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Cette opération inventée par les commerçants et pour les commerçants, et qui pour but de
garantir le paiement à l’international, surtout par la mise en place d’un système de sécurité
garanti pour les deux parties à travers un contrat commercial, qui produit ses effets on fait
allusion à l’art 11 de la convention de Vienne de 1980.
Commentaire du schéma :
A- Le premier qui doit bouger est l’acheteur
Celui-ci s’adresse à sa banque pour remplir un document sous forme d’une demande
d’ouverture de crédit-documentaire sur lequel figure les différents documents obligatoires qui
donnent lieu au paiement, ces documents sont :
1- La somme à payer en lettre et en chiffre.
2- La facture commerciale dûment signée par le vendeur en 4 exemplaires.
3- Jeux complet de connaissement (contrat de transport maritime) là il y’a une certaine
intelligence humaine, l’acheteur s’assure que sa marchandise est déjà sur l’eau.
4- Certificat d’assurance couvrant les risques (vol-perte-avaries-guerre…)
5- Duplicata de risques de voiture (CMR), le contrat de transport routier.
6- La DUM : la déclaration unique de marchandise qui doit prouver que la marchandise
est dédouané (elle est utilisé par tous dans le monde).
7- Certificat de manutention.
B- La banque émettrice :
Qui va informer la banque correspondante de ces différents documents à fournir, ainsi que de
la disponibilité de l’argent qui va être éventuellement versée sur le compte du vendeur (au cas
où celui-ci fournit tous les documents précisés sur le crédoc).
C- La banque correspondante (notificatrice) :
Qui est la banque du vendeur va l’informer de son côté de fournir ces documents suscités.
D- Le vendeur :
Qui doit réagir, pour préparer ces documents afin d’avoir son argent. Dès que le vendeur est
notifié par sa banque, il va changer de nom est devenu bénéficiaire, et va envoyer la
marchandise. L’envoi de la marchandise signifie que le vendeur dispose du contrat de transport
routier, la DUM, un jeu de connaissement, la facture cachetée et dûment remplie et signée… et
une fois le dossier est prêt, les documents sont remis à sa banque.
E- La banque notificatrice :
Qui va vérifier ces documents d’une manière minutieuse et de s’assurer de leur conformité avec
les termes de crédit (le document rempli chez la banque de l’acheteur).
F- La banque émettrice :
La même chose au niveau de la banque de l’acheteur un contrôle minutieux de la conformité
des documents.
S’il y’a transfert d’argent à la banque du vendeur, et remise des documents à l’acheteur qui doit
se diriger vers le port où la marchandise serait déchargée.
Du coup il y’a possession de la marchandise, ici le capitaine de navire ne donnerait pas la
marchandise qu’au détenteur du connaissement.
Et enfin vient l’étape de vérification de l’état de la marchandise par l’acheteur, tout en
comparant l’état de celle-ci avec ce qui figure sur le connaissement.
b- Le paiement sur le plan juridique
La lex-mercatoria comme droit supranational peut être définie, comme un droit de marché qui
contient l’ensemble des principes, usages, des coutumes et pratiques, relatifs à la règlementation
du commerce international. La lex-mercatoria est toujours méconnue au niveau de l’arsenal
juridique du droit positif étatique, bien que la lex-mercatoria réglemente plus que 95% des
transaction de commerce international dont 99% des ventes internationales sont effectuées via
le mécanisme du crédoc.
Dans le cadre de la lex-mercatoria, les règles juridiques ont été inventées par les commerçants
afin de déterminer les obligations et les responsabilités de chaque intervenant (sont au nombre
de 4 : donneur d’ordre c’est-à-dire l’acheteur - le vendeur - la banque émettrice - la banque
notificatrice ou correspondante), ces pratiques, ces coutumes et ces usages ont été codifiés par
la suite par un organisme qui représente les commerçants, et défend leurs intérêts.
On fait allusion à la chambre commerciale internationale dont le rôle est de préserver les intérêts
des commerçants à travers la codification des incoterms en matière du contrat de vente, le
contrat type, et les RUU en ce que concerne les opérations de paiement.
Tous les 10 ans la communauté internationale des commerçants représentée par la CCI procède
à la mise à jour des RUU et des Incoterms, par le biais de la codification.
Section 3 : les principes de commerce international
La lex-mercatoria a continué de gagner de place jusqu’à mettre en œuvre sur le terrain de
certains principes à propos desquels il y’a un consensus universel, bien qu’ils ne font l’objet
d’aucune consécration légale à l’exception de quelque principe (Nul crime, nul peine, sans loi
…).
Le principe en droit est équivalent à ce qu’on appelle l’adage ou la maxime.
Ces principes ont une origine prétorienne, car la religion avait toujours sa place dans le droit
positif avant le XIV éme et le XV éme siècle c’est elle qui donne la solution et grâce à l’église
beaucoup de choses ont été introduite en droit positif, on fait allusion aux engagements moreaux
; l’obligation de porter assistance ; la bonne foi….
Les préteurs dans l’histoire ont devenu des juges, des arbitres ; ils ont mis en place l’obligation
de prêter assistance à une personne en danger, la bonne foi, ainsi que plusieurs principes qui
vont faire l’objet de la règlementation du commerce international.
a- le principe Robus sic stantibus (si les choses restent en état)
C’est un principe qui permet aux parties de renégocier le contrat en cas de changement des
circonstances.
En matière contractuelle il existe deux types de contrat :
- Les contrats instantanés
- Les contrats successifs
En contrats successifs sont des contrats dont l’exécution dure dans le temps.
Ex : un contrat de fourniture de pétrole conclu entre le Qatar et le Maroc, pour une durée de 3
ans.
Au moment de la conclusion du contrat le prix du baril de pétrole a été 40 $ ; après une année
d’exécution du contrat le prix du baril s’est doublé, et du coup le Qatar ne peut pas honorer ces
engagements.
Bien que le Qatar doive continuer à livrer le baril de pétrole à 40$, ceux-ci demeurent injustes,
et déraisonnables.
Alors le principe imposé par les préteurs et ensuite les arbitres (95% des litiges du commerce
international sont tranchés par les MARL) comme une justice privée dès qu’ils se trouvent
devant une tel situation où il y’a un déséquilibre économique de prestations entre les parties
s’ils font appelle au principe Robus sic stantibus c’est-à-dire la révision de contrat en cas de
changement des circonstances économiques.
Ce principe s’est transformé en une clause, toujours rédigée dans le contrat du commerce
international, qui a un caractère successif et qui n’est rien d’autre que la clause du hardship.
Le contenu de la clause est comme suit : «le prix est fixé au contrat sera révisable dans le cas
de changement de circonstances», (soit par l’augmentation de prix ou par sa minoration).
La clause de hardship est devenue une clause de style. Cette clause se présente sous plusieurs
formes :
- La clause d’indexation
- La clause d’échelle mobile
b- Pacta sunt servanda : le contrat est la loi des parties
C’est un principe très ancien mais qui existe toujours, au Maroc ce principe a été intégré comme
loi, on fait allusion à l’article 230 du DOC « Les obligations contractuelles valablement formées
tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites, et ne peuvent être révoquées que de leur
consentement mutuel ou dans les cas prévus par la loi ».
Ce principe a une accrétion légale, et on peut dire que, une fois le contrat est conclu, il est
strictement interdit de le toucher (pas de surcharge - pas de rature…). (C’est une infraction
pénalement sanctionnée si on procède à un changement du contenu de contrat après sa
signature).
L’échappatoire pour les parties c’est de prévoir la clause de rattachement, dans le contrat ou
une autre clause qui permet la modification dans le contrat. Comment ? Cela est possible un
contrat nommé l’avenant, c’est-à-dire un petit contrat qui modifie le contrat principal.
c- Bona faena : la bonne foi.
Aucun texte international ne donne de définitions à cette notion. La bonne foi a toujours existée,
mais elle n’a jamais été définie, c’est pourquoi chaque juge a son propre, concept de la bonne
foi. La référence a été toujours faite au bon père de famille. La bonne foi est appréhendée
comme agissement d’une personne raisonnable.
d- Mitigation of damages : minimisation des pertes.
C’est un principe qui trouve son fondement dans l’instauration des règles d’équité dans le
commerce international.
Dans certains cas en commerce international lorsque la marchandise est avariée en partie, et on
cas d’une expertise, l’expert déclare que la marchandise contenu au niveau du conteneur est
complètement endommagée. Or la constations faite donne lieu à constater que seulement une
petite partie qui s’est endommagée.
Ce principe recommande aux experts et à tous les intervenants économiques de minimiser les
pertes, et c’est ce qu’on appelle l’éthique en droit des affaires.
e- L’estoppel
En commerce international on recommande aux commerçants que lorsqu’ils s’engagent avec
quelqu’un, ils ne peuvent pas se contredire après.
Ce principe a été intégré au niveau des principes des droits européens. (Codification des
principes). L’article 1-8 de l’unidroit dispose que : « Une partie ne peut agir en contradiction
avec une attente qu’elle a suscitée chez l’autre partie lorsque cette dernière a cru
raisonnablement à cette attente et a agi en conséquence à son désavantage»
Ex : un agriculteur qui a une récolte de tomate de 60 mille tonnes avec un acheteur qui lui a
promis l’achat de la récolte. L’agriculteur, a déclaré aux autres clients que la récolte a été
vendue. Or l’acheteur qui a promis l’achat s’est contredit. Selon ce principe d’estoppel une
partie ne peut agir en contradiction avec une attente qu’elle a suscitée chez l’autre partie lorsque
cette dernière a cru raisonnablement à cette attente et a agi en conséquence à son désavantage.
f- Limitation de la réparation des dommages prévisibles
La distinction entre la responsabilité délictuelle, et la responsabilité contractuelle.
La responsabilité délictuelle :
Quand on évoque la responsabilité délictuelle, on parle des grands montants même de grands
chèques cela en matière de réparation des préjudices et des dommages subis.
Dans ce cas le juge accorde la réparation des dommages matériels qui contient :
- Le dommage éprouvé
- Le dommage moral : prix de chagrin qui est au Maroc réparable réellement (victime de
la faute d’autrui)
- Le dommage futur (séquelle, …)
- Le dommage d’agrément. La faute rend la personne privée du plaisir de la vie.
Toujours en responsabilité délictuelle la réparation du préjudice peut être effectuée par ricochet.
Ca concerne les victimes par ricochet qu’elle soit ascendant ou descendant.
Dans le cadre d’une réparation d’une faute délictuelle, l’indemnisation est hyper-grande.
La responsabilité contractuelle
En revanche dans le cadre d’une responsabilité contractuelle, le juge, l’arbitre avant de
commencer le dédommagement, ils comptent les pertes exactes.
Si les dommages sont prévisibles, le dédommagement serait : L’indemnisation + Le manque à
gagner
Ex : Un commerçant a perdu 100.000 $ dans une affaire régie par un contrat international, son
dédommagement est 100.000$ + le manque à gagner seulement.
Apres avoir mis en place ce corpus juridique pour le commerçant à l’échelle international, c’est
un autre problème qui surgi, qui sera l’organe habilité à la juridiction ?
Les tribunaux nationaux ne peuvent pas jouer ce rôle, sous peine que le juge peut tomber en
déni de justice, cela est dû à la présence de la loi nationale, et aussi aux différentes conventions
signées, et qui ont la primauté sur les lois internes. En plus la présence de l’article 2 du code de
commerce qui prévoit que : « II est statué en matière commerciale conformément aux lois,
coutumes et usages du commerce, ou au droit civil dans la mesure où il ne contredit pas les
principes fondamentaux du droit commercial»
Pour cela et après avoir créé la norme, on va créer l’organe judiciaire chargé de l’appliquer d’où
la mise en place par le monde du commerce international des MARL notamment l’arbitrage.
Chapitre 4 : l’arbitrage commercial international.
Aujourd’hui, ce n’est pas un choix, mais c’est une nécessité pour le pays d’adopter une
tendance, qui consiste à favoriser un cadre juridique adéquat, et une justice à la portée des
acteurs commerciaux, c’est la raison pour laquelle au Maroc et partout dans le monde, on a
instauré une nouvelle organisation judicaire privée à travers ce qu’on appelle les MARL est qui
sont au nombre de 4 : l’arbitrage – la médiation – la conciliation – l’expertise, (certains juristes
les appellent les MARC).
En effet plus que 95% des litiges commerciaux internationaux sont tranchés par la voie des
MARL.
Les MARL aujourd’hui constituent les méthodes les plus attractives, et plus intéressantes, pour
le commerce et notamment l’arbitrage.
Au Maroc l’arbitrage a toujours existé, dans certains secteurs commerciaux, à travers
l’institution de l’AMINE, cette institution fait partie de l’histoire du Maroc.
Toujours au Maroc, et à l’échelle interne, comme internationale, et en matière commerciale,
l’ancien CPC a consacré 12 articles à l’arbitrage (les articles 366 et suivant). De même le
nouveau CPC 2013 a fait intégrer la loi 05-08 sur l’arbitrage marocain.
De même pour la loi organisant les tribunaux de commerce au Maroc, et qui permet dans son
article 11 aux commerçants de faire recours à l’arbitrage.
Egalement cette loi permet aux commerçants d’insérer dans leurs contrats des clauses
d’arbitrage.
Alors c’est quoi l’arbitrage ?
L’arbitrage est une justice privée, c’est une convention entre deux parties, par laquelle, des
commerçants en litige décident de ne pas soumettre leurs litiges à des tribunaux Etatiques,
notamment les tribunaux de commerce, et de les soumettre à des arbitres qui ne sont pas
forcément des juges.
1- Statut de l’arbitre
Un arbitre n’est pas forcément un juge, cette définition va nous permettre de s’interroger sur le
statut de l’arbitre. Alors c’est qui l’arbitre ?
Un arbitre est un professionnel, ce professionnel n’est qu’un commerçant, qui a exercé la même
activité commerciale, pendant de longues années. (La moyenne aujourd’hui, c’est entre 20ans
et 25ans, cette période permet au juge arbitre de vivre tous les types de litiges, ainsi que de
vivre aussi toutes les solutions).
2- Les types d’arbitrage commercial
Il existe deux types d’arbitrage :
- L’arbitrage ad’hoc
- L’arbitrage institutionnel
- L’arbitrage ad’hoc
L’arbitre ad’hoc est l’accord le plus simplifié de l’arbitrage.
Commerçant (A) Commerçant (B)