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LES NOTIONS DE DROIT DES PERSONNES A CONNAITRE :

Notion 1 : Définition de la personne


Article 57 du code civil :
« L'acte de naissance énoncera le jour, l'heure et le lieu de la naissance, le sexe
de l'enfant, les prénoms qui lui seront donnés, le nom de famille »
« Les prénoms de l'enfant sont choisis par ses père et mère. »
« Lorsque ces prénoms ou l'un d'eux, seul ou associé aux autres prénoms ou au
nom, lui paraissent contraires à l'intérêt de l'enfant ou au droit des tiers à voir
protéger leur nom de famille, l'officier de l'état civil en avise sans délai le
procureur de la République. »
« Si le juge estime que le prénom n'est pas conforme à l'intérêt de l'enfant ou
méconnaît le droit des tiers à voir protéger leur nom de famille, il en ordonne la
suppression sur les registres de l'état civil. »

Loi du 11 germinal an XI
-Impose de choisir les prénoms dans les différents calendriers en usage ou parmi
les noms des personnages connus de l'histoire ancienne.

Loi du 8 janvier 1993 :


-Consacre la liberté de choix des parents quant aux prénoms de leurs enfants,
cette liberté n’est cependant pas absolue et ne doit pas méconnaître l’intérêt de
l’enfant.

Arrêt important :
-l’arrêt du 15 février 2012 (Prénom Titeuf)
Exemple de plan pour cet arrêt :
Nous verrons que si les parents sont en principe libres de prénommer leurs
enfants selon leur choix (I)
Cette liberté souffre quelques limites lorsque l’intérêt de l’enfant est en jeu (II)
Notion 2 : Le nom et le prénom
L’article 311-21 alinéa 1 du code civil
Choix du nom : « (…) Ces derniers choisissent le nom de famille qui lui est
dévolu : soit le nom du père, soit le nom de la mère, soit leurs deux noms
accolés dans l'ordre choisi par eux dans la limite d'un nom de famille pour
chacun d'eux. »
Désaccord du choix de nom : « En cas de désaccord entre les parents, signalé
par l'un d'eux à l'officier de l'état civil, au plus tard au jour de la déclaration de
naissance ou après la naissance, lors de l'établissement simultané de la filiation,
l'enfant prend leurs deux noms, dans la limite du premier nom de famille pour
chacun d'eux, accolés selon l'ordre alphabétique. »
Principe d’unicité familiale : « Le nom précédemment dévolu ou choisi vaut
pour les autres enfants communs. »

L’article 57 alinéa 2 :
Choix du prénom : « Les prénoms de l'enfant sont choisis par ses père et
mère. »
L’article 57 alinéa 3 :
Limitation du choix du prénom :« Lorsque ces prénoms ou l'un d'eux, seul ou
associé aux autres prénoms ou au nom, lui paraissent contraires à l'intérêt de
l'enfant ou au droit des tiers à voir protéger leur nom de famille, l'officier de
l'état civil en avise sans délai le procureur de la République. »
L’article 60 du code civil :
Changement de prénom : « Toute personne peut demander à l'officier de
l'état civil à changer de prénom. »
Age requis : « Si l'enfant est âgé de plus de treize ans, son consentement
personnel est requis »

Loi du 6 fructidor an II :
Principe d’immutabilité : « qu'aucun citoyen ne pourra porter de nom ni de
prénom autres que ceux exprimés dans son acte de naissance », et précise que
« ceux qui les auraient quittés seront tenus de les reprendre ».
Procédure changement de prénom :
• La demande est portée devant le juge aux affaires familiales, à la requête
de l'intéressé ou de son représentant légal s'il s'agit d'un incapable.
• En ce qui concerne la compétence territoriale, la demande en
changement de prénom est présentée au juge dans le ressort duquel
l'acte de naissance de l'intéressé a été dressé ou du lieu où demeure
celui-ci.
• Dans le cas d'un enfant de plus de treize ans, son consentement est
nécessaire. Ce consentement peut être notamment prouvé par la
production d'une attestation souscrite par le mineur, sans qu'une forme
spéciale soit requise. Il peut aussi être recueilli dans le cadre d'une
audition.

Procédure changement de nom :


• Une requête doit être présentée au garde des Sceaux
• Le changement de nom étant autorisé par un décret publié au Journal
officiel.

Arrêt important :
-Cass. Civ. 1ère 30 septembre 2003 (le nom ancestral)
Exemple de plan : La première chambre civile réaffirme que la possession d’un
nom peut parfois conférer à celui qui le porte, le droit à ce nom (I) mais refuse
que la possession loyale et prolongée du nom revendiqué au motif ancestral soit
déterminante pour l’acquisition dudit nom (II)

Notion 3 : Le changement de nom


Article 61 du code civil :
« Toute personne qui justifie d'un intérêt légitime peut demander à
changer de nom. »
➔ En l’espèce cet intérêt est caractérisé car des motifs affectifs
peuvent, dans des circonstances exceptionnelles, caractériser cet
intérêt.

Arrêt important :
-CE 31 janv. 2014 (enfants abandonnés par leur père)
Exemple de plan :
I) La réitération de l’admission par le juge de motifs affectifs comme cause
légitime justifiant le changement de nom
II) Le changement de degré de contrôle du juge quant à l’existence d’un intérêt
légitime au sens de l’article 61 du Code civil :

Notion 4 : La nationalité, le sexe, le


domicile

Résumé des évolutions législatives et jurisprudentielles en matière de


changement de sexe :
-Depuis 2017, le processus de changement de sexe à l'état civil a été simplifié : il
demeure judiciaire mais a été démédicalisé. Concrètement, la personne doit
simplement prouver par des témoignages qu'elle vit et est reconnue dans
une « identité de genre » différente de celle de sa naissance.

Article 61-5 du code civil issue de la loi du 18 novembre 2016 :


« Toute personne majeure ou mineure émancipée qui démontre par une réunion
suffisante de faits que la mention relative à son sexe dans les actes de l'état civil
ne correspond pas à celui dans lequel elle se présente et dans lequel elle est
connue peut en obtenir la modification. »
➔ Qu'elle se présente publiquement comme appartenant au sexe revendiqué
➔ Qu'elle est connue sous le sexe revendiqué de son entourage familial,
amical ou professionnel
➔ Qu'elle a obtenu le changement de son prénom afin qu'il corresponde au
sexe revendiqué ;

Arrêt important :
-Cass. 1re civ., 4 mai 2017, n° 16-17.189

Notion 5 : La protection du corp


humain et de la dignité humaine

Article 16-1-1 du code civil


« Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des
personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à
crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence. »
Arrêt important :
-Arrêt de la Cour de cassation, civ. 1ère, 16 septembre 2010 (exposition de
cadavre)

Exemple de plan :
I/ L'utilisation des cadavres à des fins d'exposition : une possibilité strictement
encadrée pour la Cour d'appel :
A/ Le consentement des personnes exposées
B/ L'origine licite des cadavres comme condition de l’exposition :
II/ La commercialité de l’opération : un motif suffisant à interdire l’exposition
de cadavres
A/ Le respect du corps humain un principe nécessairement mis à mal par une
exploitation commerciale :
B/ Une solution conforme à l’esprit du texte

Les animaux
Loi Grammont 1850 :
Sanction maltraitance de l’animal en public
Loi du 12 novembre 1963 :
Délit d’acte de cruauté sur animaux domestique
Article 515 du code civil
Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui
les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens.

Choses à savoir :
✓ Les tiers peuvent s’opposer aux prénoms si le prénom reproduit leurs
noms de famille. En revanche malgré les risques de confusion le code
civil n’interdit pas de donner le même nom fils-père, mère-fille et frère-
sœurs
✓ Dans le domaine professionnel l’utilisation du surnom dépréciatif donne
lieu à une jurisprudence importante. L’employeur doit intervenir pour
protéger son salarié
Arrêt important :
-arrêt en 2014 : l’employeur à du réparer le préjudice d’harcèlement
moral de l’un de ses employé appelé « François Pignon »
✓ L’usage d’un pseudonyme ne permet pas d’échapper à ses obligations,
c'est le cas pour les fonctionnaires qui sont tenues à un devoir de réserve
✓ Les deux exceptions à l’immutabilité du nom : l’intérêt légitime et la
naturalisation.
Procédure de changement de nom pour un intérêt légitime :
-La demande doit tout d’abord être publié au journal officiel et au journal
d’annonce légale
-L’autorisation ensuite doit être donner par décrets.
✓ Le changement du prénom est plus facile avec la loi de la modernisation
(avant il fallait passer par le juge des affaires familiale désormais c'est
l’officier d’état civil qui s’en charge)
✓ Amorce avec le prénom et le nom : le nom fait corp avec celui qui le porte
et est considéré par un élément de la personnalité et d’identification
personnelle par la CEDH. Il permet aussi de se distinguer des autres au
sein de la société justifiant son indisponibilité et son immutabilité.
✓ Amorce avec la nationalité :

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