Bonnes Pratiques d’hygiène : Ensemble des opérations destinées
à garantir l'hygiène. Elles reprennent l'ensemble des conditions
et des règles à mettre en place dans une structure pour garantir
la qualité et la sécurité des aliments.
Contaminant : Tout agent biologique ou chimique, toute matière
étrangère, ou toute autre substance n’étant pas ajouté
intentionnellement au produit alimentaire et pouvant
compromettre sa sécurité ou sa salubrité.
Aliment pour animaux : Toute substance ou produit, y compris
les additifs, transformé, partiellement transformé ou non
transformé, destiné à l'alimentation des animaux par voie orale.
Nettoyage : c’est l’enlèvement des souillures, des
résidus d’aliments, de la saleté, de la graisse ou de toute matière
indésirable.
Désinfection : l’ensemble des opérations permettant de
réduire à un niveau acceptable les micro- organismes
indésirables présents sur une surface (matériels, parties du corps
d’animaux, locaux…), au moyen d’un désinfectant (biocide) ou de
méthodes physiques.
Médicament vétérinaire : toute substance ou composition
présentée comme possédant des propriétés curatives ou
préventives à l’égard des maladies animales.
Aliment médicamenteux : Un aliment médicamenteux constitué à
partir d’un mélange d’aliment pour animaux et de pré mélange
médicamenteux autorisé, présenté pour être administré aux
animaux sans transformation dans un but thérapeutique,
préventif ou curatif.
Vocabulaire relatif aux activités d’élevage
Abreuver les animaux : Étape qui consiste à mettre à disposition
des animaux l’eau nécessaire à leurs besoins sur leurs différents
lieux de vie.
Le registre d’élevage : est un ensemble de plusieurs documents
qui permet de réunir les informations essentielles de l’élevage.
Le carnet sanitaire: permet d’enregistrer tous les traitements
reçus par les animaux, qu’ils soient effectués par le vétérinaire ou
par l’éleveur. Il doit comporter les ordonnances, les résultats
d’analyse, les déclarations d’avortement, les comptes rendus des
visites sanitaires.
Prophylaxie : ensemble des mesures visant à empêcher
l'apparition, la réapparition et la propagation de maladies.
Biosécurité: Ensemble des mesures applicables à l’échelle de
l’élevage pour :
Prévenir l’introduction de facteurs infectieux dans un effectif
(biosécurité externe)
Empêcher la diffusion de cet agent dans cet effectif et vers
d’autres groupes bovins (biosécurité interne)
Objectif: Préserver le cheptel régional/national/d’une filière en
prévenant la survenue d’une épizootie, mais aussi pour accroître
la santé et le bien-être des ruminants.
Sources des agents infectieux :
• Sources :
• Vecteurs animés = facteurs biotiques
(Contact direct)
• Congénères : Bovins (ruminants)
Homme
Autres espèces domestiques et sauvages (oiseaux,
mammifères)
Insectes
• Vecteurs inanimés = facteurs abiotiques
Locaux et équipements d'élevage
Moyens de transport des animaux, des aliments et des
effluents
Aliments
Modalités de transmission
• Transmission aérienne
• Contact mufle à mufle (++)
• longue distance (plusieurs 100aines de mètres)
• Transmission digestive (fécale-orale)
• Transmission vénérienne
• Transmission par des arthropodes vecteurs
Circonstances d'apparition
Introduction dans un élevage:
• Contact direct:
• Introduction à la faveur de l'achat, d'aller et venue vers les
marchés et entre sites d'un même élevage
• Contact aux clôtures (pâturage)
Contact indirect
• Visiteurs: vétérinaire, inséminateur, technicien, marchand.
• Vecteurs animaux: diptères, acariens, rongeurs (passif)
• Intrants: aliments, semence et embryons, autres produits,
Vecteurs Inanimés:
• moyens de transport (animaux, laitier, équarrissage)
• matériel d'élevage partagé: cage de contention
Circonstances d'apparition
Diffusion vers les autres élevages (autres possibilités)
Regroupement d'animaux : élevage des jeunes, estive
commune, transhumance
Effluents d'élevage:
• lisier, fumier
• eaux de ruissellement
Facteurs de risque spécifiques aux élevages de ruminants
• Bâtiments et espaces fréquentés
Stabulation:
• Peu de bâtiments fermés (sauf veaux)
• Bâtiments couverts, mais ouverts; ventilation passive
• Accès aux pâturages
• Parcours extérieur : aire d'exercice, paddock
• Prairies cultivées/permanentes
Estives :
Zones de montagne peu visitées
• Zones frontalières entre pays, entre réglons, et entre
départements.
Notion d'élevage fermé (closed herd) : difficile
• Mouvements d'animaux
• Entre exploitations
• Auto-renouvellement exclusif et dans la durée : rare
• Introduction d'animaux vivants (jeunes et adultes)
• Renouvellement femelles, dont femelles gravides (fœtus)
• Reproducteur(s) mâle(s)
• Introduction de semence
• Au sein de la même exploitation
• Elevages multi-sites (stade physiologique, élevage)
• Transhumance
Animaux à risque accru:
• Animal récemment introduit dans l'effectif ou au contact
d'animaux récemment arrivés dans la zone
• Animaux ayant voyagé ou ayant fait l'objet récemment d'une
vente
• Animal dont le statut est inconnu, n'ayant pas fait l'objet d'un
examen préalable ou d'une surveillance
• Vache ayant avorté
Les bonnes pratiques en élevage bovin
Les bonnes pratiques en élevage bovin:
* La santé Animale
* L'hygiène des locaux d'élevage
* Alimentation et Abreuvement
* Le Bien être animale
* L'environnement
Les bonnes pratiques en élevage bovin
Empêcher l'entrée de malades dans la ferme
 Acheter uniquement des animaux dont le statut sanitaire
est connu et prendre des mesures à leur introduction dans
l'élevage,
 Avant leur introduction dans l'élevage, tous les bovins
devraient faire l'objet d'un dépistage des maladies, plus
particulièrement de celles qui sont fréquemment rencontrées
dans leur région d'origine ainsi que celle de leur région
d'introduction.
 Avoir des barrières et des clôtures bien fermées; contenir
les animaux convenablement pour éviter les risques de
propagation de la maladie dans ou entre les fermes
 Imiter l'accès à la ferme aux personnes: Utiliser des
vêlements et des chaussures de protection et tenir au besoin
des registres de tous les visiteurs.
 Avoir un programme de lutte contre les animaux nuisibles.
Transport des animaux:
Le transport correspond à tout déplacement d'animaux
effectué par un moyen de transport et comprenant
chargement et déchargement des animaux.
 La conception du transport doit assurer la sécurité des
animaux et les prévenir de blessures.
 Les animaux doivent être identifiés et accompagnés de
leurs documents d'identité et sanitaire.
 Des précautions doivent être prises pour réduire le stress
et limiter la durée des trajets.
 S'assurer que les moyens de transport employés sont
correctement nettoyés et désinfectés.
La Quarantaine: consiste à isoler les animaux à introduire en
vue de leur surveillance pendant une durée déterminée. Bien
conduite, elle permet d'anticiper une partie des problèmes
sanitaires qui pourraient survenir dans l'exploitation.
 Il est Important qu'un animal introduit en quarantaine
n'entre pas en contact avec le reste des animaux de
l'exploitation:
 La période de la quarantaine permet de surveiller
attentivement l'animal, son comportement, d'éventuels signes
ou suspicions de malades qui étalent en Incubation ou
masquées et que le transport et le stress auraient pu révéler.
Mettre en place un programme efficace de gestion de la santé
du troupeau:
 Utiliser un système d'identification permettant
l'identification individuelle de tous les animaux, de la
naissance à la mort (Bouclage)
 Vaccinations: on vaccine couramment les bovins contre
les maladies respiratoires et l'avortement. Il faut Consulter un
vétérinaire pour obtenir des recommandations plus détaillées.
 S'assurer régulièrement de l'absence de symptômes de
maladie chez les animaux: A cette fin. On peut notamment
utiliser des thermomètres rectaux, observer les mouvements
des vaches et leur état physiologique, examiner le premier
jet...
 Isoler les animaux malades et mettre à l'écart le lait de ces
animaux malades ou sous traitement. (Ex. traire ces animaux
en dernier dans un récipient séparé).
 Conserver des enregistrements écrits de tous les
Traitements et bien identifier les animaux traités.
Employer toutes les substances el médicaments vétérinaires
conformément aux prescriptions
 Respecter strictement les prescriptions du vétérinaire et
appliquer les traitements chimiques conformément aux
instructions, calculer les doses rigoureusement et respecter
les délais d'attente requis: (délai minimal pendant lequel on
ne devrait pas livrer le lait destiné à la consommation
humaine après l'application d'une substance chimique)
 Entreposer les substances chimiques et les médicaments
vétérinaires en lieu sûr et éliminer avec précaution les
produits non utilisés ou périmés
Nettoyage du matériel
Les maladies peuvent se propager d'une vache à l'autre et
d'une ferme à l'autre indirectement par l'intermédiaire des pièces
d'équipement de toute taille. Pour réduire ce risque :
 N’utiliser que des équipements propres, de provenance
Connue; s’assurer de la propreté de tout l’équipement et
s’assurer de connaître son historique (provenance, utilisations).
Prendre des précautions supplémentaires avec des équipements
partagés ou empruntés.
 Utiliser des seringues à usage unique pour administrer
les traitements;
 Désinfecter les appareils à décorner, les couteaux à
onglons et les coupe-griffes avant de les utiliser sur l'animal
suivant;
 Laver et désinfecter soigneusement, à l'intérieur et à
l'extérieur, les outils, appareils et véhicules que vous partagez
avec d'autres éleveurs, ainsi que les pneus;
 Garder propres les auges, les abreuvoirs et les mangeoires.
Stocker dans des conditions satisfaisantes pour éviter la
contamination des aliments du bétail : Le foin et les aliments
secs devraient être protégés contre un milieu humide.
L’ensilage et les autres productions végétales fermentées
devraient être conservés dans des conditions hermétiques.
Assurer un programme convenable de lutte contre les
animaux

Nuisibles pour les aliments entreposés.

Formation et tenue vestimentaire du personnel
 Le personnel responsable de l’alimentation et de la
manipulation des animaux doit posséder les aptitudes, les
connaissances et capacités requises.
 S’assurer que toutes les personnes qui travaillent dans
l’élevage ont reçu une formation suffisante pour s’acquitter de
leurs tâches.
 Avoir recours à des intervenants externes compétents et se
référer à des sources d’information fiables pour les conseils
 La tenue vestimentaire utilisée lors de la manipulation des
animaux doit être adaptée aux activités réalisées. Elle doit en
particulier être d’une propreté adéquate lors de la traite des
animaux.
L’hygiène des locaux d’élevage
Les maladies se répandent moins facilement au sein d'un
troupeau logé dans des bâtiments propres et désinfectés.
Obtenir une propreté visuelle correcte des locaux et des
animaux
Organiser les circuits pour éviter la contamination par les
Déjections animales : les circuits doivent être organisé pour
éviter les croisements entre les zones souillées (raclage vers la
fumière ou la fosse..) et les zones à protéger (stockage et
distribution des fourrages, bloc de traite et accès du camion de
collecte..)
Evaluer la propreté des animaux : Cette évaluation de la
propreté permet d’apprécier le niveau d’hygiène du logement
pour le confort des animaux;
Maitrise des conditions d’ambiance
Privilégier une bonne ventilation naturelle qui permettra
d’éliminer l’humidité, la chaleur et autres substances favorables
au développement microbien et nocives pour les animaux et le
bâtiment.
Eliminer les aliments moisis: Éviter de donner aux vaches
laitières des aliments moisis puisque ces substances peuvent
renfermer des toxines fongiques qui peuvent passer dans le lait.
Assurer la traçabilité des aliments du bétail achetés à
l’extérieur de la ferme :
Tous les fournisseurs d’aliments du bétail devraient avoir mis
en place un programme d’assurance qualité reconnu : s’assurer que
le fournisseur possède un programme d’assurance qualité.
Conserver les enregistrements de tous les aliments et composants
d’aliments qui rentrent dans la ferme (factures détaillées ou bons de
livraison): la mise en place un système convenable pour
enregistrer et tracer l’origine de tous les aliments ou ingrédients
d’aliments reçus à la ferme.
Le bien-être animal
Le bien-être animal consiste essentiellement à appliquer des
pratiques sensibles et sensées vis-à-vis du bétail présent dans
l’élevage. Le bien-être animal concerne principalement le
mieux-être de l’animal.
S’assurer que les animaux sont préservés de la soif, de la faim et de
la malnutrition :
Apporter une alimentation suffisante et de l’eau chaque jour
Protéger les animaux des végétaux toxiques: Eviter que les
animaux ingèrent des plantes toxiques ou autres substances
nocives
Assurer aux animaux un confort approprié :
Concevoir et construire des logements qui ne présentent
pas de danger et permettent une circulation facile des
animaux
Assurer une ventilation adéquate des étables
Veiller à ce que les sols ne soient pas glissants
Veiller à ce que les animaux ne souffrent pas, ne soient pas
blessés ou malades
Faire en sorte que les animaux ne subissent pas le stress

Cases de vêlage et cases réservées aux veaux ou aux L’environnement

animaux malades
On réduit l'exposition des veaux et des vaches fraîchement
vêlées aux agents infectieux en les plaçant dans des cases
désinfectées qui leur sont réservées. Pour lutter contre les
maladies
Réserver les cases de maternité uniquement aux vaches qui
viennent de vêler;
Réserver des cases uniquement aux bovins malades;
Retirer tout le fumier de la case après le départ de l'animal;
Désinfecter les murs et le sol après le départ de l'animal;
Laisser sécher les cases après la désinfection;
Poser une litière dans les cases bien avant qu'elles ne reçoivent
l'animal suivant;
La principale source éventuelle d’atteinte à L’environnement
est la pollution due au fumier, au lisier, au jus d’ensilage, etc.
Avoir un système de gestion des déchets approprié :
S’assurer que les déchets sont stockés de façon à réduire au
minimum le risque de pollution de l’environnement
S’assurer que les pratiques en élevage laitier n’ont pas d’effet négatif sur
l’environnement proche de la ferme :
Maîtriser sur la ferme les effluents laitiers
Utiliser convenablement les produits chimiques (engrais,
produits phytosanitaires et vétérinaires) de façon à éviter la
contamination de l’environnement proche de la ferme

Élimination des cadavres d'animaux

Les cadavres d'animaux représentent un danger pour les
humains comme pour les autres animaux. Ils contaminent le sol,
l'air et l'eau, et exigent une manutention spéciale.
Enfouir le cadavre sous au moins 0,6 mètre de terre;
Jeter également dans la fosse la litière, le lait, le fumier ou les
aliments contaminés;
Nettoyer et désinfecter l'endroit où l'on a ramassé le cadavre;
Porter des vêtements protecteurs quand on manutentionne
des cadavres

Emploi de désinfectants
On peut se procurer de l'information sur les désinfectants auprès
des fournisseurs de produits agricoles, des vétérinaires.. (agit-il
contre les bactéries, les champignons ou les virus/ continue-t-il
d'agir après son application et pendant combien de temps..)
Le choix du désinfectant doit se porter sur un produit
homologué

L’Alimentation et l’abreuvement des animaux

La santé et la productivité de l’animal ainsi que la qualité et la
salubrité de son lait dépendent de la qualité et de la gestion
de son alimentation et de son eau.
La qualité du lait peut également souffrir de la mauvaise
qualité de l’eau utilisée pour nettoyer l’équipement de traite et
le poste de traite. Si l’eau est contaminée, les contaminants
peuvent diminuer la salubrité et la qualité du lait.

Veiller à ce que les aliments et l’eau distribués aux animaux

soient d’une qualité convenable :
L’Aliment
S’assurer que les besoins nutritionnels des animaux sont couverts:
La ration quotidienne en aliments et en eau des animaux devrait
correspondre à leurs besoins physiologiques ( l’âge, le stade de
lactation, le niveau de production, la croissance, la
gestation…)

Veiller à ce que les aliments et l’eau distribués aux animaux

soient d’une qualité convenable :
L’eau
Faire en sorte que l’eau donnée aux animaux soit de bonne
qualité et que cette qualité soit régulièrement vérifiée et
maintenue
Une vache en lactation consomme jusqu’à 120 litres d’eau/j
La consommation augmente dès que la température dépasse
15°C
Un apport d’eau de mauvaise qualité à des animaux ne peut
que diminuer leurs performances

Maîtriser les conditions de stockage des aliments du bétail :

Séparer les aliments destinés à des espèces animales
différentes