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CORRIGÉ INDICATIF
Corrigé du DSCG 2017
Le Meilleur de la formation en comptabilité-gestion à distance UE 1 – Gestion juridique, fiscale et sociale

DSCG

SESSION 2017

UE 1 – GESTION JURIDIQUE
FISCALE ET SOCIALE

Durée de l’épreuve : 4 heures

Coefficient 1,5

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SESSION 2017

UE 1 – GESTION JURIDIQUE, FISCALE ET SOCIALE


DURÉE de l'épreuve : 4 heures - COEFFICIENT : 1,5

Document autorisé :
Aucune documentation.

Matériel autorisé : aucun

Document remis au candidat :


Le sujet comporte 8 pages numérotées de 1/8 à 8/8.

Il vous est demandé de vérifier que le sujet est complet dès sa mise à votre disposition.

Le sujet se présente sous la forme de cinq dossiers indépendants.

Page de
garde.......................................................................................................................page 1
Présentation du sujet
...........................................................................................................page 2
DOSSIER 1 – DROIT DES CONTRATS ................................(4
points)..........................................page 3
DOSSIER 2 – DROIT FISCAL ......................................... .(4 points)..........................................
page 4
DOSSIER 3 – DROIT DES GROUPES ................................ (4
points)........................................... page 5 DOSSIER 4 – DROIT DE L’ENTREPRISE EN
DIFFICULTÉ (4 points)......................................... page 5 DOSSIER 5 – DROIT
PÉNAL.......................................... (4 points)............................................ page 6

Le sujet comporte une annexe qui se rapporte au dossier 3 page 7.

AVERTISSEMENT
Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes, vous conduit à formuler
une ou plusieurs hypothèses, il vous est demandé de la (ou les) mentionner

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SUJET

Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie.

DOSSIER 1 – DROIT DES CONTRATS

Al KOLIC est fondateur et associé unique d’une SAS dénommée Société des Cidres et Pommeaux
(SCP), implantée à Lisieux (Calvados). Désireux de donner un nouveau souffle à sa carrière, Al
envisage de vendre les actions de la SCP et de réinvestir le produit de cession dans un élevage de
chevaux et de vaches normandes.

En mars 2017, il entre en pourparlers avec son principal concurrent, Jay DUFREAK, investisseur
anglais installé en Normandie et propriétaire de la Société des Pommeaux et Cidres (SPC).

Lors des négociations, Jay DUFREAK a tout le loisir de prendre connaissance de la documentation
juridique (comptes sociaux, contrats avec les fournisseurs, contrats avec les clients, contrats de
travail, etc.), du fichier de clientèle de la SCP ainsi que de l’ensemble des recettes des boissons, le
tout étant bien sûr hautement confidentiel.

La signature de l’acte de cession est prévue le 30 juin 2017 à 15 heures. A 14h30, Jay DUFREAK fait
savoir par SMS à Al KOLIC qu’il n’est plus intéressé par son entreprise et qu’il ne se rendra pas au
rendez-vous.

N’ayant plus que « Lisieux pour pleurer », Al KOLIC entend poursuivre Jay DUFREAK en justice pour
obtenir des dommages et intérêts. Il estime que son préjudice est égal au prix de cession (750 000
€), aux honoraires de l’avocat ayant rédigé les projets d’actes (15 000 €), aux honoraires de
l’expert-comptable ayant établi les situations intermédiaires et les inventaires (12 000 €) et aux
dégustations de cidres et pommeaux effectuées avec les clients de Jay DUFREAK (800 €).

TRAVAIL À FAIRE

1.1 La rupture des négociations par Jay DUFREAK est-elle fautive ? Al KOLIC pourra-t-il
obtenir réparation de l’ensemble des postes de préjudice qu’il invoque ?

En réalité, Jay DUFREAK n’a jamais eu l’intention d’acquérir la SCP. Il souhaitait simplement profiter
des négociations pour prendre connaissance du fichier de clientèle et des recettes de la société et les
exploiter pour le compte de la SPC.

TRAVAIL À FAIRE

1.2 Jay DUFREAK peut-il utiliser le fichier de clientèle et les recettes de la SCP au profit de la
SPC ?

Al KOLIC sort victorieux du procès l’opposant à Jay DUFREAK. Il décide d’utiliser l’indemnité pour
développer un nouveau produit, le « pommeau au Pont-l’Évêque ». Pour ce faire, il se rapproche
d’une entreprise de la région, chargée de lui fournir les fromages. Le contrat précise que « les
commandes seront passées par fax adressé au fournisseur pendant les horaires normaux de bureau
; sauf réponse négative du fournisseur dans les 24 heures ouvrées, elles seront considérées comme
acceptées ».

TRAVAIL À FAIRE

1.3 Cette clause est-elle licite ?

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En homme d’affaires averti, Al KOLIC avait négocié le prix des fromages pour une durée de deux ans
dès la conclusion du contrat. Il était précisé que le fournisseur assumerait le risque né de la
variation du prix du lait. Six mois après la conclusion du contrat, le cours du lait flambe. En raison
de cette hausse durable, le fromager perd de l’argent.

TRAVAIL À FAIRE

1.4 Le fromager dispose-t-il d’un fondement légal pour obtenir la renégociation du contrat ?

DOSSIER 2 – DROIT FISCAL

M. Patrick LEBON est associé et gérant de la SARL « LE PANIER PROVENCAL », spécialisée dans la
confection et la vente en magasin et la vente par correspondance de paniers garnis, à base de
produits régionaux provençaux. La société est implantée dans la banlieue d’Aix en Provence et
possède un magasin au centre-ville. Les exercices coïncident avec l’année civile et la SARL n’a
exercé aucune option particulière en matière fiscale. Le capital de la société se décompose de la
manière suivante :

 Patrick LEBON, gérant, 30 % du capital,


 Marie LEBON, épouse de Patrick, 15 % du capital,
 Jérôme LEBON, fils de Patrick et Marie, 10 % du capital,
 Solène LEBON, fille de Patrick et Marie, 10 % du capital
 Geneviève LEBON, née LUCAS, mère de Patrick, 25 % du capital,
 Sylvie DAUMAS, née LUCAS, sœur de Geneviève, 10 % du capital.

Historiquement, l’entreprise a été dans un premier temps exploitée sous forme d’entreprise
individuelle puis a été apportée en société. A cette date, les murs de l’atelier de préparation et
d’expédition des paniers ainsi que les murs du magasin ont été apportés à une SCI détenue à égalité
par Patrick et Marie LEBON. La SCI donne en location nue les murs à la SARL « LE PANIER
PROVENCAL ». La SCI n’a exercé aucune option en matière fiscale.

TRAVAIL À FAIRE

2.1 Citer trois raisons pour lesquelles un entrepreneur individuel peut estimer
souhaitable, au moment de la mise en société de son entreprise, d’isoler l’immobilier
dans une SCI distincte de la société d’exploitation.

2.2 Quel est le régime fiscal des loyers perçus par la SCI ? Ces loyers sont-ils soumis à la
TVA ?

2.3 La SARL LEBON peut-elle opter pour le régime fiscal dit des « SARL de famille » ?
Pourquoi ?

Aucune option n’a été exercée. Sylvie DAUMAS qui ne s’entend pas très bien avec son neveu Patrick
a décidé de céder, courant 2016, sa participation à égalité à ses petits neveu et nièce, Jérôme et
Solène. La cession serait l’occasion pour Madame DAUMAS de constater une plus-value de 45 000 €.
Les titres cédés ont été souscrits il y a 12 ans.

TRAVAIL À FAIRE

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2.4 Indiquer le régime fiscal de la cession au regard des plus-values et des droits
d’enregistrement.

2.5 Cette cession est-elle de nature à modifier la réponse à la question 2.3 ? Pourquoi ?

2.6 En supposant que la SARL puisse opter pour le régime dit des SARL de famille,
pourrait-elle ultérieurement revenir à l’impôt sur les sociétés ?
2.7 Finalement, la SARL n’a exercé aucune option mais, face au développement de ses
affaires, a décidé de se transformer en SAS avec effet au 1er janvier 2017. Quel est le
régime fiscal de cette transformation de société ?

DOSSIER 3 – DROIT DES GROUPES

TRAVAIL À FAIRE

A l’aide de vos connaissances et de l’arrêt figurant en Annexe 1 :

3.1 Après avoir rappelé la définition de la participation et de la filiale en droit des


sociétés, vous préciserez s’il existe une définition légale du groupe et, si oui,
laquelle ?

3.2 Dans quel(s) cas et dans quel but un salarié peut-il demander en justice la
reconnaissance d’une situation de coemploi ?

3.3 Après avoir rappelé le rôle de l’AGS, indiquez pourquoi, dans le cas présent, le CGEA a-
t-il mis en cause la société Proma SSA en tant que coemployeur de M. X… ?

3.4 Pour quel motif essentiel la Cour de cassation casse-t-elle et annule-t-elle l’arrêt
de la Cour d’appel ? Donnez une définition de cet élément.

DOSSIER 4 – ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ

La société anonyme LeBonRepos, dont l’activité est « la conception, la fabrication, la vente de tout
produit de literie ainsi que de toute innovation ayant trait à celles-ci », a été créée en 1930 par
Iréné de GERVASE. L’actuel président directeur général et actionnaire, Stanislas de GERVASE, a
succédé à son père. Elle emploie à ce jour 1 100 salariés et est un employeur important de sa
région. Son dernier chiffre d’affaires publié est de 60 millions d’euros.

Afin de poursuivre le développement de l’activité, le PDG a lancé une nouvelle division ayant pour
objet la vente de matelas, de taies d’oreiller et de traversins connectés qui a nécessité de coûteux
investissements.

Malheureusement, cette stratégie s’est avérée être un échec. En effet, cumulant les revers, la SA
LeBonRepos a perdu plusieurs marchés de fourniture de produits de literie avec de grandes chaînes
hôtelières françaises et internationales, ce qui a provoqué de très sérieuses difficultés financières. Et
les perspectives d’avenir de l’activité literie sont également très sombres puisque l’Association

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nationale de la literie à prévu, pour les deux années à venir, une baisse de plus de 30 % du chiffre
d’affaires du secteur.

De fait, la situation financière de la société LeBonRepos a paru tellement compromise que le comité
d’entreprise de la société a mis en place une procédure d’alerte qui n’a donné aucun résultat, le
constat réalisé étant celui d’un dépôt de bilan inévitable.

Le président directeur général s’est finalement résolu à déclarer l’état de cessation des paiements de
la SA LeBonRepos et le tribunal de commerce a placé la société en redressement judiciaire, un plan
de redressement étant envisageable. Le jugement du tribunal de commerce a désigné Ferdinand du
TILLET en qualité d’administrateur judiciaire, ainsi qu’un mandataire judiciaire.

TRAVAIL À FAIRE

4.1 Quel est le rôle de l’administrateur judiciaire dans le cadre d’une procédure de
redressement judiciaire ?
4.2 Parmi les pouvoirs spécifiques que la loi attribue à l’administrateur judiciaire, citez-en
trois.
L’administrateur judiciaire s’est aperçu au cours de sa mission que la SA LeBonRepos avait réglé
pendant la période suspecte une dette échue au jour du paiement à Jacques-Henri PERTHUIS,
commerçant individuel de son état et meilleur ami de Stanislas de GERVASE, non pas en argent
comme cela était stipulé dans le contrat, mais par la fourniture de matelas. Le paiement était,
semble-t-il, motivé par la volonté de Stanislas de GERVASE d’aider l’épouse de Jacques-Henri
PERTHUIS à lancer une activité de gîte rural dans leur manoir.

TRAVAIL À FAIRE

4.3 Ce paiement est-il valable ?

L’administrateur judiciaire, sur la base du bilan économique et social qu’il a réalisé, veut proposer un
plan de redressement. Toutefois, il estime que le plan de redressement devra être adopté sans la
présence du PDG de la SA LeBonRepos et avec la prise de participation d’un investisseur chinois,
lequel s’est engagé à prendre 20% du capital, et ce d’autant plus que les possibilités de cession
totale ou partielle de l’entreprise ont été examinées en vain. Or, plusieurs actionnaires minoritaires
ont menacé l’administrateur de voter contre cette modification du capital afin de ne pas être dilué et
de ne pas voir « des secrets de fabrication ancestraux pillés par des étrangers ».

TRAVAIL À FAIRE

4.4 A quelles conditions est-il possible d’évincer totalement M. Stanislas de GERVASE de la


société ?

DOSSIER 5 – DROIT PÉNAL

La SAS ANECATON a été constituée au début des années 2000. Créée par M. HERR, elle s’est
progressivement spécialisée dans la fabrication de pièces sophistiquées pour l’automobile. Ce
positionnement lui a permis de réaliser un chiffre d’affaires de plus de 70 M€ et d’employer jusqu’à
200 salariés.
Cette performance économique semble néanmoins désormais derrière elle, l’entreprise ayant perdu
plusieurs clients. Ses derniers investissements technologiques, coûteux, n’ont pas rencontré leurs
marchés, et une partie du personnel est régulièrement en chômage technique. Ces difficultés pèsent
sur les résultats et la trésorerie, laquelle est par ailleurs obérée par le financement des
investissements.
Un nouveau directeur financier, M. ORISIS, a été recruté il y a plusieurs mois, en raison de son CV
qui fait état d’expériences réussies en accompagnement du retournement d’entreprises.

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Alors que les tensions de trésorerie s’intensifient, M. ORISIS propose une entrée de fonds
significative, par l’intermédiaire de la SA KARNAC dirigée par sa compagne. Cette société anonyme
est spécialisée dans les services de conseil et de formation professionnelle. Il est décidé d’organiser
un plan de formation qui permettra à de nombreux salariés d’aller se former en moyenne cinq jours
par mois durant six mois auprès de KARNAC au lieu de subir le chômage technique. Mais le plan
présenté à l’administration indique que ces salariés suivent leur formation en moyenne quinze jours
par mois, ce qui ouvre droit à due proportion à des versements sur les fonds de formation
professionnelle. Enfin, KARNAC disposant d’une trésorerie importante, met immédiatement à
disposition d’ANECATON l’équivalent des fonds attendus de façon étalée de la part de l’organisme de
financement.
Si ANECATON trouve intérêt à cette opération frauduleuse et à cette avance de financement sans
intérêt,
M. ORISIS et sa compagne y sont également intéressés car ils savent qu’ils sécurisent l’emploi de M.
ORISIS.

TRAVAIL À FAIRE

5.1 Caractérisez-la (ou les) infraction(s) commise(s) par ANECATON et KARNAC.


Néanmoins, quelques mois après ce montage, M. ORISIS est déçu de n’avoir reçu aucune marque de
considération de la part de M. HERR, qui n’a pas jugé bon de réviser sa rémunération. L’activité de
l’entreprise repart progressivement avec de nouveaux contrats, et le dirigeant semble avoir oublié le
sérieux « coup de pouce » reçu.
M. ORISIS décide alors de pratiquer le « lapping » de certains comptes clients, c’est-à-dire
d’encaisser à son bénéfice des chèques reçus en en modifiant le bénéficiaire, et en dissimulant ce
détournement en affectant de façon désordonnée d’autres règlements clients.
TRAVAIL À FAIRE

5.2 Caractérisez-la (ou les) infraction(s) commise(s) par M. ORISIS.


La clôture des comptes annuels arrive, et Mme UNPLUSUN, la commissaire aux comptes de la SAS
ANECATON, qui a lancé des demandes de confirmations de soldes auprès d’une sélection de clients,
constate de nombreuses divergences de soldes. En les analysant, elle décèle plusieurs imputations
irrégulières et, soupçonnant des détournements, elle en discute avec MM. HERR et ORISIS. Un
entretien personnel s’ensuit entre MM. HERR et ORISIS, et M. HERR décide d’accorder
rétroactivement une prime à M. ORISIS d’un montant net couvrant ses détournements, et les
montants sont compensés. Il est précisé que les statuts de la SAS ANECATON donnent au président
les pouvoirs les plus étendus, la SAS n’ayant pas d’organe assimilé à un conseil d’administration.

TRAVAIL À FAIRE

5.3 La décision de M. HERR éteint-elle la (ou les) infraction(s) commise(s) par M. ORISIS
?
5.4 Quelle doit être l’attitude de Madame UNPLUSUN commissaire aux comptes ?
M. EGALEDEUX, le commissaire aux comptes de la SA KARNAC, s’étonne pour sa part des variations
du compte clients de la SAS ANECATON et s’inquiète d’un possible prêt sans intérêt, qui lui paraît
contraire à l’intérêt social.

TRAVAIL À FAIRE

5.5 Les faits relevés par M. EGALEDEUX sont-ils constitutifs d’une infraction ?
ANNEXE 1

Cour de cassation - chambre sociale – arrêt


du 6 juillet 2016 N° de pourvoi: 14-26541

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X...a été engagé le 1er décembre 2006 en qualité de directeur
de l'usine de Gien par la société Proma France, filiale française de la société Promo SSA, société de

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droit italien appartenant au Groupe Gruppo Roma ; que la société Proma France ayant été mise en
liquidation judiciaire par jugement du tribunal de commerce d'Orléans du 11 mars 2010, il a été
licencié pour motif économique le 22 mars 2010 par M. Y..., liquidateur judiciaire ; que le salarié a
saisi la juridiction prud'homale pour voir fixer au passif de la société Proma France une indemnité
pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ; que le CGEA(1) a mis en cause la société Proma
SSA en tant que co-employeur de M. X...;

Attendu que pour dire que les sociétés Proma France et Proma SSA ont la qualité de co-employeurs
et les condamner solidairement au paiement d'une somme à titre de licenciement sans cause réelle
et sérieuse, l'arrêt retient que Proma SSA détient quasiment en totalité le capital social de la société
française, que l'ensemble des directeurs généraux et directeurs d'usine sont des salariés du groupe
Proma et même de Proma SSA qui règlent leurs rémunérations, que non seulement les dirigeants
mais aussi de nombreux salariés disposant de responsabilités fonctionnelles importantes au sein de
l'entreprise sont mis à disposition et payés par le groupe, que le président du groupe est également
président de Proma France tandis que les responsables administratif et financier et responsable de la
logistique étaient mis à disposition par le groupe, que les accords annuels sur les salaires et la durée
du travail étaient conclus par les dirigeants du groupe ou des mandataires mis à la disposition par le
groupe, que M. X..., seul directeur qui ait été salarié par la société française, et ayant en charge les
ressources humaines, était toujours assisté par un représentant du groupe pour signer les accords
liés aux négociations annuelles obligatoires, que la société Proma SSA s'est engagée au cours du
redressement judiciaire à prendre en charge le financement du plan de sauvegarde de l'emploi et a
co-signé le protocole de fin de grève du 11 septembre 2008, que la société Proma SSA négociait les
contrats pour l'ensemble du groupe avec les sous-traitants du premier niveau puis les répartissait au
sein de ses filiales en fonction de leur capacité à produire ses équipements, que les clients n'étaient
pas attitrés à la société Proma France mais gérés directement par le groupe, que Proma France ne
disposait ni d'un service commercial ni d'un service recherche-développement en sorte que tant au
niveau de la recherche de nouveaux marchés ou encore des négociations d'achat, c'est le groupe qui
assurait toutes les fonctions ;
Attendu cependant que hors l'existence d'un lien de subordination, une société faisant partie d'un
groupe ne peut être considérée comme un co-employeur, à l'égard du personnel employé par une
autre, que s'il existe entre elles, au-delà de la nécessaire coordination des actions économiques
entre les sociétés appartenant à un même groupe et de l'état de domination économique que cette
appartenance peut engendrer, une confusion d'intérêts, d'activités et de direction se manifestant par
une immixtion dans la gestion économique et sociale de cette dernière ;

Qu'en statuant comme elle l'a fait, alors que le fait que les dirigeants de la filiale proviennent du
groupe et agissent en étroite collaboration avec la société mère, que la politique du groupe
déterminée par la société mère ait une incidence sur la politique de développement ou la stratégie
commerciale et sociale de sa filiale et que la société mère se soit engagée au cours du redressement
judiciaire à prendre en charge le financement du plan de sauvegarde de l'emploi ne pouvaient suffire
à caractériser une situation de co-emploi, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'elle dit que les sociétés Proma France et Proma SSA
ont la qualité de co-employeurs et en ce que la société Proma SSA est condamnée in solidum au
paiement de l'indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et au remboursement des
indemnités de chômage versées à M. X..., l'arrêt rendu le 11 septembre 2014, entre les parties, par
la cour d'appel d'Orléans ; remet, en conséquence, sur ces points, la cause et les parties dans l'état
où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de
Bourges ;
(1)
CGEA (Centre de Gestion et d’Etude AGS) : les missions opérationnelles de l’AGS sont assurées par le
réseau de la Délégation Unedic AGS, réparti sur l’ensemble du territoire national. Celui-ci est organisé
autour d’une Direction nationale et de 15 CGEA (Centre de Gestion et d’Etude AGS.

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Proposition de correction
Remarque préalable.
Le corrigé proposé par Comptalia est souvent plus détaillé que ce que l'on est en droit d'attendre d'un candidat
dans le temps imparti pour chaque épreuve.

A titre pédagogique le corrigé peut donc comporter des rappels de cours par exemple, non exigés dans le
traitement du sujet.

DOSSIER 1 – DROIT DES CONTRATS

1.1 La rupture des négociations par Jay DUFREAK est-elle fautive ? Al KOLIC pourra-t-il
obtenir réparation de l’ensemble des postes de préjudice qu’il invoque ?
Problème de droit
Cette situation pose le problème de la rupture des négociations précontractuelles.

Règles applicables
Pour de nombreux contrats dont l’enjeu est important, des négociations préalables sont engagées,
parfois sur une longue période. De telles négociations prennent généralement la forme de
pourparlers destinés à préciser les modalités du contrat dont la conclusion est envisagée.

En la matière, si le code civil pose un principe de liberté, qu’il s’agisse de l’initiative, du déroulement
ou de la rupture des négociations précontractuelles, il impose toutefois une obligation de bonne foi.

Cette règle signifie que si la rupture de négociations précontractuelles est toujours possible, elle ne
doit pas intervenir dans des conditions qui démontrent la mauvaise foi de celui qui a pris cette
initiative.
La rupture brutale de pourparlers avancés, sans justification d’un motif particulier, peut ainsi
apparaître comme contraire à l’obligation de bonne foi posée par le code civil.

Une telle rupture abusive des négociations précontractuelles engage la responsabilité de son auteur,
et la victime peut donc obtenir réparation du préjudice qu’elle a subi. Le contrat n’étant pas conclu,
il s’agit d’une responsabilité extracontractuelle.

Selon le code civil, seul le préjudice lié au coût de la négociation peut être indemnisé et il n’est donc
pas possible de faire valoir un préjudice pour non réalisation du contrat.

Application au cas
En l’espèce, les pourparlers engagés entre Al KOLIC et Jay DUFREAK avaient duré plusieurs mois
(mars à juin), et ils étaient particulièrement avancés puisqu’un rendez-vous avait été pris pour la
signature du contrat, ce qui signifie que les deux parties étaient très proches d’un accord.

L’énoncé précise en outre que Jay DUFREAK avait pu prendre connaissance de tous les documents
nécessaires à sa prise de décision, ce qui montre la bonne foi d’Al KOLIC lors du déroulement des
négociations.

Il semble donc clair que le refus tardif de Jay DUFREAK de conclure le contrat et l’annulation du
rendez-vous prévu à cet effet seulement trente minutes avant celui-ci ne répond pas à l’obligation
de bonne foi qui est désormais imposée lors de négociations précontractuelles.

Al KOLIC peut donc obtenir réparation de son préjudice, mais en application de la règle du code civil,
celui-ci se limite aux frais engagés pour le déroulement de la négociation, à savoir les honoraires de
l’avocat ayant rédigé les projets d’actes pour 15 000 €, les honoraires de l’expert-comptable ayant

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établi les situations intermédiaires et les inventaires pour 12 000 €, ainsi que les dégustations de
cidres et pommeaux effectuées avec les clients de Jay DUFREAK pour 800 €, soit un total de 27 800
euros que Jay DUFREAK devra donc rembourser à AL KOLIC.

En revanche, ce dernier ne pourra obtenir le paiement des 750 000 euros du prix de cession, la
perte des avantages attendus du contrat non conclu ne pouvant être indemnisée.
1.2Jay DUFREAK peut-il utiliser le fichier de clientèle et les recettes de la SCP au profit de
la SPC ?
Problème de droit
Cette question pose le problème de l’utilisation des informations communiquées lors des
négociations précontractuelles.

Règles applicables
Depuis l’entrée en vigueur de l’ordonnance du 10 février 2016 qui a réformé le droit des contrats, le
code civil protège la confidentialité des négociations en reconnaissant la responsabilité de celui qui
« utilise ou divulgue sans autorisation une information confidentielle obtenue à l’occasion des
négociations ».

Le contrat n’ayant pas été conclu, il s’agit là encore d’une responsabilité extracontractuelle.

Application au cas
En l’espèce, Jay DUFREAK a pu prendre connaissance de l’ensemble de la documentation juridique,
du fichier de clientèle de la SCP ainsi que de l’ensemble des recettes des boissons, le tout étant
protégé par l’obligation de confidentialité prévue dorénavant par le code civil.

Jay DUFREAK n’a donc aucun droit ni de divulguer, ni même d’utiliser pour son compte personnel
ces informations obtenues pendant les pourparlers engagés avec Al KOLIC.

Toute utilisation engagerait donc sa responsabilité extracontractuelle à l’égard de la Société des


Cidres et des Pommeaux.

1.3 Cette clause est-elle licite ?


Problème de droit
Cette question pose le problème de la formation du contrat.

Règles applicables
Tout contrat résulte d’un accord de volontés réalisé par la rencontre d’une offre, c’est-à-dire d’une
proposition de conclure un contrat, et d’une acceptation.
Le code civil définit l’acceptation comme « la manifestation de volonté de son auteur d’être lié dans
les termes de l’offre ».

C’est cette réponse affirmative faite à l’offre qui réalise l’échange des consentements, donc la
formation du contrat dès lors qu’elle est pure et simple, c'est-à-dire sans réserves ni condition,
l’acceptant donnant son accord pour conclure le contrat aux conditions de l’offre.

L’acceptation peut être expresse ou tacite mais le code civil précise que le silence ne vaut pas
acceptation sauf dans certaines hypothèses, notamment dans le cas des relations d’affaires suivies.

Dans l’hypothèse d’une commande de produits à un fournisseur habituel avec lequel le client
entretient des relations régulières et suivies, le silence du fournisseur peut valoir acceptation,
notamment si le contrat le prévoit.

Application au cas
En l’espèce, le contrat conclu avec le fromager a pour objet de mettre en place des relations
d’affaires suivies. La clause prévoit que les commandes seront passées pendant les horaires

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normaux de bureau, ce qui garantit que le fournisseur pourra en prendre connaissance rapidement,
et par ailleurs le délai de 24 heures ouvrées semble suffisant pour qu’il puisse manifester son refus.
La clause prévue dans le contrat n’est donc pas contraire à la loi.

1.4 Le fromager dispose-t-il d’un fondement légal pour obtenir la renégociation du contrat
?
Problème de droit
Cette question pose le problème de la révision du contrat.

Règles applicables
Selon l’article 1193 du Code civil : « Les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du
consentement mutuel des parties, ou pour les causes que la loi autorise ».

En application du principe de la force obligatoire des contrats, l’engagement pris contractuellement


est irrévocable, ce qui signifie notamment qu’aucune modification unilatérale ne peut être imposée
par une des parties à l’autre, toute modification ou révocation d’un contrat ne pouvant résulter que
d’un accord entre les parties.

Il est cependant possible d’échapper à ce principe d’irrévocabilité en insérant dans le contrat une
clause prévoyant la révision des conditions initialement prévues, et ce, afin d’anticiper une évolution
des conditions économiques pouvant conduire à un déséquilibre du contrat. Une clause
d’indexation peut ainsi réajuster le prix initialement prévu en fonction d’un indice choisi d’un
commun accord lors de la formation du contrat.

De plus, remettant en cause la jurisprudence de la Cour de cassation qui considérait que


l’imprévision des parties ne pouvait justifier la révision d’un contrat par le juge, le nouvel article
1195 du code civil prévoit dorénavant une possibilité de révision judiciaire du contrat lorsque se
produit un changement des circonstances et que ce changement était imprévisible lors de la
conclusion du contrat.

Il peut s’agir d’une évolution des conditions économiques, par exemple d’une augmentation non
prévisible du prix de certains produits ou matières premières. La mise en œuvre de l’article 1195
suppose que le changement de circonstances occasionne pour une des parties une augmentation du
coût de sa prestation rendue ainsi « excessivement onéreuse ».

Encore faut-il que celui qui demande la révision du contrat n’ait pas accepté à l’avance de prendre
ce risque, car dans ce cas il ne lui sera pas possible d’invoquer le changement de circonstances et le
caractère excessivement onéreux de sa prestation.

La demande de renégociation du contrat doit d’abord être présentée au cocontractant afin d’engager
une renégociation qui peut aboutir à la signature d’un avenant modifiant les conditions initiales du
contrat.

En cas de refus de renégocier comme en cas d’échec de la renégociation, le code civil prévoit trois
issues possibles, les parties peuvent convenir de la résolution du contrat ou demander au juge par
requête conjointe de procéder à « l’adaptation » du contrat.

Enfin, à défaut d’accord entre les parties dans un délai raisonnable, l’une d’entre elles peut
demander au juge « de réviser le contrat ou d’y mettre fin ». C’est alors au juge qu’il appartient de
déterminer la date et les modalités de révision ou de résolution du contrat.

Application au cas
En l’espèce, le contrat conclu avec le fromager précise que celui-ci assumera le risque de variation
du prix du lait. Ayant accepté à l’avance cette augmentation durable du prix du lait, le fournisseur

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ne peut plus invoquer le fait que ce changement de circonstances a rendu sa prestation


excessivement onéreuse pour demander la renégociation du contrat.

Il devra donc continuer à exécuter ses obligations contractuelles dans les conditions prévues, et ce,
même si cela lui fait perdre de l’argent.

DOSSIER 2 – DROIT FISCAL

Problème de droit :

Quels sont les avantages que procurent l’apport d’un immeuble d’une entreprise individuelle (EI) dans une
société civile immobilière (SCI) ?

Règles de droit :

Le régime fiscale de droit commun d’une entreprise individuel est l’impôt sur les revenus.
Le régime fiscal de droit commun d’une SCI est l’imposition sur le revenus des associés au barème progressif
de l’impôt sur les revenus dans la catégories des revenus fonciers. Des prélèvements sociaux sont aussi
effectués sur ces « revenus fonciers » à hauteur de 15,5 %. Cependant, une option peut être demandée auprès
de l’administration fiscale pour soumettre la SCI à l’impôt sur les sociétés. Cette option est irréversible.
Les associés peuvent également opter pour le régime du « micro foncier » qui permet un abattement de 30 %
sur le chiffres d’affaires uniquement si ce dernier est inférieur à 15 000 €.
La SCI est une société qui permet de déduire un certain nombre de charge comme les intérêts d’emprunts mais
les amortissements sont exclus.
Un éventuel déficit foncier est imputable sur le revenu global des associés soumis à l’impôt sur les revenus.

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On distingue les apports purs et simples (transmission d’un élément d’actif à une société sans transmission
simultanée d’un élément passif), des apports à titre honéreux (transmission d’un élément d’actif et de passif à
une société du même montant).
Les apports mixtes consitutent une combinaison d’un apport pur et simple et d’un apport à titre honéreux.
Les apports pur et simple et mixtes sont rémunérés par des titres sociaux en contrepartie.
- Un immeuble comptabilisé à l’actif d’une EI est exonéré de droits de mutation lorsque ce dernier est
apport pur et simple à une SCI de droit commun (IR).

La cession des parts d’une SCI est soumise à une imposition qui diffère selon l’option fiscal choisie : plus value
professionnel (IR), ou plus value mobilière (IS).
-Option IS : Abbatement sur la plus–value pour durée de détention (maximum 65%) et possibilité d’abattement
renforcé (85%).
-IR : Abbattement sur la plue-value pour durée de détention (exonération totale au bout de 22 ans).

Un immeuble qui n’est plus inscrit à l’actif d’une Ei ou d’une SARL ne peut pas être saisie par des créanciers en
cas de faillïte. La SCI permet donc de protéger le patrimoine de l’entrepreneur.

La SCI permet de récupérer un loyer qui sera en contrepartie déductible du résultat de l’entrepreneur ou d’une
société auxquels l’immeuble est loué.

Une SCI familiale est consituté de plusieurs associés de la même famille. Au décès d’un associé, ses parts sont
transmises à ses héritiers. La donation de part de SCI est soumise aux droits de donations. Ces derniers sont
calculés sur une éventuelle plue-value des parts diminué du passif de la SCI. De plus, une abattement
s’applique tous les 6 ans sur ces droits.

Application au cas :

En l’espèce, M et Mme LEBON sont mariés, ils peuvent donc constituer une SCI familiale en apportant
l’immeuble.
La SCI est créer sans option à l’IS donc, l’apport sera exonéré de droit de mutation.
L’apport est pur et simple d’après l’énoncé. (1er avantage)

La SCI permettra de déduire un loyer sur la SARL. (2ème avantage).

La SCI familiale permettra à M et Mme Lebon d’optimiser une futur cession de part avec les abattement pour
durée de détention. (3ème avantage).

La SCI permettra à M et Mme LEBON de protéger le patroine immobilier en cas de faillïte de la société. (4ème
avantage).

En cas de décès, les parts de la SCI seront transmise aux héritiers. La transmission du patrimoine immobilier
est optimisée par la SCI. (5ème avantage).

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Problème de droit :

Quel est le régime fiscal des loyers d’une SCI en termes d’imposition et de TVA ?

Règles de droit :

Le régime fiscal de droit commun d’une SCI est un régime de transparence fiscale. Les revenus des associés
sont imposées au barème progressif de l’impôt sur les revenus dans la catégories des revenus fonciers.
Une déclaration 2072 sera efectuer chaque année précisant la quote-part de chaque associé.
Des prélèvements sociaux sont aussi effectués sur ces « revenus fonciers » à hauteur de 15,5 %.
Cependant, une option peut être demandée auprès de l’administration fiscale pour soumettre la SCI à l’impôt
sur les sociétés au taux de droit commun et taux réduit si les conditions sont réunies. Cette option est
irréversible.

Les associés peuvent également opter pour le régime du « micro foncier » (si IR) qui permet un abattement de
30 % sur le chiffres d’affaires uniquement si ce dernier est inférieur à 15 000 €.
La SCI de droit commun est une société qui permet de déduire un certain nombre de charge comme les intérêts
d’emprunts mais les amortissements sont exclus (admis si IS).

Une SCI qui loue des biens nus à une usage professionnel exonérée de TVA. Elle peut cependant opter pour
l’assujetissement à la TVA (mention dans le bail obligatoire).
Cette option peut être dénoncée à partir du 1er janvier de la 9ème année année civile qui suit celle au cours de
laquelle elle a été exercée.
Une SCi qui loue des biens aménagées à un usage professionnel est assujettie de plein droit à la TVA.
Les loyers perçus en cas de location pour usage d’habitation (sauf location « meublée » avec trois prestation
accessoires minimum) et/ou agricole sont exonéré de TVA.
Les locations de place de stationnement sont soumus à la TVA sauf si la location est liée à une location
exonérée de TVA.

Application au cas :

En l’espèce, la SCI créée est de droit commun puisqu’aucune option n’a été demandé en matière fiscale.
M et Mme LEBON sont donc imposés respectivement sur le bénéfices de la SCI en fonction de leur quote part
respective. Les loyers perçus sont donc intégralement imposables.
Sans charge déductible, le loyer constituera le bénéfice à répartir et soumis au barème progressif de l’impôt sur
les revenus dans la catégories des revenus fonciers et sera soumis au prélèvements sociaux.
L’énoncé ne nous permet pas de statuer sur la possibilité d’opter pour le régime du « micro foncier ».

Concernant la TVA, il s’git ici d’une location d’un bien professionnel. L’énoncé nous indique qu’il s’agit d’un
atelier de préparation, d’expédition et d’un magasin.
Dans l’hypothèse où le bien est aménagé, les loyers seront soumis de plein droit à la TVA.
Ils seront éxonérés dans le cas contraire.

Problème de droit :

Dans quels cas peut-on créer une SARL de famille et opter pour son régime fiscal ?

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Règles de droit :

Une SARL de famille est une SARL dont les associés sont parents.
Les conditions de constitutions sont les suivantes :
- Le capital doit être intégralement détenu soit par des parents en ligne directe soit par des frères et
sœurs soit par des conjoints (ou partenaires pacsés) ou simultanéments de l’un ou de l’autre de ces
groupes.
- Chaque associé doit avoir des liens de parenté direct ou collatéral jusqu’au 2ème degré maximum ou
soit par le mariage ou le pacs.
- L’activité doit être de nature industrielle, commerciale, ou agricole.

La SARL classique peut opter pour l’imposition de ses associés à l’impôt sur les revenus dans la catégories BIC
ou BA dans les conditions suivantes :
- La société doit avoir moins de 5 ans d’existence
- Avoir moins de 50 salariés
- Le chiffre d’affaires et le total du bilan doivent être inférieur à 10 millions d’euros.
- Le capital et les droits de vote doivent être détenue par :
o Des personnes physiques à hauteur de 50% minimum
o Par les dirigents à hauteur de 34% au minimum (dont les droits détenus par le foyer fiscal)
- Option exercée à l’unanimité des associés dans les 3 premiers mois de l’exercie au cours duquel elle
s’applique. L’otion est valable pour 5 exercices et est révocable.

Application au cas :

En l’espèce, étudions les conditions de constitions de la SARL de famille.


- Patrick et Marie Lebon sont mariés. Il sont donc parents direct.
- Jérome et Solène sont les enfants de Patrick et de Marie LEBON. Ils ont donc un lien directs.
- Geneviève LEBON est la mère de Patrick. Il y a là encore ligne directe.
- Sylvie DAUMAS est la tante de Patrick. Elle est donc un parent collatéral au 3ème degré avec son neuveu
et sa nièce.
Tous les associés de la SARL ont un lien de parenté mais Mme Daumas ne respecte pas la conditions de lien de
parenté direct ou collatéral au 2ème degré maximum.
- L’activité est la confection et la vente en magasin donc commerciale.

Toutes les conditions ne sont donc pas réunies pour constituer d’une SARL de famille.

Nous étudions maintenant les conditions pour opter pour le régime fiscal des SARL classique.
L’énoncé ne nous renseigne pas sur les éléments suivants :
- Date de constitution de la SARL
- CA et total bilan
- Nombre de salarié
En revanche, nous savons que tous les associées sont des personnes physiques.
Le dirigeant possède plus de 34% des droits de vote (en tenant compte des droits de vote du foyer fiscal) soit :
Patrick 30 % + Marie 10 % (mariés) soit 40 %. On suppose les enfants hors foyer fiscal.

Les conditions pour opter aurait pu être réunies en supposant que les éléments non renseignés soit respectés.
Cependant, la constitution ici en SARL de famille n’étant pas possible, l’option ne peut être demandée.

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Problème de droit :

Quel est le régime fiscal au regard des plus-value et des droits d’enregistrement d’une cession de parts sociales
d’une SARL à l’IS ?

Règles de droit :

La plue-value cession de titre sociaux d’une SARL est égale à la différence entre sa valeur d’acquisition ou de
souscritption et le prix net de cession.
Si le cessionnaire est une personne physique, cette plus-value sera soumise à l’imposition des revenus pour la
sa totalité.
Toutefois, cette plue-value peut bénéficier de deux types d’abattements :
- Un abattement général pour durée de détention
- Un abattement renforcé pour durée de détention (trois situations spécifiques)

Abattement général :

Durée de détention Taux d’abattement


Moins de 2 ans 0%
Au moins 2 an et moins de 8 ans 50 %
Au moins 8 ans 65 %

Abattement renforcé :

Ce type d’abattement n’est disponible que pour les cas suivants :


- Cession de titre de PME nouvelle :
o Société de moins de 10 ans
o Société avec moins de 250 salariés, un CA inférieur à 50 millions d’euros, un total bilan inférieur
à 43 millions d’euros
o Société soumise à l’IS
o Activite commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole
o Siège social dans un pays de l’union européenne, ou un pays hors de l’espace économique
européen ayant conclu une convention d’assistance administrative avec la France
o Aucune garantie en capital aux associés en contrepartie de leur souscription
o Société non issue d’une restructuration, d’une concentration, d’une extension ou reprise
d’activités préexistantes.

- Cession de titres dans le cadre d’un groupe familial


o Opération de cession d’une participation conférant au moins 25% des droits aux bénéfices
durant les 5 dernières années
o Cession au profit d’un membre du groupe familial du cédant soit le conjoint, le partenaire de
pacs, l’ascendant ou descendant (du cédant ou de son conjoint/partenaire de pacs), frère ou
sœur (du cédant ou de son conjoint/partenaire de pacs)
o Société soumise à l’IS
o Siège social dans un pays de l’union européenne, ou un pays hors de l’espace économique
européen ayant conclu une convention d’assistance administrative avec la France
o L’acquéreur ne doit pas revendre à un tiers au groupe familiale du cédant tout ou partie des
droits sociaux dans un délai de 5 années suivant l’acquisition.

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- Cession de titres à l’occasion du départ en retraite


o le cédant a exercé de manière continue son activité durant 5 années
o le cédant a détenu seul ou en famille au moins 25 % du capital durant 5 années
o Les fonctions du cédant lui ont rapporté au moins 50 % de ses revenus professionnels de
manière continue durant 5 années
o Le cédant cesse toute fonction de direction et fait valoir ses droits à la retraite dans un délai
maximum de 2 années après la cession (ou 2 ans avant la cession)
o Société avec moins de 250 salariés, un CA inférieur à 50 millions d’euros, un total bilan inférieur
à 43 millions d’euros
o Le cédant ne doit pas détenir de droit dans la société dont les titres sont cédés durant les 3
années qui suivent la cession.

Durée de détention Taux d’abattement


Moins de 1 ans 0%
Au moins 1 an et moins de 4 ans 50 %
Au moins 4 an et moins de 8 ans 65 %
Au moins 8 ans 85 %

De plus cette plue-value sera soumise aux prélèvement sociaux au taux de 15,5 % (avant abattement).

La cession de droit sociaux de SARL est soumises aux droits d’enregistrement (payés par l’acquéreur) d’un taux
de 3% sur le prix d’achat.
Un abattement est appliqué en fonction du nombre de parts détenues :
Montant du capital cédé * 23 000 / Montant du capital total = abattement

Application au cas :

Les droits cédés par Mme DAUMAS sont des parts sociales de SARL et ont été détenus pendants 12 années.
Cette cession dégage une plue-value de 45 000 euros. Cette plus-value est donc soumise à l’impôt sur les
revenus de Mme DAUMAS, aux prélèvements sociaux, et aux droits d’enregistrement (ou mutation).

- Le montant des prélèvements sociaux est de : 15,5 % * 45 000 = 6 975 euros

- Le montant de la plus-value imposable est de :

Etudions si cette cession rentre dans un cas d’abattement renforcé.


- Il ne s’agit pas d’un départ en retraite.
- Il ne s’agit pas d’une PME nouvelle car la société a plus de 10 ans (titre détenues depuis 12 années)
- Il s’agit pas d’une cession dans le cadre d’un groupe familiale : l’opération de cession ne porte que sur
10 % du capital ; la cession s’effectue à des liens collatéraux.
L’abattement renforcé n’est pas envisageable ici.

Nous applicons l’abattement général pour durée de détention soit : Au moins 8 années = 65 %
Abattement : 45 000 * 65 % = 29 250 euros
Base imposable : 45 000 – 29 250 = 15 750 euros

- Les droits de mutations seront payés par Jérôme et Solène (acquéreur à parts égales)

5 % chacun : 10 % au total. L’abattement sur les droits de mutation à 3% sur le prix d’achat sera de 23 000 *
5 % = 1 150 euros chacun.

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Problème de droit :

Dans quels cas peut-on créer une SARL de famille et opter pour son régime fiscal ?

Règles de droit :

Une SARL de famille est une SARL dont les associés sont parents.
Les conditions de constitutions sont les suivantes :
- Le capital doit être intégralement détenue soit par des parent en ligne direct soit par des frères et
sœurs soit par des conjoints (ou pacsé) ou simultanéments de l’un ou de l’autre de ces groupes.
- Chaque associé doit avoir des liens de parenté directe ou collatéral jusqu’au 2ème degré ou soit par le
mariage ou le pacs.
- L’activité doit être de nature industrielle, commerciale, ou agricole.

La SARL classique peut opter pour l’imposition de ses associés à l’impôt sur les revenus dans la catégories BIC
ou BA dans les conditions suivantes :
- La société doit avoir moins de 5 ans d’existence
- Avoir moins de 50 salariés
- Le chiffre d’affaires et le total du bilan doivent être inférieur à 10 millions d’euros.
- Le capital et les droits de vote doivent être détenue par :
o Des personnes physiques à hauteur de 50% minimum
o Par les dirigents à hauteur de 34% au minimum (dont les droits détenus par le foyer fiscal)
- Option exercée à l’unanimité des associés dans les 3 premiers mois de l’exercie au cours duquel elle
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- Patrick et Marie Lebon sont mariés. Il sont donc parents direct.
- Jérome et Solène sont les enfants de Patrick et de Marie LEBON. Ils ont donc un lien directs.
- Geneviève LEBON est la mère de Patrick. Il y a là encore ligne directe.
- Sylvie DAUMAS a cédé ses parts à sa nièce et son neuveu. Elle ne fait donc plus partie des associés.
Tous les associés de la SARL ont un lien de parenté direct ou collatéral au 2ème degré maximum.
- L’activité est la confection et la vente en magasin donc commerciale.

Toutes les conditions sont donc réunies pour constituer d’une SARL de famille.

Nous étudions maintenant les conditions pour opter pour le régime fiscal des SARL classique.
L’énoncé ne nous renseigne pas sur les éléments suivants :
- CA et total bilan
- Nombre de salarié

En revanche, nous savons que tous les associées sont des personnes physiques.
Le dirigeant possède plus de 34% des droits de vote (en tenant compte des droits de vote du foyer fiscal) soit :
Patrick 30 % + Marie 10 % (mariés) soit 40 %. On suppose les enfants hors foyer fiscal.

De même, l’énoncé indique les titres cédés par Mme DAUMAS ont été souscrit il y a 12 ans.
La SARL n’a donc pas moins de 5 ans.
Cette condition non respectée implique que l’option pour le régime fiscal des SARL classique à l’IR.

Cependant le régime des SARL de famille peut être réalisée et donc l’option pour l’IR aussi.

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Problème de droit :

Dans quelles conditions peut-on mettre fin à l’option d’imposition du régime des SARL de famille ?

Règles de droit :

Pour mettre fin au régime sur option de la SARL de famille, il faut qu’une des conditions suivantes
s’appliquent :
- Entrée dans le capital d’une personne n’ayant pas le lien familial permettant l’option pour le régime
- Transformation de la SARL en une autre forme de société
- Changement d’activité : abandon de l’activité industriel, commerciale ou artisanale
- Révocation de l’option par tous les associés. Cette révocation devient définitive et la société sera
soumise à l’IS.

Application au cas :

En l’espèce, la fin du régime de la SARL de famille peut s’effectuer s’il y a une transformation en une autre
forme de société, en cas d’entrée dans le capital d’une personne n’ayant pas de lien familiale répondant à la
définition d’une SARL de famille, ou sur révocation de l’option à la demande de tous les associés.

Problème de droit :

Quel est le régime fiscal d’une transformation d’une SARL soumise à l’IS en SAS ?

Règles de droit :

Lors d’une transformation d’une SARL de droit commun (soumise à l’IS) en SAS (soumise à l’IS), il n’y a pas de
conséquence fiscale notamment en termes de droit de mutation ainsi qu’à l’IS.
Cependant, un droit fixe de 125 euros s’appliquera.
En revanche, si la SARL opte pour l’imposition de ses associés à l’impôt sur les revenus, alors la transformation
entraîne une imposition immédiate des résultats de l’exercice en cours.

Application au cas :

En l’espèce, la SARL est de droit commun. Donc la transformation en SAS n’entraine aucune conséquence
fiscale hormis le droit fixe de 125 euros.

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DOSSIER 3 – DROIT DES GROUPES

3.1 Après avoir rappelé la définition de la participation et de la filiale en droit des


sociétés, vous préciserez s’il existe une définition légale du groupe et, si oui, laquelle ?

 Selon le code de commerce, il y a participation lorsqu’une société détient dans une autre société
une fraction de capital comprise entre 10 % et 50 %.

 Lorsqu’une société possède plus de la moitié du capital d’une autre société, celle-ci est une filiale
de la première.

 Si le code de commerce définit les notions de filiales et de participations, en revanche, il ne


donne pas de véritable définition du groupe de sociétés.

3.2 Dans quel(s) cas et dans quel but un salarié peut-il demander en justice la
reconnaissance d’une situation de co-emploi ?

La notion de co-emploi est une construction jurisprudentielle permettant de considérer que les
obligations relatives au contrat de travail d’un salarié incombent non seulement à l’employeur qui a
conclu ce contrat, mais également à une autre personne qui peut ainsi être condamnée
solidairement avec l’employeur à en assumer les conséquences financières, notamment en cas de
licenciement pour motif économique.

Le salarié se retrouve ainsi créancier de plusieurs débiteurs tenus des obligations issues de son
contrat de travail.

Cette notion de co-emploi est utilisée dans le cas des groupes de sociétés lorsqu’une société filiale
qui travaille sous la direction d’une autre société du groupe met fin au contrat de travail d’un salarié
pour des raisons économiques.

Lorsque le co-emploi est reconnu, le salarié a donc un employeur et un co-employeur, chacun


d’entre eux pouvant être tenu de l’indemniser intégralement.

Le salarié qui demande la reconnaissance d’une situation de co-emploi augmente donc ses chances
d’être indemnisé, notamment lorsque la société qui l’a licencié a été mise en liquidation judiciaire, le
co-employeur étant généralement plus solvable.

3.3 Après avoir rappelé le rôle de l’AGS, indiquez pourquoi, dans le cas présent, le CGEA a-
t-il mis en cause la société Proma SSA en tant que co-employeur de M. X… ?

L’AGS, Association pour la gestion du régime de Garantie des créances des Salariés est une
association créée par les organisations nationales professionnelles d'employeurs représentatives et
agréée par l'autorité administrative. Elle est financée par une cotisation obligatoire versée par les
employeurs.

Son rôle est de garantir le paiement des sommes dues aux salariés (salaires, indemnités de rupture
ou de préavis) en cas de redressement ou de liquidation judiciaire de l’entreprise.

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L’AGS, qui intervient pour avancer les sommes dues aux salariés en cas de défaillance de
l’employeur dans les hypothèses prévues par le code du travail, est ensuite subrogée dans les droits
des salariés concernés, c’est-à-dire qu’elle devient à son tour un créancier de la société engagée
dans la procédure collective.

En l’espèce, le Centre de Gestion et d’Etude AGS a mis en cause la société Proma SSA en tant que
co-employeur de M.X. afin d’obtenir que cette société soit condamnée solidairement avec
l’employeur de M.X (la société Proma France) au paiement des sommes dues à M.X du fait de son
licenciement pour motif économique.

3.4 Pour quel motif essentiel la Cour de cassation casse-t-elle et annule-t-elle l’arrêt de la
Cour d’appel ? Donnez une définition de cet élément.

La Cour de cassation pose le principe selon lequel, sauf dans l’hypothèse de l'existence d'un lien de
subordination, « une société faisant partie d'un groupe ne peut être considérée comme co-
employeur à l'égard du personnel employé par une autre que s'il existe entre elles, au-delà de la
nécessaire coordination des actions économiques entre les sociétés appartenant à un même groupe
et de l'état de domination économique que cette appartenance peut engendrer, une confusion
d'intérêts, d'activités et de direction ».

Selon la Cour de cassation, une telle confusion d’intérêts, d’activités et de direction se manifeste
« par une immixtion dans la gestion économique et sociale de l’employeur », c’est-à-dire une
intervention anormale qui prive la société employeur de son autonomie.

Ayant constaté que les faits de cette affaire ne permettaient pas d’établir l’existence d’une telle
immixtion, la Cour de cassation a donc refusé de considérer qu’il y avait confusion d’intérêts, donc
situation de co-emploi.

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DOSSIER 4 – ENTREPRISES EN DIFFICULTE

4.1 Quel est le rôle de l’administrateur judiciaire dans le cadre d’une procédure de
redressement judiciaire ?

L’administrateur judiciaire est un mandataire de justice nommé par le tribunal qui lui confie selon
les cas une mission de surveillance, d’assistance ou de représentation.

 Lorsqu’il s’agit d’une mission d’assistance, l’administrateur est associé plus ou moins
étroitement à la gestion de l’entreprise aux côtés du débiteur.

C’est le tribunal qui fixe le cadre de cette mission en précisant les actes de gestion
concernés, l’administrateur pouvant être amené à assister le débiteur pour tous les actes
relatifs à la gestion ou pour certains d'entre eux seulement.

Pour certains actes, le chef d’entreprise ne pourra agir qu’avec l’accord et parfois la signature
de l’administrateur. Le tribunal pourra ainsi exiger que tous les contrats conclus pendant la
période d’observation soient cosignés par l’administrateur.

 Lorsque le tribunal décide de dessaisir totalement ou partiellement le débiteur de ses


pouvoirs, l’administrateur peut également être chargé d'assurer seul, entièrement ou en
partie, l'administration de l'entreprise.

Dans cette hypothèse, l’administrateur a également une mission de représentation dont le


tribunal doit préciser l’étendue, c’est à dire les actes que l’administrateur doit accomplir à la
place du chef d’entreprise.

4.2 Parmi les pouvoirs spécifiques que la loi attribue à l’administrateur judiciaire, citez-en
trois.

Pendant la période d’observation, l’administrateur dispose également de certains pouvoirs que le


code de commerce lui attribue de manière exclusive quelle que soit par ailleurs l’étendue de la
mission que lui a confiée le tribunal.
A ce titre, en cas d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire, l’administrateur peut
notamment :

 Demander la poursuite donc l’exécution des contrats en cours ;

 Mettre fin à certains contrats à exécution successive lorsqu’il apparaît que l’entreprise ne
disposera pas des fonds nécessaires pour remplir ses obligations.

 En cas d’interdiction bancaire du chef d’entreprise, faire fonctionner les comptes bancaires ou
postaux de l’entreprise.

 En cas de négligence du débiteur, inscrire au nom de l’entreprise les suretés destinées à


garantir les créances de l’entreprise, qu’il s’agisse d’hypothèques, de nantissement, de gages
ou de privilèges.

 Procéder à des licenciements pour motif économique sur autorisation du juge-commissaire.

 Elaborer le bilan économique et social ainsi que le projet de plan de redressement avec le
concours du débiteur…

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4.3 Ce paiement est-il valable ?

Problème de droit
Cette question pose le problème du sort des actes accomplis pendant la période suspecte.

Règles applicables
La période comprise entre la date de cessation des paiements et la date du jugement d’ouverture de
la procédure de redressement ou de liquidation judiciaire est appelée période suspecte car il existe
un risque que le débiteur, confronté à des difficultés sérieuses, soit tenté de commettre des actes
frauduleux avant l’ouverture de la procédure, c’est-à-dire tant qu’il n’est pas encore sous le contrôle
du tribunal.

C’est la raison pour laquelle certains actes passés par le débiteur pendant la période suspecte
peuvent être annulés, afin que les biens cédés de manière frauduleuse soient réintégrés dans le
patrimoine de l’entreprise et que l’actif soit ainsi reconstitué.

Cette nullité des actes accomplis pendant la période suspecte n’est pas générale, le code de
commerce la limitant aux actes pour lesquels le risque de fraude est important.

De plus, une distinction est faite entre les actes qui sont annulés de plein droit et ceux pour lesquels
la nullité étant facultative dépend donc de l’appréciation des juges.

Lorsqu’il y a nullité de droit, le juge est en effet dans l’obligation d’annuler le contrat.

Cette nullité frappe des actes qui, en eux-mêmes, ont un caractère anormal, du fait de la période à
laquelle ils ont été conclus, que le débiteur ait eu ou non l’intention de commettre une fraude aux
droits des créanciers.

La nullité de droit concerne plusieurs sortes d’actes, notamment les paiements anormaux, par
exemple lorsque le débiteur utilise un moyen de paiement anormal, c’est-à-dire inhabituel dans la
vie des affaires.

Ainsi, la dation en paiement est considérée comme un paiement anormal pendant la période
suspecte. Rappelons que ce procédé consiste à s’acquitter d’une dette en remettant au créancier
autre chose que ce qui avait été prévu au départ.
En principe, si elle est acceptée par le créancier, la dation vaut paiement, c’est-à-dire qu’elle éteint
l’obligation et libère le débiteur, mais pendant la période suspecte, ce procédé est en revanche
considéré comme un moyen anormal d’avantager le créancier qui bénéficie seul de ce paiement.

Application au cas
En l’espèce, le paiement, non pas en argent comme cela était prévu au contrat, mais par la
fourniture de matelas constitue une dation en paiement interdite pendant la période suspecte et
dont l’administrateur judiciaire pourra donc demander la nullité.

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4.4 A quelles conditions est-il possible d’évincer totalement M. Stanislas de GERVASE de la


société ?

Selon le code de commerce, lorsque cela est nécessaire au redressement de l’entreprise, le tribunal
peut subordonner l'adoption du plan au remplacement d'un ou plusieurs dirigeants de l'entreprise.

Une telle décision est prise dans les conditions suivantes :


 Un plan de redressement doit être présenté au tribunal
 Le tribunal estime l’éviction du dirigeant indispensable au redressement et subordonne
l’adoption du plan à son remplacement.

De plus s’il s’agit d’évincer totalement le dirigeant de la société, le tribunal peut être amené
également à prononcer la cession forcée des parts qu’il détient dans la société.

Dans les deux cas, le tribunal doit préalablement entendre les dirigeants concernés ainsi que les
représentants du personnel.

En l’espèce, M de GERVASE étant actionnaire et président directeur général, son éviction totale
suppose que le tribunal subordonne l’adoption du plan à son remplacement et ordonne la cession de
ses actions.

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DOSSIER 5 – DROIT PENAL

5.1 Caractérisez-la (ou les) infraction(s) commise(s) par ANECATON et KARNAC.

Problème de droit
Cette situation pose le problème du faux, de l’escroquerie et de la complicité.

Règles applicables
 Le faux qui est défini par le code pénal comme « toute altération frauduleuse de la vérité, de
nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout
autre support d'expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d'établir la
preuve d'un droit ou d'un fait ayant des conséquences juridiques. »

Pour que ce délit soit constitué, les éléments constitutifs suivants doivent être réunis :

 Existence d'un support matériel ayant une portée juridique faisant état de droits ou
d’obligations ;
 Altération de la vérité qui peut prendre la forme d’un faux intellectuel ne comportant aucune
altération matérielle du support, mais dont le contenu n’est pas conforme à la réalité, par
exemple en cas d’inscription de mentions inexactes dans un procès-verbal d’assemblée ou
dans des comptes sociaux ;
 Un préjudice qui peut être matériel ou moral, certain ou éventuel.
 Un élément intentionnel caractérisé par le fait que l’auteur du faux sait qu’il a altéré la vérité
et que cela est susceptible de causer un préjudice.

 Selon le code pénal, « l'escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse
qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l'emploi de manœuvres frauduleuses, de
tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au
préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un
service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge. »

Les éléments constitutifs de l’escroquerie sont les suivants :

 Usage de moyens frauduleux : faux nom, fausse qualité, manœuvres frauduleuses, par
exemple production de faux documents ;
 Remise d’une chose (somme d’argent ou bien mobilier) ou fourniture d’un service
 Préjudice
 Elément intentionnel => volonté ou conscience d’agir illégalement.

 Selon le Code pénal : « Est complice d'un crime ou d'un délit la personne qui, sciemment, par
aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la conservation. Est également complice la
personne qui, par don, promesse, menace, ordre, abus d'autorité ou de pouvoir, aura provoqué
une infraction ou donné des instructions pour la commettre. »

La complicité suppose un fait principal punissable, crime, délit ou plus rarement contravention.

Le code pénal prévoit deux cas de complicité : la complicité par provocation ou fourniture
d'instructions qui se traduit par une incitation à commettre l'infraction, et la complicité par aide
ou assistance, c’est-à-dire par une participation à l’infraction.
De plus, l'acte de complicité doit être antérieur ou concomitant à la commission de l'infraction.
L'aide apportée après l'infraction sera néanmoins punissable si elle découle d'un accord conclu
antérieurement. Le complice doit avoir agi en toute connaissance de cause et il encourt les
mêmes peines que l'auteur de l'infraction.

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Application au cas
En l’espèce, il semble que tous les éléments constitutifs d’un faux et d’un usage de faux sont réunis.
Il existe un support matériel qui est le plan de formation de l’entreprise, document qui a une réelle
portée juridique. L’élément matériel prend ici la forme d’un faux intellectuel, la durée de la formation
suivie par les salariés mentionnée dans le plan ne correspondant pas à la réalité. Le préjudice est
réel pour l’organisme de formation qui a versé les aides correspondantes. Quant à l’élément
intentionnel, il est évident, le dirigeant ne pouvant pas ignorer qu’il a altéré la vérité et que cela est
susceptible de causer un préjudice.

Mais il semble que les éléments constitutifs d’une escroquerie sont également réunis puisqu’il y a eu
présentation d’un faux plan de formation à l’administration pour obtenir de celle-ci le versement de
sommes d’argent qui n’étaient pas dues. L’élément intentionnel est donc évident, de même que le
préjudice subi par l’organisme de formation.

La société ANECATON pourrait donc être poursuivie pour faux et usage de faux, ainsi que pour
escroquerie.

Quant à la société KARNAC qui a fourni à ANECATON une aide financière lors de la réalisation de
l’escroquerie, elle pourrait être poursuivie comme complice.

5.2 Caractérisez-la (ou les) infraction(s) commise(s) par M. ORISIS.

Problème de droit
Cette situation pose le problème de l’abus de confiance et de ses éléments constitutifs.

Règles applicables
Selon le code pénal, « l'abus de confiance est le fait par une personne de détourner, au préjudice
d'autrui, des fonds, des valeurs ou un bien quelconque qui lui ont été remis et qu'elle a acceptés à
charge de les rendre, de les représenter ou d'en faire un usage déterminé. »
Les éléments constitutifs de l’abus de confiance sont les suivants :

 Condition préalable : remise d’une chose dans le cadre d’un contrat, cette remise étant faite
volontairement et à titre précaire, c’est-à-dire à charge de rendre cette chose ou de l’utiliser
d’une manière déterminée.

 Eléments matériels
 Détournement de la chose remise => appropriation, usage abusif (contraire à ce qui
était prévu) ou dissipation (vente, don, destruction)
 Préjudice matériel ou moral, certain ou éventuel

 Elément intentionnel => conscience que la remise avait été faite à titre précaire, et que le
détournement pouvait causer un préjudice.

Application au cas
En l’espèce, il y a bien eu remise volontaire de chèques à M.ORISIS par des clients de la société
ANECATON, à charge pour lui de les remettre à l’encaissement sur le compte bancaire de la société,
ce qu’il n’a pas fait puisqu’il les a encaissés personnellement.
Le préjudice est réel pour la société et l’élément intentionnel est évident.

Il faut par ailleurs noter que du fait de la modification de la mention du nom du bénéficiaire sur les
chèques remis par les clients de la société, M.ORISIS peut également être poursuivi pour faux.
Quant à la remise des chèques falsifiés à l’encaissement, elle constitue un usage de faux.

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5.3 La décision de M. HERR éteint-elle la (ou les) infraction(s) commise(s) par M. ORISIS
?

Règles applicables
Si une infraction constitue généralement une atteinte à des intérêts privés lorsqu’elle fait une ou
plusieurs victimes, elle constitue avant tout une atteinte à l’ordre public et à l’intérêt général.

C’est la raison pour laquelle le retrait de la plainte de la victime n’a généralement pas pour effet
d’éteindre l’action publique.

Application au cas
Le fait que M.HERR décide de couvrir les détournements de chèques effectués par M.ORISIS n’aura
donc pas pour effet de faire disparaitre l’infraction commise par celui-ci, et ce, d’autant plus que la
décision est intervenue tardivement, lors de la clôture des comptes annuels et après que la
commissaire aux comptes ait constaté des imputations irrégulières dans les comptes sociaux.

5.4 Quelle doit être l’attitude de Madame UNPLUSUN commissaire aux comptes ?

Problème de droit
Quelle obligation pèse sur le CAC lorsqu’il constate une infraction ?

Règles applicables
Dans le cadre de sa mission de contrôle des comptes de la société, le CAC a l’obligation de dénoncer
au procureur de la république tous les faits délictueux dont il a connaissance à l’occasion de sa
mission.

A défaut, il engage sa responsabilité pénale et encourt également des sanctions professionnelles,


par exemple la radiation de la liste officielle des commissaires aux comptes.

Selon les tribunaux, le commissaire doit dénoncer uniquement les faits délibérés dont il a eu
connaissance au cours de ses contrôles.

Donc, s’il s’agit de simples erreurs qui ont été rectifiées par les dirigeants, le CAC n’est pas tenu
d’en informer le Procureur de la République.

Application au cas
En l’espèce, lors du contrôle des comptes de la société Mme UNPLUSUN a constaté des anomalies
qui lui font suspecter l’existence de détournements d’un certain nombre de règlements de clients,
détournements susceptibles d’une incrimination pénale.

Elle se trouve donc dans l’obligation de révéler au procureur de la République ces faits délictueux
qu’elle a relevé lors de ses investigations.

5.5 Les faits relevés par M. EGALEDEUX sont-ils constitutifs d’une infraction ?

Problème de droit
Cette question pose le problème de la validité et de la licéité des prêts d’argent intervenant entre
deux sociétés.

Règles applicables
 Les banques ont le monopole des prêts effectués à titre habituel et professionnel.

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Par exception à ce monopole des banques, depuis l’entrée en vigueur de la loi du 6 août 2015,
les sociétés par actions et les SARL dont les comptes font l'objet d'une certification par un
commissaire aux comptes peuvent consentir, à titre accessoire à leur activité principale, des
prêts à moins de deux ans à des micro-entreprises, des petites et moyennes entreprises ou à
des entreprises de taille intermédiaire avec lesquelles elles entretiennent des liens économiques
le justifiant.

 Les prêts ainsi accordés sont donc licites à condition toutefois de ne pas être constitutifs d’un
abus de biens sociaux.

Ce délit est en effet constitué lorsqu’un dirigeant fait des biens sociaux un usage contraire à
l’intérêt de la société et ce, dans son intérêt personnel.

L’usage des biens sociaux est contraire à l’intérêt social lorsque la société subit une perte, une
privation de gain ou un risque sans contrepartie, ce qui peut être le cas dans l’hypothèse d’un
prêt sans intérêt, donc sans rémunération de la société prêteuse.

Un prêt d’argent sans intérêt à une société dans laquelle le dirigeant aurait des intérêts
personnels pourrait ainsi apparaitre comme un usage des biens sociaux contraire à l’intérêt de la
société, donc constitutif d’un abus de biens sociaux.

Application au cas
En l’espèce, la SA KARNAC est une société par actions, dont les comptes font l’objet d’une
certification par un commissaire aux comptes, et qui entretient des liens économiques avec la SAS
ANECATON.

Elle peut donc lui consentir, à titre accessoire de son activité principale des prêts à moins de deux
ans sans enfreindre le monopole des banques.

Par ailleurs, en ce qui concerne le fait qu’il s’agisse d’un prêt sans intérêt, donc à priori contraire à
l’intérêt social, rien dans l’énoncé ne permet de penser que la dirigeante de la SA KARNAC détient
une participation ou un mandat social dans la SAS ANECATON, et donc qu’elle a consenti ce prêt
sans intérêt à une société dans laquelle elle aurait des intérêts personnels, ce qui serait constitutif
d’un abus de biens sociaux.

Il faut toutefois relever que cette dirigeante est la compagne de M.ORISIS, nouveau directeur
financier de la SA KARNAC.

Il est donc difficile de se prononcer avec certitude quant à la qualification qui serait retenue par un
tribunal en cas de poursuites.

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