des réseaux de production, de
commercialisation et de distribution des ressources électriques et hydrauliques, lutte contre le
gaspillage et l’implémentation de nouveaux instruments et techniques d’économies de l’eau et
d’électricité…
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II. Organisation de l’office
L’ONEE dont le siège social est à Rabat, possède des directions régionales un peu partout
dans le pays, qui sont au nombre 10 :
Ces agences de service assurent la gestion des prestations de service, le suivi des réseaux et
la maintenance des installations d’eau et d’assainissement. Une cinquième agence de service
SP4/1 instaurée à Kenitra, est chargée du secteur de production.
L’ONEE branche eau de la direction régionale de l’ouest comprend également plusieurs centres
répartis un peu partout dans la région dont la gestion est assurée par les agences.
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La Direction Régionale de l’ouest (DR4) est composée de 4 divisions qui sont :
Chacune de ces divisions est en relation directe avec le pôle qui la coiffe au niveau de
la Direction Centrale (DSI) pour une décision ou la finalisation d’une procédure. Ces pôles
sont au nombre de 4, à savoir : Pôle Développement, Pôle Industriel, Pôle Ressources et
Pôle Finances.
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L’organigramme de la Direction Régionale de l’Ouest implantée à Kenitra se présente
comme suit :
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III. Les missions de la DR4
L’ONEE - Branche eau direction régionale de Kenitra joue le rôle de garant de la
continuité de l'alimentation du pays en eau potable, mais c’est aussi un acteur principal dans le
secteur de l’assainissement dans la région de l’Ouest. Telles qu’elles ressortent de la loi
promulguée par le dahir n° 1-72-103 du 18 safar 1392 (03/04/1972) relatif à sa création et
modifiée par la loi n° 31-00 promulguée par le dahir n° 1-00-266 du 2 joumada II 1421
(01/09/2000), les missions de l’ONЕЕ – Branché Eau peuvent être résumées comme suit :
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Contrôle de la qualité des eaux produites et de la pollution des ressources en eau
susceptibles d’être utilisées pour l’alimentation humaine ;
Assistance en matière de la surveillance de la qualité de l’eau.
La DR4 branche eau assure la production et la distribution de l’eau potable et les activités de
l’assainissement dans la région. La production se fait au niveau du siège de la direction
régionale alors que la distribution peut se faire comme suit :
Dans les grandes villes, la distribution est assurée par des régies. Dans la région de Kenitra,
c’est la RAK qui assure la distribution pour les villes de Kenitra, de Mehdia et de Moulay
Bouslham ;
Dans les petites villes, l’ONEE assure la distribution (et la relation client) via ses centres
gérés par des chefs de centre qui sont attachés aux agences de la province concernée ;
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Dans certaines villes comme Rabat, Tanger et Casablanca, la distribution est assurée par
des concessionnaires privés (opérateurs privés comme REDAL pour la ville de Rabat) selon
un mode de gestion déléguée par l’Etat.
Marchés de travaux : il s’agit du marché ayant pour objet l'exécution de travaux liés à la
construction, à la reconstruction, à la démolition, à la réparation ou à la rénovation d'un
bâtiment, d'un ouvrage ou d'une structure ;
Marchés de fournitures : tout contrat ayant pour objet l’achat, la prise en crédit-bail, la
location ou la location-vente avec ou sans option d’achat de produit ou matériels entre un
maître d’ouvrage et un fournisseur ;
Marchés de service : tout contrat ayant pour objet la réalisation de prestations de services
qui ne peuvent être qualifiés ni de travaux ni de fournitures.
Marchés ferme : il s’agit d’un marché dont le délai d’exécution ne dépasse pas une année.
Ce type de marché concerne généralement des projets relatifs aux investissements qui
devraient être réalisés. Selon le règlement des achats, le marché ferme est en générale le
type adopté. Il définit par opposition aux marchés cadre cités ci- après, les prestations à
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réaliser avec précision sous forme d’une seule tranche, fixant leur consistance, leur quantité,
leur prix, leur délai et leur modalité d’exécution.
Marchés – cadre : Un marché est dit cadre lorsqu’il concerne un marché pour lequel la
qualification et le rythme d’exécution des prestations, qui présente un caractère prévisible
et permanant, ne peuvent être entièrement déterminé d’avance.
Les marchés - cadre ne fixent que le minimum et le maximum des prestations, arrêtées en valeur
ou en quantité, susceptibles d'être commandées au cours d'une période déterminée n'excédant
pas une année budgétaire en cours et dans la limite des crédits de paiement disponibles. Ce
minimum et maximum doivent être fixés par le maître d’ouvrage avant tout appel à concurrence
ou à négociation.
Il concerne le plus souvent des projets de fonctionnement qui peuvent être reconduits d’une
année à une autre par un même fournisseur.
Selon l’article sur le règlement des achats, d’autres classifications des marchés peuvent être
effectuées selon le mode de règlement, les caractères du prix…
Chacune de 4 divisions de la DR4 collecte et inscrit ses propres besoins dans les canevas
(dans la lettre de cadrage) en concertation avec le maître d’œuvre. Pour les besoins des agences
et centres qui relèvent de la DR4, le service Moyens Communs s’en charge de la collecte des
besoins. Une fois les canevas remplis, ils sont envoyés au niveau de service du contrôle de
gestion pour la partie budget. Les canevas budgétisés feront l’objet d’une validation au niveau
d’une réunion convoquée par le responsable du contrôle de gestion en présence du maître
d’œuvre du projet, le responsable budgétaire de la division concernée et le directeur régional
pour la validation ou le report du projet.
Le besoin défini sous forme d’un projet fera l’objet d’une négociation budgétaire au
niveau central avec les responsables de la direction régionale pour convaincre les responsables
centraux de l’importance du projet. Les projets discutés et acceptés lors de la négociation
budgétaire sont inscrits dans le Budget d’Engagement et de Paiement (BEP) pour être exécuté.
Les projets qui ne sont pas urgents sont reportés et ceux qui ne sont pas jugés utiles sont annulés.
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3ème étape : Appels d’offres ou bon de commande
Lorsqu’un projet est accepté, le maître d’œuvre est appelé à élaborer un cahier de charge
(comprenant 3 parties à savoir : administrative, technique et financière) qui sera par la suite
déposé au service achat pour la rédaction soit :
o L’appel d’offre ouvert : c’est la procédure par laquelle tout candidats peut déposer une
offre ;
o L’appel d’offre restreint : c’est la procédure par laquelle seuls les candidats invités par
l’ONEP peuvent soumissionner.
Le cahier de charge est par la suite déposé au niveau du bureau d’ordre la vente aux
fournisseurs intéressés pour la soumission du marché en plus du paiement d’une caution
provisoire.
4ème étape : la commission chargée d’étude des offres
Les fournisseurs intéressés déposeront leurs offres sous forme des plis (administratif,
technique et financier) qui seront étudiés par la commission. Cette dernière est composée de :
Quatre responsables de la DR4 :
- Un responsable du service des achats ;
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- Un responsable du service budget ;
- Le maitre d’œuvre ;
- Le contrôleur des opérations
Un représentant de la direction centrale :
- Le contrôleur financier.
La commission est chargée d’établir le rapport de jugement qui se fera plis par plis afin de
choisir le fournisseur le moins disant. Le rapport de jugement est remis au contrôleur financier
pour l’attribution du numéro de marché au projet au niveau central et par la même occasion le
projet devient un marché.
Le service achat envoie un ordre de service de notification au fournisseur choisi qui est aussi
appelé « fournisseurs adjudicataire » avec un délai définis pour se présenter, récupérer la
caution provisoire et payer la caution définitive (3% du montant de marché).
5ème étape : l’exécution du marché
Lorsque le fournisseur adjudicataire respecte les normes exigées par le cahier de charge
et les contions relatives au marché public et avant de débuter les travaux, ce dernier recevra un
ordre de service de notification avec une précision sur la date de début des travaux.
L’exécution d’un marché peut être divisé en un ou plusieurs décomptes. Un premier décompte
peut être composé des pièces suivantes :
- L’ordre de service de commencement : élaboré par le maître d’œuvre pour donner
l’ordre de débuter les travaux ;
- Assurances : elles doivent être valides durant la durée d’exécution des travaux ;
- Une copie de la caution définitive : le paiement de la caution se fait sur le compte
bancaire de l’ONEE ;
- L’attachement (numéroté) : il donne de détail en quantité sur la consommation
effectuée par le fournisseur à un niveau de réalisation des travaux et témoigné par le chef
de centre ;
- Le décompte (numéroté) : c’est un document qui donne de détail sur la consommation
en valeur de l’attachement ;
- L’état de ventilation : il décortique les projets par centre et par nature de prestation ;
- La fiche de suivi : elle donne le pourcentage de l’état d’avancement d’un projet pour
chaque attachement ;
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- La note d’exécution : elle donne des détails sur la réalisation du projet, les normes et
condition à respecter par la société adjudicatrice.
- La facture : elle doit tenir compte de la retenue de garantie qui représente 10% de
décompte dans la limite de 7% du marché ;
- L’ordre de service d’intervention : c’est une pièce pour des projets particuliers qui
nécessitent l’accord du maître d’œuvre pour intervenir ou débuter une tâche.
Le nombre de décompte peut évoluer en fonction de la nature et l’envergure du projet. La
constitution des pièces composant le décompte reste identique jusqu’au dernier décompte qui
contient en plus des pièces composant des décomptes précédents, de :
- La note de présentation ;
- La note d’achèvement ;
- Le décompte dernier
- Le procès-verbal de réception provisoire (PVRP) ;
- Le décompte définitif ;
- La fiche des écarts ;
Après l’expiration du délai de garantie (s’il existe), le maître d’œuvre est appelé à clôturer
le marché par l’établissement du dossier de procès-verbal de réception définitive(PVRD). Si le
PVRD est dans les normes, le service règlement transmis ledit dossier à la direction des
approvisionnements et marchés pour approbation, en cas d’un montant du marché supérieur ou
égal à 8 millions de dirhams, après approbation il l’envoie à la direction financière et comptable.
Dans le cas des marchés dont le montant est inférieur à 8 millions de dirhams, le dossier est
directement envoyé à la direction financière et comptable par bordereau d’envoi.
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Conclusion
L’eau est une ressource de la vie qui doit être partagée et servie à la population,
sa gestion et son développement nécessitent plusieurs intervenants et doivent être faits de
manière rigoureuse et avec prudence. C’est pourquoi les objectifs confiés par l’Etat à l’ONEE
sont réalisés tout en suivant un certain de normes et règlements.
En guise de conclusion, nous pouvons tirer que ce chapitre a été étudié dans le but de
nous donner quelques idées sur la procédure du marché public plus précisément au sein de
l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable Branche eau de la Direction Régionale de
l’Ouest. Nous pouvons constater que cette procédure est long et dépendant de l’envergure et de
la nature de l’opération, elle passe par bon de commande pour un certain nombre d’opérations
et l’appel d’offre pour d’autres. Qu’il soit par appel d’offre ou bon de commande, plusieurs
articles et normes règlementent ces opérations.
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Chapitre II : Le service du contrôle de gestion
Le concept « contrôle de gestion » est apparu suite à la crise financière de 1929 qui s’est
transformé en crise économique qui a touché les 5 agents économiques à savoir les entreprises,
les banques, les ménages, l’Etat et le reste du monde. L’acteur le plus touché par cette crise
était les entreprises qui se sont retrouvées incapables d’honorer leur engagement envers les
autres agents économiques. Pour augmenter leur résultat, ces entreprises doivent jouer sur 2
facteurs : le prix de vente et le coût de revient. Le premier étant inchangeable vu le système
capitaliste, les entreprises étaient dans l’obligation de réduire le coût de revient. Pour ce faire,
elles ont fait appel à certaines techniques de gestion telles que la comptabilité analytique et le
contrôle de gestion.
Depuis, le contrôle de gestion a connu des définitions qui ont évolué dans le temps et selon
plusieurs auteurs, nous retiendrons les plus utilisées par les managers :
En 1965, ANTHONY a défini le contrôle de gestion comme un processus par lequel les
dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité et
efficience pour réaliser les objectifs de l’organisation ;
En 1988, le même auteur (ANTHONY) a redéfini le contrôle de gestion comme étant le
processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation pour
mettre en œuvre les stratégies de l’organisation.
En 1998, H. BOUQUIN définit le contrôle de gestion comme un outil qui cherche à
concevoir et à mettre en place les instruments d’information destinés à permettre aux
responsables d’agir en réalisant la cohérence économique globale entre les objectifs, les
moyens et les réalisations.
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Le contrôle de gestion est un système de contrôle et d’information qui s’est développé d’abord
dans le secteur privé avant d’être appliqué dans le secteur public.
Une telle situation entraine de nombreuses conséquences qui pourraient compromettre l’atteinte
des objectifs fixés dans le contrat programme reliant l’Etat et ses organismes. Parmi ces
conséquences, il faut noter :
Au sein d’une entreprise publique, le système du contrôle de gestion peut être utilisé comme :
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1. L’outil d’aide à la gestion opérationnelle
Au sein des établissements publics, le contrôle de gestion devient un outil d’aide à la gestion
opérationnelle. Il assure la collecte et l’analyse de données qui nourrissent les échanges entre
les différents niveaux de responsabilité. A ce niveau le contrôle de gestion est une fonction
rattachée à la direction financière pour assurer la gestion opérationnelle et la mobilisation des
moyens financiers. Le contrôle opérationnel peut se définir comme le contrôle indissociable des
opérations quotidiennes (suivi de l’activité, des réalisations, des moyens…) Ce contrôle
opérationnel, s’il n’a pas vocation à s’assurer de la mise en œuvre de la stratégie, constitue un
préalable souvent indispensable à la mise au point d’un système de contrôle de gestion, dans la
mesure où il permet de créer les éléments fondamentaux du système d’information qui vont être
utilisés pour alimenter les outils du contrôle.
On comprend par-là que la mise en œuvre d’une démarche de contrôle de gestion implique
de définir le cadre stratégique dans lequel s’inscrit l’action des gestionnaires. Le contrôleur de
gestion est à ce niveau rattaché à la direction générale pour participer à la gestion stratégique.
Il fournit à la direction générale des informations sur le passé et le futur afin que cette dernière
puisse prendre des décisions au présent. Ainsi, il est préférable que le gestionnaire connaisse la
planification à moyen terme de l’échelon supérieur pour élaborer son budget (construit sur un
horizon annuel, le plus souvent).
Le contrôle de gestion favorise l’expression des acteurs les plus proches du terrain et
contribue à la diffusion de bonnes pratiques de gestion en proposant toute action corrective
permettant l’atteinte des objectifs définis dans le respect des moyens alloués. En cela, il est
souvent présenté comme un moyen d’autocontrôle et aussi un outil de pilotage pour l’échelon
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supérieur, qui peut ainsi piloter, à l’aide de certaines méthodes, des échelons dont il à la tutelle
ou sur lesquels il a autorité, c’est le « reporting ».
Dans le cadre de l’aide à la décision, les éléments issus du contrôle de gestion doivent être de
nature à optimiser les moyens disponibles. La mesure des efforts consacrés à une activité
permet, en effet, de vérifier les résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés. Il s’agit donc
d’utiliser les résultats dans le cadre éventuel d’un redéploiement des moyens pour obtenir avec
des moyens équivalents un niveau de service supérieur prévu ou de développer la qualité du
service sans accroître les moyens à engager.
Les effets correctifs mis en œuvre à travers les résultats obtenus peuvent être optimisés lorsque
les indicateurs de performance sont définis et arrêtés par les décideurs eux-mêmes. En termes
de technique d’évaluation, ce sont les outils du contrôle de gestion qui permettent de proposer
des méthodes pour déterminer et évaluer un certain nombre de coûts. L’opportunité de mettre
en œuvre des systèmes de contrôle de gestion dans les organisations publiques ne fait guère de
doute. Leur finalité est acceptable dans le public dès lors que l’hypothèse est faite que les
organisations concernées ne cherchent pas seulement à assurer le respect des normes juridiques
dictées, mais intégrer bien les différentes dimensions des actions et des politiques publiques
(moyens, réalisation, objectifs et impact).
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II. Le contrôle de gestion au sein de l’ONEE-BO
La fonction Contrôle de Gestion au sein de l’ONEE - Branche Eau est érigée du point de
vu organisationnel, par une Direction Centrale "la Direction Contrôle de Gestion et Système
d'Information (DSI)" relevant du pôle Finance. Dans une perspective d’amélioration des
performances et d’optimisation du pilotage de l’Office, que le système de Contrôle de gestion
n’est plus rattaché comme un service à la Division de Comptabilité de Gestion, mais valorisé
en tant qu’activité principale de la Direction. Cette dernière fut créée comme une entité
indépendante d’aide à la décision ayant sous sa charge plusieurs services contribuant au bon
déroulement de la mission du Contrôle de gestion.
1. Les missions
Le Contrôle de gestion au sein de la DR4 est utilisé comme un outil permettant de piloter
le processus du contrôle de gestion de la Direction Régionale, piloter le processus d’élaboration
du budget, suivre l’exécution budgétaire, piloter la préparation et l’exécution du programme
annuel des engagements et gérer le système d’information et informatique à travers les
fonctions suivantes :
Prévisions budgétaires ;
Contrôle des performances ;
Contractualisation interne ;
Tableaux de bord et reporting ;
Exploitation et maintenance de l’infrastructure matérielle et systèmes informatiques.
2. Les attributions
a. La gestion budgétaire
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(BEP) au niveau central. La gestion budgétaire a également pour but de calculer les écarts,
détecter leur nature et les analyser afin de proposer des actions correctives pour l’amélioration.
Il s’agit de la partie du contrôle de gestion chargée de piloter le processus budgétaire de l’Office.
Ces actions doivent :
La contractualisation interne des performances est telle qu’un tableau de bord utilisé par
l’ONEE – Branche eau pour détecter les fails et leur nature et prendre des actions correctives
afin d’évaluer ses performances et atteindre ses objectifs. Elle regroupe les outils et indicateurs
stratégiques de la DR4 destinés à l’évaluation des activités de l’organisme :
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Participer à l’élaboration du bilan d’activité notamment financier de l’Office destiné aux
tiers (Conseil d’Administration, communes en gérance AEP/ assainissement etc.) ;
Contribuer à l’amélioration des systèmes de gestion et d’information de l’Office.
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Conclusion
Le contrôle de gestion est utilisé lors de la crise économique par des entreprises
généralement privées comme un outil permettant d’instaurer une stratégie qui a pour but de
rationaliser les ressources afin donc d’optimiser le coût pour pouvoir réaliser des profits et
honorer des engagements. De nos jours, il devient un moyen permettant à une entreprise qu’elle
soit privée ou publique de réaliser ses objectifs avec efficacité, efficience et pertinence pour
atteindre la performance. Son développement dans le domaine public devient de plus en plus
primordial pour une bonne gouvernance des organismes de l’Etat. Au sein de l’ONEE –
Branche eau, le contrôle de gestion est un outil de collecte d’informations, de négociation
budgétaire, de ventilation des charges, de la gestion budgétaire et d’évaluation de la
performance.
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Chapitre III : Les outils du contrôle de gestion
utilisés dans la DR4
Il faut comprendre que le concept « utilisation des outils du contrôle de gestion » ici est
synonyme tout d’abord de la maîtrise de la mise en application de certaines techniques du
contrôle de gestion. Les dirigeants d’une entreprise doivent avoir la maîtrise de sa gestion, cette
maîtrise nécessite la mise en œuvre des outils leur permettant de bien collecter la totalité des
informations nécessaires pour prendre des décisions pertinentes, mais aussi de s’assurer que
leurs décisions sont bien appliquées tout en tenant compte des moyens à mettre en place.
Pour ce faire, plusieurs outils du contrôle de gestion sont utilisés par l’ONEE pour la ventilation
des charges d’exploitation, établir la procédure budgétaire, déterminer et analyser les écarts et
évaluation les performances de l’Office.
I. La comptabilité analytique
De manière générale, la comptabilité analytique est une des techniques qui met en œuvre
la comptabilité de gestion. Elle s'intéresse au calcul des coûts des produits ou activités et permet
de fournir les éléments qui vont éclairer le processus de la prise de décision. Lorsqu’elle est
appliquée dans une entreprise commerciale, elle se base sur le calcul du coût d’achat et la
gestion de stock tandis que dans une entreprise industrielle, elle est mise en place pour le calcul
du coût réel (coût de revient) de produit ou activité, plusieurs méthodes peuvent être utilisées :
méthode des sections homogènes, méthode des coûts variables, méthode des coûts directs,
méthode de l’imputation rationnelle, méthode ABC ou Comptabilité à Base d’Activités, etc.
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Et ensuite le calcul de résultat analytique qui est la différence entre les ventes (chiffre d’affaires)
et le coût de revient pour les différents produits ou activités de l’entreprise.
Au sein de l’ONEE et pour atteindre ses objectifs, le système de comptabilité analytique est
adapté exactement à la structure organique de l’Office et aux activités d’exploitation qu’il
exerce. La comptabilité analytique est utilisée comme une technique pour le calcul et
l’optimisation des coûts au niveau central. Elle permet à la Direction Centrale de :
Au niveau régional (la DR4), la comptabilité analytique est établie d’une façon partielle car
c’est au niveau central qu’elle est réalisée dans sa globalité. Dans ce contexte, chaque maitre
d’œuvre envoie les informations relatives à l’activité et au centre rattaché pour les affecter au
centre de coût approprié. La comptabilité analytique est en concertation directe avec la
comptabilité générale. Elle est spécialement chargée de :
Une fois les charges de la Direction Régionale ventilées, elles sont envoyées à la Direction
Générale et sont réparties comme suit :
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Les charges directes qui concernent le siège de la Direction Régionale de l’OUEST
(DR4) branche eau ainsi que celles des agences qui lui sont rattachées appelées
également charges de structure sont réparties selon les centres de coûts adéquats ;
Les charges directes d’énergies électriques de la DR4 et de ses centres rattachés pour la
répartition aux coûts appropriés ;
Les charges du personnel de la DR4 et de ses centres rattachés pour être affecté aux
coûts les concernant.
La gestion budgétaire constitue la méthode de contrôle de gestion la plus utilisée par les
entreprises pour prévoir, suivre l’exécution et contrôler les écarts dégagés par une activité. La
gestion budgétaire de l’ensemble de la DR4 et les centres qui lui sont rattachés est soumise au
contrôleur de gestion de région qui est en concertation avec la direction centrale.
1. La structure budgétaire
Le budget de l'ONEE-Branche eau est divisé en deux grandes catégories, qui suivent des
processus assez distincts aussi bien dans la phase d'élaboration que celle d'exécution. On parle
de budget de fonctionnement et budget d'équipement.
a. Budget d’investissement
Ce budget (voir l’annexe n°2) couvre l'ensemble des prévisions annuelles concernant les projets
d’investissement. Ces prévisions sont effectuées pour un couple Cantre/Projet. Un projet peut
s'étendre sur plusieurs exercices donc il faut différencier le montant du budget global par
exercice. Il existe également plusieurs enveloppes de budget d'équipement pour un centre
ONEE–Branche eau :
31
Production (Rural et Urbain) ;
Distribution (Rural et Urbain).
Dans chacune de ces enveloppes, il existe un budget d'investissement "Opé rations communes".
b. Budget de fonctionnement
Ce budget couvre l’ensemble des prévisions annuelles concernant l'exploitation au niveau des
sections analytiques. Ces prévisions sont rattachées aux comptes de produits et de charges
(classe 6 et 7). Il existe plusieurs enveloppes de budget de fonctionnement pour un centre
ONEE– Branche eau :
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Chaque Direction Centrale Budgétaire est en mesure d’actualiser annuellement ses notes de
cadrage, conformément aux domaines de compétence et d’expertise dont elle a la charge, en
respectant un délai spécifique.
Les projets doivent être détaillés par opération pour le budget de fonctionnement, et par
lot pour le budget d’investissement conformément aux canevas définis à cet effet ;
Les commissions budgétaires sont instituées pour la validation des propositions
budgétaires. Toutes les Direction Responsable Budgétaire (DRB) doivent assister à ces
commissions pour confirmer les niveaux pré-validés de chaque entité. Toute
négociation budgétaire ou de moyens faites en dehors des délais, des commissions
budgétaires ou de l’encadrement de la DSI, ne sera pas prise en considération.
3. Le processus budgétaire
L’un des principaux rôles du Service Contrôle de Gestion est de veiller au respect de la
discipline budgétaire, c'est-à-dire gérer les différentes étapes et négociations et établir les
documents nécessaires du processus de gestion. Au sein de la DR4, le processus budgétaire se
fait en 2 phases : la préparation et l’exécution budgétaire
33
a. La préparation budgétaire
C’est la première étape, elle consiste à la collecte des besoins des agences de service (au
maximum 3% du budget de l’année précédente). Ces besoins vont être présentés sous forme
soit du budget de fonctionnement ou budget d’investissement. Les budgets établis sont d’abord
négociés et validés au niveau régional avant de faire l’objet d’une discussion entre les différents
responsables lors de la réunion de négociation budgétaire avec la Direction Générale. Les
budgets acceptés sont inscrits dans le Budget d’Engagement et de Paiement (BEP).
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b. L’exécution budgétaire
Au niveau régional, le contrôle budgétaire a pour objectif la vérification régulière des dépenses
engagées pour les différentes opérations en cours ou nouvellement lancées. Cette étape
concerne le suivi des engagements et des réalisations par des canevas sur Excel.
Suivi des engagements : sous le contrôle de la DR4, toutes les entités dont les projets de
budget sont approuvés au niveau du Budget d’Engagement et de Paiement, peuvent émettre
au service de contrôle de gestion une demande d’accord de lancement afin de débuter les
activités. Le contrôleur de gestion régional vérifie à son tour via cette demande 3
informations :
La nature de l’opération ;
Le coût de l’opération ;
Le paiement de l’opération au cours de l’exercice en cours.
La conformité de ces trois éléments avec les données figurées au niveau du Budget
d’Engagement et de Paiement, permet la validation de la demande d’accord de lancement.
Par un visa du service budget et la signature du Directeur Régional, le lancement du marché
ou la consultation restreinte de la lettre de commande peut avoir lieu pour l’exécution des
opérations prévues. A cette occasion, une copie du marché signée parvient au service budget
en vue de garder une traçabilité sur l’engagement des opérations. Le contrôleur de gestion
régional enregistre cette opération au niveau de la base de données des engagements.
Suivi des réalisations : après le lancement du marché et l’accomplissement de toutes les
procédures qui s’en suivent par le service achat, ce dernier émet une note de service de
commencement au maître d’œuvre en vue de commencer l’exécution de l’opération.
Ensuite, un dossier de règlement est préparé par le maître d’œuvre et le fournisseur,
contenant des pièces diverses, notamment la facture, l’attachement (écrit informant sur
l’état d’avancement de la prestation), le décompte (déduction faite sur le solde du compte),
l’état de ventilation au cas où la prestation concerne plusieurs centres de coût, etc. Ce dossier
de règlement est le document permettant au contrôleur de gestion de suivre le paiement des
opérations programmées de façon périodique par imputation budgétaire. Il veille à ce que
le budget prévu par imputation budgétaire ne soit pas dépassé. Lorsqu’il y a un dépassement
budgétaire, trois 3 décisions peuvent être prises :
Demande de réaménagement budgétaire (voir l’annexe n°3) : c’est la prise en charge
budgétaire assurée par le transfert inter-rubriques avec l’accord de la Direction
35
Générale. La Direction Responsable Budgétaire (DRB) concernée examine et accorde
ces transferts tout en respectant les règles en vigueur ;
Demande de rallonge budgétaire : c’est l’augmentation d’une rubrique d’un projet de
budget, cela est fait lorsqu’il n’y a pas de possibilité de transfert et nécessite l’obtention
d’un accord spécifique auprès de la DRB concernée ;
Rejet de l’opération : ce qui est très rare à survenir, il s’agit de rejeter ou annuler
l’opération.
Les demandes de transfert ou de rallonge sont préparées et adressées aux DRB au niveau
central pour validation. La décision de rejet, de rallonge et de transfert est prise après la
vérification et détection de la cause du surplus.
Après de l’exécution budgétaire, le contrôleur de gestion est chargé d’établir les différents
bilans de réalisation possibles au cours de l’exercice. Ces bilans donnent une situation réelle
sur l’état de réalisation de chaque projet :
o Bilan de Juin : il regroupe les opérations réalisées par la DR4 et ses agences lors du
premier semestre de l’année ;
o Bilan d’Août-Septembre : il prend en compte les réalisations du premier semestre,
l’approche du 2ème semestre et les charges à payer (CAP) du 1er semestre ;
o Bilan de fin d’année : il englobe les réalisations du 1er et 2ème semestre et les charges à
payer (CAP) supportées durant l’année.
Le bilan comptable qui détaille les situations réelles annuelles de l’ensemble des directions
régionales est établi par la direction centrale pour le besoin fiscal.
Il s’agit d’un document établi par le contrôleur de gestion et à travers lequel, le Directeur
Régional s’investit personnellement dans l’atteinte des objectifs assignés avec l’utilisation
rationnelle et économe des moyens et ressources mis à sa disposition pour réaliser les plans
d’actions et atteindre les performances élaborées à cette fin. D’une manière générale, le
36
Directeur Régional, s’engage à fédérer et impliquer l’ensemble du personnel de la DR et à les
encadrer pour la réalisation des objectifs qui leurs sont assignés dans le cadre du CIP.
Le CIP est conclu entre la Direction Générale de l’ONEE d’une part, et la Direction Régionale
de l’Ouest, d’autre part et est composé des indicateurs qui permettent de mesurer la performance
annuelle de l’entité régionale.
- D'une part les objectifs et les performances à atteindre par l’entité régionale ;
- D'autre part les stratégies, ressources et moyens à mettre en place par la Direction
centrale pour atteindre de ces objectifs.
Le Contrat Interne de Performance est établi pour une durée d’une année et prend effet à
compter du 1er janvier de l’exercice contractuel. Il tient compte des objectifs globaux de la
Direction Régionale qui peuvent être résumés comme suit :
37
de l’accès à l’eau potable en milieu rural, d’assainissement liquide et le programme
d’investissement ;
L’amélioration des performances et de la gestion : on parle à ce niveau de l’amélioration de
performances techniques et commerciales, recouvrement des créances commerciales, le
développement des produits accessoires, rationalisation des charges, externalisation des
activités non stratégiques, optimisation de la gestion des RH et le contrôle de la qualité des
eaux.
a. Préparation
Sur la base des lettres de cadrage, l’entité régionale concernée prépare un projet de contrat à
travers la définition d’objectifs cohérents, la proposition d’un plan d’actions conforme et
l’expression des besoins en moyens nécessaires. Le volet relatif aux moyens fait l’objet des
préparations budgétaires qui sont validées de manière définitive dans le programme
d’engagement.
Les objectifs de la DR4 : les objectifs doivent découler des engagements de l’ONEE-
Branché Eau de telle manière à ce que la consolidation de l’ensemble des performances des
différentes entités régionales s’enregistre dans les orientations stratégiques de l’Office ;
Les plans d’actions : la DR4 est tenue d’arrêter un plan d’actions, elle doit solliciter un
ensemble de moyens résumés comme suit :
o Humains : il s’agit des moyens humains supplémentaires à mettre à la disposition de
l’Office pour faire face à l’accroissement des activités et les nouvelles prises en charge ;
o Financiers : il s’agit d’une part du budget d’investissement relatif à la généralisation
de l’accès à l’eau potable, l’alimentation en eau potable en milieu urbain ainsi que
l’assainissement et le budget de fonctionnement ;
o Matériels : il s’agit des différents types de matériel dont l’achat est encore centralisé et
non délégué au niveau régional.
A la fin du mois de septembre de l’exercice N, la Direction Régionale établit une approche des
réalisations au titre de l’exercice et propose le contrat interne de performance de l’exercice N+1
afin de procéder à sa négociation et sa validation. Le projet du CIP est validé au sein de l’entité
concernée par tous les services ayant participé à son élaboration. Ensuite, il incombe au service
38
contrôle de gestion au niveau régional d’assurer la consolidation et la validation des données.
Le projet est par la suite envoyé à la DSI début octobre pour vérification et approbation avant
de le soumettre à la négociation.
b. Négociation
La négociation et la validation sont effectuées sur une ou plusieurs réunions pilotées par la DSI
au niveau central en présence d’une commission regroupant l’ensemble des entités centrales. A
l’issue de ces réunions de négociation, un arbitrage sera arrêté en fonction des arguments
formulés par les deux parties et une version finale du CIP est figée.
c. Evaluation et suivi
Le suivi des réalisations des objectifs du présent CIP, de la concrétisation des plans d’action y
afférent, et de la mise en place des moyens nécessaires à sa réalisation, sera effectué par le
service contrôle de gestion de la Direction Régionale avec la collaboration de toutes les
structures de la DR.
L’évaluation des réalisations par rapport aux engagements en termes d’objectifs et moyens est
établie par la DR sous formé de rapports d’évaluation semestriels et annuels. Les écarts
significatifs sont expliqués avec la proposition d’actions correctives à engager. Des explications
sont demandées auprès des entités dont les objectifs ne sont pas atteints.
39
fin du mois de février de l’année N+1 avec la participation de toutes les entités centrales et
régionales. Dans ce séminaire, DSI présente le bilan de la performance annuelle de l’Office
pour l’exercice écoulé qui sera suivi par un exposé de chaque DRi et DRB présentant à leur
tour leur bilan annuel. Le rapport annuel d’évaluation est préparé par DSI et diffusé à
l’ensemble des entités de l’Office après information de DG, et ce, avant le 31 mars de
l’année N+1.
Cette performance peut être mesurée à travers des indicateurs jugés utiles, pertinents, cohérents,
fiables, clairs et souples définis par les responsables. Ces indicateurs permettent de mesurer
avec efficacité, efficience et pertinence l’écart entre le résultat obtenu et les objectifs
poursuivis, pour déterminer si ces derniers sont en voie d’être atteints. Il faut au préalable
s’assurer que les indicateurs ont fait l’objet d’une définition explicite et partagée, afin de limiter
les erreurs de construction et les interprétations divergentes : pour cela, il est indispensable de
positionner la valeur de l’indicateur par rapport à une valeur de référence ou une cible à
atteindre (une norme, une prévision, une moyenne ou un objectif).
a. La satisfaction de la demande
Pour ce faire, la DR établit des plans d’action pour la réalisation des projets de production d’eau
potable :
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i. La demande d’eau potable
Plusieurs indicateurs sont utilisés à ce niveau pour mesurer l’évolution de la demande en eau
potable et la maitrise de cette demande pour la période contractuelle.
L’évolution de la demande en eau potable : pour répondre aux besoins en eau potable
caractérisés par des accroissements différenciés selon le développement démographique et
socio-économique que connaît chaque ville, la DR s’engage à déployer les davantage
d’efforts pour rationaliser la demande à travers l’amélioration des rendements des réseaux
de production et de distribution. Cette action est mesurée par le Débit en mètre cube de
l’eau potable produite et le Débit global à équiper en comparaison avec les prévisions
dans le Contrat Programme. L’action à mener est généralement l’équipement de nouveaux
forages sur la région concernée.
La maîtrise de la demande en eau potable : la DR s’inscrit dans les efforts de l’ONEE en
matière de maîtrise de la demande en eau potable en apportant sa contribution et son soutien
et ce, à travers plusieurs axes, dont notamment :
Les actions de communication ainsi que de sensibilisation de l’utilisation rationnelle en
eau potable ;
La maîtrise de la consommation des grands clients et ceux à consommation jugée
exagérée ;
L’amélioration des rendements à la production et à la distribution.
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En vue d’appuyer les actions de l’Etat en matière d’efficacité énergétique et de lutte contre le
gaspillage d’eau, l’ONEE a prévu de renforcer la communication de proximité avec ses clients
par le lancement à partir de 2014 des actions larges et ciblées de sensibilisation. L’objectif étant
de permettre, à travers différents supports appropriés, à tous les clients de l’Office de s’informer
d’une manière rapide et simple sur les mesures et moyens existants pour rationaliser l’utilisation
de l’électricité et de l’eau potable. Une somme d’argent non négligeable a été allouée à ces
actions. Plusieurs actions ont été organisées par la DR4 à savoir : organisation de séminaires,
visites d’ouvrages au profit d’élèves, journée de sensibilisation et d’évènements liquides au
profit d’élèves, production de banderoles, etc.
Pour faire face aux défis sociaux, économiques et environnementaux du Pays, l’ONEE
s’emploiera, à travers ses structures régionales, au développement optimal des infrastructures
d’eau potable et d’assainissement liquide afin de disposer des capacités suffisantes pour
répondre à la demande dans les meilleures conditions de coût, de qualité, de délai et de sécurité.
L’équipement d’un débit supplémentaire par la mise en service des projets d’équipement de
nouveaux forages ;
La préservation des ressources souterraines conformément aux orientations des Pouvoirs
Publics.
Les indicateurs utilisés pour la comparaison avec les prévisions indiquées dans le CP sont : le
Débit global à équiper et le Nombre de stations à mettre en service.
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Les outils de comparaison entre le réel et la prévision sont : Nombre de centres gérés,
Conduites nouvelles de distribution par an, taux de branchement et Nombre d’abonnés.
La concrétisation de ces projets de généralisation de l’accès à l’eau potable par bornes fontaines
et la demande croissante des populations rurales et communes, l’ONEE a instauré en
concertation avec la Direction Générale des Collectivités Locales du Ministère de l’Intérieur un
montage financier arrêtant la contribution des ménages et des communes.
En 2014, la DR avait 3 stations d’épuration avec une capacité d’épuration permettant d’atteindre
un taux de dépollution de 6,25% en intervenant dans 16 villes et centres. Le Contrat Programme
2014-2017 prévoit une augmentation de la capacité d’épuration, une amélioration du taux de
dépollution et la prise en charge de la gestion du service d’assainissement liquide dans 3 villes
et centres. Les indicateurs utilisés à ce niveau peuvent être résumés comme suit :
Capacité d’épuration
Nombre de stations
Taux de dépollution
Taux de raccordement
Centres d’intervention
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i. Performances techniques
Il s’agit de l’ensemble des actions visant l’amélioration des performances techniques des
installations de production, de transport et de distribution. Ces performances sont mesurées par
les indicateurs suivants : rendement de production, rendement de distribution et ratio de
consommation énergétique.
Il s’agit des actions à mener par la DR4 en concertation avec les directions centrales concernées
pour le recouvrement des arriérés relatifs aux créances commerciales et des créances auprès des
communes au titre de leur contributions aux investissements dans les programmes d’AEP rurale
et d’assainissement liquide.
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La performance de ces actions est mesurée par des rapports suivants :
L’Office s’emploie des moyens adéquats afin d’assurer une gestion des ressources humaines
visant à accompagner le plan de développement de la DR et à améliorer la productivité et
l’efficacité de son capital humain. Les indicateurs de performance sont :
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Conclusion
Ce chapitre sur les outils du contrôle de gestion nous a permis d’étudier la démarche
et les moyens mis en œuvre par le Service du Contrôle de Gestion pour remplir sa mission. Ces
outils qui sont au nombre de trois (3) répondent aux besoins suivants :
46
Suggestions
Mais au niveau des outils du contrôle de gestion utilisé par la DR4, on remarque une certaine
insuffisance plus précisément la non utilisation du tableau de bord. C’est un outil qui permet de
comparer l’état actuel (pouvoir, réalisation) aux objectifs fixés au départ (vouloir) afin de
dégager et analyser les écarts. C’est un moyen d’analyse à postériori qui met en évidence les
dysfonctionnements lorsqu’ils sont effectivement présents. Le tableau de bord comprend des
indicateurs pertinents qui permettront à la DR de bien suivre l’état d’avancement des projets et
de leur réalisation, de rendre compte le niveau de performance et de dialoguer entre niveaux
hiérarchiques à travers le reporting.
Le tableau de bord doit clarifier trois situations essentielles pour le contrôle de la performance :
S1 : la situation de gestion par rapport aux objectifs fixés : le vouloir par rapport au pouvoir
S2 : la dérive par rapport à la trajectoire prévue, au moyen d'indicateurs, ce qui permettra
de déterminer le moment d'une action corrective et les moyens à mettre en œuvre : l’écart
entre le vouloir et le pouvoir
S3 : les conséquences des actions correctives au niveau de chaque centre de responsabilité
: une interprétation mettant au clair comment réduire l’écart
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La méthode OVAR répond à 3 types de besoins :
- Piloter la performance
- Offrir une méthodologie de dialogue
- S’appuyer sur une démarche formalisée
b. Le modèle américain
Axe financier ;
Axe clients ;
Axe processus ;
Axe apprentissage organisationnel.
Le tableau prospectif ou équilibré peut être un outil important pour la DR4 dès lors qu’il tient
compte de Planet (environnement vivable), de People (vie sociale) et Profit (viable) pour
participer au développement durable. Il met l’accent sur le pouvoir des dirigeants (équitable),
le vouloir des actionnaires, le Devoir de l’environnement et le Falloir de l’Etat pour assurer une
RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) en tenant compte du passé et le futur.
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Conclusion Générale
Tout service a besoin d’une bonne organisation fonctionnelle pour mener à bien
les tâches qui lui incombe. Le Service du Contrôle de gestion a un rôle capital au sein de la
DR4. Le stage effectué au sein de ce service constitue une expérience riche et dynamique car
cela m’a permis d’évaluer non seulement mes acquis en les rapportant aux réalités du terrain
mais aussi et surtout un contact imminent avec la vie active.
La mission que je me suis engagé à réaliser pendant la durée de ce stage avait des retombées
positives sur la rédaction de ce rapport au niveau personnel ainsi que professionnel dans la
mesure d’une compréhension du processus budgétaire depuis son élaboration jusqu'à son
contrôle et exécution et les outils et indicateurs utilisés par la DR4 pour analyser les écarts,
proposer des actions correctives et mesurer la performance.
Ce stage à L’ONEE Branche Eau régional de l’OUEST (DR4) effectué pendant une période
d’un mois m’as permis de savoir que sur le plan de travail, le contrôleur de gestion dispose
d’une vue d’ensemble sur toutes les fonctions. Il fournit, aide et conseille pour l’ensemble des
opérateurs, ce qui rend sa mission de plus en plus délicate.
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Bibliographie
Documents internes :
Lettre de cadrage ;
Le contrat interne de performance (2017-2019) ;
Articles de règlement des achats ;
Manuel des missions et attributions DR4-Division finance ;
Le Contrat Programme entre l’Etat et l’Office National de l’Electricité et de l’Eau
Potable pour la période 2014-2017
Ouvrage :
Webographie :
www.balancedscorecard.org
www.compta-facile.com
www.manager-go.com
www.onep.org.ma
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Table des matières
SOMMAIRE ................................................................................................................................2
Remerciement ..............................................................................................................................4
Introduction ..................................................................................................................................5
I. Historique ...............................................................................................................................7
II. Organisation de l’office ...........................................................................................................8
III. Les missions de la DR4 ..................................................................................................... 11
IV. Procédure du marché public ............................................................................................... 13
1. Les types de marchés ......................................................................................................... 13
2. Le processus de passation de marché public ....................................................................... 14
Conclusion .................................................................................................................................... 18
Chapitre II : Le service du contrôle de gestion............................................................................. 20
I. La comptabilité analytique..................................................................................................... 29
51
II. La gestion budgétaire ............................................................................................................ 31
1. La structure budgétaire ...................................................................................................... 31
2. La fixation des orientations ................................................................................................ 32
3. Le processus budgétaire ..................................................................................................... 33
III. La Contractualisation Interne de Performance (CIP) .......................................................... 36
1. Objectifs de la contractualisation interne de performance ................................................... 37
2. Le processus d’élaboration de CIP ..................................................................................... 38
3. Les indicateurs de performance du CIP .............................................................................. 40
Conclusion .................................................................................................................................... 46
Suggestions ................................................................................................................................ 47
Bibliographie .............................................................................................................................. 50
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