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Le cannabis 

est une
drogue dite douce
extraite d'une plante
qui s'appelle le chanvre indien. Même s'il est utilisé en médecine comme
médicament,
Son principe actif, substance psychoactive, agit sur le système nerveux central et les
effets sont immédiats : détente, bien-être, modification des perceptions, euphorie…

Le cannabis thérapeutique : herbe


médicinale ?
Quels sont les effets du cannabis dans le cadre d'un traitement mé.

dical ? Autorisé en prescription médicale ?

. Pourquoi et comment est-il utilisé pour soulager la douleur ?

Le cannabis est donc reconnu comme une drogue mais il peut être utile aussi pour
soulager certaines maladies. Il va ainsi lutter contre les nausées et les
vomissements, effets indésirables des traitements de chimiothérapie. Il stimule
aussi l'appétit, par exemple, pour les personnes séropositives sous anti-rétroviraux.
En outre, le THC est connu pour diminuer la sensation de douleur.

https://www.sciencedirect.com/sdfe/pdf/download/eid/1-s2.0-S051537000970463X/first-
page-pdf
Cannabinoïdes : de quoi est-il question ?
Le cannabis renferme quelque soixante cannabinoïdes, au nombre desquels
le principe psychoactif de la plante, le tétrahydrocannabinol (THC). Cette famille
fédère l’ensemble des substances qui lui sont apparentées, qu’elles soient isolées
du cannabis ou obtenues par une synthèse chimique. Des avancées considérables ont été réalisées depuis le début des années 1990 dans la
compréhension du mécanisme d’action des cannabinoïdes sur l’organisme et sur le rôle des cannabinoïdes endogènes (physiologiques).
Récepteurs aux cannabinoïdes
Les cannabinoïdes, naturels ou de synthèse, exercent leurs effets pharmacologiques en
se fixant à des récepteurs cellulaires découverts au début des années 1990, les récepteurs aux cannabinoïdes (récepteurs CB). Deux types de
récepteurs CB ont été distingués :
– le récepteur CB1 est exprimé dans le système nerveux central et périphérique, dans les testicules, l’utérus, le système immunitaire,
l’intestin, la vessie, les cellules de la rétine,
les cellules endothéliales (vaisseaux sanguins) et les adipocytes. Il s’agit de l’un des récepteurs neuronaux les plus abondamment retrouvés
dans le cerveau, où sa localisation est corrélée avec les effets comportementaux induits par les agonistes cannabinoïdes naturels ou
synthétiques. Le récepteur CB1 n’est pas exprimé au niveau du tronc cérébral qui contient les centres médullaires des contrôles
cardiovasculaires et respiratoires,
ce qui explique probablement l’absence de toxicité somatique aiguë du cannabis
et de ses dérivés ;
– le récepteur CB2 est exprimé dans les tissus périphériques et notamment
dans les cellules du système immunitaire.
Endocannabinoïdes
L’existence des endocannabinoïdes (eCB), des ligands physiologiques (endogène)
des récepteurs aux cannabinoïdes, est également acquise depuis le début des années 1990. Les principaux endocannabinoïdes, l’anandamide
(AEA) et le 2-arachidonoylglycérol
(2-AG), sont des composés lipidiques, dont l’élimination de l’organisme est rapide après
une dégradation catalysée par une enzyme, la fatty acid aminohydrolase (FAAH). Libérés dans divers tissus, notamment le système nerveux
central, ils contribuent à la modulation de la neurotransmission. Les taux d’anandamide dans le cerveau sont comparables
à ceux d’autres neuromédiateurs, comme la dopamine ou la sérotonine. Cette substance
est notamment produite dans les zones de forte expression du récepteur CB1 (cortex, hippocampe, striatum, cervelet), pour lequel elle a une
affinité plus forte que pour
le récepteur CB2.
https://www.google.com/url?
sa=i&url=https%3A%2F
%2Fwww.sciencedirect.com
%2Fscience%2Farticle%2Fpii

%2FS2352007814001280&psig=AOvVaw0M4eVVqw5cPdyh8IhZV-
5H&ust=1591549149062000&source=images&cd=vfe&ved=2ahUKEwj0k9Pe1O3pAhWOw
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Pharmacologie des
récepteurs cannabinoïdes
Le système endocannabinoïde (EC) est un système physiologique qui jour un rôle important
dans la régulation de nombreuses fonctions biologiques tant au niveau central que
périphérique. Dans certaines conditions, il devient hyperactif et peut induire de nombreux
troubles physiologiques. Ce système est composé de deux types de récepteurs CB1 et
CB2 (présents respectivement au niveau du SNC et des organes périphériques), de molécules
endogènes (AEA, 2-AG) et de système de transport, de synthèse et de dégradation de celles-
ci. La découverte d’antagonistes spécifiques du récepteur CB1 a ouvert la possibilité de
nouveaux traitements dans les domaines de l’obésité, du diabète et des risques
cardiométaboliques.

Utilisée à l’origine en Asie pour traiter douleurs, spasmes, nausées et insomnies, la marijuana est le
psychotrope le plus consommé au monde. L’intérêt du cannabis médical a été reconsidéré depuis peu,
menant à de nombreuses recherches et à la commercialisation de médicaments. Les cannabinoïdes
naturels et synthétiques exercent des effets bénéfiques dans de nombreuses maladies. Ils sont toutefois
accompagnés d’effets indésirables psychiatriques et cognitifs présumés liés au récepteur CB 1. Les
recherches actuelles tendent à concevoir des molécules thérapeutiques agonistes CB 2 sans effets
secondaires centraux psychotropes.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/
articles/PMC4758426/
DU CANNABIS AUX AGONISTES SELECTIS :MOLECULES AUX NOMBREUSES
VERTUS THERAPEUTIQUE
Implication du CB 2 R dans la douleur. En
réponse à une lésion cutanée, les
kératinocytes sécrètent des neuropeptides
(β-endorphine, endothéline-1 [ET 1 ]) qui
modulent l'activité des fibres C afférentes.
La β-endorphine exerce une action
antinociceptive via le récepteur MOR (µ-
opioid receptor) des nocicepteurs, alors
que l'ET 1 exerce une action
pronociceptive via le récepteur ETA. L'ET
1 active également le récepteur ETB et
déclenche ainsi un rétrocontrôle négatif en
stimulant la libération de β-endorphine,
également favorisée par activation du CB
2 R des kératinocytes par l'AEA [33].  
Implication des récepteurs CB dans le
contrôle de l'inflammation. A. Dans les
macrophages, les lipopolysaccharides
(LPS), facteurs pathogènes, activent de
nombreuses voies de signalisation via le
complexe CD14/toll-like receptor 4
(TLR4). Les LPS induisent l'expression de
cytokines pro-inflammatoires (TNF-α, IL-1,
IL-6, IL-8), de chémokines (MIP-2, CXCL-
8), de monoxyde d'azote (NO), de
médiateurs lipidiques (prostaglandines
[PG], leukotriènes [LT], facteurs
d'activation plaquettaire [PAF]), ainsi que
la libération d'AEA. B. Les PAF activent de
façon autocrine les récepteurs spécifiques
(PAFR) des macrophages et stimulent la
synthèse de 2-AG. C. L'AEA, médiateur
autocrine sur les macrophages et
paracrine sur les mastocytes, inhibe la
production de cytokines pro-
inflammatoires et chémokines via
l'activation des CB 1 R et CB 2 R,
diminuant l'infiltration des leucocytes et
l'inflammation. D. L'activation paracrine
des CB 1 R des neurones extrinsèques et
intrinsèques inhibe la libération
d'acétylcholine (ACh) et de tachykinines
respectivement, inhibant ainsi la motilité
intestinale [26]. 2-AG : 2-
arachidonoylglycérol.

Implication du CB 2 R dans la
neuroinflammation. A. Les CB 2 R sont
surexprimés dans les microglies lors de
maladies neurodégénératives. Ces
cellules gliales s'activent alors pour
neutraliser les dommages neuronaux. B.
Lors de la progression de la maladie, la
barrière hématoencéphalique (BHE) se
fragilise et les macrophages sanguins, les
lymphocytes B et les cellules NK
expriment à leur tour le CB 2 R. C.
L'activation de ces récepteurs engendre
une action anti-inflammatoire en diminuant
la libération de cytokines pro-
inflammatoires (NO, TNF-α, IL-1, IL-6) et
en activant la libération de cytokines anti-
inflammatoires (IL-4, IL-10). D. L'activation
des CB 2 R favorise également le
recrutement de cellules immunitaires
(lymphocytes, cellules NK) de la
circulation sanguine suite à la fragilisation
de la BHE, initiant ainsi la réponse
neuroinflammatoire. E. Finalement, la
stimulation des CB 2 R réprime
l'expression du récepteur CD40 induite
par l'IFN-γ (interféron) et inhibe également
la production microgliale de TNF-α et de
NO induite par l'activation de CD40 par
l'IFN-γ [27]

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